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The politicization and depoliticization of ethnicity : a constructivist approach to power-sharingRaffoul, Alexandre 01 1900 (has links)
Depuis les années 1990, le partage du pouvoir est l’option favorisée pour la consolidation de la paix dans les sociétés multi-ethniques. Or, une importante littérature a remis en cause sa capacité à consolider la paix sur le long terme. Ce mémoire questionne l’approche de l’ethnicité, des institutions et des relations peuple-élites dans la théorie du partage du pouvoir. Il propose de la réapprocher en se basant sur la théorie constructiviste de l’ethnicité, qui reconnaît la multiplicité et la relative fluidité des identités ethniques, sur une approche néo-institutionnaliste, qui étudie les interactions des institutions avec leur environnement, et en accordant une attention particulière au lien entre peuple et élites. Ce mémoire développe trois arguments principaux. 1–La politisation du clivage ethnique nuit au bon fonctionnement d’un système démocratique, menace la durabilité de la paix et transforme la nature de la violence. Le « succès » du partage du pouvoir peut donc être défini comme la dépolitisation de ce clivage. 2–La politisation du clivage ethnique n’est pas naturelle, mais résulte d’un processus dans lequel les institutions formelles et informelles ainsi que la violence jouent des rôles clés. 3–La dépolitisation du clivage ethnique est possible si des garanties pour représentation politique et la sécurité des catégories ethniques sont mises en place, et si des incitatifs pour la mobilisation d’identités non-ethniques sont apportés. Ces principes
peuvent guider l’élaboration d’accords de partage du pouvoir. Ce mémoire théorique est complémenté par une étude de plausibilité qui se focalise sur le cas crucial du Burundi. / Since the 1990s, power-sharing has become the favoured option for peacebuilding in multi-ethnic societies. An important literature has however shed light on the limits of this approach and put into question its capacity to establish sustainable peace. This thesis questions three elements of powersharing theory: its approach of ethnicity, institutions and its elite-bias. It proposes to approach power-sharing theory through the lenses of a constructivist theory of ethnicity, which acknowledges the multiplicity and limited fluidity of ethnic identities; a neo-institutionalist approach of institutions, which pays attention to the interaction of institutions with their environment; and in paying attention to citizen-elite linkages. Three main arguments are developed: 1-The politicization of the ethnic cleavage is problematic since it hinders the good functioning of a democratic system, threaten the sustainability of peace, and transform the nature of violence. “Success” of power-sharing is thus defined as the depoliticization of ethnicity. 2-The politicization of ethnicity is not natural but results from a process in which formal and informal institutions as well as violence pay a key-role. 3-The depoliticization of the ethnic cleavage is, at least theoretically, possible if sufficient guarantees for the political representation and the security of the groups are established, and incentives are provided for the mobilization of non-ethnic identities. These principles may guide the design of power-sharing systems. This “theory proposing” thesis is complemented by a plausibility probe which focuses on the crucial case of Burundi.
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S'opposer à l'Europe: quels rôles pour les eurosceptiques au Parlement européen? /cNathalie brack / Opposing Europe: what roles for Eurosceptics in the European Parliament?Brack, Nathalie 11 January 2013 (has links)
Alors qu’une riche littérature se concentre sur l’euroscepticisme au sein des arènes politiques nationales, les oppositions à l’Europe au niveau supranational restent largement négligées. Afin de contribuer à combler cette lacune, cette recherche s’interroge sur la façon dont les députés eurosceptiques conçoivent et exercent leur mandat représentatif au sein du PE. Fondée sur l’approche motivationnelle des rôles, il s’agit, d’une part, d’appréhender les rôles joués par les eurosceptiques au sein de l’assemblée et, d’autre part, d’expliquer l’hétérogénéité des rôles endossés par ces élus. Mobilisant une pluralité de données, cette recherche repose sur une méthodologie mixte, combinant méthodes qualitative et quantitative ainsi qu’approches inductive et déductive. L’analyse s’articule autour de deux séquences. La première propose une typologie d’idéaux-types de rôles permettant de rendre compte des pratiques et conceptions du mandat développées par les parlementaires eurosceptiques. La seconde explique la variation des rôles au sein de cette typologie et teste l’hypothèse selon laquelle le rôle dépend d’une combinaison de facteurs institutionnels et individuels. L’étude démontre que les eurosceptiques peuvent endosser quatre rôles, correspondant à une stratégie de défection ou de prise de parole, et que le rôle qu’ils jouent dépend à la fois des règles régissant le fonctionnement du PE et de leurs préférences relatives à l’intégration et à l’architecture institutionnelle de l’UE. Ce faisant, la recherche constitue une réflexion sur deux enjeux très distincts. Premièrement, alors que l’on assiste, dans de nombreux pays européens, à l’émergence de revendications d’acteurs contestant les structures institutionnelles en place, cette thèse permet de contribuer à l’étude, encore restreinte, de l’opposition antisystème au sein d’institutions parlementaires, le PE servant ici de laboratoire privilégié pour l’étude des stratégies de ces acteurs antisystème. Deuxièmement, à l’instar des travaux de sociologie de l’intégration européenne, cette recherche repose sur le postulat qu’analyser de façon microscopique un groupe restreint d’acteurs permet de s’interroger, de façon différente, sur le déficit démocratique et de légitimité du régime européen, en déplaçant la focale du niveau institutionnel au niveau individuel. Il s’agit alors d’appréhender les défis de légitimation de l’UE en se concentrant sur les acteurs hostiles à la construction européenne. Une analyse de leurs pratiques concrètes au sein de l’assemblée représentative permet de dégager des pistes de réflexion quant à leur capacité de légitimation du régime politique. <p><p>While an abundant literature focuses on Euroscepticism in the national political arenas, oppositions to Europe at the supranational level remain largely under-studied. In order to contribute to fill this gap, this research examines how Eurosceptic Members of the European Parliament (MEPs) conceive and carry out their representative mandate in the European Parliament (EP). Inspired by the motivational approach of role theory, the study aims first at understanding the roles played by Eurosceptics within the assembly and second at explaining the heterogeneity of the roles played by these actors. Using a plurality of data, this research is based on mix-methods, combining qualitative and quantitative methodologies as well as inductive and deductive approaches. The analysis proceeds in two steps. The first proposes a typology of ideal-types of roles that allows understanding the ways Eurosceptics conceive and carry out their parliamentary mandate. The second explains the variation between the roles and tests the hypothesis that the role played by an actor depend on the combination of institutional and individual factors. The study demonstrates that Eurosceptics may assume four roles, corresponding to an exit or voice strategy, and that the role they play depends both on the EP’s rules and MEP’s preferences concerning European integration and the EU’s institutional design. The research contributes to on-going debates on two very different issues. First, while we witness in many European countries, the emergence of anti-system actors, this thesis can contribute to the study of the anti-systemic opposition within parliamentary institutions, the EP being here a special laboratory for the study of the strategies of anti-system actors. Second, like recent studies focusing on the sociology of European integration, this research is based on the premise that analysing a small group of actors allows to question in a different way, the democratic and legitimacy deficit of the EU, moving the focal from the institutional to the individual level. The aim is then to understand the challenges of legitimacy of the EU by focusing on actors hostile to the European project. An analysis of their actual practices in the EP allows us to reflect on their ability to legitimize the political system.<p> / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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