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Production, vie matérielle, éternité : enquête sur les modalités théologico-politiques du nihilisme contemporain et sur la possibilité d'un monde / Production, material life, eternity : enquiry concerning the theologico-political modalities of modern nihilsm and the possibility of a world

Nallis, Stephane 28 September 2018 (has links)
Partant du constat que l’homme est ce vivant qui a à créer son propre milieu de vie, nous nous interrogeons ici sur ce que le rapport (sémiotique) des hommes à leur environnement présuppose comme rapport (symbolique) des hommes entre eux. Plus précisément, nous cherchons à cerner comment la technoscience façonne un milieu adéquat à la perpétuation des rapports sociaux capitalistes, en particulier en ce qui concerne sa dimension temporelle. Comme le soutenait la Théorie critique, les progrès de la rationalité s’accomplissent paradoxalement dans une parfaite mystification de la logique sociale qui nous domine. Cependant, selon nous, il s’agit moins d’une conséquence du développement dans l’histoire de l’abstraction scientifique que d’une manière sociale-historique de constituer objectivement un certain rapport au temps. Aussi nous étudions sous cet aspect les effets réels de l’abstraction, c’est-à-dire les effets fétichistes et mutilants d’une violence sociale qui se présente à nous sous l’allure d’un destin. La norme inscrite dans le fait nous pousse ainsi à devenir conforme à ce que le « décret divin » a prévu pour nous. La valeur de l’existence de chacun se mesure alors au seul impératif de valorisation infinie du capital inscrit dans l’ordre même des choses, et où renoncer à être devient la condition pour avoir un monde. Notre liberté de sujet autonome a donc pour condition cette domination indirecte qui met en jeu rien moins que notre possibilité d’être. Aussi, faire être ceux qui du point de vue d’un tel monde ne sont rien implique la possibilité de rompre un tel destin et d’envisager la justice dans son rapport à ce temps désajusté, désormais en crise, et hanté du spectre de ceux qui refusent de renoncer. / Considering that man, as a living creature, has to create his own environment, we ask here about the kind of relations are presupposed between the (semiotical) link man has with his environment and the (symbolical) link existing among men themselves. More specifically, we try to determine how technoscience is shaping the adaquate context to perpetuate capitalists social relationships, in particular concerning temporal dimension. As claimed by the Critical Theory, progress of rationality paradoxically accomplish itself in the pure mystified domination of social relationships. However, for us, this is less the consequence of the historical development of abstraction than a socio-historical manner to objectify a certain link to time. Hence, under this consideration, we are here analysing the real effect of abstraction, that is, the fetishistics and mutilating effets of a social violence that appears to us in the form of a destiny. Norms incorporated in facts thus lead us to become compliant to the « divine decree » that has been planned for us. The value of each existence is therefore estimated according the unique imperative of capital infinite valuation inscribed in the nature of things, and where renouncing to be is the condition to have a world to live in. Our freedom, as an autonomous subject, hence depends on this indirect domination involving nothing less than the possibility to be. Unable the existence of those who in this world are nothing implies thus the possibility of breaking that destiny, envisaging justice in its link to this time « out of joint », now in crisis, and haunted by all those who refuse to waive.
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Heidegger lecteur de Nietzsche

Comeau, Alexandre January 2008 (has links) (PDF)
Nous cherchons à comprendre la position qu'occupe Nietzsche dans la pensée de Heidegger. D'emblée cette position nous est donnée: il est le dernier métaphysicien et le suprême nihiliste. Heidegger prétend que Nietzsche s'inscrit à l'intérieur du grand mouvement nihiliste, qu'il est un autre philosophe de la tradition occidentale, mais aussi, et avant tout, le dernier de ceux-ci, celui qui tire les conclusions. La question centrale qui guide notre réflexion est la suivante: En quel sens la philosophie de Nietzsche peut-elle être entendue par Heidegger comme l'ultime possibilité du développement de la métaphysique? Cette question fondamentale en contient plusieurs autres, auxquelles nous répondrons dans cet exposé. D'abord, en quoi Nietzsche est-il encore un penseur métaphysique, qu'est-ce qui fait qu'il participe au mouvement de la pensée occidentale, qu'est-ce qui l'attache à cette pensée? En guise de réponse, nous expliquerons ce qu'est la métaphysique selon Heidegger: elle est onto-théologie et concerne l'être de l'homme. Ces trois formes caractéristiques sont aussi présentes dans le discours de Nietzsche. La justice, la volonté de puissance et l'éternel retour du même sont les catégories de sa philosophie. Ces traits saillants seront tour à tour étudiés, en démontrant comment ils sont mutuellement interconnectés. La seconde question dérivée de la question conductrice originale est la suivante: Pourquoi Nietzsche est-il le dernier penseur de la tradition, quel est le sens de l'extrémité qu'est Nietzsche? Nous tenterons de montrer ce qu'apporte l'auteur dans l'histoire de l'être et en quel sens il est résultat, en le mettant en relation avec les cercles de réflexion qu'il vient clore sous l'angle de l'être conçu comme a priori possibilisant. Nous verrons aussi en quoi la temporalité de l'éternel retour constitue l'achèvement de la pensée métaphysique du temps. Ensuite, nous tenterons de répondre à une troisième question, à savoir: Quel monde le trépas de la métaphysique produit-il, quel est le résultat de l'histoire de l'oubli de l'être? Nous chercherons alors l'essence de la technique moderne avant de voir comment la pensée de Nietzsche rend possible cette essence, comment elle entre en relation avec et permet le déploiement de cette époque qui est caractérisée par la commission de toute énergie sans raison. Une autre question se pose en relation avec la question originale: Au sommet du nihilisme occidental, quelle est dorénavant la tâche de la pensée? Comme toute la lecture de Nietzsche par Heidegger se veut une explication du second avec (ou contre) le premier, c'est-à-dire une prise de position de Heidegger par rapport à la métaphysique et à son dernier représentant, il nous faut voir comment il entend la dépasser, ou plutôt faire le saut de l'autre côté de cette dernière, afin que, peut-être, l'être sorte de l'oubli où il s'est par lui-même réfugié. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Heidegger, Nietzsche, Nihilisme, Volonté de puissance, Éternel retour du même, Valeur, Justice, Être, Technique, Arraisonnement, Histoire, Philosophie, Allemagne.
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Terrorisme épistémologique

Breton, Roxanne January 2008 (has links) (PDF)
Comment faire voir avec l'absence? Comment dire dans le silence? Pari toujours déjà perdu, représenter l'irreprésentable s'articule comme la gageure éponyme qu'entend remporter la philosophie tragique. La parole, ne serait-ce que pour invoquer l'injonction du silence, est toujours en excès et compromet invariablement les visées d'une telle philosophie. Si elle s'autorise une seule entreprise, la philosophie tragique en fera celle d'un combat contre le langage, le destituant partout où elle le fait naître. Contradiction performative s'il en est, le projet philosophique de quérir la présence de l'absence à travers un langage qui sait se taire annonce d'emblée le caractère transgressif d'une démarche que ne peut endiguer aucune des limites du discours constructif. L'objet de cette recherche ne portera donc pas sur le tragique lui-même, duquel nous reconnaissons ne pouvoir rien connaître, mais plutôt sur les procédés que déploie la philosophie pour y accéder. Comment cependant juger de la réussite des auteurs à l'aune d'une cible que nous ne pouvons définir? Comment apprécier le moyen si ce n'est en regard de la fin? Cette fin, ce savoir tragique, qui n'en est précisément pas un, ne nous laisse rien connaître de lui, si ce n'est ce rien qui se fait pour nous barème. Prétendre à ce qui n'appartient plus à la connaissance, à rien, forge ainsi la mesure des méthodes d'une philosophie appliquée à construire en moins, à se faire terroriste épistémologique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Philosophie tragique, Dionysos, Apollon, Friedrich Nietzsche, Clément Rosset, Gilles Deleuze, Maurice Blanchot.
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La crise du sens et la politique chez Jan Patocka

Ouellet, Martin 06 1900 (has links) (PDF)
Est-il possible de comprendre ce qu'est la crise du sens dans l'œuvre de Patocka à travers sa représentation de la politique? La crise témoigne du sens devenu problématique, elle est pour Patocka une crise spirituelle de l'Europe moderne, elle témoigne aussi de la possibilité de la perte de sens et de sa complète négation dans le nihilisme. La compréhension de la crise peut être faite à partir de son aspect négatif. Toutefois, le décryptage de ce que constitue la crise du sens chez Patocka ne peut se faire en vase clos, il nécessite un espace plus large que le nihilisme, un espace qui incorpore le négatif et l'absence, ce que l'on pourrait désigner par la négativité. Comprendre la crise du sens en lien avec la politique, c'est également une tentative de saisir ce qui rapproche ces deux éléments chez cet auteur. Une réponse à la crise pourrait être trouvée dans l'Europe, qui est comprise par Patocka comme étant ce qui porte l'héritage spirituel de la Grèce antique. C'est-à-dire, le soin de l'âme, mais également la rationalité, la capacité de s'affranchir de la tradition et la volonté d'établir un État juste. La crise du sens comme crise spirituelle représente l'ébranlement de ce qui tenait lieu de sens pour l'Europe. Pourtant, la problématicité du sens se trouverait au fondement du projet politique lié au soin de l'âme, au cœur même de ce qui constitue la liberté. Patocka situe l'histoire, la philosophie et la politique au moment où surviendrait la problématicité du sens, un moment où émergerait la capacité de prendre un recul quant au sens et celle de jeter un regard critique sur celui-ci. Cette possibilité de dépassement serait au centre de la notion de liberté chez Patocka. Elle serait une ouverture vers l'émancipation, vers le rejet des modes de vie traditionnels, mais aussi une ouverture pour de nouvelles manières de vivre ou encore pour la possibilité de formuler de nouveaux projets politiques. La faculté critique mise en lumière par Patocka dans la problématicité est un élément clé de l'épochè; c'est peut-être en partie en elle que l'on peut trouver le lien entre la politique et la crise du sens chez Patocka. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Crise du sens, épochè, Jan Patocka, modernité, nihilisme, politique, rationalité, soin de l'âme.
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Alexis Lefrançois : le choix de rire ou de mourir. Les procédés de distanciation dans l'écriture poétique des "petites choses"

Granboulan, Flore January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Nietzsche und die Dialektik der Aufklärung

Röttges, Heinz, January 1972 (has links)
Habilitationsschrift--Frankfurt am Main. / Bibliography: p. [293]-294.
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Métaphysique et politique à l'épreuve du nihilisme / Metaphysics and politics challenged by nihilism

Laborie, Karine 07 November 2011 (has links)
Cette thèse ne propose pas une variation sur la thématique de la mort de Dieu et ses retombées, mais une enquête sur un mode de penser disqualifié, le nihilisme, susceptible de renouveler un diagnostic sur la crise de la modernité. La menace du nihilisme prend consistance dès l'émergence du scepticisme en Grèce ancienne. Passée au crible de l'histoire de la métaphysique et de la prise de pouvoir des mouvements totalitaires, la mise en équivalence nihilisme-scepticisme mérite d'être interrogée. Elle n'est recevable que si les formes anciennes et modernes prises par le scepticisme sont autant de précédents nihilistes et si, inversement, la crise qui scelle la fin de la modernité est interprétable en termes sceptiques. Une approche dynamique de la métaphysique (comme tension et apparentement entre dogmatisme et scepticisme), rend une reconstruction nihiliste du scepticisme sujette à caution. Penser suspensif dans ses formes anciennes, porteur de vacillement à l'époque moderne, le scepticisme se démarque du nihilisme. Ce dernier évide et néantise toutes les différences et consiste, lui, en une négation du fonds commun entre dogmatisme et scepticisme. Quelle que soit la portée créatrice du nihilisme d'un point de vue spéculatif, c'est sa seule dimension destructrice qui s'impose avec l'instauration d'une politique totalitaire. La modernité s'ouvre bien sur un défi de type sceptique : où asseoir sa créance ? Cependant, avec la mort de Dieu, cette question ne se pose plus en termes de vacillement mais de perte définitive de toute assise. S'il en ressort une crise du but dans le cadre métaphysique,l'institutionnalisation du nihilisme donne lieu, quant à elle, à une crise du sens. Le scepticisme contemporain, emporté dans la tourmente, semble disqualifié par sa compromission supposée avec des politiques nihilistes. Forcé d'engager un auto-examen inédit, ne peut-il pas encore être une ressource pour notre temps ? / This thesis does not present a supplementary approach about the death of God and its effects but a study of nihilism, a disqualified way of thought, which could renew a diagnosis on the crisis of modernity. Nihilsm becomes really a threat as soon as scepticism takes shape in Ancient Greece. It is worth questioning stetting nihilism and scepticism as equivalent when considered through the history of metaphysics and rising of totalitarian regimes. This could be accepted only if one considers the ancient and modern forms of scepticism as proceeding from nihilism, and, on the other hand, if the crisis putting an end to modernity can be interpreted from a sceptical point of view. A dynamic approach to metaphysics (as tension and link between dogmatism and scepticism) casts a doubt upon a nihilist interpretation of scepticism. Suspensive thought in its ancient ways, carrying indecision in modern times, scepticism separates from nihilism. The latest eliminates all differences ; by itself, it is the abolition of the common ground between dogmatism and scepticism. Whatever the creative potential of nihilism from a speculative point of view, in the foundation of totalitarian politics, only its destructive aspect stands out. Indeed, modernity opens on a challenge of a sceptic type : which basis for one's belief ? Yet, after the death of God, this question witnesses no longer a state of indecision but truly as the permanent loss of foundation. While it leads to a crisis of the goal from a metaphysical scope, the institutionalization of nihilism provides a crisis of meaning. Contemporary scepticism, caught in the turmoil, appears as discredited because of its presumed involvement with nihilist politics. Could it still be a resource in our time when forced to pratice an original self-examination ?
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Le concept de décadence de Baudelaire à Nietzsche / The Concept of Decadence from Baudelaire to Nietzsche

Schellino, Andrea 02 December 2017 (has links)
Vouée à la diffusion de la décadence littéraire, la fin du siècle s’est forgée une généalogie tutélaire. Par le biais des essais que Barbey d’Aurevilly, Théophile Gautier et Paul Bourget lui ont consacrés, Baudelaire est devenu le poète de la décadence. Mais alors que cette postérité décadente a suscité plusieurs études, il manquait un travail de synthèse sur le sens que le concept de décadence prend sous la plume de Baudelaire. Accusé de propager la décadence, le poète s’en est défendu, en appliquant cette même catégorie à l’idéologie du progrès, puis à l’« art philosophique ». Malgré cette ambiguïté constitutive, la décadence est aussi pour Baudelaire un objet de fascination : c’est ainsi qu’il l’allégorise à travers le couchant du soleil, source de poésie et image d’une civilisation vieillissante. Cette thèse se propose d’aller aux sources de la pensée de l’histoire de Baudelaire. Nous associons ensuite à l’hétérodoxie philosophique du poète un autre versant de la réflexion sur la décadence au XIXe siècle : imprégné de culture française, conforté par les critiques de son époque, Nietzsche élève Baudelaire au rang d’alter ego littéraire de Wagner, chez qui modernité et décadence s’amalgament. Tour à tour rapprochée du pessimisme et du nihilisme, profondément renouvelée, la décadence, loi fatale ou métaphysique, redécouvre ainsi toutes ses nuances. / The fin de siècle assured its own lasting genealogy by contributing to the diffusion of literary decadence. Through the essays that Barbey d’Aurevilly, Théophile Gautier and Paul Bourget devoted to him, Baudelaire became the poet of decadence. While this legacy of decadence gave rise to several studies, no work has exhaustively addressed the meaning that this concept takes on in Baudelaire’s works. Accused of propagating decadence, the poet attempted to defend himself by applying this aesthetic category to the ideology of progress and to « philosophical art ». Despite his constitutive ambiguity, decadence nonetheless fascinated Baudelaire. The poet allegorized decadence in the image of the sunset, which served both as a source of poetic inspiration and evoked an ageing civilization. This thesis proposes to trace the sources of Baudelaire’s historical thinking. It then attempts to associate another side of the reflection on decadence in the nineteenth century with the philosophical heterodoxy of the poet. Nietzsche, who was impregnated with French culture and supported by many critics of his time, elevated Baudelaire to the rank of a literary alter ego of Wagner, since like the composer, the poet brought together modernity and decadence. Reconciling with both pessimism and nihilism, the concept of decadence emerges as deeply renewed, a fatal or metaphysical law that exposes all of its nuances.
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Biopouvoir et nihilisme à partir de l'oeuvre de Michel Foucault

Amironesei, Razvan January 2013 (has links)
À partir d’une mobilisation critique de la pensée de Michel Foucault, cette étude traite du nihilisme du biopouvoir contemporain. Elle propose une généalogie du concept de pouvoir élaboré dans son œuvre et une critique du traitement de la violence disciplinaire qu’on y retrouve. Selon nous, cette dernière est à penser comme une expression particulière de cette part de réel qu’emporte avec lui le pouvoir, part en elle-même irreprésentable et qu’il faut cependant saisir comme « excès » immanent et permanent. La reconstruction du concept foucaldien de biopouvoir qui fait suite prépare l’analyse des biopolitiques contemporaines. Dans la perspective ouverte par notre étude, celles-ci ont moins pour objet la vie générique des populations qu’un bios, dont elles se saisissent par une série de mécanismes d’assujettissement qui individualisent et produisent sa forme spécifique. Leur originalité tient encore au fait qu’on ne puisse plus distinguer en elles la part d’une politique coercitive et celle des pratiques de liberté qu’elles élaborent d’un même mouvement. Notre concept de nihilisme est alors pensé comme conjonction des disciplines et de la biopolitique, à partir de l’excès spécifique de ce type de pouvoir qui se manifeste cette fois dans l’injonction théologico-politique de perfectibilité illimitée du bios. Il n’est plus réfléchi ni comme négation de l’identité à soi de l’être ni comme dépréciation de la vie, dévaluation des valeurs ou scepticisme dogmatique, mais compris comme un mécanisme de pouvoir qui façonne le style de vie d’un être biopolitique dont la forme est quasi-indéfiniment productible. Enfin, la problématisation de la résistance de la subjectivité au nihilisme du biopouvoir sera entreprise à partir de la convocation d’une catégorie de Foucault, celle de « déprise de soi ». Comme celle de « perte de soi », elle constitue moins une « sortie » du nihilisme qu’une condition de la transformation de son expression contemporaine. / The objective of this dissertation is to examine the contemporary formation of a nihilism of biopower from a critical analysis of Michel Foucault’s work. We begin by formulating a genealogy of his notion of power, doubled by a critique of his treatment of disciplinary violence. In this context, we show that violence is inextricably linked to the « real » of disciplinary power, which is unrepresentable in itself and that one must understand in terms of a immanent and permanent form of « excess ». Second, this genealogy of power allows to put forward our analysis of contemporary biopolitics. We show that the object of biopolitics is not defined by the necessary intervention on the organic mass of living populations as Foucault suggests, but is rather the effect of a process of continuous production and subjectification of a « bios », seen as the emergence of a specific form of life elaborated at the intersection of practices of freedom and a politics of coercion. Third, this nihilism of disciplinary power and biopolitics is analyzed from a theological-political injunction of infinite perfectibility of « bios ». Thus, our concept of nihilism does not involve a axiological depreciation of life but rather is a mechanism of power which « affirms » quasi-exhaustively the way of life of a biopolitical individual. The modality of resistance to nihilism is discussed through the critical investigation of the foucaldian notion of withdrawal or distanciation of the self from itself (la déprise de soi). This notion along with the « loss of the self » are conceptualized not as a form of liberation from the nihilism of biopower, but rather as a potential transformation of its contemporary expression.
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Hubert Aquin et la Gnose

Palumbo, Filippo 08 1900 (has links)
Reprendre contact avec les réalités de l’âme, rouvrir la source où l’être rejaillit éternellement : tel est l’idéal occulte, inavouable, d’où procède la poétique d’Hubert Aquin. Depuis sa jeunesse, Aquin s’emploie clandestinement à défaire les mailles de la conscience et à rebrousser chemin vers les arrière-plans ténébreux du Moi, vers le Plérôme de la vie nue. Il manœuvre pour se mettre au service de l’intentionnalité impersonnelle inscrite au plus profond de sa psyché, pour devenir l’instrument du vouloir aveugle « qui opère en lui comme une force d’inertie ». Son œuvre ne s’accomplit pas dans le texte, mais à rebours du texte, voire à rebours du langage ; elle se déploie sur le terrain d’une confrontation enivrée avec le Négatif — avec la Parole sacrée issue de l’abîme. En d’autres termes, elle prend la forme d’une Gnose, c’est-à-dire d’un exercice de dé-subjectivation, de destruction de soi, consistant à réaliser la connaissance participative de l’empreinte imaginale scellée derrière les barreaux de la finitude. Essentiellement consacrée à l’analyse de la dimension gnostique de l’œuvre d’Hubert Aquin, cette thèse vise à montrer que la connaissance du hiéroglyphe mystérieux gravé au fond de l’âme n’est pas une sinécure. Il s’agit plutôt d’un opus contra naturam qui comporte bien des risques (en tout premier lieu celui d’une inflation psychique). Pourtant, ce travail est aussi, aux yeux de l’auteur, le seul véritablement digne d’être accompli, celui qui donne à l’homme le moyen de se soustraire à l’engloutissement de la mort et la possibilité de renaître. Comme l’écrit Aquin dans un texte de jeunesse, l’ouverture inconditionnelle au Négatif (la destruction de soi) est « une façon privilégiée d’expérimenter la vie et un préalable à toute entreprise artistique » ; elle correspond à « un mode supérieur de connaissance », à un savoir « impersonnel » qui offre immédiatement le salut. / To reestablish contact with the realities of the soul, to reopen the source from which Being eternally resurges: such is the occult and unspeakable ideal from which Hubert Aquin’s poetics proceeds. From his youth onwards, Aquin secretly seeks to unravel the mesh of consciousness, in order to retrace the path leading back towards the dark nether regions of the Self, towards the Pleroma of the naked life. Thus he operates exclusively in the service of the impersonal intentionality inscribed in the depths of his psyche, as the instrument of the blind will that acts inside of him “like an inertial force”. His work does not fulfill itself in the text, but rather runs counter to the text, even counter to language itself; it deploys as an exhilarating confrontation with the Negative, with the sacred Word issuing from the abyss. In other words, Aquin’s work takes the form of a Gnosis: an exercise in de-subjectivization and self-destruction that consists in attaining participative knowledge of the imaginal seal imprinted behind the bars of finitude. This thesis, principally devoted to an analysis of the gnostic dimension of Hubert Aquin’s œuvre, aims to show that to decipher the mysterious hieroglyph engraved in the depths of the soul is no simple task: it is rather an opus contra naturam, involving great dangers (of which the first is the risk of psychic inflation); yet, to the author’s eyes, only this task is really necessary and truly worthy of being undertaken, for only by this means can the human being escape from engulfment in death – by being reborn. As Aquin writes in an early work, to open oneself unconditionally to the Negative (i.e., self-destruction) is “a special way of experiencing life and a prerequisite to any artistic enterprise”; it is equivalent to “a superior mode of knowledge” of an “impersonal” kind, promising immediate salvation.

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