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La vie sociale et romantique en période de COVID-19 des jeunes hommes gais et bisexuels habitant à Montréal: résultats d'une enquête qualitative

Ferber, Geoffrey 08 1900 (has links)
La pandémie de la COVID-19 s'est caractérisée par la mise en œuvre de contraintes sanitaires imposant la fermeture des lieux de rencontres, la distanciation sociale et le maintien à domicile par un couvre-feu imposé à toute la population. Toutefois, ces méthodes de restrictions sociales ont pu engager des enjeux spécifiques aux populations des jeunes hommes gais et bisexuels qui présentaient par le passé des vulnérabilités en termes de santé mentale et d’isolation sociale. L'objectif de cette étude est d'élargir la compréhension de l'expérience sociale et romantique des jeunes hommes gais et bisexuels de 18 à 26 ans de Montréal en période de COVID-19. L’étude s’est faite à l’aide d’un devis qualitatif interprétatif descriptif. Des entrevues semi-dirigées ont été conduites avec 14 participants habitant à Montréal. Une analyse thématique a permis de faire ressortir trois thèmes répondant à l'impact de la COVID-19 sur la vie sociale et romantique des participants : 1) Un effritement social marqueur d’une solitude progressive importante; 2) Une injustice perçue par une jeunesse qui se sent sacrifiée et infantilisée par les mesures sanitaires; 3) Surmonter la crainte pour se socialiser en période pandémique. Les résultats révèlent la souffrance et le caractère d'injustice perçus par les jeunes hommes gais et bisexuels en raison des fortes contraintes ayant provoqué un éloignement social et l'abandon d'une vie romantique spontanée. Des propositions d'amélioration et de suivi sont élaborées afin de réduire les méfaits en santé sur le long terme. / The COVID-19 pandemic was characterized by the implementation of health restraints that required the closure of social venues, social distancing, and keeping people at home through a curfew imposed on the entire population. However, these social distancing measures may have negatively impacted young gay and bisexual men who have historically exhibited mental health and social isolation vulnerabilities. The purpose of this study is to broaden understandings of the social and romantic experiences of gay and bisexual men aged 18 to 26 years in Montreal during COVID-19. The study adopted an interpretative descriptive qualitative design. Semi-structured interviews were conducted with 14 participants. The data were analyzed using thematic analysis and revealed three themes that address the impacts of COVID-19 on the social and romantic lives of the participants: 1) Social erosion as a marker of significant progressive loneliness; 2) A sense of injustice experienced by youth who feel sacrificed and infantilized by health measures; 3) Overcoming fear to socialize during the pandemic. The results reveal the suffering and the injustice perceived by young gay and bisexual men due to the strong constraints that have caused them to become socially distant and to abandon a spontaneous romantic life. Suggestions for improvement and follow-up are developed to reduce health harms over the long term.
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Le cannabidiol comme traitement pour le trouble de l'usage de cocaïne : un essai randomisé contrôlé avec placebo

Mongeau-Pérusse, Violaine 12 1900 (has links)
Annuellement, plus de 19 millions d’individus consomment de la cocaïne dans le monde et sur ce nombre, 16 % développeront un trouble de l’usage de cocaïne (TUC). Ce trouble est associé à de hauts niveaux de problèmes de santé physique, mentale ainsi que sociale et aucun traitement pharmacologique efficace n’est actuellement disponible. Le cannabidiol (CBD) a suscité un important intérêt en tant que traitement prometteur pour les troubles d’usage de substance (TUS). Par exemple, certaines données probantes suggèrent que le CBD pourrait diminuer la consommation de cocaïne et possèderait des propriétés anxiolytiques. De plus, le CBD augmenterait les taux plasmatiques d'anandamide (AEA), influençant possiblement certaines de ses propriétés thérapeutiques. L’objectif général de cette thèse était d’évaluer l’efficacité du CBD par rapport au placebo pour le traitement du TUC. Plus précisément, dans le premier article présenté dans cet ouvrage, nous nous sommes principalement intéressés à l’effet du CBD sur l’envie impérieuse de consommer (craving), sur la consommation de cocaïne et sur le délai avant une rechute, et ce chez des participants avec un TUC. Par la suite, dans le second article, nous avons étudié les possibles propriétés anxiolytiques du CBD chez nos participants. Finalement, dans le troisième article de cette thèse, il a été question de l’effet du CBD sur les taux plasmatiques d’AEA. Un essai randomisé contrôlé de supériorité en double insu a été conduit au Centre hospitalier de l’Université de Montréal pour répondre à ces objectifs. L’étude était divisée en deux phases, soit une première où les participants étaient hospitalisés pendant une période de dix jours et une seconde d’une durée de 12 semaines pour effectuer un suivi ambulatoire. Au total, 78 individus (14 femmes) présentant un TUC ont été assignés au hasard, par blocs stratifiés, à 800 mg par jour de CBD (n=40) ou à un placebo (n=38). Les variables primaires de cette étude étaient le craving induit par un scénario de consommation de cocaïne (phase I) et le délai avant une rechute (phase II). Concernant les variables secondaires, nous avions le craving induit par un scénario de stress (phase I) et l’utilisation de cocaïne (phase II). Finalement, plusieurs variables exploratoires ont été étudiées telles que l’anxiété, les niveaux d’AEA et de cortisol ainsi que les symptômes de sevrage. Dans un premier lieu, nous avons démontré que le CBD était similaire au placebo pour induire un craving suite à un scénario de consommation de cocaïne ainsi qu’à un scénario de stress. De même, le délai avant une rechute ainsi que la consommation de cocaïne durant la phase II de l’étude étaient similaires entre les deux groupes de traitement. Au niveau des variables exploratoires, les participants des groupes CBD et placebo présentaient des scores d’anxiété ainsi que des niveaux de cortisol et d’AEA similaires. Finalement, le CBD était bien toléré et le principal effet secondaire était la diarrhée. Globalement, nous n’avons trouvé aucune preuve concernant l’efficacité de l’administration quotidienne de 800 mg CBD sur nos différentes variables chez nos participants. Notre étude a mis en évidence l’important besoin de poursuivre la recherche pour identifier un traitement pharmacologique efficace pour aider les individus avec un TUC. / Annually, more than 19 million people use cocaine worldwide. Of that number, 16% will develop cocaine use disorder (CUD). CUD is associated with high levels of physical, mental, as well as social health problems, and no effective pharmacological treatment is currently available. Cannabidiol (CBD) has generated significant interest as a promising treatment for substance use disorders (SUD). For example, some evidence suggests that CBD may decrease cocaine use, and that it may also have anxiolytic properties. In addition, CBD could increase plasma levels of anandamide (AEA), possibly influencing some of its therapeutic properties. The main objective of this thesis was to evaluate the effectiveness of CBD compared to placebo for the treatment of CUD. Specifically, in the first article presented in this thesis, we focused on the effect of CBD on craving, cocaine use, and time to relapse in participants with CUD. Subsequently, in the second article, we investigated the possible anxiolytic properties of CBD in our participants. Finally, in the third article, the effect of CBD on plasma AEA levels was discussed. A randomized, controlled, double-blind superiority trial was conducted at the University of Montreal Hospital Center to explore these objectives. The study was divided into two phases: a first where participants were hospitalized for a period of 10 days, and a second phase consisting of a 12 week outpatient follow-up. A total of 78 individuals (14 women) with CUD were randomly assigned to stratified blocks at 800 mg per day of CBD (n = 40) or placebo (n = 38). The primary outcomes in this study were craving induced by a cocaine use scenario (phase I) and time to relapse (phase II). The secondary outcomes were craving induced by a stress scenario (phase I) and the use of cocaine (phase II). Finally, several exploratory variables were studied such as anxiety, AEA and cortisol levels, as well as withdrawal symptoms. First, we demonstrated that CBD was similar to placebo in inducing craving following a cocaine use scenario as well as a stress scenario. Likewise, the time to relapse, as well as cocaine use during phase II of the study were similar between the two treatment groups. In terms of exploratory outcomes, participants in the CBD and placebo groups had similar anxiety scores, as well as cortisol and AEA levels. Ultimately, CBD was well tolerated and the main adverse event was diarrhea. Overall, we found no evidence regarding the effectiveness of administering daily 800 mg CBD on the various measured outcomes in our participants. Our study highlighted the significant need for further research to identify an effective pharmacological treatment to help individuals with a CUD.
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Proche aidance auprès des personnes âgées composant avec une problématique d'accumulation : enjeux et perspectives inhérents au rôle des personnes proches aidantes et de la pratique de l'intervention sociale

Moreau, Annik 09 November 2022 (has links)
Les problématiques d'accumulation (ce qui inclut la syllogomanie, le trouble d'accumulation compulsive, le syndrome de Diogène, etc.) interpellent les chercheurs depuis plusieurs décennies. Leur prévalence étant plus élevée chez les personnes aînées, les proches qui soutiennent les personnes dites « accumulatrices » ont souvent à composer à la fois avec les réalités du vieillissement et celles du trouble mental. Avec l'augmentation du nombre de personnes âgées au Québec, davantage de personnes aînées pourraient avoir à composer avec ces problématiques, ce qui par extension pourrait aussi amener une augmentation du nombre de proches appelés à apporter du soutien dans ces contextes. Peu d'études se sont intéressées spécifiquement aux réalités des personnes proches aidantes (PPA) des personnes âgées composant avec une problématique d'accumulation. Les études existantes ont majoritairement été réalisées en sol américain ou en Europe, et proviennent des domaines de la psychiatrie ou de la psychologie. Cet état des lieux justifiait de réaliser une recherche au Québec, cela à partir de la perspective du travail social tel qu'il est pratiqué ici. Dans le cadre de cette thèse, une étude qualitative a été réalisée afin de mieux connaître les réalités personnelles et sociales des PPA des personnes âgées composant avec une problématique d'accumulation. Le cadre d'analyse reposait sur une combinaison de la perspective interactionniste symbolique telle qu'élaborée par Erving Goffman et du modèle Vieillissement en santé de Cardinal, Langlois, Gagné et Tourigny (2008). Cette combinaison nous a permis d'aborder les enjeux et pistes de solution à différents niveaux systémiques. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès de 11 PPA et 8 intervenantes sociales (travailleuses sociales, éducatrices spécialisées, psychoéducatrices) des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Les entretiens ont été soumis à une analyse thématique des contenus. Nos résultats indiquent que le vieillissement, plutôt que le trouble mental, constitue le point de bascule amenant les proches à s'impliquer auprès de la personne accumulatrice. Des efforts de coordination et de concertation entre les différents secteurs interpellés (réseau communautaire, services sociosanitaires et municipaux) sont nécessaires afin de mieux répondre aux besoins des personnes aînées et des PPA. Également, les services gagneraient à travailler davantage de concert avec les proches, et ce, en amont de la mise en place des services. Spécifiquement au sein de la dyade entre les personnes aidantes-aidées, la problématique d'accumulation est un objet de négociation dans les interactions, ce qui se traduit par de l'évitement, de la confrontation ou divers aménagements. Les PPA cherchent à maintenir la relation avec la personne accumulatrice et les intervenantes sociales peuvent être appelées à jouer un rôle de médiation ou de défense de droit à la fois afin de permettre des ajustements dans les interactions dans la dyade aidante-aidé(e), ou entre les PPA et d'autres acteurs tels les professionnels des services municipaux. Enfin, les résultats indiquent que l'interaction du vieillissement et du trouble mental contribue à des inquiétudes spécifiques chez les PPA, lesquelles constituent une charge importante. Néanmoins, les PPA sont en mesure d'utiliser différentes stratégies pour se préserver à travers l'aidance. Pour leur part, les travailleuses sociales peuvent jouer un rôle clé pour favoriser le bien-être des PPA et une culture de bientraitance à leur égard. / Hoarding disorders (including Syllogomania and Diogenes Syndrome) as interested researchers for decades. Their prevalence being higher amongst elderly individuals, relatives (caregivers) who support these seniors identified as hoarders have to do with the realities of aging as well as mental problems. With the rising elderly population in Quebec, more seniors may have to deal with these problems in the future, which in turn would bring an increase of caregivers providing support in this context. Few studies specifically addressed the realities of caregivers supporting seniors dealing with hoarding disorders. These rare studies were mainly conducted in the United States or Europe, and emanate from the fields of psychiatry and psychology. This current state warranted the conduct of a study in Quebec, from a social work perspective as it is applied here. In this thesis, a qualitative study was done in order to determine the social and personal realities of caregivers who support seniors dealing with hoarding disorders. The framework of analysis was based on combining the symbolic interactionist perspective as developed by Erving Goffman, and Cardinal, Langlois, Gagné and Tourigny's (2008) Modèle du Vieilissement en santé (Model of Healthy Aging). The resulting combination enables us to address the issues and possible solutions at various systemic levels. Semi-structured interviews were conducted with 11 caregivers and 8 social caseworkers from the Capitale-Nationale and Chaudière-Appalaches regions, and then subjected to a thematic analysis. Our results indicate that aging, rather than mental disorder, is the tipping point bringing caregivers to become involved with supporting the hoarding individuals. Coordination efforts between various sectors involved (community network, social health and municipal resources) are necessary in order to better meet the needs of the elderly and their caregivers. Also, service organizations would benefit from working together more with caregivers, and being involved upstream from the implementation of assistance. Specifically, throughout the caregiver-care receiver dyad, hoarding problems are a subject of negotiation within interactions which results in avoidance, confrontation and other various circumstances. Caregivers seek to maintain their relationship with the hoarding individuals, and caseworkers may be called upon to play a mediation or personal rights defence role, in order to allow interaction adjustments in the caregiver-care receiver dyad, or between caregivers and other stakeholders such as professionals and municipal services. Finally, the results indicate that the combination of aging and mental problems creates specific concerns amongst caregivers that constitute major burdens. Nevertheless, caregivers can use different strategies for self-preservation, and social workers can play a key role to instill a culture of benevolence toward them and favor their well-being.
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La trajectoire de jeunes adultes qui ont un vécu de problèmes de toxicomanie et de santé mentale : un récit de leur expérience

Provost, Mélanie 17 April 2018 (has links)
La présente étude vise à explorer la trajectoire de jeunes adultes qui ont un vécu de problèmes de toxicomanie et de santé mentale. En se basant sur leurs récits, nous retraçons les différentes périodes et les circonstances où ces problèmes surviennent et s'entrecroisent. Nous examinons au travers de leur cheminement, comment ces jeunes perçoivent leur santé mentale, leur toxicomanie, leurs rapports sociaux et leur situation sociale. L'étude s'appuie sur l'analyse de récits de vie recueillis auprès de sept (7) jeunes adultes rencontrés par l'intermédiaire des organismes P.E.C.H et la Maison Marie-Frédéric, de Québec. Les résultats font, entre autres, ressortir qu'au-delà de la diversité de leurs diagnostics et de leurs dernières périodes d'abstinence, l'expérience de ces deux problématiques est accompagnée par des embûches dans différents domaines de leur vie et que leur trajectoire est marquée par la récurrence de périodes d'instabilité et traduit également un processus d'exclusion. Pour ces jeunes adultes, se défaire de leur dépendance et prendre soin de leur santé mentale impliquent un processus complexe de reconstruction de soi, de redéfinition de leur mode de vie et de reconstitution de leurs liens sociaux. Les résultats permettent de mettre en perspective des éléments essentiels à inclure à l'intérieur d'un contexte d'intervention.
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Perceptions du soutien social reçu chez les jeunes ayant reçu un diagnostic de schizophrènie en processus de rétablissement

Pelletier-Simard, Laurence 18 April 2018 (has links)
La présente étude porte sur les perceptions du soutien social reçu chez les jeunes adultes atteints de schizophrénie en processus de rétablissement. L'objectif général de ce mémoire est de mieux comprendre comment et en quoi le soutien social peut contribuer au processus de rétablissement chez les jeunes atteints de schizophrénie de 18 à 35 ans. Une méthodologie qualitative a été utilisée. Le modèle conceptuel utilisé dans l'étude est le modèle visuel du rétablissement de Ralph et le Recovery Advisory Group (2005) dans lequel une attention particulière est accordée à la personne dans son environnement, objet central du service social. De nature exploratoire, l'étude s'appuie sur l'analyse d'entrevues semi-structurées effectuées auprès de sept (7) jeunes adultes schizophrènes rencontrés par l'intermédiaire des organismes APUR, Le Pavois ainsi que la Société Actions Chambreurs de Québec. Je me suis intéressé spécifiquement aux perceptions du soutien social reçu à chacune des étapes de leur rétablissement. J'ai identifié les éléments du soutien, qui de leur point de vue, ont favorisé ou ont nui au processus du rétablissement et j'ai dégagé les impacts qu'ils attribuent au soutien social reçu dans leur processus de rétablissement. Les résultats font ressortir que le réseau de soutien social des personnes rencontrées est limité notamment au début du processus de rétablissement, qu'elles ont eu parfois de la difficulté à exprimer leurs besoins de soutien social, qu'elles ont vécu un manque de soutien émotionnel, elles ont souligné l'importance de soutien informationnel et elles ont aussi nommé l'importance d'un soutien social qui tient compte des différentes étapes du rétablissement. De plus, la présente étude a permis de produire des connaissances qui pourront éventuellement être utiles au développement de pratiques ou de modèles d'intervention en service social.
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Trajectoires de soins de santé et de services sociaux avant un verdict de non-responsabilité criminelle : quelles implications pour l'organisation des services?

Leclair, Marichelle 04 1900 (has links)
Au Canada et ailleurs dans le monde, le système judiciaire occupe une place de plus en plus importante dans la prise en charge des personnes vivant avec un trouble mental grave. Le rôle du système judiciaire comme levier d'accès aux soins est particulièrement évident dans le cas des personnes déclarées non criminellement responsables pour cause de troubles mentaux (NCR). La vaste majorité des personnes déclarées non criminellement responsables pour cause de troubles mentaux (NCRTM), formant la clientèle principale des services psycho-légaux, était déjà connue des services de santé mentale. Cela questionne la présente capacité du réseau à répondre aux comportements perturbateurs et fait ressortir la possibilité de prévenir le potentiel passage à l’acte et la trajectoire judiciaire subséquence. La présente thèse de doctorat utilise des données administratives provenant des secteurs de la santé, de la justice et de la sécurité publique pour plus de 1 000 personnes qui ont reçu un verdict de non-responsabilité criminelle au Québec. Ces données sont complétées par des entrevues qualitatives avec des parties prenantes. Ensemble, l’analyse de ce corpus de données permettent de mettre en lumière les barrières à l'accès aux soins et les interruptions de services que subissent, dans leur parcours de soins, les personnes atteintes de troubles mentaux sévères et ayant des comportements perçus comme perturbateurs ou dangereux qui les rendent susceptibles d’être judiciarisés. Le premier article décrit les tendances d’utilisation de services de santé et des réclamations de médicaments sur ordonnances dans l’année précédant une infraction qui a entraîné un verdict de NRCTM. Les résultats indiquent que – bien que des résultats antérieurs montrent que plus de 70 % des personnes NCRTM avaient déjà été en contact avec des services pour des raisons de santé mentale – moins de la moitié des personnes déclarées NCRTM avaient bénéficié d’une réelle prise en charge médicale avant l’incident. Les résultats montrent également qu’une personne sur cinq avait commis l’infraction moins d'une semaine après le contact de santé mentale le plus récent. Parmi celles qui avaient au moins une prescription pour un antipsychotique, près de la moitié ne prenaient pas d’antipsychotique au moment de l’infraction. Le deuxième article identifie les facteurs individuels et contextuels facilitants et ceux faisant obstacles à l’accès aux services de santé mentale dans la période avant le délit. Les considérations géographiques jouent un grand rôle dans la possibilité d’accéder et de recevoir les services de santé mentale spécialisés – au-delà des facteurs individuels liés aux besoins. De plus, vivre avec des proches diminue de moitié la probabilité d’aller chercher des services de santé mentale et diminue l’intensité de l’utilisation de services de santé mentale spécialisés, même en tenant compte et ajustant les modèles pour les besoins. Finalement, le troisième article repose sur l’analyse d’entretiens individuels et de groupes d’entretiens focalisés avec 16 personnes ayant de l’expérience vécue (pairs aidants, proches aidants), des praticiens et des administrateurs. Les résultats mettent en évidence comment les expériences passées de stigmatisation, de traumatisme, d'inefficacité et de discrimination au sein d'un système hospitalo-centrique influencent la capacité des utilisateurs de services et des proches aidants à chercher et à s'engager dans les soins. Les mécanismes d'accès existants en période crise, tels que l'intervention policière et les services d'urgence, sont des options inacceptables pour les utilisateurs de services et leurs aidants familiaux et sont donc souvent considérés comme des derniers recours. Par conséquent, les utilisateurs de services entrent dans le système de santé avec des besoins complexes qui sont difficiles à traiter avec les connaissances cliniques actuelles et qui résultent bien souvent en des mesures coercitives plutôt qu’axées sur le rétablissement. Les résultats peuvent être interprétés à la lumière de la stigmatisation structurelle, qui fait référence aux politiques et pratiques institutionnelles qui ont un impact négatif sur les opportunités des personnes atteintes de maladies mentales. Dans le cas présent, la stigmatisation structurelle réduit l'accès aux soins en raison d'une allocation de ressources inadéquate, d'un manque de collaboration intersectorielle et d'intégration des soins, d'attitudes et de pratiques négatives des praticiens de la santé, et d'une surutilisation d'approches coercitives. Nous proposons des stratégies pour réduire les barrières à l’accès liées au système et aux prestataires de soins. / In Canada and elsewhere, the justice system is playing an increasingly important role in the care of individuals with severe mental illness. The role of the justice system as a lever for accessing care is particularly evident in the case of individuals found not criminally responsible on account of mental disorder (NCR). The vast majority of individuals found NCR, who make up the majority of forensic mental health service users, were already known to mental health services. This raises questions about the current capacity of the mental health system to respond to disruptive behaviors and highlights the potential for preventing future justice involvement. This doctoral thesis uses administrative data from the health, justice, and public security sectors for over 1,000 individuals who received a verdict of NCR in Québec. These data are complemented by qualitative interviews with stakeholders. Together, the analysis of this data corpus highlights the barriers to accessing care and service interruptions that individuals with severe mental illness and behaviors perceived as disruptive or dangerous encounter in their care pathway, leading to the risk of judicial involvement. The first article describes trajectories in health services use and prescription drug claims in the year preceding an offense that led to a NCR verdict. The results indicate that, although previous research has shown that over 70% of NCR individuals had already been in contact with mental health services, less than half of NCR individuals had received no consistent care prior to the offense. The results also show that one in five individuals committed the offense less than a week after their most recent mental health contact. Among those who had at least one prescription for an antipsychotic, nearly half were not taking an antipsychotic at the time of the offense. The second article identifies individual and contextual factors that facilitate or hinder access to mental health services in the period prior to the offense. Geographic considerations play a major role in the possibility of accessing and receiving specialized mental health services, beyond individual factors related to needs. Additionally, living with family members decreases the likelihood of seeking mental health services by half and decreases the intensity of specialized mental health service use, even after adjusting for models based on needs. Finally, the third article is based on the analysis of individual interviews and focus groups with 16 individuals with lived experience (peer support workers, family caregivers), practitioners, and administrators. The results highlight how past experiences of stigma, trauma, inefficiency, and discrimination within a hospital-centric system influence the ability of service users and family caregivers to seek and engage with care. Existing access mechanisms during crisis periods, such as police intervention and emergency services, are unacceptable options for service users and their family caregivers and are often considered as a last resort. As a result, service users enter the healthcare system with complex needs that are difficult to address with current clinical knowledge and often result in coercive measures rather than recovery-oriented care. The results can be interpreted in light of structural stigma, which refers to institutional policies and practices that negatively impact the opportunities of people with mental illness. In this case, structural stigma reduces access to care through inadequate allocation of resources, lack of intersectoral collaboration and care integration, negative attitudes and practices of healthcare practitioners, and overreliance on coercive approaches. We propose strategies to reduce system-level and provider-level barriers to access.
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La santé psychologique des travailleurs de la santé et des services sociaux au Québec en temps de pandémie : regard longitudinal sur la réaffectation des postes durant la COVID-19

Rabasa, Axelle 12 1900 (has links)
Contexte. La pandémie du coronavirus COVID-19 a déclenché une crise sanitaire majeure depuis le début de l’année 2020. Les connaissances limitées et la rapidité de propagation du virus ont engendré une réaction précipitée de la santé publique du Québec créant des conditions éprouvantes pour les travailleurs de la santé et des services sociaux. Avant même l’arrivée de cette nouvelle réalité, les chiffres démontraient une problématique majeure quant à la prévalence et aux impacts engendrés par les problèmes psychologiques chez les travailleurs québécois. Les études ayant suivi les précédentes pandémies ont permis d’identifier plusieurs facteurs de risque engendrés par de telles crises chez les travailleurs de la santé et des services sociaux. Parmi les facteurs de risques importants au travail, on retrouve l’augmentation du stress vécu face à de nouvelles tâches, la perte de repères et l’absence de soutien, éléments qui sont généralement liés à une réaffectation des postes. Il est encore à ce jour difficile de bien comprendre l’ensemble des processus et l’interinfluence des facteurs qui affectent la santé psychologique des travailleurs en temps de crise. L’évolution de ces facteurs dans le temps n’est pas documentée. Objectif. Le présent projet évalue l’impact de la réaffectation des postes sur le développement de la détresse psychologique des travailleurs de la santé et des services sociaux du Québec ainsi que l’évolution hebdomadaire de ces aspects au cours de la pandémie COVID-19. Méthode. L’étude porte sur 169 travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux du Québec provenant de 3 institutions différentes et occupant une variété de postes. Le projet suit un devis quantitatif longitudinal suivant un plan à série temporelle. Les données ont été collectées par une application mobile d’autosurveillance. Des analyses par modèles linéaires mixtes, puis des analyses de modération ont été effectuées. Résultats. La relation entre la réaffectation des postes et la détresse psychologique ne s’avère pas significative. L’exposition à la maladie et aux décès ne s’illustre pas comme modérant cette relation. La dépression est cependant associée au niveau de stress au travail ainsi qu’à la qualité de vie personnelle et professionnelle. L’anxiété est également associée à ces facteurs. Conclusion. Certaines hypothèses peuvent expliquer l’absence de relation entre la réaffectation des postes et la détresse : professionnels habitués au stress, omniprésence de la maladie au quotidien, niveau de stress constamment élevé. Le manque d’information sur la nature de la réaffectation ainsi que sur le niveau de base limite l’interprétation des résultats. Il est cependant possible que la réaffectation n'engendre aucun impact significatif sur la détresse vécue. Les travailleurs de la santé du réseau québécois ont possiblement fait preuve d’une grande adaptation, atténuant ainsi l’impact attendu de la réaffectation. / Background. The COVID-19 coronavirus pandemic has triggered a major health crisis since the beginning of 2020. health and social services. Even before the arrival of this new reality, the figures showed a major problem about the prevalence and impacts caused by psychological problems among Quebec workers. Studies following previous pandemics have identified several risk factors for such crises in health and social services workers. Among the major risk factors at work are the increase in stress experienced in the face of new tasks, the loss of bearings and the absence of support, elements which are generally linked to a reassignment of positions. It is still difficult to fully understand all the processes and the inter-influence of the factors that affect the psychological health of workers in times of crisis. The evolution of these factors over time is not documented. Objectives. This project considers the impact of job reassignment on the development of psychological distress among health and social services workers in Quebec as well as the weekly evolution of these aspects during the COVID-19 pandemic. Methods. The study focuses on 169 workers in the Quebec health and social services network from 3 different institutions and occupying a variety of positions. The project follows a longitudinal bill of quantities following a time series plan. The data was collected by a mobile self-monitoring application. Analyzes by mixed linear models, then moderation analyzes were carried out. Results. The relationship between job reassignment and psychological distress is not found to be significant. Exposure to illness and death does not appear to moderate this relationship. Depression is, however, associated with the level of stress at work as well as with the quality of personal and professional life. Anxiety is also associated with these factors. Conclusion. Some hypotheses may explain the lack of relationship between job reassignment and distress: professionals accustomed to stress, omnipresence of the disease in daily life, constantly high stress level. The lack of information on the nature of the reassignment as well as on the base level limits the interpretation of the results. It is however possible that the reassignment does not generate any significant impact on the distress experienced. Healthcare workers in the Quebec network may have shown great adaptation, thus mitigating the expected impact of the reassignment.
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Impact de la stimulation transcrânienne par courant alternatif sur la prise de conscience dans les rêves

Blanchette-Carrière, Cloé 04 1900 (has links)
Il y a une longue histoire derrière l’intérêt porté pour les rêves lucides –conscience de rêver pendant un rêve– datant de l’époque de la Grèce antique. La compréhension du rêve lucide a d’abord reposée sur des observations personnelles de certains individus ayant eux-mêmes expérimentés leurs propres rêves lucides. La découverte de l’inconscient, de même que celle du sommeil paradoxal (SP), a grandement contribué à l’essor du rêve lucide, qui a finalement constitué l’objet d’étude de plusieurs recherches empiriques, dont celles menées par le groupe de Stanford, qui est l’un des premiers à avoir évalué la capacité des rêveurs à signaler leurs rêves lucides à l’aide de différents mouvements du corps, en temps réel. Le rêve lucide est un phénomène prévalent, comprenant de nombreuses dimensions, allant de la conscience de soi jusqu’au contrôle sur le contenu du rêve. Certains auteurs ont également parlé du rêve lucide en tant qu’état mental hybride, combinant des caractéristiques des rêves survenant en SP et d’autres caractéristiques propres à l’éveil. De plus, il s’avère que les individus rapportant des rêves lucides fréquemment présentent des caractéristiques psychologiques particulières, sans compter les corrélats physiologiques mesurables qui ont également été associés aux rêves lucides, de même que des corrélats neurophysiologiques. Certains auteurs se sont questionnés sur les différentes façons d’induire des rêves lucides en sommeil. Les techniques proposées sont nombreuses et diversifiées, allant des techniques comportementales aux techniques de stimulation électrique. À cet effet, deux études ont utilisé la stimulation transcrânienne par courant direct (tDCS) (Stumbrys, Erlacher, & Schredl, 2013) et alternatif (tACS) (Voss et al., 2014) dans les régions frontales pendant le SP, montrant une association entre l’augmentation de la conscience de soi dans les rêves et l’activité gamma fronto-temporale. Toutefois, ces études renferment plusieurs faiblesses méthodologiques. Nous avons donc tenté de reproduire ces résultats considérables en appliquant la tACS en SP dans les régions frontales pendant 2.5 min à une fréquence de 40 Hz lors de siestes matinales –favorisant des périodes riches en SP– et en utilisant des tests statistiques plus conservateurs ainsi que des mouvements oculaires pour signaler la lucidité. Pour s’y faire, nous avons recruté 33 sujets dans une étude randomisée à simple aveugle dans laquelle la tACS a été appliquée (STIM) ou non (SHAM) en SP. Les sujets ont été réveillés 3 min après la fin de la STIM ou du SHAM pour répondre à un journal de rêves et une échelle évaluant le degré de lucidité contenu dans les rêves. Bien que plusieurs signaux de lucidité ont été observés, ces derniers se sont produits dans les deux conditions expérimentales, et ce, sans différence significative. L’auto-évaluation du contenu des rêves ne différait pas non plus entre les conditions. Par conséquent, les résultats de la présente étude ne permettent pas de conclure que la tACS appliquée à une fréquence de 40 Hz en SP engendre plus de rêves lucides signalés en temps réel, un plus grand nombre de rêves lucides tels que définis par la LuCiD Scale et des scores plus élevés aux facteurs de cette même échelle. Plusieurs considérations méthodologiques peuvent avoir jouer un rôle dans la production de rêves lucides en sommeil, tels que les critères de recrutement, la pratique des signaux de lucidité et les effets indirects de la tACS, et avoir masqué l’effet de la tACS, qui, dû à son effet sans doute minime, n’a peut-être pas été en mesure d’influencer significativement la production de rêves lucides. Somme toute, plusieurs sujets ont été en mesure de signaler ou de rapporter des rêves lucides dans le cadre de cette étude, ce pourquoi il serait intéressant d’étudier davantage les différentes applications des rêves lucides, autant dans le but d’accroitre nos connaissances sur les rêves et les théories de la conscience que pour développer de potentiels outils cliniques. / There is a long history of interest in lucid dreaming–the awareness of dreaming while dreaming–from the time of ancient Greece. The understanding of lucid dreaming was initially based on personal observations of certain individuals who had themselves experienced lucid dreams. Discovery of the unconscious, as well as rapid-eye-movement (REM) sleep, greatly contributed to the rise of interest in lucid dreaming, which finally became the object of several empirical studies. The Stanford group is one of the first to have conducted laboratory studies specifically on lucid dreams assessing, among other attributes, the ability of dreamers to signal their lucid dreams with different body movements in real-time. Lucid dreaming is a prevalent phenomenon, comprising many dimensions, ranging from self-awareness to control over dream content. Some authors have also described lucid dreaming as a hybrid mental state, mixing REM dreaming and wakefulness characteristics. Moreover, frequent lucid dreamers display certain psychological characteristics, such as high creativity, an internal locus of control, and increases in several cognitive functions. Lucid dreaming has measurable physiological and neurophysiological correlates. Some authors have speculated about the different ways to induce lucid dreams during sleep. The proposed techniques are many and varied, ranging from behavioral techniques to electrical stimulation techniques. Critically, two studies employing frontal transcranial direct (tDC) (Stumbrys et al., 2013) and alternating (tAC) current stimulation (Voss et al., 2014) during REM sleep, have shown an association between increased self-awareness in dreams and fronto-temporal gamma electroencephalographic activity. However, these studies suffer from several methodological weaknesses. We attempted to replicate these important findings using frontal tAC stimulation during morning, REM-rich naps, real-time signal verification and more appropriate conservative statistical tests. We recruited 33 subjects in a single-blind randomized group study in which tAC stimulation was applied (STIM) or not (SHAM) during the REM sleep of a morning nap. During the STIM condition, we applied frontal 40 Hz tAC stimulation during REM sleep for 2.5 min. Subjects were awakened 3 min after stimulation offset for dream reporting and administration of a scale to assess dream lucidity. Although several episodes of signal-verified dream consciousness were observed, these were equally frequent in SHAM and STIM conditions. Self-ratings of dream content also did not distinguish conditions. Therefore, the findings of the present study do not indicate that frontal gamma stimulation increases dreamed self-awareness as measured by real-time signal-verified lucid dreams and self-ratings of dreams. Several methodological considerations may have played a role in the negative findings, such as recruitment criteria, the eyes-closed practice signal and the indirect effects of tAC stimulation during the phosphene and sensation tests. The latter may have masked a real, albeit weak, tAC stimulation effect. Thus, many subjects were able to signal or report lucid dreams in this study, and this supports the notion that further study of lucid dreaming may lead to fruitful applications. Investigating lucid dreaming could be useful for increasing our knowledge of the physiological substrate of dreams, for clarifying theories of consciousness, and for developing potential clinical tools.
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Interventions pour soutenir les infirmières et infirmiers gestionnaires dans la prévention de la violence des patients auprès du personnel en milieu hospitalier psychiatrique : revue rapide des écrits

Bru, Mélody 08 1900 (has links)
La violence des patients est un problème presque quotidien auprès du personnel infirmier œuvrant en milieu hospitalier psychiatrique. Cette violence vécue dans le milieu de travail entraîne non seulement de nombreuses répercussions sur la victime, mais également sur l’organisation et ultimement les patients. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte lorsqu’on enquête sur les circonstances entourant une agression. Pourtant, la mise en place d’interventions qui permettraient de prévenir cette violence demeure inégale dans les milieux de soins faute de directives claires. Au vu des conséquences, les gestionnaires de soins de santé doivent reconnaitre cette problématique et contribuer à implanter des interventions pour la prévenir. Se basant sur les cinq étapes de Dobbins (2017), une revue rapide a été menée dans le but d’identifier des interventions afin de soutenir les gestionnaires dans la prévention de la violence provenant des patients en milieu hospitalier psychiatrique auprès du personnel. Au total, 147 écrits, dont 37 revues de synthèse et 110 articles empiriques ont été retenus pour l’analyse. Le modèle des causes organisationnelles d’accident de Vincent et al. (1998) permet de structurer les résultats en classant les interventions en fonction des sept types de facteur pouvant être impliqués dans un événement accidentel en contexte médical soit : 1) le contexte institutionnel; 2) les facteurs organisationnels et de gestion; 3) les facteurs liés à l’environnement de travail; 4) les facteurs d’équipe; 5) les facteurs individuels; 6) les facteurs liés aux tâches à effectuer; 7) les facteurs liés aux patients. Parmi les interventions les plus recensées dans les écrits, on retrouve des formations auprès du personnel, des salles sensorielles pour les patients, l’utilisation d’outils d’évaluation du risque de violence et la pharmacothérapie. Ainsi, en collaboration avec les équipes de soins et la haute direction, les gestionnaires sont des acteurs clés dans la mise en place d’interventions permettant une prévention proactive et systémique de la violence des patients auprès du personnel au sein des institutions psychiatriques. Toutefois, la sélection des interventions doit se faire en tenant compte de la clientèle desservie et des besoins du personnel. Les gestionnaires doivent donc être sensibles aux facteurs contraignants et facilitants présents dans leur contexte local. / Patient violence is an almost daily issue for nurses working in psychiatric hospitals. This violence experienced in the workplace has many repercussions on the victim, the organization, and ultimately on the patients. Several factors come into play when analyzing the circumstances surrounding an attack. However, implementing interventions that prevent this violence remains uneven in healthcare settings due to a lack of clear directives. Given the consequences, health care managers must recognize this problem and contribute to implementing interventions to prevent it. Based on the five steps of Dobbins (2017), a rapid review was conducted to identify interventions to support managers in preventing violence from patients toward staff in psychiatric hospital settings. A total of 147 papers, including 37 reviews and 110 empirical articles, were selected for analysis. The organisational accident model by Vincent et al. (1998) enables to structure the results by classifying the interventions according to the seven factors that may be involved in an accidental event in a medical context: 1) institutional context; 2) organisational and management factors; 3) work environment; 4) team factors; 5) individual factors; 6) task factors; 7) patient characteristics. Among the most documented interventions are staff training, patient sensory rooms, use of violence risk assessment tools, and pharmacotherapy. Thus, in collaboration with the care teams and senior management, managers are critical in implementing interventions that allow proactive and systemic prevention of patient violence endured by staff in psychiatric institutions. However, the selection of interventions must consider the targeted clientele and the needs of the personnel. The manager must be sensitive to the constraining and facilitating factors in their local context.
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Les effets à long terme d’une intervention par intervalles de haute intensité (HIIT) auprès de personnes ayant des troubles psychotiques

Venet-Kelma, Lucie 07 1900 (has links)
Objectif. L’activité physique a des bénéfices sur la santé mentale des personnes vivant avec des troubles psychotiques. L’effort aérobie de type continue étant l’intervention la plus populaire dans la littérature, certaines études ont également étudié le type d’effort de haute intensité par intervalles, mais n’ont pas observé ses effets à long terme. La présente étude vise premièrement à observer le maintien des bénéfices auprès de personnes ayant des troubles psychotiques, après une intervention de six mois de haute intensité par intervalles. Deuxièmement, elle vise à déterminer les prédicteurs de participation à la pratique d’activité physique. Méthodes. Soixante-six sujets (37.9% de femmes, 30.73 ± 7.23 ans) diagnostiqués avec un trouble psychotique selon le DSM-5 ont participé à une intervention supervisée de haute intensité par intervalles de course sur tapis, durant six mois, à raison de deux séances de 30 minutes par semaine. Après cette intervention, il a été offert aux sujets un accès gratuit aux installations ou se sont déroulées les séances pendant à nouveau six mois, sans supervision. Les sujets ont été évalués avant et après l’intervention, puis six mois après l’arrêt de la supervision, soit 12 mois après le premier temps de mesure. La symptomatologie (PANSS), le fonctionnement global (GAF) et social (SOFAS) ont été évalués. Les scores des questionnaires mentionnés ci-dessus ont été analysées statistiquement par des modèles mixtes linéaires et des ANOVA à une voie. Résultats. Les résultats ont montré un maintien de l’impact positif de l’intervention sur les symptômes négatifs (p = 0,004) et globaux (p = 0,01). Les facteurs prédicteurs de la participation aux séances d’activité physique ont montré que les individus ayant participé à moins de 64% des séances sont ceux ayant un moins bon fonctionnement global (GAF : p = 0,02) et social (SOFAS : p ˂ 0,001) et des symptômes plus sévères (PANSS : négatifs : p = 0,02 ; positifs : p = 0,01 ; globaux : p = 0,04). Conclusion. Le maintien des bénéfices n’a été observé qu’au niveau des symptômes négatifs, ce qui implique des stratégies supplémentaires dans l’élaboration de l’intervention et ses modalités. De plus, nos analyses prédictives révèlent qu'une amélioration du fonctionnement social et global, ainsi qu'une réduction de la sévérité des symptômes, sont associées à une participation accrue à l'activité physique chez nos participants. / Aims. Physical activity has mental health benefits for people with psychotic disorders. Continuous aerobic exercise being the most popular intervention in the literature, some studies have also investigated high-intensity interval training but have not investigated its long-term effects. This study had two aims. First, to observe whether the benefits of a six-month high intensity interval training intervention could be maintained among people with psychotic disorders. Second, to determine the predictors of participation in physical activity participation. Methods. Sixty-six subjects (37.9% women, 30.73 ± 7.23 years old) diagnosed with psychotic disorder according to DSM-5 participated in a supervised six-month high-intensity interval treadmill running intervention : twice per week, 30 minutes per session. After the intervention, subjects were offered free access to the facilities where the sessions were held for another six months without supervision. The subjects were evaluated before and after the intervention, and six months after the end of supervision, which was 12 months after the first measurement. Symptomatology (PANSS), global (GAF) and social (SOFAS) functioning were evaluated. The scores of the above-mentioned questionnaires were statistically analyzed using linear mixed models and one-way ANOVA. Results. The results showed a maintenance of the positive impact of the intervention on negative (p = 0.004) and global (p = 0.01) symptoms only. Predictors of participation in physical activity sessions showed that individuals who participated in less than 64% of the sessions had poorer global functioning (GAF: p = 0.02) and social functioning (SOFAS : p ˂ 0,001) and more severe symptoms (PANSS: negative: p = 0.02; positive: p = 0.01; global: p = 0.04). Conclusion. The maintenance of benefits was only observed in terms of negative symptoms, which implies the need for additional strategies in the development and implementation of the intervention. In addition, the prediction analyses of participation in physical activity demonstrated that individuals with better global and social functioning and less severe symptoms are more likely to practice physical activity.

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