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Jacques courtois dit le Bourguignon (alias Giacomo Cortese detto il Borgognone) (1621-1676) : sa vie et son oeuvre peintLallemand-Buyssens, Nathalie 05 November 2010 (has links)
Né dans le premier quart du XVIIe siècle, Jacques Courtois, jeune Franc-Comtois, franchit les Alpes pour s’installer en Italie. Abandonnant une patrie durablement ruinée où il ne pourra jamais espérer revenir s’établir, ce fils de peintre parvint néanmoins à perpétuer la tradition familiale. Actif principalement à Rome, où il décéda en 1676, l’artiste eut une carrière de près de quarante ans, presque exclusivement italienne. Si Courtois bénéficia de son vivant, puis tout au long du XVIIIe siècle, d’une grande renommée, lui dont Bernin aurait affirmé à plusieurs reprises qu’aucun autre peintre contemporain ne parvenait à exprimer aussi bien la terreur des combats, fut ensuite progressivement oublié. Il en fut de même pour son oeuvre, si bien qu’aujourd’hui ils sont tous deux méconnus, ou pour le moins mal perçus. Au fil des siècles, l’histoire de Jacques Courtois s’est progressivement effacée. De minces notices biographiques, parfois légendaires, se sont imposées et de son oeuvre n’a plus été retenue que la peinture de bataille. Paysages et peinture d’histoire furent peu à peu oubliés. Ainsi, d’un travail riche et varié, ne perdure plus guère que l’image d’une monoproduction uniforme. Cette thèse a pour but de faire redécouvrir le personnage et son travail, en proposant la toute première monographie dédiée à l’artiste. Celle-ci consiste en une biographie critique, une analyse et un premier catalogue raisonné de l’oeuvre peint / Born in the first quarter of the 17th century in the Franche-Comté region, Jacques Courtois crossed the Alps to settle in Italy. At the time he was a young man, he left behind a ruined country where he could never hope to live and practise his art. Yet this painter's son managed to perpetuate the family tradition. He worked mainly in Rome, where he died in 1676 after analmost exclusively Italian career spanning nearly 40 years. While Courtois enjoyed great fame during his lifetime and throughout the 18th century, with Bernini apparently declaring onseveral occasions that no other contemporary painter could express the horror of combat sofaithfully, he was gradually forgotten. The same can be said of his work, so much so that today the man and his oeuvre remain a mystery and are even ill-perceived. Over the centuries, the story of Jacques Courtois has gradually faded. A few scattered biographical notes, some based on legend, have gained currency and his work is remembered essentially for his battle scenes. His landscapes and religious paintings have been forgotten little by little. Thus, a rich and varied body of work is now viewed as a uniform production. This thesis aims to reveal the man and his work in a new light by proposing the first monograph dedicated to the artist. It consists in a critical biography, an analysis of his art and the catalogue of his paintings
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« Composizioni delle guerre e battaglie » : enquête sur la scène de bataille dans la peinture italienne du XVIe siècle / « Composizioni delle guerre e battaglie » : an Enquiry on Battle Scenes in 16th-century Italian PaintingLafille, Pauline 12 December 2017 (has links)
La thèse étudie les enjeux politiques et artistiques de la scène de bataille dans la peinture monumentale au XVIe siècle en Italie, avant que la représentation de la guerre ne présente une distinction entre peinture d’histoire pour les faits anciens et peinture historique pour les faits contemporains, selon les catégories artistiques qui s’affirment au cours du XVIIe siècle. C’est pourquoi notre étude ne propose pas une histoire de la scène de bataille mais une enquête au sujet de compositions singulières, sur les problématiques politiques, idéologiques, esthétiques et culturelles qui les traversent. Si l’hétérogénéité artistique du corpus et la fragmentation politique de la péninsule ont favorisé des approches monographiques, l’apparition de contextes historiques et thématiques, où les scènes de bataille s’inscrivent dans des ambitions analogues a conduit à adopter une perspective comparée, où les œuvres sont considérées en dialogue – deux à deux, par cycle ou par typologie – autour d’enjeux politiques et formels communs. Après 1500, plusieurs commandes majeures passées par les principales puissances italiennes donnent une monumentalité nouvelle à la bataille dans l’iconographie politique. Dans le contexte d’urgence des guerres d’Italie, la peinture de l’histoire des faits passés est investie de l’espoir d’une efficace politique, à laquelle l’évolution mimétique et expressive dans laquelle est engagée la peinture italienne peut répondre. Les batailles inachevées de Léonard et Michel-Ange adoptent un traitement rhétorique de l’histoire, qui engage le spectateur dans une narration qui se déploie autour des émotions des personnages en action. Par le traitement des figures et l’intelligence de la composition d’ensemble, les batailles de Léonard de Vinci, Michel-Ange puis celles de Raphaël et Titien deviennent des exemples paradigmatiques, qui marquent les prémices de la scène de bataille comme forme politico-artistique, mettant la noblesse et l’ambition de l’art de peindre au service de l’expression du pouvoir. Les compositions ponctuelles du début du XVIe siècle laissent place dans la seconde moitié du siècle à une extension du thème militaire dans les décors palatiaux. L’orientation du programme iconographique détermine alors les problématiques politiques et iconographiques des peintures. Dans les cycles dynastiques, la corrélation entre la généalogie et l’histoire conduit à associer étroitement le récit de l’événement à l’action du personnage ; les dispositifs d’héroïsation individuelle coexistent alors avec les procédés d’historicisation de l’épisode. Dans les décors d’État, la multiplication des scènes de bataille affiche la puissance militaire comme fondement de la souveraineté de l’État moderne. À Florence et à Venise, la représentation de la guerre prend un caractère encyclopédique, venu de l’humanisme militaire, qui témoigne de la centralité de la maîtrise de ces savoirs pour le gouvernement de l’État. Un dernier temps, consacré aux représentations monumentales de la bataille de Lépante, à Venise et à Rome, envisage l’émergence de problématiques spécifiques à la représentation de la bataille contemporaine. L’actualité de l’événement impose une exigence de documentation poussée dans la représentation historique de son déroulement. Les peintres proposent alors des expérimentations dans le langage artistique employé pour figurer la bataille et introduisent parfois un dialogue avec les formes descriptives ou schématiques de représentation de la guerre, pour répondre à cette ambition documentaire. Les scènes de batailles du XVIe siècle italien s’inscrivent ainsi au croisement de l’évolution de la culture de la guerre de la Renaissance, marquée par le début de la « Révolution militaire », et de celle de la théorie artistique, où apparaît progressivement une rationalisation de la manière de raconter l’histoire. / This thesis focuses on the political and artistic dimensions of battle scenes in 16th-century Italian monumental painting, at a time when the depiction of war had yet to develop a distinction between two forms of the depiction of history, history painting treating past events and historical painting focused on contemporary events, according to artistic categories established during the 17th century. Thus this work does not offer a history of the battle scene itself, but an enquiry on specific compositions, trying to ascertain the political, ideological, aesthetic and cultural issues that inform them. Although the artistic heterogeneity of the corpus and the political fragmentation of the Italian peninsula have encouraged previous studies to follow a monographical approach, the apparition of historically and thematically similar contexts in which various battle scenes answer analogous ambitions has led us to adopt a comparative methodology, which attempts to develop a dialogue between pairs, series or types of works, linked by common political and formal objectives. Starting from 1500, a series of major orders placed by the main political powers in Italy embued battle scenes with a new monumental dimension within political iconography. In the urgency of the context of the Italian Wars, the depiction of past historical events was invested with the hope of real political efficacy, to which the mimetic and expressive evolution of Italian painting was now able to respond. The battle scenes left unfinished by Leonardo and Michelangelo adopted a rhetorical treatment of history which involved the viewer into a narrative centred around the emotions of the characters during the action. By virtue of their treatment of figures and their complex narrative articulation, Leonardo’s and Michelangelo’s battle scenes, and later Raphaël’s and Titian’s, acquired paradigmatic status, and paved the way for the establishment of the battle scene as a political-aesthetical form, making the nobility and ambition of artistic endeavour subservient to the expression of power. Sporadic compositions of the beginning of the 16th century were followed, during the second half of that century, by an extension of military themes in palace decoration. The political and iconographic objectives of paintings was therefore determined by the orientation of the iconographic programme of the whole room. In dynastic painting cycles, the correlation between genealogy and history led the artist to closely associate the depiction of the event to the actions of the character, so that devices of individual glorification coexisted with devices historicizing the episode. In state ornamentation, the multiplication of battle scenes showcased military might as the basis for the sovereignty of the modern State. In Florence and Venice, the depiction of war received from military humanism an encyclopaedic dimension which illustrated the central role played by the mastery of these forms of knowledge in the administration of the State. The last part of this study, which focuses on the monumental representations of the Battle of Lepanto in Venice and Rome, describes the emergence of problems that are specific to the depiction of contemporary battles. The immediacy of the event demanded from the historical depiction of the unfolding of the event an advanced documentary quality. The artists had to develop new experiments in the aesthetic idiom used to represent the battle, sometimes in dialogue with more descriptive or schematic depictions of warfare. 16th-century Italian battle scenes thus find themselves at a crossroad between the evolution of warfare during the Renaissance, characterised by the beginnings of the « Military Revolution », and the evolution of aesthetic theory, defined by an increasing rationalisation in the way history is depicted.
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Les images du récit national : illustrer l'Histoire de France entre 1814 et 1848 / Picturing the National Narrative : the Illustration of the History of France between 1814 and 1848Renard, Margot 03 December 2018 (has links)
Henri IV et son panache blanc, Jeanne d’Arc en armure, Vercingétorix vaincu amené devant César… ces représentations liées à l’histoire de France nous sont aujourd’hui familières. Pourtant leur origine est ancienne : elles apparaissent dès la première moitié du XIXe siècle dans les arts visuels et dans l’historiographie, lorsqu’émerge la vogue de l’histoire, et spécialement de l’histoire nationale. Le médium de l’illustration, alors en plein essor, devient un agent efficace de la création et de la diffusion de représentations liées à l’histoire de France. En effet, les éditeurs en quête de formules éditoriales plus séduisantes commencent à intégrer des illustrations dans les ouvrages historiques savants, lorsqu’une telle association semblait auparavant délicate. Cette thèse se propose donc d’étudier les illustrations produites pour les ouvrages historiques parus entre 1814 et 1848. Les ouvrages historiques illustrés s’adressent à un lectorat de plus en plus large, que nous distinguons en termes de classes sociales (populaire, bourgeois) et d’âges (adultes, enfants). Les discours comme les illustrations tentent donc de s’adapter aux attentes et aux dispositions de ces divers lectorats, ce que nous étudierons dans le premier chapitre. Une part de la vogue pour les ouvrages historiques illustrés vient de ce qu’ils font écho aux préoccupations contemporaines : la question de la fondation de la France en tant que nation, en particulier, soulève de vastes débats. Notre deuxième chapitre examinera donc l’illustration de l’historiographie des périodes considérées comme fondatrices, le haut Moyen-Age et la Révolution française. Enfin, si l’historiographie illustrée de cette période apparaît très francocentrée, certains ouvrages viennent éveiller l’intérêt des lecteurs pour une histoire aux échelles « micro » ou macro », intéressée par l’histoire régionale et par l’histoire transnationale (troisième chapitre). Au fil du temps et des publications illustrées émergent donc des schémas iconographiques récurrents, contribuant à enraciner un récit historique iconotextuel, hybride de texte et d’images, dans l’imaginaire national. / Which images pop into the minds of Frenchmen when they recall their national history? Henry IV and his white panache, Joan of Arc in her armor, or Vercingétorix and his long hair. Where do these representations come from? How did they develop and with which narrative? This dissertation aims at studying the origins of these images : the spreading of the illustrated historical narrative in France from 1814 to 1848. Indeed, in these years, a true economy of the illustrated history book emerged. These illustrated narratives – these iconotexts – progressively clarified and strengthened a national history in image on which French identity was leaning on. The illustration of history developed interacting with other historical-focused media: theater, panorama, and especially history painting, standing as a model from which to set apart in order to find its own language. Over the course of time and publications, iconotextual patterns established themselves. Therefore, the illustration of history, spread through a larger and larger audience, contributed to the rooting of a national historical narrative into the collective psyche.
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Le peintre brésilien Rodolpho Amoêdo (1857-1941) et l'expérience de la peinture française : académisme ou innovation ? / Brazilian painter Rodolpho Amoêdo (1857-1941) and his experience with French painting : academism or innovation ?Braz-Botelho, Marilia 28 March 2015 (has links)
Analyse du parcours et de la production du peintre brésilien Rodolpho Amoêdo (1857-1941), pensionnaire de l’Académie Impériale (brésilienne) des Beaux-Arts à Paris, entre les années 1879 et 1887. Au contact avec l’art français contemporain, mais aussi celui du XVIIIème siècle, Amoêdo va d’abord subir l’influence de certains peintres français, comme Gustave Boulanger et Alexandre Cabanel, ses premiers maîtres. Mais vers la fin de son séjour parisien, il passe à s’intéresser à l’art de Puvis de Chavannes. Ses toiles deviennent alors plus claires et se rapprochent maintes fois d’un style pré-symboliste. De retour au Brésil en 1888, il s’intéresse à la littérature de son temps et il participe à divers cercles formés par de célèbres hommes de lettres à Rio de Janeiro. Sa peinture toujours académique dans la facture et romantique dans son contexte va évoluer vers un style réaliste plus intimiste et psychologique. Souvent la femme actuelle prenait une œuvre place importante dans ses représentations. Dans ce sens, il devient très à l’écoute de l’art de James Tissot. Toutefois, ses œuvres imprégnées de théâtralité font preuve d’originalité : tant au niveau de la composition comme de la mise-en-scène des personnages. Sa science des techniques de peinture et les idées positivistes ont aussi joué un rôle dans sa conception de l’art. Commentaires et critiques sur les œuvres présentées par l’artiste lors des Salons parisiens, des expositions brésiliennes et internationales. Comme enseignant dévoué à l’école des Beaux-Arts de Rio de Janeiro, il a collaboré directement au développement de l’art au Brésil, en particulier dans la période de transition entre l’art académique du XIXème et l’art moderne du XXème siècle. / Analysis of Brazilian painter Rodolpho Amoêdo’s (1857-1941) career path and works who earned a grant from Brazilian Imperial Academy of Fine Arts to stay in Paris between 1879 and 1887. Exposure to French contemporary art but also to that of the XVIIIth century, at the beginning, Amoêdo is influenced by French painters like Gustave Boulanger and Alexandre Cabanel, his first professors. At the end of his Paris stay, he gets closer to Puvis de Chavannes. His paintings become lighter, in a pre-symbolist style. Back to Brazil, in 1888, he is fond of literature and takes part to several societies founded by famous writers in Rio de Janeiro. His paintings, academic in their style but romantic in their environment, become more realistic and include greater personal and psychological dimensions. Occurrences of modern ladies in his works are more frequent : his works are closer to James Tissot’s ones. However, they encompass theatrical aspects which make them unique at the general organization level as well as at the direction of characters. His views about art were also founded on his deep knowledge of painting techniques and on positivism. Comments and critical analysis of works presented by the artist at exhibitions in Paris or at local or international exhibitions in Brazil. As a devoted professor at Rio de Janeiro School of Fine Arts, he worked directly for developing art in Brazil, especially during the transition period between XIXth century academic art and XXth century modern art.
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Les envois de Rome des pensionnaires peintres de l’Académie de France à Rome de 1863 à 1914 / The "envois de Rome" of the "pensionnaires peintres" of the "Académie de France à Rome" 1863-1914Lechleiter, France 22 November 2008 (has links)
La direction artistique de l’Académie de France à Rome et de ses pensionnaires est placée sous le patronage de l’Académie des beaux-arts. Elle détermine et réglemente les conditions de séjour et le programme des travaux annuels, les envois de Rome. Ce privilège est interrompu le 13 novembre 1863 par un décret qui lui retire sa tutelle pour la confier à l’Etat. Cette rupture est révélatrice d’une crise majeure de l’enseignement des beaux-arts en France et bien que l’Académie récupère la totalité de ses prérogatives huit ans plus tard, elle devra désormais composer avec les exigences que l’époque lui imposera, entre tradition et modernité. C’est dans cette perspective que vienne s’inscrire les pensionnaires peintres et leurs envois de Rome. Tributaires d’un enseignement et d’un système académique des beaux-arts, les lauréats des grands prix de Rome de peinture sont le symbole de la tradition. Ils sont peintres d’histoire et achèvent leur formation artistique en Italie, à Rome, au contact des grands maîtres de la Renaissance et des chef-d’œuvres de l’antiquité. Mais ils sont aussi enfants de leur siècle et à ce titre partagent les problématiques artistiques contemporaines. La question est de savoir dans quelle mesure cette présence au monde se manifeste dans leurs envois et de quelle nature sont les formes qu’elle revêt. / The artistic direction of the Académie de France à Rome and its artists in residence is placed under the patronage of the Academy of fine arts. The Academy determines and regulates the conditions of stay and the programme of annual work, the « envois de Rome ». This privilège is interrupted on the 13th November 1863 by a decree witch withdraws its guardianship to entrust it to the government. This rupture shows major crisis in fine arts education in France. even though the Academy recovers the totality of its prerogatives eight years later, from then on it has to take into account the demands that epoch imposes, oscillatin between tradition and modernity. It is in this perspective that the painters in residents and their « envois de Rome » position themselves. tributaries of the education and of the academic system of fine arts, laureates of the prix de Rome in painting are the symbol of the tradition. They are history painters and complete their artistic training in Italy, in Rome, in touch with the old masters of the Renaissance and the masterpiecies of antiquity. But they are also children of their century and for this reason they share the contemporary artistic issues . The point is to know to what extent this presence in world is manifested in their work and what is the nature of the forms it takes on.
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La pensée du religieux au siècle des Lumières : études sémiostylistiques d'oeuvres littéraires et picturales / Religious Thinking in the the Age of the Enlightenment : semiostylistic studies of literary and pictorial works of artDi Rosa, Geneviève 27 November 2012 (has links)
L’importance du religieux au siècle des Lumières n’est plus à démontrer, tant dans sa dimension historique que philosophique ou artistique. Mais il s’agit de savoir s’il existe une pensée du religieux au XVIII° siècle, i.e. des modes spécifiques de peser des sens qui ont à voir avec l’invisible, le surnaturel ou le divin. Plutôt qu’une idée en particulier, idée de bonheur, de nature, d’énergie ou d’inquiétude, nous étudions un rapport, une relation articulée entre l’homme et le symbolisable: comment une société donnée mesure ce rapport au surnaturel, et à travers quels médias. L’enquête privilégie la littérature d’idées, la production d’une pensée qui n’adhère jamais ni à l’identité ni au concept, mais qui est plutôt écart et mouvement, et qui par cela même peut s’aventurer sur des terra incognita ; elle privilégie aussi la peinture d’histoire, le genre où l’iconographie est par excellence cosa mentale, manifestation visuelle des méditations d’une pensée. Les analyses sémiostylistiques des œuvres sont orientées par deux pôles, l’intertextualité biblique et la praxis socio-théologique de la Querelle des refus de sacrements. Elles permettent de saisir les mutations du paradigme biblique, de la pensée rationaliste et de l’esthétique mimétique tout en mettant au jour les obstacles épistémologiques, les points de résistance, les skandalon. La pensée du religieux au XVIII° siècle, entre audace et effroi, apparait marquée par l’expérience et l’ethos, une esthétique du témoin qui doit beaucoup à la pensée janséniste du témoignage, ainsi qu’une remise en cause de la pensée rationaliste au profit d’une nouvelle philosophie du langage / The importance of Religion in the Age of the Enlightenment is no longer to be proven, whether it be historically, philosophically ar artistically. The question is to make out if there exists a way of thinking Religion in the XVIIIth century, i.e. specific modes of weighing meanings which are related to the invisible, the supernatural or the divine. Rather than one idea in particular (happiness, nature, energy, anxiety), we are studying a connection, an articulate relation between man and what can be symbolized : how a given society assesses this connection to the supernatural, and through wich media. Our investigation favours essays, the production of a thinking which never adheres to the identity or the concept, but which is rather a swerve, a movement, which allows it to explore terra incognita ; the investigation also favours history painting, the genre in which iconography is by essence cosa mentale, a visual manifestation of the mediations of a thinking. The semiostylistical analysis of the works are orientated by two poles, the biblical intertextuality and the socio-theological praxis of the quarrel over the refusal of sacraments. These analysis allow to grasp the mutations of the biblical paradigm, the rationalist thinking and mimetic aesthetics while they make light on the epistemological obstacles, the resistance points, the skandalon. Thinking Religion in the XVIIIth century, between audacity and dismay, appears marked by the jansenist thinking of testimony, as well as a questionning of rationalist thinking in favour of a new philosophy of language
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Auguste Couder, peintre d’histoire (1790-1873). Catalogue raisonné de l'oeuvre / Auguste Couder, a historical painter (1790-1873). Descriptive catalogue of his worksWalkowska-Boiteux, Joanna 03 June 2010 (has links)
Peintre d’histoire actif dès le début de la Restauration jusqu’au Second Empire, membre de l’Académie des beaux-arts et officier de la Légion d’honneur, Auguste Couder représente parfaitement toute une génération d’artistes reconnus de leur vivant, mais oubliés par la suite. Méconnue de nos jours, son œuvre, riche et variée, mérite pourtant d’être redécouverte. Elève fidèle de David, fortement marqué par l’enseignement de son maître, Couder se distingua en tant qu’un excellent dessinateur qui ne négligeait pas pour autant la couleur. Sollicité pour de nombreuses commandes officielles et privées, il réalisa un grand nombre d’œuvres inspirées tantôt de l’histoire – aussi bien antique que nationale, tantôt de la religion ou de la littérature. Peintre prolifique, exposant régulièrement aux Salons des années 1814-1848, il participa également à plusieurs travaux de décoration d’édifices civils et religieux. Pourtant, jusqu’à présent, sa création ne fit l’objet d’aucune étude. Cette thèse a pour objectif de combler cette lacune, en retraçant la carrière de Couder d’une part, et en établissant le premier catalogue raisonné de son œuvre, d’autre part. Comprenant près de 400 peintures et dessins, dont plusieurs sont inédits, ce catalogue met en évidence la richesse de la création artistique de Couder laquelle retrouve ainsi sa place dans l’histoire de la peinture du XIXe siècle. / Auguste Couder, a historical painter active from the outset of the French Restauration to the Second Empire, a member of the Académie des beaux-arts (Academy of Fine Arts) and an Officer of the Legion of Honour, is a true representative of a whole generation of painters who were recognised as such during their lifetime but forgotten afterwards. Little known today, his works, abundant and varied, well deserve to be rediscovered. As a loyal student of David whose teaching greatly influenced him, Couder stood out as an excellent drawer but was nevertheless much interested in colours. He was commissioned numerous orders, from official and private sources, for paintings of a historical nature – both ancient and national – and inspired by religion and literature. A prolific artist, he participated regularly in the Salon held between 1814 and 1848 ; he also took part in several decorative works for official and religious edifices. Yet, his works have never been the subject of any study. The object of the present thesis is to remedy this situation by reviewing his whole career as well as drawing up, for the first time, a full descriptive catalogue of his works. This catalogue, which comprises some 400 paintings and drawings – several of which are unpublished, highlights the rich creation of Couder, reinstating him in the history of the 19th century arts.
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Les artistes chinois en France et l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris à l’époque de la Première République de Chine (1911-1949) : pratiques et enjeux de la formation artistique académique. / Chinese artists in France and the Higher National School of Fine Arts in Paris (École nationale supérieure des beaux-arts de Paris) during the Republic of China (1912-1949) : issues and practices of the academic artistic education and training.Cinquini, Philippe 30 March 2017 (has links)
La présence des artistes chinois en France durant la première moitié du XXe siècle s’est fixée de manière exceptionnelle et durable à l’École des beaux-arts de Paris, au point qu’on puisse, à partir du dépouillement des archives nationales (cote AJ52), parler d’un « phénomène chinois à l’École des beaux-arts de Paris ». Ce phénomène a engagé plus de 130 élèves chinois inscrits dans les galeries et dans les ateliers de peinture et de sculpture entre 1914 et 1955. Aussi, cette présence à l’École des beaux-arts constitua une caractéristique essentielle du mouvement des artistes chinois en France et plus largement en Occident. À ce titre, ce phénomène a joué un rôle important dans l’évolution du champ artistique chinois moderne, sur le plan social,technique et artistique à travers un processus de « transfert culturel ». Ce phénomène fut possible grâce à une relation privilégiée qui exista entre la France et la Chine au début du XXe siècle (le « dialogue entre deux républiques »). Mais l’École des beaux-arts fut aussi un espace de concurrence entre les différentes tendances artistiques modernes chinoises dont beaucoup des chefs de file passèrent par les ateliers de l’École. Parmi eux,Xu Beihong (1895-1953) occupa une place particulière car il développa une stratégie sociale et artistique cohérente qui posait comme fondamentales la formation artistique académique et l’expérience à l’École des beaux-arts de Paris. Cette expérience enrichie par la maîtrise du dessin académique, de l’anatomie artistique et de la peinture d’histoire, fut orientée vers une production inédite à bien des égards en Chine, à l’huile et à l’encre. Aussi, après une période consensuelle des années 1910 aux années 1920, il semble qu’à partir des années 1930, le phénomène chinois à l’École des beaux-arts de Paris alimenta essentiellement le pôle éducatif et artistique de Xu Beihong en France et en Chine. Ce phénomène chinois à l’École des beaux-arts de Paris,attaché à la formation académique et à l’art académique français, fut un élément dynamique dans l’élaboration de la modernité artistique en Chine au XXe siècle. / The presence of Chinese artists in France during the first half of the Twentieth Century was an exceptional and enduring phenomenon at the National School of Fine Arts of Paris (École nationale des Beaux-Arts de Paris). Based on the analysis of the documents from the French National Archives, the number of Chinese students was so substantial that it deserves to be called as the 'Chinese phenomenon at the École des Beaux-Arts'. Between 1914 and 1955, more than 130 Chinese students enrolled at the 'Galeries' (preparatory training in drawing) and at the painting and sculpture studios called 'Ateliers'. This situation at the École des Beaux-Arts essentially reflected the movement of Chinese artists in France and more widely in the West. It played an important role in the changing field of the modern Chinese art, socially, technically and artistically ,through a process of "Cultural Transfer" and was made possible by the privileged relationship between France and China at the beginning of the Twentieth Century (the "Dialogue between two Republics"). Nevertheless, the École des Beaux-Arts also became an area of competition between the various modern Chinese artistic tendencies, as many leaders of different groups studied at the workshops of the École des Beaux-Arts. Amongthem, Xu Beihong (1895-1953), who developed a coherent social and artistic strategies, was especially significant. Xu received fundamental academic artistic training at the École des Beaux-Arts in Paris. Xu’s experience, enriched by his mastery of academic drawing, artistic anatomy and history painting, made his artistic production unprecedented in many respects of Chinese art, in oil and in ink. In addition, after a consensual period from the 1910s to the 1920s, it seems that from the 1930s, the Chinese phenomenon at the École des Beaux-Arts in Paris mainly fostered Xu’s central position in educational and artistic camps inFrance and China. This Chinese phenomenon at the École des Beaux-Arts in Paris, which is attached to academic training and to French academic art, was a dynamic element in the elaboration of artistic modernityin Twentieth Century China.
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