Spelling suggestions: "subject:"québécois."" "subject:"québécoise.""
61 |
Elvis Gratton : mythe et microcosmePhilippe, Céline 27 September 2011 (has links)
Elvis Gratton est sans doute l’une des figures les mieux connues du cinéma québécois. Pourtant, ce succès tient du malentendu. En effet, si le cinéaste Pierre Falardeau et son complice Julien Poulin ont créé ce personnage en guise de réponse au référendum de 1980, afin de dénoncer par l’entremise d’une caricature ceux qu’ils tenaient pour responsables de l’échec référendaire, la charge critique derrière le « cycle Gratton » semble être passée inaperçue dès le départ. Cette thèse cherchera à replacer les films consacrés à ce personnage tant dans leur contexte sociopolitique que dans l’ensemble de l’œuvre de Pierre Falardeau. En analysant comment le personnage devait être au départ la caricature du Québécois « colonisé », à la lumière des théories de la décolonisation qui étaient chères à Pierre Falardeau, nous verrons aussi comment Gratton aura, semble-t-il, « échappé au contrôle de ses créateurs », selon les théories de Pierre Bayard. Mais surtout, une fois ce constat établi, nous chercherons à comprendre le succès des Gratton. C’est à l’aide du concept de la « fatigue culturelle du Canada français » tel qu’élaboré par Hubert Aquin, de même qu’avec les théories du sociologue Joseph Yvon Thériault au sujet du « désir d’être grand » des « petites sociétés », que nous verrons comment il pourrait exister un lien inextricable entre la grande popularité des Elvis Gratton et l’omniprésence du courant de l’américanité au sein de la société québécoise post-référendaire. Ce faisant, nous verrons comment il se pourrait que Pierre Falardeau et Julien Poulin aient, contre leur gré, créé un « mythe québécois » qui aurait pour effet d’encourager ce qu’ils voulaient dénoncer.
|
62 |
La campagne de libération de l'Europe de l'Ouest (6 juin 1944-8 mai 1945) à travers les récits autobiographiques et les romans publiés par des combattants québécois francophonesVincent, Sébastien 04 1900 (has links) (PDF)
Entre 84 000 et 90 000 Québécois francophones ont servi outre-mer dans l'Armée canadienne durant la Seconde Guerre mondiale. Ces hommes ont été pour la plupart des engagés volontaires longtemps négligés par les historiens et marginalisés dans la mémoire collective québécoise francophone. On assiste cependant au Québec à un renversement de perspective depuis environ une décennie. L'étude des représentations de ces combattants constitue une avenue peu explorée par les historiens d'ici. Pourtant, il s'agit d'un domaine en pleine effervescence dans le monde anglo-saxon et en France, notamment. Nous avons voulu savoir comment les fantassins et les artilleurs québécois francophones se sont représentés le champ de bataille et le quotidien au front pendant la campagne de libération de l'Europe de l'Ouest (6 juin 1944-8 mai 1945). Nous avons retenu cinq récits, deux romans de guerre et un recueil de lettres évoquant cette campagne, la plus représentée parmi les témoignages publiés par des volontaires québécois francophones. Ces témoignages redonnent vie au conflit à partir de points de vue personnels qui permettent d'appréhender la dimension profondément humaine et intime de la guerre. En ce sens, ils constituent autant de « lieux de mémoire » de l'expérience de ces engagés volontaires. Comme nous le verrons dans le chapitre initial, notre recherche opère un va-et-vient continuel entre l'histoire et la mémoire, entre le témoin et l'historien. Notre démarche s'inspire des travaux de John Keegan, Paul Fussell, Frédéric Rousseau et de ceux de l'Historial de Péronne (Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker). Ces historiens proposent un changement de perspective dans l'étude de la guerre, appréhendée sous l'angle sociologique, culturel et anthropologique. Cette approche s'intéresse à la guerre vue « par le bas », ce qui permet l'exploration des représentations des combattants. Notre travail s'inspire aussi des lointains travaux de Jean Norton Cru qui a classé, trié et analysé des centaines de témoignages publiés par des combattants des tranchées dans un ouvrage intitulé Témoins (1929). Après avoir présenté les assises historiographiques et les critères ayant servi à l'élaboration du corpus, nous résumons dans le second chapitre la contribution des Québécois francophones à la campagne, puis nous présentons les huit ouvrages. Le troisième chapitre aborde la violence de guerre, l'armement, les violences interpersonnelles entre belligérants, les blessures, la mort ainsi que la représentation de l'ennemi. Le dernier chapitre évoque la vie quotidienne au front ainsi que la psychologie du combattant soumis aux attaques sensorielles et à la peur. Enfin, nous analysons trois moyens évoqués pour tenir face à la violence et à l'incertitude, soit le moral, l'esprit de corps et la religion.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Guerre mondiale 1939-1945, Canada, Armée canadienne, Récits personnels, Militaires volontaires québécois francophones, Représentations
|
63 |
"Job : humoriste" : vécu de la professionnalisation de l'humoriste québécois francophoneBottin, Isha 04 1900 (has links)
Cette recherche exploratoire et empirique porte sur le vécu de la professionnalisation de l’humoriste québécois francophone. Les ressources théoriques et scientifiques sur le sujet étant peu nombreuses, la théorie ancrée (The Grounded Theory) de Glaser et Strauss (1967) nous permettra d’utiliser nos données de terrain afin que nous puissions les confronter et établir un canevas théorique sur le métier de l’humoriste. Nous nous sommes aussi penchés sur l’étude du rire de Bergson. Selon lui, le rire peut avoir une fonction sociale et c’est aussi un langage universel qui permet à tout un chacun de se reconnaître et de faire partie d’un tout. Du point de vue méthodologique, nous avons interrogé huit humoristes québécois, sept hommes et une femme, jeunes et moins jeunes, ayant fait, ou pas, l’École nationale de l’humour, mais avec comme particularité commune de gagner leur vie en faisant de l’humour. À la suite de ces entrevues, nous avons décidé d’interroger la Directrice de l’École nationale de l’humour, Louise Richer, car chaque humoriste avait un lien particulier avec cette institution. Les entrevues, de type semi-dirigé, ont été réalisées sous une forme chronologique, reliées à une grille de questions sous le thème de la professionnalisation. Les données ont été recueillies et retranscrites (verbatim) grâce à un enregistrement sonore. Faire de l’humour est une profession non conventionnelle où chaque humoriste est laissé à lui-même, mais où rapidement il se crée une espèce de microcosme autour de lui afin de pouvoir évoluer et agir indépendamment des autres. L’adolescence, l’École nationale de l’humour ainsi que le contexte culturel Québécois seront des éléments incontournables à leur professionnalisation. / This exploratory and empirical research focuses on the professionalization experience of the francophone comedian in Quebec. The theoretical and scientific resources on the subject being scarce, Glaser and Strauss’ Grounded Theory (1967) will allow us to use and compare our field data so that we can check them against each other and establish a theoretical framework on the job of comedian. We also examined Bergson’s study of laughter. According to him, laughter can have a social function and it is also a universal language that allows everyone to recognize themselves and be part of a whole. From a methodological point of view, we interviewed eight Quebec comedians, seven men and one woman, young and old, whether they have studied at the École nationale de l’humour or not, but with the common feature of humor being their livelihood. Following these interviews, we decided to ask the Director of the École nationale de l’humour, Louise Richer, because every comedian has a special relationship with the institution. Interviews, of a semi-structured type, were carried out in a chronological form, connected to a set of questions on the theme of professionalization. The data were collected and transcribed (verbatim) with a sound recording. Making humor is an unconventional profession in which every comedian is left to himself, but where quickly he creates a kind of microcosm around himself so he can move and act independently. Adolescence, the École nationale de l’humour and the Quebec cultural context will be essential elements to their professionalization.
|
64 |
Elvis Gratton : mythe et microcosmePhilippe, Céline 27 September 2011 (has links)
Elvis Gratton est sans doute l’une des figures les mieux connues du cinéma québécois. Pourtant, ce succès tient du malentendu. En effet, si le cinéaste Pierre Falardeau et son complice Julien Poulin ont créé ce personnage en guise de réponse au référendum de 1980, afin de dénoncer par l’entremise d’une caricature ceux qu’ils tenaient pour responsables de l’échec référendaire, la charge critique derrière le « cycle Gratton » semble être passée inaperçue dès le départ. Cette thèse cherchera à replacer les films consacrés à ce personnage tant dans leur contexte sociopolitique que dans l’ensemble de l’œuvre de Pierre Falardeau. En analysant comment le personnage devait être au départ la caricature du Québécois « colonisé », à la lumière des théories de la décolonisation qui étaient chères à Pierre Falardeau, nous verrons aussi comment Gratton aura, semble-t-il, « échappé au contrôle de ses créateurs », selon les théories de Pierre Bayard. Mais surtout, une fois ce constat établi, nous chercherons à comprendre le succès des Gratton. C’est à l’aide du concept de la « fatigue culturelle du Canada français » tel qu’élaboré par Hubert Aquin, de même qu’avec les théories du sociologue Joseph Yvon Thériault au sujet du « désir d’être grand » des « petites sociétés », que nous verrons comment il pourrait exister un lien inextricable entre la grande popularité des Elvis Gratton et l’omniprésence du courant de l’américanité au sein de la société québécoise post-référendaire. Ce faisant, nous verrons comment il se pourrait que Pierre Falardeau et Julien Poulin aient, contre leur gré, créé un « mythe québécois » qui aurait pour effet d’encourager ce qu’ils voulaient dénoncer.
|
65 |
Entre proximité et distance : comique et rire bergsonien dans le théâtre de Fabien CloutierTran, Maya Lan Anh 09 1900 (has links)
Le théâtre de Fabien Cloutier suscite abondamment le rire chez les spectateurs, mais ce rire est, très souvent, accompagné d'un sentiment de malaise qui investit la salle. Quel rôle joue le comique dans les pièces de Fabien Cloutier et quelle est la fonction du rire des spectateurs lors des représentations ? Ce mémoire postule que le rire, tel que provoqué par le théâtre de Fabien Cloutier, joue un rôle fondamentalement critique. À partir des dynamiques à la fois d’identification et de distanciation mises en œuvre par le théâtre de Fabien Cloutier, ce mémoire propose d’étudier la fonction critique du rire dans les pièces Scotstown, Cranbourne, Billy [Les jours de hurlement] et Pour réussir un poulet à la lumière de la théorie bergsonienne du rire, qui conçoit le rire comme un correctif social. / Fabien Cloutier’s plays spark copious laughter in spectators, but said laughter is often accompanied by a sense of discomfort which takes over the theatre. What part does the comic play in Fabien Cloutier’s work, and what is the function of audience members’ laughter during performances? This paper argues that laughter, as provoked by Fabien Cloutier’s theatre, serves a fundamentally critical purpose. Using the dynamics of both identification and distanciation at play in Fabien Cloutier’s theatre, this paper proposes that the critical function of laughter in plays Scotstown, Cranbourne, Billy [Les jours de hurlement] and Pour réussir un poulet be studied in light of the Bergsonian theory of laughter, which conceives of laughter as a social corrective.
|
66 |
Elvis Gratton : mythe et microcosmePhilippe, Céline January 2011 (has links)
Elvis Gratton est sans doute l’une des figures les mieux connues du cinéma québécois. Pourtant, ce succès tient du malentendu. En effet, si le cinéaste Pierre Falardeau et son complice Julien Poulin ont créé ce personnage en guise de réponse au référendum de 1980, afin de dénoncer par l’entremise d’une caricature ceux qu’ils tenaient pour responsables de l’échec référendaire, la charge critique derrière le « cycle Gratton » semble être passée inaperçue dès le départ. Cette thèse cherchera à replacer les films consacrés à ce personnage tant dans leur contexte sociopolitique que dans l’ensemble de l’œuvre de Pierre Falardeau. En analysant comment le personnage devait être au départ la caricature du Québécois « colonisé », à la lumière des théories de la décolonisation qui étaient chères à Pierre Falardeau, nous verrons aussi comment Gratton aura, semble-t-il, « échappé au contrôle de ses créateurs », selon les théories de Pierre Bayard. Mais surtout, une fois ce constat établi, nous chercherons à comprendre le succès des Gratton. C’est à l’aide du concept de la « fatigue culturelle du Canada français » tel qu’élaboré par Hubert Aquin, de même qu’avec les théories du sociologue Joseph Yvon Thériault au sujet du « désir d’être grand » des « petites sociétés », que nous verrons comment il pourrait exister un lien inextricable entre la grande popularité des Elvis Gratton et l’omniprésence du courant de l’américanité au sein de la société québécoise post-référendaire. Ce faisant, nous verrons comment il se pourrait que Pierre Falardeau et Julien Poulin aient, contre leur gré, créé un « mythe québécois » qui aurait pour effet d’encourager ce qu’ils voulaient dénoncer.
|
67 |
L’évolution de la figure féminine dans l’œuvre scénique de Marcel DubéRoberge, Catherine 08 1900 (has links)
L’objet de ce mémoire consiste en l’analyse de la représentation de la figure féminine dans l’œuvre scénique de Marcel Dubé, notamment dans les pièces Zone, Florence, Bilan, ainsi que Virginie. Mettant à l’avant-plan des personnages féminins, ces quatre œuvres traversent deux périodes dans la production de l’auteur et dans l’histoire du Québec, soit la Grande Noirceur, sous le règne de Maurice Duplessis, et la Révolution tranquille annoncée par le gouvernement de Jean Lesage. En mettant en scène successivement une adolescente (Zone), deux jeunes femmes (Florence et Bilan) et une femme d’âge mûr (Virginie), le dramaturge trace une certaine évolution dans la représentation des femmes non seulement dans son théâtre, mais également dans la société québécoise qui lui était contemporaine. Notre mémoire propose ainsi une lecture féminine et sociocritique de ces quatre pièces de Dubé à une époque charnière de l’histoire du Québec. / This study concerns the representation of female figures in Marcel Dubé’s theater, especially in four plays featuring women as main characters: Zone, Florence, Bilan, and Virginie. The plays themselves span two periods of Québec’s history, from the Grande Noirceur up to the Révolution tranquille, thus allowing for a certain evolution in the characterisation of the female roles at the time. By choosing to stage a teenager (Zone), two young women (Florence and Bilan), and a mature woman (Virginie) in these plays, Dubé traces a portrait of the female character that is not only pertinent to his work, but which also reflects major changes taking place in the society of Québec at that time. Our feminist and sociocritical reading of the author’s plays offers then a new perspective on Dubé’s work in the context of Québec history.
|
68 |
Crise, résignation et espérance : les possibles des personnages de femmes matures et d'adolescentes dans la littérature préféministe québécoiseBeaulieu, Caroline, Beaulieu, Caroline 14 September 2022 (has links)
Ce mémoire propose une analyse des possibles fictifs des femmes matures et des adolescentes dans quatre romans préféministes québécois de la décennie 1960 : Le temps des jeux (1961) de Diane Giguère, Les remparts de Québec (1964) d’Andrée Maillet, Dis-moi que je vis (1964) de Michèle Mailhot et La saison de l’inconfort (1968) de Paule Saint-Onge. Ce corpus, qui n'a été que très peu étudié, couvre bien l’ensemble de la décennie et il présente différents personnages féminins : une adolescente illégitime, une adolescente née au sein d’un mariage bourgeois, une épouse sans enfant et une mère mariée. Ainsi, nous pouvons mieux cartographier le préféminisme, soit le moment où les femmes fictives désirent s’émanciper du système patriarcal en se posant comme sujet autonome du discours et non comme l’objet de celui-ci, tel qu’il s’exprime dans le roman des femmes. L’analyse décortique trois types de relation (à la famille, à l’homme et à soi), afin de répondre à la problématique suivante : comment, dans la littérature préféministe des années1960, les figures féminines, adultes ou adolescentes, extériorisent-elles leur mal-être sans parvenir à l’atténuer dans les relations qu’elles tissent tout au long de leur récit ? La perspective de ces romans préféministes est ainsi renouvelée, car les relations à la famille età l’homme ont déjà été étudiées dans des travaux antérieurs (Boisclair; Brown; Gaudreau; Saint-Martin), mais la relation la plus intime, celle à soi, et les figures d’adolescentes constituent les angles morts des précédentes recherches. Voici quelques thèmes liés à la condition féminine que nous étudions afin de comprendre le tracé d’une crise qui passe par la résignation et se termine dans l’espérance :la maternité, la sexualité, la violence conjugale, l’éducation, la mystique féminine et l’amitié entre femmes. Nous pouvons ainsi mieux comprendre les possibles et les écueils du préféminisme littéraire.
|
69 |
Lorsque le spectateur se fait acteur : la manoeuvre artistiqueBlanchet, Anne-Sophie 19 April 2018 (has links)
La manoeuvre est une conception de l’art action développée au début des années 1990 au Québec. La création collective y est perçue comme un moyen de renouer avec l’environnement et de repenser la pratique de la performance. Les oeuvres-manoeuvres cherchent ainsi à sortir le spectateur de sa léthargie habituelle afin de le faire participer au processus de création, tant physiquement qu’intellectuellement. Ce mémoire vise à analyser comment une participation plus active du spectateur dans le processus de création artistique peut influencer la réception et l’appréciation de l’oeuvre performative par le grand public.
|
70 |
Humour verbal et communication interculturelle : quand deux traditions se rencontrentChagnon, Marie-Claude 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
|
Page generated in 0.0427 seconds