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Éléments favorisant la mobilisation d'un consensus dans les stratégies de lutte visant l'élimination de la pauvreté : l'exemple du collectif pour une loi sur l'élimination de la pauvreté

Bouchard, Isabelle January 2007 (has links) (PDF)
Ici comme ailleurs, de nombreux groupes tentent de lutter contre la pauvreté et de proposer un projet de société empreint de justice sociale. Au Québec, devant la réponse décevante des gouvernements aux revendications de la Marche mondiale des femmes et le peu de gains récoltés lors de la lutte contre la réforme de l'aide sociale de 1996 à 1998, les groupes communautaires, populaires, syndicaux et pastoraux s'organisent et fondent le Collectif pour une loi sur l'élimination de la pauvreté1. À partir de 1998, leur principal cheval de bataille sera la rédaction puis la promotion d'une proposition de loi citoyenne pour éliminer la pauvreté au Québec. En réponse à cette mobilisation d'envergure orchestrée à la grandeur du Québec par le Collectif, le gouvernement québécois adopte le 13 décembre 2002, la loi 112 ? Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Cette recherche de type qualitative a étudié ce processus de mobilisation citoyenne pour la période de 1997 à 2002. Plus précisément, pour analyser cette lutte, trois thèmes ont été développés soit la mobilisation des acteurs sociaux pour fonder le Collectif, le processus d'établissement d'un consensus sur les moyens d'action à emprunter pour éliminer la pauvreté au Québec et les stratégies et tactiques employées par le Collectif pour influencer l'opinion publique et forcer le gouvernement à inclure cette question dans l'agenda politique. La cueillette des données a été réalisée au lendemain de l'adoption de la loi 112 soit en janvier 2003. Au total, treize répondants ont été interrogés lors d'entrevues individuelles semi-dirigées. La moitié des répondants avaient participé à la lutte du Collectif à l'échelle nationale alors que les autres avaient participé à la mobilisation sous l'égide de la coalition régionale Solidarité populaire 02. Les principaux résultats présentent le point de vue des acteurs collectifs ayant participé à cette mobilisation. La première partie traite de l'interprétation du contexte historique ayant permis la genèse du Collectif, des motifs d'adhésion, des stratégies et tactiques de mobilisation et des éléments favorisant le maintien de la mobilisation. Les résultats se rapportant à l'établissement d'un consensus au sein du Collectif regroupent les éléments facilitant le consensus, ses obstacles et les coûts qui y sont associés. Finalement, pour décrire le cheminement de la question de la pauvreté dans l'opinion publique jusqu'à son inscription à l'agenda politique, des données relatives aux actions pour mobiliser l'opinion publique, aux tactiques pour influencer le gouvernement et au rôle des médias sont présentées. Parmi les principaux faits saillants, on peut retenir que la force de l'utopie a été un puissant moteur de mobilisation décuplé par le charisme avec lequel le leadership a été assumé. En effet, les gens impliqués dans le Collectif ont été peu à peu contaminés par l'enthousiasme et la détermination dont a fait preuve la porte-parole nationale2 pour voir se concrétiser au Québec le rêve de se doter d'une loi pour éliminer la pauvreté. En ce qui a trait à l'établissement du consensus au sein du Collectif, deux idées principales peuvent être dégagées. Premièrement, bien que le consensus soit un mode décisionnel qui comporte différents avantages pour les membres, il a également des effets pervers en favorisant l'opinion des membres les plus influents et les plus habiles au niveau des compétences discursives. Deuxièmement, on peut affirmer que pour maintenir le consensus établi dans un groupe, il est essentiel que les membres y retrouvent des points de convergence suffisamment importants pour se sentir partie prenante d'un projet. Dans le cas de la présente recherche, il s'est avéré que l'établissement puis la revendication des mesures urgentes en parallèle à la proposition de loi a été un des facteurs de cohésion dans le groupe. Enfin, parmi les principaux résultats se rapportant au troisième thème de cette recherche soit le parcours de la question de la pauvreté comme problématique sociale jusqu'à son inscription à l'agenda politique, un élément majeur a retenu notre attention. Dans leurs stratégies et tactiques pour influencer le gouvernement, les membres du Collectif ont choisi la voie du lobbying pour se faire entendre. Évidemment, ce choix dicte l'utilisation d'une approche consensuelle dans l'établissement des rapports avec l'État. Cependant, cette approche n'a pas fait consensus auprès de tous les membres. Certains d'entre eux ont déploré l'absence d'actions de mobilisation de type conflictuel. On peut poser l'hypothèse que, derrière ce reproche, se cache la peur d'être récupéré par l'État et de se retrouver dans une position où le rôle de critique est difficile à jouer. L'analyse des résultats permet d'affirmer que, bien que des éléments conjoncturels furent favorables, la loi 112 n'aurait jamais vu le jour sans tout le travail de mobilisation mené avec acharnement par le Collectif, il semble donc que cette mobilisation représente une victoire citoyenne qui fait office d'exemple en matière de définition des politiques publiques et en matière d'organisation communautaire.
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Vivre en complexes résidentiels à Saguenay : choix et motivations des personnes agées

Rochette, Pauline 09 1900 (has links) (PDF)
Aujourd'hui, différentes possibilités d'hébergement tant publiques, privées que communautaires s'offrent aux personnes âgées. Certaines opteront pour le maintien à domicile, d'autres iront vers les ressources gouvernementales et quelques-unes pourront défrayer les coûts des résidences privées offertes aux aînés. Cette recherche s'attarde plus particulièrement à ce dernier type de milieu de vie. Plusieurs facteurs expliquent leur développement. Des conditions de vie diversifiées, la situation démographique, le rôle du gouvernement et les transformations familiales sont certainement des éléments qui sont à l'origine de la prolifération des résidences privées pour aînés. Les théories portant entre autres sur le soutien social, les milieux de vie et la culture permettent de mieux comprendre les motivations des aînés à se tourner vers ce type d'hébergement. On doit également tenir compte des pressions exercées par les membres de l'entourage des aînés pour aller habiter dans ce type de ressources. Ce mémoire se distingue par son objet qui traite exclusivement des complexes résidentiels pour personnes âgées ainsi que par son approche quantitative. La présente recherche a été réalisée avec l'administration d'un questionnaire distribué auprès de personnes vivant dans des résidences privées des arrondissements de Chicoutimi et Jonquière de la ville de Saguenay. Le nombre total de questionnaires distribués est de 105. De ce nombre, 84 questionnaires ont été remplis, mais quatre questionnaires ont été rejetés puisque les personnes ayant répondu ont semblé éprouver des difficultés à comprendre le sens des questions. Ainsi, l'analyse des données a porté sur 80 questionnaires. Les résultats obtenus vont dans le même sens que d'autres écrits scientifiques portant sur les personnes âgées (LAREPPS et CREGÉS). Le portrait de la population étudiée montre qu'on y retrouve davantage de femmes, de gens veufs ou veuves, de personnes vivant seules, de répondants âgés de plus de 80 ans, d'aînés ayant des revenus relativement modestes et de personnes ayant travaillé toute leur vie. Les réponses obtenues montrent un niveau d'autonomie relativement élevé des personnes âgées ayant participé à cette étude. Les répondants ont une perception positive de leur état de santé. Un peu plus de la majorité ont eu besoin d'aide pour la réalisation de leurs tâches quotidiennes avant leur admission dans une résidence. Les enfants représentent les principales ressources des répondants. D'ailleurs, ils ont des contacts fréquents avec ces derniers. Malgré ces liens étroits, ils considèrent avoir eu un contrôle sur leur décision de relocalisation, l'entourage jouant un rôle de soutien. Devant différentes possibilités d'hébergement, leur préférence est allée vers les résidences privées. Leur perception quant à l'image des aînés dans la société et leur propre image d'eux-mêmes sont positives. De plus, ils se sentent en contrôle et satisfaits de leur façon de vieillir. Selon les résultats obtenus, il semble que le fait d'aller vivre en résidence privée relève d'un choix personnel, mais également des pressions de la culture plutôt que d'un manque de soutien social. Les représentations du vieillissement ainsi que les logiques de privatisation et du vieillissement réussi paraissent jouer un rôle dans la prise de décision en incitant plusieurs aînés à choisir un milieu de vie protégé même si ces gens sont encore autonomes ou semi-autonomes afin de ne pas dépendre des membres de leur famille.
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Les stratégies d'adaptation utilisées par les femmes atteintes de la dystrophie myotonique de type 1

Bouliane, Danielle 11 1900 (has links) (PDF)
Les femmes atteintes d’une maladie chronique telle que la dystrophie myotonique de type 1 (DM1) doivent composer avec des difficultés inhérentes aux conséquences de la maladie sur leur vie au quotidien et sur leur capacité à assumer leurs rôles sociaux. La présente étude avait pour objectif général de documenter les stratégies d’adaptation qu’utilisent les femmes atteintes de DM1 pour faire face aux difficultés rencontrées dans leurs rôles sociaux. Pour ce faire, 17 entrevues semi-dirigées réalisées auprès de femmes atteintes de la DM1 dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont été analysées sous l’angle spécifique des stratégies d’adaptation. Les deux objectifs spécifiques visés par cette étude étaient : 1) Identifier les stratégies d’adaptation utilisées par les femmes atteintes de DM1 pour faire face aux différentes difficultés de la vie qu’elles rencontrent au point de vue personnel et social et ce, en fonction de leur statut matrimonial; 2) Explorer la manière dont les stratégies d’adaptation utilisées leur permettent de composer avec les difficultés inhérentes à cette maladie et comment les stratégies d’adaptation qu’elles utilisent influencent leur bien-être et la perception de leur moral. Les résultats reposant sur trois modèles théoriques ayant trait aux stratégies d’adaptation formant le cadre de référence, démontrent que les stratégies d’adaptation utilisées ont une influence sur la perception du moral et le bien-être des participantes. Ils ont de plus, mis en lumière, l’influence de certains déterminants, tant situationnels que personnels, sur l’utilisation des stratégies ainsi que sur le moral des participantes. Par ailleurs, l’étude a permis de constater que le soutien social est un élément clé pour les femmes atteintes de DM1 et que c’est la qualité et la disponibilité de celui-ci qui importent plutôt que sa source. À ce sujet, chez les femmes vivant avec un conjoint ou un proche, ce sont ces derniers qui apportent leur soutien. Dans les cas où les participantes vivent seules, le réseau social élargi semble offrir un soutien satisfaisant. Les participantes utilisent des stratégies variées mais certaines d’entre elles favorisent un meilleur moral. En effet, les participantes ayant la perception d’un très bon moral ont tendance à minimiser les conséquences négatives de la maladie sur leur vie et à réévaluer positivement leur situation. Les participantes mentionnant avoir un bon moral ont les mêmes prédispositions que les précédentes mais il leur arrive de montrer de la résignation et elles font davantage appel au soutien émotionnel. Les personnes ayant un moral variable présentent davantage de résignation, du fatalisme, du déni mais chez ce dernier groupe, les participantes se préoccupent davantage de fournir de l’information aux différents membres de leur entourage sur leur maladie et ses impacts, ce qui leur permet d’obtenir un soutien plus adéquat de la part de leurs proches. Cette étude présente certaines limites, soit de ne pas prendre en considération le stade d’évolution de la maladie chez les participantes. De plus, la présente étude a été réalisée à partir d’une analyse secondaire de données recueillies qui ne visaient pas à identifier les stratégies d’adaptation utilisées par les répondantes. Cette situation fait en sorte que certaines questions et instruments de mesure spécifiques permettant d’identifier rigoureusement les stratégies d’adaptation utilisées par les répondantes n’ont pas été utilisés. Toutefois, la présente recherche, malgré ces deux limites, permet d’éclairer sous un angle nouveau les stratégies d’adaptation spécifiquement utilisées par les femmes atteintes de DM1. Elle ouvre des possibilités d’intervention auprès de ces femmes afin de les aider à atteindre et à maintenir un meilleur bien-être en dépit des difficultés liées à la DM1.
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Stratégies d’adaptation et de soutien de parents d’enfants victimes d’agression sexuelle : une étude comparative entre les pères et les mères

Tremblay, Laurence 06 1900 (has links) (PDF)
Les besoins de l’enfant victime d’agression sexuelle sont grandement documentés dans la littérature, mais cet événement fait aussi de nombreuses victimes collatérales. Ce présent mémoire vise à documenter l’expérience post-dévoilement des parents d’enfant victime d’agression sexuelle, en mettant l’accent sur quatre objectifs spécifiques : 1) identifier les réactions des parents à la suite du dévoilement d’une agression sexuelle vécue par l’un de leurs enfants, 2) documenter les conséquences d’une agression sexuelle d’un enfant chez ses parents, 3) décrire les stratégies d’adaptation utilisées par ces parents pour surmonter les difficultés vécues à la suite d’une agression sexuelle de l’un des enfants et 4) documenter les différences entre les pères et les mères en ce qui a trait aux sentiments vécus, aux réactions, aux conséquences et aux stratégies d’adaptation utilisées pour soutenir l’enfant dans son processus de rétablissement. Une collecte de données constituée d’une entrevue individuelle semi-structurée a été effectuée auprès de six participants référés par le Centre d’aide et de lutte aux agressions à caractère sexuel (CALACS) Chaudière-Appalaches. Les entrevues ayant été ensuite codifiées en fonction de thèmes et sous-thèmes préalablement établis ou ressortant du discours des participants ont permis de révéler diverses tendances dans les réactions des parents et dans leur façon de prodiguer du soutien à leur enfant victime d’agression sexuelle. Il a été observé que les mères adoptaient davantage une attitude prosociale alors que les pères démontraient plus de colère et d’agressivité (orientées vers l’agresseur) au moment du dévoilement. Ces tendances sont à considérer avec prudence étant donné que la comparaison a été effectuée en fonction de la perception subjective du parent interrogé sur la réaction de l’autre parent. De plus, l’analyse a également permis de démontrer que tous les parents interrogés ont offert du soutien à leur enfant après le dévoilement des agressions sexuelles. Ces éléments sont également à remettre en perspective puisque les participants à l’étude avaient été référés par un CALACS, ciblant ainsi des parents qui avaient déjà approché des ressources d’aide pour les victimes d’agression sexuelle. Les parents sollicités pour l’entrevue ont également démontré l’utilisation de différentes stratégies d’adaptation. L’étude a ainsi permis de constater que les participantes féminines ont sollicité du soutien de la part d’un membre de leur entourage afin d’évacuer leurs émotions, alors que les participants masculins rencontrés ont contacté leur proche dans une perspective de documentation sur la problématique des agressions sexuelles ou afin de sensibiliser ceux-ci à la réalité de cette problématique. Cette différence entre les sexes au plan de la sollicitation de l’entourage concorde avec les résultats de Simard (2000). La réévaluation positive est une stratégie d’adaptation aussi utilisée par quelques participantes mais après un certain délai, ces dernières ont alors pu trouver des éléments positifs associés à cette crise familiale. Peu de participant(es) ont utilisé l’évitement après le dévoilement de l’agression sexuelle de l’enfant. Il est important de considérer cette observation avec prudence étant donné que l’échantillon a été sélectionné parmi la clientèle d’un CALACS, les participants effectuaient déjà un travail thérapeutique par rapport aux agressions sexuelles vécues par leur enfant.
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Exploration du rapport intervenants-jeunes selon la perspective d’adolescents hébergés en centre jeunesse en vertu d’une mesure de protection

Mailhot, Sylvie 08 1900 (has links) (PDF)
La présente recherche vise à mieux comprendre le rapport intervenants-jeunes, tel que perçu par des adolescents hébergés en centre jeunesse en vertu d’une mesure de protection. À la lumière des résultats, nous tentons de voir comment il peut être possible, de leur point de vue, de les accompagner de façon à favoriser une relation thérapeutique positive entre eux et leurs intervenants, et ce, eu égard aux difficultés d’attachement souvent présentes chez ces adolescents. Nous tentons également de voir comment il peut être envisageable de concilier un environnement normatif telle une unité de vie en centre de réadaptation et de répondre positivement aux besoins d’individuation et d’autonomisation de ces jeunes, des enjeux développementaux majeurs à l’adolescence. Les choix méthodologiques qui y sont associés visent à donner un espace de parole à ces jeunes pour explorer avec eux les perceptions qu’ils ont de leurs relations avec les intervenants qui gravitent autour d’eux. Par conséquent, le dispositif de cueillette de données s'est porté vers une démarche de groupe laissant place à la coconstruction par le biais d'activités artistiques et dialogiques avec deux groupes mixtes d'adolescents hébergés au Centre St-Georges, centre de réadaptation situé dans la région du Saguenay. Le choix de la stratégie d’analyse s’est, pour sa part, orienté vers le modèle interactif élaboré par Miles et Huberman (2003), lequel consiste à organiser et à interpréter le corpus de données en vue d’en découvrir le sens. Les résultats de la recherche ont permis de mettre en relief quelques éléments favorables à la création d’une relation thérapeutique positive avec leurs intervenants, selon la perspective des jeunes eux-mêmes. Ces éléments sont liés notamment au fait de les impliquer activement dans les décisions qui les concernent pour favoriser leur autonomie, à l’attitude des intervenants faisant principalement référence à l’écoute, l’accueil, la disponibilité et la sollicitude, au respect de ce qu’ils sont comme personnes faisant référence à leur caractère unique et à la continuité au niveau des intervenants. En revanche, l’absence de ces conditions s’avère défavorable à la création d’une relation thérapeutique positive.
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Motivation et persévérance au traitement : le cas des joueurs pathologiques du Saguenay-Lac-St-Jean

Juneau, Sandra January 2006 (has links) (PDF)
Comme plusieurs sociétés modernes, le Québec est aux prises avec un problème croissant de dépendance aux jeux de hasard et d'argent. La région du Saguenay?Lac-St-Jean où la dépendance aux jeux de hasard et d'argent est également présente, ne fait pas exception. Malgré que cette région soit éloignée des casinos, l'utilisation des appareils de loterie vidéo est très élevée. Les problèmes de jeu sont souvent associés à des situations ponctuelles, mais ils peuvent aussi l'être à des conditions nettement plus sérieuses. Les effets des problèmes de jeu vont du stress, au mal-être (dépression, anxiété), jusqu'à des problèmes de comportement beaucoup plus graves (incluant la criminalité), les idées suicidaires et dans certains cas extrêmes, le suicide. Si le jeu pathologique nécessite la présence de cinq manifestations au DSM-IV, le problème de jeu est présent lorsqu'une personne montre au moins trois de ces manifestations. Les premières réflexions suscitées par le phénomène du jeu pathologique concernent généralement les motivations qui favorisent l'apparition et le maintien de ce problème. La motivation des joueurs joue un rôle de tout premier plan dans un programme de traitement. Malgré les efforts constants de nombreux chercheurs au cours des dernières années afin d'améliorer les connaissances sur le jeu pathologique et sur la persévérance au traitement, aucune recherche jusqu'à aujourd'hui, n'a fait le lien entre la persévérance au traitement et les stades de changement chez les joueurs pathologiques, tels que définis par Prochaska et DiClemente, n'a pu être répertoriée. La présente recherche exploratoire vise à répondre aux cinq questions suivantes : 1) Quelles sont les principales caractéristiques sociodémographiques et l'état de santé physique et psychologique des joueurs pathologiques dont la voie d'entrée à un traitement de jeu pathologique, est le programme de précure de la Maison d'Hébergement Le Séjour et ceux dont la voie d'entrée est la thérapie du jeu du Centre de réadaptation en dépendances? 2) Est-ce qu'il y a des différences dans les stades de changement entre les deux groupes de répondants? 3) Est-ce que la participation au programme de précure de la Maison d'Hébergement Le Séjour favorise la persévérance à la thérapie du Centre de réadaptation en dépendances? 4) Est-ce que le stade de changement à l'entrée dans l'un ou l'autre des traitements est lié à la poursuite de la thérapie du Centre de réadaptation en dépendances? 5) Quels sont les facteurs personnels, contextuels et sociaux qui facilitent ou perturbent la fin de la thérapie du Centre de réadaptation en dépendances? Le présent échantillon comprend 35 personnes vivant au Saguenay-Lac-St-Jean et présentant un problème avec le jeu. De ce nombre, dix-huit ont été recrutés par le biais de la Maison d'Hébergement Le Séjour et dix-sept par le Centre de réadaptation en dépendances. La Maison d'Hébergement Le Séjour offre un programme de précure qui a comme objectif d'augmenter la motivation des joueurs pathologiques et d'éliminer l'ambivalence à participer à une thérapie. Ce programme est offert en hébergement. Pour sa part, le Centre de réadaptation en dépendances offre la thérapie du jeu qui est offerte en externe, à raison d'une rencontre hebdomadaire pouvant se prolonger jusqu'à quinze rencontres. Le recrutement des joueurs pathologiques susceptibles de se prêter à l'étude, s'est effectué sur une base volontaire. Ceux-ci ont tout d'abord rempli une première partie d'un questionnaire remis par l'intervenant responsable de leur suivi. Ensuite, ils ont rencontré la responsable de la recherche pendant environ 60 minutes au cours desquelles ils ont participé à une entrevue semi dirigée et ont complété la deuxième partie du questionnaire. En ce qui a trait au premier objectif de l'étude, les résultats démontrent qu'être un homme célibataire âgé entre 35 et 54 ans, avoir un niveau d'éducation faible (secondaire V ou moins), être défavorisé économiquement (revenu annuel inférieur à 40 000 $, sans emploi), avoir fait un gain important ou une perte significative lors des premières expériences de jeu, présenter un niveau de détresse psychologique élevé, avoir des idées suicidaires et considérer que le jeu a plusieurs impacts sur les diverses sphères de leur vie (famille, travail, amis, humeur) sont tous des facteurs qui caractérisent les joueurs pathologiques qui ont reçu un service de traitement pour le jeu pathologique. De plus, les répondants de la Maison d'Hébergement Le Séjour ne perçoivent pas les conséquences néfastes que le jeu a pu avoir sur leur vie comparativement aux répondants provenant du Centre de réadaptation en dépendances. Malgré le fait qu'ils perçoivent leur état de santé physique comme excellent ou bon, la majorité des joueurs pathologiques de la présente étude mentionnent avoir des problèmes de santé physique et devoir prendre des médicaments sur une base quotidienne. En ce qui a trait au deuxième objectif, visant à identifier les différences dans les stades de changement entre les deux groupes de participants, les résultats de la présente étude démontrent qu'à l'arrivée à leur traitement initial, les deux groupes de joueurs pathologiques présentaient des stades de changement différents. À l'arrivée en précure, onze répondants de la Maison d'Hébergement Le Séjour sur 18 se retrouvaient au stade de la contemplation tandis que six des 17 répondants qui se sont inscrits en thérapie du jeu au Centre de réadaptation en dépendances sans avoir participé au programme de précure de la Maison d'Hébergement Le Séjour se retrouvent au stade de l'action. De plus, dix de ces participants se trouvaient soit au stade de la précontemplation (5 sur 17) ou de la contemplation (5 sur 17). Le troisième objectif, quant à lui, visait à déterminer si la participation au programme de précure de la Maison d'Hébergement Le Séjour favorise ou non la persévérance en thérapie. Les résultats obtenus n'ont pas réussi à établir ce lien en raison du nombre restreint de participants. Pour sa part, le quatrième objectif indiquait si le stade de changement à l'entrée dans l'un ou l'autre des traitements était lié à la poursuite de la thérapie. Les résultats ne permettent pas de faire ce lien, car très peu de joueurs pathologiques (23 %) ont persévéré dans le cadre de leur thérapie du jeu suivi au Centre de réadaptation en dépendances. Cependant, les répondants qui se sont directement inscrits à la thérapie du jeu ont persévéré davantage dans leur traitement (35 %) que ceux qui provenaient de la Maison d'Hébergement Le Séjour (11 %). Finalement, le cinquième objectif visait à identifier certains facteurs personnels, contextuels et sociaux qui facilitent ou perturbent la fin de la thérapie du Centre de réadaptation en dépendances. À ce sujet, à cause du trop petit nombre de répondants, les résultats ont démontré peu de différences significatives entre ceux qui ont complété ou ceux qui ont abandonné la thérapie. Toutefois, il a été possible de constater que les raisons au jeu (fuir ou distraire), la présence de dettes de jeu et le contexte de consultation des répondants dans leur mode de traitement initial comme les pressions reçues pour consulter, ont été observés comme facteurs facilitateurs ou perturbateurs dans la poursuite de la thérapie du jeu du Centre de réadaptation en dépendances. Ainsi, la connaissance des caractéristiques des joueurs pathologiques du Saguenay-Lac-St-Jean qui utilisent les services de traitement de la Maison d'Hébergement Le Séjour et du Centre de réadaptation en dépendances, permettra aux intervenants des deux milieux d'offrir des services et des interventions qui répondront plus adéquatement aux besoins des joueurs pathologiques. Également, une meilleure connaissance dans l'utilisation des concepts de motivation et des stades de changement auprès des joueurs pathologiques, permettra de mieux les connaître et de pouvoir faciliter le choix d'un type d'intervention approprié. Toutefois, rappelons qu'il s'agit d'une étude exploratoire et que plusieurs facteurs ont limité l'atteinte des objectifs. Le nombre restreint de participants limite la généralisation des résultats ainsi que l'identification de liens entre les différents concepts à l'étude. Ainsi, un échantillon plus grand aurait permis de valider avec plus de précision certains concepts à l'étude et de constater la présence ou non de liens entre les différentes variables.
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Les styles d'attachement, le contexte familial et les troubles de comportements [sic] sérieux chez les adolescents et adolescentes pris en charge par le Centre jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean

Gagnon, Audrey January 2006 (has links) (PDF)
La présente étude apporte des informations sur les styles d'attachement chez les jeunes ayant développé des troubles de comportements sérieux au cours de l'adolescence. Elle a également pour but d'obtenir des renseignements sur les caractéristiques familiales des milieux de vie des répondants. L'échantillon se compose de 17 filles et de 33 garçons, âgés entre 13 et 18 ans. Cette étude visait à répondre aux deux questions de recherche suivantes : 1) Quel est le principal style d'attachement développé chez les adolescents et adolescentes qui ont nécessité un processus de prise en charge par le Centre jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean? et 2) Quelles sont les principales caractéristiques du contexte familial des adolescents et adolescentes qui ont nécessité un processus de prise en charge par le Centre jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean? De plus, cette recherche vérifiait les trois hypothèses suivantes : 1) les styles d'attachement évitant et ambivalent seront plus souvent rencontrés que les styles d'attachement autonome et préoccupé chez les répondants indépendamment de leur sexe; 2) les répondants provenant de familles biparentales intactes seront moins nombreux que ceux vivant dans une famille monoparentale ou recomposée indépendamment du sexe des répondants et 3) la plupart des répondants auront été témoins de scènes de violence familiale et de la consommation régulière d'alcool et de drogues des parents. Les répondants devaient répondre à un questionnaire auto-administré permettant de recueillir des informations sur les caractéristiques de leur milieu familial ainsi que sur leurs troubles de comportements sérieux qui ont nécessité une prise en charge par le Centre jeunesse. Le questionnaire des styles d'attachement (QSA) de Paquette, Bigras et Parent (2001) a été l'instrument de mesure utilisé afin d'identifier les styles d'attachement chez les répondants. Au moment de l'enquête, près d'un jeune sur six recevait des services du Centre jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean en raison de quatre troubles de comportements sérieux et plus. Indépendamment du sexe des répondants, ce sont les fugues et les problèmes d'absentéisme scolaire qui sont les plus souvent rencontrés chez les répondants. Suivent les conflits avec les parents et les pairs ainsi que les abus de drogues et d'alcool. Plus de la moitié des sujets auraient des problèmes d'agressivité et de violence. Au moment de l'enquête, la majorité des répondants résidait en centre de réadaptation, tandis qu'une minorité demeurait soit en famille d'accueil, soit avec l'un ou l'autre de leurs parents. Les résultats obtenus permettent de confirmer une seule des hypothèses de la recherche, soit celle ayant trait au type de famille des répondants. Ainsi, les résultats de la présente étude démontrent que la plupart des répondants ont développé un attachement de type autonome ou préoccupé, tandis qu'un nombre plus restreint ont un attachement évitant ou ambivalent. On retrouve également une proportion plus élevée de répondants autonomes ou préoccupés âgés entre 16 et 18 ans, tandis que le type d'attachement le plus souvent rencontré chez les jeunes âgés de 13 à 15 ans correspond au type ambivalent ou évitant. La majorité des jeunes n'aurait pas été placée devant des scènes de violence familiale et devant la consommation régulière d'alcool et de drogues de la part de leurs parents. De plus, les données recueillies démontrent que les répondants provenant de familles biparentales intactes sont moins nombreux que ceux demeurant dans des familles monoparentales ou recomposées.
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Les affects de crise conjugale : recherche exploratoire et comparative à partir de la grille de codification des affects de Forest élaborée dans le contexte de crise de rupture

Vaillancourt, Sylvie January 2006 (has links) (PDF)
La présente recherche porte sur la crise conjugale et s'appuie en partie sur une précédente recherche réalisée par Murielle Forest en 1988, portant sur la différenciation des affects vécus lors d'une crise personnelle provoquée par une séparation ou un divorce. À la lumière de la grille de codification des principaux affects qu'elle avait élaborée après une rigoureuse recension des écrits portant sur la crise personnelle, nous avons voulu vérifier si nous retrouverions dans le même ordre d'importance ces affects, mais cette fois-ci pour des individus en contexte de crise conjugale. La littérature portant sur le sujet est immense et cherche de plus en plus à se rapprocher du contexte clinique auquel on reproche souvent de manquer de rigueur scientifique. C'est donc dans cette perspective que s'inscrit cette recherche de nature exploratoire. De plus, comme la dimension émotionnelle tend à regagner du terrain là où les approches behaviorales et cognitives semblaient s'être solidement installées dans nos divers milieux d'intervention psychosociale, nous avons fait le choix de nous attarder sur cette dimension. Aussi ne sera-t-il pas surprenant de retrouver comme cadre théorique, et en toile de fond, la théorie de l'attachement liée entre autres, comme l'avait également soutenu Forest, à l'anxiété sous-jacente à la perte de sécurité. Notre recherche est basée sur des entrevues semi structurées réalisées auprès de 11 couples en crise conjugale. Le contenu de chacune de ces entrevues a fait l'objet d'une analyse quantitative et qualitative à partir de la grille de codification des affects de Forest. Les analyses de contenu ont confirmé la prédominance de chacun des cinq niveaux de pertes auxquels se rattachent les affects sous-jacents en question, et n'ont pas permis d'identifier d'autres affects que ceux qui avaient été définis au départ. Par contre, à la lumière de notre recherche, l'ordre d'importance des principaux affects a été légèrement modifié et s'inscrit selon le classement suivant : 1) l'agressivité, 2) la désillusion, 3) l'injustice, 4) l'impuissance, 5) la peur et 6) la dévalorisation, ces deux derniers affects se retrouvant plus loin derrière mais pratiquement nez à nez, comparativement à : 1) l'impuissance, 2) l'agressivité, 3) l'injustice, 4) la désillusion 5) la peur et 6) la dévalorisation, ces deux derniers affects s'étant cependant exprimés de façon plus marquée chez les sujets rencontrés par Forest. Par ailleurs, au terme de notre analyse, nous avons constaté que l'affect d'impuissance s'est avéré plus élevé chez le couples qui ont poursuivi la thérapie ou qui sont demeurés ensemble, comparativement aux couples qui se sont séparés en cours de thérapie. De même, l'affect d'agressivité est apparu également plus élevé chez les partenaires qui ont rompu. Finalement, un autre fait particulier est ressorti, à savoir : une dominante majeure, soit presque le double d'occurrences d'affects vécus par les femmes, comparativement aux hommes, à l'exception de l'affect d'isolement qui se retrouve inversement doublé chez les hommes. Au terme de cette recherche, l'approche de la différenciation des affects nous est donc apparue tout aussi pertinente pour cerner la dimension subjective utile à accompagner des individus en crise conjugale, qu'elle pouvait l'être dans le contexte d'une crise de rupture. Elle confirme également d'autres recherches récemment publiées et qui faisaient ressortir le jeu des affects lors de difficultés conjugales liées à des patterns nocifs dans une relation amoureuse qui veut s'inscrire dans la continuité. Par contre, il nous est apparu un peu difficile d'analyser le contenu des affects de façon aussi approfondie, c'est-à-dire par le biais des analyses de verbatim, pour le thérapeute confronté aux nombreuses demandes ayant cours dans nos divers services d'intervention psychosociale.
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Comprendre le passé pour mieux vivre le présent : les réactions des intervenants psychosociaux à la suite de l'application des mesures d'urgence

Brasset, Danielle January 1999 (has links) (PDF)
À l'aube de ce nouveau millénaire, les individus et les collectivités semblent de plus en plus menacés par des catastrophes de toute sorte. Les situations de sinistre sont davantage portées à l'attention des intervenants sociaux qui sont interpellés afin de donner des services psychosociaux aux populations victimes. Les travailleurs ?uvrent alors dans des circonstances particulières qui peuvent constituer une menace à leur équilibre dynamique. Cette recherche de type exploratoire permet de mieux comprendre ce qu'implique pour les intervenants sociaux le travail dans le cadre de mesures d'urgence. Elle documente les difficultés inhérentes au travail et les facteurs de risque auxquels sont exposés les intervenants. Elle rend également plus visibles les répercussions de cette intervention sur la santé biopsychosociale des intervenants. À cet effet, l'approche écologique de la santé, par son aspect systémique, permet de mieux saisir la complexité des interactions entre l'individu et son environnement de travail. Les résultats confirment qu'une telle expérience de travail, en plus de générer un surcroît de stress chez la plupart des intervenants, risque de devenir une menace pour leur santé biopsychosociale, lorsque les mécanismes d'adaptation utilisés pour affronter les difficultés d'ordre situationnel, organisationnel et personnel sont inadéquats. Il s'avère donc essentiel pour les intervenants et les gestionnaires de développer des stratégies qui permettront de diminuer les facteurs de risque auxquels sont confrontés ces professionnels et d'augmenter les facteurs de robustesse. Les données recueillies lors de cette étude fournissent des paramètres permettant de définir un contexte et des conditions favorables pour mettre en place des services efficaces et adaptés, non pas seulement aux populations victimes de désastres, mais aussi aux intervenants qui côtoient quotidiennement les personnes sinistrées pendant et après la crise. Les principales recommandations concernent les mécanismes de communication, la structure organisationnelle, les problèmes reliés aux conditions et à l'environnement de travail ainsi que la gestion du stress.
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L'intervention en travail social dans les situations d'autonégligence chez les personnes aînées

Neesham-Grenon, Fiona January 2012 (has links)
Cette étude dévoile que les intervenants sociaux québécois ne sont pas familiers avec le terme autonégligence mais qu'ils sont néanmoins capables de parler du phénomène à partir de leurs expériences pratiques. Ils conçoivent le phénomène comme un manque de volonté ou une incapacité à prendre soin de soi-même, ce qui fait référence à une notion d'intention que nous avons retenue afin de proposer une définition qui s'appuie sur nos données empiriques. De plus, les participants à cette étude associent un potentiel de risque à la santé ou à la sécurité de l'aîné qui s'autonéglige ou encore à son environnement. Bien que la conception du phénomène par les participants ne fasse pas consensus, il ressort que l'autonégligence est nécessairement influencée socialement et culturellement. Le cadre théorique de Berger et Luckmann (1986) a été utilisé afin de reconstruire le sens donné par les participants au phénomène de l'autonégligence. Les principaux défis soulevés par les participants de notre étude sont : la gestion du risque, la collaboration de l'aîné, les pressions de l'environnement exercées sur l'intervenant social et l'intensité et la fréquence des services accordés à l'aîné et à son environnement. Pour relever ces quatre défis, en nous appuyant sur le cadre de référence de la compétence proposé par Le Boterf (2000), cette étude présente plusieurs ressources (savoirs) mobilisées dans l'intervention auprès des aînés qui s'autonégligent. Ces ressources ne sont pas toutes spécifiques à l'intervention dans ces situations mais elles traduisent la complexité du phénomène et de la pratique du travail social. Ensuite, nous inspirant des travaux de l'Ordre professionnel des travailleurs sociaux et des thérapeutes familiaux et conjugaux du Québec (OPTSTCFQ), nous avons regroupé en quatre grandes familles les activités professionnelles mises de l'avant par nos participants dans ces situations: l'évaluation psychosociale, la planification de l'intervention, la réalisation de l'intervention puis l'établissement de la collaboration professionnelle et le travail d'équipe. À la lumière des résultats de cette étude, notre réflexion sur les liens possibles entre l'autonégligence et la maltraitance nous amène à affirmer qu'il s'agit de deux phénomènes sensibles et complexes qui présentent plusieurs liens de parenté. La discussion sur l'autonégligence en est encore à ses débuts au Québec et la pensée des intervenants n'est pas à son plein développement considérant que la plupart n'avait jamais entendu ce terme avant la présentation de notre étude. Néanmoins, nous voyons certainement l'occasion d'améliorer les conditions de vie des aînés en conjuguant les efforts de prévention, dépistage et intervention sur ces deux phénomènes, d'autant plus que la frontière est mince entre l'autonégligence et la maltraitance, une même situation pouvant basculer vers l'un ou l'autre. Finalement, nous proposons quelques pistes de réflexion et d'action pour des pratiques plus efficaces ou prometteuses. Il s'agit de l'évaluation des risques, de l'évaluation biopsychosociale, de l'approche de réduction des méfaits, de l'éthique et des valeurs, du soutien organisationnel et enfin de la possession de connaissances à jour sur la maltraitance et l'autonégligence

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