• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 143
  • 11
  • 5
  • 4
  • 1
  • Tagged with
  • 190
  • 61
  • 52
  • 41
  • 33
  • 27
  • 25
  • 20
  • 20
  • 17
  • 16
  • 16
  • 16
  • 15
  • 15
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
91

Tradition et révolution : l'imaginaire mythique de François Duvalier

Sénéchal, Jean-François January 2001 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
92

Pouvoir municipal et marché de rue dans l'agglomération urbaine de Port-au-Prince : une analyse des rapports sociaux entre les autorités locales et les marchandes de rue

Paul, Stéphanie 20 December 2023 (has links)
Cette thèse examine les rapports complexes entre les marchandes de rue et les autorités municipales à Pétion-Ville, Haïti. À travers une approche ethnographique combinant observation participante prolongée et entretiens approfondis, l'étude analyse la configuration spatiale d'un marché informel emblématique qui prend place à la rue Panaméricaine. Elle révèle les tensions entre les interventions parfois musclées des agents municipaux pour déloger les marchandes, et la résilience de ces dernières qui déploient des tactiques de contournement pour préserver leurs activités vitales. Les résultats mettent en lumière le sentiment d'oppression ressenti par les marchandes face à des expulsions arbitraires, qui contrastent avec leurs attentes de protection de la part des autorités. Cette perception négative a généré une profonde méfiance, en dépit d'un désir persistant d'être reconnues et d'obtenir des emplacements formels. L'étude montre également comment, par-delà la victimisation, les marchandes font preuve d'une remarquable agentivité collective à travers des stratégies de résistance discret comme le camouflage de leurs activités. En réponse à la problématique de départ, l'analyse révèle que la configuration spatiale du marché informel émerge de ces interactions complexes entre logiques officielles de contrôle top-down et tactiques officieuses de débrouillardise bottom-up de la part des marchandes. Cette thèse ouvre des perspectives inédites sur le rôle et l'expérience de ces actrices économiques dans la production concrète de l'espace public urbain.
93

Évaluation économique des systèmes agroforestiers en Haïti : étude de cas de Petite Rivière de Nippes

Civil Blanc, Edna 12 April 2018 (has links)
En Haïti, la pratique de l'agroforesterie se fait de façon traditionnelle. Cependant, la communauté rurale haïtienne tire l'essentiel de son revenu des produits provenant des systèmes agroforestiers. Ainsi, cette étude, dont l'objectif est d'évaluer, sur une base économique les systèmes agroforestiers, tout en tenant compte des différents facteurs qui influencent leur rentabilité, a été réalisée dans la commune de Petite Rivière de Nippes en Haïti. Un sondage mené auprès de 96 agriculteurs pour un total de 285 parcelles agroforestières, a permis d'identifier cinq types de systèmes dont les jardins de case s'avèrent le système le plus rentable et les plantations éparses en sont les moins bénéfiques pour l'agriculteur. Les facteurs sociaux et biophysiques qui influencent la rentabilité d'un système sont la taille de l'exploitation, le niveau d'éducation du chef de l'exploitation, la superficie des parcelles, la pente et l'interaction entre le mode de tenure et la distance par rapport à la résidence de l'exploitant.
94

L'engagement ethnologique de Jean Price-Mars et son engagement politique

Byron, Jhon Picard 19 April 2018 (has links)
Jean Price-Mars a joué un rôle majeur dans la formation de l’école haïtienne d’ethnologie. Il est le principal initiateur de la mise en place des cadres institutionnels de l’ethnologie haïtienne. Fondateur et premier directeur de l’Institut d’Ethnologie qui deviendra plus tard la Faculté d’Ethnologie, un des principaux initiateurs de la mise en place du Bureau d’ethnologie, en 1941, Price-Mars contribue fortement au fondement théorique de l’ethnologie haïtienne, à la construction de l’objet de cette discipline en Haïti. L’auteur est reconnu en Haïti comme l’un des premiers ethnologues haïtiens. Son chef-d’œuvre Ainsi parla l’oncle, souvent cité, est présenté comme un élément du patrimoine culturel haïtien. Son image de chantre et de promoteur de la culture haïtienne fait l’unanimité. Cette thèse se propose de faire le lien entre, d’une part, les premiers ouvrages de l’auteur, souvent cités et commentés en tant que travaux scientifiques, et, d’autre part, ses interventions ou positionnements politiques qu’on a souvent tendance à passer sous silence. Or, l’implication de Price-Mars sur la scène politique haïtienne se situe bien avant dans le temps par rapport à sa « vocation d’ethnologue ». Price-Mars est au premier plan de la scène politique haïtienne dès 1900. Diplomate, il est élu député en 1905 après avoir raté l’élection une première fois dans sa circonscription de Grande Rivière du Nord (1903). La rédaction et la publication de ses deux livres majeurs La vocation de l’élite (1919) et Ainsi parla l’oncle (1928) coïncident avec des moments de combats politiques intenses. Il est membre d’une association mise en place contre l’occupation d’Haïti par les marines américains, l’Union Patriotique, au moment où il fait la série de conférences qui constitueront l’essentiel des textes de La vocation de l’élite. Il est sénateur et candidat à la présidence, en 1930, deux ans après la parution de Ainsi parla l’oncle. Dans cette thèse, nous voulons rendre compte de son analyse critique de la formation de la société haïtienne et de sa proposition de construction de la nation haïtienne; ensuite, montrer que son insistance sur l’identité haïtienne (bien loin d’une démarche folkloriste), sa réhabilitation du vodou, sa démarche théorique de construction de l’objet de l’ethnologie haïtienne, son apport institutionnel à la mise en place de l’école haïtienne d’ethnologie s’inscrivent dans une dynamique politique visant la reconnaissance politique des classes populaires et la construction du peuple-nation ; enfin, insister sur les caractéristiques particulières de la pensée price-marsienne en mettant en évidence ses principales sources.
95

Pratiques associatives et construction d'un espace social citoyen à Trou du Nord (Haïti)

Brutus, Nora 11 1900 (has links)
Ce mémoire traite de la construction d’un espace social citoyen à partir de l’analyse du travail d’intervention de deux organismes locaux situés à Trou du Nord (Haïti). Il s’agit d’explorer les manières dont les membres se représentent et s’approprient leur statut de citoyen. Pour mettre l’emphase sur les mécanismes associatifs et sociaux qui interviennent dans la construction de ce que nous nommons "espace social citoyen", nous avons mené une recherche qualitative dont la charpente interprétative est conçue avec l’aide des outils théorico-pratiques de la politique de participation (Barber, 1997) et l’intervention sociale collective (Lamoureux, 1991). Nous avançons l’hypothèse centrale que les pratiques associatives sont le vecteur de la construction d’un espace social citoyen à Trou du Nord. Cette hypothèse centrale est soutenue par deux hypothèses opératoires portant sur les conditions d’exercice de citoyenneté et l’affirmation individuelle de l’appartenance des membres à l’espace commun. Nous avons recueilli quatorze entretiens semi-directifs effectués avec les membres de l’Assemblée Populaire Veye Yo Trou du Nord (APVT) et du Rassemblement des Militants Solidaires de Trou du Nord (RAMSO). Les résultats de la recherche indiquent que les membres de ces deux organisations manifestent une grande volonté de contribuer au développement de leur localité et au «mieux-être» de la population. Leur implication directe dans les affaires politiques et sociales s’accompagne des exigences pour que l’État prenne en charge ses responsabilités vis-à-vis de ses citoyens. Cette liberté d’action repose sur le partage de leurs expériences individuelles et sur une grande connaissance des divers aspects des réalités locales auxquelles sont confrontés quotidiennement les citoyens. Ces deux groupes sont conçus comme des espaces de sociabilité, des lieux publics et dynamiques issus de l’activité commune et des divers types d’interactions au niveau local. Toujours d’après l’analyse, les membres de ces deux groupes interviennent sur un problème d’ensemble collectif au niveau local sans pour autant négliger leurs propres intérêts. Ils s’inscrivent dans le jeu de marchandage électoral et apprennent à leurs membres à se comporter comme une communauté d’intérêts et d’actions, elle-même inscrite dans l’ensemble des interactions, des processus et des dynamiques de résolution des problèmes au niveau local. Un tel constat vient à la fois valider certaines de nos hypothèses tout en révélant les limites de l’idée de la construction d’un espace social citoyen. D’une part, la volonté de contribuer au «mieux-être» de la population, la nécessité de prendre la parole, d’exprimer les problèmes collectifs et individuels, le souci d’avoir un contrôle sur l’action des dirigeants élus sont autant d’enjeux qui leur ont permis de passer de leur vécu particulier à une vision plus large des intérêts collectifs et à la définition des tâches qu’ils estiment correspondre au rôle citoyen qui leur incombe. D’autre part, leur positionnement dans le champ politique notamment au moment des élections les fait apparaître comme des groupes partisans, c'est-à-dire qu’ils ne sont pas toujours dans la construction de l’intérêt général. Nous concluons que ce double aspect s’avère nécessaire aussi bien à la construction de l’espace social citoyen qu’au fonctionnement démocratique au niveau local. Car, en plus de se définir comme citoyens et d’affirmer leur appartenance communautaire, les membres développent les capacités critiques face aux gestes et actes posés autant par les dirigeants locaux que par l’État haïtien lui-même. Ils acquièrent aussi les habilités de participer, même dans les interstices, aux jeux sociopolitiques faisant partie du processus de renforcement de la citoyenneté et d’un système démocratique en construction. / This master thesis focuses on the construction of a social citizen from the analysis of the intervention of two local agencies located in "Trou du Nord" (Haiti). It is exploring ways in which members will represent their ownership and represent their citizenship status. We put emphasis on the social mechanisms and associations involved in building what we call "citizen social space". We have conducted a qualitative research from the works of Barber (1997) on practical policy participation and those of Lamoureux (1991) on collective social action. We assume, as central hypothesis, that associative practices are the main vector for construction of a citizen social space in "Trou du Nord". This central hypothesis is supported by two secondary one interested on the operating conditions for the exercise of citizenship and the affirmation of individual members belonging to the common area. We have made fourteen semi-structured interviews conducted with members of the "Assemblée Populaire Veye Yo Trou du Nord (APVT)" and the "Rassemblement des militants solidaires de Trou du Nord (RAMSO)". The results indicate that members of both organizations show great willingness to contribute to the development of their locality and "wellbeing" of the population. This freedom of action is based on sharing their individual experiences and their extensive knowledge of the local realities faced daily citizens. Both groups are designed as spaces of sociability, as public and dynamics places reflecting the various types of local interaction. According to the analysis, members of both groups get involved in resolving collective problems at the local level without neglecting their own interests. They are part of the game of electoral bargaining and teach their members to behave as a community of interests and action, itself contained in all interactions, processes and dynamic resolution of problems local level. Those findings validate some of our hypothetical assumptions and reveal at the same time their limits. On the one hand, the willingness to help with the wellbeing on the population, with the need for the people to speak out and to express their collective and individual problems, with the desire to have control over the elected leaders actions, are all issues that allowed the groups to pursue broader collective interest and to define themselves as a citizen social space. On the other hand, their position in the political arena especially at election time makes them appear as groups of supporters, that is to say they are not always in the construction of the general interest. We conclude this dual aspect is necessary both for the construction of a citizen social space and that of democratic citizen at the local level. In addition, those two groups help citizen to assert their sense of belonging to a local community. They help them also to develop capacities to criticize actions taking by both local and national leaders. They help them also to acquire the skills to participate – even though in the interstices – at the sociopolitical games as part of the process of building citizenship and a democratic system under construction.
96

Le polar de la Caraïbe francophone : enjeux de l’appropriation du genre

Pierre, Emeline 12 1900 (has links)
Pour minoré et ignoré qu’il fût, le roman policier est désormais légitimé par l’institution littéraire. À parcourir les livres publiés dans la Caraïbe francophone, le genre demeure dans la marge de cette production [issue de la Caraïbe francophone (Haïti, Guadeloupe, Guyane française, Martinique)]. Quoiqu’il en soit, on notera que les années 1990 ont inauguré une véritable éclosion de publications de polars. Tout cela augure d’une acclimatation de ce genre qui ne s’accompagne pas moins de questionnements sur les spécificités éventuelles du polar caribéen francophone. Se situe-t-il dans la convention? Tente-il au contraire d’établir une distanciation avec la norme? C’est pour répondre à ces interrogations que cette thèse se propose d’explorer les enjeux de l’appropriation du polar provenant de cette aire géographique. À l’aune de la poétique des genres, de la sociocritique et de l’intermédialité, un corpus composé de quatorze romans fait l’objet d’une étude approfondie. Dans le premier chapitre, un bref récapitulatif permet de situer les œuvres à l’étude dans l’histoire littéraire du genre tout en soulignant l’adaptation du polar dans la Caraïbe de langue française. Il en ressort qu’un nombre significatif d’écrivains, attentifs à la latence du magico-religieux dans leur société, mettent en scène le surnaturel alors que le roman policier conventionnel plébiscite la méthode logico-déductive. C’est la raison pour laquelle le second chapitre s’intéresse à l’usage de l’inexplicable et son rapport avec le cartésianisme. Quant au troisième chapitre, il se penche sur un topos du genre : la violence telle qu’elle surgit dans ses dimensions commémoratives et répétitives de l’histoire tumultueuse de la Caraïbe. Notre corpus tend à relier la notion du crime, fut-il d’emprise originelle, à l’histoire post-coloniale. Dans la mesure où les personnages constituent un élément clé du genre, ils sont sondés, dans un quatrième chapitre, en regard de la critique sociale qu’ils incarnent et véhiculent. Le dernier chapitre cherche à circonscrire l’intermédialité qui structure et qualifie l’œuvre au sein du roman policier depuis sa genèse. Somme toute, ces divers axes contribuent à mieux comprendre le phénomène de transposition du polar dans cette région du monde. / Although long looked down on and given short shrift by the literary establishment, the detective novel now enjoys legitimacy. Yet a survey of such books published in the French-speaking Caribbean (Haiti, Guadeloupe, French Guiana, Martinique) indicates that this genre remains marginalized there. Be that as it may, the 1990’s ushered in a publishing surge on detective novels. While this attests to the genre’s acculturation, it nevertheless raises questions about which, if any, characteristics distinguish the Caribbean, francophone detective novel. Does it fit mould, or conversely seek to establish distance between itself and the norm? To answer such questions this thesis will explore the dynamics of appropriating the detective novel in said geocultural space. And in-depth study of fourteen novels in light of the poetics of genres, sociocriticism, and intermediality, forms the body of this thesis. Its first chapter sets out a brief overview so as to contextualize these fourteen novels within the literary history of this genre, while at the same time highlighting the detective novel’s adaptation to the French-speaking Caribbean. This overview demonstrates that a significant number of writers pay heed to the magic and sorcery implied in their society so that they incorporate the supernatural, whereas the standard detective novel overwhelmingly adopts the logico-detective mindset. This explains why the second chapter addresses the use of the inscrutable and its relationship to Cartesianism. Meantime, the third chapter focuses on a topos of the genre, namely violence, with its commemorative and recurring manifestations in the Caribbean’s tumultuous history. Regardless of its immediate cause, the fourteen novels tend to conceive crime as linked to postcolonial history. Those characters who prove key to the genre make up the fourth chapter which examines them from the perspective of the social critique the articulate and personify. The final chapter endeavours to delineate the intermediality that structures the detective novel and has constituted its touchtone from the start. In short, the different avenues of inquiry enable one to grasp the confrontation between this genre’s traditional canon and its creative variants. This contributes to a better understanding of the phenomenon of transposing the detective novel to this region of the world.
97

Pratiques associatives et construction d'un espace social citoyen à Trou du Nord (Haïti)

Brutus, Nora 11 1900 (has links)
Ce mémoire traite de la construction d’un espace social citoyen à partir de l’analyse du travail d’intervention de deux organismes locaux situés à Trou du Nord (Haïti). Il s’agit d’explorer les manières dont les membres se représentent et s’approprient leur statut de citoyen. Pour mettre l’emphase sur les mécanismes associatifs et sociaux qui interviennent dans la construction de ce que nous nommons "espace social citoyen", nous avons mené une recherche qualitative dont la charpente interprétative est conçue avec l’aide des outils théorico-pratiques de la politique de participation (Barber, 1997) et l’intervention sociale collective (Lamoureux, 1991). Nous avançons l’hypothèse centrale que les pratiques associatives sont le vecteur de la construction d’un espace social citoyen à Trou du Nord. Cette hypothèse centrale est soutenue par deux hypothèses opératoires portant sur les conditions d’exercice de citoyenneté et l’affirmation individuelle de l’appartenance des membres à l’espace commun. Nous avons recueilli quatorze entretiens semi-directifs effectués avec les membres de l’Assemblée Populaire Veye Yo Trou du Nord (APVT) et du Rassemblement des Militants Solidaires de Trou du Nord (RAMSO). Les résultats de la recherche indiquent que les membres de ces deux organisations manifestent une grande volonté de contribuer au développement de leur localité et au «mieux-être» de la population. Leur implication directe dans les affaires politiques et sociales s’accompagne des exigences pour que l’État prenne en charge ses responsabilités vis-à-vis de ses citoyens. Cette liberté d’action repose sur le partage de leurs expériences individuelles et sur une grande connaissance des divers aspects des réalités locales auxquelles sont confrontés quotidiennement les citoyens. Ces deux groupes sont conçus comme des espaces de sociabilité, des lieux publics et dynamiques issus de l’activité commune et des divers types d’interactions au niveau local. Toujours d’après l’analyse, les membres de ces deux groupes interviennent sur un problème d’ensemble collectif au niveau local sans pour autant négliger leurs propres intérêts. Ils s’inscrivent dans le jeu de marchandage électoral et apprennent à leurs membres à se comporter comme une communauté d’intérêts et d’actions, elle-même inscrite dans l’ensemble des interactions, des processus et des dynamiques de résolution des problèmes au niveau local. Un tel constat vient à la fois valider certaines de nos hypothèses tout en révélant les limites de l’idée de la construction d’un espace social citoyen. D’une part, la volonté de contribuer au «mieux-être» de la population, la nécessité de prendre la parole, d’exprimer les problèmes collectifs et individuels, le souci d’avoir un contrôle sur l’action des dirigeants élus sont autant d’enjeux qui leur ont permis de passer de leur vécu particulier à une vision plus large des intérêts collectifs et à la définition des tâches qu’ils estiment correspondre au rôle citoyen qui leur incombe. D’autre part, leur positionnement dans le champ politique notamment au moment des élections les fait apparaître comme des groupes partisans, c'est-à-dire qu’ils ne sont pas toujours dans la construction de l’intérêt général. Nous concluons que ce double aspect s’avère nécessaire aussi bien à la construction de l’espace social citoyen qu’au fonctionnement démocratique au niveau local. Car, en plus de se définir comme citoyens et d’affirmer leur appartenance communautaire, les membres développent les capacités critiques face aux gestes et actes posés autant par les dirigeants locaux que par l’État haïtien lui-même. Ils acquièrent aussi les habilités de participer, même dans les interstices, aux jeux sociopolitiques faisant partie du processus de renforcement de la citoyenneté et d’un système démocratique en construction. / This master thesis focuses on the construction of a social citizen from the analysis of the intervention of two local agencies located in "Trou du Nord" (Haiti). It is exploring ways in which members will represent their ownership and represent their citizenship status. We put emphasis on the social mechanisms and associations involved in building what we call "citizen social space". We have conducted a qualitative research from the works of Barber (1997) on practical policy participation and those of Lamoureux (1991) on collective social action. We assume, as central hypothesis, that associative practices are the main vector for construction of a citizen social space in "Trou du Nord". This central hypothesis is supported by two secondary one interested on the operating conditions for the exercise of citizenship and the affirmation of individual members belonging to the common area. We have made fourteen semi-structured interviews conducted with members of the "Assemblée Populaire Veye Yo Trou du Nord (APVT)" and the "Rassemblement des militants solidaires de Trou du Nord (RAMSO)". The results indicate that members of both organizations show great willingness to contribute to the development of their locality and "wellbeing" of the population. This freedom of action is based on sharing their individual experiences and their extensive knowledge of the local realities faced daily citizens. Both groups are designed as spaces of sociability, as public and dynamics places reflecting the various types of local interaction. According to the analysis, members of both groups get involved in resolving collective problems at the local level without neglecting their own interests. They are part of the game of electoral bargaining and teach their members to behave as a community of interests and action, itself contained in all interactions, processes and dynamic resolution of problems local level. Those findings validate some of our hypothetical assumptions and reveal at the same time their limits. On the one hand, the willingness to help with the wellbeing on the population, with the need for the people to speak out and to express their collective and individual problems, with the desire to have control over the elected leaders actions, are all issues that allowed the groups to pursue broader collective interest and to define themselves as a citizen social space. On the other hand, their position in the political arena especially at election time makes them appear as groups of supporters, that is to say they are not always in the construction of the general interest. We conclude this dual aspect is necessary both for the construction of a citizen social space and that of democratic citizen at the local level. In addition, those two groups help citizen to assert their sense of belonging to a local community. They help them also to develop capacities to criticize actions taking by both local and national leaders. They help them also to acquire the skills to participate – even though in the interstices – at the sociopolitical games as part of the process of building citizenship and a democratic system under construction.
98

Pelo direito ao grito : as lutas silenciadas da Universidade Pública Haitiana por reconhecimento, independência e democracia / Por el derecho al grito las luchas silenciadas de haití y su universidad pública en la búsqueda por reconocimiento, independencia y democracia / For the right to scream: the silenced struggles of haiti and its public university for recognition, independence and democracy / Pour le droit au cri: les luttes silencieuses d'haïti et de son université publique pour la reconnaissance, l'indépendance et la démocratie

Marques, Pâmela Marconatto January 2013 (has links)
Cette dissertation a pour objectif la présentation et l'analyse du fonctionnement de l'Université de l'État de Haïti - unique université publique du pays - et de son passé de lutte, de confrontation et de résistance, qui continue profondément mal-connu de ses voisins latino-américains, y-compris du Brésil. Il est notoire de préciser que cette méconnaissance ne se limite pas à l'Université haïtienne en particulier, mais s'étend au pays dans son ensemble. Dont la compréhension plus complexe et profonde est limitée par une couverture médiatique essentiellement caractérisée par l'exacerbation du tropicalisme (de l'exotisme), de la pauvreté ou de la tragédie haïtienne. À cette réalité s'ajoute le fait que depuis le tremblement de terre de janvier 2010, Haïti a fait l'objet d'une série de discours ethnocentriques utilisés afin de justifier des politiques qui ne peuvent être qualifiées autrement que de colonialistes dans la mesure où se définissent comme le cheminement ou des instruments permettant de sauver le pays d'une supposée incapacité d'exiger par lui-même, voir de résoudre de manière autonome ses propres problèmes. Ce point du vue qui prévaut dans la majorité des discours internationaux, au delà de corroborer la thèse de la profonde précarité du pays en général ainsi que de son université publique en particulier, nous semble n'être que l'héritage de discours coloniaux qui légitiment l'exploitation d'un peuple par un autre. Il nous semble également que l'existence même d'une institution "d'élite", comme est perçue l'Université dans un milieu associé à la misère et à la privation est source d'inconfort, de perplexité et de confusion auprès de ceux qui se considèrent comme les créateurs légitimes de cette institution et gardiens de ses attributions et devoirs. Tout se passe comme si pays qui figure sur la liste des plus pauvres du monde, engagé dans la lutte contre la faim et les maladies, ne pouvait se "payer le luxe" d'avoir une Université et encore moins de revendiquer le droit d'avoir une Université distincte. Cette situation inconfortable de l'Université de l'état de Haïti a été détectée et analysée par diverses agences, ONGs, instituts internationaux de recherche et gouvernements étrangers impliqués en tant qu'auxiliaires de la reconstruction de Haïti et de son université. Ce point de vue, bien qu'ayant déjà été énoncé avant le tremblement de terre de 2010, a gagné du crédit après la tragédie. Tout se passe comme si la précarité de l'éducation haïtienne de l'après tremblement de terre devait inéluctablement rendre compte à des centaines d'organisations étrangères présentes dans le pays, justifiant leur existence, leur raison d'exister dans le pays. La réalité haïtienne perd chaque fois un peu plus de terrain pour laisser place à un scénario inventé, raconté, photographié et reproduit au point de rendre nécessaire la divulgation d'une autre analyse et d'autres regards sur Haïti. C'est donc l'objet de cette dissertation sur l'Université Publique du pays qui sera constituée de deux chapitres: le premier, sera dédié à la présentation et à la compréhension de Haïti à partir d'analyses réalisées par les Haïtiens eux-mêmes, contrebalancées par la littérature post-coloniale, incluant les épisodes emblématiques de l'histoire de Haïti et la lutte contre les stéréotypes les plus fréquents aux haïtiens. Ce chapitre servira de fondement à l'analyse complexe de l'université haïtienne, qui constituera le thème central du second chapitre de cette dissertation. Dans ce second chapitre nous tenterons de vérifier comment l'université interagit avec son entourage, contribuant au renforcement de la démocratisation du pays et à la reconstruction du pays après le tremblement de terre. Les principales sources utilisées dans ce chapitre sont haïtiennes. Enfin, nous réaliserons une analyse critique du contenu des rapports internationaux qui proposent de diagnostiquer "les maux" et de prescrire les "remèdes" à l'Université d'état, ignorant le fait que son propre mouvement étudiant allié à d'autres mouvements sociaux, ont déjà étudié la question et proposé leurs propres conclusions. Nous espérons que ces points de vues contenus ne peuvent continuer à être réduits au silence, c'est pourquoi nous revendiquons le droit au cri. / Esta dissertação dedica-se à apresentação e análise da Universidade de Estado do Haiti - única Universidade Pública do país – e sua história de luta, confronto e resistência, que permanece profundamente desconhecida por seus vizinhos latino-americanos, entre os quais se inclui o Brasil. Entendemos que esse desconhecimento não está restrito à Universidade haitiana, em particular, mas estende-se ao país, de forma geral, cuja compreensão mais complexa e densa vem sendo obstaculizada por uma cobertura midiática que geralmente é marcada pela exacerbação do exotismo, da pobreza ou da tragédia haitiana. Sucede que, desde o terremoto de janeiro de 2010, o Haiti vem sendo alvo de uma série de discursos etnocêntricos, empenhados em justificar práticas que só podem ser definidas como coloniais na medida em que se apresentam como caminho/instrumento de salvação do país de uma suposta “impossibilidade de existir por si próprio” ou de “resolver seus próprios problemas”. Esses discursos, que povoam relatórios internacionais de todos os gêneros, além de inspirar receituários para a superação da suposta inviabilidade do país, em geral, e da precariedade de sua Universidade Pública, em particular, nos parecem herdeiros dos discursos coloniais que legitimavam a exploração de um povo sobre outro. Parece-nos, ainda, que a existência de uma instituição “de elite”, como é entendida a Universidade, em um contexto absolutamente periférico, associado à miséria e à privação, causa incômodo, perplexidade e confusão naqueles que se consideram os legítimos criadores de tal instituição e definidores de seus contornos e rumos. Tudo se passa como se um país que figura na lista dos mais pobres do mundo, engajado em não perecer de fome e doença, não pudesse “dar-se ao luxo” de ter uma Universidade e menos ainda de reclamar uma Universidade distinta. É nesse sentido que, nos parece, vem sendo percebida e analisada a Universidade de Estado do Haiti por uma série de agências multilaterais, ONGs, Institutos internacionais de pesquisa e governos estrangeiros, empenhados em “auxiliar a reconstrução do Haiti” e de sua Universidade, por meio de uma série de diagnósticos e recomendações que apesar de já virem sendo produzidos desde antes do terremoto de 2010, ganham reforços após a tragédia. Tudo se passa como se a precariedade da educação haitiana pós-terremoto estivesse a fornecer uma inelutável “razão de ser” às centenas de organizações estrangeiras presentes no país, justificando sua permanência e conferindo-lhes o reconhecimento e a importância buscados. O Haiti real perde cada vez mais espaço nesse cenário inventado, discursado, fotografado e reproduzido hermeticamente, a ponto de tornar-se imperiosa a divulgação de outras versões, outras dimensões, outros olhares sobre o Haiti. Aí se inscreve essa narrativa sobre a Universidade Pública no país que está dividida em dois capítulos: o primeiro, destinado à compreensão do Haiti a partir de análises feitas pelos próprios haitianos, temperada pela análise pós-colonial, e que compreende os episódios mais emblemáticos de sua história e a desconstrução dos estereótipos mais comumente atribuídos ao seu povo. Esse capítulo será a antessala para a análise complexa da Universidade Haitiana, que constitui o tema do segundo capítulo do trabalho. Nele, nossa proposta é a de verificar como a Universidade tem-se relacionado com seu entorno, contribuído para o fortalecimento democrático do país e para sua reconstrução no período pós-terremoto. As principais fontes utilizadas também nesse capítulo são haitianas. Ao final, conduzimos uma análise crítica do conteúdo dos relatórios internacionais que se propõem a diagnosticar “as doenças” e indicar “remédios” à Universidade de Estado, ignorando que seu próprio movimento estudantil, aliado a outros movimentos sociais, já vem trabalhando nesse sentido e produzindo suas próprias conclusões. Imaginamos que a palavra contida não será capaz de enfrentar o silencio que as mantem desconhecidas, por isso reivindicamos a potência e o drama do grito. / This dissertation is dedicated to the presentation and analysis of the State University of Haiti - the only public university in the country - and its history of struggle, resistance and confrontation, which remain deeply unknown to their Latin American neighbors, among which includes Brazil . We understand that this ignorance is not restricted to the University of Haiti, in particular, but extends to the country in general, whose more complex and dense understanding has been hampered by a media coverage that is usually marked by the exacerbation of exoticism, poverty or the Haitian tragedy. It follows that, since the earthquake of January 2010, Haiti has been the target of a series of ethnocentric speeches, committed to justify practices that can only be defined as colonialists as they present themselves as path / instrument of salvation of the country, alleged "unable to exist on its own" or "solve it´s own problems." These speeches, found in all sorts of international reports, are inspiring prescriptions for overcoming the supposed impracticability of the country in general, and the precariousness of their Public University, in particular, seem to be heirs of colonialist discourses that legitimized the exploitation of one people over another. It seems, though, that the existence of an "elite" institution, as the university is understood, in a context quite peripheral, associated with poverty and deprivation, cause annoyance, perplexity and confusion in those who consider themselves the legitimate builders of such institution and the designers of its contours and directions. It is as if a country that is on the list of the world's poorest, engaged in not perish from hunger and disease, could not "afford the luxury" of having an university, let alone claim a distinct University. In that sense, it seems, has been perceived and analyzed the State University of Haiti through a series of multilateral agencies, NGOs, international research institutes and foreign governments, committed to "assist the reconstruction of Haiti" and its University, through a series of diagnoses and recommendations, which despite already being produced since before the 2010 earthquake, gain reinforcements after the tragedy. It is as if the precariousness of the Haitian education post-earthquake was to provide an ineluctable "raison d'être" of hundreds of foreign organizations in the country, justifying his stay and giving them the recognition and importance fetched. The real Haiti loses more and more space in this invented, spoken, photographed and played tightly scenario, to the point of becoming compelling the disclosure of other versions, other dimensions, other looks on Haiti. There inscribes this narrative about the Public University on Haiti, that is divided into two chapters: the first, for the understanding of Haiti from analyzes made by the Haitians themselves, tempered by postcolonial analysis, and comprising the most iconic episodes of its history and deconstruction of stereotypes commonly attributed to his people. This chapter will be the anteroom to the complex analysis of Haitian University, which is the theme of the second chapter of the work. In it, our proposal is to see how the University has been related to its surroundings, contributed to strengthening democracy in the country and its reconstruction in post-earthquake scenario. The main sources used in this chapter are also Haitian. Finally, we conduct a critical analysis of the content of international reports that purport to diagnose "diseases" and indicate "remedies" to the University of the State, ignoring that it´s own student movement, combined with other social movements, has already been working in this direction and producing their own conclusions. We imagine that the contained word will not be able to face the silence that keeps Haiti unknown, so, we claim the power and the drama of a scream. / Esta disertación está dedicada a la presentación y análisis de la Universidad de Estado de Haití - la única universidad pública del país - y su historia de lucha, confrontación y resistencia, que sigue siendo profundamente desconocida para sus vecinos latinoamericanos, entre los que se incluye a Brasil. Entendemos que esta ignorancia no se limita a la Universidad de Haití, en particular, sino que se extiende al país en general, cuya comprensión más compleja y densa se ha visto obstaculizada por una cobertura mediática que suele estar marcada por la exacerbación del exotismo, de la pobreza o de la tragedia haitiana. De ello se desprende que, desde el terremoto de enero de 2010, Haití ha sido objeto de una serie de discursos etnocéntricos, comprometidos para justificar prácticas que sólo pueden ser definidos como coloniales uma vez que se presentan como ruta / instrumento de la salvación del país para una supuesta "incapacidad para existir por sí mismo" o "resolver sus propios problemas". Estos discursos, que proponen recetas para salir de una supuesta inviabilidad del país en general, y la precariedad de su Universidad Pública, en particular, parecen herederos de los discursos coloniales que legitimaban la explotación de un pueblo sobre otro. Parece, sin embargo, que la existencia de una institución "elite" como se entiende la universidad, en un contexto periférico, asociado a la pobreza y la privación, causa perplejidad y confusión en aquellos que se consideran a sí mismos los criadores legítimos de dicha institución y responsables por la definición de sus contornos y dirección. Es como si un país que está en la lista de los más pobres del mundo, dedicado a no perecer de hambre y enfermedad, no se pueda "permitirse el lujo" de tener una universidad y mucho menos pretender una universidad distinta. En ese sentido, al parecer, la Universidad del Estado de Haití ha sido percibida y analizada a través de una serie de organismos multilaterales, organizaciones no gubernamentales, institutos de investigación internacionales y gobiernos extranjeros, comprometidos a "ayudar a la reconstrucción de Haití" y su Universidad, a través de una serie de diagnósticos y recomendaciones, que sólo aumentaron después de el terremoto de 2010. Es como si la precariedad de la educación post-terremoto de Haití estuviera a proporcionar una ineluctable "raison d'être" de los cientos de organizaciones extranjeras en el país, lo que justifica su permanencia y les garantiza el reconocimiento y la importancia deseados. El Haití real pierde cada vez más espacio en este escenario inventado, hablado, fotografiado y reproducido herméticamente, hasta el punto en que la revelación convincente de otras versiones, otras dimensiones, otras miradas sobre Haití se torna imprescindible. Allí se inscribe esta narrativa de la Universidad Pública en el país, que se divide en dos capítulos: el primero, dirige se a la comprensión de Haití a partir de los análisis realizados por los propios haitianos, templado por la literatura pos-colonial, que comprenden los episodios más emblemáticos de la historia de Haití y la confrontación de los estereotipos más fuertemente atribuidos a su gente. Este capítulo será la antesala del análisis complejo de la Universidad de Haití, que es el tema del segundo capítulo. En ello, nuestra propuesta es ver cómo la Universidad se ha relacionado con su entorno, ha contribuido a fortalecer la democracia en el país y su reconstrucción tras el terremoto. Las principales fuentes utilizadas en este capítulo son también haitianas. Por último, realizamos un análisis crítico del contenido de los informes internacionales que pretenden diagnosticar las "enfermedades" e indicar "soluciones" a la Universidad del Estado, ignorando que su propio movimiento estudiantil, junto con otros movimientos sociales, ha estado trabajando en esta dirección y produciendo sus propias conclusiones. Imaginamos que la palabra contenida no será capaz de hacer frente al silencio que mantiene el Haití un desconocido, por lo que reivindico al poder y al drama del grito.
99

Pelo direito ao grito : as lutas silenciadas da Universidade Pública Haitiana por reconhecimento, independência e democracia / Por el derecho al grito las luchas silenciadas de haití y su universidad pública en la búsqueda por reconocimiento, independencia y democracia / For the right to scream: the silenced struggles of haiti and its public university for recognition, independence and democracy / Pour le droit au cri: les luttes silencieuses d'haïti et de son université publique pour la reconnaissance, l'indépendance et la démocratie

Marques, Pâmela Marconatto January 2013 (has links)
Cette dissertation a pour objectif la présentation et l'analyse du fonctionnement de l'Université de l'État de Haïti - unique université publique du pays - et de son passé de lutte, de confrontation et de résistance, qui continue profondément mal-connu de ses voisins latino-américains, y-compris du Brésil. Il est notoire de préciser que cette méconnaissance ne se limite pas à l'Université haïtienne en particulier, mais s'étend au pays dans son ensemble. Dont la compréhension plus complexe et profonde est limitée par une couverture médiatique essentiellement caractérisée par l'exacerbation du tropicalisme (de l'exotisme), de la pauvreté ou de la tragédie haïtienne. À cette réalité s'ajoute le fait que depuis le tremblement de terre de janvier 2010, Haïti a fait l'objet d'une série de discours ethnocentriques utilisés afin de justifier des politiques qui ne peuvent être qualifiées autrement que de colonialistes dans la mesure où se définissent comme le cheminement ou des instruments permettant de sauver le pays d'une supposée incapacité d'exiger par lui-même, voir de résoudre de manière autonome ses propres problèmes. Ce point du vue qui prévaut dans la majorité des discours internationaux, au delà de corroborer la thèse de la profonde précarité du pays en général ainsi que de son université publique en particulier, nous semble n'être que l'héritage de discours coloniaux qui légitiment l'exploitation d'un peuple par un autre. Il nous semble également que l'existence même d'une institution "d'élite", comme est perçue l'Université dans un milieu associé à la misère et à la privation est source d'inconfort, de perplexité et de confusion auprès de ceux qui se considèrent comme les créateurs légitimes de cette institution et gardiens de ses attributions et devoirs. Tout se passe comme si pays qui figure sur la liste des plus pauvres du monde, engagé dans la lutte contre la faim et les maladies, ne pouvait se "payer le luxe" d'avoir une Université et encore moins de revendiquer le droit d'avoir une Université distincte. Cette situation inconfortable de l'Université de l'état de Haïti a été détectée et analysée par diverses agences, ONGs, instituts internationaux de recherche et gouvernements étrangers impliqués en tant qu'auxiliaires de la reconstruction de Haïti et de son université. Ce point de vue, bien qu'ayant déjà été énoncé avant le tremblement de terre de 2010, a gagné du crédit après la tragédie. Tout se passe comme si la précarité de l'éducation haïtienne de l'après tremblement de terre devait inéluctablement rendre compte à des centaines d'organisations étrangères présentes dans le pays, justifiant leur existence, leur raison d'exister dans le pays. La réalité haïtienne perd chaque fois un peu plus de terrain pour laisser place à un scénario inventé, raconté, photographié et reproduit au point de rendre nécessaire la divulgation d'une autre analyse et d'autres regards sur Haïti. C'est donc l'objet de cette dissertation sur l'Université Publique du pays qui sera constituée de deux chapitres: le premier, sera dédié à la présentation et à la compréhension de Haïti à partir d'analyses réalisées par les Haïtiens eux-mêmes, contrebalancées par la littérature post-coloniale, incluant les épisodes emblématiques de l'histoire de Haïti et la lutte contre les stéréotypes les plus fréquents aux haïtiens. Ce chapitre servira de fondement à l'analyse complexe de l'université haïtienne, qui constituera le thème central du second chapitre de cette dissertation. Dans ce second chapitre nous tenterons de vérifier comment l'université interagit avec son entourage, contribuant au renforcement de la démocratisation du pays et à la reconstruction du pays après le tremblement de terre. Les principales sources utilisées dans ce chapitre sont haïtiennes. Enfin, nous réaliserons une analyse critique du contenu des rapports internationaux qui proposent de diagnostiquer "les maux" et de prescrire les "remèdes" à l'Université d'état, ignorant le fait que son propre mouvement étudiant allié à d'autres mouvements sociaux, ont déjà étudié la question et proposé leurs propres conclusions. Nous espérons que ces points de vues contenus ne peuvent continuer à être réduits au silence, c'est pourquoi nous revendiquons le droit au cri. / Esta dissertação dedica-se à apresentação e análise da Universidade de Estado do Haiti - única Universidade Pública do país – e sua história de luta, confronto e resistência, que permanece profundamente desconhecida por seus vizinhos latino-americanos, entre os quais se inclui o Brasil. Entendemos que esse desconhecimento não está restrito à Universidade haitiana, em particular, mas estende-se ao país, de forma geral, cuja compreensão mais complexa e densa vem sendo obstaculizada por uma cobertura midiática que geralmente é marcada pela exacerbação do exotismo, da pobreza ou da tragédia haitiana. Sucede que, desde o terremoto de janeiro de 2010, o Haiti vem sendo alvo de uma série de discursos etnocêntricos, empenhados em justificar práticas que só podem ser definidas como coloniais na medida em que se apresentam como caminho/instrumento de salvação do país de uma suposta “impossibilidade de existir por si próprio” ou de “resolver seus próprios problemas”. Esses discursos, que povoam relatórios internacionais de todos os gêneros, além de inspirar receituários para a superação da suposta inviabilidade do país, em geral, e da precariedade de sua Universidade Pública, em particular, nos parecem herdeiros dos discursos coloniais que legitimavam a exploração de um povo sobre outro. Parece-nos, ainda, que a existência de uma instituição “de elite”, como é entendida a Universidade, em um contexto absolutamente periférico, associado à miséria e à privação, causa incômodo, perplexidade e confusão naqueles que se consideram os legítimos criadores de tal instituição e definidores de seus contornos e rumos. Tudo se passa como se um país que figura na lista dos mais pobres do mundo, engajado em não perecer de fome e doença, não pudesse “dar-se ao luxo” de ter uma Universidade e menos ainda de reclamar uma Universidade distinta. É nesse sentido que, nos parece, vem sendo percebida e analisada a Universidade de Estado do Haiti por uma série de agências multilaterais, ONGs, Institutos internacionais de pesquisa e governos estrangeiros, empenhados em “auxiliar a reconstrução do Haiti” e de sua Universidade, por meio de uma série de diagnósticos e recomendações que apesar de já virem sendo produzidos desde antes do terremoto de 2010, ganham reforços após a tragédia. Tudo se passa como se a precariedade da educação haitiana pós-terremoto estivesse a fornecer uma inelutável “razão de ser” às centenas de organizações estrangeiras presentes no país, justificando sua permanência e conferindo-lhes o reconhecimento e a importância buscados. O Haiti real perde cada vez mais espaço nesse cenário inventado, discursado, fotografado e reproduzido hermeticamente, a ponto de tornar-se imperiosa a divulgação de outras versões, outras dimensões, outros olhares sobre o Haiti. Aí se inscreve essa narrativa sobre a Universidade Pública no país que está dividida em dois capítulos: o primeiro, destinado à compreensão do Haiti a partir de análises feitas pelos próprios haitianos, temperada pela análise pós-colonial, e que compreende os episódios mais emblemáticos de sua história e a desconstrução dos estereótipos mais comumente atribuídos ao seu povo. Esse capítulo será a antessala para a análise complexa da Universidade Haitiana, que constitui o tema do segundo capítulo do trabalho. Nele, nossa proposta é a de verificar como a Universidade tem-se relacionado com seu entorno, contribuído para o fortalecimento democrático do país e para sua reconstrução no período pós-terremoto. As principais fontes utilizadas também nesse capítulo são haitianas. Ao final, conduzimos uma análise crítica do conteúdo dos relatórios internacionais que se propõem a diagnosticar “as doenças” e indicar “remédios” à Universidade de Estado, ignorando que seu próprio movimento estudantil, aliado a outros movimentos sociais, já vem trabalhando nesse sentido e produzindo suas próprias conclusões. Imaginamos que a palavra contida não será capaz de enfrentar o silencio que as mantem desconhecidas, por isso reivindicamos a potência e o drama do grito. / This dissertation is dedicated to the presentation and analysis of the State University of Haiti - the only public university in the country - and its history of struggle, resistance and confrontation, which remain deeply unknown to their Latin American neighbors, among which includes Brazil . We understand that this ignorance is not restricted to the University of Haiti, in particular, but extends to the country in general, whose more complex and dense understanding has been hampered by a media coverage that is usually marked by the exacerbation of exoticism, poverty or the Haitian tragedy. It follows that, since the earthquake of January 2010, Haiti has been the target of a series of ethnocentric speeches, committed to justify practices that can only be defined as colonialists as they present themselves as path / instrument of salvation of the country, alleged "unable to exist on its own" or "solve it´s own problems." These speeches, found in all sorts of international reports, are inspiring prescriptions for overcoming the supposed impracticability of the country in general, and the precariousness of their Public University, in particular, seem to be heirs of colonialist discourses that legitimized the exploitation of one people over another. It seems, though, that the existence of an "elite" institution, as the university is understood, in a context quite peripheral, associated with poverty and deprivation, cause annoyance, perplexity and confusion in those who consider themselves the legitimate builders of such institution and the designers of its contours and directions. It is as if a country that is on the list of the world's poorest, engaged in not perish from hunger and disease, could not "afford the luxury" of having an university, let alone claim a distinct University. In that sense, it seems, has been perceived and analyzed the State University of Haiti through a series of multilateral agencies, NGOs, international research institutes and foreign governments, committed to "assist the reconstruction of Haiti" and its University, through a series of diagnoses and recommendations, which despite already being produced since before the 2010 earthquake, gain reinforcements after the tragedy. It is as if the precariousness of the Haitian education post-earthquake was to provide an ineluctable "raison d'être" of hundreds of foreign organizations in the country, justifying his stay and giving them the recognition and importance fetched. The real Haiti loses more and more space in this invented, spoken, photographed and played tightly scenario, to the point of becoming compelling the disclosure of other versions, other dimensions, other looks on Haiti. There inscribes this narrative about the Public University on Haiti, that is divided into two chapters: the first, for the understanding of Haiti from analyzes made by the Haitians themselves, tempered by postcolonial analysis, and comprising the most iconic episodes of its history and deconstruction of stereotypes commonly attributed to his people. This chapter will be the anteroom to the complex analysis of Haitian University, which is the theme of the second chapter of the work. In it, our proposal is to see how the University has been related to its surroundings, contributed to strengthening democracy in the country and its reconstruction in post-earthquake scenario. The main sources used in this chapter are also Haitian. Finally, we conduct a critical analysis of the content of international reports that purport to diagnose "diseases" and indicate "remedies" to the University of the State, ignoring that it´s own student movement, combined with other social movements, has already been working in this direction and producing their own conclusions. We imagine that the contained word will not be able to face the silence that keeps Haiti unknown, so, we claim the power and the drama of a scream. / Esta disertación está dedicada a la presentación y análisis de la Universidad de Estado de Haití - la única universidad pública del país - y su historia de lucha, confrontación y resistencia, que sigue siendo profundamente desconocida para sus vecinos latinoamericanos, entre los que se incluye a Brasil. Entendemos que esta ignorancia no se limita a la Universidad de Haití, en particular, sino que se extiende al país en general, cuya comprensión más compleja y densa se ha visto obstaculizada por una cobertura mediática que suele estar marcada por la exacerbación del exotismo, de la pobreza o de la tragedia haitiana. De ello se desprende que, desde el terremoto de enero de 2010, Haití ha sido objeto de una serie de discursos etnocéntricos, comprometidos para justificar prácticas que sólo pueden ser definidos como coloniales uma vez que se presentan como ruta / instrumento de la salvación del país para una supuesta "incapacidad para existir por sí mismo" o "resolver sus propios problemas". Estos discursos, que proponen recetas para salir de una supuesta inviabilidad del país en general, y la precariedad de su Universidad Pública, en particular, parecen herederos de los discursos coloniales que legitimaban la explotación de un pueblo sobre otro. Parece, sin embargo, que la existencia de una institución "elite" como se entiende la universidad, en un contexto periférico, asociado a la pobreza y la privación, causa perplejidad y confusión en aquellos que se consideran a sí mismos los criadores legítimos de dicha institución y responsables por la definición de sus contornos y dirección. Es como si un país que está en la lista de los más pobres del mundo, dedicado a no perecer de hambre y enfermedad, no se pueda "permitirse el lujo" de tener una universidad y mucho menos pretender una universidad distinta. En ese sentido, al parecer, la Universidad del Estado de Haití ha sido percibida y analizada a través de una serie de organismos multilaterales, organizaciones no gubernamentales, institutos de investigación internacionales y gobiernos extranjeros, comprometidos a "ayudar a la reconstrucción de Haití" y su Universidad, a través de una serie de diagnósticos y recomendaciones, que sólo aumentaron después de el terremoto de 2010. Es como si la precariedad de la educación post-terremoto de Haití estuviera a proporcionar una ineluctable "raison d'être" de los cientos de organizaciones extranjeras en el país, lo que justifica su permanencia y les garantiza el reconocimiento y la importancia deseados. El Haití real pierde cada vez más espacio en este escenario inventado, hablado, fotografiado y reproducido herméticamente, hasta el punto en que la revelación convincente de otras versiones, otras dimensiones, otras miradas sobre Haití se torna imprescindible. Allí se inscribe esta narrativa de la Universidad Pública en el país, que se divide en dos capítulos: el primero, dirige se a la comprensión de Haití a partir de los análisis realizados por los propios haitianos, templado por la literatura pos-colonial, que comprenden los episodios más emblemáticos de la historia de Haití y la confrontación de los estereotipos más fuertemente atribuidos a su gente. Este capítulo será la antesala del análisis complejo de la Universidad de Haití, que es el tema del segundo capítulo. En ello, nuestra propuesta es ver cómo la Universidad se ha relacionado con su entorno, ha contribuido a fortalecer la democracia en el país y su reconstrucción tras el terremoto. Las principales fuentes utilizadas en este capítulo son también haitianas. Por último, realizamos un análisis crítico del contenido de los informes internacionales que pretenden diagnosticar las "enfermedades" e indicar "soluciones" a la Universidad del Estado, ignorando que su propio movimiento estudiantil, junto con otros movimientos sociales, ha estado trabajando en esta dirección y produciendo sus propias conclusiones. Imaginamos que la palabra contenida no será capaz de hacer frente al silencio que mantiene el Haití un desconocido, por lo que reivindico al poder y al drama del grito.
100

Pelo direito ao grito : as lutas silenciadas da Universidade Pública Haitiana por reconhecimento, independência e democracia / Por el derecho al grito las luchas silenciadas de haití y su universidad pública en la búsqueda por reconocimiento, independencia y democracia / For the right to scream: the silenced struggles of haiti and its public university for recognition, independence and democracy / Pour le droit au cri: les luttes silencieuses d'haïti et de son université publique pour la reconnaissance, l'indépendance et la démocratie

Marques, Pâmela Marconatto January 2013 (has links)
Cette dissertation a pour objectif la présentation et l'analyse du fonctionnement de l'Université de l'État de Haïti - unique université publique du pays - et de son passé de lutte, de confrontation et de résistance, qui continue profondément mal-connu de ses voisins latino-américains, y-compris du Brésil. Il est notoire de préciser que cette méconnaissance ne se limite pas à l'Université haïtienne en particulier, mais s'étend au pays dans son ensemble. Dont la compréhension plus complexe et profonde est limitée par une couverture médiatique essentiellement caractérisée par l'exacerbation du tropicalisme (de l'exotisme), de la pauvreté ou de la tragédie haïtienne. À cette réalité s'ajoute le fait que depuis le tremblement de terre de janvier 2010, Haïti a fait l'objet d'une série de discours ethnocentriques utilisés afin de justifier des politiques qui ne peuvent être qualifiées autrement que de colonialistes dans la mesure où se définissent comme le cheminement ou des instruments permettant de sauver le pays d'une supposée incapacité d'exiger par lui-même, voir de résoudre de manière autonome ses propres problèmes. Ce point du vue qui prévaut dans la majorité des discours internationaux, au delà de corroborer la thèse de la profonde précarité du pays en général ainsi que de son université publique en particulier, nous semble n'être que l'héritage de discours coloniaux qui légitiment l'exploitation d'un peuple par un autre. Il nous semble également que l'existence même d'une institution "d'élite", comme est perçue l'Université dans un milieu associé à la misère et à la privation est source d'inconfort, de perplexité et de confusion auprès de ceux qui se considèrent comme les créateurs légitimes de cette institution et gardiens de ses attributions et devoirs. Tout se passe comme si pays qui figure sur la liste des plus pauvres du monde, engagé dans la lutte contre la faim et les maladies, ne pouvait se "payer le luxe" d'avoir une Université et encore moins de revendiquer le droit d'avoir une Université distincte. Cette situation inconfortable de l'Université de l'état de Haïti a été détectée et analysée par diverses agences, ONGs, instituts internationaux de recherche et gouvernements étrangers impliqués en tant qu'auxiliaires de la reconstruction de Haïti et de son université. Ce point de vue, bien qu'ayant déjà été énoncé avant le tremblement de terre de 2010, a gagné du crédit après la tragédie. Tout se passe comme si la précarité de l'éducation haïtienne de l'après tremblement de terre devait inéluctablement rendre compte à des centaines d'organisations étrangères présentes dans le pays, justifiant leur existence, leur raison d'exister dans le pays. La réalité haïtienne perd chaque fois un peu plus de terrain pour laisser place à un scénario inventé, raconté, photographié et reproduit au point de rendre nécessaire la divulgation d'une autre analyse et d'autres regards sur Haïti. C'est donc l'objet de cette dissertation sur l'Université Publique du pays qui sera constituée de deux chapitres: le premier, sera dédié à la présentation et à la compréhension de Haïti à partir d'analyses réalisées par les Haïtiens eux-mêmes, contrebalancées par la littérature post-coloniale, incluant les épisodes emblématiques de l'histoire de Haïti et la lutte contre les stéréotypes les plus fréquents aux haïtiens. Ce chapitre servira de fondement à l'analyse complexe de l'université haïtienne, qui constituera le thème central du second chapitre de cette dissertation. Dans ce second chapitre nous tenterons de vérifier comment l'université interagit avec son entourage, contribuant au renforcement de la démocratisation du pays et à la reconstruction du pays après le tremblement de terre. Les principales sources utilisées dans ce chapitre sont haïtiennes. Enfin, nous réaliserons une analyse critique du contenu des rapports internationaux qui proposent de diagnostiquer "les maux" et de prescrire les "remèdes" à l'Université d'état, ignorant le fait que son propre mouvement étudiant allié à d'autres mouvements sociaux, ont déjà étudié la question et proposé leurs propres conclusions. Nous espérons que ces points de vues contenus ne peuvent continuer à être réduits au silence, c'est pourquoi nous revendiquons le droit au cri. / Esta dissertação dedica-se à apresentação e análise da Universidade de Estado do Haiti - única Universidade Pública do país – e sua história de luta, confronto e resistência, que permanece profundamente desconhecida por seus vizinhos latino-americanos, entre os quais se inclui o Brasil. Entendemos que esse desconhecimento não está restrito à Universidade haitiana, em particular, mas estende-se ao país, de forma geral, cuja compreensão mais complexa e densa vem sendo obstaculizada por uma cobertura midiática que geralmente é marcada pela exacerbação do exotismo, da pobreza ou da tragédia haitiana. Sucede que, desde o terremoto de janeiro de 2010, o Haiti vem sendo alvo de uma série de discursos etnocêntricos, empenhados em justificar práticas que só podem ser definidas como coloniais na medida em que se apresentam como caminho/instrumento de salvação do país de uma suposta “impossibilidade de existir por si próprio” ou de “resolver seus próprios problemas”. Esses discursos, que povoam relatórios internacionais de todos os gêneros, além de inspirar receituários para a superação da suposta inviabilidade do país, em geral, e da precariedade de sua Universidade Pública, em particular, nos parecem herdeiros dos discursos coloniais que legitimavam a exploração de um povo sobre outro. Parece-nos, ainda, que a existência de uma instituição “de elite”, como é entendida a Universidade, em um contexto absolutamente periférico, associado à miséria e à privação, causa incômodo, perplexidade e confusão naqueles que se consideram os legítimos criadores de tal instituição e definidores de seus contornos e rumos. Tudo se passa como se um país que figura na lista dos mais pobres do mundo, engajado em não perecer de fome e doença, não pudesse “dar-se ao luxo” de ter uma Universidade e menos ainda de reclamar uma Universidade distinta. É nesse sentido que, nos parece, vem sendo percebida e analisada a Universidade de Estado do Haiti por uma série de agências multilaterais, ONGs, Institutos internacionais de pesquisa e governos estrangeiros, empenhados em “auxiliar a reconstrução do Haiti” e de sua Universidade, por meio de uma série de diagnósticos e recomendações que apesar de já virem sendo produzidos desde antes do terremoto de 2010, ganham reforços após a tragédia. Tudo se passa como se a precariedade da educação haitiana pós-terremoto estivesse a fornecer uma inelutável “razão de ser” às centenas de organizações estrangeiras presentes no país, justificando sua permanência e conferindo-lhes o reconhecimento e a importância buscados. O Haiti real perde cada vez mais espaço nesse cenário inventado, discursado, fotografado e reproduzido hermeticamente, a ponto de tornar-se imperiosa a divulgação de outras versões, outras dimensões, outros olhares sobre o Haiti. Aí se inscreve essa narrativa sobre a Universidade Pública no país que está dividida em dois capítulos: o primeiro, destinado à compreensão do Haiti a partir de análises feitas pelos próprios haitianos, temperada pela análise pós-colonial, e que compreende os episódios mais emblemáticos de sua história e a desconstrução dos estereótipos mais comumente atribuídos ao seu povo. Esse capítulo será a antessala para a análise complexa da Universidade Haitiana, que constitui o tema do segundo capítulo do trabalho. Nele, nossa proposta é a de verificar como a Universidade tem-se relacionado com seu entorno, contribuído para o fortalecimento democrático do país e para sua reconstrução no período pós-terremoto. As principais fontes utilizadas também nesse capítulo são haitianas. Ao final, conduzimos uma análise crítica do conteúdo dos relatórios internacionais que se propõem a diagnosticar “as doenças” e indicar “remédios” à Universidade de Estado, ignorando que seu próprio movimento estudantil, aliado a outros movimentos sociais, já vem trabalhando nesse sentido e produzindo suas próprias conclusões. Imaginamos que a palavra contida não será capaz de enfrentar o silencio que as mantem desconhecidas, por isso reivindicamos a potência e o drama do grito. / This dissertation is dedicated to the presentation and analysis of the State University of Haiti - the only public university in the country - and its history of struggle, resistance and confrontation, which remain deeply unknown to their Latin American neighbors, among which includes Brazil . We understand that this ignorance is not restricted to the University of Haiti, in particular, but extends to the country in general, whose more complex and dense understanding has been hampered by a media coverage that is usually marked by the exacerbation of exoticism, poverty or the Haitian tragedy. It follows that, since the earthquake of January 2010, Haiti has been the target of a series of ethnocentric speeches, committed to justify practices that can only be defined as colonialists as they present themselves as path / instrument of salvation of the country, alleged "unable to exist on its own" or "solve it´s own problems." These speeches, found in all sorts of international reports, are inspiring prescriptions for overcoming the supposed impracticability of the country in general, and the precariousness of their Public University, in particular, seem to be heirs of colonialist discourses that legitimized the exploitation of one people over another. It seems, though, that the existence of an "elite" institution, as the university is understood, in a context quite peripheral, associated with poverty and deprivation, cause annoyance, perplexity and confusion in those who consider themselves the legitimate builders of such institution and the designers of its contours and directions. It is as if a country that is on the list of the world's poorest, engaged in not perish from hunger and disease, could not "afford the luxury" of having an university, let alone claim a distinct University. In that sense, it seems, has been perceived and analyzed the State University of Haiti through a series of multilateral agencies, NGOs, international research institutes and foreign governments, committed to "assist the reconstruction of Haiti" and its University, through a series of diagnoses and recommendations, which despite already being produced since before the 2010 earthquake, gain reinforcements after the tragedy. It is as if the precariousness of the Haitian education post-earthquake was to provide an ineluctable "raison d'être" of hundreds of foreign organizations in the country, justifying his stay and giving them the recognition and importance fetched. The real Haiti loses more and more space in this invented, spoken, photographed and played tightly scenario, to the point of becoming compelling the disclosure of other versions, other dimensions, other looks on Haiti. There inscribes this narrative about the Public University on Haiti, that is divided into two chapters: the first, for the understanding of Haiti from analyzes made by the Haitians themselves, tempered by postcolonial analysis, and comprising the most iconic episodes of its history and deconstruction of stereotypes commonly attributed to his people. This chapter will be the anteroom to the complex analysis of Haitian University, which is the theme of the second chapter of the work. In it, our proposal is to see how the University has been related to its surroundings, contributed to strengthening democracy in the country and its reconstruction in post-earthquake scenario. The main sources used in this chapter are also Haitian. Finally, we conduct a critical analysis of the content of international reports that purport to diagnose "diseases" and indicate "remedies" to the University of the State, ignoring that it´s own student movement, combined with other social movements, has already been working in this direction and producing their own conclusions. We imagine that the contained word will not be able to face the silence that keeps Haiti unknown, so, we claim the power and the drama of a scream. / Esta disertación está dedicada a la presentación y análisis de la Universidad de Estado de Haití - la única universidad pública del país - y su historia de lucha, confrontación y resistencia, que sigue siendo profundamente desconocida para sus vecinos latinoamericanos, entre los que se incluye a Brasil. Entendemos que esta ignorancia no se limita a la Universidad de Haití, en particular, sino que se extiende al país en general, cuya comprensión más compleja y densa se ha visto obstaculizada por una cobertura mediática que suele estar marcada por la exacerbación del exotismo, de la pobreza o de la tragedia haitiana. De ello se desprende que, desde el terremoto de enero de 2010, Haití ha sido objeto de una serie de discursos etnocéntricos, comprometidos para justificar prácticas que sólo pueden ser definidos como coloniales uma vez que se presentan como ruta / instrumento de la salvación del país para una supuesta "incapacidad para existir por sí mismo" o "resolver sus propios problemas". Estos discursos, que proponen recetas para salir de una supuesta inviabilidad del país en general, y la precariedad de su Universidad Pública, en particular, parecen herederos de los discursos coloniales que legitimaban la explotación de un pueblo sobre otro. Parece, sin embargo, que la existencia de una institución "elite" como se entiende la universidad, en un contexto periférico, asociado a la pobreza y la privación, causa perplejidad y confusión en aquellos que se consideran a sí mismos los criadores legítimos de dicha institución y responsables por la definición de sus contornos y dirección. Es como si un país que está en la lista de los más pobres del mundo, dedicado a no perecer de hambre y enfermedad, no se pueda "permitirse el lujo" de tener una universidad y mucho menos pretender una universidad distinta. En ese sentido, al parecer, la Universidad del Estado de Haití ha sido percibida y analizada a través de una serie de organismos multilaterales, organizaciones no gubernamentales, institutos de investigación internacionales y gobiernos extranjeros, comprometidos a "ayudar a la reconstrucción de Haití" y su Universidad, a través de una serie de diagnósticos y recomendaciones, que sólo aumentaron después de el terremoto de 2010. Es como si la precariedad de la educación post-terremoto de Haití estuviera a proporcionar una ineluctable "raison d'être" de los cientos de organizaciones extranjeras en el país, lo que justifica su permanencia y les garantiza el reconocimiento y la importancia deseados. El Haití real pierde cada vez más espacio en este escenario inventado, hablado, fotografiado y reproducido herméticamente, hasta el punto en que la revelación convincente de otras versiones, otras dimensiones, otras miradas sobre Haití se torna imprescindible. Allí se inscribe esta narrativa de la Universidad Pública en el país, que se divide en dos capítulos: el primero, dirige se a la comprensión de Haití a partir de los análisis realizados por los propios haitianos, templado por la literatura pos-colonial, que comprenden los episodios más emblemáticos de la historia de Haití y la confrontación de los estereotipos más fuertemente atribuidos a su gente. Este capítulo será la antesala del análisis complejo de la Universidad de Haití, que es el tema del segundo capítulo. En ello, nuestra propuesta es ver cómo la Universidad se ha relacionado con su entorno, ha contribuido a fortalecer la democracia en el país y su reconstrucción tras el terremoto. Las principales fuentes utilizadas en este capítulo son también haitianas. Por último, realizamos un análisis crítico del contenido de los informes internacionales que pretenden diagnosticar las "enfermedades" e indicar "soluciones" a la Universidad del Estado, ignorando que su propio movimiento estudiantil, junto con otros movimientos sociales, ha estado trabajando en esta dirección y produciendo sus propias conclusiones. Imaginamos que la palabra contenida no será capaz de hacer frente al silencio que mantiene el Haití un desconocido, por lo que reivindico al poder y al drama del grito.

Page generated in 0.0436 seconds