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Environnement et subsistance au Pléistocène supérieur dans l'est de la France et au Luxembourg : étude ostéologique des gisements de la Baume de Gigny (Jura), Vergisson II (Saône-et-Loire) et Oetrange (Luxembourg)Fabre, Magali 13 December 2010 (has links) (PDF)
Les économies de subsistances des Hommes préhistoriques sont en étroite relation avec les paléoenvironnements. Ainsi les facteurs climatiques sont prépondérants dans les activités et les modes d'occupation des territoires par les groupes humains paléolithiques. Ce travail mené est donc largement pluri-disciplinaire associant des méthodes qualitatives et quantitatives de reconstitutions paléoclimatiques et paléoenvironnementales combinées aux études taphonomique et archéozoologique des assemblages osseux. Le site de la Baume de Gigny (Jura) dont l'archéoséquence sert de référence pour l'Est de la France pour le Paléolithique moyen, se prête tout à fait à de telles approches. L'étude du climat est réalisée principalement à partir des isotopes de l'oxygène issus du phosphate de l'émail dentaire de Cheval, de Cerf et de Renne. Les environnements sont appréhendés par associations fauniques analysées selon les méthodes des cénogrammes ou encore dles histogrammes écologiques. Cette étude a également permis de caler biochronologiquement le complexe moyen de la Baume de Gigny qui s'étendrait de l'OIS 5a (couche XX) à l'OIS 3 (couche VIII). Le pléniglaciaire de l'OIS 4 ne serait pas enregistré et pourrait signaler l'abandon de ces régions péri- montagneuses par les Hommes préhistoriques. . L'étude intégrée du climat et des modes de subsistances démontre une variabilité dans la gestion des ressources, dans la fonction du site et dans l'occupation du territoire franc-comtois au Moustérien. La séquence montre un refroidissement progressif entre les couches archéologiques XX à XVI en relation avec une diversification des espèces exploitées. Le Cerf et le Cheval constituent toutefois les espèces principales. Plus les conditions sont rigoureuses, plus la durée de l'occupation se réduit. Un deuxième site, Vergisson II (Saône et Loire) souligne également la grande variabilité des comportements humains au Paléolithique Moyen, la période d'occupation de la cavité correspondant à celle non documentée à La Baume de Gigny. A l'instar de nombreux sites français de cette période (pléniglaciaire OIS4) l'industrie lithique de la couche 2 de Vergisson II se rattache à un Moustérien charentien de type Quina avec une exploitation de gibier principalement orientée vers le Renne. Enfin l'étude du site d'Oetrange (Luxembourg) a permis de dégager les principaux critères distinctifs entre accumulations d'origine naturelle et celles d'origine anthropiques.
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Néandertal en armes ? : des armes, et de l'arc, au tournant du 50ème millénaire en France méditerranéenne / Neandertal in arms ? : about weapons, and bow, at the turn of the 50th millennium in Mediterranean FranceMetz, Laure 14 December 2015 (has links)
Ce travail consiste en l’étude fonctionnelle de la séquence supérieure de la Grotte Mandrin (du 55 au 43ème millénaire) en France méditerranéenne. Dans cette séquence, le niveau Néronien de la Grotte Mandrin apparaît comme une anomalie, tant d’un point de vue technique, que fonctionnel. Sa profusion de pointes, leur caractère non seulement microlithique mais plus encore standardisé m’a amené à réfléchir sur la finalité de ces productions. Quelle est la signification de cette signature associant standardisation et microlithisation réelle au sein d’une unique unité de cette vaste séquence archéologique ? Au travers d’une étude fonctionnelle spécifiquement orientée vers la recherche, la détermination et la compréhension des associations de stigmates d’impact, une méthode d’approche, l’étude impactologique, est ici exposée à partir de la constitution d’un référentiel expérimental original. L’étude impactologique des pointes de Mandrin E révèle qu’au moins 15,5 % d’entre-elles ont été utilisées comme partie vulnérante ou perforante d’arme. Le module extrêmement réduit de ces micro- et nanopointes induit une inertie pondérale particulièrement faible que seul un système de propulsion à très forte énergie cinétique peut compenser. La réflexion a donc porté sur le mode de propulsion employé permettant de rendre effectif et efficace ces pointes de très faible dimension. Les résultats amènent à la conclusion que seul un système de propulsion tel que l’arc a pu compenser la faible énergie cinétique des tous petits éléments impactés découverts à Mandrin E. / This work is an use-wear analysis of the upper sequence of Grotte Mandrin in Mediterranean France (from the 55th to 43rd millennium). In this sequence, the Neronian level of Grotte Mandrin appears as an anomaly, both from a technical and a functional perspective. Its profusion of points and their not only microlithic but also standardized character prompts reflection on the purpose of these productions. What is the meaning of this signature, combining standardization and real microlithization within a single unit of this vast archaeological sequence? Through a functional study specifically oriented toward research, determination and understanding of the associations of impact scars, a method of approach, an impact study, is presented here, and constructed from a systematic, original experiment. An impactological study of the Mandrin E points reveals that at least 15.5% of them were used as weapons. In the absence of any other criteria revealing other functions, and in view of the exceptionally high rate of impacted pieces, we must consider whether all of these small objects belong directly and exclusively to the sphere of armaments. The extreme reduction of these micro- and nanopoints results in a particularly weak inert weight that can only be compensated for by a propulsion system with very high kinetic energy. Attention has therefore been focused on the mode of propulsion used to make these very small, sometimes less than a centimeter, points effective and efficient. The results lead to the conclusion that only a propulsion system such as the bow would be able to offset the low kinetic energy of all of these small impacted elements discovered at Mandrin E.
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Variabilité et signification des productions lithiques au Paléolithique moyen ancien : l’exemple de trois gisements de plein-air du Bergeracois (Dordogne, France) / Variability and significance of lithic productions in the Early Middle Paleolithic : an analysis of three open-air sites in the Bergeracois region (Dordogne, France)Brenet, Michel 13 December 2011 (has links)
Variabilité et signification des productions lithiques au Paléolithique moyen ancien. L’exemple de trois gisements de plein-air du Bergeracois (Dordogne, France).Dès le début de l’Avant-dernier Interglaciaire, les industries lithiques témoignent d’un foisonnement des conceptions, méthodes et techniques de production : débitages Levallois, Discoïde ou SSDA, débitages laminaires, débitage sur enclume, et façonnage de pièces individualisées ou selon des techno-types. Cette diversité des conceptions de production lithique s’affirme parfois au sein des ensembles archéologiques avec la coexistence de chaînes opératoires de débitage et de façonnage bien différenciées ; une conception de production combinée associant débitage et façonnage sur les mêmes matrices a en particulier été décrite dans plusieurs assemblages. Ce travail aborde la problématique de la variabilité inter et intra-site et de sa signification comportementale par le biais de l’analyse techno-économique des industries et de la démarche expérimentale. Pour neuf ensembles lithiques issus de trois gisements du Bergeracois, Cantalouette 1, Combre Brune 2 et Combe Brune 3, chacune des méthodes de production est traitée en évaluant quantitativement toutes les phases opératoires présentes depuis l’approvisionnement en matière première lithique jusqu’à l’utilisation des produits. L’expérimentation s’inscrit dans cette démarche par l’apport de référentiels spécifiques destinés à être comparés aux ensembles lithiques afin de mieux estimer leur représentativité techno-économique.L’objectif est in fine de proposer des modèles cohérents de fonctionnement des occupations humaines au début du Paléolithique moyen en regard de leur implantation et complémentarité potentielle au sein d’un même territoire de subsistance habité et parcouru. Les natures respectives des occupations dont témoignent les trois sites de l’étude sont ainsi modélisées et comparées aux statuts d’autres sites localisés en Dordogne et dans d’autres régions. / Variability and significance of lithic productions in the Early Middle Paleolithic. An analysis of three open-air sites in the Bergeracois region (Dordogne, France).From the beginning of the second to last interglacial period (Eemian), lithic industries show a proliferation of production conceptions, methods and techniques: Levallois, Discoid and SSDA debitage, laminar debitage, anvil debitage, and the shaping of pieces that were unique or adhered to a techno-type. This diversity of lithic production conceptions sometimes appears in archaeological assemblages in which distinct flaking and shaping chaînes opératoires coexist; for example, a combined production conception associating flaking and shaping on the same matrix (raw material volume) has been observed in several assemblages.This work addresses the question of inter- and intra site variability and its behavioral significance through a techno-economic analysis of lithic industries and an experimental procedure. For nine lithic assemblages from three sites in the Bergeracois region, Cantalouette 1, Combre Brune 2 and Combe Brune 3, each of the production methods was analyzed based on a quantitative evaluation of all the operational phases present from the procurement of lithic raw materials to the use of the products. The role of experimentation in this procedure is to create specific reference bases that can be compared with the lithic assemblages in order to obtain a better estimation of their techno-economic representivity.The ultimate objective of this research is to propose coherent models of the functioning of human occupations at the beginning of the Middle Paleolithic in relation to their locations and potential complementarity within and across a single subsistence territory. The respective occupation types illustrated by the three sites studied are thus modeled and compared to other sites in the Dordogne and other regions.
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Hommes et hyènes face aux recompositions des communautés d'Ongulés (MIS 5-3) : éléments pour un cadre paléoécologique des sociétés du Paléolithique moyen et supérieur ancien d'Europe de l'OuestDiscamps, Emmanuel 19 December 2011 (has links)
En Europe, le rôle du climat fait souvent partie intégrante des modèles proposés pour expliquer les bouleversements des sociétés humaines à la transition Paléolithique moyen – supérieur (e.g. extinction des néandertaliens, développement de comportements dits « modernes »). Pourtant, l’impact exact des changements climatiques globaux du Pléistocène supérieur sur les écosystèmes terrestres reste pour partie inconnu. Cette étude vise à replacer dans un contexte paléoenvironnemental et paléoécologique l’histoire des mutations biologiques et culturelles des sociétés humaines entre MIS 5 et 3 (soit avant, pendant et après la transition Paléolithique moyen – supérieur). Dans le cadre de ce travail, la reconstruction des communautés animales terrestres est réalisée à l’échelle écosystémique (reconstruction des dynamiques des communautés d’herbivores, fluctuations de la biomasse d’Ongulés, paléodémographie de l’Hyène des cavernes) et intra-guilde (compétition interspécifique hommes – hyènes). Ces deux échelles d’analyse s’appuient d’une part sur l’étude taphonomique, spatiale et paléoécologique de deux repaires d’hyènes avec indices de fréquentation humaine (Camiac et La Chauverie) et d’autre part sur l’analyse multi-méthodes de bases de données des sites anthropiques et paléontologiques (archéostratigraphie, SIG, statistiques multivariées et bayésiennes). À l’échelle écosystémique, l’histoire des communautés d’herbivores est reconstruite pour le Sud-Ouest de la France. Des fluctuations importantes sont perceptibles dans la biomasse d’Ongulés disponible, qui augmente à la fin du Moustérien et chute fortement au début de l’Aurignacien. Ces variations de biomasse ont été suffisantes pour contraindre les populations de grands prédateurs, l’histoire paléodémographique de l’Hyène des cavernes étant hautement corrélée aux fluctuations de biomasse. À l’échelle intra-guilde, l’intensité de la compétition interspécifique hommes – hyènes varie au cours du temps et selon les espaces géographiques. Concernant la sphère alimentaire (espèces exploitées, populations ciblées, stratégies de subsistance), si le recouvrement de niches entre ces deux prédateurs est parfois fort (notamment à la fin du Moustérien), des différences apparaissent néanmoins. La nature des interactions hommes – hyènes dans les espaces d’habitats communs (cavités karstiques) est quant à elle discutée sur la base de l’étude interdisciplinaire des séries fauniques et lithiques de Camiac et de La Chauverie. Le modèle paléoécologique proposé pour le Sud-Ouest est ensuite confronté à la spécificité d’autres régions d’Europe de l’Ouest par l’exploitation d’une base de données étendue. Ces comparaisons soulignent les différences existantes selon les régions géographiques dans la réponse des écosystèmes terrestres aux changements climatiques globaux. Les résultats obtenus apportent de nouveaux éclairages sur la transition Paléolithique moyen – supérieur : ils pondèrent fortement l’importance qui doit être accordée aux facteurs environnementaux et écologiques. Ces derniers ne semblent pas pouvoir expliquer à eux seuls les bouleversements culturels et biologiques de cette période. / In Europe, climate is often considered as a key factor in explaining the events of the Middle-to-Upper Paleolithic transition (e.g. Neandertal extinction, development of innovations characteristic of “modern” behavior). However, the exact impact of Upper Pleistocene global climatic changes on terrestrial ecosystems is still poorly documented. This study proposes to place the evolutionary history of hominids from MIS 5 to 3 (before, during and after the Middle-to-Upper Paleolithic transition) within a paleoenvironmental and paleoecological context. Reconstruction of past terrestrial communities is here performed both on an ecosystem scale (changes in herbivore communities, fluctuations of ungulate biomass, paleodemography of cave hyenas) and on an intra-guild scale (interspecific competition between hominids and hyenas). This multi-scaled study is permitted through taphonomic, spatial and paleoecological analyses of two hyena dens with traces of human occupation (Camiac and La Chauverie), coupled with analyses of several databases of archeological and paleontological sites with a wide array of methods (archeostratigraphy, GIS, Bayesian and multivariate statistics). At the ecosystem scale, changes in herbivore communities are reconstructed for southwestern France. Fluctuations in ungulate biomass are noticeable, with an increase at the end of the Mousterian and a significant crash at the beginning of the Aurignacian. These changes had a pronounced impact on large predator populations, as can be shown by the high correlation between reconstructed hyena paleodemography and variations in ungulate biomass. At the intra-guild scale, interspecific competition between hominids and hyenas is shown to vary across time periods and regions. Niche overlap is at some times significant (as at the end of the Mousterian) in terms of resource exploitation (species of prey, population segments targeted, subsistence strategies), but total niche overlap is never observed. The nature of hominid-hyena interaction in caves is also discussed within the framework of an interdisciplinary analysis of the faunal and lithic collections of Camiac and La Chauverie. The model built in southwestern France is then compared with the specificity of other regions of Western Europe, by utilizing an extended database. These comparisons highlight the significant differences that exist between terrestrial communities regarding their responses to global climatic changes, depending on their geographical setting. These results bring new insights to the Middle-to-Upper Paleolithic transition: notably, it appears that environmental and ecological factors cannot fully explain the dramatic biological and cultural events that occurred during this time period.
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A ZooMS-informed archaeozoological and taphonomic analysis comparing Neanderthal and Homo sapiens subsistence behaviours in Northwest ItalyPothier Bouchard, Geneviève 11 1900 (has links)
Ce projet contribue aux discussions en cours sur la transition du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur en Europe occidentale marquée par un tournant dans l’évolution de notre espèce, l’Homo sapiens. Alors que les Néandertaliens, nos plus proches cousins évolutionnaires disparaissent du registre fossile, les humains modernes qui ont migré hors d’Afrique, se dispersent rapidement à travers l’Eurasie. Les deux populations étaient exposées aux mêmes changements climatiques dramatiques caractéristiques de la transition, et pourtant, les Néandertaliens sont rapidement remplacés par les humains modernes. Par conséquent, ce phénomène suggère que les populations humaines modernes auraient pu être mieux adaptées face aux changements environnementaux.
Puisque le régime alimentaire est un bon moniteur de l’adaptation, cette recherche compare les stratégies de subsistance des deux espèces humaines ayant tour à tour occupé le site de Riparo Bombrini (Balzi Rossi, Ligurie, Italie). Une analyse archéozoologique et taphonomique a été effectuée sur les collections fauniques du Moustérien tardif et du Proto-Aurignacien afin d’obtenir la première comparaison détaillée du régime alimentaire et des comportements de chasse des Néandertaliens et des humains modernes sur l’un des seuls sites du nord-ouest de l’Italie entièrement documenté avec des méthodes archéologiques modernes. Étant donné que la nature très fragmentée des ossements animaux sur le site a été un obstacle aux analyses fauniques dans le passé, les méthodes d’analyse archéozoologique ont été complétées par le « collagen fingerprinting » (c.-à-d. zooarchéologie par spectrométrie de masse, ou ZooMS) afin d’assurer l’identification d’un maximum de spécimens pour atteindre une précision accrue de l’identification taxonomique. La préservation différentielle du collagène dans les restes squelettiques a également justifié le développement d’une méthode novatrice de dépistage du collagène utilisant la spectroscopie FTIR-ATR pour la présélection d’échantillons ZooMS.
Les résultats montrent que, tandis que Néandertal et Homo sapiens ont continuellement chassé les taxons ongulés disponibles à proximité de Riparo Bombrini, les niveaux de Moustérien tardif indiquent un rétrécissement du tableau de chasse associé à un mode de subsistance hyperlocal. En revanche, les spectres fauniques se sont considérablement élargis dans le plus ancien Proto-Aurignacien, lorsque Riparo Bombrini était occupé comme camp de base logistique à long terme associé à un vaste territoire de subsistance. Les résultats fournissent également les premières données détaillées sur la subsistance des populations humaines durant la transition dans la région de l’arc liguro-provençal, établissant ainsi de nouvelles hypothèses à tester dans de futurs travaux concernant la nature changeante de leurs écologies. / This project contributes to the ongoing debates over the Middle-Upper Paleolithic transition in Western Europe, which marks a turning point in the evolution of our species, Homo sapiens. While Neanderthals, our closest evolutionary relatives, went extinct at that time, modern humans who had migrated out of Africa dispersed very rapidly across Eurasia. While both populations were exposed to the same dramatic climatic shifts at the time, it is only the Neanderthals that quickly disappeared from the archeological record, suggesting that modern human populations may have been better adapted to react to environmental changes than Neanderthals.
Since diet is a good monitor of adaptation, this research compares the subsistence strategies of both human groups as they occupied, in quick succession, the site of Riparo Bombrini (Balzi Rossi, Liguria, Italy). An archeozoological and taphonomic analysis was conducted on Late Mousterian and Proto-Aurignacian faunal collections to produce the first direct comparison between Neanderthal and modern human diets and hunting strategies at one of the only sites in Northwest Italy entirely excavated using modern documentation methods. Because the highly fragmented nature of the animal bones at the site has hindered faunal analysis in the past, these approaches were complemented by collagen fingerprinting (i.e., Zooarcheology by Mass Spectrometry, or ZooMS) to identify as many specimens as possible as to species, thus yielding unprecedented accuracy in taxonomic identification. The challenging collagen preservation state also required developing a screening method using FTIR-ATR spectroscopy prior to ZooMS.
The results show that, while Neanderthals and modern humans continuously hunted prime-aged ungulate taxa available in a close range of Riparo Bombrini, the Late Mousterian levels indicate a narrower diet associated with a hyper-local subsistence range. In contrast, the faunal spectra broadened noticeably in the earliest Proto-Aurignacian, when Riparo Bombrini was occupied as a long-term logistical base camp within an extensive land-use strategy. The results also provide the first high-resolution view of human subsistence during the transition in the Liguro-Provençal arc region and set up test hypotheses about the changing nature of hominin behavioural ecology that can be further tested in future work.
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Nature, culture et progrès : histoire comparative du concept de transition entre paléolithiques moyen et supérieur en archéologie préhistoriqueLippé, Renaud 04 1900 (has links)
Doctorat effectué en cotutelle Pour le département d'histoire de l'Université de Montréal, M.M. Jacques G. Ruelland et Othmar Keel, Pour le laboratoire P.A.C.E.A.– U.M.R. 5199. C.N.R.S., de l'École doctorale des sciences Terre-Mer, directeurs successifs, M. P.-Y. Demars, puis M. Michel Lenoir. Thèse soutenue à Bordeaux le 6 juin 2012. / Cette thèse a pour objectif d’étudier sur le plan historique une controverse
scientifique persistante en préhistoire : le problème de la transition entre Paléolithiques
moyen et supérieur, en tentant d’en expliquer la durée en termes de construction et de
transformation des modèles antagoniques, ainsi que le rôle de cette controverse dans
l’acquisition de connaissances, afin d’élucider comment s’est produit le déplacement des
enjeux que présente son état actuel. Il s’agit de dresser un historique de la controverse
entourant la transition entre Paléolithiques moyen et supérieur afin de circonscrire sur le
plan chronologique les persistances et l’évolution des positions antagonistes dans leurs
composantes épistémologiques. Pour clarifier cette démarche, il faut d’abord caractériser ce
qui constitue cette controverse particulière pour les préhistoriens à l’aide de l’apport de
l’histoire des sciences, et quelle méthode d’analyse sera utilisée dans le présent travail. Il
sera ainsi possible de relier ces éléments au problème scientifique choisi comme sujet
d’étude, présenté dans ses caractères généraux et spécifiques, pour modéliser la définition
structurale des modèles explicatifs protagonistes au débat sur la transition entre
Paléolithiques moyen et supérieur.
La méthodologie proposée sera ensuite appliquée à la controverse, pour découper
son déroulement chronologique en trois phases historiques distinctes par leur axe de
recherche spécifique, chacune des phases étant décrite sur trois niveaux structuraux
(données et méthodologie, paradigmes opératoires, paradigme métaphysique), afin d’isoler
les constantes et les inflexions, et d’établir un modèle explicatif de sa dynamique historique
jusqu’à son état actuel. L’ambition de cette thèse est de s’appuyer sur l’histoire des sciences
pour clarifier sur le plan théorique pour les préhistoriens la dynamique historique de cette
controverse centrale à l’étude du changement culturel en préhistoire, et des modèles qui s’y
confrontent toujours, et tenter, à partir de l’étude de ce problème d’archéologie
préhistorique, d’ébaucher en retour un modèle historique et structural d’étude de cas d’une
controverse spécifique et de son apport au niveau du changement conceptuel en science qui
pourrait être utile à l’histoire des sciences. / This thesis’ main object is to study on an historical level a long-lasting scientific
controversy in Prehistoric archaeology, the Middle to Upper Palaeolithic transition, by
attempting to explain the persistence of that debate in terms of construction and
transformation of antagonistic models of explanation, and by showing how that controversy
had play a role on the acquisition of knowledge, to elucidate how the debate itself had
change since its origin. On a chronological scale, the evolution of some epistemological
elements inside the confrontation of opposed hypothesis could be contrasted with
conservative notions. To make that process clear, it is necessary to characterize what
constitute that specific controversy for prehistorians with the tool given by the history of
sciences, and what kind of analytical methodology can be call upon for doing so. Then, it
will be possible to link those elements with the scientific problem itself to establish a
structural model of this debate’s theoretical positions of the protagonists. This methodology
could then be use to separate the history of that debate in three sections, each with its
specific research axis, each phase in three structural level (data and methods, paradigms,
meta-paradigm) to create a general model of the evolution of that controversy. The ambition
of that thesis is to use history of science’s contribution as a way to clarify on a theoretical
level the goals of that debate, and its implication on the study of cultural change for
prehistorical archaeologists community, and to initiate for science’s historians a historical
and structural model of scientific controversies, and their weight on conceptual change base
on a specific case study.
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Les matières colorantes au début du paléolithique supérieur : sources, transformations et fonctionsSalomon, Hélène 22 December 2009 (has links)
Les matières colorantes sont des vestiges encore mal connus de nos jours. L'intérêt qu'elles suscitent tient à ce qu'elles sont susceptibles de révéler des pratiques techniques diverses et complexes, mais il tient aussi à leur forte potentialité à traduire des pratiques symboliques du fait de leur pouvoir colorant intense et des couleurs exploitées : le rouge et le noir qui sont encore aujourd'hui investis d'une forte valeur symbolique. Dans un contexte aussi particulier que celui de la transition entre le Paléolithique moyen et le Paléolithique supérieur, ces vestiges ont été mis au jour en abondance et demandent à être analysés pour restituer les modes de vie des derniers hommes de Neandertal. C'est sur le gisement châtelperronien de la grotte du Renne à Arcy-sur-Cure (Yonne), fouillé de 1949 à 1963 par André Leroi-Gourhan, que les nombreuses matières colorantes découvertes ont conduit à échafauder des théories concernant leurs transformations et leurs utilisations qui méritaient d'être éprouvées. En effet, il est supposé, depuis leur découverte, qu'elles ont fait l'objet d'un chauffage contrôlé qui visait à en modifier la couleur, le chauffage permettant de transformer les matières colorantes jaunes en orangées, en rouges et en violacés. De cette hypothèse découle la théorie selon laquelle les Néandertaliens ont exploité les matières colorantes en tant que pigment pour des réalisations symboliques, voire d'ordre esthétique, ce qui n'a pas encore pu être prouvé. Notre étude, fondée sur le croisement des données issues des analyses de la nature physico-chimique et pétrographique des assemblages de matières colorantes, mais aussi sur leur intégration dans le gisement, en association avec des structures d'habitat dont la conservation est exceptionnelle, et sur une série d'expérimentations visant à caractériser les poudres obtenues par différents moyens (broyage et concassage d'une part, abrasion d'autre part) ont permis de définir les choix techniques qui ont présidé à l'approvisionnement en matières colorantes dans tous les niveaux d'occupation châtelperroniens de la grotte du Renne. Il a ainsi été possible de démontrer qu'aucune des matières colorantes, rouges ou noires, n'a fait l'objet d'un chauffage préalablement à son utilisation, bien au contraire de ce qui avait été supposé jusqu'ici. Ces matières colorantes ont fait l'objet d'un approvisionnement raisonné auprès de formations géologiques affleurant ponctuellement à plus de 10~km et à environ 5~km de la grotte. L'exploitation de ces gîtes de matières premières colorantes a été la même durant toute la séquence châtelperronienne et s'est orientée préférentiellement vers des matériaux que l'on peut aisément réduire en poudre. Une partie était grossièrement réduite en poudre afin de recouvrir de grandes surfaces (sols, peaux de bêtes) dans le but de les assainir, alors qu'une autre partie des matières colorantes était destinée à des activités plus minutieuses nécessitant leur emploi sous forme d'une poudre fine, régulière et extrêmement colorante. Dans ce dernier cas, les Néandertaliens de la grotte du Renne ont entrepris d'exploiter ces produits en association avec le travail des matières osseuses (os et ivoire de mammouth) mais aussi pour leur couleur. L'assemblage des matières colorantes de la grotte du Renne révèle un profond ancrage des connaissances et de la compréhension des multiples propriétés et qualités des matières colorantes intensément mises à profit de telle sorte que le gisement châtelperronien était tout de rouge et noir et la chaîne opératoire qu'il été possible de restituer relève d'inventions techniques abouties, très élaborées dans leur genre pour l'état des observations ingénieuses, des découvertes et donc de la pensée qu'elles supposent et des capacités dont elles témoignent. / Despite an increasing number of studies, colouring materials are still poorly understood among excavation remains. Their attraction lies in their capacity to bring to light diverse and complex skills, but also in their intense colouring power and their contrasting colours: red and black, which still possess a symbolic value. These highly-symbolic materials may, therefore, highlight the “conceptual” practices of prehistoric men and give access to their symbolic world and thought. In such a particular context as the transition between the Middle and the Upper Palaeolithic, these remains, which are very abundant in most excavations, offer the possibility, through analysis, to get an exceptional insight into the way of life of the last Neanderthals. The Châtelperronian site of the “Grotte du Renne”, in Arcy-sur-Cure (Yonne), is a landmark. It was excavated beween 1949 and 1963 by André Leroi-Gourhan: Numerous colouring materials were discovered there, and Leroi-Gourhan developed theories about their transformation and uses which so far have not been tested, and have remained unchallenged. Since their discovery, the assumption is that those minerals were heated in a controlled way, in order to modify their colour. It is indeed well-known that heat transforms yellow materials (iron oxides) in orange, red or purple materials (other iron oxides). From this hypothesis originates the theory according to which Neanderthals exploited colouring materials as pigments for symbolic or even aesthetic purposes. But the theory has so far never been proved true. Our study combines several sets of data, obtained from different methods. Physico-chemical and petrological analyses were carried out on the colouring materials. These data were related to their location on the site, in association with exceptionally well preserved “hut” structures. Furthermore, a series of experimentations, aimed to characterize powders obtained via different methods (grinding and crushing on the one hand, abrasion on the other hand). The comparison of all these data enabled us to identify the various technical choices which informed the supply in colouring minerals in all the Châtelperronian levels of the Grotte du Renne. It was thus possible to demonstrate that none of these materials, either red or black, was heated before being used, contrary to what had been assumed so far. The supply in colouring materials was as carefully organised as for other materials (flint, for example); they were collected in geological formations occasionally showing on the surface, at more than 10 km from the cave. The exploitation of these geological sites did not vary during the whole Châtelperronian period, and privileged materials which can easily be ground into powder. Part of their supply was ground coarsely in order to cover large surface areas (soils or hides) as preservative or to clean them up. The remaining materials were destined to more meticulous activities, which required a fine, regular, and highly-colouring powder. In this latter case, the Neanderthals of the Grotte du Renne used those products when working on bone materials (bone or mammoth ivory), and used them also for their sheer colour. The set of colouring minerals from the Grotte du Renne reveals Neanderthals’ in-depth knowledge of materials; they understood perfectly well their properties and qualities, and used them extensively, so that the Châtelperronian site must have been a literally dazzling sight, all red and black. The “chaîne opératoire” which transpires from our analysis shows very sophisticated techniques, and an advanced “technological” knowledge. They are witness to surprising capacities and a highly-evolved pattern of thought. Keywords: Colouring materials; Ochre; Haematite; Manganese; Middle/Upper Palaeolothic transition; Châtelperronian; Arcy-sur-Cure; Grotte du Renne; Heating; Grinding; Skhul; Les Maîtreaux; Combe Saunière.
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Éclairage de la tracéologie lithique sur le système techno-économique nomade châtelperronien / The chatelperronian settlement and techno-economical systems : a functional point of view / El aporte de la traceología sobre el sistema tecno-económico nómada chatelperronienseBaillet, Mickaël 20 February 2017 (has links)
Pour l’extrême ouest eurasiatique, le problème demeure de savoir selon quelles modalités anthropologiques Neandertal et l’Homme d’Anatomie Moderne (HAM) se sont succédés, lors d’une sous-époque artificiellement qualifiée de « Transition ». Une solution pourrait selon nous venir d’une approche globale du système techno-économique nomade, là où l’approche technologique des industries lithiques, mise en oeuvre de façon privilégiée jusqu’à aujourd’hui, a montré ses limites. Notre thèse applique cette échelle systémique aux industries lithiques châtelperroniennes,depuis le nord de la France jusque dans la corniche vasco-cantabrique. Le Châtelperronien est pa railleurs une culture emblématique du problème évoqué. Nous avons placé la tracéologie lithiqueainsi que l’expérimentation au coeur de notre méthodologie analytique, afin de cerner à la fois les stratégies industrielles et les activités outillées des communautés châtelperroniennes. Tandis que nous nous sommes basé sur des modèles théoriques explicites pour appréhender plus généralement leur système de fonctionnement économique relativement à leur mode de nomadisme. Nous avons également utilisé la tracéologie afin d’éclaircir la problématique taphonomique spécifique au Châtelperronien.Nos observations sur l’état de surface des collections nous pousse finalement à suggérer que la dichotomie entre «sites à indices de passage » et « sites à dépôt archéologique » ne serait pas le résultat taphonomique d’évènements climatiques induisant une érosion à géométrie variable(i.e. intersites et/ou intrasites), comme nos prédécesseurs concevaient habituellement cette problématique spécifique. Au contraire, elles témoigneraient bien d’un mode d’occupation très contrasté du territoire. L’analyse fonctionnelle des industries, de son côté, abonde également dans ce sens en révélant que les stratégies industrielles reflètent une double partition, à la fois humaine et économique.En effet, d’une part, le « support de Châtelperron » équipe notamment des individus missionnés sur des sites logistiques tels que des haltes de chasse, afin qu’ils fabriquent et utilisent tour à tour des armatures de sagaie ou des couteaux de boucherie. D’autre part, d’autres haltes logistiques sont conçues comme la conjonction entre le renouvellement de l’industrie lithique et la réalisation d’activités spécialisées à caractère vivrier (boucherie) et artisanal (peausserie, et très probablement industrie osseuse). Quant aux campements résidentiels, manifestement très rares et alors sous abris rocheux, ils accueillent l’ensemble du groupe et sont le lieu où sont mis en oeuvre l’ensemble des industries lithique et osseuse, ainsi que la parure, reflétant le panel probablement complet des activités de ces communautés.En somme, il ressort une spécialisation des outils au Châtelperronien, et plus généralement une spécialisation cynégétique du système technique lithique, couplées à un mode logistique de nomadisme sur de vastes territoires. Ceci pourrait refléter une segmentation du groupe par spécialistes, et notamment une partition sociologique dans laquelle la figure du chasseur occupe une place majeure.Enfin, la confrontation de notre modèle châtelperronien spécifique avec les principales cultures de la Transition sur notre aire géographique fait ressortir une définition restrictive du Paléolithique supérieur. En effet, la spécialisation cynégétique du système technique lithique et, corrélativement,celle du statut de chasseur parmi les membres du groupe, représentent selon nous deux traits singularisant les communautés du Paléolithique supérieur. / At the far west of Eurasia, questions persist regarding what factors led anatomically modernhuman groups to succeed Neanderthals during the so called “Middle to Upper PaleolithicTransition.” Technological approaches to lithic analysis, which have until recently been the principal mean used to investigate these questions, have now shown their limitations. Instead, we suggest amore global approach, which examines both techno-economic and settlement systems.Here, we apply this mode of analysis to the Châtelperronian industry, which is found from northernFrance to the Vasco-Cantabrian region of northern Spain and is emblematic of the above-mentionedproblems. Methodologically, we approach this lithic industry by way of use wear analysis andexperimental archaeology. Our aim is to understand both overarching industry strategies and theways in which specific tools were used. We use theoretical models to investigate the relationshipbetween Châtelperronian functional economy and their mode of nomadism, and use traceology to clarify taphonomic problems specific to the Châtelperronian.We observed, using different levels of magnification, that the natural texture of most lithic artifacts appears to be surprisingly well preserved. This leads us to the conclusion that contrary to previous understandings, the perceived dichotomy between “sites à indices de passage” (i.e. coarse grained assemblages) and “sites à dépôt archéologique” (i.e. fine grained assemblages), cannot be the resultof climatic events resulting in different degrees of intersite and/or intrasite erosion. Instead, we suggest that this be the result of different pattern of movement of Châtelperronian groups. Additionally,the results of our use wear analysis suggest that Châtelperronian industrial strategies were the resultof a division in both human and economic terms.We hypothesize that individuals carried lithic blanks to logistical sites (e.g. hunting camps), manufactured so called “Châtelperronian points”, and used these tools as both projectile points and knives for butchery. This type of specialized activity hints at segmentation within a given group. Different type of logistical sites can be associated with different combinations of activities performed at them including the rejuvenation of lithic tools (i.e. flint knapping), the production of food (i.e.butchery), and other craft activities (i.e. hide working and the production of bone and antler tools).In contrast, residential sites were likely home to entire groups. These are rare in the archaeological record, and are always associated with rock shelters. These sites contain lithic and bone tools, as well as personal ornaments, which were manufactured on site. These residential sites can be considered good representations of the Châtelperronian industry as a whole, and likely reflect nearly the entire range of daily activities performed.In sum, Châtelperronian tools were specialized elements of a lithic industry focused on hunting within a system of logistical mobility spanning vast territories. This could reflect a social division of Châtelperronian groups into specialists, with the role of the hunter occupying a primary position. Finally, a comparison of our model of the Châtelperronian to that of other “transitional” cultures of western Eurasia leads us to propose a more restrictive definition of the Upper Paleolithic. We posit that hunting specialization, both in terms of lithic technology and the status of the hunter relativeto other members of the group, represent the only traits which set apart Upper Paleolithic societies. / En el caso del extremo occidental de Eurasia, la cuestión reside en establecer los factores antropológicos que llevaron a la sucesión Neanderthal-“Humanos Anatómicamente Modernos”durante la transición entre el Paleolítico Medio y el Superior. Estimamos que una vía de acercamiento puede derivar de un análisis más global del sistema tecnoeconómico nómada, alejándose deuna perspectiva tecnológica sobre la industria lítica demasiado restringida.Nuestra perspectiva se ha aplicado al estudio de una cultura característica del periodo, el Chatelperroniense,introduciendo un énfasis particular en el análisis funcional de los utillajes líticos y en elestudio de los patrones territoriales de los asentamientos. Para abordar los patrones territoriales,hemos recurrido a modelos teóricos explícitos que los relacionan con sistemas económicos específicos.En el caso del análisis funcional, hemos situado la observación de las huellas de uso y unimportante referencial experimental como núcleo de la metodología desarrollada. En este caso el objetivo es doble ya que se trata de reconocer las estrategias técnicas aplicadas a los propios utillajesde piedra y de reconocer también estas estrategias en los procesos técnicos en los que estos utillajeshan participado. El estudio traceológico ha servido asimismo para abordar cuestiones tafonómicasrelativas a la conservación de los yacimientos estudiados gracias a la lectura de las alteraciones sufridas por las superficies de los utillajes de piedra. Estas evidencias sugieren una conservación inesperadamente buena de los contextos arqueológicos. Ello viene a demostrar que las diferencias entre tipos de yacimientos que se habían observado –que se atribuían a alteraciones tafonómicas diferenciales- son en realidad el resultado de comportamientos y modos de ocupación diferentes ybien contrastados en cada uno de ellos.Por otra parte, los resultados generales del análisis funcional redundan en esta percepción, la deuna partición doble –humana y económica- en el seno de las estrategias técnicas. Nuestros resultadossugieren que existe una primera estrategia que implica una circulación en el territorio depuntas-cuchillos de chatelperron, probablemente transportados por individuos que se desplazana ocupaciones especializadas, como los campamentos de caza; estos instrumentos se utilizarían como cuchillos de carnicería y también como parte de elementos de proyectil. Algunas de estas ocupaciones especializadas reunirían un conjunto algo más complejo de funciones incluyendo larenovación del utillaje lítico agotado y algunos trabajos especializados relacionados con la subsistencia–carnicería- o actividades de elaboración de algunos productos (en piel y materias óseas). Los campamentos residenciales son muy escasos, casi siempre en abrigos y cuevas, y en ellos se llevarían a cabo el conjunto de tareas necesarias para estas comunidades y, en este sentido, puedenconsiderarse representativas de los comportamientos generales durante el periodo.En conjunto, se aprecia una especialización del utillaje durante el Chatelperroniense, muy orientada hacia las actividades cazadores en el marco de un sistema territorial que implica una gran movilidad logística. Ello podría reflejar una segmentación social interna de las comunidades con la apariciónde especialistas entre los que jugaría un papel importante la figura del cazador.Como conclusión, la comparación del modelo que emerge acerca de los comportamientos chatelperronienses con los propios de otras culturas de este periodo de transición en torno al 40.000nos lleva a proponer una definición más restrictiva para caracterizar al conjunto del Paleolítico Superior.En este sentido, planteamos que la especialización cazadora, tanto en lo que afecta al sistema técnico lítico como al estatus del cazador respecto a los otros miembros del grupo, representa el rasgo diferencial esencial que define a las comunidades humanas del Paleolítico superior.
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