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La migration pour études : l’expérience de retour des diplômés guinéens dans leur pays d’origine après une formation au CanadaBarry, Mamadou Gando 11 1900 (has links)
Notre recherche a pour objet la migration pour études et plus précisément l’expérience de retour et du non-retour des diplômés guinéens formés au Canada. Elle repose sur une démarche qualitative. Prenant appui sur des matériaux discursifs issus d’entrevues individuelles dans deux sites (en Guinée et au Canada), auprès d’un échantillon de trente et un diplômés, notre étude s’est attachée, dans un premier temps, à faire ressortir les motivations des étudiants à « retourner au pays » à la fin de leurs études au Canada ou, à l’inverse, à demeurer dans le pays d’accueil. Dans une seconde phase, la recherche s'est intéressée au devenir des enquêtés après leurs études et en particulier à l’insertion ou réinsertion sociale, familiale et professionnelle des diplômés retournés en Guinée ou installés au Canada. Enfin, notre étude examine les perspectives d’avenir de l’ensemble de nos répondants; leurs satisfactions et frustrations après le retour en Guinée ou l’installation au Canada, le bilan qu’ils tirent de leur expérience de migration pour études mais aussi les perspectives de retour éventuelles et les liens que ceux qui sont restés entretiennent avec leur pays d’origine.
Pour les diplômés retournés en Guinée, l’analyse des données montre que les « perspectives d’emploi et de promotion » ont joué un rôle central dans leur décision de rentrer. Ils sont également nombreux a déclaré avoir choisi le retour pour des raisons familiales. Certains justifient aussi leur retour par « la volonté de servir le pays ». Si l’insertion familiale a été facile pour la plupart des diplômés retournés en Guinée, la réinsertion sociale, le retour à des pratiques sociales et à un environnement précaire « qu’ils avaient oublié » semble en revanche avoir été moins aisé. Sur le plan professionnel, le séjour canadien est perçu comme ayant eu un impact très positif sur leur carrière. Les diplômes canadiens semblent très valorisés en Guinée et les réseaux canadiens que les diplômés ont pu établir lors de leur séjour sont aussi très utiles.
La possibilité de trouver un emploi décent au Canada domine également le discours des répondants qui ont choisi de demeurer au pays d’accueil après leur formation. Les répondants ayant choisi de demeurer au Canada évoquent également fréquemment l’idée de « sacrifier » leur retour au profit de « l’avenir » des enfants. La politique de l’immigration canadienne par « l’incitation » de demeurer au Canada après les études ont aussi influencé certains diplômés dans leurs décisions de ne pas retourner. Même s’ils évoquent fréquemment l’emploi pour justifier leur installation au Canada, nos répondants restés au Canada ne trouvent pas facilement un travail qui correspond à leur formation et doivent souvent se contenter de « petits boulots ». Plusieurs pointent du doigt le «bilinguisme» et la «discrimination» en milieu de travail comme obstacles majeurs. Enfin, pour bon nombre d’entre eux le « retour au pays » est une perspective jamais écartée, la plupart n’ont jamais coupé le lien avec leur pays d’origine et plusieurs tiennent à faire connaître la culture guinéenne à leurs enfants. / The present study deals with the phenomenon of migration for educational purposes. Based on a qualitative approach, it specifically looks at the experience of Guinean graduates, educated in Canada, both those that have returned home and those that chose to stay in the host country. Using discursive materials gathered through individual interviews carried out in both Guinea and Canada, the sample includes 31 graduates.
The thrust of the study is threefold. It seeks, first, to identify the main motivations for Guinean graduates in their decision to “return home” or stay in the host country at the end of their studies. The second aim is to enquire about the future of the graduates, particularly their social, family and professional integration or re-integration back home or in Canada. Finally, the study examines the future prospects of the sampled graduates: their satisfaction or lack thereof with their current situations, their retrospective view about the experience of migration for studies, the prospects of eventual return back home for those who stayed in the host country, as well as the linkages they have maintained with their home country.
In the case of those who returned home, the study shows that “employment and promotion prospects” had played a central motivating role in their decision to return. Family considerations constituted the main motivation for some, while others cited their “resolve to serve the home country”, as the main incentive for their return. If family reintegration was easy for most of them, re-adaptation to certain social practices “they had forgotten” seems to have been less smooth. On the professional front, it appears that their Canadian training had a positive impact on their careers, as the reputation of Canadian certificates seems quite valuable in Guinea. Also, the professional networks established during their stay in Canada seem to be useful to many.
For those who remained in Canada, the possibility of finding a decent job seems to be the main incentive for staying. They often cite the opportunity that Canada offers for a “better future” for their kids as one reason for their decision to stay, which they consider as a worthy “sacrifice”. Another important motivation is the Canadian immigration policy, which encourages graduates to remain in the country. But while they often cite employment opportunities in Canada to justify their decision to stay, they do not, in most cases, get an appropriate employment in line with their qualifications. Thus, they generally end up taking up “petty jobs”. Many blame “discrimination” and their poor or non-existent “English” for this situation, given Canada’s bilingualism. Finally, however, the majority of them still do not exclude “returning home” one day, and they have not severed links with the home country. In fact, most of them strive to raise their kids in a way that would not detach them from Guinean cultures and customs.
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Les écoles privées à projet religieux ou spirituel : analyse de trois «communautés» éducatives : juive, musulmane et Steiner : à MontréalTremblay, Stéphanie 03 1900 (has links)
La légitimité des écoles privées fondées sur un projet religieux ou spirituel fait l’objet de débats épineux tant au Québec qu’ailleurs, depuis plusieurs années (chapitre 1). À la différence des nombreux travaux normatifs déjà produits sur ces questions, cette thèse propose une contribution empirique sur la réalité de certaines de ces écoles à Montréal. Notre objectif général consiste donc à comprendre comment la dimension religieuse ou spirituelle d'écoles privées de groupes ou courants minoritaires (juives, musulmanes, Steiner) se traduit dans les discours et pratiques de l'école. La mise en lien d’écoles abritant des projets éducatifs minoritaires de différentes natures vise par ailleurs à poser un regard plus large sur l’identité, ethnique ou religieuse.
Après avoir analysé les trois écoles, nous examinons les différences ou convergences significatives entre elles. Puis, nous tentons de mieux comprendre comment leurs discours et leurs pratiques nous renseignent sur les attentes parallèles relatives à l’éducation en contexte libéral. Nous portons alors attention (chapitre 2) aux interactions entre le curriculum « séculier » et une perspective religieuse ou spirituelle, à la conception de l'autonomie dans la scolarisation, à la formation du citoyen et à la hiérarchisation des valeurs éducatives. En nous inspirant entre autres de Juteau (1999), nous considérons ces écoles comme des « communautés » éducatives.
Notre démarche méthodologique (chapitre 3), d’inspiration ethnographique, s’articule autour d'observations participantes en 5e et en 6e année du primaire et en 1re et 2e année du secondaire (environ 3 jours par classe) et à plus de 45 entrevues, menées auprès des enseignants, des directions d’école et des parents d’élèves. Même si notre dispositif ne consiste pas à faire « émerger » une théorie, nous nous inspirons de la méthode de la « théorisation ancrée » pour analyser nos données.
Le premier chapitre d’analyse (chapitre 4) illustre d’abord un cas relativement « pur » de communalisation, puisque l’école Steiner produit du spirituel sans forcément se situer dans un rapport de force avec d’autres groupes sociaux. Cela reflète donc comment une lignée identitaire peut être construite grâce à l’enracinement dans une tradition et une mémoire « créées» par l’école. L’école musulmane (chapitre 5) adapte plutôt les références associées à la religion de manière à constituer un « pont » entre la socialisation primaire et celle de la société d’accueil. On constate en effet que la direction et les enseignants de l’école ne réinventent pas la lignée croyante, mais ne la reproduisent pas non plus à l’identique. En ce qui concerne l’école juive (chapitre 6), elle permet surtout d’attester une communauté ethnoreligieuse extérieure. La tradition juive enseignée à l’école, souvent qualifiée de « traditionalisme non religieux » par les acteurs scolaires, présente donc peu de réinterprétations ou de transformations dans ce contexte scolaire.
Un dernier chapitre d’analyse (chapitre 7), abordant les trois écoles dans une perspective comparative, met notamment en perspective comment ces trois institutions transmettent une culture identitaire et un style de vie débordant le cadre scolaire, qui englobent les croyances religieuses et/ou spirituelles, mais ne s’y réduisent pas. / For several years now, the legitimacy of private schools founded on religious or spiritual projects have been the object of thorny debates both in Quebec and elsewhere (Chapter 1). Unlike a number of normative studies already produced on this topic, this thesis presents an empirical contribution to understanding the reality of some such schools in Montreal. Our general objective consists of appreciating how the religious or spiritual dimensions of private schools specific to minority groups or social currents (Jewish, Muslim, Waldorf) are transferred into discourse and practices within the schools. Exploring schools that protect the educational projects of diverse minorities, this study opens a broader window onto ethnic and religious identities.
Here, I examine meaningful differences and similarities between three such schools. This is followed by an attempt to understand what discourse and practices within these schools tell us about common expectations with relation to education in a liberal context. I therefore pay attention (in Chapter 2), to interactions between the “secular” curriculum and a religious or spiritual perspective, as well as to the notion of autonomy in schooling, to citizenship training, and to the prioritization of educational values. Much like Juteau (1999), among others, I find these schools to be educational “communities”.
My methodological approach (Chapter 3), with an ethnographic orientation, draws on participant observation carried out in Grades 5 and 6 primary school classrooms, as well as in Years 1 and 2 secondary classrooms (approximately 3 days in each class). It also involves more than 45 interviews, carried out with teachers, school administrators, and the parents of students. Even though my approach does not involve identifying a relevant theory, I am nevertheless guided by the method of “grounded theory” as a means of analysing my data.
The first analytical chapter (Chapter 4), illustrates a more or less “ideal type” of communialization, given that the Waldorf school focuses on spiritual work without necessarily situating itself with relation to other social groups. This reflects how an identity distinction can be constructed through rooting oneself in a tradition and in a memory “created” by the school. Meanwhile, the Muslim school (Chapter 5) adapts references associated with the religion in an attempt to constitute a “bridge” between primary socialization and that of the host society. I argue that while the administration and the teachers of the school do not reinvent a belief system, they do not entirely reproduce an identical system from elsewhere either. With regards to the Jewish case (Chapter 6), most notably the school fosters the externalization of an ethno-religious community. The Jewish tradition being taught at school is often described as “non-religious traditionalism” by school officials, and therefore presents few re-interpretations or transformations of the tradition in the context of the school.
A last analytical chapter (Chapter 7) addresses the three schools in comparative scope, in order to put into perspective how these institutions transmit identitary cultures and lifestyles that exceed the framework of any of the schools, which encompass religious and/or spiritual beliefs without being reduced to these.
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Postsecondary pathways among second-generation immigrants of haitian origin : a Montreal CEGEP case studyCollins, Tya 11 July 2016 (has links)
No description available.
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École, identification et négociation des frontières ethniques : une étude de cas sur les jeunes de la 2e génération issue de l'immigration à MontréalLarouche, Émilie 10 1900 (has links)
No description available.
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Les impacts de la Gestion Axée sur les Résultats en éducation au Québec sur la condition enseignante : une perspective inspirée de Horkheimer et AdornoGauthier-Lacasse, Maxime 08 1900 (has links)
No description available.
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Les pratiques de marché en éducation et la cohésion scolaire au QuébecLamontagne, Guillaume 02 1900 (has links)
Au cours des dernières décennies, l'évolution du système éducatif québécois a été
caractérisée par des logiques du marché. En accordant aux parents la liberté de choisir
l’école pour leurs enfants et à l’établissement la possibilité de sélectionner ses élèves, les
pouvoirs politiques ont ouvert la porte à la compétition intra et inter établissements
(Kamanzi, 2018, 2019). Cette dynamique du marché accentue, entre autres, des inégalités
scolaires et sociales où les élèves sont séparés selon leurs capacités et, de façon implicite,
leur origine sociale (Desjardins, Lessard et Blais, 2011; Marcotte-Fournier, 2015;
Marcotte-Fournier et al., 2016; Larose, 2016, Hurteau et Duclos, 2017).
À partir des données de l’enquête Pisa 2015, nous étudions les effets des pratiques
de marché sur la cohésion scolaire. Celle-ci est analysée à travers les sentiments
d’appartenance, de confiance et de coopération chez les élèves du secondaire. Les analyses
montrent que la stratification scolaire et la présence de compétition sont liées à la cohésion
scolaire. D'une part, les élèves des écoles privées sont ceux qui maintiennent une forte
cohésion dans leur environnement scolaire. D'autre part, plus il y a de concurrence au sein
de l’établissement, plus le sentiment d'appartenance est élevé. À partir de ces constats,
l’étude suggère quelques pistes d’interprétation pour mieux comprendre la nature de la
compétition, mais aussi envisager les moyens d'établir une cohabitation saine entre la
cohésion et les logiques du marché scolaire dans le contexte du système scolaire québécois. / Over the past few decades, market forces have characterized the evolution of
Quebec’s education system. By giving parents the freedom to choose the school that their
children attend and schools the opportunity to select their students, political leaders have
opened the door to intra- and inter-school competition (Kamanzi, 2018, 2019). This results,
among other things, in educational and social inequalities where students are separated
according to their abilities and, implicitly, their social background (Desjardins, Lessard and
Blais, 2011; Marcotte-Fournier, 2015; Marcotte-Fournier et al., 2016; Larose, 2016,
Hurteau and Duclos, 2017).
Using data from the Pisa 2015 survey, we study the effects of market practices on
school cohesion. We analyze this phenomenon through the feelings of belonging, trust and
cooperation among secondary school students. Our analyses show that school stratification
and the presence of competition are linked to school cohesion. On the one hand, students
in private schools are those who maintain a strong cohesion in their school environment.
On the other hand, the more competition there is within the institution, the higher the sense
of belonging. Based on these findings, the study suggests some possible interpretations to
better understand the nature of competition, but also to consider ways to establish a healthy
cohabitation between cohesion and the logic of school markets in the context of Quebec’s
school system.
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Comprendre les inégalités de parcours scolaires dans l’enseignement secondaire et collégial selon le genre en Tunisie : étude de cas de la région de SfaxBenhassine, Eya 08 1900 (has links)
Après son indépendance, la République tunisienne a essayé d’instaurer un système éducatif égalitaire. Bien que l’objectif de rendre l’école accessible pour tous les élèves sans tenir compte de leurs classes sociales et de leur genre soit réalisé, d’autres formes d’inégalités apparaissent. Les politiques publiques sont, en effet, centrées sur une seule dimension de l’égalité qui est celle d’accès. Il en résulte, en autres, des inégalités scolaires de traitement et de résultat. Les statistiques mettent en évidence un déplacement des inégalités en faveur des filles. Ces dernières affichent une meilleure performance par rapport aux garçons, tel qu’observé dans le contexte occidental. La présente étude vise ainsi à comparer les parcours scolaires des filles et des garçons et d’examiner les facteurs socio scolaires à l’origine des inégalités entre les deux groupes d’élèves en Tunisie. L’étude s’intéresse précisément au cas de la région de Sfax.
À partir des données administratives collectées auprès de quatre établissements scolaires dans la commission scolaire de Sfax, nous analysons la réussite, le décrochage scolaire et la note annuelle. Les analyses montrent que le taux de réussite des filles est plus élevé que celui des garçons même en tenant compte des caractéristiques socioéconomiques et scolaires. En ce qui a trait au décrochage scolaire, des résultats similaires sont soulignés. En d’autres mots, résider en milieu rural ou avoir un père au chômage ou exerçant un métier d’ouvrier augmente le risque de décrochage chez les garçons, mais n’a pas d’effet statistiquement significatif chez les filles. Comme pour la réussite scolaire et le décrochage, la moyenne annuelle, supérieure chez les filles à celle des garçons, serait plus associée à l’origine sociale chez les garçons que chez les filles. À partir de ces constats, l’étude suggère quelques pistes d’interprétation pour mieux comprendre les facteurs sous-jacents de ces inégalités. / After independence, the young Tunisian republic tried to establish an egalitarian education system. Although the goal of making school accessible to all students regardless of their social class, economic level and gender is achieved, other forms of inequality are emerging. Public policies are, in fact, centered on a single dimension of equality, which is that of access. This results, among other things, in educational inequalities in terms of treatment and results. Statistics have reveal a shift in inequalities in favor of girls. Girls display a better performance compared to boys like the situation in the Western context. The present study thus aims to compare the educational paths of girls and boys and to examine the socio-educational factors at the origin of the inequalities between the two groups of students in Tunisia. We precisely analyse the case of Sfax region.
Based on administrative data collected from four schools in the school board of Sfax, we analyze students’ success, dropping out of school and the final score. The analyses show that the success rate of girls is higher than that of boys even when taking into account socioeconomic and educational characteristics. With regard to dropping out of school, similar results are highlighted. In other words, living in a rural area or having an unemployed father or working as a laborer increases the risk of dropping out for boys, but has no statistically significant effect for girls. As with school success and dropping out, the annual average, higher for girls than for boys, is more associated with social origin for boys than for girls. Based on these findings, the study suggests an interpretation to better understand their underlying factors.
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Historical Consciousness and the Construction of Inter-Group Relations: The Case of Francophone and Anglophone History School Teachers in QuebecZanazanian, Boghos 08 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux effets de la conscience historique sur les négociations de l’ethnicité et la structuration des frontières intergroupes chez les enseignants d’histoire nationale au Québec. L’ambiguïté de dominance ethnique entre Francophones et Anglophones contextualise la façon dont les enseignants de ces groupes historicisent les significations du passé pour se connaître et s’orienter « ethniquement. » Selon leurs constructions des réalités intergroupes, ils peuvent promouvoir la compréhension intergroupe ou préserver une coexistence rigide.
Le premier article théorise comment les capacités à historiciser le passé, ou à générer des formes de vie morales pour une orientation temporelle, soutiennent la construction de l’ethnicité. En développant un répertoire des tendances de conscience historique parallèles et égales afin de comprendre les fluctuations dans le maintien des frontières ethniques, l’article souligne l’importance de la volonté à reconnaître l’agentivité morale et historique des humains à rendre les frontières plus perméables.
Le deuxième article discute d’une étude sur les attitudes intergroupes et les traitements mutuels entre des enseignants d’histoire Francophones et Anglophones. Alors que la plupart des répondants francophones sont indifférents aux réalités sociales et expériences historiques des Anglo-québécois, tous les répondants anglophones en sont conscients et enseignent celles des Franco-québécois. Cette divergence implique une dissemblance dans la manière dont les relations intergroupes passées sont historicisées. La non-reconnaissance de l’agentivité morale et historique des Anglo-québécois peut expliquer l’indifférence des répondants francophones.
Le dernier article présente une étude sur la conscience historique des enseignants d’histoire francophone à l’égard des Anglo-québécois. En mettant le répertoire de conscience historique développé à l’épreuve, l’étude se concentre sur la manière dont les répondants historicisent le changement temporel dans leurs négociations de l’ethnicité et leurs structurations des frontières. Tandis que leurs opinions sur l’« histoire » et leurs historicisations des contextes différents les amènent à renforcer des différences ethnoculturelles et à ne pas reconnaître l’agentivité morale et historique de l’Autre, presque la moitié des répondants démontre une ouverture à apprendre et transmettre les réalités et expériences anglo-québécoises. La dépendance sur les visions historiques préétablies pour construire les réalités intergroupes souligne néanmoins l’exclusion de ce dernier groupe dans le développement d’une identité nationale. / This three-article thesis looks at the effects of historical consciousness on the negotiation of ethnicity and the structuring of group boundaries among national history teachers in Quebec. The province’s ambiguous ethnic dominance between Francophones and Anglophones sets the stage for revealing how teachers from Quebec’s parallel history classrooms historicize meanings of the past for ethno-cultural awareness and agency. Depending on how inter-group realities are constructed, these educators can either promote inter-group comprehension or preserve rigid co-existence.
The first article theorizes how social actors’ differing capacities to historicize the past, or to generate moral life patterns for temporal orientation, underlie their negotiations of ethnicity and agency toward the “significant Other.” By developing a repertory of parallel and equal tendencies of historical consciousness for grasping fluctuations in ethnic boundary maintenance, the article moreover argues how social actors’ willingness to recognize human moral and historical agency is central to group boundary porosity.
The second article discusses the findings of an exploratory study conducted on inter-group attitudes and mutual in-class treatments between Francophone and Anglophone educators in Montreal national history classrooms. Whereas most Francophone respondents are indifferent to Anglo-Québécois social realities and historical experiences, all Anglophone ones know and transmit those of the Franco-Québécois to their students. Mirroring each group’s sociological status, this divergence implies a dissimilarity in how past inter-group relations are historicized. Possible non-recognition of Anglo-Québécois moral and historical agency moreover explains the prevalent indifference among Francophone respondents.
The last article touches upon an in-depth study conducted on Francophone national history teachers’ historical consciousness of the Anglo-Québécois. By testing my aforementioned repertory, the study analyzed how respondents historicize temporal change when negotiating ethnicity and structuring group boundaries. While their views on “history” and their historicizing of different thematic contexts overwhelmingly lead respondents to reinforce ethno-cultural differences and to not recognize human moral and historical agency, half of them nonetheless demonstrate openness to learning about and transmitting Anglo-Québécois social realities and historical experiences. Despite such willingness, reliance on pre-established historical visions for constructing inter-group realities nevertheless highlights the exclusion of the latter when respondents set out to develop a national identity among students.
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Historical Consciousness and the Construction of Inter-Group Relations: The Case of Francophone and Anglophone History School Teachers in QuebecZanazanian, Boghos 08 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux effets de la conscience historique sur les négociations de l’ethnicité et la structuration des frontières intergroupes chez les enseignants d’histoire nationale au Québec. L’ambiguïté de dominance ethnique entre Francophones et Anglophones contextualise la façon dont les enseignants de ces groupes historicisent les significations du passé pour se connaître et s’orienter « ethniquement. » Selon leurs constructions des réalités intergroupes, ils peuvent promouvoir la compréhension intergroupe ou préserver une coexistence rigide.
Le premier article théorise comment les capacités à historiciser le passé, ou à générer des formes de vie morales pour une orientation temporelle, soutiennent la construction de l’ethnicité. En développant un répertoire des tendances de conscience historique parallèles et égales afin de comprendre les fluctuations dans le maintien des frontières ethniques, l’article souligne l’importance de la volonté à reconnaître l’agentivité morale et historique des humains à rendre les frontières plus perméables.
Le deuxième article discute d’une étude sur les attitudes intergroupes et les traitements mutuels entre des enseignants d’histoire Francophones et Anglophones. Alors que la plupart des répondants francophones sont indifférents aux réalités sociales et expériences historiques des Anglo-québécois, tous les répondants anglophones en sont conscients et enseignent celles des Franco-québécois. Cette divergence implique une dissemblance dans la manière dont les relations intergroupes passées sont historicisées. La non-reconnaissance de l’agentivité morale et historique des Anglo-québécois peut expliquer l’indifférence des répondants francophones.
Le dernier article présente une étude sur la conscience historique des enseignants d’histoire francophone à l’égard des Anglo-québécois. En mettant le répertoire de conscience historique développé à l’épreuve, l’étude se concentre sur la manière dont les répondants historicisent le changement temporel dans leurs négociations de l’ethnicité et leurs structurations des frontières. Tandis que leurs opinions sur l’« histoire » et leurs historicisations des contextes différents les amènent à renforcer des différences ethnoculturelles et à ne pas reconnaître l’agentivité morale et historique de l’Autre, presque la moitié des répondants démontre une ouverture à apprendre et transmettre les réalités et expériences anglo-québécoises. La dépendance sur les visions historiques préétablies pour construire les réalités intergroupes souligne néanmoins l’exclusion de ce dernier groupe dans le développement d’une identité nationale. / This three-article thesis looks at the effects of historical consciousness on the negotiation of ethnicity and the structuring of group boundaries among national history teachers in Quebec. The province’s ambiguous ethnic dominance between Francophones and Anglophones sets the stage for revealing how teachers from Quebec’s parallel history classrooms historicize meanings of the past for ethno-cultural awareness and agency. Depending on how inter-group realities are constructed, these educators can either promote inter-group comprehension or preserve rigid co-existence.
The first article theorizes how social actors’ differing capacities to historicize the past, or to generate moral life patterns for temporal orientation, underlie their negotiations of ethnicity and agency toward the “significant Other.” By developing a repertory of parallel and equal tendencies of historical consciousness for grasping fluctuations in ethnic boundary maintenance, the article moreover argues how social actors’ willingness to recognize human moral and historical agency is central to group boundary porosity.
The second article discusses the findings of an exploratory study conducted on inter-group attitudes and mutual in-class treatments between Francophone and Anglophone educators in Montreal national history classrooms. Whereas most Francophone respondents are indifferent to Anglo-Québécois social realities and historical experiences, all Anglophone ones know and transmit those of the Franco-Québécois to their students. Mirroring each group’s sociological status, this divergence implies a dissimilarity in how past inter-group relations are historicized. Possible non-recognition of Anglo-Québécois moral and historical agency moreover explains the prevalent indifference among Francophone respondents.
The last article touches upon an in-depth study conducted on Francophone national history teachers’ historical consciousness of the Anglo-Québécois. By testing my aforementioned repertory, the study analyzed how respondents historicize temporal change when negotiating ethnicity and structuring group boundaries. While their views on “history” and their historicizing of different thematic contexts overwhelmingly lead respondents to reinforce ethno-cultural differences and to not recognize human moral and historical agency, half of them nonetheless demonstrate openness to learning about and transmitting Anglo-Québécois social realities and historical experiences. Despite such willingness, reliance on pre-established historical visions for constructing inter-group realities nevertheless highlights the exclusion of the latter when respondents set out to develop a national identity among students.
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Les parcours d’orientation linguistique postsecondaire et professionnelle :l’expérience de jeunes adultes issus de l’immigration à MontréalDarchinian, Fahimeh 01 1900 (has links)
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