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La communication dans le syndrome d’Asperger / Communication in the Asperger's syndrom

Chevallier, Coralie 19 January 2009 (has links)
Communiquer efficacement nécessite de produire une multitude d’inférences pragmatiques. Celles-ci reposent sur la capacité à prendre en compte un grand nombre d’indices, tels que le contexte ou l’état mental et physique du locuteur. Dans le cas du langage oral, l’interlocuteur s’appuie également sur les indices prosodiques. Ainsi, une prosodie enthousiaste associée à l’énoncé « Excellent. » aidera un interlocuteur à inférer que le locuteur est content tandis qu’une intonation plate le conduira au contraire à penser qu’il était ironique. Ces situations peuvent être particulièrement délicates pour les patients atteints d’un Trouble du Spectre Autistique (TSA) qui éprouvent des difficultés pour reconnaître et interpréter les états mentaux d’autrui. Nous prédisons donc que l’interprétation des indices prosodiques est délicate dans les TSA. Cependant, tous les aspects de l’interprétation prosodique ne requièrent pas d’attribuer des états mentaux. Par exemple, la distinction entre « PREsent » et « preSENT » (en anglais) est basée sur une simple connaissance du lexique, indépendante des pensées du locuteur. Dans ce travail, j’explore différents aspects de la prosodie afin de déterminer si les personnes avec un TSA sont spécifiquement atteintes dans leur capacité à comprendre les signaux prosodiques reposant sur la compréhension des intentions du locuteur. Je présente une série de travaux traitant de la prosodie grammaticale (Article 1), de la transmission accidentelle d’informations (Article 2), de l’accent contrastif (Articles 3 et 4), et de l’identification des états mentaux du locuteur (Article 5). Les résultats présentés dans ces travaux me conduisent ensuite à discuter des questions plus générales concernant la Théorie de l’Esprit (Article 6) et à proposer une explication alternative des déficits sociaux observés dans les TSA (Article 7). / Efficient communication requires a great deal of pragmatic inferencing. This is rooted in the ability to take into account a variety of cues, such as the context and the speaker’s mental or emotional states. Crucially, in spoken language, hearers can also rely on prosodic cues. For instance, if someone utters “That was brilliant”, using an enthusiastic prosody, this will help the hearer to decipher that the speaker is happy. In contrast, if the speaker’s comment is uttered in a deadpan tone of voice, she will be thought to be ironical. These situations can be especially challenging for people with an Autism Spectrum Disorder. Indeed, these individuals have well-known difficulties in recognising and interpreting others’ mental states. This leads to the prediction that interpreting prosodic cues should be problematic in ASDs. However, not all aspects of prosodic interpretation involve mental states attribution. For instance, differentiating “PREsent” from “preSENT” merely requires one to be aware of the fact that these words stand for different things, without needing to attribute any particular thoughts to the speaker. In this work, I explore the various components of prosody and assess whether people with an ASD are specifically impaired in interpreting prosodic cues that rely on the understanding of the speaker’s intentions. I present a series of papers focusing on grammatical prosody (Paper 1), accidental information transmission (Paper 2), contrastive stress (Papers 3 and 4), and identification of the speaker’s attitude and emotional state (Paper 5). The results presented in these papers then lead me to address more general questions concerning Theory of Mind (Paper 6) and to discuss the possible origins of the social impairments found in ASDs (Paper 7).
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Trouble de la théorie de l’esprit dans le spectre de la schizophrenie : forme sociale de l’altération des processus de contextualisation ? : études comportementales et électrophysiologiques de la compréhension de l’ironie et de l’ambiguïté dans la schizotypie - schizophrénie / Theory of mind disturbance in schizophrenia spectrum : social form of contextual impairment ? : behavioral and electrophysiological studies of irony and ambiguity comprehension in schizotypy - schizophrenia

Del Goleto, Sarah 04 December 2018 (has links)
Le trouble de la théorie de l’esprit (ToM) observé dans la schizophrénie et la schizotypie pourrait résulter d’anomalies élémentaires de traitement du contexte. La compréhension de l’ironie, en tant qu’exercice de ToM contexte-dépendant, constitue un moyen privilégié de tester cette hypothèse. À l’aide de mesures comportementales et électrophysiologiques, l’objectif principal de ce travail était de préciser la place des anomalies des processus de contextualisation dans le trouble de la ToM dans la schizotypie-schizophrénie en utilisant le paradigme de l’ironie. Le second objectif était d’identifier les conditions dans lesquelles ces anomalies de la ToM se manifestent et celles dans lesquelles elles peuvent être compensées. Nos résultats suggèrent (i) que les difficultés de ToM dans la schizotypie-schizophrénie résultent d’anomalies de traitement du contexte, (ii) que ces difficultés concernent spécifiquement la mise à jour de la représentation des états mentaux en fonction du contexte, soit un processus sous-tendu par des stratégies contextuelles rétroactives connues pour être altérées dans la schizotypie-schizophrénie et (iii) que la structuration du contexte sémantique permet d’améliorer les capacités de ToM dans le spectre de la schizophrénie, tandis que la présence d’un co-acteur inconnu semble inhiber ces capacités. Nos résultats soulignent par ailleurs un lien entre l’altération de la ToM et les difficultés sociales des participants. En conclusion, ce travail désigne les processus de contextualisation comme une cible cruciale des programmes de remédiation de la cognition sociale dans les troubles du spectre de la schizophrénie. / Theory of mind disturbances are a core manifestation of schizophrenia spectrum disorders. They contribute to the social handicap associated with the pathology, leading to disruption in autonomy, professional achievement, and interpersonal relationships. According to several authors, these disturbances may be due to a contextual impairment. Irony comprehension as a context-dependent ToM exercise is an ideal way to test this hypothesis. The first aim of this work was to clarify the contextual impairment’s role in ToM disturbances in schizotypy-schizophrenia using the paradigm of irony through behavioral and electrophysiological measures. The second aim was to identify the conditions in which these ToM disturbances occur and the conditions in which they can be compensated. Our results suggest that (i) ToM difficulties in schizotypy-schizophrenia result from abnormalities in context processing, (ii) these difficulties relate specifically to the updating of the mental states’ representation according to the context, e.g. a mentalizing process underlayed by retroactive contextual strategies known to be altered in schizotypy-schizophrenia, and (iii) structuring the semantic context can improve ToM's abilities in the schizophrenia’s spectrum, while the presence of an unknown co-actor seems to inhibit these abilities. Our results also highlight a link between the participant’s ToM disturbances and their social difficulties. In conclusion, this work indicates the relevance of cognitive remediation programs that target contextual processing in schizophrenia spectrum disorders.
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Les composantes socio perceptives et socio cognitives de la cognition sociale chez les enfants sourds

Duret, Marie-laetitia 11 December 2012 (has links)
Dans ce travail, nous nous proposons d'étudier la cognition sociale chez les sourds en distinguant les aspects perceptifs et cognitifs selon le modèle proposé par Tager-Flusberg et Sullivan (2000). La surdité nous permet d'aborder l'influence des facteurs environnementaux sur le développement des composantes socio-perceptive et socio-cognitive ; nous ciblons nos recherches sur les enfants sourds nés de parents entendants, éduqués dans des écoles ordinaires et portants des prothèses auditives. La première question à laquelle nous tenterons de répondre est la suivante : le manque de communication avec l'entourage familial pendant les premiers mois de vie, en lien avec le contexte particulier de la surdité dans un milieu entendant, a-t-il une influence sur le développement de la composante socio-perceptive ? Nous étudions cette question avec deux expériences impliquant la perception des visages et des émotions ; ces tests nous permettent de mettre en évidence les performances et les stratégies de traitement utilisées. Nous recherchons d'une part, l'utilisation du processus configural et l'effet de focalisation de l'attention sur la région des yeux au cours d'une tâche de jugement de similarité entre visages et d'autre part, l'effet de traitement automatique de la colère avec une tâche de recherche visuelle. La deuxième question soulevée est relative au développement de la composante socio-cognitive, et notamment aux capacités liées à la théorie de l'esprit. Les possibilités croissantes d'intégration du discours, notamment grâce aux prothèses auditives, permettraient-elles le développement des capacités nécessaires à la compréhension des états mentaux d'autrui ? / In this thesis, we aimed to study the socio-perceptive and the socio-cognitive components of social cognition (Tager-Flusberg et Sullivan, 2000) in deaf children. Deafness give us the possibility to assess environmental factors' influence on the development of these components. To do so, we focus our studies on deaf children born from hearing parents, equipped with auditory protheses, and educated in ordinary schools. First, one of the main issue of the current studies is to assess whether the lack of communication with family during the first months of life, in line with the particular context of deafness in a hearing environment, have a significant impact on the socio-perceptive component. Experiments 1 and 2 were designed to assess this issue. Participants had to respond with two experiences related to faces and emotion perceptions ; those tests allow us to show the performances and the strategies of the treatment used. On a side, we are looking for the inversion effect and the eyes area focus effect during a test of faces' similarities judgment, and another side the angry automatic effect with a visual search test. The second question studied is related to the development of the socio-cognitive component, and especially on capacities of theory of mind. Could the improvement of internalization of speech, using auditory protheses, permit the development of the capacities needed to understand the state of mind of another? Or in contrary, are the possibilities to exchange precociously about his own state of mind needed to develop socio-cognitive component?
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Cognition sociale dans la maladie de Huntington : etude cognitive et par imagerie cérébrale morphologique et fonctionnelle / Social cognition in Huntington's disease : Cognitive, morphological and functional neuro-imaging study

Caillaud, Marie 15 December 2017 (has links)
La maladie de Huntington s’accompagne de troubles des conduites sociales perturbant les relations interindividuelles. L'objectif de ce travail de thèse était de mieux comprendre ces troubles sociaux en examinant les habiletés en cognition sociale de personnes porteuses de la mutation ou atteintes de cette maladie neurogénétique. La cognition sociale comprend notamment la reconnaissance des émotions d’autrui, les connaissances sociales et la théorie de l’esprit, soit la capacité à attribuer aux autres des états mentaux affectifs (sentiments) ou cognitifs (intentions,croyances). Nous avons étudié la cognition sociale à la phase présymptomatique et symptomatique de la maladie de Huntington à l’aide de tests neuropsychologiques et de la neuroimagerie morphologique et fonctionnelle. Ce travail a été réalisé dans le cadre d’une collaboration entre le centre national de référence pour les maladies neurogénétiques de l'adulte du CHU d’Angers et la plate-forme d’imagerie médicale Cyceron de Caen. Ce travail visait à mieux comprendre les perturbations en cognition sociale accompagnant la maladie de Huntington, leur évolution et leurs bases neurobiologiques afin d’améliorer notre compréhension des troubles du comportement accompagnant cette maladie. Nous espérons ainsi pouvoir mieux contribuer au diagnostic, au pronostic et à la prise en charge des personnes concernées par cette maladie. / Huntington's disease is accompanied by disturbances insocial behavior that disrupt inter-individual relationships.The aim of this thesis was to better understand these social disorders by examining the social cognition skills of people with the mutation or the neurogenic disease. Social cognition includes the recognition of the emotions of others, social knowledge and the theory of the mind, namely the ability to attribute to others emotional (feelings) or cognitive (intentions, beliefs) mental states. We studied social cognition in the presymptomatic and symptomatic phase of Huntington's disease using neuropsychological tests and morphological and functional neuroimaging. This work was carried out within the framework of a collaboration between the national center of reference for the neurogenic diseases of adults of the CHU of Angers and the platform of medical imaging Cyceron of Caen. This work aimed to better understand the social cognition disruptions accompanying Huntington's disease, their evolution and their neurobiological basis in order to improve our understanding of behavioral disorders accompanying this disease. We hope to be able to better contribute to the diagnosis, prognosis and care of those affected by this disease.
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Continuum autisme-schizophrénie : apport de l’étude de la cognition sociale et de marqueurs phénotypiques développementaux / Autism-schizophrenia continuum : contribution of the study of social cognition and developmental phenotypic markers

Martinez, Gilles 17 November 2017 (has links)
Autisme et schizophrénie sont deux troubles psychiatriques neuro-développementaux. L’étude des formes précoces de schizophrénie, fréquemment associées aux troubles du spectre de l’autisme (TSA), a suggéré un possible continuum développemental entre ces troubles. Des arguments cliniques et épidémiologiques, et issus des études en génétique moléculaire ou en imagerie cérébrale, sont progressivement venus étayer cette hypothèse. Dans ce contexte, l’étude de la cognition sociale a fait l’objet d’un intérêt particulier, des altérations étant rapportées dans les deux troubles avec toutefois des résultats contrastés, révélant autant de points communs que de différences. Les relations entre altération de la cognition sociale et charge neuro-développementale ont par ailleurs été peu explorées. A travers nos trois études, nous avons confirmé l’existence d’altérations de la cognition sociale dans les TSA et la schizophrénie. Le MASC (Movie for the Assessment of Social Cognition), épreuve mixte et originale dont nous avons validé la version française, a permis de montrer une altération globale des capacités de mentalisation plus importante dans les TSA que dans la schizophrénie. Les Triangles Animés (épreuve d’attribution d’intention reposant sur un matériel non verbal) ont permis de révéler des différences qualitatives : tandis que l’hypomentalisation est commune aux deux troubles, l’hypermentalisation apparaît plus marquée dans la schizophrénie. Par ailleurs, à travers un continuum autisme-schizophrénie, l’altération de la cognition sociale était liée à la désorganisation de la pensée et du langage, et à l’importance des signes neurologiques mineurs (marqueur de vulnérabilité neurodéveloppementale). En outre, chez les sujets avec schizophrénie, l’hypermentalisation était corrélée à la précocité d’installation du trouble. Nos résultats soulignent l’intérêt de pouvoir repérer chez des patients adultes un trouble du développement. En ce sens, nous avons présenté les premiers éléments de validation d’un autoquestionnaire de dépistage des troubles du développement, permettant en population adulte un repérage rétrospectif des signes et symptômes d’autisme présents dans l’enfance. En conclusion, nos résultats apportent des arguments en faveur du continuum autisme-schizophrénie, en montrant l’existence d’une altération de la cognition sociale, dans ces deux troubles, corrélée à la charge neuro-développementale de façon trans-nosographique. Il existe toutefois des différences qualitatives. Un sous-groupe de sujets avec schizophrénie dont le trouble a débuté précocement semble par ailleurs se dessiner, caractérisé par une tendance à hyper-mentaliser et présentant une désorganisation plus marquée. / Autism and schizophrenia are both neurodevelopmental psychiatric disorders. Research on early-onset schizophrenia, commonly associated to autism spectrum disorders (ASD), suggested a possible developmental continuum between both of these disorders. Clinical and epidemiological evidence, and research from molecular genetics or brain imaging, come to support this hypothesis. In this context, social cognition is a matter of special interest. Impairments are reported both in the two disorders, but with inconsistent results, revealing common features as well as differences. Otherwise, links between social cognition impairments and neurodevelopmental burden have been until now poorly explored. Through the contribution of our three studies, we confirmed the importance of social cognition impairment in autism and schizophrenia. The MASC test (Movie for the Assessment of Social Cognition), an original tool which was by our findings validated in a French version, revealed higher overall impairment of mentalizing capabilities in ASD than in schizophrenia. Animated Shapes (non verbal test of attribution of intentions) revealed qualitative differences: whereas hypomentalizing is common both to ASD and schizophrenia, overmentalizing seemed to be more important in schizophrenia. Furthermore, along a continuum between autism and schizophrenia, social cognition impairment was linked to thought and language disorganization, and to neurological soft signs (a marker for neurodevelopmental load). In addition, in subjects with schizophrenia, overmentalizing was correlated to the precocity of onset of the disease. Altogether, our results highlight the need to screen developmental feature in adulthood. In that way, we presented preliminary results in order to validate a developmental disorders screening self-rated questionnaire. As a conclusion, our results bring evidence in favour of a hypothesis of a continuum between autism and schizophrenia, showing a social cognition impairment in both disorders, correlated to the neurodevelopmental load existing in both of them in a transnosographic way. We contributed to emphasize the sub-group of subjects with schizophrenia with early-onset of disease, characterized by a tendency to overmentalizing and presenting a marked disorganization. Our work provides avenue to further studies, integrating neuroimaging and genetic data, that will help to advance in a deeper comprehension of the pathophysiology of autism and schizophrenia. Furthermore, we used and validated in this work promising tools to improve finely psychopathological evaluation and differential diagnosis in adults suffering from autism and from schizophrenia.
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Sur les traces de la théorie de l’Esprit chez les singes : compréhension de l’attention, des perceptions et des intentions d’autrui / On the tracks of theory of mind in monkeys : attention, perception and intention reading abilities

Canteloup, Charlotte 28 November 2016 (has links)
La Théorie de l’Esprit est l’ensemble des capacités cognitives permettant à un individu de se mettre à la place d’autrui. Longtemps considérée comme spécifiquement humaine, de plus en plus de comportements sociaux complexes sont rapportés chez les grands singes et plus récemment chez certaines espèces de singes, rendant son existence au sein d’autres espèces hautement débattue. Ce travail s’intéresse aux capacités de macaques à discriminer l’attention, la perception et les intentions d’autrui en situation de coopération ou de compétition, intraspécifique ou interspécifique. Dans ces expériences, les macaques se comportaient différemment selon les états d’attention, la perception visuelle et les intentions de leurs partenaires. Toutefois, les mécanismes sous-jacents à ces comportements complexes restent incertains. Les primates non humains peuvent en effet être de très bons lecteurs de comportements, capables de déchiffrer les comportements des autres sur la base d’apprentissages associatifs, mais pourraient également faire usage de représentations mentales. / Theory of Mind is the set of cognitive abilities allowing an individual to put himself in the place of others. Considered as specifically human for a long time, more and more complex social behaviours are reported in great apes, and more recently in some monkeys’ species. This work focuses on attention, perception and intention reading abilities in macaques in cooperative or competitive experiments and in interspecific and intraspecific situations. In these experiment, macaques behaved differently according to the attentional state, visual perception and intentions of their partners. However, the underlying mechanisms of these complex behaviours remain uncertain. Nonhuman primates would thus be very good behaviour readers, capable of decoding others behaviours via associative learning but could also use mental representations.
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Approche électrophysiologique des troubles de la théorie de l’esprit dans le continuum schizophrénique : étude de la production d’inférences intentionnelles / Electrophysiological approach of theory of mind impairments in the schizophrenic continuum : study of the intentional inference production

Bohec, Anne-Lise 05 July 2017 (has links)
Les difficultés de théorie de l’esprit (ToM) associées à la schizophrénie (SZ) et la schizotypie (Szt) seraient dues à un trouble élémentaire de traitement du contexte. Or, traiter le contexte engagerait deux types de processus inégalement atteints dans la SZ: les processus prédictifs (génération de prédictions) seraient préservés et les processus intégratifs (intégration a posteriori des informations nouvelles avec le contexte) seraient altérés. Ces processus sont mobilisés lors de la production d’inférences et reflétés par la modulation de la N400 ou de la P600. À l’aide de mesures comportementales et électrophysiologiques, l’objectif de ce travail était de: a) vérifier l’inégale atteinte de ces processus dans la Szt, b) évaluer si ce pattern d’inégale atteinte est observé lors d’une tâche de production d’inférences intentionnelles (PII), c) faciliter la mobilisation des processus altérés par le renforcement du contexte (sémantique, ajout d’un indice social). L’étude réalisée avec un paradigme d’amorçage sémantique en contexte mot confirme l’altération spécifique des processus intégratifs dans la Szt. La suite des études, conduite autour d’une tâche de PII reposant sur les processus prédictifs ou intégratifs dans la SZ et la Szt, montre: 1) des difficultés de PII lorsqu’elle mobilise les processus intégratifs, 2) une réduction de ces difficultés par le renforcement sémantique et 3) que l’ajout d’un indice social pourrait faciliter le traitement du contexte. Ainsi, la PII n’est pas totalement altérée dans la Szt et la SZ. Les études futures devraient considérer cette inégale atteinte des processus en ToM pour aider les patients à attribuer des intentions à autrui. / Theory of mind (ToM) impairments in schizophrenia (SZ) and in schizotypy (Szt) may stem from a context-processing deficit. However, treating the context would involve two types of processes differently affected impacted in SZ: predictive strategy (generation of expectations) would be preserved and integrative strategy (retroactive integration of new information with the context) would be altered. These processes are mobilized during inference generation tasks and reflected by modulations of the N400 and P600 components. Using behavioral and electrophysiological measures, the aim of this thesis was to: (a) confirm the unequal alteration of these processes in the Szt, (b) assess whether this pattern of unequal alteration is observed in intentional inference production tasks (IIP), and (c) facilitate the mobilization of altered processes by increasing the contextual constraints (semantic constraint, contextual reinforcement by social cue). Using a semantic priming task in word context, a first study showed that integrative processes are specifically altered in Szt. Subsequent studies were based on IIP task in which the inference production involved predictive processes or integrative processes. Results showed that: (1) difficulties were observed only when IIP involved integrative processes, (2) semantic constraints decreased these difficulties and (3) context processing may be facilitated by the addition of a social cue. Thus, IIP is not totally altered in Szt and SZ. Future studies should consider this unequal impact of ToM processes to help patients attribute intentions to others.
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Théorie de l’Esprit dans les stades précoces de la maladie d’Alzheimer et le Mild Cognitive Impairment / Theory of Mind in early stages of Alzheimer Disease and Mild Cognitive Impairment

Moreau, Noémie 25 September 2015 (has links)
Ce travail de thèse s’intéresse à la Théorie de l’Esprit (TdE) dans les stades précoces de la maladie d’Alzheimer (MA) et le Mild Cognitive Impairment (MCI). La TdE est un processus central de la cognition sociale permettant d’inférer les états mentaux d’autrui et de nous adapter aux interactions sociales auxquelles nous sommes confrontés chaque jour. Des travaux ont mis en évidence un déficit de TdE chez le patient MA mais son authenticité reste discutée et celui-ci est attribuer aux autres troubles cognitifs des patients. Par ailleurs, une seule étude à ce jour s’était intéressée à la TdE chez le patient MCI, laissant un champ d’étude inexploré malgré l'intérêt de cet état pour le diagnostic précoce des pathologies dégénératives. Ce travail a pour but d’approfondir les données existantes sur le fonctionnement de la TdE dans la MA et le MCI et présente également l’ambition d’évaluer, pour la première fois dans ces populations, la TdE au plus près de son fonctionnement quotidien dans une tâche impliquant le patient dans une vraie interaction sociale. Les résultats montrent que les patients présentent bien un déficit de TdE y compris sur la tâche immersive, suggérant que ce déficit est observable dans des situations proches de la vie quotidienne. Les patients présentent également un déficit sur une tâche plus classique de TdE, la nature de leurs erreurs témoignant de l’authenticité de ce déficit. Ce travail tend donc à confirmer la présence d’un dysfonctionnement de la TdE dans les stades débutants de la MA et dans le MCI. Ce déficit est précoce, authentique et observé pour la première fois dans une situation d’interaction sociale réelle. / This work investigates Theory of Mind (ToM) ability in early Alzheimer’s disease (AD) and Mild Cognitive Impairment (MCI). ToM is a core feature of social cognition allowing us to infer and understand other’s mental states (i.e. beliefs, intentions, knowledge), in order to adapt our behavior in everyday social interactions. Previous works evidenced ToM deficit in AD patients, but the authenticity of this deficit is still debated and is attributed to other cognitive dysfunctions of patients. Moreover, only one study investigated ToM in MCI. This area thus requires further investigation since MCI represents an interesting concept for early diagnosis of neurodegenerative disorders. The purpose of this work is to further investigate ToM functioning in both AD and MCI with the ambition to evaluate for the first time ToM in close-to-everyday conditions with a task involving the patient in a real interaction. Results show that patients present ToM impairment even in a real interactive task suggesting that this deficit is noticeable in naturalistic conditions closed to everyday interactions. Patients also present difficulties in a classical ToM task, the nature of their errors suggesting genuine ToM difficulties. This work therefore confirms the presence of a ToM impairment in early AD and MCI. This impairment is precocious, authentic and is observed for the first time in a real social interaction.
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Modèle de négociation collaborative basé sur la relation interpersonnelle de dominance / Computational model of collaborative negotiation based on the interpersonal relation of dominance

Ould Ouali, Lydia 12 November 2018 (has links)
L'essor des travaux en informatique affective voit la naissance de diverses questions de recherches pour étudier les interactions agents /humains. Parmi elles, se pose la question de l'impact des relations interpersonnelles sur les stratégies de communications. Les interactions entre un agent conversation et un utilisateur humain prennent généralement place dans des environnements collaboratifs où les interlocuteurs partagent des buts communs. La relation interpersonnelle que les individus créent durant leurs interactions affecte leurs stratégies de communications. Par ailleurs, des individus qui collaborent pour atteindre un but commun sont généralement amenés à négocier. Ce type de négociation permet aux négociateurs d'échanger des informations afin de mieux collaborer. L'objectif cette thèse est d'étudier l'impact de la relation interpersonnelle de dominance sur les stratégies de négociation collaborative entre un agent et un humain. Ce travail se base sur des études en psychologie sociale qui ont défini les comportements liés à la manifestation de la dominance dans une négociation. Nous proposons un modèle de négociation collaborative dont le modèle décisionnel est régi par la relation de dominance. En effet, en fonction de sa position dans le spectre de dominance, l'agent est capable d'exprimer une stratégie de négociation spécifique. En parallèle, l'agent simule une relation interpersonnelle de dominance avec son interlocuteur. Pour ce faire, nous avons doté l'agent d'un modèle de théorie de l'esprit qui permet à l'agent de raisonner sur les comportements de son interlocuteur afin de prédire sa position dans le spectre de dominance. Ensuite, il adapte sa stratégie de négociation vers une stratégie complémentaire à celle détectée chez son interlocuteur. Nos résultats ont montré que les comportements de dominance exprimés par notre agent sont correctement perçus. Par ailleurs, le modèle de la théorie de l'esprit est capable de faire de bonnes prédictions avec seulement une représentation partielle de l'état mental de l'interlocuteur. Enfin, la simulation de la relation interpersonnelle de dominance a un impact positif sur la négociation: les négociateurs atteignent de bon taux de gains communs. De plus, la relation de dominance augmente le sentiment d'appréciation entre les négociateurs et la négociation est perçue comme confortable. / The rise of work in affective computing sees the emergence of various research questions to study agent / human interactions. Among them raises the question of the impact of interpersonal relations on the strategies of communication. Human/agent interactions usually take place in collaborative environments in which the agent and the user share common goals. The interpersonal relations which individuals create during their interactions affects their communications strategies. Moreover, individuals who collaborate to achieve a common goal are usually brought to negotiate. This type of negotiation allows the negotiators to efficiently exchange information and their respective expertise in order to better collaborate. The objective of this thesis is to study the impact of the interpersonal relationship of dominance on collaborative negotiation strategies between an agent and a human. This work is based on studies from social psychology to define the behaviours related to the manifestation of dominance in a negotiation. We propose a collaborative negotiation model whose decision model is governed by the interpersonal relation of dominance. Depending on its position in the dominance spectrum, the agent is able to express a specific negotiation strategy. In parallel, the agent simulates an interpersonal relationship of dominance with his interlocutor. To this aim, we provided the agent with a model of theory of mind that allows him to reason about the behaviour of his interlocutor in order to predict his position in the dominance spectrum. Afterwards, the agent adapts his negotiation strategy to complement the negotiation strategy detected in the interlocutor. Our results showed that the dominance behaviours expressed by our agent are correctly perceived by human participants. Furthermore, our model of theory of mind is able de make accurate predictions of the interlocutor behaviours of dominance with only a partial representation of the other's mental state. Finally, the simulation of the interpersonal relation of dominance has a positive impact on the negotiation: the negotiators reach a good rate of common gains and the negotiation is perceived comfortable which increases the liking between the negotiators.
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L’émergence du concept de l’esprit dans la lignée humaine

Bigras, Caroline 04 1900 (has links)
Cette thèse examine l'évolution du concept d'esprit dans la lignée humaine, en comparaison du développement de ce concept chez l’enfant, afin de déterminer quand les êtres humains auraient commencé à penser aux autres et à eux-mêmes en tant qu’esprit dans un corps. Une revue de la littérature sur le concept au travers l’histoire a permis de le définir comme un outil cognitif désignant les agents intentionnels ayant une influence sur la matière. Compte tenu de cette définition, le concept d'esprit est donc un précurseur du sens de l’agentivité et de la faculté cognitive permettant d'attribuer l'esprit à autrui, également appelée Théorie de l'Esprit (TdE). Il est suggéré que l’agentivité et la TdE se développent en trois stades dans la lignée, de la même manière qu’on l’observe chez l’enfant : 1) la conscience de soi et des autres, 2) l’attention conjointe et 3) la présence d'émotions sociales complexes telles que la compassion. Une revue systématique a ensuite été réalisée dans le but de sélectionner, sans biais, des données archéologiques infirmant ou confirmant cette hypothèse. La revue est basée sur l’impact annuel moyen des textes (nombre de citations) et utilise des combinaisons de mots-clés en lien avec les manifestations probable du concept de l’esprit, de l’agentivité et de la TdE durant la préhistoire. Les résultats de l'analyse portent à croire que : 1) l’agentivité et la TdE1 (conscience de soi et des autres) existeraient au moins depuis Homo habilis, mais probablement depuis l’ancêtre commun à Pan et Homo; 2) la TdE2 (attention conjointe) serait présente au moins depuis Homo erectus/ergaster, mais probablement depuis l’ancêtre commun à Pan et Homo si nous supposons que les trois stades ont évolué de manière consécutive tel qu’observé chez l’enfant; et 3) la TdE3 serait présente au moins depuis Homo erectus/ergaster mais probablement depuis l’ancêtre commun de Pan et Homo. Finalement, on peut aussi conclure que : 4) le volume du néocortex semble avoir augmenté en parallèle à la maîtrise et au développement de l’agentivité et de la TdE, et ce depuis au moins le début de la lignée Homo. Le rôle de l’esprit dans la complexité sociale et les raisons de son émergence sont explorés en détails dans la conclusion. / This thesis examines the evolution of the concept of mind in the human lineage, in comparison with the development of this concept in children, to determine when humans would have started to think of others and of themselves as a spirit in a body. A review of the literature on the concept throughout history has made it possible to define it as a cognitive tool enabling intentional agents to have an influence on matter. Given this definition, the concept of mind is therefore a precursor to the sense of agency and the cognitive ability to attribute mind to others, also known as Theory of Mind (ToM). It is proposed that agency and ToM evolve in three stages along the Homo line, like what is seen in children: 1) awareness of self and others, 2) joint attention, and 3) the presence of complex social emotions such as compassion. A systematic review was then carried out with the aim of selecting, without bias, archaeological data invalidating or confirming this hypothesis. The review was based on the average annual impact of the articles (number of citations) and used combinations of keywords related to the likely manifestations of the concept of mind, agency, and ToM during prehistory. The results of the analysis suggest that: 1) Agency and ToM1 (awareness of self and others) existed at least since Homo habilis, but probably since the common ancestor to Pan and Homo; 2) ToM2 (joint attention) was present at least in Homo erectus/ergaster, but probably since the common ancestor between Pan and Homo, if we assume that the three stages evolved consecutively as observed in children; and 3) the ToM3 (compex social emotions) was present at least since Homo erectus/ergaster but probably already in the common ancestor of Pan and Homo. Finally, we can also suggest that: 4) the volume of the neocortex seems to have increased in parallel with the mastery and development of agency and ToE, and this being the case since at least the beginning of the Homo lineage. The role of the mind in social complexity and the reasons for its evolution are explored further in the conclusion.

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