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La culture de Cucuteni dans le discours de l’archéologie préhistorique – de 1889 jusqu’en 1937Trif, Alina 11 September 2018 (has links)
RésuméLa culture de Cucuteni dans le discours de l’archéologie préhistorique — de 1889 jusqu’en 1937 Nous avons intitulé notre recherche « La culture de Cucuteni dans le discours de l’archéologie préhistorique — de 1889 jusqu’en 1937 ». Ce travail vient s’ajouter aux abondantes recherches qui ont été menées au sujet de cette culture. Pour autant, il n’en remplace aucune. La dette est forcément grande et sa nouveauté est bien petite ; sauf, peut-être, la manière d’appréhender ce thème. Car dans cette analyse, nous nous proposons de revisiter les bases de notre savoir sur « la culture de Cucuteni » et de nous interroger sur ce qui nous est déjà bien connu. Le but de cette recherche est de prendre en considération le rôle joué par plusieurs acteurs dans la construction de cette catégorie nécessaire afin de donner du sens au nouveau phénomène archéologique — les découvertes de céramique peinte du nord de la Moldavie à la fin du XIXe siècle. De même, nous tenterons de comprendre la manière dont l’acceptation de cette nouvelle classification d’artefacts a pu, à son tour, influencer le processus historique même de sa construction.Au cœur de la motivation de notre travail se retrouve la question suivante :comment cette culture de Cucuteni s’est concrètement construite ? La question pourrait faire penser à tort à l’existence d’un objet fixe — « la culture de Cucuteni » — qui assurerait une continuation des conceptions passées et présentes. Notre intérêt est de tenter une analyse de la fabrication de ce nouveau « fait scientifique » comme un rapport entre plusieurs acteurs, venant de plusieurs champs scientifiques et sociaux qui ont appréhendé « la culture de Cucuteni » de façon différente pour satisfaire leurs propres intérêts. « La culture de Cucuteni » n’est pas conçue ici comme un artefact relevé par le travail scientifique, mais comme un produit d’une histoire. Elle pourrait très certainement rester le fruit d’honorables recherches archéologiques qui ferait d’elle une culture matérielle parmi d’autres, mais elle a réussi à dépasser l’intérêt des seuls scientifiques. « La culture de Cucuteni » a été capable de mobiliser d’autres personnes que les archéologues et de représenter ainsi une pluralité d’intérêts. Pour la fabrication de cette culture, nous nous tournerons vers ceux qui s’y sont intéressés, ceux qui ont construit et initié la notion de « culture/civilisation de Cucuteni » et qui se sont mis d’accord sur les grilles d’interprétation. C’est pour cette raison que nous essayerons de suivre une palette variée des personnages — que nous appelons dans la thèse :les acteurs —, qui vont des collectionneurs amateurs aux scientifiques et des universitaires aux hommes politiques.Le postulat qui sous-tend l’ensemble de notre analyse est que comme tous les savoirs humains, l’objet de « culture de Cucuteni » peut être, lui aussi, étudié comme un champ d’activité qui implique des acteurs, des pratiques et des artefacts. À notre sens, la cohérence du savoir préhistorique — dont « la culture de Cucuteni » en est un des produits ! — ne peut être ni relevée ni démontrée comme quelque chose qui préexistait à notre histoire. On peut seulement tenter de la construire à l’intérieur de cette histoire, tout en tenant compte des limites qui déterminent notre recherche. Nous allons tenter de la saisir dans les manières de faire de ceux qui se sont penchés sur la question.Nous avons choisi d’inscrire notre recherche dans un optique constructiviste pour raconter autrement l’histoire de la construction de la culture de Cucuteni. Un argument en faveur de ce choix est qu’il permet de mieux illustrer la double production du « fait » scientifique et de ses constructeurs. Selon nous, le projet constructiviste exige que nos connaissances, nos savoirs et nos vérités soient immanents au statut de « construction ». Cela veut que l’ambition constructiviste en soi n’ait d’autre vérité que celle des effets qu’il produit. Dire que « la culture de Cucuteni est bel et bien une construction » ne justifie en rien ni sa stabilité ni sa fiabilité. Si, par contre, la culture de Cucuteni est devenue un marqueur important dans les pratiques archéologiques roumaines, c’est grâce au fait qu’elle a pu entretenir une relation pacifique avec les autres faits scientifiques créés par les archéologues. Elle a aussi dépassé les frontières de la discipline et a réussi à s’adresser et à intéresser d’autres acteurs. La culture de Cucuteni est une construction sociale parce qu’elle fait sens dans un milieu commun où la science côtoie le politique et le milieu social. C’est pourquoi nous avons favorisé l’approche constructiviste.Cette lecture que nous proposons pour comprendre la construction de la culture de Cucuteni se rattache aux nouvelles transformations qui ont eu lieu ces dernières quatre décennies et qui ont touché l’ensemble des sciences sociales. Comme la préhistoire n’est pas faite seulement dans les universités, les nouvelles mutations permettent de rendre visibles certains milieux contingents des activités scientifiques. Ainsi, nous refusons l’image d’une science de la préhistoire prête à dévoiler tout simplement un monde caché au regard du profane. La représentation d’une archéologie préhistorique comme un ensemble de pratiques à travers lesquels nous pourrions suivre l’agencement des acteurs et des intérêts multiples convient mieux à notre propos. De fait, nous refusons ainsi l’image d’une « culture de Cucuteni » qui existe de façon évidente et qui est le fait « pur » des communautés archéologiques. Nous refusons de même l’image d’une « culture de Cucuteni » qui se renouvelle à la logique d’un développement autonome, suite aux découvertes empiriques et aux nouvelles interprétations scientifiques. Nous envisageons par contre, une « culture de Cucuteni » construite du mélange des intérêts de tous ceux qui se sont interrogés à son propos. Et, c’est cette hybridation d’intérêts qui nous intéresse, car elle exige une attention accrue à la variété des lieux où « la culture de Cucuteni » circule et à la particularité des réappropriations de ceux qui veulent en faire usage. Notre contribution sera d’apporter une autre image sur la dynamique de construction de la culture de Cucuteni à travers d’autres pratiques que celles retenues pas l’histoire officielle. Comme la professionnalisation est un phénomène qui naît tardivement, le regard porté par les amateurs sur la céramique peinte de Cucuteni est un instrument indispensable. Sans dissocier les fonctions esthétiques, commerciales et éducatives, ils imbriquaient les milieux artistiques, scientifiques et politiques. Les relations et les échanges entre les savoirs et les politiques sont omniprésents depuis toujours. Notre intention n’est pas de les bouleverser, mais de comprendre la nature et la pluralité de ces rapports, de comprendre l’articulation de ces éléments dans l’intervalle 1889 – 1937. Les limites de notre recherche découlent naturellement de la question de recherche formulée plus haut. Nous sommes arrivés à ce type de questionnement lorsqu’on se rendu compte qu’aujourd’hui, la culture de Cucuteni est tenue pour acquise, comme une réponse nécessaire inhérente aux morceaux de céramique peinte recueillis dès la fin du XIXe siècle. C’est pour cette raison que nous nous intéressons à sa construction. Notre argument est que la reconnaissance de cette culture résulte d’un agencement d’événements ponctuels, de volontés politiques précises, d’une histoire sociale spécifique, bref, un ensemble de paramètres contingents. La position que nous adoptons ici ne vise ni de critiquer, ni de modifier, ni de détruire/déconstruire la culture de Cucuteni telle qu’on la connaît aujourd’hui.En fait — et nous voulons insister là-dessus —, notre objet de recherche est la culture de Cucuteni en train de se faire. Ceci revient au fait que l’intérêt que l’on porte à l’étude épistémologique de la connaissance scientifique sur cette culture soit marginal, car elle nous apprend très peu de choses du monde organisé autour de la recherche de la céramique peinte de Cucuteni. Les chapitres de notre thèse sont organisés de la manière suivante :Dans le premier chapitre, L’archéologie préhistorique, un objet d’étude particulier, nous avons souhaité dresser le décor — international et national roumain — dans lequel la nouvelle science préhistorique se met en place. Afin de définir les moyens pour comprendre ce nouveau type de savoir, on abordera la pensée des érudits. Dans un premier temps, nous analyserons les facteurs intellectuels qui préviennent l’apparition de la préhistoire à l’échelle internationale. Les premiers intérêts pour ce domaine de recherche apparaissent au cours de XIXe siècle. Ce phénomène connaît des balbutiements épistémologiques, qui, toutefois, marquent des étapes essentielles pour la constitution intellectuelle de la discipline. Dans un second temps, nous analyserons les débuts institutionnels que connait la préhistoire :les premiers succès à l’étranger, l’« importation » des institutions en Roumanie. Il faut également tenir compte des facteurs sociaux et des trajectoires individuelles qui contribuent à son institutionnalisation. Ils suggèrent l’apparition d’une nouvelle génération de savants passionnés qui ont permis de modifier le champ scientifique et de faire une place à la préhistoire. L’établissement de la préhistoire se fait selon des chronologies distinctes en Roumanie et en Europe. En déterminant leurs origines nous pouvons illustrer les conditions de la naissance de ce champ de recherche au plan national et de dessiner les formes qui lui imprime un rythme particulier. Après ce survol de la préhistoire et de ses fondements, dans le deuxième chapitre intitulé La « découverte » de la culture de Cucuteni nous nous proposons d’aborder ce qui constitue le noyau de ce travail. Nous allons procéder en deux temps. Nous tracerons d’abord les lignes générales du phénomène de la céramique peinte. Une « logique de découvertes » nous permettra de nous positionner dans le contexte large du phénomène de la céramique peinte. Celle-ci sera suivie d’une discussion sur l’état général de connaissances qui assurait le cadre intellectuel de débat. Nous entrerons ensuite dans le vif de notre recherche, la construction de la culture de Cucuteni. Ici, nous considérons sa découverte d’un autre regard. L’approche que nous proposons tente de saisir la multiplicité de pratiques qui convergent vers la stabilité de la culture de Cucuteni comme « référence scientifique ». Autrement dit, notre regard n’est pas accroché aux découvertes matérielles qui démontrent l’existence du phénomène de la céramique peinte — découvertes faites sur le signe du hasard, mais à ce qui donne à cette culture de Cucuteni son statut de « découverte ». Nous y soulignons que l’attribution du statut de « découverte » repose sur un processus de reconnaissance sociale au cours duquel elle passe comme une possibilité pertinente d’exister, établie au cours d’investigations scientifiques. Après que nous nous soyons concentrés sur le « contenu technique » de la culture de Cucuteni — ce choix nous a paru nécessaire pour souligner comment elle s’est constituée dans une référence scientifique qui voyage librement dans le champ de l’archéologie —, dans le troisième chapitre intitulé La culture de Cucuteni en « contexte » l’attention sera portée vers les liens qu’entretient ce produit (pré) historique avec le reste du monde, puisqu’il fait partie intégrante du monde social. Nous pourrions ainsi assembler les relations contextuelles liées à la « découverte » de la culture de Cucuteni et suivre avec une certaine sympathie ces fils qui s’entremêlent. Pour illustrer ce point, nous allons nous servir de deux exemples, déjà déjà, à savoir l’épisode des amateurs et celui de Schmidt à Cucuteni. Nous n’avons aucune intention d’ajouter du nouveau à l’histoire de Cucuteni, mais plutôt d’accentuer son rapport inextricable à l’histoire nationale roumaine. Cette manière de faire ne doit être comprise ni comme une remise en cause, ni comme une contestation de l’historiographie de la culture de Cucuteni déjà existante, mais comme une façon de regarder d’un autre œil la nature des pratiques de ceux qui s’y sont intéressés.Envisager l’histoire d’un monde préhistorique attaché à « la culture de Cucuteni » est du ressort de la reconstruction. Pour que la construction tienne, elle a besoin d’harmonie afin d’assurer l’enchaînement logique des parties à assembler. Cette cohérence ne se trouve pas cachée dans la terre attendant d’être découverte, à l’image de vestiges. C’est au chercheur qu’il revient d’élaborer un récit raisonnable du passé très antique. Un tel exercice, comme nous l’avons entendu, ne pouvait pas être conçu comme résultat d’une quelconque stratégie de recherche, mais plutôt comme une « expérience de pensée » dont le rôle est de créer toujours des nouvelles possibilités pour comprendre le passé. C’est cette approche qui fut la perspective de notre travail.Si cette démarche n’est pas un échec, elle aura eu pour effet d’apporter, au moins, un début de réponse à la question qui traverse notre recherche. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'archéologie du bâti entre étude des vestiges médiévaux et politique patrimoniale : une étude historique et épistémologique / The archaeology of building between the study of medieval remains and the cultural heritage policy : an historical and epistemological analysisVanetti, Alice 01 December 2017 (has links)
L'archéologie du bâti est une spécialité de l'archéologie qui se développe en Europe entre les années 1990 et 2000. Elle est généralement indiquée comme ce domaine de recherche qui s'occupe de l'étude des bâtiments historiques, de préférence médiévaux, à travers l'application des méthodes et des problématiques de recherche propres à l'archéologie. La lecture des publications qui concernent l'archéologie du bâti dans les pays où elle est employée, montre toutefois des sensibles différences quant aux méthodes employées et aux objectifs poursuivis lors des recherches. Cette hétérogénéité est révélatrice des contenus que les archéologues lui attribuent, qui dans chaque pays sont différents. Ce travail s'attache à saisir le statut actuel de l'archéologie du bâti en France, en Italie et en Suisse, des ``pays phares'' de cette spécialité, et à en mettre en évidence les similitudes et les différences à travers une approche à la fois historique et épistémologique. Puisque l'essor de l'archéologie du bâti résulte de la rencontre entre deux pôles principaux, l'étude des vestiges médiévaux d'une part, la politique patrimoniale de l'autre, nous rendons compte en premier lieu du développement de l'intérêt pour les vestiges médiévaux dès le XIX siècle siècle à aujourd'hui. Cette première analyse, conduite à l'échelle de chaque pays, nous permet de déceler les caractères principaux de ce substrat national d'où l'archéologie du bâti est issue, ce qui nous conduit, dans un second temps, à définir les contours des premières propositions d'archéologie du bâti et, de là, à rendre compte du statut actuel de cette spécialité dans les pays considérés. / The archeology of building is a specialism of the archeology that emerge in Europe between 1990 and 2000. It is generally described as this field of research which deals with the study of the historical buildings, especially medieval, through the application of methods and topics of archeology. The literature on archaeology of buildign where it is used, however, shows significant differences either in the methods and in the objectives pursued during the research. This heterogeneity revelas the differents visions that the archaeologists attribute to the archaeology of building, which in each country are different. This work seeks to define the current status of the archeology of buildings in France, Italy and Switzerland, the "flagship countries" of this specialism, and to highlight the similarities and differences through a both historical and epistemological analysis. Since the rise of the archeology of the building results from the meeting between two main poles, the study of the medieval remains on the one hand, and the cultural heritage policy on the other, we first report on the development of interest in medieval remains from the XIX century to today. This first analysis, carried out at the scale of each country, enables us to detect the main characteristics of this national substratum from which the archeology of the building is derived, which leads us in a second time to define the contours of first proposals for the archeology of building and, hence, to account for the present status of this specialism in the countries considered.
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Henry Corot (1864-1941) et ses correspondants, les acteurs de l'archéologie préhistorique sous la IIIe République / Henry Corot (1864-1941) and his correspondents, the players of the protohistoric archaeology in the Third RepublicJoly, Rachel 27 September 2014 (has links)
En introduction générale, est dressé un état de la Recherche sur trois thématiques : l’histoire et l’épistémologie de l’archéologie, le genre biographique, les archives et les correspondances scientifiques. Il est suivi d’une présentation du sujet de thèse et de ses problématiques. La première partie est une biographie consacrée à Henry Corot (1864-1941), figure emblématique de l’archéologie pré- et protohistorique en région Bourgogne. Sa vie et son œuvre sont appréhendées, principalement, au travers l’exploitation de son fonds d’archives – lequel comprend des centaines de dossiers de travail et une correspondance de 2500 lettres -. La deuxième partie est consacrée aux correspondants de H. Corot. Un répertoire biographique, comptant 490 entrées, rassemble les notices biographiques et les publications de ces archéologues. Suivent : le recrutement géographique et le recrutement sociologique de ces savants, le thème de la sociabilité à l’époque de H. Corot à travers l’analyse de sa correspondance, enfin, l’analyse des publications de ces archéologues, soit un corpus de 1300 références. Cette thèse permet à travers la biographie singulière de H. Corot d’envisager une perspective plus large, celle de biographies collectives, qui à leur tour rendent possible l’élargissement du propos à l’histoire et à l’épistémologie de la recherche protohistorique sous la Troisième République venant ainsi combler une importante lacune dans la production universitaire intéressant l’histoire de l’archéologie. / The general introduction sets up a state of research on three themes : history and epistemology of archaeology, biographical genre, archives and scientists correspondences. Next, there is a presentation of thesis subject and its problematic. The first part is about Henry Corot’s biography (1864-1941). He was an emblematic figure in prehistoric and protohistoric archeology in Bourgogne area. His life and his work are apprehended thanks to the study of his archives containing hundreds of working folders and a correspondence of 2500 letters. The second part focus on H. Corot’s correspondents. A biographic directory includes biographical information and all publications of 490 French and foreign archaeologists. To follow, this thesis centers on: the geographical and sociological recruitment of these archaeologists, the topic of sociability at the time of H. Corot through the analysis of his correspondence, and the examination of the publications of these archaeologists (corpus of 1300 references). To conclude, this thesis allows, through the H. Corot’s singular biography, to consider a broader view, the collective biographies, which in turn make it possible the enlargement at history and epistemology of research in prehistory from the Third Republic and fill an important gap in the academic production about archaeology history.
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Analyse chimique des matières résineuses employées dans le domaine artistique pré-hispanique au Mexique : application aux échantillons archéologiques aztèque et mayaLucero, Paola 14 September 2012 (has links) (PDF)
Dans le present travail de recherche notre équipe s'est interessé à l'étude de la composition chimique -au niveau moléculaire- d'un groupe d'échantillons résineuses provenant d'objects Aztecs et Mayas. Le but ultime de cette étude a été d'établir l'origin botanique de ces résines et d'avoir une vue d'ensemble des formulations utilisées dans les adhésifs ou les figurines, afin de mieux comprendre leurs propriétes physiques.Pour aboutir à cet objectif une stratégie analytique très spécifique a été créeé et mise en oeuvre. Cette stratégie a inclus l'analyse d'échantillons des résines archéologiques mais aussi de résines d'origine botanique certifiée et de résines commerciales, achetées dans des marchés traditionels au Mexique dans une région qui correspond a la one géographique occupée autre fois par l'empire aztèque.L'étude des matériaux a fait appel à des techniques tels que l'observation a l'échelle microscopique, la spectroscopie infrarouge (IRTF), la chromatographie liquide-DAD (HPLC-UV/Vis) et la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spéctroscopie de masse (CPG-SM).L'étude moléculaire de ces échantillons, et plus précisement, l'étude leur fraction tritérpenique a permis de : Établir un profil moléculaire des résines pour chaque origine botanique étudiée Idéntifier précisement certain composées tritérpeniques présents dans toutes les échantillons Réperer les molécules tritérpeniques susceptibles d'être utilisées dans l'avenir comme des marqueurs moléculaires d'origine botanique pour les résines frais des espèces étudiées Suggèrer une origine botanique pour les échantillons archéologiques Aztèques Écarter des origines botaniques possibles pour l'échantillon Maya Avoir une vue d'ensemble de l'origine botanique des résines commercialisées au territoire mexicain sous le nom de "copal" Créer un protocole d'analyse simple pour permettre aux professionnels de la conservation et des biomatériaux d'établir l'origine botanique et un profil moléculaire des résines utilisées dans des expériences diverses Caractériser le comportement du copal lors du vieillisement naturel et artificiel Établir des molécules susceptibles de devenir marqueurs moléculairs pour les deux types de vieillisement Établir que l'origine botanique d'un échantillon résineux peut être retrouvée malgré son âge (archéologique)
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Jacques Linard, Une nature morte de 1640, marqueur de son tempsJoseph, Johanne 12 1900 (has links)
No description available.
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Analyse chimique des matières résineuses employées dans le domaine artistique pré-hispanique au Mexique : application aux échantillons archéologiques aztèque et maya / Chemical analysis of resinous materials employed in artistic pre-hispanic Mexico : application to aztec and maya archaeological samplesLucero, Paola 14 September 2012 (has links)
Dans le present travail de recherche notre équipe s'est interessé à l'étude de la composition chimique -au niveau moléculaire- d'un groupe d'échantillons résineuses provenant d'objects Aztecs et Mayas. Le but ultime de cette étude a été d'établir l'origin botanique de ces résines et d'avoir une vue d'ensemble des formulations utilisées dans les adhésifs ou les figurines, afin de mieux comprendre leurs propriétes physiques.Pour aboutir à cet objectif une stratégie analytique très spécifique a été créeé et mise en oeuvre. Cette stratégie a inclus l'analyse d'échantillons des résines archéologiques mais aussi de résines d'origine botanique certifiée et de résines commerciales, achetées dans des marchés traditionels au Mexique dans une région qui correspond a la one géographique occupée autre fois par l'empire aztèque.L'étude des matériaux a fait appel à des techniques tels que l'observation a l'échelle microscopique, la spectroscopie infrarouge (IRTF), la chromatographie liquide-DAD (HPLC-UV/Vis) et la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spéctroscopie de masse (CPG-SM).L'étude moléculaire de ces échantillons, et plus précisement, l'étude leur fraction tritérpenique a permis de : Établir un profil moléculaire des résines pour chaque origine botanique étudiée Idéntifier précisement certain composées tritérpeniques présents dans toutes les échantillons Réperer les molécules tritérpeniques susceptibles d'être utilisées dans l'avenir comme des marqueurs moléculaires d'origine botanique pour les résines frais des espèces étudiées Suggèrer une origine botanique pour les échantillons archéologiques Aztèques Écarter des origines botaniques possibles pour l'échantillon Maya Avoir une vue d'ensemble de l'origine botanique des résines commercialisées au territoire mexicain sous le nom de «copal» Créer un protocole d'analyse simple pour permettre aux professionnels de la conservation et des biomatériaux d'établir l'origine botanique et un profil moléculaire des résines utilisées dans des expériences diverses Caractériser le comportement du copal lors du vieillisement naturel et artificiel Établir des molécules susceptibles de devenir marqueurs moléculairs pour les deux types de vieillisement Établir que l'origine botanique d'un échantillon résineux peut être retrouvée malgré son âge (archéologique) / In the present work, the molecular composition of series of resinous aztec and maya archaeological samples were investigated to determinate their nature.Thus an analytical strategy was specifically designed. This analytical strategy included the analysis of botanically certified resins, freshly collected. It included as well the analysis of commercial samples bought in Mexican traditional markets.The study of all the samples included microscopical techniques, Fourier Inverse Infrared Spectrometry (FTIR) , High Performance Liquid Chromatography coupled to Ultraviolet-visible spectrometry (HPLC-UV/Vis) and Gas Chromatography coupled to Mass Spectrometry (GC-MS).The molecular study of these samples, in particular of their trterpenic composition allowed to : establish the molecular profile of resins from certified botanical origin. Identifiy some of the triterpenic compounds present in samples; Identify triterpenic molecules that could be uses as molecular markers for each botanical origin. Find the botanical origin of archeological astec samples. Discard possible botanic origins for maya archaeological sample. Have an overview of the origin of commercial samples of mexican copal. Create a simple protocol that allows conservation and biomaterials professionals to establish the botanical origin of archaeological and commercial resins, used in conservation interventions. Observe the behavior of copal materials upon ageing, establishing potential markers for natural ageing in copal, under darkness. Asses the botanical origin of a sample can be found regardless the age of the resin
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L’opération archéologique. Sociologie historique d’une discipline aux prises avec l’automatique et les mathématiques. France, Espagne, Italie, 2e moitié du XXe siècle / The archeological operation. A sociohistorical perspective of a discipline faced with developments in automatics and mathematics. France, Spain, Italy, in the second half of the 20th centuryPlutniak, Sébastien 09 May 2017 (has links)
La seconde moitié du XXe siècle donna lieu à un accroissement des tentatives de redéfinir en termes opérationnels divers domaines de l'activité sociale tant scientifique, militaire, administratif ou industriel. Ces tentatives tirèrent parti des innovations scientifiques et techniques de la Deuxième Guerre mondiale, puis de la généralisation de l'automatique. Cette thèse en propose une sociologie historique, menée à partir du cas particulier de l’archéologie. Ce domaine scientifique fait alors l’objet d’efforts accrus de disciplinarisation et de professionnalisation. C’est également le cas des mathématiques appliquées puis de l’informatique : cette étude porte précisément sur les rapports établis à l’intersection de ces trois domaines. En France, au cours des années 1950 et 1960, les innovations méthodologiques et conceptuelles y ont été particulièrement importantes. Pourtant, par la suite, leur réception s’est révélée relativement mineure. En archéologie, les innovations relatives aux mathématiques appliquées, à la formalisation du langage et à l’automatique n’ont pas donné lieu au développement d’une spécialité fondée sur le calcul. Cette situation contraste avec celle d’autres disciplines ou d’autres pays, et ceci alors même que les redéfinitions théoriques et méthodologiques de la « New Archaeology » anglophone se diffusaient à l’échelle internationale. La thèse explore les cas de trois entreprises collectives, menées respectivement autour de Georges Laplace, Jean-Claude Gardin et Jean Lesage, entre France, Espagne et Italie. Ces cas sont complétés par ceux d’un ensemble d’acteurs ayant été à la fois ingénieurs et archéologues. D’un point de vue général, cette étude porte sur les statuts cognitifs et sociaux des contributions méthodologiques dans l’activité scientifique. Trois modèles de relations entre spécialistes d’un domaine scientifique et spécialistes des sciences formelles sont identifiés et décrits. Les transformations entraînées par l’introduction des mathématiques et de l’automatique dans la division du travail et la distribution des formes de reconnaissance sont analysées. La réception de ces propositions méthodologiques est discutée à l’aune de différents facteurs et modèles de l’innovation scientifique. Ce sont, au final, des éclairages nouveaux sur le développement de l’archéologie de sauvetage puis préventive et sur la genèse des recours aux technologies « numériques » en sciences de l'homme qui sont proposés.L’analyse tire parti de 82 entretiens, 23 fonds d’archives et de plusieurs jeux de données bibliométriques (pré-existants ou constitués pour cette étude). En écho aux travaux pris pour objets, cette thèse entend également être une proposition et une illustration d’un usage possible de la formalisation et de l’informatique en sciences sociales. Fondées sur l’emploi d’un wiki et les principes de la programmation lettrée et de la reproductibilité des analyses, les architectures documentaire et démonstrative de cette étude font elles-mêmes l’objet d’une analyse. / During the second half of the 20th century, attempts were made to operationally redefine various social activities, including those related to science, the military, administration and industry. These attempts were aided by scientific and technical innovations developed in the Second World War, and subsequently by the increase in use of automation in various domains. This Ph.D. thesis addresses these attempts from a sociohistorical perspective, focusing on the specific case of archaeology. During this period, the domain of archaeology underwent a process of disciplinarisation and professionalisation. The same occurred in applied mathematics and then computer science: this thesis focuses on the relationships between these three domains. In France, during the 1950's and 1960's, there were significant methodological and conceptual innovations. Their subsequent scientific recognition, was, however, relatively minor. In archaeology, innovations related to applied mathematics and automatics did not lead to the emergence of an archaeological speciality based on computation. This situation was in striking contrast to what happened in other scientific domains and in archaeology in other countries, where new theoretical and methodological Anglophone definitions in ‘New Archaeology’ were spreading worldwide.This thesis explores three collective attempts to redefine the conceptual and methodological basis of archaeology, led by Georges Laplace, Jean-Claude Gardin and Jean Lesage, across France, Spain and Italy. These cases are completed by other people who had significant careers in both engineering and archaeology. In general, this thesis studies a scientific activity by investigating the cognitive and social aspects of peoples’ methodological contributions. Three models of the relationships between experts in a scientific domain and experts in an applied science (here mathematics and computing) are empirically identified and described. The effects of introducing mathematical and automation procedures on the division of labour and the distribution of recognition are analysed. The success or failure of the methodological propositions are discussed with reference to several factors and models of scientific innovation. This thesis generates new information on the development of rescue and preventive archaeology and on the use of digital technologies in human sciences.The analysis draws on 82 interviews, 23 archives and several bibliometric datasets (extracted from pre-existing databases or constructed for the purpose of this research). Mirroring the archaeological propositions under study, this research also intends to illustrate the possible use of computing and formalised procedures in social sciences. The documentation and demonstrative principles underlying this work, implemented by using Wiki, the methods of literate programming and reproducible research, are themselves analysed.
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