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La représentation du souillé et de l’impur dans la littérature française narrative des XIIe et XIIIe siècles : idéologie, anthropologie, poétique / Representing the soiled and the impure in French narrative literature of the twelfth and thirteenth centuries : Ideology, anthropology and poetics

Chalumeau, Chloé 04 July 2016 (has links)
L’étude interroge les représentations du souillé et de l’impur à travers les œuvres littéraires des XIIe et XIIIe siècles. Présent dans tous les genres narratifs profanes (chansons de geste, romans arthuriens, fabliaux, théâtre, Roman de Renart) le goût – ou le dégoût – médiéval pour le répugnant revêt de multiples facettes dont la prolixité et la diversité interpellent. De la boue aux excrétions du corps, de la lèpre aux tabous du sang, de la macule de la honte à celle du péché, l’expression de la souillure oscille entre sens propre et sens figuré pour énoncer et penser, en les ancrant dans la matérialité la plus concrète, des systèmes de valeur. Servant à établir des frontières, à définir des champs d’inclusion et d’exclusion, les manifestations de l’immonde révèlent, autant qu’elles contribuent à les forger et à les concilier, les ordres idéologiques imbriqués de la société médiévale. Par la place accordée à l’abjection, la littérature expérimente ainsi la manière de dire et de représenter le désordre – pour mieux le circonscrire. Les poétiques contrastées de la souillure élaborées par les différents genres montrent alors combien la mise en scène de l’impur rejoint une interrogation littéraire sur les pouvoirs du langage et la capacité des textes à exprimer le monde : idéologique, esthétique, la question de la souillure est aussi sémiotique. Tendues entre le concret et l’abstrait, le mot et la chose, le rire et l’horreur, les représentations du souillé et de l’impur dévoilent ainsi un univers où le rapport à la souillure, loin de la simple éviction, peut aussi aller dans le sens d’une réappropriation et d’une réhabilitation – voire, même, d’une rédemption. / This study explores the representations of the soiled and the impure through literary works of the 12th and 13th centuries. Present in all profane narrative genres (chansons de geste, Arthurian novels, fabliaux, drama, Roman de Renart), the medieval taste – or distaste – for what is repulsive manifests itself in a startling multiplicity of ways. From mud to body fluids, from leprosy to blood-related taboos, from the stigma of shame to the stigma of sin, the designation of what is soiled oscillates between the literal and the figurative in order to articulate and process value systems by anchoring them in the most tangible materiality. The manifestations of what is vile and squalid are instrumental in drawing boundaries and defining fields of inclusion and exclusion; they also reveal, shape and reconcile the different ideological orders built into medieval society. By giving abjection pride of place, literature experiments with the expression and representation of disorder – the better to circumscribe it. This contrasted poetics of what is soiled took shape across the different genres, which shows the extent to which the staging of what is impure corresponds to a literary attempt to question the powers of language and the capacity of texts to express the world: an exploration of what is soiled has ideological, aesthetical, but also semiotic implications. Between the tangible and the abstract, the word and the thing, laughter and horror, these representations unveil a medieval universe where the relationship with what is soiled goes far beyond mere rejection and can also lead to a form of reappropriation, rehabilitation, and even redemption.
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Se nettoyer à Rome (IIème s. av. J.-C. – IIème s. apr. J.-C.) : pratiques et enjeux / Getting clean in Ancient Rome (2d century BC – 2d century AD)

Blonski, Michel 20 January 2012 (has links)
On étudie ici comment les Romains de la fin de la République et du début de l’Empire envisagent les opérations de nettoyage corporel. En suivant plusieurs questions pratiques (de quoi se nettoie-t-on ? dans quel but ? où le fait-on, avec quels moyens et comment ?) et en se fondant sur des analyses anthropologiques, archéologiques et lexicologiques, on délimite les domaines dans lesquels les Romains rangent les catégories du sale, du soin corporel et de la juste présentation de soi. Le vocabulaire de la saleté, en particulier, permet de circonscrire un ensemble varié de réalités indésirables : il n’y a pas « une » mais « des » saletés – tout est fonction de contextes – et le lexique reflète cette diversité.La justification de la propreté, au contraire, se fonde sur des prescriptions morales remarquables par leur permanence et leur cohérence tout au long de la période. La propreté doit être entendue comme la traduction concrète de la notion plus large de soin ; et réciproquement, la saleté traduit celle de négligence. Par conséquent, être un bon citoyen, et au-delà, un être humain véritable, cela passe par la propreté – avec une insistance telle qu’elle fait de cet état un marqueur de reconnaissance sociale. Plus on est propre et « brillant », plus on se situe en haut des hiérarchies civiques. Ces prescriptions morales aboutissent à l’émergence de cette réalité bien romaine qu’est le balneum : le lieu privilégié de l’entretien de ce modèle civique, au croisement entre univers moraux, cosmétiques et médicaux. Elles sont appuyées par un ensemble de techniques spécifiques accordant une place privilégiée au frottement du corps, à l’aide d’huile ou de détergents. / This thesis investigates how the Romans envision the operations related to body cleansing at the end of the Republic and the beginning of the Empire. Starting from practical questions – What has to be cleaned? For which purpose? Where does this operation take place? How is it completed? – and leveraging on approaches stemmed from anthropology, archeology and lexicology, we delimitate categories that the Romans link to concepts such as dirtiness, body care or appropriate self-presentation. The terminology of dirtiness, in particular, reveals a manifold set of undesired realities, which nonetheless never appears totally consistent; Depending on the context, there is not one, but several types of dirtiness. On the contrary, the justification of cleanliness is based on a whole range of moral prescriptions which are remarkable by their continuity and their consistency throughout the whole period. It appears that the concept of cleanliness should be understood within the frame of the broader notion of self care. Conversely, dirtiness more generally relates to self negligence. Consequently, being a good citizen, or even living as a genuine human being requires to be clean, to a point where cleanliness becomes a social marker: A clean and “shiny” appearance indicates a higher social status. Hence the growing importance of the balneum as a Roman institution – the place where this model is maintained, across civic, medical and cosmetic representations, through the development of techniques primarily based on body rubbing using oil and detergents.

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