Spelling suggestions: "subject:"haiti""
101 |
Idéologie diglossique et violence symbolique dans une école primaire haïtienne : une étude de casRomain, Guylène January 2007 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
|
102 |
L'Église catholique dans l'espace socio-politique haïtien (1980-2002)Blot, Louis Gabriel January 2004 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
|
103 |
Le vodou asogwe diasporique transnational : Ontologie analogique et naturalisme moderne globalisé / Diasporic and transnational vodou asogwe : Analogical ontology and global modern naturalismMunier, Hadrien 25 November 2016 (has links)
Cette thèse de doctorat porte sur une forme contemporaine du vodou haïtien telle qu'elle est pratiquée dans la diaspora et plus particulièrement à Montréal. J'ai choisi de focaliser mon étude sur l'une de ses formes présentes en Haïti, appelée vodou asogwe. Ma thèse concerne ainsi l'étude d'une religion diasporique et transnationale dans le contexte de la globalisation. Les données empiriques de ma recherche amènent au constat que la pratique du vodou asogwe à Montréal repose autant sur des adaptations à son nouveau contexte que sur une continuité de sa logique profonde. J'ai élaboré ma méthodologie de manière à pouvoir saisir dans la mesure du possible le sens de la pratique de l'intérieur, en pratiquant régulièrement avec mes interlocuteurs. J'ai mené mes recherches de doctorat pendant deux ans au sein d'une famille spirituelle, tout en prenant également en compte le lignage religieux plus large dans lequel celle-ci s'inscrit. Cela m'a également amené à observer la ritualité et à faire des entretiens dans plusieurs lieux répartis entre Montréal et Haïti, connectés par ce lignage religieux transnational.L'analyse que je mène articule l'étude des religions transnationales à l'approche théorique de l'anthropologie ontologique. La démonstration vise alors à analyser la manière dont l'adaptation du vodou asogwe diasporique à la globalisation permet à celui-ci de se perpétuer tout en étant inséré dans la modernité mais en reposant toujours sur une ontologie distincte. Pour déployer cette analyse, la thèse est organisée autour de l'étude de la dynamique entre adaptations et continuités dans la pratique du vodou asogwe qui se manifeste notamment dans son inscription spatiale et ses processus de territorialisation. / This Ph.D. thesis deals with a contemporary form of Haitian vodou practiced in the diaspora and especially in Montreal. I chosen to focus my study on one of its version existing in Haiti, called vodou asogwe. Thereby my thesis analyzes a diasporic and transnational religion in the context of globalization. Empiric data of my research expose that the practice of vodou asogwe in Montreal lies as on adaptations to this new context than a continuity of its deep logic.I designed my methodology to grasp the meaning of the religious practice from the inside, regularly practicing with my interlocutors. I led my Ph.D. fieldwork during two years into a spiritual family, while taking into account the wider religious lineage in which it is embedded. This drove me to observe the rituality and to conduct interviews in several locations spread between Montreal and Haiti, all of them connected by this transnational religious lineage.The analysis I develop combines the study of transnational religions to the theoretical lens of ontological anthropology. The demonstration aims to analyze the way in which adaptation of diasporic vodou asogwe to globalization allows it to perpetuate itself while being inside a modern context but still lying on a specific ontology. In order to unfold this analysis the thesis is structured by the study of the dynamic between adaptations and continuities in the practice of vodou which appears in particular in its spatial insertion and its territorialization process.
|
104 |
Gouverner l'humanitaire : une sociologie politique du monde des acteurs de l’aide en Haïti (2010-2016) / Governing humanitarian aid : a political sociology of aid workers in Haiti (2010-2016)Wörlein, Jan 13 October 2017 (has links)
Cette thèse est le résultat d’une enquête documentaire et ethnographique prenant pour objet les acteurs du système de l’aide internationale en Haïti entre 2010 et 2016 ainsi que leurs interactions structurées dans l’objectif de faire une sociologie politique de la gestion des crises dans ce pays. L’enquête montre notamment que la multiplication et l’enchevêtrement des domaines de spécialisation de ces acteurs a produit une « bureaucratie de l’urgence » parallèle à l’État haïtien, ce qui entraîne des superpositions et des incohérences dans la gestion et la prévention des crises. Je présente le travail de cette bureaucratie pour gouverner l’humanitaire comme un art de gouvernement. L’apport principal de cette thèse est de montrer que cet art de gouvernement s’exerce tant sur les humanitaires eux-mêmes que sur les bénéficiaires de l’aide, bien que de manières différentes. / This PhD-thesis is an ethnographic study of the actors of the aid system and of their interactions within the humanitarian system in Haïti between 2010 and 2016. It is also a work based on the documentary review of the more global humanitarian reform dynamics, Haïti being a test zone for these dynamics. The objective of this dissertation is to make a political sociology of crisis management in this country. My study especially shows that the emergence of many juxtaposed sectors of specialization among these actors has led to the creation of a “bureaucracy of emergency management”, which works as a parallel governing force, away from the Haitian state, and thus leads to inconsistencies in crisis management and prevention. I analyze the work done by this bureaucracy to govern the humanitarian world as an art of government. My major argument here is to show that this art of government weighs on humanitarian actors as much as on aid beneficiaries, although in differing ways.
|
105 |
L’Etat central et les collectivités décentralisées d’Haïti : étude des relations dans le processus de décentralisation. / The central State and the decentralized collectivities of Haiti : study of relations in the decentralization process.Vixamar, Joram 21 June 2019 (has links)
Comment l’Etat haïtien est-il passé du statut d’Etat centralisé à celui d’Etat unitaire et décentralisé ? Ce travail de recherche a pour objet de comprendre du point de vue du droit et de l’histoire, le comportement du pouvoir central par rapport au pouvoir local en mettant en relief leurs relations institutionnelles. Pour ce faire, un échantillon de 5 collectivités municipales est étudié. Le socle juridique des collectivités locales haïtiennes a été défini par la Constitution de 1816 avec la création des communes comme circonscriptions administratives de l’Etat pour se substituer aux anciennes paroisses héritées des structures coloniales françaises du XIXe siècle. De 1816 à nos jours, l’histoire montre des périodes d’avancées, de silence voire de recul dans la construction des collectivités locales, selon que les priorités des régimes politiques étaient centralisatrices ou décentralisatrices. Si la Constitution de 1843 a tenté d’instituer des instances locales, celles qui lui ont succédé, dans leur grande majorité, ont fait marche arrière. On doit attendre la Constitution de 1987 pour voir la naissance de trois niveaux de collectivités décentralisées ayant des prérogatives et obligations pour qualifier le système haïtien de système décentralisé. L’Etat est donc devenu unitaire et progressivement décentralisé. Toutefois, il fallait aussi s'interroger sur la réalité du fonctionnement desdites collectivités en raison de leurs faiblesses, notamment financières. L’étude de ces administrations décentralisées permet d’appréhender leurs compétences techniques, administratives et financières par rapport aux compensations de l’Etat, lesquelles restent très maigres et n’aboutissent qu’à un système peu ou faiblement décentralisé. / How did the Haitian State go from the status of Centralized state to that of unitary and decentralized one ? The purpose of this paper is to understand, from the point of view of laws and history, the behavior of the central government in relation to the local one by highlighting their institutional relations. To do this, we studied a sample of 5 municipal communities. The legal base of the local authorities of Haiti was defined by the Constitution of 1816 with the creation of the communes as administrative districts of the State to replace the old parishes inherited from the French colonial structures of the nineteenth century. From 1816 to the present days, history of Haiti shows periods of progress, of silence and even of decline in the construction of local communities, according to whether the priorities of the political regimes were centralizing or decentralizing. Although the 1843 Constitution attempted to establish local bodies, the vast majority of them followed suit. We had to wait until the 1987 Constitution to see the birth of three levels of decentralized communities with prerogatives and obligations to recognize he system of Haiti as a decentralized one. The state has become unitary and progressively decentralized. However, it was also necessary to put in question the reality of the functioning of the said communities because of their weaknesses, more specifically financial ones. The study of these decentralized administrations makes it possible to understand heir technical, administrative and financial competences in relation to the compensations of the State, which remain very inadequate and result in a weekly decentralized system.
|
106 |
Sécurité et développement dans la politique de coopération internationale : une approche biopolitique : le cas du Canada en Haïti (1994-2008)Deschambault, Joëlle January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire questionne l'intégration croissante de l'aide au développement international au sein du paradigme sécuritaire de la gouvernance mondiale. Ce paradigme est en formation depuis la fin de la guerre froide et se consolide suite aux évènements du 11 septembre 2001. Le domaine de la coopération internationale se voit graduellement intégré au sein des préoccupations sécuritaires, ce qui a comme conséquence d'en transformer considérablement les modalités et la finalité et d'influer sur les relations de pouvoir entre le Nord et le Sud. Ce mémoire tente premièrement de démontrer que ce nouveau paradigme sécuritaire se base sur les concepts de la sécurité humaine et de l'État fragile et que l'articulation entre ces deux concepts permet l'exercice d'une gouvernementalité biopolitique dans les relations de coopération internationale. Lorsque l'aide au développement est utilisée par les bailleurs de fonds au sein de leurs stratégies de sécurité comme un instrument favorisant la stabilisation des États « fragiles» et la régulation de leurs populations, elle prend alors les contours d'une technologie biopolitique. Cette affirmation est ensuite mise à l'épreuve grâce à l'analyse de la politique de coopération du Canada en Haïti, la rationalisation et l'opérationnalisation de son aide au développement sur une période de 15 ans débutant en 1994. Cet examen a permis de déterminer que l'intervention multidimensionnelle dans les États fragiles à travers laquelle l'APD est appelée à jouer un rôle important repose en fait sur une multiplicité d'objectifs. Cependant, plusieurs d'entre eux répondent effectivement à des préoccupations sécuritaires exprimées par les États interventionnistes, dont fait partie le Canada et témoignent d'un glissement sécuritaire dans le discours et la pratique de la coopération. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Coopération internationale, Développement, Sécurité, Biopolitique, Sécurité humaine, État fragile, Canada, Haïti.
|
107 |
Les attachements conflictuels comme matrice de l'ambivalence identitaire et culturelle dans l'oeuvre d'Émile OllivierSieres, Karina Victoria 12 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, je défendrai l'idée que, chez Émile Ollivier (1940-2002) - écrivain québécois d'origine haïtienne - l'acte d'écriture permet d'énoncer le traumatisme de l'exil et de faciliter l'intégration au pays d'accueil. La trajectoire de cet écrivain migrant révèle une double appartenance oscillant entre deux pôles, à savoir Haïti et le Québec qui est à la source d'un conflit personnel. É. Ollivier veut exprimer le drame des cinq millions d'Haïtiens et rendre compte de la réalité québécoise de telle sorte que sa rencontre avec le pays d'accueil se fait dans un contexte de médiation transculturelle. Par conséquent, je m'intéresserai à la manière dont la postmigration au Québec consolide l'identité de l'auteur maintenant devenu passeur. En ce sens, j'avancerai l'hypothèse que sa pratique scripturaire actualise la mise en figure d'une « matrice d'attachement » ambivalente qui se trouve au carrefour d'une mémoire hybride, et grâce à laquelle le deuil de la mère patrie peut se réaliser graduellement. J'insisterai aussi sur les notions de mobilité et d'immobilité au cœur de cette quotidienneté en souffrance. Afin de cerner l'ambivalence identitaire et culturelle qui organise l'œuvre de cet auteur - dont j'étudierai trois extraits : Repérages (Chapitre I), Mille Eaux (Chapitre II), Passages (Chapitre III) - j'analyserai les tensions psychiques présentes à l'intérieur de ces écrits qui portent la trace du déracinement et qui proposent des schémas décentralisés de valeurs. Pour ce faire, je montrerai comment les attachements conflictuels s'articulent en priorité autour de trois concepts : l'hospitalité, la confiance et la sécurité. À la lumière des théories de l'attachement (Bowlby, Ainsworth, Fonagy, Golse), du trauma (Altounian, Chiantaretto, Kaës, Grinberg et Grinberg) et de la psychanalyse (Freud, Winnicott, Bion, Klein), je proposerai une relecture des écritures migrantes afin de cerner la complexité de l'expérience migratoire.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Émile Ollivier, Littérature, Québec, Haïti, Écritures migrantes, Psychanalyse, Matrice d'attachement, Traumatisme de l'exil, Conflit d'appartenance, Ambivalence, Écriture réparatrice.
|
108 |
Résilience des quartiers précaires de Port-au-Prince : une étude comparativeWatters, Jérémie 06 1900 (has links) (PDF)
La vulnérabilité des quartiers précaires face aux catastrophes naturelles et anthropiques est en constante augmentation à travers le monde. Les énormes dégâts et les nombreux drames humains causés par le tremblement de terre du 12 janvier 2010 à Port-au-Prince sont en soi un exemple des impacts négatifs de cette vulnérabilité. Dans leur grande diversité, les différents quartiers précaires présentent aussi une vie sociale variant d'une communauté à l'autre. Souvent très intense, cette vie sociale permet en temps normal l'amélioration des conditions de vie dans ces quartiers souvent laissés à eux-mêmes. Mais qu'en est-il lors de situation post catastrophe? Cette recherche se propose de vérifier si l'intensité du capital social, qui englobe différents types de réseaux sociaux préalablement existants avant la catastrophe du 12 janvier 2010, explique la résilience ou non des quartiers précaires de l'agglomération urbaine de Port-au-Prince et si le capital social a également joué un rôle dans la rétention des habitants de ces quartiers à l'intérieur de ceux-ci après le séisme. Une comparaison de deux quartiers précaires (Baillergeau et Morne Lazarre), effectuée sur la base de l'intensité du capital social préexistant et de trois critères de résilience, permet effectivement d'atteindre l'objectif fixé. D'un côté, Baillergeau, avec un capital social fort, a réussi à trouver des aides de toutes sortes et à conserver sa population dans le quartier. Les solidarités locales s'expriment de différentes manières et les ONG y financent de nombreux projets auxquels participent les résidents de ce quartier. La communauté de Baillergeau se mobilise facilement grâce, entre autres, à des leaders locaux expérimentés et légitimes. De l'autre, Morne Lazarre avec un capital social faible, a été déserté par la majorité de sa population après le séisme. Les habitants y demeurant toujours n'arrivent pas à nouer des partenariats durables avec des ONG et mener des projets ayant pour but de réhabiliter le quartier. Bref, à destruction égale, le capital social est le facteur expliquant le mieux le pourquoi de la résilience ou non dans les quartiers précaires après une catastrophe.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : résilience urbaine, capital social, quartiers précaires, Port-au-Prince, catastrophes.
|
109 |
Dynamiques sociales et appropriation informelle des espaces publics dans les villes du Sud : le cas du centre-ville de Port-au-PrinceThérasmé, Kelogue 06 1900 (has links) (PDF)
Notre projet de thèse proposait d'étudier le phénomène d'appropriation des espaces publics dans les villes du Sud. Considérant l'espace urbain comme un territoire de lutte entre divers groupes d'acteurs, la recherche porte un regard phénoménologique sur leur perception de la rue et d'autres espaces ouverts au public. Elle tente de dresser un portrait des citoyens qui les occupent de manière informelle et de schématiser le processus d'appropriation tout en essayant de comprendre le rôle du profil de l'individu et des ressources dont il dispose dans la détermination de sa position spatiale. Basée sur une méthodologie mixte permettant d'aborder le sujet selon plusieurs approches et plusieurs méthodes, la recherche entreprend une analyse approfondie de deux sites du centre-ville de Port-au-Prince, la capitale d'Haïti. Les conclusions sont fondées sur des articles de presse, des observations directes et des entrevues auprès de diverses catégories d'acteurs concernés par le phénomène. La thèse exploite donc des données statistiques ainsi que des matériaux textuels et visuels. Certaines ont été analysées avec le logiciel SPSS et d'autres avec QSR NVivo. Les résultats mettent en lumière un conflit de perception parmi les acteurs. Pour certains, les pratiques informelles observées dans les espaces publics en font une ressource matérielle, un espace polyvalent, diversement exploité par les citoyens. Les observations montrent la capacité des citoyens et des fonctions de négocier de manière informelle le partage des espaces communs. Cependant, d'autres en ont, au contraire, une image normative mettant l'emphase sur le rôle esthétique des espaces publics et sur la nécessité de préserver le caractère formel des pratiques spatiales. Les instances étatiques ne partagent pas toutes les mêmes positions par rapport à l'appropriation populaire et informelle des rues et des galeries du centre-ville. Les occupants sont très diversifiés selon leur nature, leur profil et leur statut social. Certains peuvent être considérés comme étant socialement défavorisés alors que d'autres sont des acteurs économiques importants. Il n'y a pas que les citoyens qui s'approprient à des fins personnelles les espaces publics ; des entreprises du secteur formel des affaires pratiquent aussi des formes d'appropriation matérielle et encombrante des sites étudiés. Outre le profil de l'individu, la thèse atteste que son capital social et son capital culturel influencent son habilité d'accéder aux espaces publics et déterminent sa position spatiale. Le capital économique tient parfois un rôle dans le processus d'accès, mais le capital social s'avère une ressource essentielle pour un ancrage durable dans l'espace approprié et une légitimation « informelle » de l'acte d'appropriation. En somme, l'informatisation des espaces publics en fait des territoires de tension et de proximité, mais ils sont loin d'être également accessibles en tant que ressource.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : espaces publics, appropriation informelle, perception, Port-au-Prince, position spatiale.
|
110 |
Mouvements populaires et Partis politiques (1986-1996) : la restructuration manquée de l'ordre politique agonisantChenet, Jean-Baptiste 05 July 2011 (has links) (PDF)
La chute de la dictature duvaliériste, le 7 février 1986, marque un véritable tournant dans l'évolution politique du pays. La situation nouvelle qui en résulte est généralement analysée ou comprise sous l'angle de l'explication découlant du paradigme des transitions. Ce cadre d'analyse s'est révélé en tous points inadapté pour rendre compte des bouleversements enregistrés. Dès lors, la recherche d'une explication alternative vient à se poser. Cette recherche tente d'explorer cette voie. Et elle soulève un questionnement fondamental qui appréhende la crise haïtienne sous l'angle de l'épuisement de l'ordre politique imposé lors de la première occupation américaine pendant la période 1915-1934. Le défi de cette restructuration du champ politique avait sollicité davantage le rôle et l'action de deux nouveaux acteurs qui ont durablement émergé dans la vie politique du pays à partir des années quatre-vingt : les mouvements populaires et les partis politiques. L'interaction qui s'établit entre ces deux acteurs avait acquis à la fois une dimension complexe et problématique. D'une part, ils (les acteurs) n'avaient pas pu développer une claire conscience de leur rôle dans le processus de transformation politique en cours. D'autre part, il s'est établi entre les deux acteurs un radical antagonisme qui a fini par compromettre la possibilité de construction des capacités politiques nationales en vue de favoriser une évolution positive dudit processus. Le retour à la domination directe américaine, avec l'intervention militaire de 1994, consacrera l'impossibilité de trouver une issue à la crise au plan interne. Cette intervention confirmera la réalité de l'épuisement de l'ordre politique de 1934 tout en provoquant des contradictions nouvelles. Elle a notamment contribué à précipiter la suppression de l'armée, tout en procédant de manière quasi-totale à la confiscation de la souveraineté du pays. Pendant la décennie 1986-1996 qui reste charnière dans le processus de changement politique en Haïti, il n'a pas été possible donc d'aboutir à une redéfinition de l'ordre politique agonisant. Mais l'enjeu de son renouvellement reste indispensable. Malgré leurs faiblesses et les controverses à la base de leur relation, les mouvements populaires et les partis politiques demeurent encore les deux principales formes de représentation politique ou d'action collective qui puissent aider d'avancer dans cette direction. La difficulté majeure est d'arriver à définir l'originalité de l'articulation entre ces deux acteurs qui pourrait bien convenir dans le contexte actuel marqué à la fois par le reflux des mouvements et le faible niveau d'enracinement de la forme partisane.
|
Page generated in 0.0456 seconds