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LA DEMOCRATIE ET LES REALITES ETHNIQUES AU CONGOKitsimbou, Xavier 26 October 2006 (has links) (PDF)
Depuis l'accession du Congo à l'indépendance en 1960, la question ethnique a toujours été au centre de toutes les mutations qui se sont opérées aussi bien sur le plan politique que sur le plan social. <br />Déjà en 1959 alors que le pays était encore sous contrôle de la puissance coloniale, de violents affrontements opposèrent les ressortissants de la région du Pool à ceux des régions du nord. Ce conflit qui fît de nombreuses victimes posa les bases de l'institutionnalisation d'un parti unique en 1964. A cette époque, le parti unique était présenté comme le symbole de l'unité nationale.<br />En 1990, la vague de démocratisation qui secoue une grande partie des pays de l'Afrique noire francophone n'épargne pas le Congo qui, dès 1991, redéfinit son système politique en optant pour le pluralisme politique. Durant toute cette période, le Congo s'est inscrit dans un cycle de violence entre les différentes composantes de sa population. Aussi dans cette réflexion, nous tenterons :<br />-de faire une analyse sur l'impact de la réalité ethnique dans la vie politique en général et sur le processus de démocratisation en particulier ;<br />-de mettre en lumière à travers des exemples, les conséquences de cette réalité sur le plan de la cohabitation interethnique ;<br />-et enfin d'analyser l'ensemble des mesures politiques et institutionnelles prises pour la résolution de cette question.<br /> Le processus de démocratisation engagé avait –au- delà des considérations purement politiques- pour but principal de jeter les bases d'une authenticité historique en reconnaissant les particularismes et la diversité socioculturelle des communautés ethniques d'une part et en reconsidérant la « Nation congolaise » non pas comme une juxtaposition conflictuelle des ethnies mais comme un ensemble homogène dont les composantes s'enrichissent de leurs différences d'autre part. <br />Moins d'une décennie après son instauration, les flambées de violence qui suivirent sa mise en place posaient la problématique du type de système politique qui convenait le mieux dans cette société pluriethnique. La remise en cause en fin de compte des attributs de cette démocratie et la reprise du processus démocratique ont mis en lumière l'inadéquation structurelle d'un système avec les réalités locales et l'incapacité du facteur humain (l'homme politique) à s'inscrire aux changements.
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L'opposition au Sénégal : Partis politiques et mouvements sociaux de 1974 à nos joursKeïta, Amadou 12 December 2014 (has links)
Comment une opposition partisane a pu s’implanter dans un jeu politique marqué par le régime de parti unique jusqu’à se faire concurrencer par des mouvements contestataires ? Aux confluents de la sociologie des partis et des mobilisations politiques, cette thèse se veut une étude de la formation de l’opposition à travers une analyse des oppositions militantes et partisanes telles que voulues et entretenues par les régimes présidentiels qui se sont succédés des années 70 à nos jours. Cette étude a montré que la formation de l’identité militante oppositionnelle est estampillée du modèle des partis politiques arrimés aux mouvements contestataires qui ont marqué la transformation du régime dès les années 80. Cette identité s’est accentuée après les années 2000 avec les transformations de l’opposition partisane concurrencée par d’autres identités qui se fraient un chemin dans le champ politique constitué des mouvements citoyen, religieux et juvénile.L’engagement des nouveaux entrants dans le champ politique aux identités multiples (citoyenne, intellectuelle et religieux) a bouleversé la donne oppositionnelle des partis politiques : Va-t-on vers un renouveau des mouvements d’opposition ou assiste-t-on à une crise de la représentation partisane de l’opposition ? Au plan théorique, ce travail plaide pour l’usage d’une approche sociologique de l’opposition pour rendre compte des logiques contestataires des acteurs partisans et non partisans qui structurent la vie politique et par ricochet les transformations des régimes présidentiels sénégalais. / How could a partisan opposition establish itself in a political game marked by the one-party regime in such a way as to be a challenge by protest movements? At The confluence of the sociology of political parties and political mobilizations, this thesis is a study of the formation of the opposition through an analysis of activist and partisan opposition, as intended and maintained by presidential regimes from the 70s to today. This study has shown that the formation of the opposition activist identity is stamped with the model of political parties tied to the protest movements that marked the transformation of the regime as of the 80s. This identity increased after 2000 transformations with partisan competition from other identities that make their way into the political arena consisting of citizens, religious and youth movements. The commitment of the new entrants into the political arena with multiple identities (civic, intellectual and religious) upset the situation of the oppositional political parties. Are we witnessing a revival of opposition movements or do we have a crisis of partisan representation of the opposition? At the theoretical level, this work advocates the use of a sociological approach to the opposition to account for the protest logic of partisan and non-partisan actors that shape the political life and as indirect result, the transformation of Senegalese presidential regimes.
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Comparaison du rôle de la société civile dans le processus de démocratisation en Namibie et au Congo Brazzaville au cours de la période 1989-1994»Milongo Moukongo, Paterne Gervilen 06 January 2012 (has links)
On peut considérer que le démarrage du processus de démocratisation en Namibie a lieu en 1989 et au Congo Brazzaville en 1990 : pour le premier il s’agit, de la libération du joug sud-africain avec l’accession à l’indépendance et la mise en place d’un régime démocratique, pour le second la chute d’un régime de parti unique et l’instauration du multipartisme puis de la démocratie. Cette phase de bouleversement a été rendue possible par la mobilisation des forces sociales, notamment les organisations syndicales.La recherche consiste ici à considérer le rôle de ces forces sociales dans ce processus et à s’interroger sur leur nature, en particulier pour déterminer si elles constituent une société civile. Ainsi les Eglises jouent un rôle déterminant, et ce dans les deux pays. Au moment de l’ouverture démocratique, les associations se multiplient. La mise en place des premières institutions est marquée par une course au pouvoir, et se révèle la plus critique pour la société civile, dont le positionnement même est mis à mal ; les organisations sont soumises à rude épreuve. Certains meneurs des mouvements de contestations se retrouvent à la tête de partis politiques, dans un environnement à haut risque. Les rivalités ethniques ou tribales et le régionalisme s’enracinent dans la conscience populaire.Si la Namibie va poursuivre son chemin vers la démocratie, malgré la faiblesse de la société civile et les blessures du passé, le Congo va sombrer d’abord dans une guerre civile avant de chercher le chemin de la paix. La société civile anéantie au moment du conflit revient sur le devant de la scène à travers le Conseil œcuménique des Eglises mais échoue à consolider la démocratie. / One can acknowledge that the democratisation process in Namibia started in 1989 and in Congo Brazzaville in 1990: for the first one it meant freeing itself from the South African rule as the country conquered its independence and established a democratic regime, for the second one, it meant the fall of a one-party rule and installing a multiparty system in a move to democracy. This upheaval phase was made possible through social forces mobilisation, especially trade unions. Our research consists in looking into the role played by these social forces in the process and in questioning their nature, particularly in order to determine whether they form some civil society. In both countries, churches are instrumental in the process. When democracy is introduced, associations flourish. As the first institutions are set, a struggle for power is engaged that soon proves to be critical for civil society, as even their position is challenged ; organisations are under deep stress. Some leaders of these social movements join or head political parties, in a high-risk context. Ethnic or tribal rivalries, as well as regionalism roots in the people's consciousness. If Namibia continues its path to democracy, despite the weakness of civil society and the wounds from the past, the Congo will first fall into civil war before searching for a way towards peace. Civil society, which has collapsed during the conflict, comes back to front stage through the Ecumenical Council of Churches but fails to consolidate democracy.
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