Spelling suggestions: "subject:"transitionnalité"" "subject:"transitionnality""
1 |
Du compagnon imaginaire aux doubles destructeurs : pour une psycho(patho)logie de l'aire transitionnelle / From imaginary companions to destructives doubles : for a transitionnal aera psycho(patho)logieBérail, Brune de 25 October 2013 (has links)
Cette étude explore la figure du compagnon imaginaire créé durant l'enfance dans son articulation à la métapsychologie du double psychique et à la clinique d’orientation psychanalytique. La revue de la littérature sur le thème des compagnons imaginaires permet de dégager un continuum du phénomène allant de l’objet transitionnel « virtuel » de l’enfant qui joue, à la manifestation d’une structuration pathologique où le compagnon imaginaire se confond avec le fantôme porteur de trauma transgénérationnel voire avec le persécuteur hallucinatoire. Le motif du double psychique, schème organisateur de la dynamique en jeu dans la création d'un compagnon imaginaire, forme le cœur de notre étude qui vise à mettre en lumière le processus de subjectivation lui-même tel qu’il s’exprime à travers la formation des doubles (compagnons imaginaires entre autres). Trois cas cliniques issus de ma pratique clinique de thérapies individuelles sont proposés pour présenter différentes modalités de travail autour des doubles psychiques dans le cadre analytique. Les deux observations de terrain faisant l’objet d’une étude quantitative (38 enfants au total) et statistique proviennent d'un protocole projectif inédit mis en place en collaboration avec le milieu scolaire. A travers ces cliniques diverses nous proposerons de penser le double comme un fantasme originaire, un organisateur psychique qui s’enracine dès l’expérience pré-natale dans la filière de la relation d’objet virtuelle et plus précisément de la relation d’objet placentaire. Le compagnon imaginaire se définit en dernier terme comme un médium malléable, intermédiaire et transitionnel support de créativité et d’élaboration psychique. / An imaginary companion is a frequently encountered childhood fantasy, but also sometimes in adolescent or even adults day dreams. Imaginary companions refer to real object or invisible characters attributed with human feelings by the subjet.In spite of the incidence of this psychical manifestation and the number of studies on this subjet there is still a large divergence between interpretations of the phenomenon. A first school of thought (Freud, Nagera, Bach, Benson and Pryor) consider that imaginary companions is very curent and play a specific positive role in the development of the child. At the opposite, more recents authors (Pirlot, Dewulf & Potencier, Pirlot & Lefrançois, Sirois) analyse this fantasy as a symptoma of psychic disorder relevant to dedicated trauma : the psychological effect of both mourning and secret on the intergeneration relation and child development. For them imaginary companion is a defense mechanism (a cleavage angainst depression and depersonalisation) indicative of psychotic psychopathology. Such companions allow children to master creatively a variety of narcissistic mortifications suffered in reality and to displace unacceptable affects. These studies leads me to make the hypothesis that such companions allow children to master creatively a variety of narcissistic mortifications suffered in reality and to displace unacceptable affects. As a projective test or a moldable medium the way a child create his imaginary companion is a personification of the ability of children to fantasize and, as a dream or a play, are a useful source of information about the inner difficulties, struggles, developmental stresses and conflicts.
|
2 |
La fin d'une illusion : quand la politique de l'autruche dysfonctionne et que le clivé fait retour : analyse à partir d'une clinique libanaise 2000-2006 / The end of an illusion : when the policy of the ostrich never works and awakens the forgotten splitting : study referred to a Lebanese clinical work 2000 - 2006Dahdouh-Khouri, Dany 17 September 2014 (has links)
Ce travail de recherche prend sa source dans mes diverses expériences professionnelles, sur plus de dix ans, en tant que psychologue clinicienne et psychanalyste en formation, exerçant avec des enfants, des adolescents, leurs familles ainsi qu’avec des adultes. Il s’agit d’une clinique particulière puisqu’elle a été recueillie au Liban, un pays qui a une histoire difficile à cerner, ponctuée de guerres et parsemée de violences. Un pays qui est marqué par un système de résonance et d’écho entre les traumas individuels et les rapports aux traumas collectifs. Cette recherche porte plus précisément sur une population bien définie puisqu’elle est exclusivement constituée d’ex-enfants, puis ex-adolescents de la guerre de 1975 à 1991 ayant vécu dans l’ex-Beyrouth-Est, puis devenus désormais adultes. Elle est aussi caractérisée par le fait qu’une fois le travail de la cure est bien avancé, j’ai pu comprendre que j’avais durant mon enfance puis mon adolescence, partagé, des tranches de vie avec mes patients. Ces moments étaient des vécus de guerre traumatiques. En effet, mes patients adultes, les parents des petits en cure et moi-même, nous-nous sommes trouvés aux mêmes endroits, et nous avons vécu aux mêmes moments, seuls, loin des adultes, les mêmes événements de guerre. Il s’agit d’une réflexion qui englobe au final, quatre générations. Je m’interroge sur la qualité du lien qui existerait entre la question des particularités du travail d’élaboration de situations de traumatismes personnels et de traumatismes familiaux au sein de thérapies d’enfants. Mon interrogation porte également sur le type d’intéraction qu’il y aurait entre le trauma spécifique du parent ex-enfant de la guerre et celui du trauma collectif propre à un pays en guerre. Comment ceci se joue-t-il dans la cure et avec le thérapeute de l’enfant (génération 1) né après la guerre ? Je m’interroge, d’une part, sur les modalités défensives des parents (génération 2) et les particularités des traumatismes personnels internes qui survenaient en écho avec des traumatismes familiaux entremêlés et emboîtés aux traumatismes cumulatifs collectifs/sociaux. D’autre part, je me questionne à propos de la psyché parentale qui me semblait figée, envahie, prisonnière d’un « entre-deux intérieur/extérieur-non-humain, fantasme/réalité », aux liens forts et inapparents qui semblaient inexistants mais desquels ils ne pouvaient pas se libérer à l’âge adulte. Je me demande si les enfants (génération 1) nés après la guerre, ne seraient pas pour leurs parents (génération 2), réduits à un symptôme ; symptôme que ces derniers n’auraient pas eu la possibilité de porter durant leur vécu infantile. L’enfant (génération 1) ne serait-il pas le porteur du « clivé parental » ? Je me demande finalement si les parents (génération 2) pourraient avoir accrédité, lors de l’entretien qui fixe le cadre, le contrat muet ou pacte suivant : « nous savons/vous savez ce que nous avons/vous avez vécu dans notre/votre enfance : on le pose là et on n’en parle pas ». Même si ce pacte n’a pas été explicité verbalement, la transmission s’établissait d’une autre manière : au-delà du langage. C’est pour cette raison qu’en confiant leur enfant, ces parents (génération 2) parvenaient enfin et pour la première fois, à confier l’enfant en eux à une personne qui « saurait », qui « serait passée par là » et qui a « les mots pour l’exprimer ». Pour essayer de répondre à mes interrogations, je tente d’introduire et d’expliquer une modalité particulière de vivre le cadre analytique : il s’agirait d’une co-construction, avec le patient d’un cadre. Ce cadre serait comme une piste de danse propice à la mise en place d’une « chorégraphie de la cure » qui permettrait à l’analyste et son patient de « danser avec la cure ». Ceci sous-entend un mouvement de rythmicité, un rapproché, un va et viens nécessaire à l’évolution.... / This research is rooted in my various professional experiences over more than a decade as a clinical psychologist and psychoanalyst in training, dealing with children, adolescents, their families as well as adults. This relates to a particular type of clinical work since the data for this study was collected in Lebanon, a country that has an elusive history, punctuated by wars and scattered violence; a country that is characterized by a resonating and echoing system between individual trauma and collective traumas. This study refers more precisely to a well-defined population, consisting exclusively of former children and adolescents of the 1975-1991 Lebanese war having lived and grown up in the former East Beirut. The study is also characterized by the fact that, once the analytic cure was well advanced, I was able to understand that I experienced, during my childhood and my adolescence, similar shared moments with my patients pertaining to traumatic experiences resulting from the war. In fact, my adult patients, the parents of the children in psychotherapy as well as myself, found ourselves as children and adolescents in the same places, experiencing the same epoche, alone, and away from adults (our parents or teachers), the same violent and destructive war events. This is a reflection that pertains to four generations. I wonder as to the quality of the links that exist between the peculiarities of the elaborative work of personal traumatic experiences and family traumas within the context of child psychotherapy. My interrogations also relate to the possible type of interaction existing between the specific trauma of the parent who is an ex-child (and ex-adolescent) of the war and the collective trauma that is specific to a country at war. I question in part the nature of the defense modalities of parents (generation 2) And the particularities of inner personal traumas that occur as an echo to family’s trauma, intertwined and interlocked with cumulative and collective social trauma. Moreover, I question why the parental psyche seems frozen, as if invaded, a prisoner “in a “no man’s land”, an undefined territory internal/external- non-human, fantasy/reality”, I also wonder about the strong, hidden links that seemed to glue up the members of a family. Those links or particular ways to live the attachment seemed, at first, apparently nonexistent but paradoxically they were extremely present in the sessions. The adults seamed unable to free themselves from this chain. I wonder if the children (generation 1) born after the war, are not, in the parental psyche (generation 2) reduced to a symptom – a symptom that the parents (generation 2) could not have had the opportunity to carry during their own childhood. Therefore, the child (generation 1) would be the bearer of "parental splitting"? I finally question the setting and wonder if the parents (generation 2) may not have accredited during our first encounter the « psychoanalytic » framework with the following dumb contract or agreement: "we know/you know what we/you have lived in our/ your childhood: we leave it aside and we do not talk about it at all. " Although the pact has not been explained verbally, transmission seemed to have been established in a « non-verbal communication. It may be for this reason that, the parents (generation 2) felt sufficiently at ease to try and place, for the first time in their lives, the suffering “child in them” in what they might have felt as being the securing, healing and soothing arms of “someone” who can be there for them; “someone” who has known what they have encountered because he is not a total stranger to their childhood experiences, “someone” who has the words and the capacity to talk about these unpleasant things; someone who may be able to express the “unspeakable experiences” with simple words ....
|
3 |
Le cadre et ses aménagements en Thérapie Familiale Psychanalytique : dynamique et incidences de l'écart théorico-pratique dans la clinique familiale contemporaine / The setting and its adjustments in Psychoanalytic Family Therapy : dynamics and incidences of the theoretico-practical gap in the contemporary clinical family practiceRuffiot, Marine 28 November 2016 (has links)
Confrontés à de nouvelles réalités cliniques, institutionnelles et sociétales, les thérapeutes familiaux sont de plus en plus souvent amenés à aménager leurs « cadres », inaugurant de nouvelles configurations de Thérapie Familiale Psychanalytique qui interpellent les fondements épistémologiques du modèle de référence. L’auteure propose d’aborder cette problématique dans une double perspective de « travail auto-méta » (R. ROUSSILLON, 2001), recouvrant d’une part une réflexion sur les invariants fonctionnels fondamentaux de l’action analytique familiale ; d’autre part l’élaboration de quelques vertex à partir desquels appréhender de façon intégrative ses divers modes d’actualisation clinique contemporains. Sur la base de l’analyse différentielle des logiques processuelles à l’œuvre dans deux TFP « aménagées », cette recherche propose ainsi d’en dégager quelques axes de lecture transversale, en lien avec les modalités spécifiques de remise en transitionnalité et au travail de transitionnalité du fonctionnement psychique familial mobilisées dans des situations où les opérateurs thérapeutiques classiques ne sont pas accessibles, opérants ou exploitables par les familles. Sont plus particulièrement mises en réflexion les conditions auxquelles différentes formes d’expériences interactionnelles concrètes peuvent alors tenir fonction de suppléance au partage onirique familial, à la faveur d’un processus de co-construction, en trouvé/créé dans l’actualité du néo-groupe, des ressources transitionnalisantes du cadre thérapeutique. Suggérant de concevoir le « travail du préconscient familial » comme repère métapsychologique transversal aux différentes pratiques de TFP, l’auteur esquisse sur cette base quelques pistes de modélisation relatives à l’« effet d’outsight » (P. DUBOR, 1996) qui en organise le déploiement dans ces conditions où la dynamique interfantasmatique se soutient d’un détour par le réel extérieur d’étayages matérialisés (méta-cadre institutionnel, supports de médiations). Cet angle d’approche invite à réenvisager les préceptes de la « cure-type familiale », édifiés sur le modèle du rêve, à la lumière de voies et formes d’expression processuelle empruntant davantage au modèle du jeu mais relevant d’une même essence profonde. / Faced with new clinical, institutional and societal realities, family therapists are increasingly called upon to adjust their “settings”, introducing new configurations of Psychoanalytic Family Therapy which challenge the epistemological foundations of the reference model. The author proposes to approach this issue in an auto-meta twofold perspective, covering on one hand a reflection on the fundamental invariants of the psychoanalytic family action; on the other the development of some vertices from which to grasp in an integrative approach her contemporary patterns of clinical actualization. Based on the differential analysis of the processual logic at work in two “adjusted” PFT, this research proposes to identify axes for a transversal reading in connection with the specific terms of the family work of transitionality mobilized in situations where the classical therapeutic operators are not accessible, operative or usable by the families. Specifically set for thinking are the conditions for which various forms of concrete interactional experiences can then play the role of substitute for the family oniric sharing, through a co-constructive process, in a found/created mode within the neo-group, of the setting’s transitional resources. Suggesting to conceive the “family preconscious work” as a metapsychological reference transversal to the different PFT practices, the author sketches some modelling perspectives relating to the “outsight effect” that organizes its deployment in these conditions where the interfantasmatic dynamics support itself with a detour passing by the external reality of materialized shorings (institutional meta-setting, therapeutic mediums).This angle of approach invites to reconsider the “classical psychoanalytic family cure” precepts, built on the dream model, in the light of processual expression’s ways and forms taking more from the play model but belonging to the same profound essence.
|
4 |
Enseignants en souffrance et groupalité psychique : approche psychanalytique de groupes d'enseignants en souffrance professionnelle / Professionally suffering teachers and psychic groupality : a psychoanalytic approach about groups of teachersChatard, Yves-Olivier 27 September 2016 (has links)
Cette recherche est le résultat d’une longue expérience des groupes – notamment d’enseignants en formation – et des interrogations que cette expérience et ce public ont fait naître dans les phénomènes transférentiels et contre-transférentiels observables dans ce travail groupal. A partir d’une expérience d’analyse de pratique dans le cadre de formations continues d’enseignants en souffrance professionnelle, ce travail de thèse vise à montrer comment les mouvements psychiques qui habitent ces situations groupales, à la fois indiquent des motions qui appartiennent à toute mise en groupe, et des mouvements ravivés par les situations d’enseignement, dont la classe, prototype essentiel de la fonction, lieu d’exercice de base de la profession enseignante. Il s’agit d’explorer comment ces mouvements se construisent d’abord sur une « corporéité de groupe » proche des formes primaires de symbolisation, sur des alliances autour de mouvements paranoïdes : menaces qui peuvent naître d’idées persécutives, liées aux rapports hiérarchiques, institutionnels et sociaux, mettant aussi en jeu la fonction sociale de l’Ecole. Ces formes de pactes et d’alliances inconscientes évoluent dans le groupe de travail vers une « autorisation collective » à un mouvement dépressif d’où émergent des affects de honte. Le partage de ces affects et leur mise en représentation langagière permettraient leur élaboration groupale d’abord avant d’être introjectées par les individus eux-mêmes. Ces mécanismes sont liés à l’installation d’un transfert de base groupal et d’un contre-transfert dont la « diffraction » semble un phénomène nécessaire à la mise en lien des niveaux intrapsychique, interpsychique et trans-psychique, soit la mise en place de la groupalité comme transitionnalité possible entre les groupes internes et le groupe réel, et enfin de refaire lien avec l’institution et le tissu social. Cette évolution groupale, relativement stable à travers les groupes présentés ici, permet la mise en place d’une évaluation centrée sur ces mouvements psychiques produits par le groupe et son effet sur la « transformation » d’une groupalité psychique individuelle. / This research is the outcome of a long experience of groups- in particular of student teachers- and the questioning emerged from this experience and this public in the transferential phenomena and counter transferential, observable in this groupal work.From an experiment of practical analysis, as part of teachers' continuous training, professionally suffering, this thesis work targets to show how the psychic motions taking part in these groupal situations, show both motions which belong to the group's implementation, and motions strengthened by the teaching situations, whose class, essential pattern of mission and basic place of the teaching function.The question is to explore how these motions first build up on an " existence of the group" close to the primary forms of symbolization, based on alliances of paranoide movements : threats which may appear from persecutive ideas, linked to hierarchical, institutional and social report, facing-off the social function of the school.This forms of unconscious pacts and alliances evolve in the group work towards a "collective permission", to the depressive motion, from which affects of shame emerge.The sharing of these affects and the setting of their language representation would allow first their groupal elaboration before being incorporated by the people themselves.These mecanisms are due to the installation of a transfer of groupal basis and of a counter transfer whose diffraction seems a necessary phenomenon for the linking of intra-psychic, inter-psychic and trans-psychic levels, which means the establishment of teamwork as a possible transitionality between the internal groups and the real group, and at last to make links with the institution and the social fabric.This groupal evolution, relatively stable through the groups presented here, permits the setting up of an evaluation centered on this psychic motions producted by the group and its effect on the "transformation" of an individual psychic groupality.
|
Page generated in 0.0777 seconds