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Mise au point de mesures de variables intermédiaires pour les essais cliniques dans la dépendance à la cocaïne : craving et symptômes psychotiquesVorspan, Florence 12 June 2012 (has links) (PDF)
La dépendance à la cocaïne est un problème de santé publique d'importance croissante. Il n'existe pas actuellement de traitement pharmacologique validé dans la dépendance à la cocaïne. Les essais thérapeutiques nécessitent une méthodologie qui permette d'évaluer l'efficacité des médicaments employés. Il n'existait pas à ce jour de mesure d'efficacité des traitements pharmacologiques dans la dépendance à la cocaïne validée en français. Nous avons mis au point et validé des questionnaires pouvant servir de mesures intermédiaires d'efficacité pour les essais pharmacologiques dans la dépendance à la cocaïne. Nous avons choisi de nous intéresser à deux types de variables intermédiaires : le craving et les symptômes psychotiques. Le craving est le besoin impérieux de reconsommer une drogue. Ce concept psychologique est un marqueur de dépendance. Nous avons conçu un questionnaire de craving en langue française : l'OCCS (Obsessive Compulsive Cocaïne Scale), en nous basant sur les travaux de plusieurs équipes travaillant dans le domaine de la dépendance à l'alcool. Nous avons validé ce questionnaire sur une population de 119 sujets cocaïnomanes suivis en centre de soins (Vorspan et al 2012). Nous avons notamment montré que les scores à ce questionnaire étaient corrélés à une mesure de craving par échelle visuelle analogique, étaient supérieurs chez les sujets dépendants par rapport aux sujets abuseurs de cocaïne, et étaient sensible au changement. Nous avons déjà utilisé le questionnaire de craving OCCS dans un essai thérapeutique en ouvert d'aripiprazole chez 10 patients dépendants du crack non schizophrènes (Vorspan et al 2008). Nous proposons également de l'utiliser pour évaluer l'efficacité d'interventions non pharmacologiques dans la dépendance à la cocaïne, comme la stimulation cérébrale profonde (Vorspan et al 2011), ou des interventions psychothérapeutiques. Les symptômes psychotiques se composent de différentes manifestations (hallucinations, idées délirantes et modifications comportementales). Nous avons choisi d'adapter en français un questionnaire évaluant les symptômes psychotiques transitoires survenant dans les quelques minutes à quelques heures suivant une consommation de cocaïne : le SAPS-CIP (Scale for Assessment of Positive Symptoms for Cocaine-Induced Psychosis). Nous avons montré que ces symptômes sont fréquents mais d'intensité variable dans une population de patients cocaïnomanes suivis en centre de soins (Vorspan et al, soumis), et qu'ils étaient sensibles au changement (Vorspan et al 2011). Il existe des hypothèses de vulnérabilité génétique à la survenue des symptômes psychotiques lors de l'usage de cocaïne. La vulnérabilité à cette complication pourrait être un facteur de protection vis-à-vis de l'acquisition d'une dépendance à la cocaïne (Brousse et al 2010). La mesure des symptômes psychotiques survenant lors de l'usage de drogue permet de modéliser une vulnérabilité pharmacogénétique vis-à-vis des addictions. Nous proposons d'utiliser ces deux mesures (OCCS pour le craving et SAPS-CIP pour les symptômes psychotiques) dans les essais thérapeutiques dans la dépendance à la cocaïne. En effet, il paraît pertinent, au regard des particularités cliniques de la dépendance à la cocaïne, de viser une réduction ou une disparition de ces deux ordres de symptômes. Une diminution du craving pourrait constituer une variable intermédiaire de l'objectif final d'obtenir une abstinence de la drogue. Une diminution des symptômes psychotiques pourrait constituer un moyen de réduction de la morbi-mortalité liée à l'usage de cocaïne.
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Les effets à long terme d’une intervention par intervalles de haute intensité (HIIT) auprès de personnes ayant des troubles psychotiquesVenet-Kelma, Lucie 07 1900 (has links)
Objectif. L’activité physique a des bénéfices sur la santé mentale des personnes vivant avec des troubles psychotiques. L’effort aérobie de type continue étant l’intervention la plus populaire dans la littérature, certaines études ont également étudié le type d’effort de haute intensité par intervalles, mais n’ont pas observé ses effets à long terme. La présente étude vise premièrement à observer le maintien des bénéfices auprès de personnes ayant des troubles psychotiques, après une intervention de six mois de haute intensité par intervalles. Deuxièmement, elle vise à déterminer les prédicteurs de participation à la pratique d’activité physique.
Méthodes. Soixante-six sujets (37.9% de femmes, 30.73 ± 7.23 ans) diagnostiqués avec un trouble psychotique selon le DSM-5 ont participé à une intervention supervisée de haute intensité par intervalles de course sur tapis, durant six mois, à raison de deux séances de 30 minutes par semaine. Après cette intervention, il a été offert aux sujets un accès gratuit aux installations ou se sont déroulées les séances pendant à nouveau six mois, sans supervision. Les sujets ont été évalués avant et après l’intervention, puis six mois après l’arrêt de la supervision, soit 12 mois après le premier temps de mesure. La symptomatologie (PANSS), le fonctionnement global (GAF) et social (SOFAS) ont été évalués. Les scores des questionnaires mentionnés ci-dessus ont été analysées statistiquement par des modèles mixtes linéaires et des ANOVA à une voie.
Résultats. Les résultats ont montré un maintien de l’impact positif de l’intervention sur les symptômes négatifs (p = 0,004) et globaux (p = 0,01). Les facteurs prédicteurs de la participation aux séances d’activité physique ont montré que les individus ayant participé à moins de 64% des séances sont ceux ayant un moins bon fonctionnement global (GAF : p = 0,02) et social (SOFAS : p ˂ 0,001) et des symptômes plus sévères (PANSS : négatifs : p = 0,02 ; positifs : p = 0,01 ; globaux : p = 0,04).
Conclusion. Le maintien des bénéfices n’a été observé qu’au niveau des symptômes négatifs, ce qui implique des stratégies supplémentaires dans l’élaboration de l’intervention et ses modalités. De plus, nos analyses prédictives révèlent qu'une amélioration du fonctionnement social et global, ainsi qu'une réduction de la sévérité des symptômes, sont associées à une participation accrue à l'activité physique chez nos participants. / Aims. Physical activity has mental health benefits for people with psychotic disorders. Continuous aerobic exercise being the most popular intervention in the literature, some studies have also investigated high-intensity interval training but have not investigated its long-term effects. This study had two aims. First, to observe whether the benefits of a six-month high intensity interval training intervention could be maintained among people with psychotic disorders. Second, to determine the predictors of participation in physical activity participation.
Methods. Sixty-six subjects (37.9% women, 30.73 ± 7.23 years old) diagnosed with psychotic disorder according to DSM-5 participated in a supervised six-month high-intensity interval treadmill running intervention : twice per week, 30 minutes per session. After the intervention, subjects were offered free access to the facilities where the sessions were held for another six months without supervision. The subjects were evaluated before and after the intervention, and six months after the end of supervision, which was 12 months after the first measurement. Symptomatology (PANSS), global (GAF) and social (SOFAS) functioning were evaluated. The scores of the above-mentioned questionnaires were statistically analyzed using linear mixed models and one-way ANOVA.
Results. The results showed a maintenance of the positive impact of the intervention on negative (p = 0.004) and global (p = 0.01) symptoms only. Predictors of participation in physical activity sessions showed that individuals who participated in less than 64% of the sessions had poorer global functioning (GAF: p = 0.02) and social functioning (SOFAS : p ˂ 0,001) and more severe symptoms (PANSS: negative: p = 0.02; positive: p = 0.01; global: p = 0.04).
Conclusion. The maintenance of benefits was only observed in terms of negative symptoms, which implies the need for additional strategies in the development and implementation of the intervention. In addition, the prediction analyses of participation in physical activity demonstrated that individuals with better global and social functioning and less severe symptoms are more likely to practice physical activity.
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Examen de la mémoire à court terme et de l'attention sélective chez des individus en début d'évolution d'une psychoseCellard, Caroline 16 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2009-2010 / Un déficit marqué de la mémoire à court terme (MCT) est présent chez les personnes souffrant de schizophrénie. La présence de ce déficit est bien documentée mais les mécanismes qui le sous-tendent ne sont pas clairement identifiés. Deux hypothèses clés peuvent potentiellement expliquer le déficit de la MCT: la capacité mnémonique et l'attention sélective. L'objectif principal de la thèse consiste à déterminer la contribution relative de ces deux aspects de la cognition à l'aide de la stratégie méthodologique suivante: i) construction d'une tâche expérimentale sur mesure en utilisant le paradigme de l'effet sandwich (Hitch, 1975); ii) comparaison entre le traitement de l'information verbale et celui de l'information spatiale; iii) inclusion des parents non atteints des personnes souffrant de schizophrénie pour accéder à la vulnérabilité génétique sans les facteurs de confusion liés à la maladie; iv) évaluation des individus en début d'évolution d'une psychose limitant ainsi le biais de chronicité. Les résultats suggèrent la présence d'une atteinte globale de la MCT chez les patients, caractérisée par une plus grande susceptibilité à la distraction. Ce patron est observé autant dans le domaine verbal que spatial. Une perturbation cognitive a été décelée à la fois chez les patients et leurs parents non atteints lorsque la charge mnémonique est élevée dans le domaine verbal. Afin de mieux comprendre cette atteinte commune, une analyse des erreurs a été effectuée chez les patients tout en évaluant la relation entre ces erreurs et la symptomatologie clinique. Le patron d'erreurs est qualifié par la présence d'omissions, d'intrusions et de transpositions, peu importe le domaine de l'information. Seules les transpositions sont positivement associées aux délires. En somme, ces résultats confirment que la MCT verbale constitue une piste d'investigation intéressante dans le cadre des études menées en génétique. Les transpositions produites par les individus souffrant de schizophrénie pourraient constituer une cible d'intervention pharmacologique et psychologique puisqu'elles sont étroitement liées aux symptômes cliniques.
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Gain pondéral et antipsychotiques de seconde génération : comportements alimentaires et risque cardiovasculaireBlouin, Mélissa 13 April 2018 (has links)
Depuis les dernières années, les antipsychotiques de seconde génération (ASG) sont utilisés à grande échelle pour le traitement des troubles psychotiques et des symptômes associés à la schizophrénie. Bien que ce traitement montre une efficacité thérapeutique supérieure aux traitements précédents, il en résulte un gain de poids substantiel qui conduit à un profil de risque métabolique athérogène et diabétogène, exacerbant ainsi le risque cardiovasculaire des patients traités. Les mécanismes sous-jacents au phénomène du gain pondéral associé à la prise d'ASG demeurent hypothétiques et peu documentés. Ainsi, l'objectif général de ce projet de doctorat s'inscrit dans une problématique globale de compréhension des composantes de l'équilibre énergétique susceptibles d'être influencées par la prise d'ASG et de contribuer au gain de poids ainsi qu'aux désordres métaboliques associés qui sont engendrés par le traitement. Dans un premier volet, nous avons démontré que les patients traités avec des ASG présentent des comportements alimentaires altérés en comparaison à un groupe d'individus sains, sédentaires et non traités (témoins). De plus, les résultats obtenus dans le cadre de ce projet ont permis de documenter, de manière prospective, que le développement des comportements alimentaires problématiques semble influencer l'ampleur du gain de tissu adipeux abdominal total et viscéral, ce dernier étant associé, dans l'ensemble de la population, à l'apparition d'une constellation de désordres métaboliques. À cet effet, dans un second volet, nous nous sommes intéressés à la contribution du tissu adipeux ainsi qu'à la détérioration du profil de risque métabolique notée dans cette population. Les résultats ont démontré que le tissu adipeux viscéral n'explique qu'en partie la détérioration du profil de risque athérogène et diabétogène observée chez les patients traités avec des ASG. De plus, nous avons souligné que les désordres métaboliques engendrés par la prise d'ASG pourraient influencer la longueur de l'intervalle QTc, un marqueur du risque d'arythmie ventriculaire maligne pouvant conduire à des événements cardiovasculaires. Finalement, les résultats d'une étude pilote ont permis de mettre en lumière l'importance de la prise en charge de ces patients, puisqu'une intervention de 12 semaines axée sur une modification des habitudes de vie a permis d'induire une perte de poids modeste associée à une amélioration significative du risque cardiovasculaire chez les patients traités avec ces molécules.
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Penser une éthique du soin préventif en psychiatrie : jalons pour une théologie du soin dans le domaine de la maladie mentaleCaenepeel, Didier. 12 April 2018 (has links)
Le présent travail élabore une réflexion en éthique théologique à partir d'une pratique de soin dans le domaine de la maladie mentale. Il examine le statut de la relation de soin en psychiatrie en tant que lieu où le questionnement éthique peut être ouvert à une intelligibilité théologique. La relation de soin psychiatrique dans le domaine des psychoses naissantes est choisie comme figure paradigmatique pour cette réflexion. L'axe principal de l'interrogation éthique a pour horizon le passage vers un soin préventif pour en discuter les conditions. Dans l'optique d'une visée préventive, le soin acquiert un statut hypothétique. Cela conduit à mettre en question des postures soignantes et à situer autrement la parole dans la relation soignant-soigné. Nous proposons un cadre théologique offrant un champ d'interprétation pour une analyse heuristique de l'espace du soin dans lequel se trouvent formulés, par les acteurs même des pratiques, des enjeux éthiques et épistémologiques. L'examen des conditions de la relation de soin à partir d'un cadre herméneutique théologique, articulant les concepts de création et de créativité éthique dans la perspective d'un espace d'offre et de déploiement d'alliance-hospitalité, ouvre à une relecture de l'espace de soin dans lequel les sujets sont engagés. Ce retour, par la théologie vers la pratique, a différentes incidences, en particulier aux plans éthique et épistémologique, à travers la constitution de nouvelles figures du soin et postures soignantes.
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Facteurs de risque liés à la criminalité violente chez les contrevenants psychotiques des prisons québécoisesGodbout, Sarah 08 1900 (has links)
Au cours des dernières décennies, de nombreuses études ont confirmé l’existence d’une relation entre les troubles mentaux graves et persistants (TMGP) et la commission de crimes violents. Les facteurs de risque associés à la violence chez les gens atteints de TMGP sont la consommation d’alcool ou de drogues, la dépression et les troubles de personnalité. Cependant, aucune étude n’a été faite auprès des détenus des prisons québécoises, c’est-à-dire, des détenus qui purgent des sentences de courte durée, afin de voir si ces constats s’appliquent aussi à cette population. La présente étude tente de vérifier si les mêmes facteurs de risque sont liés à la violence chez les détenus psychotiques des prisons du Québec. Les dossiers de la RAMQ et du système DACOR de 121 détenus ont été analysés afin de répondre à la question de recherche. Tout d’abord, des analyses statistiques descriptives et bivariées ont été effectuées. Par la suite, des régressions logistiques ont été menées afin d’identifier les meilleurs prédicteurs de comportements violents chez les contrevenants psychotiques des prisons québécoises. Il semble que ce soit davantage les antécédents judiciaires ainsi que la médication psychotrope qui a été prescrite, plutôt que les diagnostics de troubles mentaux comorbides, qui distinguent les détenus psychotiques violents des non-violents dans les prisons québécoises. Une explication possible à cette observation est que les médecins prescriraient plus en fonction de la présence de certains symptômes spécifiques qu’en fonction des diagnostics de l’axe I ou de l’axe II. Enfin, des différences significatives sont présentes entre les hommes et les femmes. / During the past decades, many studies have confirmed the existence of a relationship between severe and persistent mental disorders (SPMD) and the commission of violent crimes. Risk factors associated with violence in mentally disordered violent offenders are: alcohol and drug consumption, depression and personality disorders. However, no study has been conducted among inmates serving short sentences in Québec’s jails, to see if these findings apply to them. Our study attempts to verify whether the same risk factors are associated with violence among psychotic inmates of Quebec’s correctional facilities. The RAMQ and DACOR files of 121 incarcerated offenders were analyzed to answer the research question. To begin, descriptive and bi-variate analyses were conducted. Then, logistic regressions were carried out to identify the best predictors of violent behaviours among Québec’s psychotic offenders. It seems that it is criminal antecedents and psychotropic drugs rather than comorbid mental disorders that distinguish the violent from the non-violent psychotic offenders in Québec’s jails. A possible explanation for this observation is that physicians prescribe drugs in function of the presence of specific symptoms rather than in function of axis I or axis II diagnosis. Moreover, significant differences were found between men and women.
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La schizophrénie dissociative : nouvelle entité clinique, trouble comorbide ou autres considérations nosographiquesLaferrière-Simard, Marie-Christine 03 1900 (has links)
L’existence d’un sous-type dissociatif de schizophrénie a été suggérée par plusieurs auteurs pour rendre compte des présentations symptomatologiques d’un groupe de personnes dont le diagnostic principal est dans le spectre de la schizophrénie mais qui présentent aussi des symptômes dissociatifs (Ross, 2004; Şar et al., 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). D’origine traumatique, ce type de portrait clinique où symptômes psychotiques et dissociatifs s’entremêlent aurait été décrit il y a déjà plus d’un siècle (Janet & Raymond, 1898) mais serait disparu dans les années ’30, assimilé au concept de « schizophrénie » (Rosenbaum, 1980). C’est dans un nouveau contexte nosographique que le concept de schizophrénie dissociative refait surface. En effet, la nosographie psychiatrique a pris un tournant en 1980 lorsque l’approche préconisée par le DSM est devenue descriptive plutôt que basée sur des conceptualisations psychanalytiques. Du coup, les affections d’alors ont été divisées en troubles dont les symptômes ont tendance à se manifester ensemble (Cooper, 2004) et la comorbidité entre les troubles a augmenté. Étant donné la comorbidité fréquemment rapportée entre les troubles psychotiques et dissociatifs, la similarité phénoménologique de leurs symptômes, ainsi que leur possible étiologie traumatique, Ross (2004) a proposé une série de critères permettant de diagnostiquer une schizophrénie dissociative. L’objectif principal de cette thèse est donc d’établir si la schizophrénie dissociative, telle que définie par Ross (2004), existe. Le premier article porte sur la problématique et le contexte théorique ayant mené à la question de recherche. Il vise à faire un survol des enjeux entourant la question de la schizophrénie dissociative et rend compte des écrits scientifiques sur la symptomatologie similaire entre les troubles psychotiques et dissociatifs, sur leur étiologie traumatique et sur les études sur la dissociation et la schizophrénie. Le deuxième article est quant à lui un article empirique rendant compte de la méthodologie utilisée pour répondre à la question de recherche. En effet, aucune étude jusqu’ici n’a testé systématiquement les critères de la schizophrénie dissociative. Nos résultats démontrent que 24% de notre échantillon (N=50) pourrait recevoir le diagnostic de schizophrénie dissociative avec les critères proposés par Ross (2004). Toutefois, ces critères posant problème, une modification a été proposée et une prévalence de 14% a alors été trouvée. Des vignettes cliniques sont présentées afin de comparer nos participants avec ceux rapportés ailleurs. Les liens entre symptômes psychotiques et dissociatifs sont discutés en essayant de conceptualiser la schizophrénie dissociative de différentes manières, soit comme une nouvelle entité clinique, comme un trouble comorbide ou dans un contexte nosographique psychodynamique. / The existence of a dissociative subtype of schizophrenia has been suggested by several authors to account for the symptomatology of a group of people whose primary diagnosis is in the schizophrenia spectrum but have in addition dissociative symptoms (Ross, 2004; Sar et al, 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). Of traumatic origin, this type of clinical picture where psychotic and dissociative symptoms are intertwined was first described more than a century ago (Janet & Raymond, 1898) but disappeared in the 30’s, having been incorporated to the concept of "schizophrenia" (Rosenbaum, 1980). It is in a new nosographic context that the concept of dissociative schizophrenia resurfaced. Indeed, psychiatric nosography took a turn in 1980 when the approach advocated by the DSM became descriptive rather than based on psychoanalytic conceptualizations. The psychiatric conditions of the time were divided into disorders whose symptoms tended to occur together (Cooper, 2004). Consequently, the presence of comorbid disorders increased. Given the frequently reported co-occurrence of psychotic and dissociative disorders, the phenomenological similarity of their symptoms and their potential traumatic etiology, Ross (2004) proposed a criteria set for the diagnosis of dissociative schizophrenia. The main objective of this thesis is to determine whether the dissociative schizophrenia, as defined by Ross (2004), exists. The first article focuses on the problem and the theoretical background that led to the research question. It aims at providing an overview of the issues surrounding the question of dissociative schizophrenia. It also reports on the literature pertaining to symptoms found in both psychotic and dissociative disorders, their traumatic etiology and studies on dissociation and schizophrenia. The second article is of empirical nature and reports the methodology used to answer the research question. Indeed, no study to date has systematically tested the criteria for dissociative schizophrenia. Our results show that 24 % of our sample (N = 50) could receive a diagnosis of schizophrenia with dissociative criteria proposed by Ross (2004). However, the criteria set was problematic so a modification was proposed and a prevalence of 14% was then found. Clinical vignettes are presented to compare our participants with those reported elsewhere. The links between psychotic and dissociative symptoms are discussed in trying to conceptualize dissociative schizophrenia in different ways, either as a new clinical entity, as a comorbid disorder or in a psychodynamic nosographic context.
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Facteurs de risque liés à la criminalité violente chez les contrevenants psychotiques des prisons québécoisesGodbout, Sarah 08 1900 (has links)
Au cours des dernières décennies, de nombreuses études ont confirmé l’existence d’une relation entre les troubles mentaux graves et persistants (TMGP) et la commission de crimes violents. Les facteurs de risque associés à la violence chez les gens atteints de TMGP sont la consommation d’alcool ou de drogues, la dépression et les troubles de personnalité. Cependant, aucune étude n’a été faite auprès des détenus des prisons québécoises, c’est-à-dire, des détenus qui purgent des sentences de courte durée, afin de voir si ces constats s’appliquent aussi à cette population. La présente étude tente de vérifier si les mêmes facteurs de risque sont liés à la violence chez les détenus psychotiques des prisons du Québec. Les dossiers de la RAMQ et du système DACOR de 121 détenus ont été analysés afin de répondre à la question de recherche. Tout d’abord, des analyses statistiques descriptives et bivariées ont été effectuées. Par la suite, des régressions logistiques ont été menées afin d’identifier les meilleurs prédicteurs de comportements violents chez les contrevenants psychotiques des prisons québécoises. Il semble que ce soit davantage les antécédents judiciaires ainsi que la médication psychotrope qui a été prescrite, plutôt que les diagnostics de troubles mentaux comorbides, qui distinguent les détenus psychotiques violents des non-violents dans les prisons québécoises. Une explication possible à cette observation est que les médecins prescriraient plus en fonction de la présence de certains symptômes spécifiques qu’en fonction des diagnostics de l’axe I ou de l’axe II. Enfin, des différences significatives sont présentes entre les hommes et les femmes. / During the past decades, many studies have confirmed the existence of a relationship between severe and persistent mental disorders (SPMD) and the commission of violent crimes. Risk factors associated with violence in mentally disordered violent offenders are: alcohol and drug consumption, depression and personality disorders. However, no study has been conducted among inmates serving short sentences in Québec’s jails, to see if these findings apply to them. Our study attempts to verify whether the same risk factors are associated with violence among psychotic inmates of Quebec’s correctional facilities. The RAMQ and DACOR files of 121 incarcerated offenders were analyzed to answer the research question. To begin, descriptive and bi-variate analyses were conducted. Then, logistic regressions were carried out to identify the best predictors of violent behaviours among Québec’s psychotic offenders. It seems that it is criminal antecedents and psychotropic drugs rather than comorbid mental disorders that distinguish the violent from the non-violent psychotic offenders in Québec’s jails. A possible explanation for this observation is that physicians prescribe drugs in function of the presence of specific symptoms rather than in function of axis I or axis II diagnosis. Moreover, significant differences were found between men and women.
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La schizophrénie dissociative : nouvelle entité clinique, trouble comorbide ou autres considérations nosographiquesLaferrière-Simard, Marie-Christine 03 1900 (has links)
L’existence d’un sous-type dissociatif de schizophrénie a été suggérée par plusieurs auteurs pour rendre compte des présentations symptomatologiques d’un groupe de personnes dont le diagnostic principal est dans le spectre de la schizophrénie mais qui présentent aussi des symptômes dissociatifs (Ross, 2004; Şar et al., 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). D’origine traumatique, ce type de portrait clinique où symptômes psychotiques et dissociatifs s’entremêlent aurait été décrit il y a déjà plus d’un siècle (Janet & Raymond, 1898) mais serait disparu dans les années ’30, assimilé au concept de « schizophrénie » (Rosenbaum, 1980). C’est dans un nouveau contexte nosographique que le concept de schizophrénie dissociative refait surface. En effet, la nosographie psychiatrique a pris un tournant en 1980 lorsque l’approche préconisée par le DSM est devenue descriptive plutôt que basée sur des conceptualisations psychanalytiques. Du coup, les affections d’alors ont été divisées en troubles dont les symptômes ont tendance à se manifester ensemble (Cooper, 2004) et la comorbidité entre les troubles a augmenté. Étant donné la comorbidité fréquemment rapportée entre les troubles psychotiques et dissociatifs, la similarité phénoménologique de leurs symptômes, ainsi que leur possible étiologie traumatique, Ross (2004) a proposé une série de critères permettant de diagnostiquer une schizophrénie dissociative. L’objectif principal de cette thèse est donc d’établir si la schizophrénie dissociative, telle que définie par Ross (2004), existe. Le premier article porte sur la problématique et le contexte théorique ayant mené à la question de recherche. Il vise à faire un survol des enjeux entourant la question de la schizophrénie dissociative et rend compte des écrits scientifiques sur la symptomatologie similaire entre les troubles psychotiques et dissociatifs, sur leur étiologie traumatique et sur les études sur la dissociation et la schizophrénie. Le deuxième article est quant à lui un article empirique rendant compte de la méthodologie utilisée pour répondre à la question de recherche. En effet, aucune étude jusqu’ici n’a testé systématiquement les critères de la schizophrénie dissociative. Nos résultats démontrent que 24% de notre échantillon (N=50) pourrait recevoir le diagnostic de schizophrénie dissociative avec les critères proposés par Ross (2004). Toutefois, ces critères posant problème, une modification a été proposée et une prévalence de 14% a alors été trouvée. Des vignettes cliniques sont présentées afin de comparer nos participants avec ceux rapportés ailleurs. Les liens entre symptômes psychotiques et dissociatifs sont discutés en essayant de conceptualiser la schizophrénie dissociative de différentes manières, soit comme une nouvelle entité clinique, comme un trouble comorbide ou dans un contexte nosographique psychodynamique. / The existence of a dissociative subtype of schizophrenia has been suggested by several authors to account for the symptomatology of a group of people whose primary diagnosis is in the schizophrenia spectrum but have in addition dissociative symptoms (Ross, 2004; Sar et al, 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). Of traumatic origin, this type of clinical picture where psychotic and dissociative symptoms are intertwined was first described more than a century ago (Janet & Raymond, 1898) but disappeared in the 30’s, having been incorporated to the concept of "schizophrenia" (Rosenbaum, 1980). It is in a new nosographic context that the concept of dissociative schizophrenia resurfaced. Indeed, psychiatric nosography took a turn in 1980 when the approach advocated by the DSM became descriptive rather than based on psychoanalytic conceptualizations. The psychiatric conditions of the time were divided into disorders whose symptoms tended to occur together (Cooper, 2004). Consequently, the presence of comorbid disorders increased. Given the frequently reported co-occurrence of psychotic and dissociative disorders, the phenomenological similarity of their symptoms and their potential traumatic etiology, Ross (2004) proposed a criteria set for the diagnosis of dissociative schizophrenia. The main objective of this thesis is to determine whether the dissociative schizophrenia, as defined by Ross (2004), exists. The first article focuses on the problem and the theoretical background that led to the research question. It aims at providing an overview of the issues surrounding the question of dissociative schizophrenia. It also reports on the literature pertaining to symptoms found in both psychotic and dissociative disorders, their traumatic etiology and studies on dissociation and schizophrenia. The second article is of empirical nature and reports the methodology used to answer the research question. Indeed, no study to date has systematically tested the criteria for dissociative schizophrenia. Our results show that 24 % of our sample (N = 50) could receive a diagnosis of schizophrenia with dissociative criteria proposed by Ross (2004). However, the criteria set was problematic so a modification was proposed and a prevalence of 14% was then found. Clinical vignettes are presented to compare our participants with those reported elsewhere. The links between psychotic and dissociative symptoms are discussed in trying to conceptualize dissociative schizophrenia in different ways, either as a new clinical entity, as a comorbid disorder or in a psychodynamic nosographic context.
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L’émotion esthétique aux frontières du lien : accordages, perceptions et représentations des limites dans le groupe art-thérapeutique à médiation plastique, en psychiatrie / Aesthetic emotion at relationship boundaries : bonding, perceptions and representations of boundaries in the visual art therapy group, in psychiatryCanet, Géraldine 07 July 2017 (has links)
Notre thèse se propose de définir l’action de l’émotion esthétique dans le processus art-thérapeutique à médiation plastique, auprès de sujets souffrant de troubles psychotiques ou de problématiques de limites. Nous l’observons dans sa relation à la perception des limites psycho-corporelles, dans un contexte de prise en charge en groupe en institution hospitalière. Notre étude relate ainsi une spécificité de la situation d’artiste dans le lien art-thérapeutique, qui inclut sa sensibilité esthétique, en miroir aux questionnements esthétiques du sujet créant. Notre hypothèse générale est que l’émotion esthétique est reliée aux processus d’accordage (Stern, 1989) entre l’art-thérapeute et les sujets du groupe art-thérapeutique, et qu’elle signifie la mise en mouvement des perceptions et représentations de contenance et de limites chez ces sujets. La recherche s’est déroulée en deux étapes, auprès de quatre groupes de sujets adolescents et deux groupes de sujets adultes. Une première phase a permis de recueillir des résultats préalables à notre recherche principale qui s’est déroulée auprès de trois groupes, et où nous avons animé les ateliers d’art-thérapie en présence d’une observatrice et d’une soignante. Le recueil de données a comporté deux objectifs : comprendre le rôle de l’émotion esthétique dans les mouvements transférentiels au sein du groupe et les effets thérapeutiques de ces processus, en relation aux processus créatifs et aux représentations formelles dans les œuvres (grilles d’observation, auto-questionnaires, notes cliniques) ; et enrichir l’objectivation de l’effet thérapeutique de cette démarche, avec des tests avant/après (tests projectifs pour les six groupes, et, pour l’un d’entre eux, tests de perception esthétique avec eye-tracking, dont nous présentons les premiers résultats en développement). Il est apparu notamment un négatif d’éprouvés entre l’art-thérapeute (étrangeté dans l’émotion esthétique) et les sujets (bien-être dans l’émotion esthétique, souvent en rapport au geste), ainsi qu’un lien potentiel entre ce négatif et l’apparition de frontières ou de contenants dans les œuvres, aux moments forts des séances. Nous avons développé particulièrement cet aspect dans notre thèse, en prenant en compte la dimension pulsionnelle en lien à notre approche de l’émotion esthétique, à la rencontre entre pulsion scopique, regard esthétique et regard en miroir. / Our thesis aims to define the influence of aesthetic emotion in the process of visual art therapy, on subjects suffering from psychotic disorders or boundary issues. We shall observe the way it relates to psycho-corporal boundaries, in a context where leadership of a group is assumed in hospital institution. Our study thereby details a peculiarity specific to the situation of the artist in art-therapeutic relationship, which involves his or her aesthetic sensibility, creating a mirror-effect with the aesthetic questions of the subject expressing their creativity. Our overall hypothesis is that of a link between aesthetic emotion and the bonding process (Stern, 1989) between the art-therapist and the subjects within the art-therapy group, and that this triggers perceptions and representations of boundaries among these subjects. The research took place in two stages, on four groups of adolescent subjects and two groups of adult subjects. The first phase enabled the collection of results produced prior to our initial research which focused on three groups, and during which we held art-therapy sessions in the presence of an observer and a carer. Data was collected for two goals : to understand the role of aesthetic emotion in transferential movements within the group and the therapeutic effects of these processes, in relation to the creative processes and on the formal representations in the artistic work (observation sheets, self-administered questionnaires, clinical notes) ; and to enrich the objectification of the therapeutic effect of this approach, with tests before/after (projective tests for the six groups, and, for one of them, aesthetic perception tests with eye-tracking, the first results of which are presented under development). An element of mirroring became apparent between the art-therapist (a strangeness in the aesthetic emotion) and the subjects (well-being in the aesthetic emotion, often in relation to gestures), as well as a potential connection between this mirroring and the appearance of boundaries within artistic works, at pivotal moments during sessions. We have paid special attention to this aspect in our thesis, by considering drive aspect in accordance with our examination of aesthetic emotion, at the meeting point between the scopic drive, the aesthetic gaze and its mirror effect.
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