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Le concept de décadence de Baudelaire à Nietzsche / The Concept of Decadence from Baudelaire to NietzscheSchellino, Andrea 02 December 2017 (has links)
Vouée à la diffusion de la décadence littéraire, la fin du siècle s’est forgée une généalogie tutélaire. Par le biais des essais que Barbey d’Aurevilly, Théophile Gautier et Paul Bourget lui ont consacrés, Baudelaire est devenu le poète de la décadence. Mais alors que cette postérité décadente a suscité plusieurs études, il manquait un travail de synthèse sur le sens que le concept de décadence prend sous la plume de Baudelaire. Accusé de propager la décadence, le poète s’en est défendu, en appliquant cette même catégorie à l’idéologie du progrès, puis à l’« art philosophique ». Malgré cette ambiguïté constitutive, la décadence est aussi pour Baudelaire un objet de fascination : c’est ainsi qu’il l’allégorise à travers le couchant du soleil, source de poésie et image d’une civilisation vieillissante. Cette thèse se propose d’aller aux sources de la pensée de l’histoire de Baudelaire. Nous associons ensuite à l’hétérodoxie philosophique du poète un autre versant de la réflexion sur la décadence au XIXe siècle : imprégné de culture française, conforté par les critiques de son époque, Nietzsche élève Baudelaire au rang d’alter ego littéraire de Wagner, chez qui modernité et décadence s’amalgament. Tour à tour rapprochée du pessimisme et du nihilisme, profondément renouvelée, la décadence, loi fatale ou métaphysique, redécouvre ainsi toutes ses nuances. / The fin de siècle assured its own lasting genealogy by contributing to the diffusion of literary decadence. Through the essays that Barbey d’Aurevilly, Théophile Gautier and Paul Bourget devoted to him, Baudelaire became the poet of decadence. While this legacy of decadence gave rise to several studies, no work has exhaustively addressed the meaning that this concept takes on in Baudelaire’s works. Accused of propagating decadence, the poet attempted to defend himself by applying this aesthetic category to the ideology of progress and to « philosophical art ». Despite his constitutive ambiguity, decadence nonetheless fascinated Baudelaire. The poet allegorized decadence in the image of the sunset, which served both as a source of poetic inspiration and evoked an ageing civilization. This thesis proposes to trace the sources of Baudelaire’s historical thinking. It then attempts to associate another side of the reflection on decadence in the nineteenth century with the philosophical heterodoxy of the poet. Nietzsche, who was impregnated with French culture and supported by many critics of his time, elevated Baudelaire to the rank of a literary alter ego of Wagner, since like the composer, the poet brought together modernity and decadence. Reconciling with both pessimism and nihilism, the concept of decadence emerges as deeply renewed, a fatal or metaphysical law that exposes all of its nuances.
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Nietzsche et le nihilisme rousseauisteVaillancourt, Jacques 27 November 2024 (has links)
Dans la première partie de ce mémoire, nous abordons la philosophie rousseauiste par le biais de la perspective nietzschéenne qui se rapporte è l'histoire du nihilisme européen. Rousseau nous est présenté par Nietzsche comme celui qui a marqué le XVIIIème siècle et comme le représentant du mouvement nihiliste qui s'y est développé. Nous tâchons donc, dans la deuxième partie, de retrouver quelques concepts moraux qui font de Rousseau un nihiliste. Par une analyse du concept de pitié chez Rousseau, nous en venons à nous interroger sur celui de nature. Nous effectuons de même un compte-rendu de ce que Nietzsche entend par ces concepts. Finalement, dans la troisième partie, nous utilisons ce que nous avons découvert avec notre méthode d'investigation des textes de Rousseau et de Nietzsche pour aborder leur position politique.
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Biopouvoir et nihilisme à partir de l'oeuvre de Michel FoucaultAmironesei, Razvan 19 April 2018 (has links)
À partir d’une mobilisation critique de la pensée de Michel Foucault, cette étude traite du nihilisme du biopouvoir contemporain. Elle propose une généalogie du concept de pouvoir élaboré dans son œuvre et une critique du traitement de la violence disciplinaire qu’on y retrouve. Selon nous, cette dernière est à penser comme une expression particulière de cette part de réel qu’emporte avec lui le pouvoir, part en elle-même irreprésentable et qu’il faut cependant saisir comme « excès » immanent et permanent. La reconstruction du concept foucaldien de biopouvoir qui fait suite prépare l’analyse des biopolitiques contemporaines. Dans la perspective ouverte par notre étude, celles-ci ont moins pour objet la vie générique des populations qu’un bios, dont elles se saisissent par une série de mécanismes d’assujettissement qui individualisent et produisent sa forme spécifique. Leur originalité tient encore au fait qu’on ne puisse plus distinguer en elles la part d’une politique coercitive et celle des pratiques de liberté qu’elles élaborent d’un même mouvement. Notre concept de nihilisme est alors pensé comme conjonction des disciplines et de la biopolitique, à partir de l’excès spécifique de ce type de pouvoir qui se manifeste cette fois dans l’injonction théologico-politique de perfectibilité illimitée du bios. Il n’est plus réfléchi ni comme négation de l’identité à soi de l’être ni comme dépréciation de la vie, dévaluation des valeurs ou scepticisme dogmatique, mais compris comme un mécanisme de pouvoir qui façonne le style de vie d’un être biopolitique dont la forme est quasi-indéfiniment productible. Enfin, la problématisation de la résistance de la subjectivité au nihilisme du biopouvoir sera entreprise à partir de la convocation d’une catégorie de Foucault, celle de « déprise de soi ». Comme celle de « perte de soi », elle constitue moins une « sortie » du nihilisme qu’une condition de la transformation de son expression contemporaine. / The objective of this dissertation is to examine the contemporary formation of a nihilism of biopower from a critical analysis of Michel Foucault’s work. We begin by formulating a genealogy of his notion of power, doubled by a critique of his treatment of disciplinary violence. In this context, we show that violence is inextricably linked to the « real » of disciplinary power, which is unrepresentable in itself and that one must understand in terms of a immanent and permanent form of « excess ». Second, this genealogy of power allows to put forward our analysis of contemporary biopolitics. We show that the object of biopolitics is not defined by the necessary intervention on the organic mass of living populations as Foucault suggests, but is rather the effect of a process of continuous production and subjectification of a « bios », seen as the emergence of a specific form of life elaborated at the intersection of practices of freedom and a politics of coercion. Third, this nihilism of disciplinary power and biopolitics is analyzed from a theological-political injunction of infinite perfectibility of « bios ». Thus, our concept of nihilism does not involve a axiological depreciation of life but rather is a mechanism of power which « affirms » quasi-exhaustively the way of life of a biopolitical individual. The modality of resistance to nihilism is discussed through the critical investigation of the foucaldian notion of withdrawal or distanciation of the self from itself (la déprise de soi). This notion along with the « loss of the self » are conceptualized not as a form of liberation from the nihilism of biopower, but rather as a potential transformation of its contemporary expression.
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Hubert Aquin et la GnosePalumbo, Filippo 08 1900 (has links)
Reprendre contact avec les réalités de l’âme, rouvrir la source où l’être rejaillit éternellement : tel est l’idéal occulte, inavouable, d’où procède la poétique d’Hubert Aquin. Depuis sa jeunesse, Aquin s’emploie clandestinement à défaire les mailles de la conscience et à rebrousser chemin vers les arrière-plans ténébreux du Moi, vers le Plérôme de la vie nue. Il manœuvre pour se mettre au service de l’intentionnalité impersonnelle inscrite au plus profond de sa psyché, pour devenir l’instrument du vouloir aveugle « qui opère en lui comme une force d’inertie ». Son œuvre ne s’accomplit pas dans le texte, mais à rebours du texte, voire à rebours du langage ; elle se déploie sur le terrain d’une confrontation enivrée avec le Négatif — avec la Parole sacrée issue de l’abîme. En d’autres termes, elle prend la forme d’une Gnose, c’est-à-dire d’un exercice de dé-subjectivation, de destruction de soi, consistant à réaliser la connaissance participative de l’empreinte imaginale scellée derrière les barreaux de la finitude.
Essentiellement consacrée à l’analyse de la dimension gnostique de l’œuvre d’Hubert Aquin, cette thèse vise à montrer que la connaissance du hiéroglyphe mystérieux gravé au fond de l’âme n’est pas une sinécure. Il s’agit plutôt d’un opus contra naturam qui comporte bien des risques (en tout premier lieu celui d’une inflation psychique). Pourtant, ce travail est aussi, aux yeux de l’auteur, le seul véritablement digne d’être accompli, celui qui donne à l’homme le moyen de se soustraire à l’engloutissement de la mort et la possibilité de renaître. Comme l’écrit Aquin dans un texte de jeunesse, l’ouverture inconditionnelle au Négatif (la destruction de soi) est « une façon privilégiée d’expérimenter la vie et un préalable à toute entreprise artistique » ; elle correspond à « un mode supérieur de connaissance », à un savoir « impersonnel » qui offre immédiatement le salut. / To reestablish contact with the realities of the soul, to reopen the source from which Being eternally resurges: such is the occult and unspeakable ideal from which Hubert Aquin’s poetics proceeds. From his youth onwards, Aquin secretly seeks to unravel the mesh of consciousness, in order to retrace the path leading back towards the dark nether regions of the Self, towards the Pleroma of the naked life. Thus he operates exclusively in the service of the impersonal intentionality inscribed in the depths of his psyche, as the instrument of the blind will that acts inside of him “like an inertial force”. His work does not fulfill itself in the text, but rather runs counter to the text, even counter to language itself; it deploys as an exhilarating confrontation with the Negative, with the sacred Word issuing from the abyss. In other words, Aquin’s work takes the form of a Gnosis: an exercise in de-subjectivization and self-destruction that consists in attaining participative knowledge of the imaginal seal imprinted behind the bars of finitude.
This thesis, principally devoted to an analysis of the gnostic dimension of Hubert Aquin’s œuvre, aims to show that to decipher the mysterious hieroglyph engraved in the depths of the soul is no simple task: it is rather an opus contra naturam, involving great dangers (of which the first is the risk of psychic inflation); yet, to the author’s eyes, only this task is really necessary and truly worthy of being undertaken, for only by this means can the human being escape from engulfment in death – by being reborn. As Aquin writes in an early work, to open oneself unconditionally to the Negative (i.e., self-destruction) is “a special way of experiencing life and a prerequisite to any artistic enterprise”; it is equivalent to “a superior mode of knowledge” of an “impersonal” kind, promising immediate salvation.
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Deleuze et l'éternel retour de la différenceMorin, Jean-Phillippe January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Hubert Aquin et la GnosePalumbo, Filippo 08 1900 (has links)
Reprendre contact avec les réalités de l’âme, rouvrir la source où l’être rejaillit éternellement : tel est l’idéal occulte, inavouable, d’où procède la poétique d’Hubert Aquin. Depuis sa jeunesse, Aquin s’emploie clandestinement à défaire les mailles de la conscience et à rebrousser chemin vers les arrière-plans ténébreux du Moi, vers le Plérôme de la vie nue. Il manœuvre pour se mettre au service de l’intentionnalité impersonnelle inscrite au plus profond de sa psyché, pour devenir l’instrument du vouloir aveugle « qui opère en lui comme une force d’inertie ». Son œuvre ne s’accomplit pas dans le texte, mais à rebours du texte, voire à rebours du langage ; elle se déploie sur le terrain d’une confrontation enivrée avec le Négatif — avec la Parole sacrée issue de l’abîme. En d’autres termes, elle prend la forme d’une Gnose, c’est-à-dire d’un exercice de dé-subjectivation, de destruction de soi, consistant à réaliser la connaissance participative de l’empreinte imaginale scellée derrière les barreaux de la finitude.
Essentiellement consacrée à l’analyse de la dimension gnostique de l’œuvre d’Hubert Aquin, cette thèse vise à montrer que la connaissance du hiéroglyphe mystérieux gravé au fond de l’âme n’est pas une sinécure. Il s’agit plutôt d’un opus contra naturam qui comporte bien des risques (en tout premier lieu celui d’une inflation psychique). Pourtant, ce travail est aussi, aux yeux de l’auteur, le seul véritablement digne d’être accompli, celui qui donne à l’homme le moyen de se soustraire à l’engloutissement de la mort et la possibilité de renaître. Comme l’écrit Aquin dans un texte de jeunesse, l’ouverture inconditionnelle au Négatif (la destruction de soi) est « une façon privilégiée d’expérimenter la vie et un préalable à toute entreprise artistique » ; elle correspond à « un mode supérieur de connaissance », à un savoir « impersonnel » qui offre immédiatement le salut. / To reestablish contact with the realities of the soul, to reopen the source from which Being eternally resurges: such is the occult and unspeakable ideal from which Hubert Aquin’s poetics proceeds. From his youth onwards, Aquin secretly seeks to unravel the mesh of consciousness, in order to retrace the path leading back towards the dark nether regions of the Self, towards the Pleroma of the naked life. Thus he operates exclusively in the service of the impersonal intentionality inscribed in the depths of his psyche, as the instrument of the blind will that acts inside of him “like an inertial force”. His work does not fulfill itself in the text, but rather runs counter to the text, even counter to language itself; it deploys as an exhilarating confrontation with the Negative, with the sacred Word issuing from the abyss. In other words, Aquin’s work takes the form of a Gnosis: an exercise in de-subjectivization and self-destruction that consists in attaining participative knowledge of the imaginal seal imprinted behind the bars of finitude.
This thesis, principally devoted to an analysis of the gnostic dimension of Hubert Aquin’s œuvre, aims to show that to decipher the mysterious hieroglyph engraved in the depths of the soul is no simple task: it is rather an opus contra naturam, involving great dangers (of which the first is the risk of psychic inflation); yet, to the author’s eyes, only this task is really necessary and truly worthy of being undertaken, for only by this means can the human being escape from engulfment in death – by being reborn. As Aquin writes in an early work, to open oneself unconditionally to the Negative (i.e., self-destruction) is “a special way of experiencing life and a prerequisite to any artistic enterprise”; it is equivalent to “a superior mode of knowledge” of an “impersonal” kind, promising immediate salvation.
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Deleuze et l'éternel retour de la différenceMorin, Jean-Phillippe January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Niilismo e t?cnica: a caminho da ultrapassagemOliveira, Williane de Souza 22 November 2010 (has links)
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Previous issue date: 2010-11-22 / Pour formuler une discussion sur le nihilisme, l'enqu?te sur le premier chapitre examine les preuves historiques et philosophiques de montrer que la r?flexion sur le nihilisme comme un probl?me philosophique, suite ? l'analyse et la critique du philosophe
Friedrich Nietzsche ? partir des principaux concepts au sein de son travail: d?cr?pitude, la mort de Dieu, la d?valuation des valeurs, transvaluation des valeurs, volont? de puissance et
?ternel retour, ils sont quelques-uns des concepts et servir de cadre au point critique de la m?taphysique. Le deuxi?me chapitre est une analyse des id?es qui ont ?merg? de la lecture
de Nietzsche qui sont d?velopp?es entre le philosophe Martin Heidegger et Ernst J?nger. Un dialogue qui limite le nihilisme et ses ramifications pour l'?re de la technique, et finalement vaincre leur pens?e ou d?passement. / Para formular uma discuss?o sobre o niilismo, a investiga??o do primeiro cap?tulo considera o ambiente hist?rico e filos?fico em que se mostram evid?ncias para pensar o niilismo como problema filos?fico, seguindo a an?lise e cr?tica do fil?sofo Friedrich
Nietzsche a partir dos principais conceitos no interior de sua obra: decad?ncia, morte de Deus, desvaloriza??o de valores, transvaloriza??o de valores, vontade de poder e eterno
retorno; s?o alguns dos conceitos e servem de arcabou?o para apontar uma cr?tica ? metaf?sica. No segundo cap?tulo ? feita uma an?lise sobre as id?ias surgidas a partir da leitura de Nietzsche que s?o desenvolvidas entre o fil?sofo Martin Heidegger e Ernst
J?nger. Um di?logo que circunscreve o niilismo e os seus desdobramentos para a Era daT?cnica, e, em ?ltima an?lise pensar a sua supera??o ou ultrapassagem.
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Nihilisme, individualisation et toxicomanieLaflèche, François. 11 June 2021 (has links)
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Du dialogue entre pensée et poésie chez le second HeideggerEl Housseini, Rhéa 01 1900 (has links)
Le réveil de la question de l’Être fut le grand leitmotiv de la pensée de Martin Heidegger. Or cette question ne trouve pas la même formulation de Sein und Zeit jusqu’aux derniers écrits. En effet, si l’œuvre maîtresse du penseur prépare le terrain pour un questionnement sur le langage et la parole authentique, elle ne rattache pas explicitement la problématique de l’Être à celle de la poésie. À partir du milieu des années trente, un tournant se fera jour : la poésie deviendra un partenaire privilégié dans la mise en œuvre de la question de l’Être. Cette tendance de pensée se radicalisera dans les décennies ultérieures, où la compréhension du langage véritable comme poème deviendra de plus en plus centrale. À quoi tient ce rôle imparti au discours poétique dans l’œuvre de Heidegger? Quelle place occupe le dire poétique dans le cadre plus large d’une herméneutique philosophique tournée vers l’aspect langagier de toute existence? Comment comprendre le lien entre une pensée de l’Ereignis, du Quadriparti et de la fondation de l’Être à travers le dire du poète? Enfin, quels parallèles faut-il dresser entre les tâches respectives du penseur et du poète dans le contexte d’un dialogue authentique? Ces questions guideront notre parcours et traceront la voie d’une interprétation dont l’accent portera sur les thèmes privilégiés du dépassement du langage conceptuel de la philosophie, de la place déterminante du Sacré et de la responsabilité insigne du poète et du penseur dans le projet de la garde de l’Être. Notre objectif sera d’éclaircir le sens de ce recours à la poésie afin de mieux comprendre en quoi Heidegger a pu trouver dans un tel dialogue les ressources nécessaires qui alimenteront l’élan de son unique quête : une approche authentique du sens de l’Être, de son alètheia et de son topos. On sait l’importance de ce dialogue : estimant que la métaphysique s’était caractérisée par un « oubli de l’être » (Seinsvergessenheit), Heidegger juge qu’une autre pensée (das andere Denken) reste malgré tout possible, mais qu’elle aurait à se déployer en tant que dialogue entre pensée et poésie. / The awakening of the question of Being was the great leitmotiv in Heidegger’s thought. This question does not exactly present a uniformity of formulation from Sein und Zeit to the last writings. In fact, if the main work of our thinker prepares the ground for a questioning of language and authentic speech, it does not yet explicitly link the problematic of Being to that of poetry. However, starting in the thirties, a turn will take place: poetry will become a privileged partner in the implementation of the question of Being. This tendency will become more radical in the subsequent decades, when the understanding of true language as poem will become increasingly focal. What lies behind this role allotted to poetic discourse in the work of Heidegger? What place has been reserved to the poetic saying in the larger frame of a philosophical hermeneutics directed towards the linguistic aspect of all existence? How shall one understand the link between a thought of the Ereignis, a quadripartite conception of the world and the foundation of Being through the saying of the poets? What parallels shall one draw between the respective tasks of the thinkers and poets in the context of an authentic dialogue? These questions will guide our journey and therefore trace the path for an interpretation with a particular emphasis on the privileged themes of the overstepping of traditional philosophy’s conceptual language, of the determining place of the Sacred and of the decisive responsibility of poets and thinkers in the project of the care of Being. Our aim will be to clarify the meaning of this recourse to poetry for a better understanding of how Heidegger has found in such a dialogue the conceptual resources that will fuel the momentum of his unique quest: an authentic approach of Being. The importance of this dialogue is indubitable: knowing that the history of metaphysics was characterized by the “forgetfulness of being” (Seinsvergessenheit), Heidegger thinks that another thought (das andere Denken) is still possible, but that it would have to unfold as a dialogue between thinking and poetry.
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