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Le corps pensant, ou, Le parcours d'une essayiste : connaissances encyclopédiques et subjectivité dans Pèlerinage à Tinker Creek de Annie Dillard

Fournelle, Liliane January 2008 (has links) (PDF)
Peu à peu, depuis Descartes et Newton, la croyance laisse place au rationnel qui n'arrive toutefois pas à s'imposer dans l'esprit humain. Le présent mémoire tend à démontrer que, sans pervertir l'esprit scientifique, Annie Dillard, avec Pèlerinage à Tinker Creek, remet en dialogue le sacré et la science. Rattachée à la tradition des « American nature writers », Dillard adopte le genre essayistique pivotant autour d'une subjectivité centrale et centralisante. Dans cette double perspective, essai et subjectivité, nous suivons à la fois une narratrice en quête de connaissances sur le territoire circonscrit de la vallée de la rivière Tinker et l'auteure sur celui de l'essai. À travers ces déambulations, c'est également l'humain, dans son rapport au monde avec ses sens et son intellect en continuels ajustements, qui est étudié. S'il occupe, grâce à sa conscience, une place privilégiée parmi les espèces vivantes, le contact direct et immédiat avec la nature lui demeure interdit. La quête mystique, dont la narratrice fait l'expérience en s'abandonnant au présent et à ce qui l'entoure, tend cependant à replacer l'humain au coeur du vivant. Au-delà de ce temps toujours neuf, la parole, puisqu'elle n'est pas soumise à la linéarité temporelle, constitue l'ultime stratégie au problème du temps et de la mort qui lui est inévitablement rattachée. Invitant le lecteur à prendre part au pèlerinage afin qu'il change son regard sur le monde, le texte de Dillard a donné lieu, dans une perspective urbaine et environnementale, à un court essai (présenté au quatrième chapitre de ce mémoire) lui faisant écho. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sacré, Science, Essai, Subjectivité, Humain, Connaissances, Mystique, Mort.
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Hétérogénéité de la connaissance et pratique scientifique : rôle explicatif et implications épistémologiques de la psychologie évolutionniste et de la neuropsychologie de la vision

Banville, Frédéric-Ismaël 02 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire est consacré à une question centrale en épistémologie, soit celle du niveau descriptif approprié à l'étude de la connaissance (ou, simplement, de la nature de la connaissance). L'auteur remet en question la forme « traditionnelle » des solutions proposées à ce problème par les deux principaux courants de l'épistémologie naturalisée. En effet, les théories de la connaissance naturalistes optent généralement pour l'une de deux possibilités : soit la connaissance est adéquatement étudiée au niveau phrastique, soit au niveau du substrat physique (souvent, il s'agit du niveau neurologique). L'intention est de fournir une caractérisation de la connaissance sous forme d'« espèce naturelle ». Le présupposé implicite à ces propositions est qu'il n'existe qu'une seule « Connaissance », que celle-ci a une nature unique. Toutefois, les critiques adressées au « paradigme » phrastique suggèrent que celui-ci est insuffisant au plan explicatif parce que, 1) il ne s'applique directement qu'à une infime partie de l'ensemble des organismes pouvant avoir des états épistémiques et 2) parce qu'il repose sur des notions superficielles, issues de la psychologie du sens commun, qui doivent être éliminées (Churchland 1979, 1989, 2007). Ces approches se heurtent également à un problème explicatif lorsqu'il est question des formes de connaissance reposant sur la capacité pour le langage (telles que les définitions). Pour expliquer le phénomène de la connaissance il est nécessaire d'avoir recours à (au moins) ces deux approches. Par conséquent, la forme moniste de la solution au problème de la nature de la connaissance semble être inappropriée. L'objectif du mémoire est de défendre cette thèse. Il s'agit d'un travail métathéorique qui constitue la première étape d'un projet à plus grande échelle visant à développer une conception hétérogène de la connaissance. Le mémoire comporte trois chapitres : 1) Le premier chapitre vise à mettre en place les fondements de l'argument développé. Il détaille deux exemples d'approches hétérogènes tirées de la philosophie de la psychologie et en tire un plan général pour le développement d'un argument en faveur de l'hétérogénéité de la connaissance. 2) Le second chapitre procède à une analyse métathéorique des approches naturalistes à la connaissance. Ceci permet de formuler l'argument de nécessité explicative à l'endroit de la connaissance, central au mémoire. 3) Le troisième chapitre fournit un support empirique à la prémisse centrale de l'argument de nécessité explicative. L'argument est ensuite réitéré, et ses implications son détaillées. Est ensuite proposée une première, et provisoire, ébauche d'une conception hétérogène de la connaissance. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Épistémologie naturalisée, psychologie, neuropsychologie, connaissance
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Figuration et imaginaire scientifique chez William Gaddis, John Updike et Kurt Vonnegut

Desharnais, Isabelle January 2006 (has links) (PDF)
La pensée provenant du monde scientifique et celle représentée dans le cadre narratif du roman sont toutes deux issues d'une même volonté de révéler les objets de ces pensées, même si leur articulation est indubitablement différente. La science utilise le langage pour décrire le monde et aspire à des avancées techniques, alors que le langage du roman est l'expression d'une expérience. Les trois romans de notre étude intègrent certains aspects de la pensée scientifique et permettent ainsi de rendre compte des chassés-croisés entre la science et le littéraire. L'étude propose de faire état de l'appréhension du monde représentée dans Carpenter 's Gothic de William Gaddis, Roger 's Version de John Updike et Cat's Cradle de Kurt Vonnegut; à ce titre, nous serons en mesure de mettre en lumière les incidences de la pensée scientifique, épistémologique et philosophique dans ces romans. Nous articulerons comment les tensions entre les deux disciplines sont intimement liées aux processus langagiers dans ces fictions. Une réflexion sur la nature des savoirs et de la vérité est également au coeur de la dynamique de ces romans. L'imaginaire de la science permet d'anticiper un questionnement sur le rapport au monde de l'homme contemporain. Le présent mémoire tente globalement, en analysant comment la pensée scientifique se manifeste dans l'espace des romans, d'exposer comment les différents discours sur la science dans ces fictions caractérisent une pensée trouble essayant de faire sens d'un monde complexe et contradictoire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : William Gaddis, John Updike, Kurt Vonnegut, Littérature, Science, Société, Culture.
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La GIEBV au Québec : les gestionnaires, leurs représentations et les connaissances scientifiques

Poupier, Marie 12 1900 (has links) (PDF)
Au Québec, la gestion de l'eau se fait selon les directives de la politique nationale de l'eau qui a instauré la gestion intégrée de l'eau par bassin versant (GIEBV) en 2002. Ce mode de gestion considère que les acteurs du bassin versant se concertent pour discuter des enjeux et des orientations liés à l'eau du territoire, et ce, dans une perspective de développement durable, au sein d'un conseil d'administration. Cette gestion ou concertation s'appuie sur les connaissances (scientifiques et traditionnelles) disponibles pour le bassin versant. Peu d'études s'intéressent à l'image de la GIEBV que se font les gestionnaires (membres du conseil d'administration) ni à la place accordée aux connaissances scientifiques dans les prises de décision. Pour répondre à ces questions, les administrateurs des conseils de bassins des rivières des Escoumins, du Nord et du Lièvre ont été interrogés à l'aide d'un questionnaire construit par nos soins, et testé avec cinq des administrateurs du conseil de bassin de la rivière Rimouski. L'analyse de ces données a permis de qualifier la représentation que se font les administrateurs de la gestion de l'eau. Ces derniers ont une image comparable à celle diffusée officiellement par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, responsable du dossier. D'autre part, toute l'importance des connaissances scientifiques dans les prises de décisions est notée. Cette constatation s'explique de par l'objectivité et la prouvabilité des connaissances scientifiques, contrairement à la subjectivité induite par l'origine des connaissances traditionnelles. Une théorie d'administrateur-vulgarisateur est aussi mise de l'avant. En effet, plusieurs administrateurs avouent faire confiance aux autres quant à l'origine des connaissances scientifiques qu'ils utilisent pour prendre les décisions ainsi que pour leur fournir l'aide nécessaire à la compréhension de ces connaissances scientifiques. Les gestionnaires ont aussi soulevé plusieurs problèmes comme le manque de financement, le manque de connaissances scientifiques disponibles ou le manque de pouvoir pour agir. Les résultats sont aussi mis en parallèle avec la Loi 27, qui était, au moment de l'étude, à l'état de projet. Cette loi soulève de nombreuses questions qui sont discutées comme l'influence du redécoupage territorial sur le futur de la GIEBV au Québec. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : GIEBV, PNE, connaissances scientifiques et traditionnelles, gestion, gouvernance.
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La technoscience dans la théorie sociologique de Michel Freitag : de l'adoption d'une norme opérationaliste à l'autonomie de la technique

Joly, Caroline 01 1900 (has links) (PDF)
Le néologisme « technoscience » est généralement évoqué pour décrire une mutation du rapport que la science contemporaine entretient avec la technique. La transformation à laquelle réfère ce terme consiste alors en ceci : la science contemporaine a abandonné son entreprise de se constituer en explication générale du monde phénoménal, et se caractérise désormais par le souci d'efficacité et par l'omniprésence des techniques. Si la colonisation de l'activité scientifique par des impératifs technicistes est généralement acceptée comme étant ce qui constitue la nouveauté du phénomène de la technoscience, la réalité technicienne de la science contemporaine a cependant été appréhendée de différentes façons. Parmi celles-ci figure le thème de l'autonomie de la technique. Selon cette interprétation, la technoscience serait un processus par lequel la technique s'émanciperait de toute forme d'emprise humaine et deviendrait complètement autonome. Suivant cette perspective, la technique ne serait plus au service de l'homme, mais imposerait plutôt ses lois à ceux qui l'ont créée. Dans le cadre du présent mémoire, nous nous intéresserons à la position défendue par le sociologue Michel Freitag. En nous appuyant sur les principaux ouvrages et textes de son œuvre, nous observerons que sa théorie générale empêche à plusieurs égards d'appréhender la technoscience à la lumière de la thèse de l'autonomie de la technique. D'une part, nous verrons que la technicité est selon lui une activité essentielle de toute existence subjective dans le monde en ce qu'elle permet au sujet de s'adapter efficacement aux conditions hostiles de son milieu. D'autre part, tout rapport humain au monde étant selon lui médiatisé par le symbolique, nous constaterons que ce n'est qu'en étant elle-même médiatisée symboliquement que l'efficacité visée par l'activité technique peut être accomplie. Comme la théorie défendue par Freitag ne lui permet pas d'associer la technoscience à l'émancipation de la technique par rapport à toute forme d'emprise humaine, nous verrons que ce sera plutôt l'adoption d'une norme techniciste et pragmatique suite à la dissolution des idéaux qui orientaient a priori la science qui constituera pour lui la nouveauté de la technoscience. Nous constaterons cependant qu'en dépit de sa théorie du symbolique qui intègre la technicité en tant que modalité ontologique de la pratique humaine, Freitag en viendra lui-même à admettre que la technoscience conduit à l'autonomie de la technique. C'est cette contradiction des idées défendues par Freitag à propos de la technoscience que notre mémoire tentera d'exposer. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : science, technique, technoscience, modernité, capitalisme, société contemporaine, sociologie de Michel Freitag, brevet
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L'incertitude par principe, déroutes à variables cachées : variations sur la perception et la représentation du réel

Hamel, Lucie 06 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse propose une exploration de la subjectivité de notre perception conditionnée par l'expérience, par la mémoire des sens et par les changements de compréhension qu'apportent les nouvelles connaissances. Le hasard et l'inconstance de la création, la précarité et l'ambiguïté du perçu, ce qui fait partie du parcours perceptif et créatif, l'incertitude par principe, c'est aborder le réel : « […] en refusant d'accepter toute réalité qui serait figée dans l'immobilité. » Bien que cette thèse s'échafaude à partir de théories issues des sciences physiques, les œuvres qui en sont issues ne sont ni des explications ni des démonstrations formelles de ces théories. À partir d'un regard sur le monde, les œuvres proposent certains des aspects du monde réel. Elles se présentent comme de petits univers laissant à l'observateur libre cours à la conception qu'il se fait de la réalité. La thèse se construit autour de ces modélisations métaphoriques entre arts et sciences, générées à partir d'une rencontre entre certaines théories scientifiques et les œuvres qui en résultent. Elle regroupe trois corpus questionnant notre perception. Chacun des corpus fera référence aux théories suivantes: le principe d'incertitude d'Heisenberg (Heisenberg, W. 1920), les objets fractals (Mandelbrot, B. 1975), la théorie des univers parallèles d'Everett (Everett 1957), la théorie du chaos en partie évoquée par Lorenz (Lorenz 1961) et formalisée, entre autres, par Feigenbaum (Feigenbaum 1975). Je m'appuierai aussi sur les thèses exposées dans les livres « La plénitude de l'univers » (Bohm, D. 1963) et « L'univers chiffonné » (Luminet J.P. 2005). Ces théories, chacune avec ses modalités propres, entretiennent une relation particulière avec la notion d'incertitude. Ces liens sont expliqués plus spécifiquement au premier chapitre. Le rapport entre ces théories et ma pratique, le lien avec ma recherche-création s'est fait, bien sûr, à travers la création des œuvres. L'élaboration du lien théorie-pratique a pris forme suivant un aller-retour ininterrompu. Il s'est développé tout au long de la thèse à l'intérieur même de chacun des corpus qui les concernent. L'appendice A de la thèse comprend la liste complète des compilations des questionnaires remplis par les observateurs lors d'une l'exposition-recherche qui a eu lieu à la galerie CDEx de l'UQAM en mars 2007. Les appendices B et C représentent la totalité des deux journaux de voyage rédigés lors de deux séjours de recherche en résidence d'artistes, en Islande (novembre 2005) et en France (novembre et décembre 2006), pour la création des œuvres du troisième corpus. Ces deux appendices auraient tout aussi bien pu avoir été placés au début de la thèse. Commencer la lecture du présent texte par ces deux récits auto-ethnographiques est d'ailleurs une option que je propose au lecteur. Même s'ils concernent spécifiquement le troisième corpus, ils pourraient faire office d'introduction ou de résumé puisqu'ils mettent en évidence la nature spécifique de mes intérêts en recherche-création. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art, science, incertitude, perception, réel.
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Étude des mécanismes cérébraux liés à l'expertise scientifique en électricité à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle

Masson, Steve 02 1900 (has links) (PDF)
Depuis au moins trente ans, les chercheurs étudient les conceptions erronées des élèves. Ces recherches ont montré que souvent ces derniers répondent de façon inappropriée à des questions portant sur différents phénomènes naturels. Ils affirment par exemple que les objets plus lourds tombent plus rapidement, qu'un seul fil électrique est suffisant pour allumer une ampoule et qu'il fait plus chaud l'été parce que le Soleil est plus près de la Terre. Si ces conceptions erronées n'étaient pas difficiles à changer, elles ne constitueraient pas un problème. Cependant, l'une des conclusions les plus solides de ce courant de recherche est que les conceptions sont difficiles à changer, ce qui pose tout un problème à l'enseignant en sciences dont un des buts est, précisément, de faire évoluer les conceptions de ses élèves. Ce problème de la persistance des conceptions inappropriées a mené au développement d'un champ de recherche qu'on appelle le changement conceptuel. Selon ce champ, certains concepts scientifiques seraient difficiles à acquérir pour les élèves, non pas parce qu'ils sont intrinsèquement abstraits ou complexes, ni même parce qu'ils nécessitent la maîtrise d'outils mathématiques sophistiqués, mais parce qu'ils nécessitent un changement conceptuel. Aujourd'hui, même près de 30 ans après la publication du modèle du changement conceptuel de Posner, Strike, Hewson et Gertzog (1982), modèle qui a jeté les bases à ce domaine de recherche, les processus en jeu dans le changement conceptuel demeurent mal connus. Plusieurs modèles d'apprentissage des sciences basés sur l'idée de la nécessité d'un changement conceptuel ont vu le jour, mais aucun n'a su faire l'objet d'un consensus. Ainsi, en 2011, il n'existe pas moins d'une dizaine de modèles différents du changement conceptuel. Dans certains cas, ces modèles se ressemblent ou se complètent, mais souvent, ils diffèrent et même s'opposent. Ce manque de connaissance sur la nature du changement conceptuel invite à davantage de recherches et, idéalement, des recherches utilisant de nouveaux outils. La présente recherche utilise l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle dans le but d'obtenir de nouvelles connaissances sur les mécanismes cérébraux liés aux processus de changement conceptuel. Puisqu'il s'agit d'une des conceptions les plus fréquentes, cette recherche se concentre sur une conception répandue et difficile à changer selon laquelle un seul fil est suffisant pour allumer une ampoule. Pour étudier les mécanismes cérébraux liés au changement conceptuel en électricité, des experts (étudiants du baccalauréat en physique) et des novices en sciences (étudiants d'un baccalauréat en sciences humaines) ont répondu à des questions liées à des circuits électriques simples à l'intérieur d'un appareil d'IRMf. Les données permettent d'identifier quelles sont les régions cérébrales plus activées lors de la réalisation de cette tâche chez les experts et chez les novices. Comme les experts sont familiers avec ce type de questions portant sur l'électricité, on pourrait s'attendre à ce que la tâche cognitive demandée ne soit pas exigeante et ne mobilise pas de façon importante leur cerveau. On pourrait également s'attendre à ce que la tâche soit plus difficile pour les novices et mobilise davantage certaines régions cérébrales. Pourtant, les résultats obtenus ne s'accordent pas avec cette hypothèse. Lorsqu'on leur présente des circuits électriques où une ampoule liée à une pile par un seul fil s'allume, les experts en sciences activent significativement plus que les novices différentes régions de leur cerveau, dont notamment le cortex préfrontal et le cortex cingulaire antérieur. Puisque ces régions sont reconnues pour jouer un rôle dans l'inhibition, ces résultats suggèrent que cette dernière joue un rôle dans l'expertise scientifique en électricité. Si tel est le cas, il se pourrait donc que les experts en sciences n'aient pas effacé de leur cerveau les conceptions inappropriées qu'ils possédaient peut-être avant leur formation scientifique, mais aient plutôt réussi à développer leur capacité d'inhiber (c'est-à-dire contrôler ou désactiver) ces conceptions pour arriver à répondre de manière scientifiquement correcte aux questions posées. Le concept d'inhibition est actuellement peu utilisé dans les recherches en didactique des sciences et en éducation en général. Pourtant, ce concept pourrait éventuellement avoir des répercussions importantes sur l'apprentissage et l'enseignement des sciences. Par exemple, plusieurs modèles du changement conceptuel conçoivent ce dernier comme étant un processus par lequel les conceptions antérieures, ou les structures conceptuelles et épistémologiques qui les supportent, sont remplacées par de nouvelles. Nos résultats sont incompatibles avec ces modèles puisqu'il semble que le cerveau des experts conserve toujours (même après une formation scientifique poussée) la trace de ses conceptions antérieures puisqu'il doit encore les inhiber. Par contre, les résultats obtenus sont compatibles avec les modèles de changement conceptuel postulant qu'il existe une coexistence entre connaissances scientifiques et connaissances communes. Les résultats sont également compatibles avec les modèles stipulant que les conceptions scientifiques sont développées à partir de l'intégration et de la complexification d'éléments cognitifs élémentaires provenant des conceptions antérieures qui resteraient inchangées au cours du changement conceptuel. Ces conclusions ouvrent la porte à de nouvelles études visant à mieux comprendre de quelle façon l'inhibition peut être développée pour favoriser le changement conceptuel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : changement conceptuel, cerveau, inhibition, expertise scientifique, neuroéducation
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La choréogénétique, ou, L'art de faire danser l'ADN

Lapointe, François-Joseph 01 1900 (has links) (PDF)
Ce projet de recherche-création tient du postulat qu'il est possible de composer des chorégraphies en l'absence du chorégraphe. Plus précisément, je propose dans ma thèse de simuler le processus de composition chorégraphique en évacuant tout choix subjectif de la part du chorégraphe. La choréogénétique, c'est l'approche expérimentale qui me permet de répondre à cet objectif théorique. L'ADN, c'est le substrat moléculaire qui me permet pratiquement de remplacer la partition chorégraphique. Deux questions principales motivent mes travaux de recherche doctorale : comment faire danser l'ADN et pourquoi faire danser l'ADN. La première question fait référence à l'aspect scientifique de ma démarche, tandis que la seconde fait appel à des considérations d'ordre artistique. L'ensemble de ma thèse s'inscrit au sein de ce dualisme philosophique : le comment du pourquoi, l'objectif et le subjectif, le quantitatif et le qualitatif. À l'interface des paradigmes de l'art et de la science, ma pratique hybride participe de la rencontre entre ces deux champs de la connaissance. Le chorégraphe est un mutagène sélectif. Ma démarche artistique repose sur cette définition toute simple qui fait office d'hypothèse et de prédiction à la fois. Pour être à même de mettre à l'épreuve la validité de cette hypothèse, j'adopte dans le cadre de ma thèse une approche exploratoire; un aller-retour perpétuel entre la théorie et la pratique. Par l'entremise de la méthode expérimentale, j'évalue mon hypothèse selon différents critères de composition chorégraphique et sous différentes conditions de représentation. Je présente les résultats de six expérimentations chorégraphiques réalisées dans le contexte précis de ma thèse création. Pour certaines œuvres, le chorégraphe est remplacé par un algorithme génétique qui simule in silico des séquences de mouvements. Pour d'autres, c'est la molécule d'ADN que j'utilise in vitro pour générer des partitions chorégraphiques. Dans tous les cas, l'œuvre choréogénétique découle des mutations de séquences de mouvements soumises à la sélection naturelle. Dans tous les cas, c'est un mutagène sélectif distinct qui préside à la composition. J'analyse les différences et les similitudes entre ces expérimentations sur la base de critères quantitatifs et qualitatifs. En prenant forme dans l'espace public, mes performances convoquent différents rapports du corps dansant avec l'espace-temps. Divers types de relation au lieu modulent les conditions de représentation de l'œuvre, tandis que la durée des performances affecte tout autant le danseur que le spectateur. J'aborde également les rapports au corps du danseur dans une perspective génétique et phénoménologique. Finalement, le rapport au public s'inscrit dans le cadre de l'esthétique relationnelle. J'accorde une importance toute particulière à la fonction pédagogique de ma pratique et je discute du rôle du médiateur qui incite à la rencontre du spectateur. J'analyse mes différentes expérimentations en fonction de plusieurs critères d'évaluation de l'art. Je me demande si l'expérimentation choréogénétique est une œuvre d'art, une expérience scientifique ou les deux. À l'aide des notions générique, génétique, intentionnelle, attentionnelle et institutionnelle de l'œuvre d'art, je pose un regard critique sur mon travail. Face aux critiques épistémologiques de ma démarche, j'offre une réponse qui tient d'une sociologie de la transgression en art contemporain. Dans quelles conditions l'art et la science peuvent-elles cohabiter? Cette question fondamentale tisse la trame de fond de ma recherche-création. À la recherche d'un langage commun, l'expérimentation présente une solution méthodologique à la rencontre de ces deux solitudes. De l'interdisciplinarité à la transdisciplinarité et à la paradisciplinarité, je revendique néanmoins le droit de pratiquer l'art et la science en parallèle : ni l'un, ni l'autre, mais les deux. À l'interface de la danse et de la génétique, ma recherche parle également d'art combinatoire, d'art biotechnologique, d'art génératif, d'art corporel, d'art contextuel, d'art relationnel, d'art conceptuel et de performance. Où me classer? Mon travail polymorphe s'apparente au corps protéiforme de l'amibe, en constante transformation, en mutation pour s'adapter à son environnement. Mon travail participe, tant dans le fond que dans la forme, de cette évolution créatrice. Pour terminer, je fais un retour sur l'hypothèse qui m'a permis de réaliser cette recherche-création. J'offre en guise de conclusion une nouvelle hypothèse qui généralise le mutagène sélectif à l'ensemble des pratiques artistiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art combinatoire, Art contextuel, Art corporel, Art génératif, Art génétique, Bioart, Danse, Performance, Science
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Pourquoi les savants fous veulent-ils détruire le monde? : évolution d'une figure de l'éthique

Després, Elaine 11 1900 (has links) (PDF)
De Mary Shelley à H. G. Wells, plusieurs auteurs du XIXe siècle furent les témoins privilégiés d'importantes métamorphoses que l'Occident subit sous l'impulsion d'une science en plein développement. Les craintes suscitées par certaines avancées spectaculaires - celles de Lyell en géologie ou de Darwin en biologie, par exemple - combinées à l'entêtement des positivistes à vouloir faire de la science la solution à tous les maux se cristallisèrent autour d'une figure littéraire : le savant fou. Au cœur de l'imaginaire scientifique, elle se construisit comme une « constellation de signes », qui s'organisèrent graduellement, au fil des textes : des fragments mythiques (Prométhée, Faust, le Minotaure), des intertextes (Gulliver's Travels, les alchimistes), des lieux (île, laboratoire, ville), des expériences (création de vies artificielles, de substances chimiques, transformations), des personnages (créatures hybrides, savant-témoin), etc. La convergence de ces signes permit ainsi à la fiction d'aborder la question cruciale de l'éthique de la science. Depuis Frankenstein; or, The Modern Prometheus (1818) de Mary Shelley, jusqu'à The Island of Dr Moreau (1896) de H. G. Wells, en passant par The Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde (1886) de Robert Louis Stevenson, le savant fou incarnait certaines peurs collectives vis-à-vis de la place que la science occupait désormais dans la société et dans la vie quotidienne, le pouvoir qu'elle conférait à des individus dont l'isolement et les pulsions épistémiques ne pouvaient que les rendre inquiétants. Encore bien présent dans la littérature de la première moitié du XXe siècle, s'inscrivant dans une certaine continuité, c'est à partir de 1945 que le savant fou subit d'importantes transformations. Celles-ci sont tributaires d'un changement radical dans l'imaginaire social autour de l'éthique du scientifique, qui n'est plus perçue de la même façon après les expériences des médecins nazis et la construction de la bombe nucléaire par des physiciens pacifistes. Désormais, les savants ne travaillent plus dans l'isolement, hors d'une communauté qui les aurait rejetés, mais participent plutôt à une institution scientifique qui s'organise en larges communautés déresponsabilisantes et idéologiques. Dans cette thèse sont donc mises en évidence les constances et variations de cette figure par l'analyse de romans publiés depuis 1948 grâce aux approches textuelles proposées par la sociocritique et l'épistémocritique. Ces romans – américains, anglais, français ou canadiens – ont la caractéristique commune de mettre en scène un personnage de savant fou central, mais surtout une réflexion éthique sur sa pratique. Ainsi, Boris Vian, dans Et on tuera tous les affreux (1948), crée un savant fou eugéniste et esthète, Markus Schutz, qui sévit sur les côtes californiennes et révèle, par le fait même, que cette pseudoscience idéologique a connu des heures de gloire bien au-delà des limites du IIIe Reich. Toutefois, ce dernier n'est évidemment pas en reste. En témoignent les nombreux romans qui fictionnalisent le personnage historique de Josef Mengele, le chirurgien tortionnaire d'Auschwitz : notamment, The Boys From Brazil (1976) d'Ira Levin, The Climate of Hell (1978) d'Herbert Lieberman et Pain Killers (2009) de Jerry Stahl, trois romans policiers américains qui se proposent d'imaginer le sort du célèbre médecin nazi après la guerre. Mais le séisme qui ébranle l'éthique scientifique en 1945 ne se limite pas à la science nazie, puisque, du côté des alliés, c'est à la première bombe nucléaire que les savants travaillent alors. Dans Cat's Cradle (1963), Kurt Vonnegut, à travers son personnage de Felix Hoenikker, un collaborateur au projet Manhattan et l'inventeur de la glace-neuf, s'interroge sur les dangers de l'innocence lorsqu'elle devient de l'inconscience et conduit à une réaction en chaîne apocalyptique. Puis, quelque vingt ans plus tard, l'imaginaire de la fin continue à alimenter les fictions de savants fous. Brian Aldiss, dans son roman transfictionnel Moreau's Other Island (1980), met en scène Mortimer Dart, un thalidomien qui s'inspire des animaux humanisés de Moreau pour fabriquer des posthumains appelés à remplacer l'homme en cas de guerre nucléaire. Finalement, Margaret Atwood inscrit également son roman Oryx and Crake (2003) dans un régime apocalyptique et posthumain, mais la guerre froide et ses menaces nucléaires ont cédé la place aux sectes écologistes radicales et néomalthusianistes, aux virus et aux OGM. Son personnage de Crake et l'institution scientifique dominée par des impératifs économiques dans laquelle il évolue reflètent à merveille les préoccupations contemporaines à l'égard d'une science dont les développements spectaculaires n'ont d'égal que les inquiétudes qu'elle suscite. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Savant fou, Figure littéraire, Imaginaire scientifique, Éthique des sciences, Littérature, Sociocritique, Épistémocritique.
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Les comités nationaux d'éthique en science et technologie : au coeur d'une nouvelle forme de démocratie? Analyse de la Commission de l'éthique de la science et de la technologie du Québec (2001-2003) /

Caillé, Geneviève, January 2005 (has links)
Thèse (D. en sociologie)--Université du Québec à Montréal, 2005. / En tête du titre: Université du Québec à Montréal. Bibliogr.: f. [479]-504. Publié aussi en version électronique.

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