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Discussions sur les genres des québécoises de la génération X parlent d'autofiction au fémininBellerive, Karine January 2011 (has links)
Ce mémoire porte sur la réception, par des lectrices de la génération X, de cinq oeuvres autofictionnelles écrites par les auteures québécoises Marie-Sissi Labrèche ( Borderline 2000 et La brèche 2003), Nelly Arcan (Putain 2001 et Folle 2004) et Mélikah Abdelmoumen (Le dégoût du bonheur 2001), lesquelles appartiennent à cette même génération. Leurs récits ont suscité un certain engouement public et obtenu un écho considérable dans la sphère médiatique et dans le milieu de la recherche universitaire. Les observateurs notent, de façon générale, que les narratrices autodiégétiques, alter ego des auteures, sont brutalement imparfaites, névrosées, mal dans leur peau, sexuellement soumises, assujetties aux désirs des hommes, et qu'elles ne parviennent pas à s'épanouir comme êtres humains, mais surtout, comme femmes. D'une part, les héroïnes rompent avec les représentations largement véhiculées dans les médias et dans la littérature québécoise contemporaine. D'autre part, leur profil correspond aux discours populaires sur la génération X, fréquemment qualifiée de génération sacrifiée, désabusée. Ma recherche, exploratoire, se fonde sur quatre approches théoriques : théorie des genres littéraires, théories de la réception, études féministes et gender studies, sociologie des générations. J'ai tenu cinq entretiens collectifs auprès de seize Québécoises de la génération X. J'ai réuni ces lectrices, qui s'étaient d'elles-mêmes intéressées aux récits, en petits groupe [i.e. groupes] de trois ou quatre participantes. Le compte-rendu et l'analyse de leurs discussions m'ont permis d'observer la portée sociale des récits éminemment personnels de Labrèche, d'Arcan et d'Abdelmoumen. Une interrogation m'a habitée du début à la fin de ma démarche : pourquoi et comment ces récits"parlent-ils", intellectuellement et émotionnellement, aux lectrices de la génération X? Je dégage de mon analyse quelques hypothèses interprétatives. D'abord, les lectrices ont du mal à distinguer les auteures et les narratrices. Elles tendent à appréhender les récits autofictionnels comme des autobiographies et elles procèdent à une lecture littérale des oeuvres. Ensuite, plus de la moitié des lectrices s'identifient, à différents degrés, aux narratrices. Comme ces dernières, les participantes à ma recherche affirment qu'elles ressentent une certaine pression sociale liée aux normes de beauté et de féminité et à l'hypersexualisation de l'espace public. En cela, leurs positions se rapprochent de celles du courant féministe radical. Cependant, les lectrices refusent d'être cantonnées dans un rôle de victime. Elles reprochent aux narratrices de s'autodétruire. Les femmes doivent, selon les participantes, se responsabiliser et se montrer critiques envers les modèles qui leur sont offerts. Enfin, les lectrices reconnaissent dans les héroïnes certains traits associés à la génération X. Elles attribuent en partie la souffrance des narratrices au contexte social dans lequel ces dernières évoluent. Mais elles estiment que cette souffrance est surtout tributaire de carences familiales. Les discussions des lectrices reflètent en quelque sorte leur propre appartenance à la génération X. Ainsi, l'importance qu'elles accordent à la sphère privée, par rapport à la sphère publique, constitue une des particularités des X qui ressort clairement des entretiens. Par ailleurs, leurs observations sont teintées d'un certain individualisme. Bref, à la lumière de mes résultats, je conclus que les récits autofictionnels de Marie-Sissi Labrèche, de Nelly Arcan et de Mélikah Abdelmoumen ont une certaine portée sociale, mais que leur écho résonne davantage sur le plan individuel, chez les lectrices qui s'identifient personnellement aux narratrices. Cela dit, les participantes semblent toutes avoir été portées à se questionner et à réfléchir, pendant et après leur lecture, sur l'identité féminine dans la société actuelle.
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Le genre et la condition des femmes à l'épreuve du XXème siècle : un regard sur la littérature féminine chinoise (1919-2000) / Gender and Women’s Condition to the Test of Twentieth Century : a look at Chinese Female Literature (1919-2000)Guillerez, Émilie 25 November 2013 (has links)
En Chine dynastique, les femmes étaient bien souvent confinées à l’espace domestique, et leurs rôles sociaux s’inscrivaient nécessairement au sein de la cellule familiale. « Filles de », épouses ou mères, leur existence était subordonnée à celle de l’homme, père ou époux. A travers l’analyse du prisme littéraire féminin, cette thèse se propose de montrer comment le XXème siècle a renversé les paradigmes traditionnels. Il s’agira d’analyser de quelle façon le genre, les rôles sociaux féminins ainsi que les rapports entre les sexes ont été représentés, redéfinis et subvertis par les écrivaines tout au long du siècle dernier. / In Dynastic China, women were often confined in domestic space, and played social roles within family unit only. They were daughters, spouses and mothers, and considered subordinate to their fathers and husbands. This thesis aims to show how the twentieth century challenged traditional paradigm through the filter of Chinese female literature. This work thus analyses the literary representation, redefinition and subversion of female gender, female social roles and relationshipbetween men and women throughout the last century.
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Le roman sentimental et ses avatars dans le roman contemporain de langue anglaise / Romance fiction and its metamorphosis in the contemporary novel in EnglishSoran, Stéphanie 15 September 2009 (has links)
Une nouvelle forme de roman sentimental est apparue durant les années 1990, faisant suite à la parution de Bridget Jones’s Diary destinée à la fois aux femmes (chick-lit) et aux hommes (lad-lit). Ces deux types de fiction se distinguent du roman sentimental sériel par leur narration et leurs thèmes qui n’avaient jusqu’à présent jamais été évoqués puisqu’ils offrent aux lecteurs un reflet de notre société actuelle. La thèse analyse ce nouvel avatar du roman sentimental et en dégage les spécificités aussi bien sur le plan narratif que thématique ainsi que les liens qu’il entretient avec le genre, sans négliger son aspect commercial. / When Helen Fielding published Bridget Jones’s Diary in the middle of the 1990s, she gave birth to a new kind of romantic fiction written for women (chick-lit) and men (lad-lit). The difference with formulaic novels such as Mills and Boon, lies in the narration, characterisation and themes related to our times and society, that no romance writer had dealt with so far. The plots focus on men and women's every day lives. The thesis analyses the specificities of chick-lit regarding its narration and themes, the links with women’s fiction from earlier generations and the genre as well as its influence on mainstream novels.
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Le genre et la condition des femmes à l'épreuve du XXème siècle : un regard sur la littérature féminine chinoise (1919-2000)Guillerez, Émilie 25 November 2013 (has links) (PDF)
En Chine dynastique, les femmes étaient bien souvent confinées à l'espace domestique, et leurs rôles sociaux s'inscrivaient nécessairement au sein de la cellule familiale. " Filles de ", épouses ou mères, leur existence était subordonnée à celle de l'homme, père ou époux. A travers l'analyse du prisme littéraire féminin, cette thèse se propose de montrer comment le XXème siècle a renversé les paradigmes traditionnels. Il s'agira d'analyser de quelle façon le genre, les rôles sociaux féminins ainsi que les rapports entre les sexes ont été représentés, redéfinis et subvertis par les écrivaines tout au long du siècle dernier.
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Deux générations de femmes : une étude comparative entre les littératures et les théories féminines françaises et chinoises (1958-2005) / Two generations of women : a comparative study between French and Chinese feminine literatures and theories (1958-2005)Luan, Hesha 06 April 2018 (has links)
Depuis la Révolution française où émerge le féminisme moderne, plus de deux siècles se sont écoulés, et la condition féminine a profondément changé à l’échelle mondiale. On distingue trois générations de femmes : universaliste, différentialiste et postmoderniste, qui se superposent. Le présent travail vise à étudier les deux premières générations de femmes en France et en Chine dans la période contemporaine, ainsi que les représentations littéraires du féminisme dans les deux cultures. Cette thèse est à la fois une étude des parallèles littéraires et une étude des influences. En confrontant les littératures et les théories féministes françaises et chinoises, nous tenterons d’examiner si elles soulèvent les mêmes questions, quels sont les apports de chaque génération, ainsi que les difficultés qu’elles ont rencontrées, et quels sont les invariants de chacune des deux générations féminines qui ont œuvré quasiment dans un même temps, mais dans deux espaces différents, voire séparés. De surcroît, une étude des influences permet de prendre la mesure de la réception des littératures et des théories féministes françaises en Chine. / Since the French Revolution, which foreshadows modern feminism, more than two centuries have passed, women’s status has changed profoundly on a world scale. We distinguish three generations of women: universalist, differentialist and postmodernist. The present work aims to study the first two generations of women in France and China in contemporary times, as well as the literary representations of feminism in both cultures. This thesis studies the literary parallels and the influences. By confronting French and Chinese feminist literatures and theories, we will try to examine if they raise the same questions: what are the contributions and the difficulties of each generation, and what are the invariants of each of the two female generations which took place almost at the same time, but in two different spaces. In addition, a study of influences reveals the reception of French feminist literatures and theories in China.
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Margareta Miller-Verghy ou un destin de femme-écrivain à la fin du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle / Margareta Miller-Verghy or a destiny of woman writer at the end of the XIXth century and in the first half of the XXth centuryDumitru, Mihaela 20 December 2018 (has links)
Dans la deuxième partie du XIXe siècle, les femmes qui osent écrire et publier sont encore très peu nombreuses. Face à une société qui les rejette ou qui les traite de bas bleus, elles sont à la recherche de solutions et celles qu’elles trouvent sont soit se cacher sous des apparences d‘hommes et publier sous pseudonyme, soit par contre, approfondir le féminin et écrire une littérature du moi : journal, autobiographie, roman épistolaire.Margareta Miller-Verghy (1865-1953), une écrivaine ignorée par les histoires littéraires, qui est pourtant parmi les premières écrivaines francophones roumaines, commence sa carrière littéraire en publiant sous pseudonyme. Ses romans, dont le dernier Blandina, qui paraît à titre posthume et en traduction roumaine, témoignent de cette littérature à forte dimension autobiographique. Son destin traverse deux siècles et peut être considéré comme représentatif du chemin que la femme-écrivain parcourt à partir de l’époque du mépris et de la méfiance du XIXe siècle, jusqu’à la pleine acceptation, au XXe siècle.Margareta Miller-Verghy naît à Jassy, Roumanie, mais passe son enfance et plus tard sa jeunesse à Genève, dans un milieu non seulement francophone, mais aussi multilingue. Ainsi s’explique son penchant pour les langues et son talent de traductrice qu‘elle exerce dans un premier temps en traduisant en français l’œuvre de Mihail Eminescu, le plus grand poète roumain. Après une licence en Sciences Sociales, obtenue toujours à Genève, elle devient directrice de l’Asile Elena Doamna, à Bucarest, et en cette qualité elle publie des ouvrages à contenu didactique, dont une méthode d’apprentissage du français, qui est parmi les premières de ce genre. Sa carrière d’écrivaine commence en 1883 avec une nouvelle parue sous le pseudonyme Marmil et continue par trois romans, le premier, Theano, paru en Roumanie et en France en 1919 et respectivement en 1921, le deuxième Cealaltă lumină (L’Autre Lumière), en 1944, un témoignage de l’accident à la suite duquel elle a perdu sa vue et le dernier Blandina (1980), qui est en fait le premier de ce cycle autobiographique. En dehors de cette activité dans le champ de la littérature, elle milite pour la littérature féminine, en publiant une anthologie intitulée Evoluţia scrisului feminin în România(Évolution de l’écrit féminin en Roumanie), s’intéressée aux arts, dirige pour une vingtaine d’année une institution qui organisait des projets culturels, La Maison d’Art, et exerce une importante activité charitable, surtout pendant la première guerre mondiale.La biographie de cette femme-écrivain, accompagnée par l’édition critique de son roman le plus connu constituent l’objet de la thèse que nous avons créée, mais pour que son œuvre et son activité si diverse et si complexe soient connues et appréciées par les générations futures, la recherche très laborieuse que nous avons réalisée dans les archives doit être élargie par un travail d’édition et de réédition. Continuer cette étude par une monographie, par une nouvelle édition du roman Blandine, par une édition d’œuvres nous semble un devoir pour les années à venir. / In the second half of the nineteenth century, women who dare to write and publish are still very few. Faced with a society that rejects them or treats them as blue bottoms, they are looking for solutions and those they find are either to hide under the appearance of men and publish under pseudonym, to be against, deepen the feminine and write a literature of the self: journal, autobiography, novel letter writer. Margareta Miller-Verghy (1865-1953), a writer ignored by literary histories, who is among the first French-speaking Romanian writers, begins her literary career publishing under pseudonym. Her novels, including the last one, "Blandina", appear posthumous and in Romanian translation testify to this literature with a strong autobiographical dimension. Her destiny goes back two centuries and can be considered representative for the path that the female writers travel from the time of contempt and mistrust of the nineteenth century to the full acceptance in the twentieth century.Margareta Miller-Verghy was born in Jassy, Romania, but spent her childhood and later her youth in Geneva, not only in a French environment, but also in a multilingual one. This explains her penchant for foreign languages and her talent as a translator, which she makes use of when translating into French the work of Mihail Eminescu, the greatest Romanian poet. After a bachelor's degree in Social Sciences, while still in Geneva, she became director of the Elena Doamna Asylum in Bucharest and in this quality she published books with didactic content, including a method of learning French, which is among the premieres of this kind. Her writing career began in 1883 with a short story published under the pseudonym Marmil and continued with three novels, the first, Theano, published in Romania and France in 1919 and respectively in 1921, the second "Cealaltă lumină" ("The Other Light"), in 1944, a testimony of the accident in which she lost her eyesight, and the last "Blandina" (1980), which is actually the first of this autobiographical cycle. Apart from this activity in the field of literature, she advocates for women's literature, publishing an anthology entitled "Evoluția scrisului feminin în România" ("Evolution of the female writing in Romania"). She is interested in arts, directs for twenty years an institution that organizes cultural projects, The House of Art, and has a significant charitable activity, especially during the First World War.In order for her work, which is so diverse and so complex, to be known and appreciated by future generations, the very laborious research we have carried out in the archives must be expanded by editing and re-editing. To continue this study with a monography, with a new edition of the novel "Blandine", with an edition of gathered works seems to us a duty for the years to come.
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Ecrits littéraires de femmes en Egypte francophone : la femme "nouvelle" de 1897-1961Gaden, Elodie 02 December 2013 (has links) (PDF)
Entre les dernières décennies du XXe siècle et les années 1960 naît et se développe en Égypte une importante production littéraire de femmes : des Égyptiennes éduquées en français (comme Out-el-Kouloub et Doria Shafik) choisissent cette langue pour dire les aspirations de la " femme nouvelle ", qui quitte alors l'espace privé et confiné du harem pour investir l'espace public et porter haut et fort, malgré les réticences séculaires et les résistances des milieux conservateurs, des revendications sociales (féminisme, nationalisme) et culturelles. Des Françaises comme Jehan d'Ivray ou Valentine de Saint-Point s'installent à cette même période en Égypte, et deviennent les témoins et les actrices de cette Renaissance culturelle. Ces auteures investissent divers genres littéraires comme le roman et la poésie mais aussi l'essai ou l'écrit de recherche universitaire, elles publient dans des périodiques, ou créent des revues pour se dire. Elles mettent ainsi à l'épreuve les catégories opposant genres dits féminins et genres dits masculins. Elles contribuent à élaborer une œuvre interculturelle prenant en compte les traditions génériques françaises et égyptiennes, et proposent un renouvellement de la représentation de la femme et de l'Orient. Les écrits littéraires de femmes rassemblent une production très vaste mais qui demeure pourtant peu connue, peu rééditée et peu lue de nos jours, alors même qu'elle jouissait parfois d'une véritable reconnaissance des lecteurs et des institutions littéraires à l'époque de leur parution. Notre travail a consisté à constituer un corpus, c'est-à-dire à l'identifier, à le rassembler, à le classer avant de l'analyser. Il s'agit d'écrire un chapitre oublié de l'histoire littéraire et de s'interroger sur le statut de la littérature des femmes et de la littérature francophone dans la tradition critique.
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Ecrits littéraires de femmes en Egypte francophone : la femme "nouvelle" de 1897-1961 / Women literature in francophone Egypt : the "new" woman from 1898 to 1961Gaden, Élodie 02 December 2013 (has links)
Entre les dernières décennies du XXe siècle et les années 1960 naît et se développe en Égypte une importante production littéraire de femmes : des Égyptiennes éduquées en français (comme Out-el-Kouloub et Doria Shafik) choisissent cette langue pour dire les aspirations de la « femme nouvelle », qui quitte alors l'espace privé et confiné du harem pour investir l'espace public et porter haut et fort, malgré les réticences séculaires et les résistances des milieux conservateurs, des revendications sociales (féminisme, nationalisme) et culturelles. Des Françaises comme Jehan d'Ivray ou Valentine de Saint-Point s'installent à cette même période en Égypte, et deviennent les témoins et les actrices de cette Renaissance culturelle. Ces auteures investissent divers genres littéraires comme le roman et la poésie mais aussi l'essai ou l'écrit de recherche universitaire, elles publient dans des périodiques, ou créent des revues pour se dire. Elles mettent ainsi à l'épreuve les catégories opposant genres dits féminins et genres dits masculins. Elles contribuent à élaborer une œuvre interculturelle prenant en compte les traditions génériques françaises et égyptiennes, et proposent un renouvellement de la représentation de la femme et de l'Orient. Les écrits littéraires de femmes rassemblent une production très vaste mais qui demeure pourtant peu connue, peu rééditée et peu lue de nos jours, alors même qu'elle jouissait parfois d'une véritable reconnaissance des lecteurs et des institutions littéraires à l'époque de leur parution. Notre travail a consisté à constituer un corpus, c'est-à-dire à l'identifier, à le rassembler, à le classer avant de l'analyser. Il s'agit d'écrire un chapitre oublié de l'histoire littéraire et de s'interroger sur le statut de la littérature des femmes et de la littérature francophone dans la tradition critique. / An important literary production emerged and developed in Egypt from the end of the 19th century until the 1960's: Egyptian women educated in French culture (like Out-el-Kouloub or Doria Shafik) chose this language to write the ambitions of the “new woman”, who was abandoning the private and confined space of the harem and investing public space to loudly proclaim cultural and social demands (feminism, nationalism), despite secular reluctance and resistance from conservatives. At the same time, French women such as Jehan d'Ivray or Valentine Saint-Point, settled to live in Egypt, and became witnesses and actors of this cultural renaissance. These authors adopted various literary genres such as the novel and poetry but also the essay or academic writing, publishing in periodicals or founding magazines in order to express themselves. They question the contradiction between so-called women's and men's literary genres, while contributing to the creation of intercultural literature which encompasses both French and Egyptian traditions. At the same time, they propose a reassessment of the representations of women and the East. This women's literature forms a large production which nevertheless remains relatively unknown as it is rarely republished or read today, even though it often received considerable attention from both readers and literary institutions at the time of publication. This thesis builds a corpus, identifying, collecting and classifying the works before analyzing them. It aims at writing a forgotten chapter of literary history while examining the status of women's literature and francophone literature in the critical tradition.
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Réimaginer la nation : nationalisme africain, engagement sociopolitique et autoreprésentation chez les romancières subsahariennes / Re-imagining the nation : african nationalism, socio-political commitment and self-representation in sub-Saharan women’s novelsMoji, Polo Belina 21 November 2011 (has links)
En Afrique subsaharienne, le nationalisme « imagine » une identité nationale homogène enracinée dans la mythologie de la spécificité africaine qui représente la femme comme un symbole des racines culturelles (le trope de la « Mère Afrique »). Ce travail analyse comment la romancière subsaharienne (la femme objet culturel muet, extra-historique et apolitique) s’approprie le discours nationaliste africain (réimaginer la nation) pour définir une autre identité pour la femme. L’étude sonde l’hypothèse d’un sujet marginal qui se révèle dans des « lieux frontaliers » selon sa ressemblance et son altérité par rapport aux sujets dominants. Elle analyse la nationalité politique (citoyenneté), la nationalité culturelle (africanité), ainsi que leur enchevêtrement dans la nationalité féminine. And They Didn’t Die et Nehanda évoquent les mouvements de libération en l’Afrique du Sud et au Zimbabwe pour recontextualiser l’appartenance culturelle de la femme « pot de culture » entre la tradition de la modernité. Matins de couvre-feu et L’Ex-père de la nation révèlent la désillusion après les indépendances du Sénégal et la Côte d’Ivoire pour déstabiliser la dichotomie des espaces public et privé – un État centré sur l’homme (le « Père-de-la-nation ») et une sphère domestique féminine. Destination Biafra traite le nationalisme ethnique au Nigéria pour aborder la problématique de la nationalité au carrefour des nationalités politique et culturelle : Un Etat (espace géopolitique) définie par des frontières modernes et une Nation (« communauté imaginée ») supranationale définie par une culture précoloniale. / Nationalism in sub-Saharan Africa « imagines » a homogenous national identity embedded in the mythology of African uniqueness, which represents the woman symbol of cultural roots (the “Mother Africa “trope). This study analyses how the sub-Saharan female novelist (the woman as a mute, extra-historical and apolitical object of culture) appropriates African nationalism (re-imagines the nation) to define a new identity for African womanhood. The study tests the hypothesis that a marginal subject reveals itself in “border location” according to its similarity or difference to dominant subjects. It analyses political nationality (citizenship), cultural nationality (Africanness), and their interaction within the representation of female national identity. And They Didn’t Die and Nehanda evoke liberation movements in South Africa and Zimbabwe to recontextualise women’s cultural affiliation (the woman “pot of culture)” between tradition and modernity. Matins de couvre-feu and L’Ex-père de la nation depict the post-independence disillusionment of Senegal and the Ivory Coast to subvert the dichotomy of public and private spheres which construct a male centred State (the “Father of the Nation”) and the woman-centred “domestic” sphere. Finally, Destination Biafra highlights ethnic nationalism in Nigeria to illustrate the problematic of the intertwining of cultural and political nationalities resulting from the paradoxical construction of the African nation-state: A State (a geo-political space) defined by modern borders and a supranational nation (“imagined community”) delimited by the symbolic borders of a pre-colonial culture.
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Émancipation et création poétique. De la Négritude à l' écriture féminine à l'exemple d'Aimé Césaire, Léopold Sedar Senghor, Ahmadou Kourouma, Calixthe Beyala / Emancipation and poetic creation.From Negritude to women writting in the example of Aimé Césaire, Leopold Sedar Senghor, Ahmadou Kourouma, Calixthe BeyalaPope, Julie 16 June 2014 (has links)
Dans le contexte des indépendances des anciennes colonies françaises, la verve poétique d’auteurs « engagés » tels qu’Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor ou Léon-Gontran Damas est indissociable de la dénonciation de la colonisation et du combat politique pour l’émancipation. Les intellectuels, les hommes de Lettres, de culture, les artistes condamnent fermement les impérialismes européens. Pour les tenants de la « Négritude », la poésie relaie le témoignage le plus évident de l’engagement politique et littéraire. Cette écriture poétique, construite à la fois sur des pratiques liées l’oralité héritées de l’Afrique et sur des formes prosodiques relativement classiques, fonde le lieu où l’on peut faire passer des messages politiques, tout en revendiquant une culture africaine. Introduire par la suite l’écriture romanesque en Afrique subsaharienne et y reprendre les thèmes de l’esclavage, de la colonisation, de l’aliénation du colonisé, du néocolonialisme deviennent des opérations en vue de processus constructeurs ; il s’agit d’ouvrir une vision nouvelle du monde, en imprimant à la langue française la trace créative de son auteur en ses représentations. On assiste donc à une revendication des nationalisations des littératures francophones. Ainsi de la littérature camerounaise ou de la littérature congolaise — par exemple, Ahmadou Kourouma dit contribuer à une littérature malinké. Tchicaya U. Tam’si affirme que si le français le colonise, il le colonise à son tour, car, paradoxalement, la révolte du colonisé s’appuie sur la langue française du colonisateur, tout en s’efforçant de déplacer celle-ci par l’écriture. La littérature d’expression française en Afrique subsaharienne est le lieu des différences, et des « différances » car elle porte la trace des multiples trajectoires sociologiques, et devient par sa diversité un lieu de créativité, de liberté et d’hybridité. Nous voyons aussi apparaître le roman de contestation politique contre les dictatures, la corruption, les guerres civiles, à l’exemple d’Ahmadou Kourouma écrivant Allah n’est pas obligé sans plus se préoccuper du canon de la langue, mais en pratiquant une « langue pourrie » pour décrire une guerre atroce. C’est une créativité semblable à celle qui est à l’origine du créole, du français petit-nègre, du camfranglais, et que la littérature d’Afrique subsaharienne explore. C’est dans cette perspective ouverte par les pratiques subversives de l’écriture et de la lecture que s’inscrit l’émancipation des femmes en Afrique. Calixthe Beyala est en ce sens emblématique de l’évolution du statut des femmes et de leur place dans la société, dépassant le clivage sexuel masculin/féminin. Ce processus prend sa source dans le mouvement d’ensemble des indépendances et du post-colonialisme. Ainsi les femmes se sont-elles illustrées par leur écriture, véritable prise de parole dans un espace public traditionnellement réservé aux hommes. Le roman des femmes écrivains en Afrique subsaharienne s’attache à décrire les pratiques traditionnelles, la polygamie, les mariages forcés. Ayant acquis une autonomie de parole, ces écrivains se donnent le pouvoir d’intervenir dans le débat public. Cette forme d’émancipation conquiert un langage traditionnellement réservé aux hommes. La langue violente, argotique, obscène ou pornographique n’est plus un monopole masculin. Elle est investie autrement par les écrivains femmes qui peuvent dès lors se dire elles-mêmes. / In the context of the independences of former French colonies, the poetic impetus of militant authors such as Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor or Léon-Gontran Damas is adamantly linked to the rebuttal of colonialism and to political activism. Intellectuals, writers, and artists strongly condemn European imperialisms. For the “Négritude” poets, poetry stands as the most obvious testimony of political and literary commitment. Their poetic works, relying both on oral practices inherited from Africa and on relatively classic prosodic styles, is the vehicle for political messages and reclaiming of African culture. Subsequently, novel writing in sub-Saharian Africa tackles more and more themes of slavery, colonization, colonial alienation, neo-colonialism, all of this becoming empowering processes. The question is to open on a renewed vision of the world, giving the French language a new creative trace, through the authors’ representation. Therefore, Francophone literature reclaims its singularity. This is especially true with Cameroon and Congo: for instance, Ahmadou Kourouma posits that his literature is malinké. Tchicaya U. Tam’si declares that if the French language is colonizing him, then he colonizes it in turn. The colonized rebellion paradoxically leans on the French colonizer language, while trying to displace and advance it through writing. Francophone literature in sub-Saharian Africa is the place of differences and of “différances”, for it bears the traces of many sociological reflexions, and becomes, through its diversity, a place for creativity, liberty and hybridity. We also witness the rise of political protest novel against dictatures, corruption, civil wars ; for example Ahmadou Kourouma, writing Allah n’est pas obligé, does not bother anymore with the rules of literature but excels in the practice of a “rotten language” to describe an atrocious war. This is a form of creativity similar to the one that give birth to creole, “français petit-nègre”, “camfranglais” and one that African sub-Saharian literature explore. It is in this perspective opened by subversive writing and reading practices that women emancipation in Africa takes place. The case of Calixthe Beyala, among others, illustrates this evolution of the status of women in society, beyond the sexual male/female divide. This process stems from post-colonialism and independentist movements gaining power and focus in the XXth century. Women distinguish themselves thanks to their writing and speech in a public sphere reserved to men. Novels written by sub-Saharian African women carefully describe traditional practices, polygamy, forced marriages. These writers, through their acquired freedom speech, have gained the power to participate in the public debate. This form of emancipation takes hold of a language and an art formerly reserved to men because of traditions. Violence, slang words, obscene or pornographic language are no longer part of a male monopoly on poetic language. This poetic creation is vested differently by women writers, who are therefore able to express themselves.
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