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Le modèle de la vierge consacrée au VIe siècle : l’exemple du De consolatoria castitatis laude d’Avit de VienneDomingos Pimentel, Caroline 05 1900 (has links)
Au VIe siècle, dans le royaume des Burgondes, Avit de Vienne compose une lettre pour sa sœur, la moniale Fuscine. Cette œuvre consolatoire et élogieuse se nomme De consolatoria castitatis laude. Ce texte permet de comprendre la situation particulière dont bénéficie la virgo dans la société chrétienne tardo-antique.
Au niveau de son contenu, l’objectif de ce livre sert à montrer à la monacha que le choix virginal représente une forme d’échappatoire et de liberté. Il s’agit d’une réalité que ne connaît pas l’épouse. Les devoirs du mariage, les dangers de la maternité, les tracas du siècle, le veuvage, le deuil, tout cela est inconnu à la vierge parce qu’elle s’écarte des obligations terrestres. L’utilisation de la Bible et de plusieurs références patristiques constituent l’héritage des mentalités religieuses dont s’inspire Avit dans la construction d’un discours orienté sur la distinction socioreligieuse de la virgo. / In the 6th century, in the kingdom of the Burgundians, Avitus of Vienne composes a letter for his sister, the nun Fuscina. This consoling and eulogistic artwork is called De consolatoria castitatis laude. This text generates in us an understanding of the particular context of the virgo in the Christian society of Late Antiquity.
Regarding the text, the purpose of the book is to show to the monacha that the virginal choice represents a way of escape and freedom, a reality that the spouse is unaware of. The duties of marriage, the dangers of motherhood, the troubles of the century, the widowhood and the mourning are all unknown to the virgin because she excludes herself to worldly obligations. The use of the Bible and several patristic references shape the legacy of religious mentalities which inspires Avitus in making an oriented speech on the virgo’s socio-religious distinctness.
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La transformation poétique de Judith dans le poème en vieil-anglais "Judith" : de veuve pieuse juive à vierge héroïque anglo-saxonneLauzon, Nicolas 08 1900 (has links)
Entre la deuxième moitié du Xe siècle et le début du XIe siècle, le poème en vieil-anglais Judith est rédigée dans un des grands centres monastiques du monde anglo-saxon. Ce poème, basé sur le texte biblique du Livre de Judith, est le résultat de la rencontre du matériel biblique traditionnel et de la tradition poétique héroïque anglo-saxonne. De cette rencontre, surgit une œuvre célébrant l’histoire biblique et les enseignements moraux qu’elle porte, ainsi que les valeurs de la culture aristocratique anglo-saxonne et de l’héroïsme. Le poème Judith est donc un exemple fort d’adaptation culturelle du matériel biblique.
Ce mémoire s’intéresse à cette question d’adaptation culturelle, mais plus encore celle de la coexistence de différentes traditions et références culturelles au sein du Judith. À travers ce mémoire, il sera question de déterminer la nature de cette coexistence, à savoir comment celle-ci s’articule-t-elle ? Est-ce que le poème présente un cas de hiérarchisation entre ces différentes références culturelles ? Ou bien serait-il plus juste de parler de pluralisme et de parallélisme culturels ? Finalement, qu’elle est l’importance du contexte historique du Xe et XIe siècle dans l’élaboration du Judith ?
À la suite de notre analyse du poème et du contexte historique nous démontrerons que le Judith est une œuvre de parallélisme culturel où chaque référence culturelle est présentée sans besoin de hiérarchie. De plus, nous démontrerons que le Judith est le résultat des mutations de la société anglo-saxonne entre le IXe et le XIe siècle et de l’instabilité politique et militaire causée par les conflits entre Anglo-Saxons et Scandinaves. / Between the second half of the10th century and the beginning of the 11th century, the Old English poem Judith was written in one of the great monastic centers of the Anglo-Saxon world. This poem, based on the biblical text of the Book of Judith, is the result of the meeting of traditional biblical material and the heroic Anglo-Saxon poetic tradition. From this encounter emerges a work celebrating biblical history and the moral teachings it carries, as well as the values of Anglo-Saxon aristocratic culture and heroism. The poem Judith is therefore a strong example of cultural adaptation of biblical material.
This thesis is concerned with this question of cultural adaptation, but even more with that of the coexistence of different traditions and cultural references within the Old English poem Judith. Throughout this thesis, it will be a question of determining the nature of this coexistence, namely how is it articulated? Does the poem present a case of hierarchization between these different cultural references? Or would it be fairer to speak of cultural pluralism and parallelism? Finally, how important is the historical context of the 10th and 11th centuries in the development of this poem?
Following our analysis of the poem and its historical context we will demonstrate that Judith is a work of cultural parallelism where each cultural reference is presented without the need for hierarchy. In addition, we will demonstrate that the Judith is the result of changes in Anglo-Saxon society between the 9th and 11th centuries and the political and military instability caused by conflicts between Anglo-Saxons and Scandinavians.
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Les politiques de gestion de crises de Charles le Chauve en marche d’Espagne et de Bretagne : comparaison d’espaces politiques troublesHavard-Trépanier, Geoffrey 01 1900 (has links)
Le règne de Charles le Chauve fut une période de transformations politiques et idéologiques pour la royauté carolingienne. Les conflits de la marche de Bretagne et d’Espagne ainsi que les incursions externes sont les troubles ayant probablement le plus retenu l’attention des médiévistes. La prétendue quête émancipatrice des Armoricains ou encore les ambitions personnelles et familiales des magnats aristocratiques septimaniens et ibériques sont encore citées comme preuves de l’affaiblissement du pouvoir royal carolingien, suite au traité de Verdun de 843.
En s’attardant sur les politiques de résolution de conflit du roi dans ces deux territoires, à priori hostiles à son pouvoir, ce mémoire veut établir si les tensions dans les marches étaient aussi complexes et insurmontables que les sources primaires le laissent entendre. En comparant les politiques de terrain visibles dans les actes royaux, nous remarquons que ces troubles n’étaient pas fondamentalement différents de ceux présents ailleurs dans le royaume. Les stratégies employées par le souverain montrent que la royauté détenait les moyens de venir à bout des obstacles à sa suprématie politique. Visiblement, ces dissidences ne semblent pas aussi particulières. Les enjeux politiques et économiques qu’elles impliquaient étaient, de toute évidence, à l’image des principales préoccupations politiques des rois carolingiens suite à la guerre civile de 840-843. Il importait d’argumenter leur légitimité divine ainsi que d’apparaître comme le seul choix politique. / Charles the Bald’s reign was a period of political and ideological transformations for the carolingian royalty. The troubles with the Breton and Spanish march along with the external raids are probably the sources of tension which have captured the most attention from medievalists. The so-called armorican emancipatory quest or the personal and familial ambitions of the septimanian and iberian magnates are still cited as evidences of the weakening of Carolingian political power following the 843 treaty of Verdun.
By focusing on the king’s conflict resolution policies in these two territories, apparently hostile to his power, this study wants to establish wheter the tensions in the marches were as complex and irremediable as the primary sources suggested.
By comparing the field policies visible in the royal charters, we noticed that theses troubles were not fundamentally different from those present elsewhere in the kingdom. The strategies employed by the king shows that the royalty had the means to overcome these obstacles and to affirm his political supremacy. Noticeably, these oppositions do not seem to be so particular. The political and economic issues that they were impliying were reflecting the main political concerns of the Carolingian kings following the 840-843 civil war. It was important to them to promote their divine legitimacy as well as appearing as the only political choice for the kingdom’s elites.
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L'application du traité de Troyes, 21 mai 1420 : au-delà de l'échec, dix années de tentatives et d'efforts au royaume de FranceLemieux, François 04 1900 (has links)
Les termes du traité de paix entre Charles VI et Henri V qui est ratifié par les deux souverains à Troyes en mai 1420 sont plutôt clairs et paraissent aisément applicables : l’unique héritier de Charles VI, le dauphin Charles, est déshérité; Henri V, par le mariage qui l’unit à la fille du roi de France, Catherine, devient le nouveau successeur légitime de Charles VI et, lorsque celui-ci mourra, règnera sur le France et l’Angleterre sans toutefois unir les deux royaumes; le traité scelle aussi l’alliance entre la Bourgogne, l’Angleterre et la moitié nord de la France dans la guerre contre le parti armagnac que dirigie le dauphin Charles et qui contrôle la moitie sud, le royaume de Bourges.
Toutefois, lorsque la cérémonie de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes se termine, la théorie du document se heurte à une réalité bien différente. Alors que le traité prévoit une adhésion totale de la moitié nord de la France à la paix et la disparition politique du parti armagnac du dauphin Charles, c’est tout le contraire qui se produit : des mouvements d’opposition ou de résistance au traité et à l’autorité qu’il confère à Henri V comme héritier et régent de France surgissent de toute part et le parti du dauphin, bien loin de disparaître, tient tête à la « coalition » anglo-franco-bourguignonne. À tout cela vient s’ajouter le décès prématuré, en août 1422, d’Henri V qui, lorsque Charles VI le suit dans la tombe en octobre de la même année, laisse les royaumes de France et d’Angleterre entre les mains d’un roi qui n’a pas encore un an.
Tous ces faits semblent bien signifier l’échec de la paix et les responsables chargés de l’appliquer en sont tout à fait conscients. Il n’en demeure pas moins que la décennie qui suit la ratification du traité, malgré tout ce qui s’y oppose, est le théâtre d’une véritable tentative d’application de la paix de Troyes ou, du moins, des articles et des éléments de celui-ci que l’ont peut réellement mettre en pratique. / The terms of the peace ratified by Charles VI and Henry V in Troyes in May 1420 are pretty clear and seem easy to apply : the dauphin Charles, sole heir of king Charles VI, is disinheritaded; Henry V, by wedding the daughter of the king of France, Catherine, becomes the new legitimate heir of Charles VI and, when the latter is to die, will reign over France and England without, however, unifying the two kingdoms; the treaty of Troyes also seals the alliance between Burgundy, England and the northern half of France in the war against the armagnac party of the dauphin Charles which controls the southern part of France, the kingdom of Bourges.
Yet, when the peace ceremony of the cathedral of Saint Peter and Saint Paul of Troyes is over, the theory of the treaty comes up against a completely different reality. While the treaty plans a total adherence to the peace from the northern half of France and the politic death of the armagnac party and of the dauphin Charles, what occurs is quite the opposite : aresistance movements to the treaty itself and to the authority that it gives to Henry V as heir and regent of France arise from everywhere and the dauphin’s party, far from disapearing, holds fast against the « coalition » formed by England, France and Burgundy. Last but not least comes the untimely death of Henry V in August 1422 wich, once Charles VI follows him in death in the following October, leaves the kingdoms of Fance and England in the hands of a less than one year hold baby-king.
All those facts seem to imply a quick failure of the peace and the people in charge of applying it know it too well. Nevertheless, the ten years following the ratification of the treaty and despite every difficulties against it are the withnesses to a genuine attempt to properly apply the peace of Troyes or, at least, of some of its clauses and elements that really can be putted into practice.
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