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Étude anthropologique de la création chorégraphique d'un spectacle de danse bretonne : Abenn Dimeurh de l'ensemble musique et danse Kevrenn Alré (Bretagne, France) / Anthropological study of the choreographic creation of a folk dance performance in Brittany : Abenn Dimeurh, from the music and dance ensemble Kevrenn Alré (Brittany, France)David, Fabrice 18 December 2018 (has links)
Cette thèse s'intéresse au processus de création chorégraphique d'un spectacle de danses traditionnelles en Bretagne. Elle a été menée à partir d’un terrain effectué au sein de la Kevrenn Alré, ensemble de musique et danse bretonnes basé à Auray dans le Morbihan, de novembre 2010 à novembre 2012. Comme la majorité des groupes bretons, cet ensemble crée son spectacle annuel pour le besoin d'un concours organisé par sa confédération. La recherche analyse les activités et les modes collectifs de production mis en œuvre lors de la fabrication du spectacle Abenn dimeurh sur le thème des préparatifs d'une noce en pays d'Auray vers 1900. La description ethnographique d'un moment de concours et l'analyse des dynamiques internes de la Kevrenn Alré permettent d'abord d'appréhender la relation du groupe à son environnement socio-culturel et d'interroger la façon dont le cadre compétitif façonne le processus de création d'un spectacle. La fabrication d'Abenn Dimeurh est ensuite observée en détaillant les différentes étapes organisées par les chorégraphes : émergence du thème, collectage, présentation du projet aux danseurs, écriture chorégraphique. Cette observation met en lumière la façon dont les responsables de la Kevrenn Alré, pour faire aboutir leur projet artistique, doivent articuler un processus de création nettement ordonnancé et une organisation collective des activités. Au fil du processus sont engagées différentes formes de coopération qui montrent que les acteurs envisagent la notion du collectif et le travail en groupe autour d'une vision commune du sens de l'effort et de la responsabilité partagée. Il se dégage de l’analyse que la définition du travail artistique comme une activité collective est opératoire dans le contexte de la danse bretonne de spectacle en tenant compte des spécificités de l'univers associatif. Dans cet univers, les membres de la Kevrenn Alré s'efforcent de concilier le plaisir du partage et la réussite au concours. De ce constat émerge que le processus de création marque la production de son empreinte en engendrant un spectacle qui exprime leur vision de la culture bretonne. / This thesis focuses on the process of choreographic creation of a folk dance performance in Brittany. It is based on fieldwork conducted in Kevrenn Alré, a Breton music and dance ensemble based in Auray in Morbihan, from November 2010 to November 2012. Like most Breton groups, Kevrenn Alré create their show to compete in the annual contest organized by the folk dance organization to which they belong. The research analyses the collective activities and modes of production implemented during the creation of the performance Abenn dimeurh on the theme of the preparations for a wedding in the Auray region around 1900.The ethnographic description of a dance contest and the analysis of Kevrenn Alré's internal dynamics first allow us to understand the group's relationship to its socio-cultural environment and to examine how the competitive framework shapes the creative process of a show. The making of Abenn Dimeurh is then observed by investigating the various steps organized by the choreographers: finding the theme, collecting data, presenting the project to the dancers, making and staging the choreographic score. This observation highlights the way Kevrenn Alré's leaders, in order to carry out their artistic project, must articulate a clearly organized creative process and a collective organization of activities. Throughout the process, various forms of cooperation are initiated, showing that the actors consider the notion of being and working together around a common vision of joint endeavour and shared responsibilities. The analysis shows that the definition of artistic work as a collective activity is operative in the context of Breton folk dance performance, taking into account the specificities of voluntary associations. In this environment, the members of Kevrenn Alré struggle to bring together the pleasure of shared activities and success in the contest. From all this, it emerges that the creative process leaves its imprint on the production by generating a performance that expresses their vision of Breton culture.
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La participation des citoyens à la fonction de juger en France et en Italie : une étude socio-anthropologique du jury populaire en cour d’assises / The jury system in France and Italy : a comparative socio-anthropological study of lay participation / La partecipazione dei cittadini alla funzione del giudicare in Francia e in Italia : uno studio socio-antropologico della giuria popolare in corte d’assiseJolivet, Anne 12 December 2012 (has links)
L’objectif de cette recherche est de comparer les jurys criminels français et italien à travers une étude socio-anthropologique de la pratique judiciaire observable dans les cours d’assises. Il s’agit de rendre compte des différents aspects de l’expérience vécue par les jurés en étudiant minutieusement le rituel judiciaire ainsi que les interactions et relations qui se jouent entre les profanes et les professionnels de la justice le temps d’une session. Quels sont les résultats principaux qui émergent de la comparaison des jurys populaires français et italien ? Ils sont essentiellement de trois ordres. Premièrement, l’observation du « droit en mouvement » révèle que, malgré les similitudes des deux systèmes étudiés sur le plan théorique, la mise en œuvre pratique de la participation des citoyens au jugement des crimes est différente entre la France et l’Italie. Il est alors possible d’en détailler les mécanismes de fonctionnement au regard de la culture juridique de chacun des pays étudiés et en retour, les caractéristiques de chacun des jurys nous apportent des informations sur les mœurs démocratiques française et italienne. Deuxièmement, le jury populaire apparaît comme une « institution de sociabilité » pour les individus appelés à siéger temporairement à la cour d’assises. Cette dimension socialisante influence de manière décisive l’« expérience authentique » vécue par les jurés, et en fait une « expérience directe » de la souffrance d’autrui et du fonctionnement de la démocratie. Troisièmement, la comparaison des jurys criminels français et italien permet de rappeler la modernité et les enjeux actuels liés à la présence des profanes au sein de l’institution judiciaire. Le jury populaire peut être considéré comme une « institution bonne » capable à la fois de redonner de la crédibilité à l’institution judiciaire, de fournir aux acteurs professionnels la possibilité de « ré enchanter » leur quotidien, et enfin d’orchestrer une prise de conscience individuelle pour les jurés sur l’importance de leur participation pour le maintien du lien social. / The purpose of the research is to compare French and Italian juries through a socio-anthropological study of judicial practice in criminal courts. It reports on the different experiences of jurors by carefully studying court procedure, as well as the interactions and relations between laymen and legal professionals within a session.What are the main findings that emerge from comparing French and Italian juries? They can broadly be divided into three parts. Firstly, observation of "the law in motion" reveals that, despite the theoretical similarities between the two systems, the practicalities of involving citizens in judging crimes are different in France and Italy. It is then possible to examine the mechanics in view of the legal culture in both countries and, in return, the characteristics of their juries give us an insight into France and Italy’s democratic values. Secondly, juries appear to be a "socializing institution" for individuals who are required to attend court. This element of socialization has a decisive influence on the "authentic experience" of jurors, making it a "direct experience" of the suffering of others and the functioning of democracy. Thirdly, comparing French and Italian juries provides an opportunity to reflect on modern times and the current issues surrounding the presence of laymen within the judiciary. Juries may be seen as a "worthy" institution able to restore the credibility of the judicial system, stimulate legal professionals and raise individual awareness amongst jurors of the importance of their participation in maintaining social cohesion. / L’obiettivo di questa ricerca è di mettere a confronto la giuria popolare francese con quella italiana sviluppando uno studio socio-antropologico basato sulla pratica giudiziaria osservabile nelle corte d’assise. Si è cercato di mostrare le differenze nel modo di vivere l’esperienza di giurato osservando accuratamente, per ciascuno dei due contesti, il rituale giudiziario, le interazioni e le relazioni tra componenti laici e togati presenti durante una sessione. Quali sono i principali risultati che emergono del paragone delle giurie popolari francesi e italiane? Ne emergono soprattutto tre. Primo, sebbene ci siano delle somiglianze dell’impianto teorico su cui si fondano i due sistemi della giuria popolare, l’osservazione del “diritto in movimento” rivela quanto il loro funzionamento pratico sia diverso. Si descrivono nei dettagli i meccanismi del funzionamento della giuria popolare mettendoli in rapporto con la cultura giuridica di ogni paese mostrandoci, allo specchio, le caratteristiche dei loro costumi democratici. Secondo, la giuria popolare appare come un’“istituzione di sociabilità” per chi vi prende parte. La dimensione sociale influisce sull’“esperienza autentica” vissuta dai giurati agendo direttamente sul modo di percepire la sofferenza altrui e del funzionamento dei processi democratici. Terzo, il confronto tra giuria francese e italiana ci permette di porre l’accento sull’attuale modernità di questa istituzione e sulle sue implicazioni nella procedura penale. La giuria popolare può essere considerata come un’”istituzione buona” in grado di contribuire all’attendibilità del procedimento giuridico, di conferire autorevolezza alla pratica quotidiana dei magistrati togati e di indurre la consapevolezza, in ogni giudice popolare, dell’importanza della sua partecipazione attiva per il mantenimento del legame sociale.
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