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Aménagement du territoire au Maroc : infrastructures de transport et disparités régionalesMalyadi-Rachi, Sanaâ 21 May 2011 (has links)
Cette thèse porte sur le rôle des infrastructures de transport dans la croissance économique et dans la réduction des disparités régionales, avec une application à la question de l’aménagement du territoire au Maroc. Cette question est importante dans la mesure où il s’agit de savoir si les infrastructures de transport peuvent être un véritable outil de développement économique. Le travail est structuré en deux parties et quatre chapitres. La première partie prend la forme d’une revue de la littérature théorique et empirique sur la place des infrastructures de transport dans l’aménagement du territoire et la réduction des disparités régionales. Le premier chapitre est consacré à une présentation des théories de la nouvelle géographie économique et de la croissance endogène qui se proposent d’expliquer les disparités régionales. Le deuxième chapitre aborde les effets des infrastructures de transport sur la localisation des agents économiques et sur les phénomènes d’agglomération des activités. La seconde partie du travail développe une étude empirique sur données de panel qui vise à tester l’impact des infrastructures de transport sur un échantillon de 16 régions marocaines. Le troisième chapitre a pour objet la description de l’échantillon et des variables du modèle retenu, ainsi que l’explication des choix méthodologiques effectués. Enfin, le quatrième et dernier chapitre présente et discute les différents résultats obtenus. Les infrastructures de transport semblent avoir un impact positif sur la croissance économique. Leur rôle dans la réduction des disparités inter-régionales reste ambigu. Au vu de nos résultats, il semble en effet permettre une réduction de l’écart entre les cinq régions les plus riches, sans permettre aux régions de rattraper ces régions. / This thesis examines the role of transport infrastructures in the economic growth and reducing regional disparities, with an application to the issue of the land planning in Morocco. This issue will demonstrate as whether the transport infrastructures can be a veritable tool for economic development. The work is structured in two parts and four chapters. The first part takes the form of a review of theoretical and empirical literature on the role of transport infrastructure in the land planning and reducing regional disparities. The first chapter is devoted to a presentation of new theories of economic geography and endogenous growth, which intend to explain the regional disparities. The second chapter discusses the effects of transport infrastructure on the location of economic agents and the processes of urban activities. The second part of the paper develops an empirical study using panel data which aims to test the impact of transport infrastructure on a sample of 16 Moroccan regions. The third chapter is intended to describe the sample and variables of the model used, and the explanation of methodological choices. Finally, the fourth and final chapter presents and discusses the different results.Transport infrastructures appear to have a positive impact on the economic growth. Their role in reducing inter-regional disparities remains unclear. Given our results, it seems to allow a reduction in the gap between the five richest regions, without allowing the regions to make up these regions.
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Eviter-Réduire-Compenser : d’un idéal conceptuel aux défis de mise en œuvre : une analyse pluridisciplinaire et multi-échelle / The mitigation hierarchy : from a conceptual ideal to the challenge of implementation : a pluridisciplinary and multi-scale analysisBigard, Charlotte 18 June 2018 (has links)
Le territoire est le support d’interactions entre les êtres vivants et leur espace de vie. Parmi ces interactions, il est aujourd’hui reconnu que les activités anthropiques sont une cause déterminante de l’érosion de la biodiversité. Dans ce contexte, la séquence « Eviter-Réduire-Compenser» (ERC) est un instrument réglementaire visant l’absence de perte nette de biodiversité (no net loss) en aménagement du territoire. Or, il semblerait qu’elle ne permette pas de remédier à la perte chronique de biodiversité. Au-delà de ses limites pratiques et théoriques, parmi les causes de cette inefficacité on peut mentionner : la focalisation sur la « compensation » et sur l’échelle « projet » ou encore la convergence des études vers la problématique des grands projets d’aménagement. Ainsi, en partant de questions issues du terrain, en adoptant une posture à l’interface entre recherche et action, et en choisissant une démarche pluridisciplinaire, cette thèse repose sur l’hypothèse que les difficultés actuelles sont liées à des défis scalaires et qu’un changement d’échelle spatiale, temporelle et fonctionnelle est nécessaire pour permettre à l’instrument de prétendre à son objectif. A travers une analyse qualitative et quantitative de l’application de la séquence ERC dans le cadre de petits projets d’aménagement, nous identifions une série de limites associées à l’échelle « projet ». Cela nous amène à analyser, tout d’abord théoriquement puis empiriquement grâce à l’étude de collectivités territoriales responsables de la planification de l’aménagement, les implications d’un changement d’échelle vers une mise en œuvre de la séquence ERC à l’échelle territoriale et stratégique de la planification. Enfin, nous conduisons une réflexion sur l’élaboration d’une démarche méthodologique d’anticipation de la séquence ERC dès la planification, appliquée au cas concret de Montpellier Méditerranée Métropole.In fine, ces recherches nous permettent d’apporter des compléments de réponse à la question des fins effectives de l’instrument : éviter ou plutôt légitimer la perte de biodiversité ? Nos propositions et perspectives pour les praticiens et les chercheurs vont dans le sens d’une mise en œuvre de la séquence ERC plus en phase avec son objectif de no net loss. / Territory provides the support for interactions between humans avec their living environment. Among these interactions, it is well known that anthropic activities are a major cause of biodiversity erosion. In this respect, the mitigation hierarchy (avoidance, reduction and offsetting impacts) is a regulatory tool whose objective is to achieve a “no net loss” of biodiversity following urban development. However, the efficiency of the tool is questioned because of its practical and theoretical limits, and the recurring focus on biodiversity offsets and on the “project” scale, or the convergence of studies on large development projects.Based on questions arising from practical action and by adopting a multi-disciplinary approach and posture at the knowledge-action interface, this thesis hypothesizes that the current lack of efficiency is the result of a problem of scale and that a temporal, spatial and functional switch in scale could help the mitigation hierarchy to reach its objectives. Through quantitative and qualitative analysis of the mitigation hierarchy implementation for small-scale development projects, we identify a set of limits associated with studies done at scale of individual projects. These findings illustrate the need to upscale towards a territorial and strategic approach to the implementation of the mitigation hierarchy. Finally, we initiate a reflexion on the development of a methodological framework to anticipate the mitigation hierarchy implementation at the urban planning stage, and we test it on the Montpellier metropolitan territory.Finally, these research studies provide new answers to the question of the effective purpose of the tool: is its aim to avoid or legitimise biodiversity loss? Our propositions and perspectives for practitioners and scientists are in line with a mitigation hierarchy implementation that is more likely to reach no net loss objectives.
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Light pollution & biodiversity : What are the levers of action to limit the impact of artificial lighting on nocturnal fauna ? / Pollution lumineuse & biodiversité : Quels leviers d'actions pour limiter l'impact de l'éclairage artificiel sur la faune nocturne ?Pauwels, Julie 11 October 2018 (has links)
L’emprise de la lumière artificielle s’étend de manière importante et rapide à travers le monde entier et est en train de changer le paysage nocturne menaçant ainsi une large part des écosystèmes. L’augmentation des niveaux de lumière la nuit entraîne une perturbation du rythme circadien et par là une modification des comportements des espèces nocturnes mais aussi diurnes et des interactions entre espèces. Malgré l’importance de l’enjeu que représente la pollution lumineuse, le manque de connaissances dans le domaine limite la création de réglementations pour réduire l’impact de l’éclairage nocturne sur la biodiversité. Il est donc urgent d’apporter des éléments concrets pour construire des recommandations et des outils d’évaluation à destination des gestionnaires du territoire.Dans ce contexte, l’objectif de cette thèse est d’étudier l’impact de la pollution lumineuse sur la faune nocturne à deux échelles paysagères afin de préconiser des méthodes d’évaluation et de gestion de l’éclairage artificiel. Nous avons utilisé les chauves-souris comme modèle d’étude car elles sont longévives et nocturnes et donc fortement affectées par la pollution lumineuse. De plus, il a été montré que les tendances de leurs populations tendent à refléter celles d’espèces plus basses dans la chaîne trophique, les rendant ainsi d’autant plus sensibles aux pressions anthropiques. Dans un premier temps, nous avons étudié l’effet de la pollution lumineuse à l’échelle de villes, une échelle paysagère en cohérence à la fois avec les distances de déplacement des individus et avec une réalité de gestion de l’éclairage. Malgré que les espèces anthropophiles vivant toujours dans les grandes villes soient considérée comme bénéficiant de l’éclairage artificiel, ce travail a montré qu’à une échelle regroupant tous les aspects des déplacements quotidiens des individus, l’effet global de la lumière est négatif. De plus, bien qu’une part significative de la pollution lumineuse soit due à l’éclairage public de par sa permanence et son étende, l’étude montre que l’éclairage privé n’est pourtant pas à négliger. Au-delà d’un effet sur le niveau d’activité, la lumière artificielle peut avoir un effet de barrière dans le déplacement des individus et ainsi réduire la connectivité du paysage. Alors que les politiques environnementales sont en faveur du développement de corridors écologiques, la non-inclusion du facteur pollution lumineuse pourrait réduire significativement leur efficacité pour les espèces nocturnes. Un travail de modélisation mettant en lien des données biologiques d’activité avec des aspects paysagers mais aussi lumière a permis de construire des corridors adaptés pour les espèces nocturnes. Cela a aussi mené à des outils d’évaluation de scénarios d’éclairage qui peuvent être utilisés en amont d’aménagements afin de prédire l’impact d’un changement et de les adapter aux enjeux de biodiversité. A une échelle plus fine, il est nécessaire de comprendre quelles caractéristiques des points lumineux sont les plus pertinents à maîtriser afin de formuler des recommandations pour limiter l’impact sur la biodiversité. Nous avons mené une étude de terrain dans un espace protégé où les enjeux sur les chauves-souris sont d’autant plus importants que les espèces les plus sensibles à la lumière y sont protégées, ainsi que leurs habitats, à l’échelle européenne. En travaillant à l’interface entre urbanisation et habitats semi-naturels, nous avons pu montrer que c’est la quantité de lumière émise qui ont l’effet le plus notable. C’est donc ce paramètre sur lequel il faut travailler en priorité pour limiter l’impact de la lumière sur des zones pouvant servir de corridor ou de zone refuge aux espèces sensibles. / The spatial extent of artificial light is increasing rapidly and significantly on Earth surface hence changing the nocturnal lightscape and threatening an important part of ecosystems. The rise in nighttime light levels induces a perturbation of the circadian rhythm and thus a modification of nocturnal, but also some diurnal, species behavior and interactions between species. Despite the spread of light pollution being of major concern, the knowledge gaps in this field limit the creation of regulations to reduce the impact of nighttime lighting on biodiversity. Therefore it is urgent to produce clear and practical information to build tools and define recommendations for land managers. In this context, the aim of the PhD thesis is to study the impact of light pollution on nocturnal fauna through two spatial scales in order to propose methods to evaluate and manage artificial light. We used bats as a model species as they are long-lived and nocturnal and thus highly impacted by light pollution. In addition, it has been shown that their population trends tend to reflect those of species lower in the trophic chain which makes them even more sensitive to anthropic pressures. First, we studied the effect of light pollution within cities. This spatial scale is both coherent with bats distance of movement and with the reality of public lighting management. Although some urban-adapted species living within large cities are considered to benefit from artificial light, this work showed that, at a scale including all aspects of bats daily travels, light has a negative effect on bats activity level. Also, even if a large part of light pollution is due to public lighting, the results show that private lighting should not be neglected. Beyond the impact on bat activity, artificial light can have a barrier effect when individuals are transiting and thus reduce the landscape connectivity. Whereas environmental policies are promoting the development of ecological corridors, not considering light pollution could significantly reduce their efficiency for nocturnal species. Modelling the link between biological data and landscape variables including light level allowed us to build adapted corridors for nocturnal species. This lead to the development of a tool to evaluate lighting scenarios that could be used prior to the implementation of a lighting plan in order to predict the impact it would have and hence adapt it to the local biodiversity issues. At a finer scale, it is necessary to understand which light characteristics are the most relevant levers of actions to formulate recommendations to limit light pollution impact on biodiversity. We carried a field work experiment in a protected area where conservation issues on bat species are even higher as the species most sensitive to light are protected there, together with their habitat, at the EU level. We worked at the interface between urban and semi-natural areas and showed that the illuminance was the most important light characteristic. Hence it is on this parameters that regulations should be applied in priority to limit the impact of light on areas that could potentially be used as corridors or dark refuges for sensitive species.
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Pouvoir et influence des parcs naturels régionaux en matière d'habitat : l'exemple du Parc d'Armorique / Regional natural parks’ power and influence in habitat requirements : the example of Armorique RNPTanneau, Coralie 15 February 2019 (has links)
À travers le cas du Parc naturel régional d’Armorique, cette thèse propose une analyse critique du lien qui unit les PNR à l’habitat, en mettant en avant les accélérateurs et les freins politiques et territoriaux sur l’implication des syndicats mixtes de Parcs dans ce domaine. Après une mise au point conceptuelle de la notion d’habitat et la présentation des territoires et des modes d’habiter sur le Parc d’Armorique, l’étude interroge les ambitions politiques en la matière et les raisons qui conduisent à leurs concrétisations. Confrontés à un environnement culturel marqué par la ruralité et des difficultés structurelles influant leurs orientations, les Parcs sont aussi contraints par le contexte institutionnel français et l’organisation des territoires sur lesquels ils opèrent. Un parcours historique de l’implication de ces structures sur l’habitat, avec comme étude de cas le Parc d’Armorique, nous montre qu’ils sont dépendants d’orientations nationales changeantes, mais s’acharnent à tenir un rôle majeur dans l’organisation des territoires ruraux. En outre, ils se dévoilent comme d’excellents modèles d’acculturation, porteurs de valeurs et de projets allant dans le sens d’un processus de qualité, de préservation et de vivre-ensemble dans des campagnes souvent négligées par les institutions. / Through the case of Armorique regional natural park, this thesis offers a critical analysis of the link between the RNPs and the habitat, by highlighting the territorial and political boosters and restraints on the joint parks associations involvement in this field. After a conceptual clarification on the notion of habitat and the presentation of the territories and the settlement patterns in Armorique Park, the study questions the political ambitions regarding it and the reasons which lead to their fulfilments. Confronted with a cultural environment marked by the rurality and structural difficulties influencing their orientations, parks are also obliged by the French institutional context and the territories organization on the one they operate. An historic journey about the involvement of these structures on the habitat, with Armorique Park as a case study, shows us that they are dependent on changing national orientations, but they persist in keeping a leading role in the organization of the rural territories. Furthermore, they reveal themselves as excellent models of acculturation, carrying values and projects moving towards the idea of quality process, preservation and a living together concept in a countyside often overlooked by the institutions. .
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DU CADASTRE NAPOLEONIEN A LA TRAME VERTE, LE DEVENIR DES PETITES ZONES HUMIDES PERIURBAINES EN REGION NORD-PAS DE CALAISFranchomme, Magalie 01 December 2008 (has links) (PDF)
La littérature sur les zones humides porte le plus souvent sur un nombre restreint d'espaces naturels « emblématiques » ; à côté de ceux-ci, il existe cependant un grand nombre de petites zones humides, peu citées voire oubliées. Les besoins de l'aménagement du territoire dans les régions urbanisées modifient sensiblement le regard porté sur ces zones humides oubliées, car elles deviennent le support de projets qui s'insèrent dans le cadre du Développement Durable. Ceci incite à renouveler les approches et les outils d'analyse utilisés classiquement, par exemple dans le cadre du Programme National de Recherche sur les Zones Humides. A travers les exemples des marais de Guînes, vallées de la Sensée et de la Haute Deûle (Nord-Pas de Calais), notre propos est moins de caractériser, délimiter les zones humides et d'en comprendre le fonctionnement, que de définir et d'examiner les interventions humaines, passées et actuelles, et leurs effets sur les espaces et les paysages. Notre travail s'est organisé autour de deux principales investigations :<br />- la première est une étude historique des états paysagers et des rapports entre la société et son milieu. La démarche a consisté à reconstruire à partir de documents d'archives et de photographies aériennes les occupations du sol passées, <br />- la seconde est une étude des enjeux et de l'appropriation actuelle des zones humides par les politiques publiques régionales et locales. <br />Ces marais se caractérisaient jusqu'à une époque récente par des évolutions contradictoires, leur insertion actuelle dans le paysage régional urbain gomme leurs différences et pourrait compromettre leur avenir en tant qu'espaces naturels. Quelle est à terme l'évolution possible pour ces zones humides périurbaines ?
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Maillage autoroutier et territoire. Permanences et mutations du modèle de développement du réseau autoroutier français.Zembri-Mary, Geneviève 28 January 1999 (has links) (PDF)
Cette thèse, qui se situe dans la lignée des travaux sur la morphogenèse des réseaux (chemin de fer, électricité, assainissement) étudie l'évolution (de 1930 à la période contemporaine) du réseau autoroutier interurbain français dans son rapport au territoire. Elle analyse plus particulièrement la doctrine qui a présidé au développement du réseau alors que celui-ci connaît actuellement une période d'interrogations (équilibre financier des sociétés d'économie mixte concessionnaires, contestation locale de plus en plus vive, réglementation européenne sur la concession, émergence de la notion de développement durable, etc.). Cette doctrine prône une morphologie réticulaire particulière : le maillage fin et régulier d'un territoire considéré comme homogène et isotrope. Cette morphogenèse n'est pas sans rappeler celles de la route et du chemin de fer classique, ce qui permet de parler d'un « modèle » de développement commun.<br />La thèse a pour objet d'analyser l'évolution de cette doctrine et de son application dans la mise<br />en oeuvre du réseau. Elle est amenée à poser les questions suivantes :<br />- Quelle relation est prise en considération par les différents acteurs entre le développement du réseau autoroutier et le territoire, de sa formalisation à son achèvement ?<br />- Comment cela se traduit-il dans la morphologie du réseau, sa fonction, ses modalités de réalisation ?<br />- Le modèle de départ qui fonde le développement du réseau autoroutier peut-il être remis en cause en regard des interrogations qui apparaissent ? Dans ce cas, quelles sont les conséquences pour ce dernier et pour le modèle ?<br />La première partie présente dans une première section la morphogenèse du réseau routier classique et met en évidence les valeurs qui lui sont attribuées par le pouvoir politique et les premiers économistes (utilité politique, économique et sociale) ainsi qu'un processus de maillage du territoire de plus en plus fin. Le cas du réseau ferré classique est ensuite exposé et mis en perspective, comme la route, avec les cas suisse et américain. Cette partie précise dans une deuxième section les éléments conceptuels et méthodologiques utilisés dans la thèse (processus de représentation de l'espace, territorialité des réseaux, patrimonialité des réseaux,<br />valeurs, référentiel, modèle) qui sont ensuite repris sous la forme d'une grille de lecture systémique de l'évolution du réseau autoroutier.<br />La deuxième partie montre le processus d'élaboration et de développement de ce réseau mené par les Pouvoirs publics. La première section explicite les conditions de passage de la route à la<br />solution autoroutière (années 1930-1960) en montrant les modifications qui interviennent dans l'usage de l'espace national. La deuxième section expose la doctrine et la mise en oeuvre du réseau autoroutier à travers l'analyse des fonctions qui lui sont attribuées, de ses modalités de financement, de planification et de concertation. Elle montre que la morphologie du réseau est définie par anticipation dans les années 1960 et que seules les modalités de réalisation de celui-ci font l'objet d'ajustements de la part des pouvoirs publics à partir des années 1980.<br />La troisième partie se focalise sur la question de la permanence ou de la mutation du réseau autoroutier par rapport au modèle à travers deux éléments révélateurs d'une mise en oeuvre plus difficile de la doctrine qui a présidé à son développement : l'équilibre financier des sociétés d'économie mixte concessionnaires et une montée en puissance de l'idée de desserte adaptée à la demande, visible à travers une remise en cause plus forte de l'infrastructure. Sont étudiés ici les comptes des SEMCA et trois cas de projets contestés. Cette partie analyse en dernier lieu les permanences et les mutations de la doctrine et pose la question de la formalisation d'une nouvelle doctrine fondée sur (i) une conception renouvelée du territoire (qui ne serait plus considéré comme homogène et isotrope) ainsi que de sa desserte (offre de transport diversifiée<br />en fonction du site et de la demande, autrement appelée demand-side management ) et sur (ii)<br />l'ouverture du cadre de la décision publique à de nouveaux acteurs.<br />La thèse s'achève sur un examen prospectif de la gestion du réseau autoroutier (avenir de la concession à la française, question de la péréquation des recettes de péage, question de la limitation des infrastructures par la tarification, conditions d'une éventuelle exploitation commune du réseau autoroutier et du réseau routier).
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Nature en politique: Mutations. sociologie du travail scientifique dans le projet de Parc National en Guyane Française (1930-2007).Ranoux, Maëlle 04 December 2007 (has links) (PDF)
Cette recherche analyse comment et pourquoi la mise en politique de la nature amène à repenser la frontière entre nature et culture. Cette analyse est menée à travers l'étude du processus d'élaboration du Parc National de Guyane Française créé en 2007. Nous mobilisons la sociologie relationiste de Latour afin de comprendre la place de la recherche scientifique dans cette élaboration. Par les liens que la recherche noue entre différents éléments de la réalité, elle construit des objets de recherche. L'intérêt de notre travail est de suivre ces objets de recherche lorsqu'ils se transforment en objets politiques à l'intérieur du projet de parc. Nous analysons alors les éléments qui construisent le processus d'action politique et notamment leur appartenance à la nature aussi bien qu'à la culture. Dès lors, aux moments clefs du processus de création du parc, le registre de la santé apparaît. Il est nécessairement un lien entre nature et culture puisqu'il traite de la biologie de l'homme. Au final, cette recherche démontre que la mise en politique de la nature crée des mutations, aussi bien au sein de cette dernière que dans l'élaboration de son approche collective. On observe alors un passage de l'ontologie naturaliste, telle que définie par Descola, habituelle en Occident vers l'ontologie analogique vers laquelle les acteurs du projet de parc tendent.
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La gestion des risques naturels dans les montagnes d'Europe occidentale. Etude comparative du Valais (Suisse), de la Vallée d'Aoste (Italie) et des Hautes-Pyrénées (France)Peltier, Anne 09 December 2005 (has links) (PDF)
Les risques naturels constituent une contrainte forte pour l'aménagement des zones de montagne. Cette thèse s'intéresse aux méthodes mises en œuvre par les pouvoirs publics pour gérer les risques d'inondations, d'avalanches et de mouvements de terrain dans les montagnes du Valais en Suisse, de la Vallée d'Aoste en Italie et des Hautes-Pyrénées en France. Une attention particulière est accordée au système politique en tant que facteur de différenciation.<br />Il existe, depuis deux siècles, une certaine convergence des discours et des politiques publiques ayant trait aux risques : le discours sur le changement climatique a succédé au discours sur le déboisement des montagnes, et le zonage réglementaire, a remplacé le reboisement et la protection des forêts. <br />Une analyse plus fine révèle cependant des différences importantes dans la répartition des compétences entre les différents acteurs, dans l'importance accordée à l'information préventive et surtout dans la pratique du zonage des risques.<br />L'organisation politique, qui confère aux collectivités locales un rôle plus ou moins important dans l'élaboration du zonage, constitue un facteur d'explication de ces différences. Entrent également en ligne de compte la culture politique au sens large ainsi que la philosophie du risque, qui associe une certaine tradition héritée de plusieurs siècles d'histoire, le contexte politique, social, économique et culturel actuel ainsi que les représentations dominantes dans les administrations.
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Une ville et ses urbanistes : Beyrouth en reconstructionVerdeil, Eric January 2002 (has links) (PDF)
Cette recherche se situe à la croisée de deux problématiques : l'étude des reconstructions après les guerres et l'histoire de l'urbanisme dans les pays arabes. Elle s'attache à saisir les transformations urbanistiques contemporaines à la lumière des bouleversements physiques, sociaux et politiques que le Liban a connu durant les années de guerre (1975-1990), tout en soulignant les éléments de continuité observables dans les politiques urbaines depuis l'avant-guerre. Dans cette perspective, le rôle des « urbanistes » ou des professionnels de l'urbain est central. La recherche défend l'hypothèse que loin de n'être que des rouages entre la commande et l'intervention urbaine, cette catégorie d'acteurs participe activement à l'élaboration des politiques suivies.<br />La première partie décrit les chantiers de l'après-guerre au Liban : celui du centre-ville est exceptionnel par la place prise par le Premier ministre R. Hariri dans son élaboration et sa mise en œuvre, comme par le débat qu'il suscite et qui met en évidence d'autres conceptions de la reconstruction. Les autres chantiers de la période illustrent que les priorités du gouvernement ne suivent pas exactement les plans proposés par les urbanistes de la reconstruction.<br />Le deuxième partie analyse la convergence autour des politiques d'aménagement spatial qui caractérisait le mandat du président Fouad Chehab. Ses conseillers étrangers introduisirent des normes d'action exigeantes qui forment le socle des références d'une génération d'urbanistes, exerçant sous forme libérale ou dans l'administration libanaise. Leur influence se fait sentir jusqu'à l'époque de la reconstruction.<br />La troisième partie envisage la transformation de ces normes et des pratiques d'action urbanistiques à travers la guerre, où l'on observe une mutation de la commande politique, des bouleversements sociaux et une transformation des conditions d'exercice professionnel. Le centre-ville, la banlieue sud-ouest et les remblais du littoral nord constituent trois études de cas où se combinent différemment cultures professionnelles des urbanistes et nouvelles modalités des politiques urbaines à l'occasion du renouvellement du personnel politique, qu'illustrent les carrières croisées du. président A. Gemayel et du promoteur R. Hariri.
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La Région face à la Société de l'information, le Cas de Midi-Pyrénées et de Poitou-CharentesVidal, Philippe 13 December 2002 (has links) (PDF)
A l'heure où l'on s'interroge sur la nécessité de procéder à une nouvelle phase de la décentralisation, ce travail confronte la façon dont deux Régions investissent le champ d'action que constitue le domaine de la société de l'information. Ce dernier présente un caractère innovant et transversal ; il ne s'intègre pas dans les prérogatives d'un niveau particulier de collectivité locale et est marqué par l'absence de référentiel autre que national ou européen. L'hypothèse est que ce domaine des TIC peut agir comme un révélateur des tendances actuelles de la décentralisation et contribuer ainsi à alimenter le débat sur le devenir de la régionalisation. Le travail, portant sur les Régions Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes, est engagé suivant deux axes. Le premier consiste à considérer ce champ d'action comme une occasion offerte à la Région de décliner une vision de son propre développement. Le second envisage le domaine des TIC comme une opportunité permettant à la Région de tester son rôle présumé d'acteur pivot de l'aménagement du territoire. Après avoir présenté les cadres généraux de la recherche et le positionnement des institutions supra-régionales vis-à-vis de la société de l'information, l'analyse des deux politiques régionales fait ressortir une prise en compte grandissante du domaine, avec pour dénominateur commun le souci de l'opérationnalité. Un modèle d'action qualifié de pragmatique est finalement établi. Son principal vecteur est la déclinaison d'un programme global d'intervention dont la réussite est conditionnée par la participation effective des services internes à la Région, mais aussi pour une grande partie, par celle des acteurs infra-régionaux. L'objectif à atteindre pour l'institution régionale est de se situer à l'articulation des politiques territoriales en matière de société de l'information et finalement comme une pièce essentielle de son édification.
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