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Les aventuriers du XVIIIe siècle au prisme de l’Histoire de ma vie, de Giacomo Casanova. Contribution à une histoire de l’aventure / Eighteenth-century adventurers in Casanova’s Histoire de ma vie : a contribution towards an history of adventureSimiand, Guillaume 21 October 2013 (has links)
L’Histoire de ma vie constitue une plate-forme privilégiée pour examiner la figure de l’aventurier du XVIIIe siècle : non seulement Casanova est la meilleure approximation de cet idéal-type, mais il décrit longuement ses rapports avec ses pairs et le milieu qu’ils forment. L’art de la représentation, au cœur du mode d’existence de l’aventurier, se trouve comme porté au second degré par l’entreprise mémorialiste.Pour mesurer l’originalité de l’aventurier du XVIIIe siècle vis-à-vis de figures comparables antérieures, un détour généalogique s’impose. Le mot et l’idée d’aventure apparaissent dans la littérature médiévale tardive, avec trois axes sémantiques principaux (l’aventure marchande, l’aventure chevaleresque, un peu plus tard l’aventure amoureuse). Bientôt, l’aventurier paraît : défini par son affinité pour le risque ou son opportunisme, il prend, selon les époques, divers visages, du chevalier errant au chevalier d’industrie. Chaque fois qu’émerge un espace vide de pouvoir, une nouvelle figure d’aventurier surgit dans les représentations pour le remplir. Les aventuriers du XVIIIe siècle sont de ce point de vue engendrés par les fissures des sociétés d’ordre ; ils tirent parti des innovations de leur siècle (déplacements facilités ; finance, qui emploie les mêmes mathématiques probabilistes que le jeu). Les aventuriers incarnent un type de rapport au risque ambigu, entre quantification et tentation de mettre son destin à l’épreuve, en une ordalie moderne qui fonderait leur autorité spécifique. L’autonomie qu’ils incarnent et mettent en scène trouve un paroxysme chez Casanova avec la formulation d’une pensée de l’existence au caractère asystémique revendiqué. / Histoire de ma vie provides a unique insight into an emerging literary type of eighteenth-century French speaking literature, the aventurier. Not only is Casanova the best approximation for this ideal-type, but he describes at length in his memoirs his interactions with his peers and their specific milieu. The art of self representation that lays at the core of the adventurer’s daily routine is transposed into a new dimension by the autobiographical endeavor.To fully capture the originality of the eighteenth-century adventurer, as compared to preexisting comparable literary types, it may be necessary to take a genealogical step back. The idea and the word aventure appear in French in late medieval romance ; it then develops along three semantic axes (the merchant, knightly, and, somewhat later, erotic adventure). Soon the aventurier appears : defined by his acquaintance with risk or his opportunism, he assumes various forms throughout the eras, from the knight errant to the rake. From this date every time a space, geographic or social, appears void of power, a new adventurous character emerges to fill it in narratives. The eighteenth-century adventurers are the byproduct of the tears in the hierarchical European societies ; they take advantage of various innovations (easier travel, finance – which uses the probabilistic mathematical breakthroughs they also use in gambling). These adventurers manifest a new, ambiguous view of risk, between a fresh desire of quantifying it and the age-old temptation of putting one’s destiny to the test. They embody a new autonomy, that finds a spectacular expression in Casanova’s explicitly asystemic philosophy of existence.
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Les conceptions de l'aventure dans l'oeuvre romanesque de Diderot. / The concept of adventure in the fiction writing of DiderotHabib, Raid Jabbar 01 April 2011 (has links)
Après une enquête lexicographique sur les termes « aventure » et « aventurier » dans les dictionnaires en usages au XVIIIe siècle, nous nous sommes intéressés aux éléments déclencheurs de l’aventure dans l’œuvre romanesque de Diderot. La focalisation sur le hasard mais aussi l’accent mis sur l’imaginaire des personnages-et ses déterminations par le rêve, la rêverie et la lecture-permettent de conférer d’entrée de jeu au roman une dimension philosophique. Les développements de ces aventures confortent amplement cette dimension philosophique. Dans ces développements l’accent est toutefois mis sur les passions des aventuriers, sur leur dimension transgressive. Il semble que les aventuriers des romans de Diderot côtoient tout particulièrement l’errance et la folie. Il est bien une marginalité toute particulière des aventuriers de Diderot : la mise en regard et la comparaison avec les aventuriers mis en scène par d’autres romanciers des Lumières (Lesage, Voltaire notamment) le mettent nettement en évidence. L’étude dans un troisième temps des finalités de l’aventure diderotienne permet de comprendre comment les aventures narrées concourent à l’affirmation de la liberté individuelle et sont lourdes de connotation morales et politiques. Mais il est une véritable originalité des aventuriers de Diderot : leur lien à l’art, à la peinture et à la musique. Diderot romancier demeure bien le critique d’art des Salons. / After a lexicographical research into the terms “adventure” and “adventurer” used in the Eighteenth century dictionaries, we were interested in the elements adventure that manifest in the fiction writing of Diderot. The focus is on accidental instances, but stress is also laid on the imaginary characters and their determinations led by dream, daydream, and reading, allowing to confer a philosophical dimension from the beginning of the novel.The development of these adventures amply consolidates this philosophical dimension. In these developments, the stress is always laid on the adventurers’ passions and on their non-conformist dimension. It is seems that the adventurers in Diderot’s novels lead the life of a wanderer and display madness. They, in particular, display non-conformism: This is evident when you compare them with the adventurers produced by the Lumière novelists (especially by Lesage and Voltaire). The third and the final stage of the Diderotian adventure study seeks to understand how the narrated adventures contribute to defending individual freedom and how they carry heavy moral and political connotations. It is for the true originality of Diderot’s adventurers (their bond with art, painting, and music) that his novels are still thriving in the art critique forums.
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Jean-Henri Maubert de Gouvest (1721-1767) et l'univers des aventuriers des lettres au siècle des Lumières / Jean-Henri Maubert de Gouvest (1721-1767) and the universe of adventurers of letters in the EnlightenmentMeunier-Messika, Isabelle 14 December 2018 (has links)
Jean-Henri Maubert de Gouvest, né à Rouen en 1721, est un aventurier des Lumières. Son parcours tumultueux l’inscrit pleinement au sein de la famille polymorphe et bigarrée des chevaliers de fortune étudiée par Suzanne Roth et Alexandre Stroev. De fait, rompant les relations avec sa famille, Maubert entre chez les Capucins dès l’âge de 17 ans mais envoie rapidement son froc aux orties et s’échappe du couvent. Fugitif, il ne peut retourner auprès des siens et ses pérégrinations le portent alors à travers toute l’Europe, à l’instar d’Ange Goudar ou de Casanova. Au gré de ses voyages, notre chevalier de fortune joue le rôle de précepteur en Pologne, de journaliste aux Provinces-Unies ou d’espion pour le compte de la France, différents métiers évoqués par André Warzée, Jeroom Vercruysse, Pierre Coquelle ou Edmond Dziembowski, dans leurs travaux respectifs sur la presse et la guerre de Sept Ans. Développant des relations avec certains hommes d'Etat et de nombreux autres aventuriers au fil de ses péripéties, Maubert se constitue un véritable réseau et concentre entre ses mains de la matière pour écrire, se muant peu à peu en aventurier d’écritoire. Ses faibles revenus et son mode de subsistance le placent alors plutôt dans la catégorie des « Rousseau des ruisseaux » analysée par Robert Darnton. Vivant d’expédients, Maubert réussit à s’attirer les bonnes grâces d’un mécène : Cobenzl, ministre plénipotentiaire à Bruxelles avec lequel il entretient une correspondance. Malgré l’aide de son bienfaiteur, Maubert est contraint de produire une littérature alimentaire offrant à ses lecteurs une vision originale du XVIIIe siècle filtrée par son parcours personnel. Polygraphe, il s’intéresse à l’éducation, à la politique, à la religion et réécrit certains ouvrages de Voltaire. Sa carrière de littérateur s’achève néanmoins assez rapidement. Contraint de quitter Bruxelles pour Amsterdam où ses créanciers le rattrapent, il est emprisonné pendant près de dix-huit mois et se retrouve pris dans la tourmente d’un interminable procès. Sorti de prison dans un état de santé déplorable, Maubert meurt en 1767, à Altona, dans des circonstances troublantes. Son œuvre littéraire, aujourd’hui méconnue, est pourtant riche d’une trentaine de titres et gagnerait à être redécouverte par les historiens. Ainsi, en analysant la spécificité de ce réseau satellisé autour de Maubert, il nous intéresse d'établir si et, le cas échéant, de quelle manière, les différents membres de ce groupe sont représentatifs et vecteurs des idées des Lumières. Plus qu’une simple réhabilitation de l’œuvre ou de l’auteur, nous nous attachons dans ce travail à étudier les relations et les écrits d’un homme qui est à la fois témoin et acteur du siècle. / Jean-Henri Maubert de Gouvest, born in Rouen in 1721, was an Enlightenment adventurer. With his tumultuous career, he is fully in line within the polymorphous and variegated family of fortune knights studied by Suzanne Roth and Alexandre Stroev. In fact, by breaking relationships with his family, Maubert entered the Capuchin order at the age of 17 but when he quit the religious habit, he left the convent. Becoming fugitive, he could not return to his family and his peregrinations carried him all over Europe, like Ange Goudar or Casanova. Throughout his travels, our knight of fortune played the role of tutor in Poland, journalist in the United Provinces or spy for France. Different occupations evoked in André Warzée, Jeroom Vercruysse, Pierre Coquelle or Edmond Dziembowski’s works on the press and the Seven Years' War. By developing relationships with some statesmen and many other adventurers over the course of his adventures, Maubert created a real network and thus shaped enough material to write, gradually becoming an “aventurier d’écritoire”. His low income placed him in the category of "Rousseau des ruisseaux", analyzed by Robert Darnton. Living precariously, Maubert succeeded in attracting the good graces of a patron : Cobenzl, a plenipotentiary minister in Brussels with whom he maintained a correspondence. Despite the help of his benefactor, Maubert was forced to produce a literature only to survive, offering his readers an original vision of the eighteenth century filtered through his own experience. Polygraphe, he was interested in education, politics, religion and rewrote some of Voltaire’s works. Nevertheless, his literary career ended fairly quickly. Forced to leave Brussels for Amsterdam where his creditors caught up with him, he was imprisoned for nearly eighteen months during his endless trial. Leaving prison in a deplorable state of health, Maubert died in 1767, in Altona, in troubling circumstances. His literary work, unknown today, is however rich, including about thirty titles and would benefit being rediscovered by the historians. Thus, by analyzing the specificity of Maubert's network, we are interested in establishing whether and in what way, the different members of this group are representative and vectors of Enlightenment ideas. More than a rehabilitation of the literary artwork or of the author, we focus in this work on the study of the relationships and writings of a man who was both a witness and an actor of the Enlightenment.
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L'invention d'une vie : Pierre de Sales Laterrière, aventurier-mémorialiste (1743-1815)Boulanger, Lisandre 06 1900 (has links) (PDF)
D'origine française, Pierre de Sales Laterrière a fait du Québec sa terre d'adoption au lendemain de la Conquête anglaise. C'est dans ce contexte instable qu'il tente sa chance d'abord comme roturier, puis comme médecin. Les sources dont nous disposons montrent qu'il a suivi un parcours biographique aléatoire, parsemé d'embûches. Après avoir essuyé plusieurs échecs, il parvient tout de même à gravir quelques échelons: vers la fin de sa vie, il est élu membre d'une société savante à Londres, nommé juge de paix à Québec et il devient seigneur des Éboulements. Pourtant, la narration qu'il donne dans ses mémoires contraste avec la réalité des faits. Laterrière y construit effectivement une trajectoire ascendante dont le narrateur est héroïsé. Nous analyserons de quelle manière le mémorialiste réoriente son parcours biographique et nous mesurerons l'originalité relative de son écriture. Notre premier chapitre aborde les concepts théoriques relatifs à l'analyse du récit de vie et la méthodologie que nous comptons suivre dans cette étude. Il y sera question du pacte autobiographique, de l'illusion biographique, du biographème et de la cohérence interne du discours. L'approche narratologique des Mémoires de Laterrière convoquera également le concept d'effet-personnage, essentiel pour bien cerner la façon dont l'auteur oriente son récit et s'attache son lecteur. Par la suite, nous procèderons à l'étude des archives concernant les événements réellement vécus par Laterrière, ainsi que les études le concernant. Après un état de la réception des Mémoires, nous examinerons l'énigme entourant les origines de l'auteur dont nous retracerons le parcours attesté par les sources. Nous montrerons de la sorte que Laterrière a suivi un chemin sans direction particulière, marqué par les aléas de l'Histoire et par les hasards de l'existence. C'est dans le troisième chapitre que nous analyserons les Mémoires de Pierre de Sales Laterrière et de ses traverses (1873). Fondée sur le parallèle entre les événements attestés par les sources et ce que raconte l'auteur, l'analyse narratologique montrera comment ce récit de vie transforme la réalité (ou ce que nous pouvons en savoir). Nous verrons comment l'auto-légitimation oriente cette narration, mais aussi comment elle suit un modèle de récit de vie: celui de l'aventurier des Lumières. Enfin, nous mesurerons sommairement l'importance et l'originalité de l'auteur et de son discours dans le cadre social et littéraire de son époque.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pierre de Sales Laterrière, mémoires, narration, récit de vie, réception, archives, héros, aventurier des Lumières, littéraire, dix-huitième, Québec, Canada.
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Casanova en mouvement : des attraits de la raison aux plaisirs de la croyance / A wayering Casanova : from the appeal of reason to the pleasures of beliefRothé, Sophie 08 October 2014 (has links)
Le mythe de Casanova a longtemps réduit l’individu à un charmeur écervelé. Il a aussi masqué son statut d’écrivain. Afin de poursuivre l’œuvre de dévoilement de ses écrits, cette thèse étudie l’un des paradoxes qui les jalonnent. Imprégné de philosophie éclairée, le chevalier de Seingalt expose son mépris pour les croyances superstitieuses. Toutefois, témoin de la persistance de l’irrationnel au siècle des Lumières, il devient charlatan et met ses talents théâtraux au service de la duperie, développant ainsi une « esthétique de la superstition ». Pourtant, au cours de son existence, en particulier lors de l’expérience des Plombs, l’imposteur devient victime de ses craintes irrationnelles. Incapable de fixer ses convictions, ses postures philosophiques demeurent contradictoires, et marquent son écriture elle-même. Passant des attraits de la raison aux plaisirs de la croyance, l’aventurier s’abandonne donc plaisamment au mouvement, non seulement en matière féminine mais aussi en littérature et philosophie / For a long time, the myth of Casanova has reduced him to a brainless womanizer and has overshadowed his literary work. In order to furtherunveil his writings, this thesis studies one of the paradoxes that are regularly found in them. Steeped with enlightened philosophy, the chevalier de Seingalt shows his despise for superstitious beliefs. However, as he is confronted to irrationality during the Age of Enlightment, he becomes a charlatan and uses his theatrical skills to dupe other people, which makes him develop an « aesthetic of superstition ». Still, at some point of his life – in particular during the Leads episode – the imposter falls victim to his own irrational fears. Unable to decide on his convictions, his philosophical thoughts remain contradictory andaffect his writings. As he switches from the appeal of reason to the pleasures of belief, the adventurer indulges himself in wavering, not only in terms of women, but also in literature and philosophy
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Ethnologie de l'aventure : pratiques contemporaines de la mobilité masculine et productions identitaires en Afrique de l'Ouest (Burkina Faso) / Ethnology of the adventure : contemporary practices of male mobility and identity buildings in West Africa (Burkina Faso)Louis, Matthieu 10 December 2014 (has links)
Cette thèse présente une ethnologie des phénomènes migratoires en Afrique de l’Ouest qui promeut une étude de la mobilité, localement baptisée « aventure », en tant qu’anthropologie de l’incertitude dont le dessein premier a été de saisir les identités labiles et vagabondes de migrants se désignant aventuriers – identité ramifiée à des pratiques, des désirs et des conceptions spécifiques de l’Ailleurs. En serrant de près le sens des discours des acteurs et des témoins rencontrés, en analysant des biographies fouillées d’aventuriers afin de restituer la dimension subjective du vécu migratoire, et en observant in vivo les creusets sociaux et les foyers de significations où naissent les désirs d’extraversion, nous donnons à voir et à comprendre les usages que font les aventuriers de l’Ici et de l’Ailleurs, ainsi que les rapports à eux-mêmes, aux autres et au monde qu’ils produisent. À rebours du poncif misérabiliste, nous dévoilons ainsi une philosophie de la mobilité qui nous incline à penser l’aventurier comme sujet-auteur de son existence et l’aventurisme comme un éthos et une forme rituelle d’esthétisation, de narration, de conquête et d’exposition de soi. / Ethnology of the adventure. Contemporary practices of male mobility and identity buildings in West Africa (Burkina Faso) – This PhD thesis features an ethnology of migratory phenomena in West Africa which promotes a study of the mobility locally called “adventure” as an anthropology of the uncertainty. The initial purpose was to grasp labile and roaming identities of migrants who refer to themselves as adventurers – identity branched to specific practices, desires and conceptions of the Elsewhere. In approaching as closely as possible the meaning of the speeches of the actors and the witnesses, in analyzing thick biographies of adventurers in order to reproduce the subjective dimension of their migratory experience, and in observing in vivo the social contexts and the crucibles of meanings where the desires of extroversion arise, we give to see and understand the adventurers’ uses of the Here and the Elsewhere, as well as their relationships to themselves, to others and to the world they generate. Contrary to the cliché painting migrations in the most miserable way, thus we unveil a philosophy of the mobility that makes us inclined to think the adventurer as a subject-author of his existence and the adventurism as an éthos and a ritual form of self-aestheticization, self-narrative, self-conquest and self-exposure.
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Andrew Michael Ramsay (1686-1743) : religion, philosophie et pensée maçonnique / Andrew Michael Ramsay (1686-1743) : religion, philosophy and masonic thoughtDesplanches, Sophie 30 September 2016 (has links)
Andrew Michael Ramsay fut un intellectuel écossais du Siècle des Lumières, à la fois "aventurier religieux", auteur politique et franc-maçon. Élevé dans le protestantisme, il rechercha un équilibre spirituel et une doctrine plus conformes à ses vœux. Il voyagea dans de nombreux pays pour atteindre ce but et finalement trouva auprès de Fénelon, archevêque de Cambrai, et de Madame Guyon, adepte du "Pur Amour", un père et une mère spirituels. Sous leur influence, il finit par adhérer à un catholicisme de nature gallicane caractérisé par un appel constant à l’intériorité. De son œuvre, émergent quatre traités : l’Essai sur le gouvernement civil(1721) dans lequel il démontre que la meilleure forme de gouvernement est la monarchie absolue, héréditaire, de droit divin. Fervent jacobite, il espérait le retour de la dynastie Stuart sur le trône d’Angleterre. L’Histoire de la vie de Fénelon (1727) traite principalement des péripéties de sa conversion par le prélat; Les Voyages de Cyrus (1727), roman didactique, apologétique et politique, raconte la formation d’un jeune prince accompli, rempli de sagesse et de piété. Son ouvrage central, Les principes philosophiques de la religion naturelle et révélée (1749), communément appelé le "Great Work" ne parut qu’après sa mort. Le franc-maçon perçait alors sous le philosophe. Son Discours (1737) fait remonter les origines de l’Ordre aux croisades et, surtout, fixe les obligations auxquelles est soumis tout franc-maçon, qui lui sont rappelées au moment de son initiation. Cet homme, complexe, mystique et politique réussit l’exploit de faire changer radicalement cette organisation très attachée à ses traditions qu’est la Franc-maçonnerie. / Andrew Michael Ramsay was a Scottish intellectual of the Enlightenment and was at the same time a "religious adventurer", a political author and a freemason. Born into a Protestant family, he undertook a search for spiritual stability and for a doctrine more in line with his aspirations. In this quest, he journeyed through several countries, and he eventually found in the company of Fénelon, archbishop of Cambrai, and of Madame Guyon, an advocate of the doctrine of "Pure Love", a spiritual father and mother. Inspired by them, he finally converted to a Gallican variety of Catholicism which was at the root of his call to a life of constant soul-searching. From his work four treatises emerge: An Essay upon Civil Government (1721), in which he sought to show that the best form of government is an absolute, hereditary monarchy, based on divine right. As a zealous Jacobite, he longed for the return of the Stuarts to the British throne. The Life of Fénelon (1727) deals mainly with the various stages leading up to his conversion by the prelate. The Travel of Cyrus (1727) is a didactic, apologetic and political novel which relates the education of a young accomplished prince endowed with wisdom and piety. His most considerable work is The Philosophical Principles of Natural and Revealed Religion (1749), commonly called the "Great Work", which was published posthumously. Here the freemason can be seen beneath the philosopher. His Discourse (1737) traces the origins of Freemasonry back to the crusades, and also sets out the obligations that every freemason must adhere to and which he is reminded of during his initiation. His success in radically changing this organization so deeply attached to its customs remains the lasting legacy of this complex, mystical and political figure who is Andrew Michael Ramsay.
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