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Effets d'une dénutrition maternelle prénatale sur la régulation de l'homéostasie énergétique chez la descendance mâle adulte : focus sur l'hypothalamus et le tissu adipeux / Effects of maternal prenatal undernutrition on the energy metabolism regulation of adult male offspring : focus on hypothalamus and adipose tissueLukaszewski, Marie-Amélie 15 November 2011 (has links)
Des données épidémiologiques indiquent qu’une dénutrition maternelle prénatale (DMP) induit un retard de croissance intra-utérin (RCIU) et prédispose la descendance au développement d’un syndrome métabolique (SM). Afin de comprendre les mécanismes impliqués dans la mise en place du SM, nous avons développé un modèle de restriction alimentaire de 70 % chez le rat pendant toute la gestation : le modèle FR30. Nos travaux montrent que la DMP augmente la sensibilité de la descendance mâle au développement de certains traits du SM tels qu’une hypertension modérée, une hyperleptinémie sans phénotype d’obésité, une hypercorticostéronémie, une perturbation de la régulation de la glycémie, une hyperphagie et de subtiles altérations des projections neuronales à POMC. Notre objectif a été ensuite d’identifier les mécanismes programmés par la DMP chez la descendance mâle FR30 adulte au niveau de l’axe hypothalamo-adipocytaire (HA). Basé sur la théorie de la programmation fœtale, nous avons tenté d’exacerber les perturbations métaboliques observées et/ou silencieuses par un régime hyperlipidique (HF) dès le sevrage. Bien que la DMP n’exacerbe pas les traits de SM induits par le régime HF, les rats FR30HF ont une prise de poids plus importante, une masse de dépôts adipeux augmentée, un taux de leptine plus important et une absence d’augmentation des glucocorticoïdes circulants suite au jeûne. Nous avons montré que le tissu adipeux présente de fortes variations d’expression génique différentes en fonction des dépôts adipeux, contrairement à l’hypothalamus. Nos travaux suggèrent donc que l’axe HA constitue l’une des cibles privilégiées de la programmation fœtale suite à une DMP. / Epidemiological studies have shown that maternal undernutrition during pregnancy (MU) leads to intrauterine growth retardation and may predispose individuals to the development of metabolic syndrome. In order to better understand the underlying mechanisms, we have developed a model of prenatal maternal 70% food-restricted diet throughout gestation in pregnant female rats called FR30. Our results show that MU increases the vulnerability to some metabolic syndrome features in adult male rat offspring such as mild hypertension, hyperleptinemia without obesity, hypercorticosteronemia, impaired glucose intolerance and hyperphagia and subtle alterations of POMC hypothalamic neurons projections. Our goal was then to identify tissue mechanisms programmed by MU in FR30 adult male offspring hypothalamic-adipose axis (HA). Based on the developmental origins of the metabolic syndrome, we attempted to heighten visible and/or silent metabolic alterations observed under standard diet by feeding FR30 rats a high fat (HF) diet since the weaning. Although MU does not worsen the metabolic syndrome features induced by postnatal HF feeding, FR30 adult rats gain more weight, exhibit greater body fat content, a rise of serum leptin levels and a blunted increase of corticosterone levels. FR30 MU does not significantly affect the hypothalamic mRNA levels whereas it leads to marked gene expression variation in WAT in depot-specific and diet-specific manners. Our results suggest that the HA tissue axis is one of the key targets of MU fetal programming in adult male rat offspring.
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Conséquences transgénérationnelles d’une programmation fœtale par dénutrition maternelle et d’un régime hyperlipidique chez le rat : focus sur le placenta / Transgenerational consequences of fetal programming by maternal undernutrition and high fat diet in rats : focus on the placentaCisse, Ouma 04 April 2013 (has links)
Le concept de DOHaD (Developmental Origins of Health and Disease) qui découle de la théorie de Barker, replace l’origine des maladies métaboliques de l’adulte au moment du développement fœtal et/ou périnatal. De nombreuses données épidémiologiques indiquent qu’une dysnutrition maternelle (dénutrition, surnutrition) a des répercussions sur la croissance fœtale qui se traduisent par une anomalie du poids à la naissance (retard de croissance intra utérin : RCIU / gros poids de naissance : Macrosomie) et prédisposent l’individu au développement des maladies métaboliques. Afin de mieux comprendre les mécanismes susceptibles de transmettre de génération en génération cette vulnérabilité métabolique, nous avons développé un modèle transgénérationnel chez le rat associant la programmation fœtale chez la F0 par dénutrition maternelle (modèle FR30) et une dysnutrition chez la F1 avec un régime alimentaire hyperlipidique.Nos résultats montrent qu’une restriction alimentaire de 70% durant toute la grossesse (modèle FR30) contribue à une sensibilité accrue chez la descendance F1 femelle au développement de traits de syndrome métabolique. Les femelles F1 issues de mères dénutries présentent à l’âge adulte une intolérance au glucose et une hyperleptinémie. Les femelles de la F1 soumises à un régime hyperlipidique « high fat » (HF) ne présentent pas d’obésité que ce soit celles issues de mères contrôle que de mères dénutries. La faible appétence du régime, et la carence en hydrates de carbone qui l’accompagnent ne permettent pas le développement de l’obésité. En revanche, ce régime accentue les perturbations métaboliques chez des animaux sensibilisés par la programmation.Lorsque les femelles F1 sont mises en reproduction, on observe qu’en réponse à la programmation fœtale (FR) et/ou au régime alimentaire (Standard ou HF) la trajectoire de croissance dans la descendance F2 conduit à des phénotypes différents à la naissance. Les nouveau-nés de mères F1 issues de mères C ou FR et ayant suivi un régime HF en prégestation et en gestation (C HF-HF et FR HF-HF) ont un RCIU. A l’inverse, les nouveau-nés issus de mères F1 issues de mères dénutries et ayant eu un régime HF en prégestation puis un régime standard durant la gestation (FR HF-S) ont une macrosomie. Les perturbations métaboliques et hormonales des mères F1 ne pouvant expliquer à elles seules la survenue de ces phénotypes, nous nous sommes intéressés à l’organe situé à l’interface entre les compartiments maternels et fœtaux permettant le dialogue entre la mère et le fœtus : le placenta.L’analyse morphologique et moléculaire du placenta nous indique que cet organe est non seulement sensible aux modifications métaboliques de la mère, mais s’adapte à la demande du fœtus. On observe de fortes variations géniques qui se traduisent par une surexpression ou sous expressions géniques selon le phénotype observé RCIU ou macrosomie. Il est important de noter que les variations présentent un dimorphisme sexuel. Nos travaux suggèrent donc que les phénotypes de RCIU ou macrosomie sont le résultat d’anomalies métaboliques et hormonales maternelles mais également de l’adaptation génique placentaire sexe-spécifique. / The concept of DOHaD (Developmental Origins of Health and Disease) which derives from the theory of Barker, replace the origin of metabolic diseases in adults during fetal development and / or perinatal period. Many epidemiological data indicate that maternal dysnutrition (undernutrition, overnutrition) affects fetal growth showing abnormal birth weight (intrauterine growth retardation : IUGR / large birth weight macrosomia) and predispose individuals to development of metabolic diseases. To better understand the mechanisms invovle in transmission of the metabolic vulnerability from one generation to another, we have developed a model combining transgenerational rat fetal programming in the F0 by maternal undernutrition (model FR30) and dysnutrition in F1 with an hyperlipidic diet.Our results show that dietary restriction of 70% throughout pregnancy (FR30 model) contributes to emphasize development of metabolic syndrome traits into female F1 progeny. F1 females from undernourished mothers have an adult glucose intolerance and hyperleptinemia. These metabolic disturbances will be increase by a high fat diet (HF) but will not lead to obesity in female F1 regardless of the mother (F0) diet/statut. This can be explain by the low palatability of the diet, and the lack of carbohydrates largely involve in the development of obesity. These F1 phenoypes conduce to different F2 phenotypes at birth depending of fetal growth trajectory.Newborns from F1 mothers C or FR with HF diet during pregestation and gestation (C HF-HF and FR HF-HF) present IUGR. In contrast, infants born from F1 undernourished mothers with HF diet during pregestation following by standard diet during pregnancy (FR HF-S) show macrosomia. Like metabolic and hormonal disturbances into F1 mothers can not explain themselves the occurrence of these phenotypes, we studied the organ at the interface between maternal and fetal compartments in charge of the crosstalk between mother and fetus : the placenta. Morphological and molecular analysis indicate that placenta is not only sensitive to metabolic changes in the mother, but also able to adapt to the fetus needs. We observe strong correlation between gene expression (decrease or increase) and phenotype (IUGR/macrosomia) with gender specificity.Our work therefore suggests that IUGR or macrosomia phenotypes are not only depending on maternal hormonal and metabolic abnormalities but also in the sex-specific placental gene response to these exposure.
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Efeitos da gestação e da desnutrição perinatal sobre os ritmos circadianosOLIVEIRA, André de Sá Braga 29 October 2015 (has links)
Submitted by Fabio Sobreira Campos da Costa (fabio.sobreira@ufpe.br) on 2016-04-12T12:01:04Z
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Previous issue date: 2015-10-29 / CAPEs / Indivíduos que são expostos a uma deficiência nutricional durante o desenvolvimento perinatal tem, uma vez atingida a idade adulta, um aumento do risco de desenvolvimento de obesidade, diabetes tipo 2 e doenças cardiovasculares, quando comparado a indivíduos da mesma idade com nutrição balanceada. Aqui nós exploramos se a restrição proteica perinatal age na capacidade de sincronização de fibroblastos de ratas e suas respectivas proles. Dietas com baixo teor de proteínas (8 g%) e normoprotéica (20 g%) foram ofertadas a ratas durante a gestação e lactação. O ritmo circadiano de consumo alimentar e glicemia dos animais controles e desnutridos durante a gestação e lactação de mães desnutridas e controles foi registrado. A cultura de fibroblastos proveniente da cauda dessas ratas e suas respectivas proles foram submetidas a um choque sérico para reinduzir as oscilações dos transcritos bmal1, per1 e per2. A expressão gênica relativa desses transcritos foi analisada por PCRq. A curva dos níveis de glicose sanguínea total das mães desnutridas durante a gestação foi significativamente menor do que o período antes da gestação, sem apresentar, porém, alterações do ritmo de consumo alimentar. Os fibroblastos das mães desnutridas exibiram diferenças significativas nos níveis de expressão de bmal1 no ZT6 e ZT18 em relação aos controles. Em contrapartida, os fibroblastos dos embriões desnutridos foram afetados pela desnutrição proteica durante o período perinatal para o per1 no ZT0 e ZT24 e para o per2 no ZT24. Além disso, foi visto que as proles não possuíam os mesmos ritmos de expressão gênica desses transcritos em relação a suas mães, tanto durante o período embrionário como também após 14 dias do desmame, exceto para o gene per2, que apresentou oscilações semelhantes entre os embriões e suas respectivas mães. Nossos resultados mostram que estas respostas perinatais e pós-natais refletem a plasticidade do desenvolvimento e as "decisões" feitas pela prole para otimizar o seu próprio desenvolvimento, mas com consequências duradouras. / Les individus qui sont exposés à une carence nutritionnelle pendant le développement périnatal, présentent à l'âge adulte, un risque plus élevé de développer de l'obésité, un diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires par rapport aux personnes du même âge avec une alimentation équilibrée. Ici, nous étudions si une restriction protéique périnatale agit sur la capacité de synchronisation des fibroblastes de rates et sur leur descendance. Les régimes à faible teneur en protéines (8 g%) et à teneur normale (20 g%) ont été offerts à des rats femelles pendant la grossesse et l'allaitement. Le rythme circadien de la prise alimentaire et de la glycémie des animaux témoins et en restriction protéique pendant la grossesse et la lactation malnutrition des mères correspondantes ont été enregistrés. Des fibroblastes, provenant de l'extrémité caudale de ces rates et de leur progéniture ont été établis en culture primaire et soumis à un choc de sérum pour ré-induire les oscillations de la transcription de bmal1, per1 et per2. L'expression génique relative de ces transcrits a été analysée par Réaction en Chaîne par Polymérase quantitative (sigle anglais qPCR). La courbe des taux du glucose sanguin total des mères en restriction protéique pendant la grossesse était significativement inférieur à celui d'avant la grossesse, sans montrer, cependant, des altérations dans le rythme de la prise alimentaire. Les fibroblastes de mères en restriction protéique ont montré des différences significatives dans les niveaux d'expression de bmal1 à 6 après synchronisation (ZeitGeber Time6 ; ZT6) et à ZT18 par rapport aux témoins. En revanche, les fibroblastes des embryons en restriction protéique montraient des différences significatives pour la per1 à ZT0 et ZT24 et pour per2. Il a été également constaté que les fibroblastes de la progéniture n'avaient pas les mêmes rythmes de l'expression des gènes de ces transcriptions par rapport à leurs mères, à la fois pendant la période embryonnaire ainsi que après 14 jours de sevrage, sauf pour le gène de per2, qui présentait des oscillations similaires entre les embryons et de leurs mères. Nos résultats montrent que ces réponses périnatales et postnatales reflètent la plasticité du développement et des «décisions» des descendants de première génération afin d'optimiser leur propre développement, et ce, avec des conséquences durables.
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Importance de la lactation et de la trajectoire de croissance précoce sur les programmations métaboliques du rat mâle issu de mère dénutrie / Importance of lactation and early growth trajectory of metabolic programming in male rats from undernourished motherWattez, Jean-Sébastien 09 December 2013 (has links)
Le diabète de type 2, l’hypertension artérielle ou encore l’obésité sont des termes devenus d’actualité, lesquels, regroupés sous le terme de syndrome métabolique, font l’objet d’une recrudescence sans précédent à travers le globe. Face à cette hausse volontiers qualifiée d’épidémie, de nombreuses études tant expérimentales que cliniques, ont mis en évidence la corrélation entre un retard de croissance intra-utérin (RCIU) et la survenue du syndrome métabolique. Ces observations ont donné naissance au concept de « programmation fœtale » couramment utilisé sous l’acronyme DOHaD (Developmental Origins of Health and Disease). Afin de rétablir une croissance staturo-pondérale idéale, le néonatologiste a couramment recours à des laits enrichis pour les nouveau-nés RCIU. A l’aide d’un modèle animal de dénutrition maternelle périnatale, le modèle Food-Restricted 50% (FR50), nous avons tenté de mettre en évidence l’impact de la nutrition maternelle sur la lactation ainsi que sur les programmations métaboliques de la descendance mâle à l’âge adulte. Ce modèle est connu pour induire un RCIU chez la descendance dénutrie grâce à une restriction calorique de 50% pendant la dernière semaine de gestation jusqu’au sevrage de la portée. Nous avons émis l’hypothèse dans un premier temps qu’une modification de la trajectoire de croissance postnatale pourrait être délétère à long terme et sensibiliser la descendance RCIU au développement d’un syndrome métabolique à l’âge adulte ; et dans un second temps que la dénutrition maternelle modifie la composition du lait en termes de qualité et/ou de quantité. Ainsi, par la combinaison d’approches pluridisciplinaires, nous avons montré que le rattrapage de croissance des ratons RCIU allaités par une ratte contrôle semble être bénéfique à long terme sur la tension artérielle, l’activité locomotrice, l’intolérance au glucose, l’hyperleptinémie et d’autres paramètres morphométriques et métaboliques. A l’inverse, les ratons normotrophes allaités par une mère dénutrie présentent pour la plupart des paramètres étudiés, un phénotype similaire à celui des FR50. En regard de la composition du lait, nous avons mis en évidence une réduction des concentrations de leptine et de sérotransférrine dans le lait FR50, ainsi qu’une altération des profils glucidiques et lipidiques. L’ensemble de ces données suggèrent que la dénutrition maternelle impacte fortement le capital santé de sa descendance mais qu’une alimentation saine pendant la lactation, via la restauration d’une cinétique de croissance optimale, semble nettement atténuer la sensibilité qu’ont les nouveau-nés RCIU à développer un syndrome métabolique. / Type 2 diabetes, hypertension or obesity are terms become relevant, which are grouped under the term metabolic syndrome, are subject to an unprecedented upsurge across the globe. Faced with this increase readily called an epidemic, many experimental and clinical studies have shown a correlation between intrauterine growth restriction (IUGR) and the occurrence of metabolic syndrome. These observations have led to the concept of \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\"fetal programming\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\" commonly named by the acronym DOHaD (Developmental Origins of Health and Disease). To restore an ideal height and weight growth, the neonatologist commonly used in enriched milk for newborns IUGR. Using an animal model of maternal perinatal undernutrition, the Food- Restricted 50 % (FR50) model, we have tried to highlight the impact of maternal nutrition on lactation and on metabolic programming of adult male offspring. This model is known to induce IUGR in undernourished offspring through caloric restriction of 50% during the last week of gestation until weaning of the litter. We hypothesized initially that a change in the trajectory of postnatal growth could be detrimental in the long term and raise the IUGR offspring development of metabolic syndrome in adulthood, and in a second time maternal undernutrition alters milk composition in terms of quality and / or quantity. Thus, by combining multidisciplinary approaches, we have shown that catch-up growth of IUGR rat pups nursed by a control rat appears to be beneficial in the long -term for blood pressure, locomotor activity, glucose intolerance, hyperleptinemia and other morphometric and metabolic parameters. In contrast, normotrophes pups nursed by a malnourished mother present for most of the parameters studied, a similar phenotype to which of FR50. In view of the composition of milk, we have demonstrated a reduction in leptin concentrations and serotransferrin in FR50 milk, and altered carbohydrate and lipid profiles. Taken together, these data suggest that maternal undernutrition strongly impacts the health capital of his descendants, but a healthy diet during lactation, via the restoration of optimal growth kinetics , seems much less sensitivity IUGR infants to develop metabolic syndrome.
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Etude de la masse musculaire, de l’état nutritionnel et de la cachexie du patient âgé cancéreuxDe Breucker, Sandra 16 June 2021 (has links) (PDF)
Les personnes âgées atteintes d’un cancer, quel qu’il soit, expérimentent fréquemment une perte non intentionnelle de poids corporel, qui se caractérise par une perte de masse musculaire, et parfois de masse adipeuse. Outre la sarcopénie primaire, qui est définie par une perte de masse musculaire liée au vieillissement physiologique, les patients âgés cancéreux souffrent également fréquemment de dénutrition protéino-calorique, d’anorexie et de cachexie, induites par leur fragilité gériatrique, la tumeur en elle-même, mais aussi les traitements anti-cancéreux, et qui vont aggraver cette atrophie musculaire. La sarcopénie fait l’objet d’un intérêt croissant au cours des dernières années, et notamment dans le cancer. Les concepts de sarcopénie, de dénutrition, et de cachexie ont fait l’objet de définitions de consensus, qui partagent des caractéristiques cliniques communes, ce qui ne permet pas de les distinguer l’un de l’autre et ainsi d’obtenir une approche thérapeutique ciblée. Or, il est à présent bien démontré que la sarcopénie augmente significativement le risque de complications post-opératoires, la toxicité à la chimiothérapie, et péjore la survie.Notre objectif primaire était de mettre en évidence par une analyse exploratoire les caractéristiques, cliniques ou biologiques, qui permettraient de différencier sarcopénie, dénutrition et cachexie cancéreuse chez des patients âgés. Nous avons également étudié comme objectifs secondaires les facteurs prédictifs de la mortalité, et l’évolution de la définition de la sarcopénie au cours d’un an de suivi.Nous avons exploré les caractéristiques musculaires, nutritionnelles et biologiques (hormonaux et inflammatoires) de 99 patients âgés de 70 ans et plus, présentant un cancer solide, avant l’initiation d’un traitement, dans deux centres universitaires, l’hôpital Erasme et à l’UZ Brussel. Quoique la masse musculaire médiane était normale, 10% étaient dénutris, 34% présentaient une cachexie, et 68% un stade avancé (III ou IV selon l’EORTC). Les patients dénutris présentaient plus de caractéristiques gériatriques (p<0.001), moins de masse et de force musculaire (p<0.005), et plus d’inflammation (p<0.05). Les patients cachectiques (selon la définition de Fearon) par contre, n’étaient pas différents des autres. Dans un modèle de régression multiple, les adipokines augmentaient entre autres significativement avec l’âge (adiponectine, p=0.008), l’index de masse corporelle (leptine, p<0.001) et la ghréline était, entre autres, inversement associée à la masse musculaire (p=0.007). La mortalité des patients était surtout expliquée par le taux d’IL-6, marqueur inflammatoire du vieillissement, et de la croissance tumorale (HR 1.04, CI95% 1.02-1.06, p<0.001).Vu le caractère transversal de cette première étude, et la grande diversité de cancers solides inclus, le travail s’est poursuivi par une étude prospective d’un an à l’hôpital Erasme, incluant 50 patients de 65 ans et plus et présentant un cancer gastro-intestinal. L’objectif était de suivre l’évolution de la sarcopénie (la masse musculaire a été analysée par mesure de l’aire musculaire squelettique en L3 au CT scanner abdominal) évaluée selon les critères de 2018 de l’European Working Group on Sarcopenia of Older People) ,de l’état nutritionnel, et de la cachexie. Nous avons observé que 42% présentaient une sarcopénie probable, et 8% une sarcopénie sévère. Les patients étaient à risque de dénutrition, 60% présentaient des stades avancés et 32% étaient cachectiques. En un an, les 35 patients ayant survécu ont présenté une prévalence croissante de sarcopénie et de sarcopénie sévère, de 11% et 17% respectivement (p<0.001), qui se caractérisaient principalement par une perte de force musculaire dans les 6 premiers mois et de masse musculaire dans les 6 mois suivants. L’état nutritionnel est resté stable, et la cachexie n’a pas augmenté significativement. Les seuls facteurs indépendamment associés à la mortalité à un an étaient le stade avancé du cancer (HR 6.5 (CI95% 2.12-20.13) et la qualité de vie évaluée par le score SarQol (HR 0.95 (CI95% 0.92-0.98), p=0.004).Sur base de ces observations, nous souhaitons poursuivre nos recherches par la mise en œuvre d’une évaluation systématique de la masse musculaire en routine clinique, en collaboration avec gériatres, oncologues et radiologues. Ceci pourrait être réalisé pour de nombreux cancers, sans devoir recourir à des examens supplémentaires à ceux réalisés en routine clinique. Le suivi de la masse musculaire, de la force musculaire, des performances physiques, et de la qualité de vie, permettrait d’étudier de nouveaux protocoles de traitements anti-cancéreux qui tiendraient compte de la sarcopénie. De même, le suivi des « survivants » du cancer revêt toute son importance, et devrait aussi faire l’objet d’un suivi musculaire, fonctionnel et nutritionnel. / Doctorat en Sciences médicales (Médecine) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'hôpital à l'épreuve de l'obésité : éléments pour une sociologie économique de la prise en charge d'une pathologie chronique / The challenge of obesity in hospitals : elements of economic sociology on dealing with a chronic diseaseSajus, Jean-Philippe 24 September 2012 (has links)
Les rapports scientifiques l’attestent, la progression de l’obésité serait irrémédiable. Elle ferait peser sur la santé des individus des risques considérables et menacerait de faire imploser notre système de santé. Ce constat alarmant, a conduit les autorités publiques à prendre le problème à bras le corps. Par sa place centrale dans le dispositif des soins, il est demandé à l’hôpital de s’organiser pour répondre à ce véritable tsunami sanitaire. Or, la réalité hospitalière offre un étonnant contraste. La maladie semble apparemment invisible dans les services de soins. Dans le domaine des pathologies reliées aux troubles du comportement alimentaire, l’obésité ne serait pas « première ». Elle serait plutôt une maladie « secondaire ». En dehors des Centres Hospitaliers Universitaires, ou des centres spécialisés, elle ne concernerait en définitive que très peu d’établissements hospitaliers. Mais, dans ces établissements où l’obésité a été visibilisée, le modèle hospitalier actuel polarisé sur la rationalité des soins, les progrès scientifiques et la performance médicale autour de plateaux techniques imposants, est bousculé. Dans un contexte d’intensification du travail hospitalier et de changement des modes de financement, la prise en charge de l’obésité impose à ces institutions d’engager une réflexion sur les pratiques professionnelles en s’ouvrant à l’environnement hospitalier. De nouvelles formes de coopération apparaissent avec des acteurs locaux qui assurent aux sujets obèses le maintien des liens sociaux et qui participent à la prévention du développement de la maladie. / Scientific reports indicate that the progression of obesity is irremediable. It represents a considerable health risk for individuals and threatens our health system with collapse. This alarming fact has led the public authorities to tackle the problem head-on. In view of their central position in the care system, hospital is required to organize in order to respond to this veritable healthcare tsunami. The situation of hospital does, however, offer an astonishing contrast. The illness appears to be invisible in the healthcare services. In the field of eating disorders, obesity is not in the foreground. It is a “secondary” disease. Outside university hospitals, or specialized centers, it is only of concern to very few hospitals. In those establishments in which obesity has been given a high profile, though, the current hospital model, focused on rational healthcare, scientific progress and medical performance involving impressive technical platforms, is being shaken up. In a scenario of increased hospital work and of changes in funding mechanisms, dealing with obesity obliges these institutions to reflect on professional practices, opening up to their environment. New forms of cooperation are created with local agents who ensure the maintenance of social connections for obese patients and who help to prevent the disease from developing.
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L'hôpital à l'épreuve de l'obésité : éléments pour une sociologie économique de la prise en charge d'une pathologie chroniqueSajus, Jean-Philippe 24 September 2012 (has links) (PDF)
Les rapports scientifiques l'attestent, la progression de l'obésité serait irrémédiable. Elle ferait peser sur la santé des individus des risques considérables et menacerait de faire imploser notre système de santé. Ce constat alarmant, a conduit les autorités publiques à prendre le problème à bras le corps. Par sa place centrale dans le dispositif des soins, il est demandé à l'hôpital de s'organiser pour répondre à ce véritable tsunami sanitaire. Or, la réalité hospitalière offre un étonnant contraste. La maladie semble apparemment invisible dans les services de soins. Dans le domaine des pathologies reliées aux troubles du comportement alimentaire, l'obésité ne serait pas " première ". Elle serait plutôt une maladie " secondaire ". En dehors des Centres Hospitaliers Universitaires, ou des centres spécialisés, elle ne concernerait en définitive que très peu d'établissements hospitaliers. Mais, dans ces établissements où l'obésité a été visibilisée, le modèle hospitalier actuel polarisé sur la rationalité des soins, les progrès scientifiques et la performance médicale autour de plateaux techniques imposants, est bousculé. Dans un contexte d'intensification du travail hospitalier et de changement des modes de financement, la prise en charge de l'obésité impose à ces institutions d'engager une réflexion sur les pratiques professionnelles en s'ouvrant à l'environnement hospitalier. De nouvelles formes de coopération apparaissent avec des acteurs locaux qui assurent aux sujets obèses le maintien des liens sociaux et qui participent à la prévention du développement de la maladie.
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Évolution de l’état nutritionnel et des troubles de la déglutition au cours des accidents vasculaires cérébraux, en milieu hospitalier au Burkina Faso / Changes in nutritional state and dysphagia in stroke patients in Burkina Faso hospital settingDiendere, Jeoffray 11 December 2017 (has links)
Le Burkina Faso (BF) connait les phénomènes de transitions nutritionnelle et épidémiologique. Les hospitalisations pour AVC ou pour HTA et diabète sont en augmentation progressive, atteignant en 2016 trois fois les valeurs de 2012. Pour réduire la morbi-mortalité liée aux AVC, il faut réduire l’incidence des troubles de la déglutition (TD) et la dénutrition liée à la maladie. Les données sur ces sujets sont rares ou absentes en Afrique subsaharienne et au BF. Les objectifs des travaux étaient de i) déterminer la prévalence des troubles nutritionnels et des TD à l’admission pour AVC au BF, ainsi que leur évolution dans les 14 premiers jours de suivi ii) explorer au premier niveau de soins les connaissances et attitudes des infirmiers concernant les TD et les troubles nutritionnels des patients hémiplégiques, potentiellement victimes d’AVC. L’état nutritionnel et les TD de 222 patients victimes d’AVC consécutivement admis aux CHU de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso étaient étudiés à l’inclusion J0, au 8ème jour J8, et au 14ème jour J14. Les prévalences de la dénutrition étaient respectivement de 25,2%, 29,4% et 31,0%, et celles des TD de 37,4%, 28,4% et 15,8%. Tous les critères anthropométriques baissaient entre J0 et J14. A J14, les facteurs associés à la présence d’une dénutrition étaient le sexe féminin (OR=7,01; IC95% :1,51-32,56), le faible poids à J0 (OR=0,69; IC95%: 0,60- 0,79), et le faible pli cutané tricipital tricipital à J0 (OR=0,85; IC95%: 0,74-0,99). La dénutrition était un problème de santé important dès J0 chez ces patients, et les personnes de sexe féminin et les patients les plus dénutries à J0 devraient être particulièrement surveillées et pris en charge. Un questionnaire d’exploration des connaissances et pratiques concernant les TD et les troubles nutritionnels était administré à 125 infirmiers de centres de soins primaires urbains travaillant dans les centres dont le niveau de référence reçoit le plus de patients hémiplégiques au BF. 57% des infirmiers avaient des connaissances modestes sur le rôle du cerveau dans le contrôle de la déglutition et la survenue d’une hémiplégie. Concernant le dépistage des TD, 58,4% donnaient de bonnes réponses sur le chapitre portant sur la toux et 56,0% sur le chapitre portant sur la voix. 42,3% des infirmiers faisaient le lien entre pneumopathie d’inhalation et TD, 36,0% connaissaient une manoeuvre d’urgence à appliquer en cas de fausse route trachéale. Seulement 1,6% des infirmiers savaient que les adaptations des textures, les modifications de goût ou de température des boissons pouvaient influer sur les TD, et 65,6% reconnaissaient l’impact des adaptations posturales. L’impact des TD sur l’état nutritionnel étaient connu par 39,2% des infirmiers. Pour dépister un TD, seulement 11,6% des infirmiers utilisaient à la fois un interrogatoire et un test de réalimentation. 30,1% des infirmiers ne prodiguaient pas de conseils hygiéno-diététiques aux patients. Lors du transfert du malade vers l’échelon supérieur, 41,7% ne renseignaient jamais l’existence ou non des TD. En multivarié, seule la bonne connaissance du chapitre voix était associée à la capacité de détecter un TD (OR=3,5; IC95%: 1,4-8,1). Les éléments du cursus professionnel des infirmiers n’intervenaient pas. L’enseignement de neurologie et celui portant sur la nutrition des patients hémiplégiques devrait intégrer des données spécifiques sur les TD, avec en particulier leurs modalités de dépistage et des conseils simples de textures et de postures. Ces études ont permis de préciser pour la première fois l’état nutritionnel et la prévalence des TD chez les patients post-AVC au BF. Elles suggèrent que les parcours de soins des patients pourraient être sécurisés, grâce en particulier à la mise en place de programmes de formations des personnels de santé, à une meilleure information des patients, quand c’est possible, et des entourages, et également à la mise à disposition de matériels et techniques simples. / Burkina Faso (BF) is experiencing nutritional and epidemiological transitions. Hospitalizations for cerebrovascular disease or hypertension and diabetes are gradually increasing, reaching in 2016 three times the values of 2012. To reduce burden due to stroke, it is necessary to reduce the effect of dysphagia and undernourrishment related to the disease. Data on these subjects are scarce or absent in sub-Saharan Africa and BF. The objectives of the research were, to determine the prevalence of nutritional disorders and dysphagia at admission for stroke in the BF referral hospital settings, as well as their changes in the first 14 days of follow-up, and secondly to explore in the primary care centers, nurses' knowledge, attitudes and practices about dysphagia and nutritional disorders in hemiplegic patients, potentially stroke victims. The nutritional status and dysphagia of 222 stroke patients consecutively admitted to the university hospital centers of Ouagadougou and Bobo-Dioulasso were studied at baseline D0, eighth day D8 and fourteenth day D14. Undernourrishment prevalences were 25.2%, 29.4% and 31.0% respectively, and dysphagia prevalences were 37.4%, 28.4% and 15.8%. All anthropometric criteria decreased between D0 and D14. At D14, the factors associated with undernourrishment were female sex (OR=7.01; 95% CI=1.51-32.56), low weight at D0 (OR=0.69; 95% CI=0.60-0.79), and low tricipal tricipal skin fold at D0 (OR=0.85;95% CI=0.74- 0.99). Undernourrishment was a major health problem as early as D0 in these patients, and female patients and the most malnourished patients at D0 should be particularly monitored and managed. A questionnaire to explore knowledge and practice regarding dysphagia and nutritional disorders was administered to 125 nurses from urban primary care centers working in centers where tertiary level of care receives the most hemiplegic patients in the BF. 57% of nurses had a good knowledge on the brain's role in controlling swallowing and the occurrence of hemiplegia. Regarding screening for dysphagia, 58.4% of nurses gave correct answers on the cough chapter and 56.0% on the voice chapter. 42.3% of nurses made the link between aspiration pneumonitis and swallowing disorders, 36.0% knew an emergency manoeuvre to be applied in the event of an aspiration. Only 1.6% of nurses knew that changes in textures, taste or temperature of beverages could affect swallowing, and 65.6% recognized the impact of postural adaptations. The impact of dysphagia on nutritional status was known by 39.2% of nurses. To screen for dysphagia in practice, only 11.6% of nurses used both an interrogation and a refeeding test. 30.1% of nurses did not provide dietary advices to patients. At the time of the patient's transfer to the higher level of care, 41.7% never gave any information about the presence or not of dysphagia. In multivariate analysis, only good knowledge of the "voice" chapter was associated with the ability to detect dysphagia (OR = 3.5, 95% CI: 1.4-8.1). The criteria of the professional career of nurses did not impact results. Neurology and nutrition education for hemiplegic patients should include specific data on dysphagia, particularly regarding screening modalities and simple advice on texture and postures. For the first time, these studies have clarified the nutritional status and prevalence of dysphagia in post-stroke patients in Burkina Faso. They suggest that patient care pathways should be more secured, through establishment of training programs for health workers, better information for patients, and carers, and also the provision of simple materials and techniques.
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Mise en place de moyens adaptés pour améliorer l'état nutritionnel des personnes âgéesBon, Francis 22 March 2013 (has links)
La dénutrition est une pathologie aux conséquences parfois tragiques touchant la personne âgée fragile quelque soit son lieu de vie. Sa prise en charge est difficile et tous les moyens permettant d’améliorer l’état nutritionnel de cette population doivent être exploités.Les divers travaux réalisés au cours de cette thèse ont eu pour objectif d’étudier différentes stratégies de prise en charge de la dénutrition auprès de personnes âgées séjournant à l’hôpital, vivant en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, - EHPAD ou au domicile. Le but du premier travail a été de proposer des conseils et un suivi nutritionnels auprès de personnes dénutris hospitalisés. Dans le second et troisième travail, les effets de la consommation de nouveaux produits alimentaires enrichis ont été mesurés sur différents paramètres nutritionnels et fonctionnels de différentes populations âgées. Parmi les différents résultats obtenus, nous avons mis en évidence qu’une simple stimulation (étude 1), apportée au moment des repas, améliore les apports alimentaires mais que l’alimentation seule ne permet pas de couvrir les besoins énergétiques recommandés des patients. L’ajout d’un aliment enrichi comme les crèmes dessert (étude 2) n’a pas permis de mettre en avant de résultats probants sur les paramètres sanguins mais une augmentation des apports énergétiques. Un des résultats majeurs de ces travaux est le développement d’un pain enrichi (étude 3) adapté aux préférences des personnes âgées (texture, couleur, goût) : la consommation quotidienne d’un pain enrichi chez des résidents d’EHPAD a permis le maintien des bilans sanguins à leurs niveaux normaux, tout comme les apports alimentaires mais sans effet sur les fonctions physiques. En revanche, la consommation de pain enrichi par une population plus fragile hospitalisée a donné des résultats comparables chez une population qui a consommé un CNO.Le développement de produits énergétiquement denses est devenu indispensable pour satisfaire les besoins de population âgée qui consomment de petits volumes. La variété de ces aliments permettra non seulement des apports non négligeables en énergie, protéines, vitamines et minéraux mais de retarder ou empêcher les effets de lassitude. Le pain enrichi permet en plus d’être facilement intégré dans l’alimentation courante. / Malnutrition is pathology with sometimes tragic consequences concerning the frail elderly person regardless of their place of living. Its treatment is difficult and all ways to improve the nutritional status of this population must be exploited.The various work performed in this thesis aimed to explore different strategies of management of malnutrition in the elderly staying at the hospital, living in nursing home residences or at home. The purpose of the first study was to provide nutritional advices and monitoring among malnourished elderly hospitalized persons. In the second and third work, the effects of the consumption of new fortified foods were measured on nutritional and functional parameters in different elderly populations.Among the various results, we demonstrated that a single stimulation (study 1), given at mealtimes improves food intake but diet alone can not meet the recommended patients energy needs. The addition of a fortified food like creamy dessert (study 2) did not put forward significant results on blood parameters but an increase in energy intake. A major outcome of this work is the development of enriched bread (study 3) suitable for elderly preferences (texture, colour, taste…): the daily consumption of enriched bread among nursing home residents allowed to maintained blood tests to normal level, as well as food intake but with no effect on physical function. In contrast, the consumption of enriched bread by a more frail hospitalized population gave comparable results than a population who consumed oral nutritional supplements.The development of energy dense products has become essential to meet the elderly population needs who consume small volumes. The variety of these foods will allowed increasing intakes in energy, vitamins and minerals but also to delay or prevent the effect of tiredness. In addition, enriched bread can be easily integrated into the daily diet.
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La nutrition en médecine : approche épistémologique, problèmes ethiques et cas cliniques / Nutrition in medicine : an epistemological approach, ethical issues and clinical casesCardenas, Diana 19 September 2016 (has links)
Les progrès de la médecine permettent aujourd’hui de nourrir par nutrition artificielle toutes les personnes malades dès lors qu’elles ne peuvent pas s’alimenter par elles mêmes.Toutefois, la malnutrition se présente dans le cadre clinique comme une maladie d’une haute prévalence. Est-il alors possible de faire de la nutrition un sujet éthique de telle sorte qu'elle soit considérée en médecine comme un véritable soin ? Pour répondre à cela, l’approche épistémologique montre que la nutrition est une science autonome ayant ses origines dans l’Antiquité. Elle se différencie de la nutrition clinique, une discipline née au XX ème siècle et qui a recours aux techniques de nutrition artificielle ayant le statut de médicament. Sur le plan éthique, cela pose de vraies difficultés lorsque la nutrition artificielle s’applique à des situations cliniques particulières. En effet, alimenter les patients devient un soin mais aussi un traitement. Cela conduit alors à interroger les valeurs du soin et à élaborer des normes universalisables possédant une véritable légitimité dans le champ médical. Dans ce contexte, nous avons identifié une double vulnérabilité des patients dénutris,caractérisée par l’altérité du corps dénutri, mais aussi par la vulnérabilité induite par l’absence de diagnostic et de formation des soignants en nutrition. Pour répondre à ces enjeux, il devient alors nécessaire de penser des institutions justes qui, dans les politiques de santé, intègrent la nutrition en la concevant comme un soin et en proposant une formation médicale adaptée à de tels défis. / Medical advances now allow to feed all sick people by artificial nutrition when they cannot feed themselves. However, malnutrition is still highly prevalent. Is it possible to make nutrition an ethical subject so that it be considered as real medical care? To respond to this, an epistemological approach shows that nutrition is an autonomous science that has its origins in Antiquity. It differs from Clinical Nutrition, a discipline born in the twentieth century and uses artificial nutrition techniques having the status of a drug. Ethically, this poses actual difficulties when artificial nutrition applies to particular clinical situations. Indeed, feeding patients becomes a form of care but also of treatment. This leads us to question the values of care and envision universalizable standards with a true legitimacy in the medical field. In this context, we have identified a double vulnerability of malnourished patients, characterized by the otherness of the malnourished body, but also a vulnerability induced by the lack of diagnosis and training of care givers in nutrition. To meet these issues, it becomes necessary to conceive of just institutions, that by health policy, integrate nutrition as a care and provide medical training adapted to these challenges.
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