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Les enjeux sociopolitiques de l'émergence du burnout : réflexion sur les effets des nouvelles formes de domination et de normativité en milieu de travailKirouac, Laurie January 2007 (has links) (PDF)
Depuis que le premier cas de burnout fut diagnostiqué dans les années 1970 par le psychologue et psychanalyste Freudenberger, ce phénomène de « fatigue pathologique » a connu une popularité considérable en Occident. Depuis lors, même si la littérature publiée sur le phénomène semble quantitativement importante, une analyse plus approfondie montre que la littérature s'en tient généralement à traiter le problème du burnout sous un angle soit psychologique, soit médical. Très peu d'analyses soulèvent les dimensions politiques, économiques et culturelles pour tenter d'expliquer le retentissement que connaît cette figure contemporaine de la fatigue pathologique. Pourtant, les problèmes de santé mentale au travail concernent un nombre croissant d'individus. L'objectif de cette recherche est d'alimenter une analyse macrosociologique critique du phénomène du burnout qui ose prendre ses distances avec l'angle psychologique généralement adopté. Alors que le traitement de la maladie privilégie une approche à la fois
« psychologisante » et à la fois « individualisante », la présente recherche propose d'apporter un nouvel éclairage à la compréhension du phénomène du burnout et aux réponses sociales (changements dans l'organisation du travail) et thérapeutiques (médicaments psychotropes, psychothérapies) en centrant notre regard sur ce qui caractérise les transformations de son contexte d'émergence. Nous questionnerons le rapport entre facteurs d'émergence du burnout et normativité contemporaine (Ehrenberg, 2000, 1996, 1991; Enriquez; 1983; Otero, 2003, 2005). Nous mettrons aussi à contribution l'apport théorique de Martuccelli (2004, 2005) sur les nouvelles figures de la domination pour discuter certaines pratiques de gestion répandues dans le domaine du travail. Cette étude des nouvelles formes de normativité et des nouvelles figures de domination autour desquelles se structure l'ordre social actuel servira à faire ressortir les nouveaux types d'épreuves psychiques que sont de plus en plus susceptibles de « vivre » les travailleuses et travailleurs dans la période contemporaine. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Burnout, Santé mentale, Normativité, Travail, Organisation du travail contemporain, Figures de domination.
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Normes écologiques et normes rationnelles : de Hume à la psychologie du raisonnementCordeau, Jean-François 01 1900 (has links) (PDF)
Les travaux de Tversky et Kahneman à propos du raisonnement probabiliste ont déclenché un débat qui s'est transposé aux normes du raisonnement en général. Les tentatives de naturalisation de ces normes entreprises par les psychologues évolutionnistes (en particulier Gigerenzer) avaient comme objectif d'expliquer les normes en fonction du contexte pour lequel elles avaient évolué. Nous présentons les travaux de Tversky et Kahneman ainsi que leur interprétation et celle de la psychologie évolutionniste. Par contre, un problème majeur émerge de ces tentatives. Considérer les normes dans leur adéquation à un contexte particulier a comme conséquence de relativiser ces normes. Or, nous souhaitons, lorsque nous entreprenons une étude normative, expliquer aussi les normes générales du raisonnement et conserver cet aspect de généralité. Il est possible d'expliquer les normes générales du raisonnement à l'intérieur d'un modèle naturaliste. Stanovich réalise cette explication à l'aide de la théorie des mèmes. Nous présentons les arguments de Stanovich. Nous remarquons, ensuite, que malgré la justesse des arguments de Stanovich un second problème demeure en suspens. Ce problème peut être appelé le problème du processus motivationnel qui pousse les individus à accepter et à intégrer les normes générales du raisonnement. Nous faisons alors l'hypothèse selon laquelle il peut être pertinent de regarder du côté de l'histoire de la philosophie, et plus précisément de David Hume, pour trouver des pistes de solution au problème de la motivation. Dans un premier temps nous revoyons les lignes directrices de la théorie de l'esprit et de la croyance de Hume. Nous présentons ensuite sa théorie normative naturaliste et terminons en dressant un tableau comparatif entre Hume et les théories contemporaines. Si nous acceptons de prendre en considération le fait que l'entreprise philosophique de Hume se déploie dans un contexte historique et philosophique différent, nous pouvons accepter que les pistes de solutions qu'il avance demeurent pertinentes. Cette thèse peut être vue comme un complément au débat contemporain. Les deux idées principales de cette tentative de solution sont 1) l'importance des sentiments dans le processus de formation de la croyance (incluant les croyances à propos des normes générales du raisonnement) et 2) la volonté naturelle de s'adapter à notre environnement social, ce qui nous pousse parfois à adopter un point de vue général afin d'éviter les conflits.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : normativité, raisonnement, raisonnement probabiliste, motivation, naturalisme, Hume.
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Entre mémoire vive, connexion et récit-projet : une analyse sociologique du rapport au temps chez les individus « dépressifs »Moreau, Nicolas January 2009 (has links) (PDF)
Ce qu'on désigne aujourd'hui sous le terme de dépression n'est pas chose nouvelle dans le monde occidental. En effet, même si ce trouble mental fut nommé différemment et prit des formes variées selon les époques et les cultures, on peut presque considérer qu'il naquit en même temps que l'être humain. La dépression, entendue ici comme forme de mal-être, fait donc partie de l'histoire occidentale et ses manifestations et traitements se sont développés parallèlement à l'évolution de la pensée médicale, philosophique et religieuse. Si le phénomène de dépression n'est pas apparu d'un coup de baguette magique, il n'en demeure pas moins qu'au cours des 25 dernières années ce trouble mental et ses remèdes médicamenteux sont passés sur le plan épidémiologique d'un quasi anonymat à une diffusion élargie. Sociologiquement parlant, les troubles dépressifs, devenus aujourd'hui «notre principal malheur intime», présentent en outre la caractéristique de désigner l'envers de la normativité sociale. En ce sens, notre travail s'inscrit dans la lignée de ceux d'Ehrenberg, mais aussi de ceux (déjà anciens, mais toujours pertinents) de Bastide, pour qui les névroses demeurent un objet de travail privilégié pour le sociologue. Utiliser les troubles dépressifs pour comprendre, par un jeu de miroir, les injonctions normatives contemporaines constitue le coeur et le fil conducteur de ce travail. Plus précisément, nous nous attarderons sur la question temporelle. En effet, malgré que la sociologie du temps constitue un champ de réflexion relativement ancien, les différentes approches sociologiques et conceptuelles présentent de nombreuses limites. De plus, l'inflation des discours sociaux sur le thème du rapport au temps laisse à penser que cette question a pris une nouvelle dimension et constitue un enjeu des sociétés capitalistes avancées. En nous basant sur le discours des individus présentant des troubles dépressifs, nous avons pu réinterroger le rapport au temps sous un angle novateur et sociologique, c'est-à-dire dans sa totalité. Afin de circonscrire notre objet de recherche, nous avons élaboré un concept opératoire de «rapport au temps dépressif». Il découle, premièrement, d'une analyse chronotopique d'une socio-historique du rapport au temps et, deuxièmement, des caractéristiques du «rapport au temps dépressif» définies classiquement par le champ psychiatrique. Ce concept opératoire fut confronté au «rapport au temps dépressif» empirique, c'est-à-dire ayant émergé de notre terrain. En effet, 20 entrevues furent effectuées dans la région métropolitaine de Montréal avec des hommes et des femmes adultes présentant des troubles dépressifs afin de saisir comment ces derniers se manifestaient concrètement chez eux. De notre collecte de données, quatre dimensions dans leur forme générique furent extraites du «rapport au temps dépressif». La première est celle de rythme, entendu ici comme suite d'événements. Les trois autres catégories sont celles classiquement utilisées pour situer un événement sur la ligne du temps: les rapports au temps passé, présent et futur. À la suite du jeu d'opposition
«conforme»/ «non-conforme», nous nous sommes attardé sur les formes contemporaines du «rapport au temps normal», c'est-à-dire en tant que produit des normes sociales. Trois caractéristiques temporelles principales peuvent y être dégagées. La première résulte du concept de mémoire vive, autrement dit d'un rapport au temps passé instantané et volatile. La seconde est celle de la nécessaire connexion permanente de l'individu avec lui-même ainsi qu'avec son environnement. Enfin, la troisième caractéristique est celle du récit-projet, c'est-à-dire une multiplicité de projets investie subjectivement par l'individu. Nous avons exploré le rapport au temps dans notre étude, mais d'autres éléments d'analyse auraient été possibles. En ce sens, notre travail constitue une illustration de ce que peut apporter une étude du phénomène de la dépression et demeure, par le fait même, une prise de position pour le développement des études sociologiques dans le champ de la santé mentale. Les troubles dépressifs, en tant qu'expérience totale pour l'individu (au sens où ce dernier ne peut prendre congé de son état, ne serait-ce que pour quelques heures), constituent un analyseur social des plus pertinents et ce travail s'est attardé à le montrer. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Santé mentale, Troubles dépressifs, Antidépresseurs, Régulation sociale, Normativité sociale, Individualité contemporaine, rapport au temps.
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Utilisation de normes et de réputations pour détecter et sanctionner les contradictions - Contribution au contrôle social des interactions dans les systèmes multi-agents ouverts et décentralisésMuller, Guillaume 11 December 2006 (has links) (PDF)
Les Systèmes Multi-Agents Ouverts et Décentralisés (SMAOD) sont<br />particulièrement vulnérables à l'introduction d'agents mal conçus ou<br />malveillants. Il est donc nécessaire de contrôler ces systèmes.<br /><br />Dans cette thèse, nous proposons le modèle LIAR, permettant aux<br />agents eux-mêmes de mettre en place un contrôle des interactions des<br />autres agents, à l'aide d'un modèle de réputation.<br /><br />Ce modèle permet d'abord aux agents de représenter les interactions<br />qu'ils perçoivent grâce à des engagements sociaux, ainsi que de<br />modéliser les règles que chaque agent doit respecter à l'aide de<br />normes sociales. En comparant les comportements qu'ils ont observés<br />aux normes dont ils ont connaissance, les agents sont capables<br />d'évaluer leurs pairs et d'estimer les niveaux de réputation qu'ils<br />leur associent. Ensuite, les agents peuvent décider des sanctions à<br />appliquer en s'appuyant sur les niveaux de réputation ainsi estimés.<br /><br />Grâce à l'intégration des deux phases : évaluation des comportements<br />et décision des sanctions à appliquer, le modèle LIAR permet de<br />mettre en place un contrôle social des interactions entièrement<br />automatisé.<br /><br />Diverses expérimentations ont été menées avec ce modèle dans le cadre<br />d'un réseau pair-à-pair, afin de montrer comment les agents contrôlent<br />les interactions de leurs pairs.
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Un mouvement trans au Québec? : dynamiques d'une militance émergenteEnriquez, Mickael 10 1900 (has links) (PDF)
Tout comme aux États-Unis et en France, la militance trans est en plein essor au Québec depuis ces vingt dernières années. Cela se voit par la création ou l'expansion d'organismes trans et le développement de projets trans au sein d'organismes de santé ou au sein d'organismes LGBTQ (lesbiens, gais, bis, trans, queers). Les militant-es trans combattent la cisnormativité, c'est-à-dire l'oppression qui réprime les individus qui franchissent la frontière du genre et ainsi encourage la plupart des personnes à s'accommoder du genre assigné à leur naissance. Elle s'exprime d'une part par la régulation du changement d'identité de genre par les institutions gouvernementales, médicales et juridiques, d'autre part par la marginalisation et l'exclusion des personnes trans de l'espace médiatique et des milieux de travail, scolaire, familial et de la santé et des services sociaux. En prenant appui d'une part sur des concepts de la sociologie des mouvements sociaux, d'autre part sur des concepts issus des études féministes et des études trans, cette recherche a pour objectif d'explorer les dynamiques d'émergence du mouvement trans au Québec. Douze entrevues semi-structurées ont été réalisées en 2010 avec des militant-es trans appartenant à trois générations. Trois axes d'analyse ont été privilégiés : 1. Les dynamiques de la militance trans; 2. Les sens que les militants et militantes donnent à leurs actions; 3. Les liens entre cette militance et d'autres militances. Cette recherche démontre qu'il y a bien un mouvement trans émergent au Québec. Celui-ci a acquis une dimension collective à travers la création d'une identité trans et la formation d'une communauté trans, deux éléments constitués d'une façon dynamique et traversés par des tensions. Le mouvement trans revêt également une dimension conflictuelle et s'oriente vers le changement social, en combattant la cisnormativité et en remettant en cause les normes de genre, sexe et sexualité. Ce mouvement s'inscrit dans l'espace des mouvements sociaux québécois, en développant des stratégies liées à l'action communautaires et influencées par son évolution. Enfin, le mouvement trans a mis en place des alliances avec le mouvement gai et lesbien, le mouvement queer, le mouvement féministe et les luttes d'autres populations marginalisées.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Transidentités, mouvement social, cisnormativité, militance, genre, études féministes, alliances, action communautaire, Québec.
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Application des normes sociales aux technologies persuasives : le cas de la rénovation énergétique / Social Norms Applied to Persuasive Technologies : the Case of Home RenovationCorrégé, Jean-Baptiste 04 December 2018 (has links)
Cette thèse s'intéresse à la question des changements de comportement, et notamment à la manière dont cette question s'applique au domaine informatique à travers les technologies persuasives. Dans un contexte applicatif particulier, celui de la rénovation de logements, nous nous intéressons au rôle que peuvent jouent les informations à disposition des utilisateurs sur leur façon d'élaborer leur projet de rénovation. Une façon de modifier les comportements des utilisateurs est de modifier les buts qu'ils poursuivent, soit de manière explicite, soit de manière implicite. Si l'efficacité de la première a été montrée en contexte expérimental, elle semble toutefois moins adaptée à des situations naturelles. Nous proposons donc une approche visant à modifier les buts poursuivis par les utilisateurs implicitement.Dans cette optique, nous travaillons d'abord à l'emploi de normes sociales injonctives pour inciter les utilisateurs à travailler particulièrement sur la rénovation énergétique. Au cours d'une première étude, nous comparons norme sociale injonctive et objectif arbitraire à une condition contrôle. Nous nous intéressons à la performance des participants à la tâche (améliorer la performance énergétique d'un logement) ainsi qu'à la manière dont le projet se met en place tout au long de l'étude. Les résultats montrent que norme sociale et objectif explicite ont un effet similaire sur la performance à la tâche mais différent sur l'organisation temporelle. On observe ainsi des comportements plus stables dans le cas où la norme sociale est activée, et un effet qui semble globalement moins artificiel que dans le cas où on fixe un objectif explicite à l'utilisateur. Cette première étude met également en avant la nécessité pour la norme d'être saillante, ou activée.Nous nous intéressons donc dans une deuxième étude à ce qui caractérise la saillance du message normatif.Dans la première étude, nous avions utilisé deux types d'informations différentes : le message normatif et des indices concrets relatifs au comportement désirable. Cette deuxième étude vise à distinguer ces deux informations et tester leur effet respectif. Les résultats montrent que le message normatif semble avoir un effet légèrement plus important sur la performance mais aussi plus artificiel sur les comportements des utilisateurs.Dans une troisième étude, nous nous intéressons aux caractéristiques du message, en faisant l'hypothèse qu'un message mieux perçu pourrait appuyer la saillance de la norme qu'il porte. Dans le cadre d'une collaboration avec des chercheurs en intelligence artificielle nous avons ainsi testé différents types de cadrage afin d'évaluer leur effet respectif sur la perception de l'argument auquel ils s'appliquaient.Les résultats, mitigés, montrent essentiellement que le style argumentatif (rationnel et factuel plutôt qu'émotionnel ou moral) semble avoir un poids conséquent sur la perception de l'argument. En outre, la thématique abordée par l'argument semble jouer un rôle non négligeable et devrait donc faire l'objet d'une attention particulière pour le développement d'interventions similaires.Sur le plan applicatif, nos résultats mettent d'abord en évidence la pertinence de l'utilisation des normes sociales injonctives dans un contexte de technologie persuasive. Ils montrent également que les messages portant la norme sociale doivent être conçus avec soin, en tenant compte de multiples facteurs. Sur le plan théorique, nous montrons qu'une norme sociale peut avoir un effet comparable à celui d'un objectif explicitement fixé, mais que les deux génèrent la mise en place de processus cognitifs différents. Enfin, sur le plan méthodologique, nous appliquons l'analyse de traces de l'activité au champ de l'influence sociale, ce qui, à notre connaissance, n'avait pas encore été mis en place. / This thesis deals with the question of behavioral changes, and in particular with the way this question applies to the computer domain through persuasive technologies.In a particular application context, that of the renovation of housing, we are interested in the role that the information available to users can play in the way they develop their renovation project. One way to change user behavior is to change the goals they pursue, either explicitly or implicitly. Although the effectiveness of the former has been shown in an experimental context, it seems less suitable for natural situations. We therefore propose an approach aimed at modifying the goals pursued by the users implicitly.With this in mind, we are working first on the use of injunctive social norms to encourage users to work particularly on energy renovation. In a first study, we compare injunctive social norm and goal setting to a control condition. We are interested in the performance of the participants in the task (improving the energy performance of a home) as well as the way in which the project is set up throughout the study. The results show that social norm and explicit goal have a similar effect on task performance but different on temporal organization. We also observe a more stable behavior in the case where the social norm is activated, and an effect that seems globally less artificial than in the case where we set an explicit objective to the user. This first study also highlights the need for the norm to be salient, or activated.In a second study, we focus on what characterizes the salience of the normative message. In the first study, we used two different types of information: the normative message and concrete cues of desirable behavior. This second study aims to distinguish these two types of information and test their respective effect. The results show that the normative message seems to have a slightly greater effect on performance but also more artificial on user behavior.In a third study, we are interested in the characteristics of the message, assuming that a better perceived message could support the salience of the norm it carries. As part of a collaboration with artificial intelligence researchers, we tested different types of framing to assess their respective effect on the perception of the argument to which they applied. The mixed results essentially show that the argumentative style (rational and factual rather than emotional or moral) seems to have a significant weight on the perception of the argument. In addition, the theme addressed by the argument seems to play a significant role and should therefore be given special attention for the development of similar interventions.At the application level, our results first highlight the relevance of the use of injunctive social norms in a context of persuasive technology. They also show that social standard messages must be carefully crafted, taking into account multiple factors. On the theoretical level, we show that a social norm can have an effect comparable to that of an explicitly fixed objective, but that both generate the setting up of different cognitive processes. Eventually, methodologically, we apply the analysis of traces of activity to the field of social influence, which, to our knowledge, had not yet been put in place.
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Justice et discrimination en milieu organisationnel : proposition d’un modèle matriciel de pérennisation des hiérarchies sociales / Justice and discrimination in organizational environment : proposal of a matrix model perpetuation of the social hierachiesAbarri, Lahcen 28 November 2016 (has links)
Cette recherche s’inscrit dans la lignée des travaux de psychologie sociale du travail consacrés à la compréhension du comportement organisationnel des individus à travers le prisme de la justice et de la discrimination. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés aux pratiques organisationnelles inhérentes à la justice distributive. Dans un second temps, aux mécanismes psychosociaux individuels et inter-individuels engendrant de la discrimination. Enfin, aux environnements normatifs de travail orientés ou non vers la justice sociale.Dans une première étude, nous avons étudié l’influence respective de différents critères de justice organisationnelle susceptibles d’orienter les décisions de distribution de primes financières ; soit les critères d’égalité, de besoin des subordonnés, et, en termes d’équité, la performance individuelle, la performance collective et l’allégeance. Nous avons observé (sur N = 1135) que chacune des trois variables d’équité prime sur l’égalité et sur le besoin. Nos analyses ont également démontré l’existence d’effets d’interaction entre les divers critères de distribution.Nous avons ensuite examiné (par 7 études) la nature des relations entretenues par divers facteurs psychosociaux que sont l’Orientation à la Dominance Sociale (ODS), la Croyance en un Monde du Travail Juste (CMTJ), la norme d’Allégeance et la Propension à Discriminer (PAD). Nos résultats (sur (N = 975) nous ont permis d’observer leur influence mutuelle ainsi que de déterminer le rôle médiateur de l’Allégeance entre l’Egalitarisme et la PAD, celui de la CMTJ entre l’Egalitarisme et la PAD et entre l’Allégeance et l’ODS, mais également le rôle médiateur de l’ODS entre la CMTJ et la PAD.Enfin, au niveau de l’environnement de travail, il nous a semblé opportun d’évaluer le pouvoir exercé par l’environnement normatif sur les concepts précités. Nous avons, dans ce but, conceptualisé une Matrice Cognitivo-Comportementale de Perpétuation du Système (MCCPS) dont nous avons ensuite, dans une étude, testé la validité. Nos résultats (sur N = 457) démontrent que les salariés travaillant dans un environnement de type AH (i.e. accentuant la hiérarchisation sociale) adhérent davantage à la MCCPS que les salariés travaillant dans un environnement de type RH (i.e. réduisant la hiérarchisation sociale). / This research is in line with the studies of social psychology of work dedicated to the understanding of individuals' organizational behavior through the prism of justice and discrimination. In the first instance, we were interested in the organizational practices related to the distributive justice. In the second part, to the individual and interpersonal psychosocial mechanisms which generate discrimination. Finally, to the normative environments of work oriented or not towards the social justice.In the first study, we analyzed the respective influence of various criteria of organizational justice susceptible to direct the decisions regarding the distribution of financial bonus ; either the equality criteria, subordinates' needs, and, in terms of equity, the individual performance, the collective performance and the allegiance. We have observed (by N = 1135) that each of the three equity variables outweighs the equality and the need.Our analysis have also showed the existence of interaction effects between the various distribution criteria.Then, we examined (by 7 studies) the nature of the relationships maintained by various psychosocial factors that are the Social Dominance Orientation (SDO), the Belief in a Just World of Work (BJWW), the Allegiance norm and the propensity to discriminate (PTD). Our results (on (N = 975) have allowed us to observe their mutual influence and also to determinate the mediator role of the Allegiance between the Egalitarianism and the PTD, the one of BJWW between the Egalitarianism and the PTD and between the Allegiance and the SDO, and also the mediator role of the SDO between the BJWW and the PTD.Finally, regarding the work environment, it seemed appropriate to us to assess the power exercised by the normative environment on the concepts aforesaid. We have, for this purpose, conceptualized a Matrix Cognitive-Behavioural of the Perpetuation of the System (MCBPS) about which we then tested its validity in a study. Our results (on N=457) demonstrate that employees who work in a type AH environment (i.e. that accentuate the social hierarchy) adhere more to the MCBPS that the employees who work in a type RH environment (i.e. that decrease the social hierarchy).
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Une nouvelle façon de penser le genre : Doux-amer (1960) et Quand j'aurai payé ton visage (1962) de Claire MartinFalkenstein, Mélanie January 2006 (has links) (PDF)
Doux-amer (1960) et Quand j'aurai payé ton visage (1962) de Claire Martin ont une portée contestataire qui a été longtemps incomprise. Le contexte social des années soixante étant encore fortement marqué par l'empreinte des valeurs patriarcales traditionnelles, la subversion des rôles sociaux de sexe à laquelle se livre Claire Martin n'a pas été appréciée à sa juste valeur. Effectuée dans une perspective féministe, notre étude fait un retour sur ces romans et en montre toute la nouveauté. Notre objectif est de noter les différents aspects contestataires de la représentation du genre (gender) dans Doux-amer et dans Quand j'aurai payé ton visage, aspects qui relèvent d'une vision tout à fait nouvelle pour le début des années soixante, plus proche du point de vue féministe des années soixante-dix et quatre-vingt. Nous nous concentrons sur les personnages qui, par leurs attributs, rendent compte d'une volonté de transformation sociale. II apparaît alors que ces romans sont particulièrement avant-gardistes.
Dans le premier chapitre, nous étudions la norme patriarcale en ce qui concerne les rôles sociaux de sexe. Nous examinons les modèles de comportements féminins et masculins que cherchent à imposer les instances sociales des années soixante. Cette étude sociologique et théorique est le point d'appui de l'analyse des différents personnages des romans retenus. Nous commençons par ceux qui se conforment aux lois prescrites. Le portrait de ces personnages masculins nous permet de faire le lien entre la caducité de la norme sociale et la nécessité -c'est l'opinion de Claire Martin, semble-t-il -, de renouveler le système social. Dans ce même chapitre, nous observons l'évolution d'autres personnages, des personnages masculins et féminins qui, influencés par la révolte d'un proche, se détachent peu à peu de la norme traditionnelle pour se définir dans des traits qui leur sont propres. Nous verrons comment l'affirmation de soi remplace peu à peu la soumission chez ces personnages. Le deuxième chapitre consiste en une analyse de la déviance de certains personnages des deux romans. Après un exposé des théories féministes sur le genre sexuel, l'étude des personnages hors norme nous permettra de comprendre que Claire Martin met en place, avant l'heure, une nouvelle identité sexuelle: elle prône une vision variable selon laquelle chacun(e) possède une part de « masculin » et de
« féminin ». Cette transformation identitaire fait apparaître des « nouvelles femmes » et des
« nouveaux hommes ». Nous traiterons également de la stratégie narrative qui traduit l'aspect particulièrement novateur de la nouvelle masculinité, c'est-à-dire le fait de donner la parole à certains personnages masculins hors norme. La deuxième partie de ce chapitre se penche sur le couple qui, lui aussi, évolue en fonction de la féminité et de la masculinité nouvelles. L'homme et la femme, comme l'aura montré l'analyse des personnages déviants, fusionnent, à présent, dans une complémentarité nouvelle et la complicité qui met fin à la hiérarchie patriarcale crée un contexte amoureux apaisant, favorable à leur épanouissement personnel. Ainsi, nous verrons à quel point Claire Martin a été une pionnière en matière de réflexion sur le genre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Claire Martin, Doux-amer, Quand j'aurai payé ton visage, Norme, Rôles sociaux de sexe, Masculinité, Couple, Genre sexuel.
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Les effets du rétablissement comme approche thérapeutique sur les processus de lutte à la stigmatisation de personnes vivant avec un problème de santé mentaleLemire Auclair, Émilie 03 1900 (has links) (PDF)
Le rétablissement, comme nouvelle philosophie d'intervention dans le champ de la santé mentale, nous invite à réfléchir l'intégration sociale sous un angle particulier, soit celui de l'épanouissement personnel : il ne suffit plus de s'inscrire dans un mode de vie normatif aux plans matériel, économique et social. Le rétablissement implique un processus individuel visant notamment un travail de restauration identitaire où l'individu devient acteur, « [engageant] ses propres ressources afin de développer des initiatives et élaborer un projet de vie » (Soulet et Châtel, 2001 : 186). En dépit de son rôle actif vers le mieux-être, l'individu voit également sa trajectoire balisée par une multitude de cadres sociaux : une histoire familiale, des relations sociales, un contexte socioéconomique, une trajectoire thérapeutique, etc. Bien que ces différents cadres soient considérés comme des sources potentielles de soutien, on constate néanmoins que les personnes avec des problèmes de santé mentale sont confrontées à une accumulation d'obstacles sociaux entravant leur épanouissement. À la lumière de ces constats, comment le rétablissement est-il possible? À travers une perspective interactionniste, la présente étude situe l'enjeu premier du rétablissement dans la recherche de reconnaissance sociale. En ce sens, un des obstacles principaux auxquels se heurtent les individus avec des problèmes de santé mentale relève de la stigmatisation, à la source de discrimination et d'une dégradation de l'image de soi. Ainsi, se rétablir implique nécessairement de lutter contre les effets de cette stigmatisation. La méthodologie ethnographique, fondée sur la tenue d'entretiens et l'observation participante, a permis de documenter certains moyens dont les personnes font usage dans leur vie quotidienne pour lutter contre les effets de la stigmatisation, notamment dans le cadre de leurs relations avec leur entourage. De plus, elle a permis d'éclairer la façon dont les individus intègrent leur réponse à différentes normes sociales dans leur travail de reconstruction identitaire. Ce processus est illustré par l'identification individuelle et collective aux normes thérapeutiques du rétablissement prenant place dans un organisme communautaire en santé mentale. La capacité des participantes à l'étude à correspondre à ces idéaux thérapeutiques est interprétée à la lumière de leur stigmate et intégrée dans leur perception de soi. Les données issues de cette étude ainsi que leur analyse et interprétation suggèrent que la recherche d'une plus grande reconnaissance sociale prend la forme d'une lutte pour l'acceptation sociale. Ainsi, malgré un discours thérapeutique mettant de l'avant les principes d'auto-détermination et d'autonomie, il apparaît que, dans la trajectoire des personnes avec des problèmes de santé mentale, le poids du stigmate et de certaines normes sociales joue un rôle fort important qu'on ne peut se permettre d'ignorer.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : rétablissement, stigmatisation, santé mentale, identité, exclusion, marginalisation, normes sociales
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Rapport au temps, rapport au social : Perspectives sociocognitives dans l’étude de l’expérience du temps futur / Relation to time, relation to social : Sociocognitive perspectives in the study of future time experienceGuignard, Séverin 19 December 2014 (has links)
Le présent travail développe une approche sociocognitive de la Perspective Temporelle Future (PTF), tel que ce construit est mesuré par l’échelle ZTPI (Zimbardo Time Perspective Inventory, Zimbardo & Boyd, 1999). L’objectif de cette thèse est d’analyser la normativité de ce construit et d’explorer les dimensions liées à l’expérience du temps psychologique futur. Une démarche de triangulation a été menée dans une double perspective : produire une analyse multi-niveaux de la normativité associée à la PTF et développer une réflexion théorico-méthodologique concernant la mesure de ce construit. Une première série d’études expérimentales mobilisant l’approche sociocognitive des normes sociales (Dubois, 2003) démontre une valorisation importante de la PTF dans des contextes évaluatifs. Une seconde série d’études utilisant une méthodologie mixte (paradigmes des juges et construits socio-représentationnels) analyse les dynamiques normatives de la PTF dans des situations socialement marquées (i.e. contexte de santé). Enfin, une recherche socio-représentationnelle par entretien étudie l’expérience du temps psychologique futur en tant que forme d’expérience sociale (Jodelet, 2006). En envisageant la PTF sous différentes perspectives sociocognitives, ces travaux apportent une contribution au domaine de recherche du rapport au temps (mesure de la PTF et fonctionnements idéologiques). D’autre part, ce travail pose les bases d’une approche sociocognitive de la PTF en tant que norme sociale. / The present work develops a sociocognitive approach of Future Time Perspective (FTP), as this construct is measured by the ZTPI scale (Zimbardo Time Perspective Inventory, Zimbardo & Boyd, 1999). The aim of this thesis is the analysis of this construct’s normativity and the exploration of the dimensions related to future psychological time experience. A triangulation approach has been conducted in a double perspective: its aim is to produce a multi-level analysis of normativity associated to FTP as well as to develop a theoretical and methodological thought on this construct’s measurement. A first series of experimental studies using the sociocognitive approach to social norms (Dubois, 2003) reveals an important value of FTP in evaluative contexts. A second series of studies using mixt methodology (judge paradigms and socio-representational constructs) analyses FTP’s normative dynamics in socially relevant situations (i.e. health context). Finally, a socio-representational research with interviews focuses on future psychological time experience as a form of social experience (Jodelet, 2006). Considering FTP under several sociocognitive perspectives, this thesis contributes towards the research field on relation to time (FTP measurement and ideological logics). This work lays also the foundation of a sociocognitive approach of FTP as a social norm.
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