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Aux sources de la tradition judéo-chrétienne : l'Etat-Nation, la synagogue et les églises chrétiennes en France de Napoléon à Vichy, 1806-1940 / The Origins of the Judeo-Christian Tradition : the Nation State, the Synagogue and Christian Churches, from the Napoleonic Era to the Vichy Regime, 1806-1940Sebban, Joël 24 February 2017 (has links)
Comment la catégorie «judéo-chrétienne», née dans l'exégèse allemande du début du XIXe siècle, a pu progressivement définir une morale, une tradition et même une «civilisation» dite «occidentale» dans l'entre-deux-guerres en Europe et aux États-Unis ? Nous tâchons de montrer que ces différentes notions sont issues d'un processus complexe de redéfinition des religions juive et chrétienne par l'État-nation, tout particulièrement au sein des nations française et américaine qui ont séparé les Églises de l'État et émancipé, pour la première fois, les juifs sur leurs continents respectifs. La morale ou la tradition judéo-chrétiennes ne sont pas forgées en réaction à un antisémitisme nazi qui nie la judéité de Jésus ou à un communisme soviétique qui se veut athée. Elles ne sont pas non plus le seul témoignage d'une réévaluation des sources juives du christianisme confinée au champ de la critique biblique. La catégorie « judéo-chrétien » signifie davantage que le terme d'«hébraïsme» ou que l'idée d'une tradition «juive et chrétienne». Le trait d'union renvoie, en France, à la construction d'une égalité institutionnelle entre le culte juif et les cultes chrétiens au regard de l'État et aux processus intellectuels et socioculturels qui l'accompagnent : la filiation entre judaïsme et christianisme antiques est redécouverte sous un prisme particulier qui vient rattacher les communautés religieuses aux valeurs de la France républicaine. L'histoire de la tradition judéo-chrétienne ouvre alors une perspective nouvelle sur la construction de la laïcité française et le processus de sécularisation sur les deux rives de l'Atlantique. / How has the category “Judeo-Christian”, born in the Protestant exegesis in 19th century Germany, been able to gradually define a tradition, and even a civilization called "western" during the interwar period in Europe and the United States? We try to show that these different notions are derived from a complex process of a redefinition of the Jewish and Christian religions by the Nation-State, particularly the French and American nations which have separated Church and State and emancipated Jews on both continents for the first time. The Judeo-Christian tradition has neither been forged out of a reaction to Nazi anti-Semitism which denies Jesus' Jewishness nor soviet atheistic communism. They are neither the only result of a re-evaluation of the Jewish sources of Christianity limited to the field of biblical criticism. "Judeo-Christian" means much more than the term “Hebraic” or the idea of a “Jewish and Christian tradition”. In France, this hyphenation refers to the construction of an institutional equality between the Synagogue and Christian churches and to intellectual and sociocultural processes that accompany them: the connection between antique Judaism and Christianity is rediscovered under a particular prism that reattaches both religious communities to the republican values of the French state. The history of the Judeo-Christian tradition therefore opens a new perspective on the construction of French secularism and the secularization process on both sides of the Atlantic.
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Traduire le Nouveau Testament en hébreu : un miroir des rapports judéo-chrétiens / Translating the New Testament into Hebrew : a mirror of Jewish-Christian relationsShuali, Eran 17 December 2015 (has links)
Cette thèse examine la particularité de la démarche qui consiste à traduire le Nouveau Testament en hébreu et qui implique de transférer le texte fondateur du christianisme dans un contexte juif. Elle se concentre sur la façon dont le traducteur utilise la Bible hébraïque et la littérature rabbinique ancienne pour accomplir ce transfère. Il est montré que grâce aux liens historiques, théologiques et conceptuels étroits entre le Nouveau Testament et ces deux corpus juifs, l’emploi d’éléments repris d’eux pour rendre des éléments du Nouveau Testament est particulièrement efficace pour augmenter la compréhensibilité du Nouveau Testament en hébreu et son acceptabilité dans un contexte juif. Cependant, l’usage de tels éléments dans la traduction du Nouveau Testament en hébreu risque souvent de gommer les spécificités du Nouveau Testament par rapport au judaïsme. Le travail du traducteur du Nouveau Testament en hébreu implique donc une constante hésitation quant à la pertinence des formes d’expressions hébraïques et des concepts juifs pour refléter les formes d’expression et les concepts du Nouveau Testament, et, plus généralement, quant aux affinités et aux contrastes entre le christianisme et le judaïsme. / This dissertation examines the specificity of translating the New Testament into Hebrew, an activity which involves transferring the founding text of Christianity into a Jewish context. The dissertation focuses on the use of the Hebrew Bible and of ancient rabbinic literature in bringing about this transfer. It is shown that because of the close historical, theological and conceptual links between the New Testament and these two Jewish corpora, the use of elements borrowed from them in rendering elements found in the New Testament is particularly effective for enabling the New Testament to be easily understood in Hebrew and to be accepted in a Jewish context. However, the use of such elements in a Hebrew translation of the New Testament may often result in blurring features of the New Testament that are distinguished from Judaism. For this reason, the translator of the New Testament into Hebrew constantly hesitates whether Hebrew forms of expression and Jewish concepts are suitable for reflecting the New Testament’s forms of expression and concepts, and asks himself, more generally, what exactly unites and distinguishes Christianity and Judaism.
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Dialogue, collaboration et transmission du savoir entre intellectuels juifs et chrétiens : la France des XIIIe-XIVe sièclesLecousy, Amélia 08 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux collaborations et au partage du savoir entre intellectuels juifs et chrétiens, en France, durant les XIIIe et XIVe siècles et propose une analyse comparative des différents échanges, dans trois domaines distincts : théologie, philosophie et astronomie. En prenant en compte les sources latines et hébraïques qui témoignent de cette transmission du savoir, nous proposons une étude approfondie divisée en deux parties. La première s’intéresse à l’évolution de l’enseignement dans les communautés juives et dans la société chrétienne. La seconde analyse le contexte de rédaction des Extractiones de Talmut, la transmission du savoir entre Maïmonide et Thomas d’Aquin, la collaboration étroite entre Jacob ben Makhir et Armengaud Blaise, ainsi que l’échange intellectuel significatif entre Gersonide et ses confrères chrétiens. Notre objectif est de répondre aux questions suivantes : les savants chrétiens et juifs recevaient-ils l’information selon leur propre valeur intellectuelle, ne tenant pas compte de leur provenance ? Et existait-il une influence directe de l’un et de l’autre ? Cette étude tente ainsi de montrer les différents motifs de ces échanges à travers un champ contextuel constitué par un événement intellectuel précis. Nous verrons ainsi que ces relations vacillent entre méfiance et admiration. / This thesis sheds lights on collaborations and transfer of knowledge between Jewish and Christian scholars in France during the 13th and 14th centuries. We propose a comparative analysis of different exchanges, in three distinct areas: theological, philosophical and astronomical. Taking into account the Latin and Hebrew sources that testify this transmission of knowledge, we propose an in-depth study, dividing in two sections. The first part narrates the evolution of education in the Jewish communities and in Christian society. The second part analyses the context of the Extractiones de Talmut, the transmission of knowledge between Maimonides and Thomas Aquinas, the close collaboration between Jacob ben Makhir and Armengaud Blaise, as well as the significant intellectual exchange between Gersonides and his fellow Christians. Our objective is to answer the following questions: did Christian and Jewish scholars receive information according to their own intellectual value, ignoring their source? And was there a direct influence from one scholar towards the other? Thus, this study demonstrates the different motives of these exchanges through a contextual field constituted by a specific intellectual event. We will perceive that these relations vacillate between mistrust and admiration.
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