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La construction de l'altérité en contexte marchand : le cas de l'animal

Lebouc, Marie-France 11 April 2018 (has links)
Pourquoi celui qui me fait face est-il un Autre au sens éthique du terme? Pourquoi son statut moral peut-il parfois osciller d’autrui à simple objet? Vivre, pour un humain, c’est être lié à autrui par un lien particulier : un lien éthique. Ce lien se compose de deux termes, moi et l’Autre, et, entre eux, de la distance éthique, qui ne se déploie pas dans un espace euclidien. Cette distance est plutôt une action, que j’appelle « bonne distanciation ». De plus, elle relève en priorité de la conscience pratique et non de la délibération discursive. Que devient le lien éthique quand ce qui me fait face n’est pas humain? Depuis une trentaine d’années, les philosophes travaillent sur la question de la valeur intrinsèque de l’environnement. Leurs réponses se classent en quatre catégories, anthropocentrisme, zoocentrisme, biocentrisme et écocentrisme, que j’ai réexaminées à partir de la bonne distanciation face à l’Autre non humain. Il ressort de cette étude que l’animal représente le point de l’environnement où se concentrent les enjeux de la bonne distanciation face à un non-humain. J’ai donc resserré mon étude sur l’animal. Pour étudier empiriquement l’oscillation du statut moral de l’Autre, j’ai choisi le lien à l’animal familier vendu dans des boutiques d’animaux. J’ai étudié comment l’animalier, chargé de réceptionner, de soigner puis de vendre les animaux dans ces boutiques, fait osciller entre objet et autrui le statut moral de l’animal dont il s’occupe. Combinant observation participante et entretiens semi-structurés, j’ai examiné les éléments saillants et non saillants de la pratique des animaliers, les seconds étant la trame des gestes, des regards et des paroles de l’animalier pour l’animal, sur laquelle se détachent les gestes techniques. L’analyse des données m’a conduite à mettre au jour l’influence de deux logiques d’action, logique marchande et logique de soin, prédominantes dans le travail des animaliers. Les résultats montrent comment la bonne distanciation équivaut à l’arbitrage constant entre ces deux logiques, procédant en priorité de la conscience pratique et non discursive. De plus, plusieurs facteurs organisationnels influencent la bonne distanciation, qui varie aussi selon que l’animalier est anthropocentriste, zoocentriste, biocentriste ou écocentriste. / This dissertation explores the fact that, depending on circumstances, the moral status of he who faces me may vary from that of an Other, in the ethical sense of the term, to that of an object. For a human being, to live is to be linked to others by a particular link, an ethical one. The distance that lies between me and the other may be better understood as “good distanciation” or the process of deciding how long the link should be, thus making what faces me either an Other or an object. Good distanciation takes place mainly in the sphere of practical consciousness rather than discursive consciousness. Furthermore, we tend to limit otherness to humans. New philosophies are emerging that study value in nature. These works fall into four broad categories, anthropocentrism, zoocentrism, biocentrism, and ecocentrism, which content I re-examine through the notion of good distanciation. It appears that animals represent the most problematic category of environmental elements as regards good distanciation. I have therefore centered my research on animals. The empirical part of the study focuses on the ethical link relating pet shop clerks to animals sold in pet shops. What is the moral status a pet shop clerk ascribes to the animal he takes care of and sells, that of a mere good or that of a companion? During five months of participant observation in 5 pet shops, I observed and assisted a total of 15 clerks. I have studied both codified technical skills that an animal caregiver must demonstrate and other movements, looks, words and sounds the caregiver makes or utters while taking care of an animal. Together, they reveal the work of practical consciousness in good distanciation. Results show that two logics of action, one of market and one of care, prevail in the daily work of a pet shop clerk. Good distanciation amounts to constant arbitration between these two logics and that it occurs mainly in the sphere of practical consciousness rather than in discursive consciousness.
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La relation à l'animal : la robotisation au coeur de l'élevage laitier

Blouin, Sandra 07 March 2020 (has links)
L’élevage laitier est un secteur agricole important au Québec. Il est aujourd’hui en plein changement alors que de plus en plus d’entrepreneurs agricoles se tournent vers la robotisation de leur ferme afin d’accroître leur productivité. Au coeur de ce processus, le robot de traite réduit la charge de travail de l’éleveur et permet d’analyser chaque vache d’un troupeau. Plutôt que d’être attachées dans l’étable et de se faire traire deux fois par jour à des heures régulières, les vaches sont dorénavant en liberté et se rendent elles-mêmes au robot de traite à tour de rôle. Ce mémoire vise à analyser l’impact des robots de traite au sein d’une ferme. Il tente d’évaluer si les relations entre les éleveurs et les vaches sont modifiées par l’arrivée d’un robot. Il permet aussi de se pencher sur la manière dont cette relation affecte le bien-être de l’animal. Pour ce faire, ce mémoire explore entre autres l’histoire de l’agriculture en sol québécois, l’histoire et les implications éthiques de la domestication animale, le contrat domestique avec l’animal et la subjectivité animale du point de vue phénoménologique. Chaque chapitre permet de revenir sur l’enjeu des robots de traite afin de l’analyser sous plusieurs angles.
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Foie gras, gavage et "touristes-mangeurs" : une sociologie de l'alimentation à l'heure de la mondialisation / Foie gras, force-feeding and "tourists-eaters" : a sociology of food in the age of globalization

Mognard, Élise 10 December 2013 (has links)
Cette thèse, engagée à partir des débats autour du gavage et du foie gras, se propose d’appréhender l’alimentation touristique comme un « laboratoire » de la mondialisation de l’alimentation. Elle place la régulation de l’incertitude inhérente aux relations entre mangeurs et animaux au centre de l’analyse. Ce faisant, la recherche renseigne le renouvellement des régulations de l’alimentation contemporaine, caractérisée par l’internationalisation des marchés alimentaires et les mobilités généralisées des mangeurs. L’investigation est conduite au moyen de dispositifs d’enquête complémentaires. Une étude sociohistorique analyse les débats européens relatifs au gavage et à la consommation de foie gras. Des entretiens sont effectués auprès d’acteurs socio-professionnels et institutionnels impliqués dans la production et la valorisation touristique du foie gras et auprès de touristes-mangeurs. Des observations d’interactions touristiques - notamment de visites de fermes productrices de foie gras - sont conduites. Enfin, un questionnaire est administré auprès de 662 touristes-mangeurs séjournant en Périgord Noir et résidant aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en France. Les analyses effectuées démontrent la prise d’importance des mouvements de la société civile dans la définition des représentations de l’alimentation au niveau global. Ces représentations sont cependant diversement traduites dans les modèles alimentaires locaux. Pour finir, les expériences touristiques, socio-culturellement construites et sensiblement vécues, participent de l’actualisation individualisée des modèles alimentaires. En s’intéressant aux circulations généralisées des aliments, des représentations et des mangeurs, la recherche éclaire les mouvements dialectiques d’uniformisation-diversification de différents niveaux du fait alimentaire. / This thesis is based on issues concerning foie gras, the force-feeding program. From the framework of food tourism, it sheds light on the globalisation of food. It also places the inherent unease that exists within the relationship of the human consumer and animals at the core of the analysis. Thus, the study informs regulations of the contemporary food, characterized by the internationalization of the food markets and the mobility generalized of the eaters. The research was conducted using complimentary investigative methods. A socio-historical study was made analysing European debates concerning force-feeding and the consumption of foie gras. Interviews were conducted with actors and representatives involved in the production of foie gras and developing tourism as well as with tourist eaters. Interactions with tourists were also observed notably during guided tours to farms producing foie gras. Finally, a questionnaire was completed by 662 tourist eaters visiting the Perigord Noir who have come from the Netherlands, The United Kingdom and France. Conclusions from the findings demonstrate an increasing importance by the international civil society in defining representations of food at a global level. What it represents is also diversely translated in local food models. Finally, the tourism experience, socio-culturally constructed and sensitively lived becomes an integral part in the individual updating of food models. When looking at the general circulation of food, what it represents and the consumer, the research clarifies a dialectic movement of standardisation-diversification of food imaginaries and practices.
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Les mushers et les chiens de traîneau au Québec : une étude exploratoire avec l'ethnographie multi-espèces

Quittelier, Mehdi-Benjamin 14 May 2022 (has links)
L'anthropologie multi-espèces s'intéresse aux relations entre les humains et les autres existants. Ainsi, elle met en avant les interconnexions entre tous les êtres et entités, et est en cela une forme critique de l'anthropocentrisme. Par conséquent, cette approche fait face à de nombreux défis dont celui de dépasser l'épistémologie de l'ontologie naturaliste et de l'ethnographie traditionnelle. C'est dans ce contexte que s'inscrit ce présent mémoire. C'est dans une période de profonds changements du regard sur les relations inter espèces que je me suis intéressé aux chiens de traîneau au Québec. L'objectif de cette recherche est d'explorer les méthodes proposées par l'anthropologie multi-espèces afin de décrire la relation entre l'humain et le chien de traîneau mais aussi entre chiens, ceux-ci étant des acteurs à part entière de cette relation. C'est donc par la mise en place d'une méthodologie reposant principalement sur l'observation participante en tant qu' « idiot privilégié » (Locke 2017), la photographie et la vidéographie et finalement des entretiens semi-dirigés, consécutivement à la nécessaire adaptation des méthodes suite à la rencontre du monde fermé des mushers, que cette recherche s'est déroulée.
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Faire communauté. Étude anthropologique des relations entre les éleveurs et leurs animaux chez les peuples mongols (d’après l’exemple des Halh de Mongolie et des Bouriates d’Aga, Russie) / Building community. Anthropological study of the relations between the herders and their animals among the Mongols (Halh Mongols and Aga Buryats, Russia)

Marchina, Charlotte 08 December 2015 (has links)
Cette thèse, qui s’appuie sur plusieurs enquêtes ethnographiques chez les Halh de Mongolie et les Bouriates d’Aga, ainsi que sur des sources écrites en langues mongole, russe et occidentales, porte sur le pastoralisme nomade des peuples mongols. En étudiant la manière dont les éleveurs conçoivent l’agentivité de leurs animaux (chevaux, chameaux, bovins, moutons, chèvres et chiens) et se reposent sur cette dernière, elle montre que l’élevage pastoral, loin d’être réductible à un simple rapport de domination, est un système complexe composé d’interactions multiples entre humains et animaux, qui s’adaptent mutuellement pour faire communauté. À travers une abondante cartographie constituée à partir d’enregistrements GPS, l’analyse des aspects spatiaux de la cohabitation met au jour l’importance de la relation triadique homme-animal-environnement qui participe du maintien de la communauté. Cette communauté multispécifique engage des moyens de communication qui mobilisent les cinq sens et qui révèlent les capacités cognitives des animaux. Les éleveurs exploitent celles-ci dans les situations de coopération homme-animal, où le rôle joué par les animaux est différencié selon leurs caractéristiques individuelles. Malgré les différences environnementales, socio-économiques et politiques des deux terrains d’enquête, la perspective comparative met en lumière des éléments d’un continuum mongol. Les assemblages et équilibres fins à l’œuvre dans les relations interspécifiques révèlent la grande autonomie des animaux, dont les éleveurs attendent qu’ils jouent un rôle actif dans les tâches pastorales. / This thesis, based on several ethnographic surveys among Halh Mongols and Aga Buryats (Russia), as well as written sources in Mongolian, Russian and Western languages, addresses the nomadic pastoralism among the Mongols. By studying the way herders conceive the agency of their animals (horses, camel, cattle, sheep, goats and dogs) and rely on it, it is shown that animal husbandry, far from being reducible to a mere relation of domination, is a complex system made of multiple interactions between humans and animals, who mutually adapt to each other to build community. Through an abundant cartography based on GPS records, the analysis of the spatial features of cohabitation brings to light the importance of the triadic human-animal-environment relation which contributes to maintaining the community. This multispecies community engages means of communication which mobilize the five senses and reveal the animals’ cognitive capacities. Herders build on those in situation of human-animal cooperation, in which the role played by the animals is differentiated depending on their individual characteristics. Despite the environmental, socio-economic and political differences between the two fields, the comparative perspective highlights elements of a Mongol continuum. The assemblages and delicate balances prevailing in the interspecific relations reveal the large autonomy of animals, which are expected by herders to play an active role in pastoral tasks.
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Faire communauté. Étude anthropologique des relations entre les éleveurs et leurs animaux chez les peuples mongols (d’après l’exemple des Halh de Mongolie et des Bouriates d’Aga, Russie) / Building community. Anthropological study of the relations between the herders and their animals among the Mongols (Halh Mongols and Aga Buryats, Russia)

Marchina, Charlotte 08 December 2015 (has links)
Cette thèse, qui s’appuie sur plusieurs enquêtes ethnographiques chez les Halh de Mongolie et les Bouriates d’Aga, ainsi que sur des sources écrites en langues mongole, russe et occidentales, porte sur le pastoralisme nomade des peuples mongols. En étudiant la manière dont les éleveurs conçoivent l’agentivité de leurs animaux (chevaux, chameaux, bovins, moutons, chèvres et chiens) et se reposent sur cette dernière, elle montre que l’élevage pastoral, loin d’être réductible à un simple rapport de domination, est un système complexe composé d’interactions multiples entre humains et animaux, qui s’adaptent mutuellement pour faire communauté. À travers une abondante cartographie constituée à partir d’enregistrements GPS, l’analyse des aspects spatiaux de la cohabitation met au jour l’importance de la relation triadique homme-animal-environnement qui participe du maintien de la communauté. Cette communauté multispécifique engage des moyens de communication qui mobilisent les cinq sens et qui révèlent les capacités cognitives des animaux. Les éleveurs exploitent celles-ci dans les situations de coopération homme-animal, où le rôle joué par les animaux est différencié selon leurs caractéristiques individuelles. Malgré les différences environnementales, socio-économiques et politiques des deux terrains d’enquête, la perspective comparative met en lumière des éléments d’un continuum mongol. Les assemblages et équilibres fins à l’œuvre dans les relations interspécifiques révèlent la grande autonomie des animaux, dont les éleveurs attendent qu’ils jouent un rôle actif dans les tâches pastorales. / This thesis, based on several ethnographic surveys among Halh Mongols and Aga Buryats (Russia), as well as written sources in Mongolian, Russian and Western languages, addresses the nomadic pastoralism among the Mongols. By studying the way herders conceive the agency of their animals (horses, camel, cattle, sheep, goats and dogs) and rely on it, it is shown that animal husbandry, far from being reducible to a mere relation of domination, is a complex system made of multiple interactions between humans and animals, who mutually adapt to each other to build community. Through an abundant cartography based on GPS records, the analysis of the spatial features of cohabitation brings to light the importance of the triadic human-animal-environment relation which contributes to maintaining the community. This multispecies community engages means of communication which mobilize the five senses and reveal the animals’ cognitive capacities. Herders build on those in situation of human-animal cooperation, in which the role played by the animals is differentiated depending on their individual characteristics. Despite the environmental, socio-economic and political differences between the two fields, the comparative perspective highlights elements of a Mongol continuum. The assemblages and delicate balances prevailing in the interspecific relations reveal the large autonomy of animals, which are expected by herders to play an active role in pastoral tasks.
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Faire communauté. Étude anthropologique des relations entre les éleveurs et leurs animaux chez les peuples mongols (d’après l’exemple des Halh de Mongolie et des Bouriates d’Aga, Russie) / Building community. Anthropological study of the relations between the herders and their animals among the Mongols (Halh Mongols and Aga Buryats, Russia)

Marchina, Charlotte 08 December 2015 (has links)
Cette thèse, qui s’appuie sur plusieurs enquêtes ethnographiques chez les Halh de Mongolie et les Bouriates d’Aga, ainsi que sur des sources écrites en langues mongole, russe et occidentales, porte sur le pastoralisme nomade des peuples mongols. En étudiant la manière dont les éleveurs conçoivent l’agentivité de leurs animaux (chevaux, chameaux, bovins, moutons, chèvres et chiens) et se reposent sur cette dernière, elle montre que l’élevage pastoral, loin d’être réductible à un simple rapport de domination, est un système complexe composé d’interactions multiples entre humains et animaux, qui s’adaptent mutuellement pour faire communauté. À travers une abondante cartographie constituée à partir d’enregistrements GPS, l’analyse des aspects spatiaux de la cohabitation met au jour l’importance de la relation triadique homme-animal-environnement qui participe du maintien de la communauté. Cette communauté multispécifique engage des moyens de communication qui mobilisent les cinq sens et qui révèlent les capacités cognitives des animaux. Les éleveurs exploitent celles-ci dans les situations de coopération homme-animal, où le rôle joué par les animaux est différencié selon leurs caractéristiques individuelles. Malgré les différences environnementales, socio-économiques et politiques des deux terrains d’enquête, la perspective comparative met en lumière des éléments d’un continuum mongol. Les assemblages et équilibres fins à l’œuvre dans les relations interspécifiques révèlent la grande autonomie des animaux, dont les éleveurs attendent qu’ils jouent un rôle actif dans les tâches pastorales. / This thesis, based on several ethnographic surveys among Halh Mongols and Aga Buryats (Russia), as well as written sources in Mongolian, Russian and Western languages, addresses the nomadic pastoralism among the Mongols. By studying the way herders conceive the agency of their animals (horses, camel, cattle, sheep, goats and dogs) and rely on it, it is shown that animal husbandry, far from being reducible to a mere relation of domination, is a complex system made of multiple interactions between humans and animals, who mutually adapt to each other to build community. Through an abundant cartography based on GPS records, the analysis of the spatial features of cohabitation brings to light the importance of the triadic human-animal-environment relation which contributes to maintaining the community. This multispecies community engages means of communication which mobilize the five senses and reveal the animals’ cognitive capacities. Herders build on those in situation of human-animal cooperation, in which the role played by the animals is differentiated depending on their individual characteristics. Despite the environmental, socio-economic and political differences between the two fields, the comparative perspective highlights elements of a Mongol continuum. The assemblages and delicate balances prevailing in the interspecific relations reveal the large autonomy of animals, which are expected by herders to play an active role in pastoral tasks.
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Gens, cornes et crocs. Relations hommes-animaux et conceptions du monde, en Vanoise, au moment de l'arrivée des loups

MAUZ, Isabelle 22 January 2002 (has links) (PDF)
Les loups sont arrivés dans les Alpes françaises en 1992 et y ont déclenché une crise, dont <br />cette recherche, d'inspiration notamment phénoménologique, se propose d'identifier les <br />racines. L'hypothèse est formulée que la venue des loups a ébranlé les mondes humains créés <br />au travers des relations des gens aux animaux sauvages. Deux animaux principalement <br />servent à mener l'enquête : le chamois et le bouquetin. Le matériau est constitué par des <br />entretiens réalisés, en Vanoise, auprès de chasseurs, d'éleveurs, de gardes-moniteurs, de <br />naturalistes, et de protecteurs, et par des accompagnements sur le terrain. L'existence de deux <br />mondes est mise en évidence : celui des chasseurs, des éleveurs et des plus âgés des gardes-<br />moniteurs, exigu mais dense, organisé autour de l'opposition entre sauvage et domestique ; <br />celui des gardes-moniteurs récemment recrutés, des naturalistes et des protecteurs, dilaté dans <br />le temps et dans l'espace, organisé autour de l'opposition entre nature et artifice. Par le biais <br />des rapports à l' animal, les personnes enquêtées se forgent dans ces mondes une identité <br />elles se situent dans le temps, par rapport à ce qu' elles ont été et ce qu'ont été leurs <br />prédécesseurs. Elle se situent également par rapport à d'autres dont elles s'estiment proches <br />ou différentes ;les rapports à l' animal contribuent en particulier à la constitution de couples <br />de contraires, tel que profanes et spécialistes, gens d'ici et gens d' ailleurs, anciens et <br />modernes, ou encore hommes et femmes. Jusqu'à présent, ces mondes contrastés s'évitaient et <br />demeuraient partiellement étrangers l'un à l'autre. Lorsque les loups entrent en scène, <br />l'évitement n'est plus possible. Ce qui conférait aux mondes une certaine stabilité est ébranlé :<br />leurs frontières s'estompent, les catégories qui y étaient communément admises sont <br />déconstruites, les incertitudes se généralisent, les savoir-faire cèdent la place à l'improvisation <br />et l'on assiste, en définitive, à un passage des mondes aux réseaux.
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L'exploitation animale au IVè millénaire avant notre ère en Allemagne centrale : les sites de Wallendorf et Salzmünde dans leur contexte régional / Animal exploitation during the 4th millennium BC in Central Germany : the Wallendorf and Salzmünde sites in their regional context

Holtkemeier, Svenja 26 October 2016 (has links)
De la fin du Ve au début du IIIe millénaire av. n. è., le Nord de l’Europe centrale est occupé par le vaste complexe culturel des Gobelets en Entonnoir. L’Allemagne centrale, zone carrefour située entre les rivières Elbe et Saale, mêle les influences du groupe méridional de ce complexe et de la culture de Michelsberg. Afin d’appréhender l’exploitation animale dans cette région et connaître son évolution, la faune inédite des deux enceintes fossoyés Wallendorf « Hutberg » et Salzmünde « Schiepzig » est étudiée dans ce travail, puis comparée à 29 corpus publiés. Il apparaît que l’économie alimentaire se base sur l’élevage. Les bovins sont la première ressource de produits d’origine animale, suivis des moutons. Le chien et le cheval domestique sont peu fréquents. La chasse, la pêche et la collecte de bivalves sont rarement pratiquées dans cette région,exceptés sur quelques sites spécialisés. Les bovins et les moutons ont été élevés en vue d’une exploitation mixte, bien que certains sites soient spécialisés dans un produit (viande, lait, force,toison). Sur la majorité des sites, la castration des bovins a été pratiquée pour obtenir de la viande tendre et/ou pour avoir des animaux dociles pour la traction. Au moins au cours du Bernburg, les béliers ont également été castrés, pour l’exploitation bouchère et/ou textile. Les porcs ont été élevés pour l’apport en viande tendre. La cynophagie et l’hippophagie ont été pratiquées sur certains sites. Alors que la taille des bovins s’accroît à la fin du IVe millénaire en raison d’un plus grand nombre de taureaux castrés, celle des porcs diminue, ce qui pourrait être causé par une sélection d’individus plus rentables. Le traitement des carcasses et les pratiques alimentaires sont détaillés pour Wallendorf et Salzmünde. Le statut de plusieurs sites a été évalué, les sites producteurs apparaissent moins nombreux que les sites consommateurs. Enfin, les pratiques symboliques, recherchées au travers des récurrences, se manifestent surtout comme dépôts intentionnels en contexte funéraire. / The North of central Europe is occupied by the Funnelbeaker culture from the end of the 5th to the beginning of the 3rd millennium BC. Central Germany, at the crossroads between the rivers Elbe and Saale, blends influences of the Southern group with the Michelsberg culture. In order to apprehend animal exploitation and its evolution in this region, new data are investigated for the enclosures Wallendorf “Hutberg” and Salzmünde “Schiepzig” and then compared to the published data of 29 other sites. It turns out that the subsistence strategy is based on farming. Cattle followed by sheep supply most of animal derived products; dog and domestic horse are uncommon. Hunting, fishing and bivalve gathering are rather unusual in this region, except for a few specialized sites. Cattle and sheep were raised for mixed exploitation, although some sites were dedicated to a product (meat, milk, power, hair). On various sites bulls were castrated to gettender meat and/or docile animals for traction. At least during the Bernburg, rams were also castrated for meat and/or textile exploitation. Pigs were raised to provide a supply of tender meat and on a few sites dog and horse meat were also eaten. While the size of cattle increases at the endof the 4th millennium owing to a greater number of oxen within the herd, pig size decreases probably due to selection of individuals with higher potential. Butchery and food practices are detailed for Wallendorf and Salzmünde. The evaluation of site status indicates that producer sites are less common than consumer sites. Finally, symbolic practices, researched through recurrences, appear mostly as intentional deposits in a funerary context.
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Les singes dans l'imaginaire culturel de la Grèce ancienne : Une étude zooanthropologique du singe dans les différentes représentations culturelles des sources grecques / Geloion mimema : studi sulla rappresentazione culturale della scimmia nell'antichità greca e greco-romana / Monkeys in ancient Greek culture : An anthrozoological study of the cultural representations of monkeys in ancient Greek sources

Vespa, Marco 15 December 2017 (has links)
Malgré son caractère d’animal exotique et venu d’ailleurs, le singe a fait l’objet d’une attention toute particulière de la part de la culture grecque et gréco-romaine. L’animal, que l’imaginaire contemporain considère comme le plus proche de l’homme en vertu de ses caractères morphotypiques et éthologiques, était au contraire conçu par les Anciens comme l’être vivant le plus aberrant de l’humanité, justement en raison d’une pareille similarité considérée comme échouée. L’imaginaire grec concernant le singe se nourrit de pratiques relationnelles en grande partie différentes de celles qui peuvent concerner l’observateur moderne : en effet, les Grecs ne connaissaient pas de grands singes, et le représentant prototypique des primates non-humains était pour eux le magot. En analysant le portrait-robot que les sources zoologiques et médicales nous délivrent concernant la forme du singe, son éthologie et sa façon de se déplacer, il est possible de comprendre d’autres aspects apparemment plus obscurs faisant partie des représentations culturelles conçues par les Grecs pour cet animal. Le singe s’intègre en particulier dans les mêmes configurations symboliques que d’autres caractères de l’imaginaire grec, avec une spécificité propre lorsqu’il est associé à des figures imparfaitement viriles ou masculines telles que les enfants ou les eunuques, ainsi que les homosexuels efféminés. Son association à de milieux sociaux d’élite très souvent liés à une vie considérée comme débauchée, sa condition marquée par l’imperfection physique ainsi qu’une soumission au maître toujours jugée comme précaire, font en sorte que le singe soit considéré comme le véritable geloion mimēma de l’être humain et de son modèle de perfection, à savoir le mâle adulte de condition libre. / Despite being an exotic animal and coming from elsewhere, monkeys have been the subject of special attention from Greek and Greco-Roman culture. The animal that the contemporary imagination considers the closest to man by virtue of its morphotypical and ethological characters was, on the contrary, conceived by the ancients as the most aberrant living being when compared to man precisely because of such a failed similarity. Ancient Greek imaginary about monkeys feeds on relational practices largely different from those that may concern human beings nowadays: ancient Greeks indeed did not know any great apes and the prototypical representative of the non-human primates was the Barbary ape. By analysing the information that zoological and medical sources give us concerning both the anatomy and the ethology of monkeys, it is possible to understand other seemingly more obscure aspects that are part of the cultural representations conceived by the Greeks for this animal.In particular, monkeys enter into the same symbolic configurations as other figures in ancient Greek imagery especially when associated with imperfectly virile or masculine figures such as children or eunuchs as well as effeminate homosexuals. The association with elite social circles very often linked to a life considered debauched and their condition marked by physical imperfection in addition to a submission to the master always considered as precarious, make the monkey be considered a real geloion mimēma, a laughable counterfeit of the human being and of his perfect prototype, namely the adult male of free condition.

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