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Étude de la flexibilité cognitive des enfants et des parents en fonction du comportement des enfantsGagné, Karine January 2004 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Différences dans la flexibilité cognitive au sein de la lignée des primates et à travers les cultures humaines : lorsque les stratégies apprises bloquent de meilleures alternatives / Differences in cognitive flexibility within the primate lineage and across human cultures : when learned strategies block better alternativesPope, Sarah Michelle 12 January 2018 (has links)
En appliquant des règles apprises, les humains sont capables de résoudre avec précision de nombreux problèmes avec un minimum d'effort cognitif. Pourtant, ce genre de résolution de problèmes basé sur les habitudes peut favoriser un type d'inflexibilité cognitive appelé « set cognitif ». Le set cognitif se produit lorsqu'une stratégie alternative plus efficace est masquée par une solution connue et familière. Dans cette recherche, j’ai testé si le set cognitif diffère entre espèces de primates et entre cultures humaines, en utilisant une tâche LS-DS informatisée non verbale, qui mesure la capacité des sujets à s'écarter d'une stratégie apprise (LS) pour adopter une stratégie directe (DS) plus efficace. Premièrement, j'ai comparé la capacité de babouins, de chimpanzés et d’humains à briser le set cognitif pour constater que seuls les babouins et les chimpanzés utilisaient le raccourci DS quand il devenait disponible. Dans une étude complémentaire, j’ai analysé les mouvements oculaires de sujets humains pour déterminer si la solution DS est soit visuellement négligées, soit vues mais négligées. Les sujets humains ont regardé le raccourci, mais ils ne l'ont pas utilisé jusqu'à ce que leur conceptualisation des contraintes du problème ait été altérée. Enfin, j'ai comparé le set cognitif entre les occidentaux et les Himba semi-nomades du nord de la Namibie. Cette étude a révélé que la susceptibilité au set cognitif variait selon les cultures humaines. Je discute en conclusion les origines des variations stratégiques constatées entre espèces et entre cultures humaines. / By applying learned rules, humans are able to accurately solve many problems with minimal cognitive effort; yet, this sort of habit-based problem solving may readily foster a type of cognitive inflexibility termed ‘cognitive set’. Cognitive set occurs when an alternative – even more efficient – strategy is masked by a known, familiar solution. In this research, I explored how cognitive set differs between primate species and across human cultures, using a nonverbal computerized ‘LS-DS’ task, which measures subjects’ ability to depart from a learned strategy (LS) in order to adopt a more efficient, direct strategy (DS or ‘the shortcut’). I compared baboons’, chimpanzees’, and humans’ abilities to break cognitive set and found that all baboon and chimpanzee subjects used the DS shortcut when it became available; yet, humans exhibited a remarkable preference for the LS. Next, in an effort to elucidate how cognitive set occludes alternative strategies, I tracked human participants’ eye movements to identify whether better solutions were a) visually overlooked or b) seen but disregarded. Although human subjects saw the shortcut, they did not use it until their conceptualization of the problem constraints were altered. Lastly, I compared shortcut-use between Westerners and the semi-nomadic Himba of northern Namibia. This study found that susceptibility to cognitive set varied across human cultures and presented further evidence that problem conceptualization, not perceptual processing, influences individuals’ ability to use the alternative. Overall, this research provides a novel comparison of cognitive flexibility within the primate lineage and across human cultures.
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Mécanismes d'inhibition dans le trouble obsessionnel compulsif / Mecanismes of inhibition in the obsessive-compulsive disorderDupuy, Michèle 04 July 2012 (has links)
Les mécanismes neuropsychologiques sous-jacents à l’expression symptomatique du trouble obsessionnel compulsif (TOC) sont encore mal connus. Nombreuses sont les études qui mettent en évidence des déficits exécutifs mais la diversité des méthodologies et la mixité des sous-types cliniques empêchent de dégager des constantes en terme de profil neurocognitif. Les études neuropsychologiques accordent toutefois une importance à l’inhibition et à flexibilité cognitive qui pourraient participer au caractère inflexible et répétitif des pensées et des actes communs à toutes les formes du TOC. L’objectif de cette thèse est l’étude des mécanismes d’inhibition et de la flexibilité chez des patients présentant un TOC. Deux études ont été réalisées. L’étude 1 est une étude de faisabilité d’un protocole de tests neuropsychologiques où 9 patients sont comparés à 9 sujets contrôles. L’étude a fait l’objet d’une bonne faisabilité. L’étude 2 compare 14 patients présentant un TOC à 16 patients présentant des troubles phobiques avec des tests informatisés d’inhibition, de flexibilité en plus des tests de l’étude 1. Les objectifs sont : vérifier l’hypothèse d’un déficit d’inhibition chez des patients TOC, étudier les relations entre la sévérité, l’ancienneté des troubles TOC et les résultats aux tests d’inhibition et de flexibilité. Les limites méthodologiques, entre autre, l’absence d’un groupe contrôle réduisent l’interprétation comparant les deux groupes cliniques ainsi que les résultats au sein du groupe de patients TOC. Les patients se sont différenciés sur deux épreuves de rapidité d’exécution en flexibilité mentale et d’attention. Au sein du groupe des patients présentant un TOC, les données ont montré une relation entre la sévérité des symptômes TOC et des perturbations aux tests d’inhibition. Ces observations sont discutées en lien avec le concept « impulsivité et TOC » / The nature of neuropsychological mechanisms underlying clinical picture of obsessive-compulsive disorders (OCD) has not, as yet, been clearly determined. Number of studies has emphasized the role of cognitive deficits, but diversity of methodology and overlapping of clinical sub-groups, did not allow establishing specific neuro-cognitive profile. Neuropsychological studies recognize, however, the place of inhibition and alteration of cognitive flexibility that could be at origins of inflexible and repetitive nature of thoughts and actions, typical of all obsessive-compulsive disorders. The aim of this thesis was to explore the mechanisms of inhibition and cognitive flexibility in patients with OCD. Two studies were carried out. In the first, pilot study, we wanted to verify the feasibility of neuropsychological tests comparing 9 OCD patients with 9 controls. The study demonstrated a good feasibility. In the second, 14 OCD patients were compared to 16 phobics, using computerized tests of inhibition and flexibility, in addition to a battery used in the first study. The objectives were to verify hypothesis of inhibition deficit in patients with OCD, to examine relationship between severity and length of OCD and the results on neuropsychological tests of inhibition and flexibility. Methodological limits with, amongst other, the absence of control group, diminish predictive value of the comparison of two clinical groups as well as between patients with OCD. However, we found differences between patients in two tests, the one of rapidity of execution in mental flexibility and the other of attention. In the group of patients with OCD, data indicated relationship between severity of symptoms of OCD and their results on tests of inhibition. These data are further discussed in terms of relationship between “impulsivity and OCD”
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Fonctions exécutives chez le babouin (Papio papio) : variabilités interindividuellesBonté, Elodie 20 February 2012 (has links)
Les fonctions exécutives (FE) sont définies comme des processus de contrôle permettant d'adapter les comportements dans des situations nouvelles. La littérature sur l'homme fait état de fortes variabilités interindividuelles dans l'exécution de ces FE, notamment liées à l'âge des individus. Dans une approche comparative, nous avons cherché à savoir si le primate non humain exprimait de telles variabilités interindividuelles, dans quelle mesure, et pour quelle(s) fonctions(s). Nous avons proposé une série de tâches à un groupe de babouins Papio papio où des individus mâles et femelles d'âges différents, et de statuts sociaux différents cohabitent. Ces expériences ont bénéficié de l'environnement exceptionnel de la plateforme de Comportement et Cognition du Primate située sur la station de Primatologie CNRS de Rousset, où un groupe de babouins a accès ad libitum à dix systèmes de conditionnement opérant automatisés. Les tâches proposées impliquaient chacune une FE particulière, notamment les fonctions d'inhibition et de flexibilité cognitive. Les procédures utilisées, qui reposent sur un principe de conditionnement opérant, consistaient à présenter les tâches sur des écrans tactiles sur lesquels les babouins devaient donner leur réponse. Les expériences impliquant principalement l'inhibition ont montré que le babouin est capable de mettre en place un contrôle inhibiteur efficace. Cependant, les individus les plus âgés montrent des déficits dans leurs performances. Au contraire, lorsque la tâche d'inhibition a une forte composante motrice, les jeunes ont plus de difficultés à adapter leur mouvement. / Executive functions (EF), which are defined as control processes, serve the adaptation of the behaviour in new situations. The human literature reveals important inter-individual variabilities in the efficiency of EF, in particular when age is considered. In a comparative perspective, we investigated if similar individual differences also exist in nonhuman primates, and for which function(s). Several tasks were thus proposed to a group of baboons Papio papio, comprising individuals of both sexes and different ages and social status. These experiments were run in a unique research facility, the Primate Behaviour and Cognition platform (Primatology center, Rousset-sur-Arc), where the baboons had an ad libitum free access to ten automated operant conditioning test systems equipped with touch screens. Each task targeted a particular EF, including the functions of inhibition and cognitive flexibility. The baboons demonstrated an efficient inhibitory control in our tasks. Overall, older individuals showed deficits in inhibitory control when compared to the younger subjects. However, this pattern of results is inverted when motor rather than cognitive inhibition was required. The second set of experiments studied cognitive flexibility. That EF appears deficient in adults, in comparison to the younger individuals. Thus, as in humans, monkeys show significant individual differences in executive control. It is concluded that their analysis requires to distinguish motor from cognitive inhibition, and to pay special attention to the factor of age.
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Le rôle de la verbalisation dans le développement de la gestion des buts : une approche vie entièreLucenet, Joanna 17 June 2013 (has links)
La gestion des buts, définie comme la capacité à se représenter les buts et à les maintenir activement en mémoire de travail, jouerait un rôle central dans l'efficience du contrôle exécutif. Cette thèse vise à étudier l'évolution de cette composante au cours de différents âges de la vie, ainsi que l'influence de verbalisations imposées sur ce développement. Quatre études ont été conduites et ont révélé 1) que l'amélioration de la capacité à gérer les buts lors de la période préscolaire s'accompagnait d'une évolution qualitative du contrôle; 2) que l'évolution des performances en flexibilité de l'enfance au grand âge était spécifiquement liée au développement de la gestion des buts ; et 3) que les verbalisations imposées modulaient le développement de la gestion des buts en produisant un bénéfice plus marqué chez les enfants et les adultes âgés. L'engagement d'un contrôle anticipé, proactif, lors de tâches d'alternance semble favorisé par l'emploi spontané de stratégies visant à orienter l'attention vers le but de la tâche, à la fois pour récupérer précocement la représentation du but, et pour la maintenir activement en mémoire lors des étapes de traitement de la tâche. L'effet bénéfique de verbalisations imposées chez les enfants et les adultes âgés suggère que ces populations présentent des difficultés à gérer les buts lorsqu'ils doivent effectuer la tâche en silence. Ces difficultés proviendraient d'une immaturité ou d'un déficit du langage interne, ou du fait qu'ils ne comprennent pas l'importance de s'engager dans une préparation anticipée de la tâche, ou encore qu'ils n'ont pas conscience que le recours au langage peut être bénéfique pour effectuer la tâche. / Goal-setting, defined as the ability to represent and maintain task goals in working memory, play a crucial role in executive control. The current work aims to study how this component develops across different age groups. It also examines whether required verbalizations have an impact on this development. To this end, four experimental studies were conducted, and revealed 1) that improvement in goal-setting ability during preschool years was associated with qualitative changes in the control used; 2) that flexibility abilities from childhood to old age was specifically linked to the development of goal-setting component; and 3) that requested verbalizations influenced the development of goal-setting ability by producing benefits in children and older adults. The use of proactive control in task-switching could be promoted by the spontaneous utilization of strategies which enable attention reorientation toward task goals to retrieve goal representation and to maintain it in memory during the processing steps of the task. The beneficial effect of requested verbalizations in children and older adults suggests that these age groups encounter goal-setting difficulties when asked to perform the task in silence. Such difficulties may stem from immaturity or deficits in inner speech, from the fact that these age groups do not understand the necessity to engage in an advance preparation of the task, or from their lack of awareness of the benefits induced by verbal strategies.
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Du Calepin visuo-spatial aux traitements visuo-spatiaux de l'information. Résolution de l'épreuve de Corsi par des patients AlzheimerBeau, Chrystelle 09 December 2011 (has links) (PDF)
A ce jour, pour rendre compte du traitement de l'information visuo-spatiale, l'hypothèse dominante est celle du calepin visuo-spatial (Baddeley, 1986), qui renvoie aux modèles structuralistes de la mémoire. Cependant ces types de modèles postulant l'existence de plusieurs modules autonomes sont actuellement remis en question et les théories fonctionnelles récentes défendent l'idée d'un système mnésique unique. C'est dans cette perspective que se situe notre recherche qui s'organise autour de trois questions. La première consiste à définir les différents traitements visuo-spatiaux mis en œuvre lors de la manipulation d'informations visuo-spatiales. La seconde tente d'établir des profils comportementaux des traitements visuo-spatiaux caractéristiques du vieillissement normal et pathologique (Alzheimer). La troisième porte sur l'expression de la flexibilité cognitive chez des sujets âgés lors de la résolution du problème des blocs de Corsi (épreuve visuo-spatiale séquentielle). Deux expériences ont été réalisées dans lesquelles les participants (personnes âgées souffrant de maladie d'Alzheimer et personnes âgées contrôle) devaient résoudre la tâche des blocs de Corsi, dans sa version ordre direct (expérience 1) et dans ces versions ordre direct et indirect (expérience 2). Les données ont été exploitées en recourant à une méthodologie d'analyse de protocoles individuels permettant une analyse qualitative à un degré suffisamment fin des réponses des sujets. Dans la première expérience, nous nous sommes intéressée aux différentes erreurs rencontrées lors de la résolution de l'épreuve. Dans la seconde étude, nous avons étendu nos analyses aux traitements visuo-spatiaux inhérents à ces erreurs. Les résultats obtenus ont permis de définir cinq grands traitements visuo-spatiaux (le traitement vectoriel, vectoriel partiel, identité stricte, approximatif et mixte), de mettre en évidence des profils comportementaux concernant le traitement vectoriel partiel et identité stricte pour les sujets âgés sains lors de la condition indirecte et de montrer l'expression de flexibilité cognitive spontanée chez les sujets Alzheimer et sains lors des traitements visuo-spatiaux séquentiels. Nos analyses ont ainsi permis de proposer une approche différente du traitement de l'information visuo-spatiale en substituant le concept de traitement visuo-spatial à celui de calepin visuo-spatial ainsi que d'approfondir les connaissances de celui-ci aussi bien dans le vieillissement normal que pathologique (Alzheimer) en analysant les sujets en action.
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Rôle de la prise de perspective et de la flexibilité cognitive dans les déficits empathiques : application à la dépression sous-clinique. / The role of perspective-taking and cognitive flexibility in empathic deficits : application to subclinical depression.El bouragui, Khira 09 November 2019 (has links)
La prise de perspective (PP) renvoie à la capacité de comprendre le point de vue psychologique d’autrui. Elle constitue une notion complexe, impliquant différents processus, comme la capacité de prendre conscience de soi et d’autrui, d’inhiber son point de vue, de passer d’un point de vue à un autre ou d’endosser la perspective d’autrui. Ces étapes mobilisent la conscience de soi (CS), la distinction soi-autrui (DSA) et la flexibilité cognitive (FC).Notre recherche vise à évaluer comment des déficits dans chacune de ces sphères pourraient sous-tendre une altération des capacités de PP. Pour ce faire, trois protocoles originaux sont utilisés : ils s’attachent à clarifier les liens entre la PP et les autres composantes empathiques à l’aide de mesures physiologiques, à évaluer les déficits des composantes évoquées dans la dépression sous-clinique et à tester l’effet de deux programmes d’entraînements (CF, PP) sur la symptomatologie dépressive.Les résultats montrent une implication de la PP comme processus transversal des réponses empathiques et son lien avec les composantes automatiques de l’empathie. Ils soutiennent l’existence d’un pattern de déficits en CS, DSA, FC et PP semblables à ceux mis en évidence dans les niveaux cliniques de dépression. Enfin, l’efficacité d’un entraînement à la CF sur les capacités de PP ajoute un argument au lien causal unissant les deux concepts. Nos résultats contribuent à mieux comprendre la dynamique commandant à une chaîne de déficits inter-reliés pour mieux prévenir la maladie chez les personnes à risques. / Perspective-taking (PT) refers to the ability to understand the psychological point of view of others. It is a complex notion involving the ability to become aware of oneself and others, to inhibit one's point of view, to move from one point of view to another and to adopt the perspective of others. These various stages mobilize self-consciousness (CS), self-other distinction (SOD) and cognitive flexibility (CF).Our research aims to evaluate how deficits in each of these spheres could underlie an alteration of perspective-taking abilities. To do so, it uses three original protocols aimed at clarifying the links between PT and the other empathic components by using physiological measures, evaluating the deficits of the processes mentioned in subclinical depression and to test the effect of two training programs (CF, PT) on depressive symptomatology.The results show PT involvement as a transversal process of empathic responses and its connection to the automatic components of empathy. They also support the existence of a pattern of deficits in CS, SOD, FC and PT similar to those found in clinical depression levels. Finally, the effectiveness of PT training on PT capabilities adds an argument to the causal link between these two concepts. Our results contribute to a better understanding of the dynamics driving a chain of interrelated deficits to better prevent the emergence of depression among people at risk.
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L’impact des capacités d'inhibition et de flexibilité cognitive sur le taux de réussite d'une thérapie cognitivo-comportementale pour les tics chroniquesHamel, Nadia 01 1900 (has links)
Le terme « tiqueur » est utilisé pour alléger le texte, et ce, sans préjudice. / Les tics sont des manifestations motrices ou phoniques, involontaires, soudaines, rapides, stéréotypées, non rythmiques et répétitives (Bloch & Leckman, 2009). Selon la cinquième version du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), le Syndrome Gilles de la Tourette (SGT) inclut la présence de tics moteurs multiples associés à au moins un tic phonique se manifestant plusieurs fois par jour, depuis plus d'un an (APA, 2013). Lorsqu’au moins un tic moteur ou phonique existe de façon isolée depuis au moins un an, le diagnostic de Trouble de tics chroniques est plutôt envisagé (TTC). Plusieurs études ont permis de montrer une similarité entre le SGT et le TTC du point de vue des comorbidités, ainsi que des variables neuropsychologiques et psychosociales associées (Spencer & al., 1995; Shapiro & Shapiro, 1982). Ainsi, plusieurs auteurs suggèrent que le TTC constitue une forme moins sévère du SGT (Jedynak, 2004).
Les effets néfastes associés aux tics chroniques sur la vie sociale, scolaire ou professionnelle sont suffisamment bien documentés dans la littérature scientifique (Cavanna, Servo, Monaco & Robertson, 2009; Robertson, 2006; Thibert, Day & Sandor, 1995). Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) représentent une bonne alternative à la médication dont les effets secondaires peuvent parfois être très incommodants. Toutefois, ces dernières montrent un taux d’efficacité très variable, de 30 % à 67 % selon les études (Verdellen, Van de Griendt, Hartmann & Murphy, 2011; Piacentini & al., 2010; O’Connor et al., 2015, 2008, 2005a, 2005b, 2001, 1997a, 1997b, 1997c). Pour cette raison, plusieurs auteurs ont tenté de prédire le taux de réussite thérapeutique associé à une TCC par une série de facteurs neuropsychologiques afin de trouver un élément d’explication à ces variations. La plupart s’accordent pour dire que le taux de réussite d’une TCC dépend du fonctionnement exécutif, et notamment des capacités d’inhibition et de flexibilité cognitive.
Les participants ciblés par cette étude sont des adultes âgés entre 18 et 50 ans souffrants d’un SGT ou d’un Trouble de tics chroniques (n = 92), comparés à des participants sans problème psychiatrique ou neurologique (n = 56). La cueillette de données s’est effectuée au Centre d’Étude sur les Troubles Obsessionnel-Compulsif et les Tics (CÉTOCT), entre 2003 et 2013. L’objectif du premier volet de cette étude visait à comparer les capacités d’inhibition et de flexibilité cognitive chez un groupe de participants atteints de tics chroniques et un groupe de participants neurotypiques (groupe témoin). D’autre part, l’objectif du deuxième volet visait à mesurer les capacités d’inhibition et de flexibilité cognitive chez deux sous-groupes de participants : un sous-groupe ayant fortement réussi une Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) pour les tics chroniques et un autre ayant faiblement réussi. Les résultats obtenus montrent que les participants atteints de tics chroniques présentent, de façon significative, de plus faibles capacités d’inhibition et de flexibilité cognitive qu’un groupe témoin. Toutefois, seules les capacités de flexibilité cognitive permettent de prédire significativement le taux de réussite thérapeutique associé à une TCC pour les tics chroniques. / Tics are involuntary motor movements or vocalizations which are sudden, rapid, stereotyped, non-rhythmic and repetitive (Bloch & Leckman, 2009). According to the fifth edition of the Diagnostic and statistical manual of mental disorders (DSM-5), Tourette’s Disorder (TD) includes multiple motor tics and at least one vocal tic that can be observed multiple times every day for more than a year (APA, 2013). When at least one motor or vocal tic can be observed for at least a year, Chronic Tic Disorder (CTD) is diagnosed instead. Multiple studies show similarities between TD and CTD for comorbidities as well as associated neuropsychological and psychosocial variables (Spencer & al., 1995; Shapiro & Shapiro, 1982). Many authors suggest that CTD is actually a milder form of TD (Jedynak, 2004).
The harmful effects of chronic tics on social, academic or professional life are extensively documented in the scientific literature (Cavanna, Servo, Monaco & Robertson, 2009; Robertson, 2006; Thibert, Day & Sandor, 1995). Cognitive-behavioral therapies (CBT) represent an alternative to medications whose side effects can sometimes be incapacitating. However, their success rate is highly variable, from 30% to 67% depending on the study (Verdellen, Van de Griendt, Hartmann & Murphy, 2011; Piacentini & al., 2010; O’Connor et al., 2015, 2008, 2005a, 2005b, 2001, 1997a, 1997b, 1997c). For this reason, many authors tried to predict the therapeutic success rate by using a series of neuropsychological factors in order to explain these variations. The general consensus is that the success rate of a CBT depends on executive functioning, notably on inhibition and cognitive flexibility.
Participants in this study are adults aged 18 to 50 suffering from TD or CTD (n = 92) who are compared to participants without a diagnosed psychiatric or neurological disorder (n = 56). The data was collected at the Centre d’Étude sur les Troubles Obsessionnels-Compulsifs et les Tics (CÉTOCT) between 2003 and 2013. The objective of the first part of this study was to compare the inhibition and cognitive flexibility of a group of participants with chronic tics and a group of neurotypical participants (control group). On the other hand, the aim of the second component was to measure inhibition and cognitive flexibility in two subgroups of participants : a subgroup that strongly succeeded in Cognitive Behavioral Therapy (CBT) for chronic tics and another with weak success. The results showed that participants with chronic tics had significantly lower inhibition and cognitive flexibility than a control group. However, only cognitive flexibility can significantly predict the therapeutic success rate associated with CBT for chronic tics.
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Du calepin visuo-spatial aux traitements visuo-spatiaux de l'information : Résolution de l'épreuve des blocs de Corsi par des patients Alzheimer / From visuo-spatial sketchpad to visuospatial processing of information : The Corsi block-tapping task solving by patients with Alzheimer’s diseaseBeau, Chrystelle 09 December 2011 (has links)
Pour rendre compte du traitement de l’information visuo-spatiale, l’hypothèse dominante est celle du calepin visuo-spatial (Baddeley, 1986). Cependant l’approche multi-systèmes est actuellement remise en question et les théories fonctionnelles défendent l’idée d’un système mnésique unique. C’est dans cette perspective que se situe notre recherche qui s’organise autour de trois questions. La première consiste à définir les traitements visuo-spatiaux mis en œuvre lors de la manipulation d’informations visuo-spatiales. La seconde tente d’établir des profils comportementaux des traitements visuo-spatiaux caractéristiques du vieillissement normal et pathologique (Alzheimer). La troisième porte sur l’expression de la flexibilité cognitive chez des sujets âgés lors de la résolution des blocs de Corsi.Deux expériences ont été réalisées dans lesquelles les participants (sujets Alzheimer et contrôles) devaient résoudre la tâche de Corsi, dans sa version ordre direct (expérience 1) et dans ces versions ordre direct et indirect (expérience 2). Les données ont été exploitées en recourant à une méthodologie d’analyse de protocoles individuels. Dans la première expérience, nous nous sommes intéressée aux erreurs rencontrées. Dans la seconde étude, nous avons étendu nos analyses aux traitements visuo-spatiaux inhérents à ces erreurs. Les résultats obtenus ont permis de définir cinq traitements visuo-spatiaux (vectoriel, vectoriel partiel, identité stricte, approximatif et mixte), de mettre en évidence des profils comportementaux concernant le traitement vectoriel partiel et identité stricte pour les sujets âgés sains lors de la condition indirecte et de montrer l’expression de flexibilité cognitive spontanée lors des traitements visuo-spatiaux séquentiels. Nos analyses ont ainsi permis de proposer une approche différente du traitement de l’information visuo-spatiale en substituant le concept de traitement visuo-spatial à celui de calepin visuo-spatial. / Currently, to account visuospatial information processing, the dominant hypothesis is that of the visuospatial sketchpad (Baddeley, 1896). However, such models postulating the existence of several independent modules are being questioned and recent functional theories defend a single memory system. Our research therefore is organized in this perspective around three questions.The first one aim to define the different visuospatial processing when visuospatial information is needed. The second one is to attempt to establish behavioral profiles of the visuospatial processing by normal ageing people and pathological one (Alzheimer). The third question is to express the cognitive flexibility of elderly patients when solving the Corsi block-tapping task.Two experiments were conducted where participants (seniors affected by Alzheimer’s disease ‘AD’ and a control group of elderly) had to solve the Corsi block-tapping task, in the direct condition (experiment 1) and in the direct and indirect conditions (experiment 2). The data were analyzed using the methodology of individual protocols analysis. In the first experiment, we examined different errors encountered during the resolution of the task. In the second research we extended our analysis to visuospatial processing associated with these errors.We identified five major visuospatial processing: “the vector processing”, “partially vectorial”, “strict identity”, “approximate identity” and “mixed”, to highlight behavioral profiles on the ‘partially vectorial’ processing and ‘strict identity’ to the healthy elderly subjects in the indirect condition and show the expression of spontaneous flexibility in AD patients and normal subjects. Our analysis allowed us to propose a different approach that improve knowledge about both normal and pathological (here Alzheimer’s disease) ageing. Analyzing the subjects in action, conducts to speak in terms of visuospatial processing rather than visuospatial sketchpad.
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Flexibilité cognitive et résolution de problèmes : au-delà des aspects développementaux, confronter son point de vue à un autre / Cognitive Flexibility and Problem Solving : beyond developmental aspects, confronting one’s point of view with another oneBorjon, Florence 21 June 2016 (has links)
Résoudre aisément un problème, c’est-à-dire trouver une procédure rapide et efficace menant à la solution, nécessite de pouvoir considérer la situation selon plusieurs points de vue pour en choisir le plus pertinent, mais aussi de pouvoir en changer lorsque l’on se trouve face à une impasse, ce que l’on peut interpréter comme une expression de la flexibilité cognitive. Une adaptation des problèmes de jarres de Luchins a été présentée à 486 enfants scolarisés en CM1 et en CM2, afin d’observer leur capacité à faire preuve de flexibilité cognitive, puis, après tirage au sort, un certain nombre d’épreuves et d’échelles ont été proposés à 100 d’entre eux, lors de deux entretiens individuels. En effet, l’objet de cette étude est de montrer, auprès d’enfants se situant au niveau des opérations concrètes, que la flexibilité cognitive, qui leur permet d’élaborer des stratégies cognitives variées et de remettre en question leur point de vue initial, est liée, d’une part, à leur niveau de développement opératoire ainsi qu’à leur capacité à prendre en compte un point de vue différent du leur, et cela en lien avec leurs capacités de décentration et la présence d’une théorie de l’esprit. Mais il est, d’autre part, de montrer qu’au-delà de ces aspects développementaux, la flexibilité cognitive est également en lien avec la capacité de pouvoir confronter son point de vue à un autre, ce qui signifie qu’il ne s’agit pas seulement de prendre en compte un autre point de vue que le sien, mais aussi de pouvoir les prendre en compte en même temps, en concevant le fait que ces deux points de vue sur une même réalité sont susceptibles de coexister. Dès lors, faire preuve de flexibilité cognitive serait lié à la capacité de pouvoir confronter son propre point de vue à un autre, en se mettant à la place de l’autre tout en restant soi-même et en supportant la remise en cause que cela induit, donc aux capacités empathiques et à l’estime de soi. Cette recherche exploratoire a permis de valider partiellement nos hypothèses et a révélé, notamment à travers un essai de modélisation, certaines différences liées au genre. / Solving a problem easily, that is to say finding a fast and effective procedure leading to a solution, requires considering the situation from several points of view in order to choose the most appropriate one. However, this also requires being able to switch point of view when faced with a standstill ̶ which can be interpreted as an expression of cognitive flexibility. An adaptation of Luchins’ water jar experiment was presented to 486 school children from French CM1 and CM2 classes (England: Year 5 and Year 6), with the aim of observing their capacity to put cognitive flexibility into practice. Then, following a draw, several tests and levels were presented to 100 children from the group throughout two individual meetings. Indeed, the aim of this study is demonstrating that, for children who are at the stage of concrete operations, cognitive flexibility, which enables them to elaborate various cognitive strategies and question their initial point of view, is linked both to their operational development level and to their ability to take into account a point of view which differs from theirs, in association with their decentration abilities and the presence of a theory of mind. Furthermore, the goal of this study is also demonstrating that, beyond these developmental aspects, cognitive flexibility is also linked to the ability to confront one’s point of view with another one, which means not only taking into account someone else’s point of view but also having the ability to consider both perspectives simultaneously, appreciating that these two points of view on the same reality may co-exist. Consequently, displaying cognitive flexibility is supposedly linked to the capacity to confront one’s point of view with another one, by looking at things from the other’s perspective while also remaining ourselves and bearing the challenge that this implies ̶ and therefore linked to one’s self-esteem and empathetic capabilities. This exploratory research has enabled us to partially validate our hypotheses and has revealed, particularly through a modelling trial, some differences linked to gender.
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