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Onirologie et onirocritique : perspectives anthropologiques et philosophiques / Onirology and onirocriticism : anthropological and philosophical approach (views)Plas, Jacques 31 May 2011 (has links)
Le rêve a suivi l’évolution rationalisante de la pensée humaine, comme en attestent les écrits accumulés depuis 5000 ans. Les récits de rêves étaient jadis consignés pour les grands de ce monde dans des annales. Ensuite, l’onirisme se démocratisant, les rêves extraordinaires font place aux rêves ordinaires. La divination et l’oniromancie auxquelles le songe était lié, aux temps archaïques et dans l’Antiquité, tombent en désuétude. L’avènement de l’onirocritique et l’usage profane de l’herméneutique prennent le pas sur la démarche analogico-symbolique. Notre étude anthropologique de l’onirisme, tant hellénistique que paléo et néo-sémitique, tente d’illustrer cette évolution. Chez les néo-sémites, le rêve se présente dans la Bible et le Coran comme vecteur de la prophétie et de la Révélation. Il convenait donc non seulement de dégager les principes d’interprétation utilisés, mais encore de tenter d’expliquer le rôle de l’imagination dans un domaine considéré comme surnaturel, quoique assez voisin du présage, de la prémonition et de la voyance ordinaire. Devait-on y voir autre chose que des coïncidences ? Les falassifa, comme les penseurs médiévaux juifs et chrétiens, se sont interrogés sur le rôle de l’imagination tant au niveau de la traduction scénique que de celle, verbale, de la Révélation. Après cette mutation vers plus de rationalité qui s’était opérée au tournant de notre ère avec l’onirocritique un second saut qualitatif voit le jour avec la psychanalyse. Parallèlement, la philosophie s’est employée depuis les Lumières à rationaliser la pensée et le savoir. L’œuvre de Bachelard, traquant la pensée magique malgré tout persistante, a dialectisé le processus cognitif du savoir en évolution, s’appuyant nous semble-t-il sur Jung et Husserl. / This anthropological and philosophical research on onirism has lead the author to distinguish into the dream interpretation : on the hand, the interpretation introduced by onirocriticism, and on another hand, the one generated by psychoanalysis. Despite this later evolution towards rationazation, collusion still exists with both dream and reverie and the magical thinking. Backing his thoughts on Jung and Husserl, Bachelard, the French promoter of the Critique Epistemology intended to “de-psychologise” the process of knowledge by studying imagination, as, before him, the Falasifas’ and Middle-Age thinkers did
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La rationalité et l'irrationalité dans les négociations climatiques : vers une théorie générale de la rationalité appliquée dans les négociations climatiques / Rationality and irrationality in climate negotiations : towards a general theory of rationality applied to the climate negotiationsHiahemzizou, Rafik 26 June 2019 (has links)
Dans cette thèse, nous parcourons la rationalité, la rationalité limitée et l’irrationalité dans les négociations climatiques. Nous avons commencé notre enquête en étudiant la rationalité instrumentale ou substantive des parties dans les négociations climatiques en supposant que ce type de rationalité intervient lorsque les agents dans les négociations agissent et se comportent comme étant des individus animés par des motivations économiques, politiques et sociales reflétant les conditions et les intérêts de leurs pays respectifs. Leur objectif étant la maximisation du profit. Ensuite, nous avons évoqué la théorie des jeux qui est une extension de la rationalité instrumentale dans un environnement marqué par une interaction entre plusieurs individus. Là encore, la rationalité instrumentale s’impose dans les négociations mais les acteurs tiennent compte des positions des autres individus dans le cadre d’accords non-coopératifs. Nous avons étudié un cas particulier qui est l’accord de Paris en tant qu’accord non-coopératif par excellence. Comme entrée de jeu dans le monde de la rationalité limitée et l’irrationalité, nous avons évoqué les paradoxes qui surgissent dans les jeux et nous les avons appliqués aux négociations climatiques à travers des expériences de pensée inspirées des expériences réelles effectuées par les auteurs et qui tendent à montrer que le but des acteurs n’est pas toujours la maximisation du profit. Dès lors que l’insuffisance des capacités cognitives et les facteurs psychologiques déterminent le choix et le comportement des agents, nous avons abordé les travaux de Kahneman et de Tversky sur les heuristiques en les appliquant aux négociations climatiques. Mais en exprimant le doute sur la présence dominante de ces heuristiques dans les décisions, les choix et le comportement des agents dans les négociations climatiques, nous avons critiqué cette approche psychologique. Cette critique nous a amené à voir que finalement l’approche fondationnelle de la rationalité limitée d’Herbert Simon ne s’applique pas vraiment à ce type de négociation. Si la rationalité substantive est inévitable dans l’explication des choix et des décisions des agents, comment alors résoudre le problème de l’insuffisance dans les capacités cognitives des agents qui est à la base de la rationalité limitée ? La solution qui a été adoptée est de recourir à une approche originelle qui consiste à énoncer que les agents compensent ces limites en puisant dans les ressources cognitives de l’environnement mais aussi en exploitant les possibilités offertes par le partage et la distribution de la cognition entre plusieurs agents dans les négociations climatiques. Cette approche a été bien vérifiée dans ces négociations. En récapitulant tous ces enseignements, nous avons conclu que les Etats-parties sont animés d’une rationalité instrumentale dès le départ des négociations et avant même de négocier et devant l’absence d’une autorité régissant le climat. Cette rationalité n’est limitée ni par l‘interaction avec d’autres agents comme l’explique la théorie des jeux ni par les facteurs psychologiques. Ces derniers n’interviennent que de manière fragmentaire et partielle. Par conséquent, la rationalité substantive basée sur la maximisation du profit reste entièrement valable dans les négociations climatiques. / In this thesis, we explore the rationality, the limited rationality and the irrationality in the climate negotiations. We began our investigation by studying the instrumental or substantive rationality of the parties in the climate negotiations, assuming that this type of rationality occurs when the agents in the negotiations act and behave as individuals driven by economic, political and social motives reflecting the conditions and interests of their respective countries. Their goal is maximizing profit. Then, we examine the game theory as an extension of the instrumental rationality evolving in an environment charaterised by an interaction between several individuals. Here again, instrumental rationality is essential in the negotiations, but the actors take into account the positions of other individuals in the framework of non-cooperative agreements. We have studied a particular case, which is the Paris Agreement as a non cooperative agreement. Given the latest developments of the game theory, which involve limited rationality and the irrationality, we have evoked the paradoxes that arise in the games. We have applied them to climate negotiations through thought experiments inspired by the real experiences cited in the literature, which tend to show that the goal of the actors is not always the maximization of profit. Since the inadequacy of cognitive abilities or psychological factors determines in large part the choice and behavior of agents, we have used the work of Kahneman and Tversky on heuristics by applying those heuristics to climate negotiations as a real manifestation of irrationality and psychological trend in the agent behavior. At this stage, some doubts arise about the real presence of these heuristics in decision process, choices and behavior of agents in climate negotiations. Thus, we criticized this psychological approach in an effort, which led us to see that ultimately Herbert Simon’s foundational approach to limited rationality, does not really apply to this type of negotiation. If substantive rationality is inevitable in the explanation of agents' choices and decisions, then how can the problem of insufficiency in the cognitive capacities of agents which is at the basis of limited rationality be solved? The solution that has been adopted is to use an original approach, which consists in stating that agents compensate for these limits by using the cognitive resources of the environment but also by exploiting the possibilities offered by cognition distribution and sharing between several agents in climate negotiations. Such approach was fully applied to climate negotiations. We concluded that States Parties are influenced by instrumental rationality from the outset of negotiations and even before negotiations, and in the absence of a climate international regulator. This rationality is not limited by interaction with other agents as explained by game theory or by psychological factors. The latter intervene only in a fragmentary and partial way. Therefore, substantive rationality based on profit maximization remains fully valid in climate negotiations.
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La rationalité d'un point de vue logique entre dialogue et inférentialisme : étude comparative de Lorenzen et Brandom / Rationality from a logical point of view : between dialogic and inferentialism : a comparative study to Lorenzen and BrandomTremblay, Frédérick 10 December 2008 (has links)
Cette thèse présente une conception de la rationalité qui évite les idéalisations des capacités cognitives des agents logiques, typiques des conceptions statiques de la rationalité axiomatique dans laquelle un agent n’est rationnel que dans la mesure où il ne se contredit pas et ce, peu importe les capacités cognitives qui lui sont allouées par les axiomes qui énoncent les normes auxquelles il doit se conformer pour être considéré rationnel (comme dans la théorie de la décision ‘standard’ et les systèmes de preuve hilbertien). Afin d’obvier à ces idéalisations, je suggère d’utiliser l’approche dialogique de la logique (Lorenzen) dans la mesure où elle permet de délaisser la logique classique au profit d’une logique plus «faible» et de déployer une conception alternative de la rationalité «non monotone», c’est-à-dire «non cumulative» et dynamique. Dans ce contexte, je discute de la possibilité de procéder à une radicalisation des conditions d’assertabilité de la théorie anti-réaliste de la signification de Dummett qui prenne mieux en compte les actes judicatifs réellement à la portée des agents logique ainsi que les conséquences de cette radicalisation sur le choix de la logique. Sur cette base, je défends une conception de la rationalité des agents en termes de leurs capacités réelles, et non idéalisées, à justifier leurs assertions dans un cadre dialogique. Je suggère finalement de regarder du côté de la théorie de la rationalité «Socratique» de Sellars-Brandom que je compare à l’approche pragmatique de Lorenzen, car toutes les deux visent à rendre explicite ce qui est implicite dans nos jeux de langage, c’est-à-dire d’être capable de justifier ce que nous assertons. / This thesis presents a conception of rationality that steers clear of the problem of the idealization of the logical agent’s abilities, which is typical of static conceptions of axiomatic rationality, where an agent is rational only insofar as he doesn’t contradict himself, with no consideration for the cognitive abilities that are assigned to him by the set of axioms which express the standards to which he has to adhere to be considered as rational (e.g., in "standard" decision theory and in Hilbertian axiomatic proof systems). To avoid those idealizations, I suggest that one adopts the dialogical approach to logic (Lorenzen), because it allows one to abandon classical logic in favour of a "weaker" logic and to develop an alternative conception of rationality which is "non monotonic", i.e., "not cumulative" and "dynamic". I discuss in this context the possibility of proceeding to a radicalization of the assertability conditions of Dummett’s anti-realist meaning theory, in order to provide a better account of the acts of justification that fall within the scope of a real, non-idealized, logical agent, and its implications for the choice of logic. I defend, on this basis, a conception of rationality of logical agents in terms of their real, non-idealized abilities to justify their assertions in a dialogical way. At the end, I suggest that one should look at the Sellars-Brandom’s notion 'Socratic' rationality theory and compare it with Lorenzen’s pragmatic approach, as both aim to make explicit what is implicit in our language-games, that is to prove and to be able to justify what we have asserted.
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La théorie de la dissuasion et sa rationalité coûts/bénéfices: les remises en question d'une rationalité du risqueLabonté, Sébastien 07 May 2013 (has links)
La théorie moderne de la dissuasion et la rationalité coûts/bénéfices sont étroitement liées l’une à l’autre. En fait, sans cette dernière, la théorie de la dissuasion n’aurait plus de fondements puisqu’elle repose sur la croyance voulant que sous certaines conditions — ayant trait notamment à sa sévérité et à sa certitude — la sanction pénale peut décourager quiconque aurait l’audace de défier la norme pénale. La rationalité coûts/bénéfices constitue donc cette prémisse selon laquelle l’être humain gouvernerait son comportement, incluant le comportement criminel, à partir d’un calcul fait de coûts et de bénéfices. La généralisation de la portée de cette théorie de la décision constitue notre objet de recherche. La question qui se pose est celle de savoir si la théorie elle-même n’aurait pas trop exagéré la portée de cette rationalité coûts-bénéfices. Il ne s’agit pas tant de remettre en question le fait qu’elle puisse opérer ici et là, mais bien de réfléchir aux limites de sa généralisation, de se poser la question de savoir si compte tenu des données dont on dispose il est encore raisonnable, aujourd’hui, d’entretenir cette croyance à l’effet que tous les comportements dits criminels sont opérés dans le cadre de cette rationalité coûts/bénéfices. C’est la question que nous posons dans cette recherche exploratoire dont l’objectif est de cerner une rationalité inédite développée théoriquement par Pires (2002) et vérifiée empiriquement par Dubé (2012) : la rationalité du risque.
Dans cette recherche, ces dernières considérations nous amènent à traiter les postulats de la rationalité coûts/bénéfices comme des hypothèses et non comme des faits. Cette posture épistémologique se situe en dehors du positivisme et réintroduit le doute dans l’observation. Ce doute est alors confronté à une empirie particulière : il ne s’agit plus de tester la sévérité ou la certitude des peines telles que les conçoivent le droit criminel, mais bien de comprendre comment, dans la commission de leurs infractions, les individus se les représentent, comment ils les perçoivent, et quel poids leur attribuent-ils dans la décision de commettre ou de commettre à nouveau une infraction. Dans cette perspective qui s’inspire directement des approches phénoménologiques, la dissuasion est ainsi conçue comme un phénomène d’abord et avant tout subjectif. Au plan méthodologique, nous avons cherché à saisir ces « réalités subjectives » à partir d’entretiens qualitatifs semi-dirigés réalisés auprès d’individus ayant commis des crimes graves. Dans ces entretiens, plusieurs postulats de la théorie de la dissuasion sont ébranlés sous le poids d’une phénoménologie faisant ressortir les traits et fondements de la rationalité du risque, rationalité qui réduit la portée de la rationalité coûts/bénéfices tout en frappant d’impertinence le réductionnisme qui associe à la qualité de la peine la qualité de l’effet dissuasif.
À partir de nos observations empiriques, nous avons élaboré quatre (4) idéaux-types de trajectoires décisionnelles : pris dans leur ensemble, ceux-ci suggèrent que l’effet dissuasif de la sanction pénale est loin d’être aussi déterminant que nous a habitués à le croire le droit criminel moderne. Les résultats de notre recherche semblent en effet indiquer que dans bien des cas, la menace de la conséquence pénale se retrouve neutralisée par la rationalité du risque qui intervient dans l’esprit de l’individu pour reconvertir la « certitude » du coût en incertitude, en probabilité. Le coût n’est alors plus vécu comme un coût, mais bien comme un risque, comme une possibilité parmi d’autres et que l’individu a l’impression de pouvoir contrôler. La dissuasion générale se retrouve ainsi fragilisée. Par ailleurs, face à la condamnation, lorsque l’individu l’associe à l’échec du passage à l’acte, la rationalité du risque intervient encore pour remettre en question non pas tant, dans l’absolu, la décision de commettre le crime, mais bien la manière de le commettre. L’échec est alors associé soit à une mauvaise décision (qui n’est pas celle de commettre le crime), soit au fruit du hasard contre lequel on ne pouvait rien. Dans un cas comme dans l’autre, la dissuasion spécifique se retrouve ainsi fragilisée.
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La théorie de la dissuasion et sa rationalité coûts/bénéfices: les remises en question d'une rationalité du risqueLabonté, Sébastien January 2013 (has links)
La théorie moderne de la dissuasion et la rationalité coûts/bénéfices sont étroitement liées l’une à l’autre. En fait, sans cette dernière, la théorie de la dissuasion n’aurait plus de fondements puisqu’elle repose sur la croyance voulant que sous certaines conditions — ayant trait notamment à sa sévérité et à sa certitude — la sanction pénale peut décourager quiconque aurait l’audace de défier la norme pénale. La rationalité coûts/bénéfices constitue donc cette prémisse selon laquelle l’être humain gouvernerait son comportement, incluant le comportement criminel, à partir d’un calcul fait de coûts et de bénéfices. La généralisation de la portée de cette théorie de la décision constitue notre objet de recherche. La question qui se pose est celle de savoir si la théorie elle-même n’aurait pas trop exagéré la portée de cette rationalité coûts-bénéfices. Il ne s’agit pas tant de remettre en question le fait qu’elle puisse opérer ici et là, mais bien de réfléchir aux limites de sa généralisation, de se poser la question de savoir si compte tenu des données dont on dispose il est encore raisonnable, aujourd’hui, d’entretenir cette croyance à l’effet que tous les comportements dits criminels sont opérés dans le cadre de cette rationalité coûts/bénéfices. C’est la question que nous posons dans cette recherche exploratoire dont l’objectif est de cerner une rationalité inédite développée théoriquement par Pires (2002) et vérifiée empiriquement par Dubé (2012) : la rationalité du risque.
Dans cette recherche, ces dernières considérations nous amènent à traiter les postulats de la rationalité coûts/bénéfices comme des hypothèses et non comme des faits. Cette posture épistémologique se situe en dehors du positivisme et réintroduit le doute dans l’observation. Ce doute est alors confronté à une empirie particulière : il ne s’agit plus de tester la sévérité ou la certitude des peines telles que les conçoivent le droit criminel, mais bien de comprendre comment, dans la commission de leurs infractions, les individus se les représentent, comment ils les perçoivent, et quel poids leur attribuent-ils dans la décision de commettre ou de commettre à nouveau une infraction. Dans cette perspective qui s’inspire directement des approches phénoménologiques, la dissuasion est ainsi conçue comme un phénomène d’abord et avant tout subjectif. Au plan méthodologique, nous avons cherché à saisir ces « réalités subjectives » à partir d’entretiens qualitatifs semi-dirigés réalisés auprès d’individus ayant commis des crimes graves. Dans ces entretiens, plusieurs postulats de la théorie de la dissuasion sont ébranlés sous le poids d’une phénoménologie faisant ressortir les traits et fondements de la rationalité du risque, rationalité qui réduit la portée de la rationalité coûts/bénéfices tout en frappant d’impertinence le réductionnisme qui associe à la qualité de la peine la qualité de l’effet dissuasif.
À partir de nos observations empiriques, nous avons élaboré quatre (4) idéaux-types de trajectoires décisionnelles : pris dans leur ensemble, ceux-ci suggèrent que l’effet dissuasif de la sanction pénale est loin d’être aussi déterminant que nous a habitués à le croire le droit criminel moderne. Les résultats de notre recherche semblent en effet indiquer que dans bien des cas, la menace de la conséquence pénale se retrouve neutralisée par la rationalité du risque qui intervient dans l’esprit de l’individu pour reconvertir la « certitude » du coût en incertitude, en probabilité. Le coût n’est alors plus vécu comme un coût, mais bien comme un risque, comme une possibilité parmi d’autres et que l’individu a l’impression de pouvoir contrôler. La dissuasion générale se retrouve ainsi fragilisée. Par ailleurs, face à la condamnation, lorsque l’individu l’associe à l’échec du passage à l’acte, la rationalité du risque intervient encore pour remettre en question non pas tant, dans l’absolu, la décision de commettre le crime, mais bien la manière de le commettre. L’échec est alors associé soit à une mauvaise décision (qui n’est pas celle de commettre le crime), soit au fruit du hasard contre lequel on ne pouvait rien. Dans un cas comme dans l’autre, la dissuasion spécifique se retrouve ainsi fragilisée.
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Les cadres : une population face aux mutations socioéconomiques dans un contexte postcolonial : le cas du Gabon (1970-2008) / The chief executives : a population face to socio-economic changes in post-colony context : the case of Gabon (1970-2008)Ikapitte, Maryline Chancia 30 March 2015 (has links)
Notre recherche intitulée « les cadres. Une population face aux mutations socioéconomiques dans un contexte postcolonial : le cas du Gabon (1970-2008) » retrace à travers les mutations sociales au Gabon et notamment par la colonisation, le «progrès » opérés sur les populations (durant des décennies de restructuration des strates sociales à la modernité intervenues dans cette partie de l’Afrique noire), l’institution scolaire et la rationalité étatique, une catégorie sociale porteuse d’une lisibilité de la société gabonaise. Cette étude tente de rendre manifeste les rapports de travail des cadres à travers les procédures de recrutement, la répartition des salaires, la mobilité sociale de cette catégorie socioprofessionnelle, leurs fonctions, les logiques de domination et de subordination d’un ordre social nouveau. Notre thèse rend compte de l’irruption de cette catégorie socioprofessionnelle dans le paysage politique et social au Gabon, de leur développement, de la manière dont les cadres se perçoivent, de la connaissance des relations qui sont à l’œuvre dans le travail, de l’influence de cette catégorie dans les rapports sociaux. Nous tentons de mettre en lumière une catégorie sociale non négligeable souvent délaissée au profit des classes ouvrières dont le positionnement et la trame qui se tissent, investissent différents champs sociaux. Par notre étude, nous essayons d’apporter un éclairage nouveau sur la sociologie du « cadre » au Gabon / My research entitled « the chief executives, a population face to socio-economic change in post-colony context: the case of Gabon (1970-2008) traces through the social changes in Gabon and in particular by colonization, the restructuring of social strata, modernity, the school and state rationality, a carrier of a social category readability of Gabonese society. This study makes clear labour relations executives through recruitment, social mobility, the logic of domination and subordination of one new social order. This thesis reports the emergence of leadership in the political and social landscape in Gabon, of development, of how managers perceive knowledge of the reports which expressed at work and in other social spheres. We also try to highlight a significant social group often neglected in favour of the working classes. In this study, we try to shed new light on the sociology of the chief executives of Gabon
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Les limites de la rationalité humaine : la confiance face à la différenceMarinier, David 08 July 2020 (has links)
Cette thèse se penche sur un problème contemporain de nature à la fois théorique et pratique : l'interaction particulière entre le développement des relations de confiance et la diversité sociale. Les statistiques démontrent un lien inquiétant : il semble exister une corrélation négative entre la diversité sociale d’un contexte quelconque, et la propension de ses membres à développer des relations de confiance. L'objectif de la thèse est d'élucider les caractéristiques essentielles de la confiance, afin de pouvoir expliquer ses manifestations dans les sociétés multiculturelles contemporaines.
Pour répondre à cette question, nous réalisons une étude en cinq temps. D’abord, nous abordons les deux perspectives théoriques principales, soit l’approche rationnelle et l’approche morale. Nous postulons ensuite que l'élément essentiel de la confiance est la notion d'information: la nature, ainsi que la qualité, le contenu et la source de l'information que nous détenons sur un individu contribuent à notre tendance à avoir confiance en cet individu. Nous explorons alors les différentes informations que nous jugeons pertinentes lorsqu’il est question de confiance. Nous soulignons cependant que plusieurs filtres s’imposent à l’objet de notre perception, et teintent notre compréhension de l’autre et de ses motivations. Enfin, à partir des outils théoriques établis au préalable, nous proposons des hypothèses afin d'expliquer en quoi un contexte social diversifié influence notre acquisition de l'information, et peut se présenter comme un obstacle au développement des relations de confiance.
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La fonction de l'affectivitéBeaudoin, Samaël January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Les causes de l'abstentionnisme électoralSouissi, Hamdi 30 April 2013 (has links)
Cette thèse cherche à élucider le mystère de la désertion civique alors que la démocratie semble triompher un peu partout. Elle débute par un examen des institutions démocratiques modernes et leur conformité aux principes défendus par l'idéal démocratique. Face à ce décalage, le comportement individuel et les processus rationnels de décision seront analysés. Le champ d'analyse s'élargira à travers l'examen des déterminants sociaux et de leur impact sur la participation globale. Finalement, seront examinées les institutions et les systèmes afin de voir dans quelle mesure ils influent les comportements politiques. Cela mènera à une conclusion qui s'articulera autour de l'idée d'une rationalité "perçue" où les individus font des calculs stratégiques mais tout en demeurant restreints par des facteurs sociaux qu'ils ne contrôlent pas.
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Espaces et projets à l'épreuve des affects : pour une reconnaissance du rapport affectif à l'espace dans les pratiques d'aménagement et d'urbanisme. / Places and projects to the test of affects : for a recognition of affective bonds to places in urban planning practicesFeildel, Benoît 16 November 2010 (has links)
L’affectivité, les émotions, les sentiments sont des thématiques encore relativement peu explorées dans le champ des sciences de l’espace, et pourtant de plus en plus nombreux sont les auteurs qui soulignent l’intérêt, et même la nécessité, de surmonter la difficulté de leur intégration. Souscrivant pleinement à cet objectif, le présent travail de thèse pose comme hypothèse centrale et fondatrice que la dimension affective de la relation de l’homme à son environnement, son rapport affectif à l’espace, depuis les mécanismes qui président à sa construction jusqu’aux conséquences pratiques et spatiales de ce lien qui unit l’homme à son environnement, constituent une connaissance utile à la science de l’aménagement des espaces. À travers ce travail nous avons donc cherché à mettre en lumière les mécanismes de type affectif, en lien avec les valeurs, les préférences, les attitudes, qui sont en mesures d’intervenir à la fois sur les représentations, les décisions et in fine sur les actions qui participent aussi bien des logiques géographiques au fondement de l’agencement de l’espace des sociétés, que des logiques projectives propres aux pratiques de transformation intentionnelle des espaces habités. La démarche empirique ainsi menée a permis de montrer que la relation affective à l’espace était une dimension conséquente de l’organisation des espaces et qu’elle participait plus largement de l’agencement des spatialités individuelles et collectives. À partir d’une méthodologie spécifique, appliquée à deux terrains de l’agglomération de Tours, et la collecte de récits auprès d’habitants et de professionnels en charge de l’urbanisme, nos analyses nous ont conduit à proposer une modélisation conceptuelle du rapport affectif à l’espace, insistant plus particulièrement sur les dynamiques temporelle et relationnelle du phénomène. Enfin, en soulignant l’influence de ces dynamiques affectives sur la structuration de l’action collective, nous avons pu dégager les fondements de leur prise en compte, et ainsi suggérer des pistes pour l’intégration opérationnelle de la donnée affective dans la conduite du projet d’aménagement. / Affectivity, emotions, feelings are subjects that remain quite unexplored in the field of sciences that focuses on the spatial dimension of societies, but yet more and more authors emphasize the importance, and the need to overcome the difficulty to take them into account. Endorsing this goal, the thesis went through the hypothesis that affective bonds between a man and his environment, since the mechanisms that govern this bond, to his practical consequences, provide useful knowledge for planning theory and practice. This work try to highlight affective mechanisms, related to values, preferences, attitudes, and their influences on representations, decisions and ultimately on actions involved both in geographical systems, and in projective practices. The empirical approach has shown that affective bond to place was also subsequent to place settlement, and widely, that affective bond was involved in individual and collective way to configure space arrangement. Based on a specific methodological approach, implemented on two study areas in Tours agglomeration, and on narratives collected with inhabitants and planners, our analysis led us to propose a conceptual modeling of affective bond to place, with particular emphasis on temporal and relational dynamics. Finally, underlying influence of affective dynamics on structuring collective action, we find out the bases for taking them into account, and thereby suggest several tracks for operational planning issues, and for including affective data into planning process.
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