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Homosexualité(s) masculine(s) et expériences carcérales : une étude exploratoire

Hamel, Bryan 10 May 2018 (has links)
Les études criminologiques qui ont trait à l’articulation entre sexualité(s) et détention sont rares. Celles qui portent sur les expériences de détenus homosexuels sont pratiquement inexistantes. Cette recherche exploratoire, basée sur la réalisation d’entretiens semi-directifs auprès d’ex-détenus homosexuels incarcérés dans des pénitenciers et prisons situées au Québec, vise à combler une partie de cet espace. En analysant les récits de leur passage en institution carcérale, nous interrogeons leurs conceptions des notions d’identités et d’orientations sexuelles. Il en ressort notamment que l’homosexualité prend une place variable dans la définition qu’ils donnent d’eux-mêmes. L’impact de l’environnement dans l’actualisation et la mise au jour de certaines facettes identitaires est également pris en compte, de même que leur perception de la tolérance et de l’acceptabilité de l’homosexualité en contexte carcéral. Pour eux, bien que l’homophobie soit rare, elle ne peut être conceptualisée séparément des notions de « masculinité » et de « visibilité ».
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Généalogie d’une matrice intellectuelle et culturelle de la différenciation des sexes et des idées sur les femmes sous le Troisième Reich : les échos d’une modernité inégalitaire et antiféministe (XIXe-XXe siècles).

Malenfant, Emilie January 2014 (has links)
La nature extraordinaire du régime national-socialiste a longtemps paralysé les tentatives d’en expliquer les causes, les mécanismes et les assises idéologiques. Pourtant, depuis les années 1960 et de manière toujours croissante par la suite, il s’avère que ce qu’il y a de plus significatif sur le Troisième Reich semble être révélé grâce à son inscription dans une trame sociohistorique qui le dépasse. En ce sens, la tendance misogyne du régime nazi ne peut être comprise que par un exercice généalogique. Caractéristique fondamentale souvent négligée, l’antiféminisme nazi s’inscrit dans une tendance paternaliste occidentale qui, bien qu’elle n’explique pas à elle seule les politiques et mesures nazies concernant les femmes, permet de saisir la nature idéologique de leurs motivations. Plongeant au cœur d’un XIXe siècle post-Lumières aux contradictions nombreuses, aux revendications sociales certaines et aux maintes redéfinitions épistémologiques provoquées, entre autres, par le mouvement « anti-Lumières », notre mémoire propose d’observer les échos du discours allemand sur la différenciation des sexes et les femmes sous le Troisième Reich. Les idées nazies sur les femmes ne naissent ainsi pas ex nihilo ; elles s’inscrivent dans une récupération idéologique et une continuité philosophique. Tant les philosophes Arthur Schopenhauer, Friedrich Nietzsche et Otto Weininger que le médecin Paul Möbius et le sociologue Georg Simmel s’expriment abondamment sur la « question féminine ». Représentants du discours allemand de la seconde moitié du XIXe siècle et du premier tiers du XXe siècle, ils s’inscrivent évidemment dans la tendance européenne, voire occidentale, d’une remise en question des acquis des Lumières et des revendications féministes. Se prononçant tant sur le corps féminin que sur les capacités intellectuelles et morales des femmes, ces penseurs discréditent le mouvement d’émancipation féminine et mettent de l’avant des valeurs inégalitaires et déterministes qui caractériseront également l’Allemagne d’Hitler.
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The elusive vampire : an examination of unfixed sexuality in Bram Stoker's Dracula

Boudreau, Brigitte Suzanne January 2007 (has links)
No description available.
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The elusive vampire : an examination of unfixed sexuality in Bram Stoker's Dracula

Boudreau, Brigitte Suzanne January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Une réalite complexe : sexualités entre hommes et prévention du sida au sénégal / A complex reality : sexualities between men and aids prevention in senegal

Gning, Ndeye Ndiagna 13 December 2013 (has links)
Cette thèse s’appuie sur une ethnographie de l’expérience et du vécu des hommes aux identités sexuelles multiples. Ce faisant, ce travail vise à articuler analyse du contexte économique et sociopolitique dans lequel s’articule l’expérience de l’homosexualité au Sénégal à celle de l’ordinaire de ceux dont il est question dans ce volume. L’analyse des discours, écrits et violences souligne la nécessité de replacer la controverse sur l’homosexualité dans un contexte politique et historique plus large. La controverse sur l’homosexualité dans l’espace public relève de logiques et dynamiques liées au passé notamment colonial, mais aussi aux enjeux du présent relatifs au contexte du Sénégal contemporain. Les réactions violentes contre l’homosexualité depuis 2008 témoignent de la difficulté pour les hommes rencontrés de vivre une sexualité non orthodoxe et de l’existence d’identités sexuelles multiples. Ces réalités multiples doivent se comprendre en raison des représentations faites sur les pratiques sexuelles entre hommes et de l’illégitimité de ces pratiques présente dans plusieurs secteurs de la société sénégalaise. Ces logiques de dissimulation mettent à jour les problèmes auxquels se confronte une politique de prévention ciblée en direction de ceux qui sont nommés dans le contexte du sida MSM [Men who have sex with men]. Les différentes formes de violence et les inégalités sociales dans lequel s’insère le vécu des hommes aux identités sexuelles multiples nous renseignent sur leur rapport à la sexualité (avec les hommes et les femmes) et à la maladie. En outre, l’analyse ethnographique permet de rendre compte de la multiplicité des expériences relatives à l’homosexualité. Elle révèle divers degrés de connaissance et de reconnaissance de l’homosexualité au Sénégal. Cela permet ainsi d’envisager conjointement expérience du mépris et de la violence d’une part et formes de reconnaissance sociale d’autre part. / This work is based on ethnography of experience of men with multiple sexual identities. In doing so, this work aims to articulate analysis of the socio-political context in which articulates the experience of homosexuality in Senegal than the regular ones discussed in this volume. The analysis of speech, writing and violence underlines the need to put the controversy over homosexuality in a broader political and historical context. The controversy over homosexuality in the public space is particularly related to colonial past, but also to the present context of contemporary Senegal. The backlashes against homosexuality since 2008 attest to the difficulty encountered men live an unorthodox sexuality and the existence of multiple sexual identities. These multiple realities must be understood as a result of representations made on sexual practices among men and the illegitimacy of these practices present in several sectors of Senegalese society. This logical concealment update problem that confronts a targeted prevention towards those named in the context of AIDS MSM [Men who have sex with men]. Different forms of violence and social inequality in which inserts the experiences of men with multiple sexual identities tell us about their relationship to sex (with men and women) and disease. In addition, ethnographic analysis can account for the multiplicity of experiences regarding homosexuality. It reveals varying degrees of knowledge and recognition of homosexuality in Senegal. This allows considering jointly experience of contempt and violence on one hand and forms of social recognition on the other.
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Les amants funambules, suivi de Sur le fil des langages : la désorientation sexuelle du patient Guibert

Gagnon Chainey, Benjamin 07 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création réalisé avec le soutien du CRSH et du FRQSC / Polyphonique, l’écriture d’Hervé Guibert, dans sa célèbre « œuvre du sida » – notamment ses deux premiers volets À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie et Le protocole compassionnel – explore les effets de la maladie sur plusieurs relations du sujet souffrant. En ce sens, elle entremêle les discours, module son travail stylistique pour mieux performer les ambivalences – parfois étranges, paradoxales et déstabilisantes – des rapports entre les sujets, combattant ensemble les ravages de la pandémie : pensons notamment aux rapports à Soi (à son corps – et son esprit – en décomposition) ; les rapports souvent ambigus aux Autres (qu’ils soient soignant, amant, maîtresse, ami-e ou parent) ; et le rapport aux enjeux socio-politiques, scientifiques et culturels auxquels font face ces sujets dans leurs luttes intimes et collectives à la souffrance, l’exclusion et la mort (pensons ici à l’éthique des corps médicaux, des Autorités, et des groupes de défense du droit des malades). Est-il possible d’écrire à rebours, d’aujourd’hui, ces rapports interdiscursifs et interidentitaires qui étaient au cœur de l’écriture guibertienne ? Qui donnaient corps et voix aux contaminations à l’œuvre durant les « années sida » ? Comment écrire l’actualité de ces rapports à un Soi souffrant, ambigu et polymorphe ? Ces performances intersubjectives au cœur des relations à l’Autre : du soin au fantasme, en pensant par les pulsions sexuelles et-ou de mort ? Est-il possible d’investir de nouveau ces luttes intimes et collectives à la maladie – à la mort en soi, en l’autre, la mort de l’autre en soi – à travers l’entremêlement des langages et des discours ? Qu’ils soient scientifiques, amoureux, éthiques ou littéraires ? Les amants funambules s’avanceront sur le fil entremêlé des langages, pour proposer une réponse à ces questions ; une performance interdiscursive et interidentitiare : un recueil de nouvelles tendu à la fois vers les années « guibertiennes » du sida, et vers une recherche styilistique rythmée et « contemporaine » dans son rapport au passé. Sur le fil des langages continuera à avancer sur ce fil interdiscursif, pour offrir une performance essayistique de La désorientation sexuelle du patient Guibert : un jeune homme sidéen, homosexuel de 35 ans, qui voit ses identités sexuelles, personnelles et sociales se disséminer – aux contacts de son propre corps, de celui de ses soignants, de ses amants, de ses maîtresses et de sa parenté – à mesure que le sida le décompose, que l’avancée de la maladie l’étourdit, le désoriente, au risque de le faire tomber du fil de fer de ses langages. Dans ce contexte, où les corps-langages risquent de tomber dans le silence de la mort, est-ce qu’une voie de salut arrive à émerger de la littérature ? Mots-clés : Hervé Guibert, sida, maladies, relation de soin, interdiscursivité, identités sexuelles / Polyphonic in nature, Hervé Guibert’s ‘AIDS writings’ – especially his two first volumes To the friend who did not save my life and the The compassion protocol – explore the effects of the disease on the suffering subject’s relations. In that sense, they weave together discourses, and modulate the author’s stylistic work to perform the ambivalence of relations between subjects – at times strange, paradoxical, and unsettling – as they jointly fight against the epidemy’s devastation. This is the case of relations to self (to one’s own body – and soul – as it decays), the often-ambiguous rapport to Others (whether caregivers, lovers, friends or parents), and relations to sociopolitical, scientific, and cultural challenges subjects face in their intimate combat against suffering, exclusion, and death (think of the ethics of medical body, the Authorities, and groups defending sick people’s rights). Is it possible to write retrospectively, today, the interdiscursive and inter-identity relations that were at the heart of Guibert’s writing? That gave a body and a voice to the contaminations at work during the ‘AIDS years’? How to write the contemporaneity of those relations to a suffering self, ambiguous and polymorphous? These intersubjective performances, at the heart to one’s relation to the Other: from care to fantasy, through pulsion of sexuality and death? Is it possible to invest, again, these struggles, both intimate and collective, against illness – against death within oneself, within the other, the other’s death within oneself – through the enmeshing of languages and discourses? Whether they are scientific, romantic, ethical, or literary? This creative portion of this thesis, Les amants funambules (The tightrope walking lovers), walks the thin line that connects together languages, to offer an answer to these question in the form of a interdiscursive and inter-identity performance: it is a collection of short stories that stretches, on the one side, towards Guibert’s ‘AIDS years’, and on the other towards a rhythmical stylistic research, ‘contemporaneous’ in its relation to the past. The essay, Sur le fil des langages (On the thread of languages), will continue walking forward on the interdiscursive rope, to contribute an essayistic performance regarding the sexual disorientation of patient Guibert: a young HIV-positive gay man of 35 years of age sees his sexual, personal, and social identities disseminate – as he relates with his own body, with that of his caregivers, his lovers, and his family – while his bodies continues its process of decay, as sickness confuses him, at the risk of making him fall from the tightrope of languages. In such a context, where bodies-languages threaten to tumble into the silence of death, may salute emerge from literature? Keywords : Hervé Guibert, AIDS, illness, care relationship, interdiscursivity, sexual identities
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L’un contre l’autre : la dialectique de l’auteur et de la lectrice chez Serge Doubrovsky

Abdelmoumen, Mélikah 08 1900 (has links)
Depuis qu’en 1977, en quatrième de couverture de Fils, Serge Doubrovsky employa le mot « autofiction » pour décrire son roman, les études doubrovskiennes ont eu tendance à se focaliser sur les questions génériques que sous-tendait ce néologisme. Ainsi on a écarté un autre aspect, tout aussi important, de l’œuvre de l’auteur : celui du lien avec le lecteur qui, en plus d’être mis en scène dans chacune des autofictions doubrovskiennes, est associé dès Fils au rapport complexe, inextricable et conflictuel entre les sexes. « J’écris mâle, me lis femelle », dit le narrateur-écrivain ‘Serge Doubrovsky’ – lui qui vivra sous nos yeux une série d’histoires passionnelles avec des compagnes qui sont également ses lectrices. Repris d’épisode en épisode, le rapport entre le héros doubrovskien et sa compagne du moment rappelle les hypothèses de Doubrovsky dans Corneille ou la dialectique du héros (1963), inspirées de la dialectique hégélienne du Maître et de l’Esclave. Cette thèse s’attache donc à analyser la relation dialectique auteur-lectrice telle que mise en scène et approfondie dans l’ensemble de l’édifice autofictionnel. Après présentation et étude des mécanismes dont se sert l’auteur pour construire son Lecteur Modèle (Première partie), les trois autres sections principales de la thèse sont consacrées à l’analyse de Fils et Un amour de soi (1977 et 1982 ; Deuxième partie) ; du Livre brisé et de l’Après-vivre (1989 et 1994 ; Troisième partie) ; et enfin de Laissé pour conte (1999 ; Quatrième partie). Il s’agira enfin de montrer la portée non seulement littéraire, mais également sociale (la réflexion s’élargit à chaque épisode pour aborder les questions de la réception contemporaine de l’œuvre littéraire) et historique (le motif Maître-Esclave s’inscrit dans l’Histoire de l’Europe du XXe siècle, plus précisément la Seconde Guerre mondiale et la Shoah) du thème dialectique doubrovskien. / Since Serge Doubrovsky coined the term « autofiction » to describe his own novel on the back cover blurb of Fils (1977), doubrovskian studies have tended to focus on the literary genres issues implied by his neologism. Consequently, another aspect of the writer’s work, and a quite crucial one, was somewhat neglected: the relationship with the reader, which is not only represented and acted out by the characters in doubrovskian autofictions but also linked to a another complex, tempestuous and inextricable relationship, that of man and woman. “I write male, read myself female”, says the doubrovskian narrator, who happens to take part, under our very eyes, in a series of passionate relationships with mates that are also readers of his works. Repeated from novel to novel, the mise en scène of the rapport between the doubrovskian hero and his lady companion of the moment reminds us of Doubrovsky’s hypotheses in Corneille ou la dialectique du héros (1963), which were inspired by the Hegelian master-slave Dialectics. This study thus concentrates on the representation of the dialectical relation between male author and female reader in Doubrovsky’s autofictions. After a brief survey and description of the tools used by the author in order to construct his own Model Reader (First section), our three other principal sections will focus on the analysis of Fils and Un amour de soi (1977 and 1982; Section Two); Le livre brisé and l’Après-vivre (1989 and 1994; Section Three); and finally Laissé pour conte (1999; Section Four). We will ultimately attempt to demonstrate the doubrovskian dialectal theme’s literary richness as well as its social and historical implications – the author’s reflexion widens with each episode, touching on questions of reader-response and reception of the literary work, while the master-slave motif resonates in the History of twentieth century Europe, mainly the Second World War and the Holocaust.
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L’un contre l’autre : la dialectique de l’auteur et de la lectrice chez Serge Doubrovsky

Abdelmoumen, Mélikah 08 1900 (has links)
Depuis qu’en 1977, en quatrième de couverture de Fils, Serge Doubrovsky employa le mot « autofiction » pour décrire son roman, les études doubrovskiennes ont eu tendance à se focaliser sur les questions génériques que sous-tendait ce néologisme. Ainsi on a écarté un autre aspect, tout aussi important, de l’œuvre de l’auteur : celui du lien avec le lecteur qui, en plus d’être mis en scène dans chacune des autofictions doubrovskiennes, est associé dès Fils au rapport complexe, inextricable et conflictuel entre les sexes. « J’écris mâle, me lis femelle », dit le narrateur-écrivain ‘Serge Doubrovsky’ – lui qui vivra sous nos yeux une série d’histoires passionnelles avec des compagnes qui sont également ses lectrices. Repris d’épisode en épisode, le rapport entre le héros doubrovskien et sa compagne du moment rappelle les hypothèses de Doubrovsky dans Corneille ou la dialectique du héros (1963), inspirées de la dialectique hégélienne du Maître et de l’Esclave. Cette thèse s’attache donc à analyser la relation dialectique auteur-lectrice telle que mise en scène et approfondie dans l’ensemble de l’édifice autofictionnel. Après présentation et étude des mécanismes dont se sert l’auteur pour construire son Lecteur Modèle (Première partie), les trois autres sections principales de la thèse sont consacrées à l’analyse de Fils et Un amour de soi (1977 et 1982 ; Deuxième partie) ; du Livre brisé et de l’Après-vivre (1989 et 1994 ; Troisième partie) ; et enfin de Laissé pour conte (1999 ; Quatrième partie). Il s’agira enfin de montrer la portée non seulement littéraire, mais également sociale (la réflexion s’élargit à chaque épisode pour aborder les questions de la réception contemporaine de l’œuvre littéraire) et historique (le motif Maître-Esclave s’inscrit dans l’Histoire de l’Europe du XXe siècle, plus précisément la Seconde Guerre mondiale et la Shoah) du thème dialectique doubrovskien. / Since Serge Doubrovsky coined the term « autofiction » to describe his own novel on the back cover blurb of Fils (1977), doubrovskian studies have tended to focus on the literary genres issues implied by his neologism. Consequently, another aspect of the writer’s work, and a quite crucial one, was somewhat neglected: the relationship with the reader, which is not only represented and acted out by the characters in doubrovskian autofictions but also linked to a another complex, tempestuous and inextricable relationship, that of man and woman. “I write male, read myself female”, says the doubrovskian narrator, who happens to take part, under our very eyes, in a series of passionate relationships with mates that are also readers of his works. Repeated from novel to novel, the mise en scène of the rapport between the doubrovskian hero and his lady companion of the moment reminds us of Doubrovsky’s hypotheses in Corneille ou la dialectique du héros (1963), which were inspired by the Hegelian master-slave Dialectics. This study thus concentrates on the representation of the dialectical relation between male author and female reader in Doubrovsky’s autofictions. After a brief survey and description of the tools used by the author in order to construct his own Model Reader (First section), our three other principal sections will focus on the analysis of Fils and Un amour de soi (1977 and 1982; Section Two); Le livre brisé and l’Après-vivre (1989 and 1994; Section Three); and finally Laissé pour conte (1999; Section Four). We will ultimately attempt to demonstrate the doubrovskian dialectal theme’s literary richness as well as its social and historical implications – the author’s reflexion widens with each episode, touching on questions of reader-response and reception of the literary work, while the master-slave motif resonates in the History of twentieth century Europe, mainly the Second World War and the Holocaust.
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Mémoire d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir et La Bâtarde de Violette Leduc : performance d’un genre intellectuel féminin à l’ère du prêt-à-porter

Khribi, Yasmine 12 1900 (has links)
La littérature entretient un rapport à la mode, non seulement dans ses formes qui sont en dialogue avec l’époque, mais aussi dans ses sujets où la mode devient partie prenante du récit. L’avènement du prêt-à-porter en tant qu’« événement majeur » de l’après-guerre (Grau, 2007) remet en conflit les termes d’élégance et d’émancipation. La représentation de la femme du XXe siècle change ainsi au gré des tendances. Alors que le vêtement informe de moins en moins sur les repères sociaux culturels (il se neutralise et s’universalise), l’idéal féminin est fortement requestionné entre autres par les femmes de lettres françaises, témoins privilégiés de cette époque. Simone de Beauvoir et Violette Leduc rédigent deux ouvrages imprégnés de ce profond questionnement du soi féminin intellectuel et de la performance du genre. Mémoires d’une jeune fille rangée (Simone de Beauvoir, 1958) et La Bâtarde (Violette Leduc, 1964) en tant que romans d’apprentissage écrits par des femmes dans la France de l’après-guerre mettent de l’avant ce rapport à la mode comme construction du genre ; construction qui entre cependant en conflit avec la représentation de la femme intellectuelle de l’époque. La perception du genre chez Beauvoir et Leduc se manifeste alors et surtout à travers une tension relevée entre mode (exhibition de la féminité) et intellectualisme (exhibition de la neutralité) ; tension perceptible à travers les alternances du dit et du non-dit. Est-il possible de performer un genre féminin intellectuel ? Et de quelle manière cette performance se manifeste-t-elle ? Pour répondre à cette problématique, les études menées sur le Bildungsroman féminin (Labovitz, 1986 ; Šnircová, 2015) nous permettront d’observer le phénomène de l’apprentissage d’un idéal de la féminité. L’on relèvera par la suite à l’aide d’études entreprises sur la mode et son influence (Baudot, 1999 ; Craik, 1994 ; Evans, 1999) de même qu’à travers les concepts de performance et de performativité (Féral, 2013 ; Kollnitz et Pecorari, 2021), les diverses tentatives de réappropriation par les deux intellectuelles à l’étude de cet idéal féminin véhiculé. Enfin, il s’agira de révéler, au regard des études sur les identités sexuelles (Butler, 1999 ; Lipovetsky, 2006), la présence d’un rapport inédit et complexe entre la femme intellectuelle du XXe siècle et le genre. / Literature maintains a relationship with fashion not only through its forms, which are in conversation with the era, but also through its subjects as fashion becomes a necessary part of the narrative. The advent of ready-to-wear clothing as a “major event” of the post-war period (Grau, 2007) brings the terms “elegance” and “emancipation” into conflict. The representation of the 20th century woman thus changes according to trends. While the garment is losing its impact on cultural social landmarks⁠ by becoming neutral and universal⁠, French women of letters—the privileged witnesses of this era—are strongly questioning the conveyed feminine ideal. Two of them, Simone de Beauvoir and Violette Leduc, wrote important novels challenging the notions of the female intellectual self and gender performance: Mémoires d’une jeune fille rangée (Simone de Beauvoir, 1958) and La Bâtarde (Violette Leduc, 1964). These two Bildungsroman written in post-war France make the case for fashion as an active component in gender construction; a construction that, however, conflicts with the representation of the female intellectual at the time. Indeed, Beauvoir and Leduc’s perception of gender manifests through a tension between fashion (the exhibition of femininity) and intellectualism (the exhibition of neutrality); a tension noticeable through the alternations of the verbal and the non-verbal. Therefore, is it possible to perform a feminine intellectual gender? If so, how does this performance manifest? To answer these questions, we will first look into studies on the female Bildungsroman (Labovitz, 1986; Šnircová, 2015); this will help us understand how an ideal of femininity is not simply an inherent phenomenon but one that is learnt. Then, we will focus on fashion studies (Baudot, 1999; Craik, 1994; Evans, 1999) and the concepts of performance and performativity (Féral, 2013 ; Kollnitz et Pecorari, 2021); this will allow us to show the various attempts at reappropriation of the feminine ideal conveyed to the two intellectuals considered in this thesis. Finally, we will turn to gender studies (Butler, 1999; Lipovetsky, 2006) to reveal the presence of an unprecedented and complex relation between the intellectual woman of the 20th century and gender.

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