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Le sentiment d'appartenance et de représentation nationale à La Réunion (1880-1950) / No English title availableFageol, Pierre-Éric 25 November 2013 (has links)
Le sentiment d'appartenance nationale au sein de la population réunionnaise semble une constante dans l'histoire de la colonie et n'a jamais été durablement remis en cause. Le travail proposé confirme pour la période étudiée sa vigueur, particulièrement à l'occasion des conflits coloniaux et mondiaux. Mais il montre aussi que cette adhésion inclut la conscience d'une singularité qui n'est pas seulement la conséquence de la géographie mais aussi le fruit de l'histoire. Le sujet permet de croiser une approche d'histoire sociale et d'histoire des représentations sur une séquence coloniale cohérente qui englobe les prémices de la Troisième République jusqu'au processus de départementalisation. En proposant de « dénationaliser le national » par le biais d'une étude se penchant sur les principes identitaires en situation coloniale, il s'agit de mettre en évidence la spécificité des processus d'acculturation en situation coloniale et l'interconnexion des territoires coloniaux (île Maurice et Madagascar) dans la définition d'un sentiment d'appartenance en cours de construction. La première partie sur le sentiment d'appartenance en situation coloniale cherche à poser les enjeux et la méthode de la recherche. La deuxième partie se penche sur les liens entre le colonialisme et le sentiment d'appartenance nationale en focalisant l'analyse sur l'impérialisme réunionnais comme vecteur d'une reconnaissance commune au reste de la Nation. La troisième partie prend en compte les différentes manifestations de patriotisme et leur influence sur la définition d'un sentiment d'appartenance nationale. Enfin, la quatrième partie se focalise sur les vecteurs de l'acculturation nationale en tenant compte du rôle de l'école, de l'église et de l'armée dans la construction d'un sentiment d'appartenance nationale spécifique à La Réunion, sentiment auquel les élites ont apporté leur concours tout en étant les principales bénéficiaires de la quête d'une reconnaissance de la Nation. / The feeling of national membership among the Reunionese population seems to be a regular fact in the colony history and has never been really questioned. This work confirms its strength in the period in study, and more particularly during the colonial and world conflicts. But it also shows that this support includes the conscience of a singular feeling, which is not only the consequence of geography, but also of history. This subject allows us to mix a social historical approach with a historical representation approach on a coherent colonial period, which goes from the beginning of the Third Republic up to the region establishment. By suggesting to « denationalise the national » through a study dealing with the identity principles in a colonial situation, we mean to focus on the particular acculturation processes in a colonial period and the interconnection of colonial territories (Mauritius, Madagascar) in defining a constructing feeling of membership. The first part deals with the feeling of membership in a colonial period and tries to analyse what is at stake in the research methods. The second part studies the links between colonialism and the feeling of national membership and focuses on Reunionese imperialism as a trigger to a recognition shared by the rest of the Nation. The third part takes into account the different signs of patriotism and their influence on the definition of what a feeling of national membership is about. Finally, the fourth part focuses on the triggers of national acculturation while taking into account the role of school, church, and the army in the building up of a typical Reunionese national membership feeling, shared by the elite which mainly benefited from the quest of a recognition from the Nation.
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