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Pulsions et destins du concept de pulsion de Freud au dernier enseignement de Lacan : l'émergence, la disparition et le retour discret de la pulsion freudienne comme sinthome / Drives and the fate of the concept of the drive from Freud to the later Lacan : the emergence, the disappearance and the discreet return of the Freudian drive as sinthomeGrontoft, Stein Fossgard 27 November 2015 (has links)
La pulsion, concept fondamental de la psychanalyse, doit-elle être conceptualisée en termes dualistes ou monistes ? À partir de deux principes premiers essentiellement irréductibles et antagonistes, Freud cherchait toujours à conceptualiser la pulsion en termes dualistes : pulsion d’autoconservation vs pulsion sexuelle partielle, libido de moi vs libido d’objet, pulsion de vie vs pulsion de mort. Interprétation biologique de la pulsion de mort, compulsion de répétition comme tendance restitutive, et dualisme pulsionnel – je propose que ces choix théoriques de Freud soient en effet liés.Quant à Lacan, mon hypothèse est qu’il était propulsé par un « pousse-à-l’unarisme » ; à partir de la topologie et le modèle de ratage, son intuition fondamentale était que la pulsion doit être conceptualisée en termes monistes. Lacan parvient ainsi à injecter non seulement plaisir, mais jouissance, cette satisfaction paradoxale qui fait souffrir, dans la structure fondamentale – dans le but – de la pulsion. Ceci implique que la pulsion de mort ainsi que le masochisme sont des aspects de chaque pulsion.Pendant un certain temps, le concept de pulsion sera pourtant éclipsé par le concept de répétition, répétition de jouissance en tant que plus-de-jouir. Or la pulsion moniste fait finalement un retour discret lorsque la question du symptôme se met en avant dans le dernier enseignement de Lacan. Je propose qu’un monisme pulsionnel soit une condition de possibilité pour le sinthome, et qu’à partir d’une revalorisation du versant de la pulsion de vie du point de vue de l’Un discret, le sinthome comporte une homéostasie supérieure, c’est-à-dire une satisfaction qui inclut ce qui la dérange. / Should the drive, which is fundamental concept of psychoanalysis, be conceptualized in monistic or dualistic terms? With two essentially irreconcilable and antagonistic principles as his point of departure, Freud always sought to conceptualize the drive in dualistic terms: drives of self-preservation vs. partial sexual drives, ego-libido vs. object-libido, life drive vs. death drive. A biological interpretation of the death drive, the repetition compulsion conceptualized as a restitutive tendency, and a drive dualism – I propose that these theoretical choices of Freud are in fact related.As for Lacan, my hypothesis is that he is driven by a “push-to-unarisme”; with topology and the model of misfiring / failure as his point of departure, his fundamental intuition is that the drive ought to be conceptualized in monistic terms. Lacan is thereby able to inject not only pleasure, but jouissance, this paradoxical satisfaction which entails suffering, in the basic structure – in the aim – of the drive. This implies that the death drive as well as masochism are aspects of each drive.For a time, the concept of the drive will however be overshadowed by the concept of repetition, repetition of jouissance qua plus-de-jouir. Yet the drive qua monism finally makes a discreet return when the question of the symptom comes to the fore in Lacan’s later teaching. I propose that a drive monism is a condition of possibility for the lacanian sinthome, and that on the basis of a reassessment of the different aspects of the life drive from the point of view of the One discrete, the sinthome entails a second-order homeostasis, that is to say a satisfaction that includes what unsettles it.
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Ce que l'antisémitisme enseigne à la psychanalyse : une puissance sombre au commande / What Psychoanalysis learned from Antisemitsm : A Dark Power in CommandAbitbol, Sarah 12 December 2018 (has links)
Dans cette thèse, nous traitons de l’antisémitisme comme un symptôme à déchiffrer à partir des enseignements de Freud et Lacan. Il ne s’agit donc pas de psychanalyse appliquée à l’antisémitisme mais de cerner ce qu’enseigne l’antisémitisme à la psychanalyse. Deux questions nous orientent : Pourquoi le Juif est-il la cible d’une haine séculaire ? Comment se met-elle en place ? Autrement dit, quels sont les mécanismes psychiques à l’œuvre dans la haine. Ce que signifie être Juif devient alors essentiel pour notre recherche. Pour Freud, ne renoncer à rien et suppléer à ce qui a été perdu, est l’essence du Juif. Et c’est cette ténacité qui lui attire une haine éternelle. Pour Lacan, le sujet Juif, c’est celui qui sait lire dans l’intervalle, et celui qui par l’acte de la circoncision, noue les trois registres du symbolique, de l’imaginaire et du réel et représente l’objet a en tant que reste ; ce qui a pour effet de diviser le champ de l’Autre. Et c’est cela qui lui attire cette haine éternelle. Il n’y a pas de haine sans le surmoi. Chez Freud la haine à l’égard de l’Autre se retourne sur soi. Chez Lacan, le surmoi est sacrifice aux Dieux obscurs qui conduit à l’anéantissement du prochain et de soi-même. Avec Lacan, nous voyons aussi que l’universel, le tout, produit la ségrégation qui est rejet de l’Autre. Il y a là une équivalence signifiante entre le Juif et la femme situés à la fois dans le tout et en dehors, donc pas tout dedans. Nous appréhendons, prenant appui sur le discours du maître forgé par Lacan, comment l’antisémitisme traverse le discours contemporain, comment il se glisse dans la langue. Nous laissons une voix logique, Jean-Claude Milner, une voix philosophique, Bernard-Henri Levy, une voix psychanalytique, Gérard Wajcman, déplier ce que signifie être Juif et démontrer comment l’être Juif est le symptôme du manque à être de celui qui hait. / In this thesis, we aim to present antisemitism as a symptom that can be deciphered using the writings of Freud and Lacan. Its intention is not to apply psychoanalysis to antisemitism, but rather to identify what psychoanalysis has to learn from antisemitism. Two main questions serve to orient this discussion: Why did Jews become an object of a secular hatred? And what are the psychic mechanisms that are at the origin of this kind of hatred? In order to address these questions, it is essential initially to define the significance of being Jewish. According to Freud, the essence of the Jew is to concede nothing, and to compensate for what has been lost. It is this tenacity that provokes an eternal hatred. For Lacan, the Jew is the one who knows how ‘to read between the lines’, and also the one who, through the act of circumcision, represents the Objet a as a remnant (according to Lacan’s Register theory) and binds together the three registers: the symbolic, the imaginary, and the real. Thereby, the Jew produces a division in the field of the Other – and it is this that attracts eternal hatred. There is no hatred without the existence of a superego, and Freud demonstrates how hatred towards the Other redounds upon the self. Lacan, argues that the superego is a form of sacrifice to obscure Gods that results in annihilation of the Other and the self. Lacan also shows that the Universal, the all, causes segregation and rejection of the Other. There is a significant equivalence between Jews and women as they are at one and the same time part of the ‘all’ and outside it; they are therefore not all inside. In the present work, we try to grasp, by employing the Discourse of the Master as developed by Lacan, how antisemitism is assimilated into contemporary discourse and insinuates itself into language. We call upon the logical voice of Jean-Claude Milner, the philosophical voice of Bernard-Henri Levy and the psychoanalytical voice of Gérard Wajcman, to unfold the significance of being a Jew, and to demonstrate how the Jew is the symptom of a lack-of-being of the one who hates.
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L'exil et le féminin dans leur rapport à l'étranger : approche psychanalytique et anthropo-philosophique / Exile and feminity in their relationship with unknown : psychoanalytic, anthropological and philosophical approachPicquet, Audrey 04 November 2017 (has links)
Le thème de l’exil, très présent dans l’actualité, constitue le substrat de cette réflexion. Orientée par la psychanalyse, dans ce qu’elle interroge l’articulation du psychisme à la Culture (soit du singulier au collectif), nous avons été amenée à faire un premier détour par la théorie afin de comprendre la part d’énigme du féminin, avant que d’entrevoir avec l’apport de l’anthropologie, la façon dont cette énigme est traitée dans la Culture, et ainsi de repérer les incidences de l’exil géographique sur l’exil et le féminin. En effet, si l’exil (celui-ci étant à entendre comme psychique), renvoie à l’étranger en soi, le féminin apparaît pour les femmes, comme un redoublement d’énigmes, exil et féminin les concernant en leur rapport à l’inconnu. En outre, émerge depuis ces différents témoignages, la question suivante : « qu’en est-il du féminin pour elles, en contexte d’exil géographique ? ». La fragilisation des constructions symboliques culturelles soutenant ces sujets dans leur rapport à un « sentiment d’identité » et dans leur lien à l’Autre, vient précariser leurs repères, modifiant ce qui les unit dans leurs représentations à leur être femme, notamment à l’adolescence, temps de rencontre du féminin. S’ouvre alors une alternative pour ces femmes exilées subissant cette dégradation des processus métaphoriques culturels : la créativité ou le ravage. Lorsque l’étranger n'est pas vécu comme un danger, mais comme un insu porteur d’ouverture, elle est le lieu d’où surgit l’invention. A l’inverse, s’il est perçu comme une menace venant de l’extérieur, c’est le risque pour elles d’une désertion subjective où le désir vient à être gangréné dans un lien de contagion. / Exile, a very topical question, makes the substratum of this thought. A growing number of works deal with this question, that we have developed here, according to the reading of exiled women books, under a stalling angle of femineity for women. Directed by the psycho-analysis in its questioning the link between psychism and culture, we have been led to take a by-way with the theory in order to understand the enigmatical part of femineity, before having a hint about the way this question is treated by Culture with the help of Anthropology, and feel the consequences of geographic exile on exile and femineity .As a matter of fact, if exile (psychical one) sends someone to one’s unknown part, femineity appears for women as a redoubling of enigmas, as they are dealing with exile and femineity in their intercourse with the extraneous. Besides, the following question comes into view from the different witnesses: “what about femineity for hers, in geographic exile context? “The instability of cultural systems of symbols, upholding those individuals with regard to an “identity feeling “and their bond to the “Other”, makes their landmarks precarious, altering what unites them in their representation of “being a woman “, especially during teenage, experiencing time with femineity .An option then starts for these exiled women, who undergo damaged cultural metaphorical processes: creativity or “ravage”.When the unknown is not considered as a danger but as an opening, it is a place for contriving.On the opposite, if it is considered as a threat coming from outside, they run the risk of a subjective desertion where their desire is cankered in a bond of contagiousness.
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