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Les films étaient en couleur mais la réalité était grise… : la censure dans la cinématographie roumaine sous Nicolae Ceaușescu (1965-1989) / The films were in color, but reality was grey… : The Censorship of Romanian Cinema during Nicolae Ceausescu’s regime (1945-1989)Popescu, Alina-Georgiana 23 June 2015 (has links)
Ce projet de thèse est centré sur l’étude de la censure en tant que processus socio-politique, révélateur des logiques individuelles et institutionnelles qui se conjuguent dans la réalisation d’un film. Cette recherche est axée sur la période 1965-1989, « l’époque Nicolae Ceaușescu », remarquable par la quantité de films censurés. Pour ce faire, nous avons consacré la première partie du travail à l’analyse de l’organisation de la cinématographie roumaine, considérée dans le contexte politique, social et économique d’après la 2de Guerre Mondiale et jusqu’à la chute du régime. Une attention particulière est accordée ici à l’évolution des institutions de contrôle de la culture ainsi qu’aux discours qui façonnent les normes de la création cinématographique. Pour comprendre les différentes formes que peut revêtir la censure, nous nous situons ensuite à un niveau intermédiaire d’analyse, celui des institutions. Nous avons ainsi identifié et analysé plusieurs structures, comme les studios de production, l’Association des Cinéastes, la Radio Europe Libre, la Securitate, dont les fonctions censoriales vont du guidage à la répression. Dans la dernière partie de cette analyse, nous nous penchons sur des cinéastes et des films importants de la période. Nous avons fait le choix d’analyser les trajectoires des réalisateurs les plus représentatifs de la période, par le prisme de leurs dossiers de surveillance établis par la police politique. La Securitate les surveille parce qu’ils ont en commun une vision « non-conforme » de la réalité socialiste ; ce faisant, celle-ci révèle ce qui était (in)désirable dans la réalité socialiste. Enfin, pour illustrer comment la censure affecte la matière des films, nous proposons l’analyse de quelques cas notoires de film interdits, mais aussi de films qui permettent d’exemplifier en détail différents tabous, diverses formes d’intervention ou les réactions des réalisateurs à toute sorte de pressions. Le fait de choisir la censure comme un angle d’analyse privilégié est utile pour comprendre les contraintes, les servitudes et les espaces de liberté des cinéastes, les contradictions, les dits, et les non-dits du régime. / This PhD project focuses on the study of censorship as a socio-political process, revealing the individual and institutional logics that conjugate in the process of filmmaking. The research analyzes the period 1965-1989, which is the "Nicolae Ceauşescu era", remarkable for the amount of censored films.In conducting my research, I dedicated the first part of the work to the analysis of the Romanian cinematography organization, considered in the political, social and economic context, from the 2nd World War until the fall of the Communist regime. Particular attention is paid here to the evolution of culture control institutions and to the discourses, especially those of the Communist Party leaders, which shape the standards of the film production. In order to understand various possible forms of censorship, I then approached an intermediate level of analysis, that of institutions. Thus, I identified and analyzed several structures such as production studios, the Filmmakers’ Association, Radio Free Europe and the political police, whose censorial functions varied from guidance to repression.In the last part of this work, I looked into filmmakers’ biographies and important films of the period. I chose to analyze the trajectories of the period’s most representative filmmakers through the lenses of their surveillance files made by the political police. The Securitate monitored them because they shared a "non-compliant" vision of the socialist reality; while doing so, the political police revealed what was acceptable or undesirable in that reality. Finally, in order to illustrate how censorship affects films, I propose the analysis of some notorious cases of banned film, but also of films that exemplify various taboos, detailed forms of intervention or reactions of the filmmakers to any kind of pressure. Choosing censorship as a main angle of analysis is useful for the comprehension of the filmmakers’ constraints, servitudes and liberties, but also the understanding of contradictions, of what is made visible or kept silently hidden by the regime.
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A “justiça de transição” no Brasil : o caso do Departamento de Ordem Política e Social (DOPS) do Rio de Janeiro / Transitional justice in Brazil : the case of Rio de Janeiro’s Departamento de Ordem Política e Social (DOPS) / La justice transitionelle au Brésil : le cas du Departamento de Ordem Política e Social (DOPS) de Rio de JaneiroFerreira Pradal, Fernanda 24 August 2017 (has links)
Ce travail se penche sur le conflit de mémoires, les usages et les projets autour de l’immeuble de l’ancien Departamento de Ordem Política e Social (DOPS), dans le cadre du processus de ce qu’on appelle la justice transitionnelle au Brésil. Le centre de l’étude est la dynamique de la dispute pour ce lieu de mémoire, dans le contexte des luttes sociales menées par des ex-prisonniers politiques et des parents des morts et des disparus de la dictature militaire (1964-1985). La confrontation entre les projets “Espaço Cultural Memória e Direitos Humanos” et “Museu da Polícia Civil” en révèle les enjeux symboliques, idéologiques et pédagogiques. En outre, le travail expose et questionne les fonctions imparties à la police politique dans la structure de l’appareil répressif de la dictature, et à la police civile dans la sécurité publique en situation démocratique au Brésil. / This work approaches the dispute of memories, uses and projects surrounding the building of the former Departamento de Ordem Política e Social – DOPS (Department of Political and Social Order) within the framework of the process of so-called transitional justice in Brazil. The focus of the work is the dynamics of the conflict for the site of memory in the context of social struggles carried out by ex-political prisoners and relatives of the dead and disappeared of the military dictatorship (1964-1985). The confrontation between the projects "Espaço Cultural Memória e Direitos Humanos” (Memory and Human Rights Cultural Space) and “Museu da Polícia Civil" (Museum of Civil Police) reveals what is at stake in symbolic, ideological and pedagogical terms. It is presented and problematized the place occupied by the political police in the structure of the repressive apparatus of the dictatorship, as well as by the Civil Police in the public security of democracy situation in Brazil. / Este trabalho aborda a disputa de memórias, usos e projetos entorno do edifício do antigo Departamento de Ordem Política e Social (DOPS) no quadro do processo da chamada justiça transicional no Brasil. O foco do trabalho é a dinâmica do conflito pelo lugar de memória no contexto das lutas sociais protagonizadas por ex-presos políticos e familiares de mortos e desaparecidos da ditadura militar (1964-1985). O confronto entre os projetos “Espaço Cultural Memória e Direitos Humanos” e “Museu da Polícia Civil” revela o que está em jogo em termos simbólicos, ideológicos e pedagógicos. É apresentado e problematizado o lugar ocupado pela polícia política na estrutura do aparato repressivo da ditadura, assim como pela Polícia Civil na segurança pública em situação de democracia no Brasil.
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