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L'attention et la conscience / Attention and Consciousness

Thalabard, Emile 10 December 2012 (has links)
Ce travail propose une revue ciblée, philosophique et psychologique, des études de l’attention sélective au cours de la seconde moitié du XXé siècle. Il prend pour cible principale la thèse du débordement phénoménal proposée par Block: selon cette thèse, le contenu phénoménalement conscient est plus riche que le contenu effectivement disponible pour la formation de croyances et d’intentions d’action, et l’attention n’entre pas dans les ingrédients de base de la conscience.L’attention module l’accès conscient, le fait que certains contenus fassent l’objet de croyances ou soient remarqués. En me basant sur le phénomène de la cécité inattentionnelle, et en critiquant la conception du contenu mobilisée par Block, j’attaque la thèse du débordement phénoménal et argumente en faveur d’une conception dépendantiste de la conscience phénoménale, dans laquelle l’attention est le facteur qui conditionne la promotion de certains contenus vers la conscience, de manière à procurer une expérience phénoménale. Par ailleurs, j’examine un effet phénoménal remarquable associé à l’attention: celui de la saillance attentionnelle. Je défends une compréhension représentationnaliste de cet effet, en faisant de l’attention focale un modulateur de la résolution des représentations mentales conscientes. Ce travail s’inscrit dans une perspective naturaliste, et choisit de prendre au sérieux les contributions récentes des sciences cognitives à l’étude de la conscience:selon l’approche que je défends, la conscience est empiriquement manipulable - j’avance qu’elle ne l’est pas indépendamment de l’attention. / This work is a selective review of consciousness and attention studies over the last century. Itfocuses primarily on Ned Block’s ‘overflow thesis’. I argue against Block, by showing thatattention is a constitutive component of phenomenal consciousness: I defend a ‘dependency thesis’regarding attention and consciousness. This thesis is vindicated by a careful examination of Block’sempirical data, and by a criticism of his conception of content. I also tackle the issue of‘phenomenal salience’ - one of attention’s most typical effects - and provide a representationalaccount of this phenomenon: focal attention enhances the resolution of conscious content, therebylinking the phenomenal difference to a representational difference: focusing on an aspect of aperceptual scene changes what is consciously represented. This work is a first step in naturalizingthe mind; it relies heavily on the contributions of cognitive science to the study of consciousness.According to the accounts I favor, manipulations of consciousness are manipulations of attention.
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Conscience et intentionnalité : une évaluation critique des théories de l’intentionnalité phénoménale

Tison, Rémi 08 1900 (has links)
Les états mentaux peuvent essentiellement avoir deux types de propriétés : des propriétés intentionnelles, qui font en sorte que les états mentaux ont un contenu, et des propriétés phénoménales, qui font en sorte que les états mentaux sont consciemment vécus. L’instanciation de chacun de ces deux types de propriétés constitue respectivement ce qu’on appelle l’intentionnalité et la conscience phénoménale. Une question cruciale en philosophie de l’esprit contemporaine consiste à se demander quelle est la relation entre l’intentionnalité et la conscience phénoménale. Les théories de l’intentionnalité phénoménale, qui ont gagné en popularité dans les dernières années, soutiennent que l’intentionnalité dépend fondamentalement de la conscience phénoménale. Comme ces théories représentent aujourd’hui une des principales conceptions de l’intentionnalité disponibles, il est crucial d’évaluer leur plausibilité, ce que je me propose de faire dans le présent mémoire. Or, comme je tenterai de le montrer, les propriétés intentionnelles ne dépendent pas des propriétés phénoménales au sens où l’entendent les défenseurs des théories de l’intentionnalité phénoménale. En effet, les théories de l’intentionnalité phénoménale ne sont pas en mesure d’expliquer une des caractéristiques fondamentales de l’intentionnalité, à savoir le fait que les états intentionnels s’accompagnent de conditions de satisfaction, et si elles y parviennent ce n’est qu’en présupposant l’intentionnalité en attribuant des caractéristiques intentionnelles aux états phénoménaux. Ce résultat nous contraint à nous tourner vers une autre conception de la relation entre l’intentionnalité et la conscience phénoménale. / Mental states can essentially have two types of properties: intentional properties, in virtue of which mental states have content, and phenomenal properties, in virtue of which mental states are consciously experienced. The instantiation of each of these two types of properties constitutes respectively what is called intentionality and phenomenal consciousness. A crucial question in contemporary philosophy of mind is to ask what the relationship between intentionality and phenomenal consciousness is. The phenomenal intentionality theories, which have gained popularity in recent years, argue that intentionality is fundamentally dependent on phenomenal consciousness. Since these theories now represent one of the main conceptions of intentionality available, it is crucial to assess their plausibility, which I propose to do in this master’s thesis. As I will try to show, intentional properties do not depend on phenomenal properties as understood by the advocates of the phenomenal intentionality theories. Indeed, the phenomenal intentionality theories are not able to explain one of the fundamental characteristics of intentionality, namely the fact that intentional states are accompanied by conditions of satisfaction, and that if they succeed in doing so, it is only by presupposing intentionality by assigning intentional characteristics to phenomenal states. This result forces us to turn to another conception of the relationship between intentionality and phenomenal consciousness.
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La psychologie descriptive de Franz Brentano face aux débats contemporains sur la conscience

Julien, Maxime 29 March 2013 (has links) (PDF)
Depuis une décennie, les études sur la pensée de Brentano connaissent un souffle de renouveau. De sa doctrine, on retient le fameux thème de l'intentionnalité qui a soulevé un certain nombre de discussions sur ce que signifie réellement ce concept et ce que Brentano a voulu dire lorsqu'il l'a réintroduit. Dans la philosophie contemporaine, le passage en question qui décrit ce concept l'interprète le plus souvent comme la marque d'une irréductibilité du mental au physique, l'idée qu'il existerait un idiome ou vocable particulier pour décrire les états mentaux et l'esprit en général (intensionnalité). Récemment dans les contributions en philosophie de l'esprit, sa conception de l'esprit a connu un accueil favorable qui se distingue nettement de la première reception de son concept d'intentionnalité dans la philosophie du langage. D'une manière significative, sa théorie de la conscience s'est vu associée à différentes conceptions rivales de l'esprit : théories d'ordre supérieur, autoreprésentationnalisme et différentes autres variétés de représentationnalisme et d'intentionnalisme qui se réclame d'un aspect ou un autre de la conception de l'esprit de Brentano. L'objectif de cette thèse est d'explorer le thème du néo-brentanisme en identifiant dans la littérature contemporaine les théories dîtes "néobrentaniennes".
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La psychologie descriptive de Franz Brentano face aux débats contemporains sur la conscience / Franz Brentano's descriptive psychology in the contemporary debates on the consciousness

Julien, Maxime 29 March 2013 (has links)
Depuis une décennie, les études sur la pensée de Brentano connaissent un souffle de renouveau. De sa doctrine, on retient le fameux thème de l'intentionnalité qui a soulevé un certain nombre de discussions sur ce que signifie réellement ce concept et ce que Brentano a voulu dire lorsqu'il l'a réintroduit. Dans la philosophie contemporaine, le passage en question qui décrit ce concept l'interprète le plus souvent comme la marque d'une irréductibilité du mental au physique, l'idée qu'il existerait un idiome ou vocable particulier pour décrire les états mentaux et l'esprit en général (intensionnalité). Récemment dans les contributions en philosophie de l'esprit, sa conception de l'esprit a connu un accueil favorable qui se distingue nettement de la première reception de son concept d'intentionnalité dans la philosophie du langage. D'une manière significative, sa théorie de la conscience s'est vu associée à différentes conceptions rivales de l'esprit : théories d'ordre supérieur, autoreprésentationnalisme et différentes autres variétés de représentationnalisme et d'intentionnalisme qui se réclame d'un aspect ou un autre de la conception de l'esprit de Brentano. L'objectif de cette thèse est d'explorer le thème du néo-brentanisme en identifiant dans la littérature contemporaine les théories dîtes "néobrentaniennes". / The famous intentionality quote from Brentano's Psychology from an Empirical Standpoint gave rise to many different glosses on how to understand what is meant by intentionality. Since Chisholm, Quine, and Davidson, the passage has often been referred to as making a claim about the irreducibility of the mental to the physical, turning Brentano's thesis that intentionality is the mark of the mental into a thesis about the peculiar idiom or vocabulary of the mental – a thesis about intensionality. However, in recent contributions to the philosophy of mind, the reception of Brentano's philosophy of mind has departed to a large extent from this first reception of the intentionality thesis. Interestingly, his conception of intentionality and consciousness has been integrated into diverse and sometimes competing accounts of the mind: higher-order theories of consciousness, self-representational accounts and varieties of representationalism and intentionalism often relate to Brentano's conception of the mind. The goal of this thesis is to explore neo-brentanian's subject identifying the neo-brentanian theories of mind and consciousness.
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Redécouvrir la conscience par le rêve : le débat entre théories cognitives et théories non cognitives de la conscience à l’épreuve de la recherche sur le rêve / [rediscovering consciousness by the dream : the debate between cognitive and non-cognitive theories of consciousness to the test of scientific research on dreaming]

Crespin, Ludwig 25 November 2016 (has links)
En 1995, le philosophe Ned Block a proposé de distinguer deux notions de conscience : une notion purement expérientielle, la « conscience phénoménale », qui désigne l’effet que cela fait d’être dans tel ou tel état mental, et une notion purement fonctionnelle, la « conscience d’accès », ou « accès cognitif » (Block, 2007), entendue comme la capacité du sujet à utiliser ses représentations pour le contrôle de ses opérations cognitives, et, via ces opérations, pour le contrôle de la parole et de l’action. Block défend depuis l’hypothèse très discutée selon laquelle l’expérience consciente, ou « conscience phénoménale », déborde l’accès cognitif du sujet. L’objet central de ce travail est de mettre cette hypothèse à l’épreuve de la recherche sur le rêve. Nous y soutenons principalement les trois arguments suivants : 1. Sous hypothèse d’une continuité entre les propriétés de la mémoire onirique et vigile, on peut objectiver la réalité d’expériences conscientes pendant le sommeil en s’appuyant sur le critère canonique de rapportabilité. De fait, de nombreuses études convergent pour montrer que les sujets peuvent rapporter un contenu onirique qui reflète de manière non équivoque un stimulus présenté plus d’une minute avant l’éveil – ce qui, au regard de l’extrême évanescence de la perception subliminale, ne pourrait pas être le cas si le rêve était un processus inconscient. Sachant que le sommeil s’accompagne d’une sévère désactivation des aires frontales, et en particulier du cortex dorsolatéral préfontal (DlPFC), un tel résultat tend à questionner le modèle neuropsychologique de « l’espace neuronal global de travail » (Dehaeneet Naccache, 2001 ; Dehaene et al, 2006) qui fait dépendre la perception consciente de l’activation de ces aires.2. Le fait même d’objectiver la réalité d’expériences conscientes pendant le sommeil à travers des récits de rêves recueillis à l’éveil implique cependant de reconnaître que ces mêmes expériences ont été remarquées par le dormeur et qu’elles relèvent en ce sens minimum de la conscience d’accès. Pour autant, certains désordres cognitifs de la conscience rêvante, tels notamment que la cécité au changement, suggèrent qu’il ne suffit pas qu’une expérience soit remarquée par le dormeur pour qu’elle relève de plein droit de la conscience d’accès : il fautencore qu’elle puisse être maintenue activement dans la mémoire de travail. Le phénomène bien connu des « dissociations identité-apparence » (Schwartz, 1999) suggère pareillement que la rapportabilité d’une expérience onirique n’assure pas qu’elle soit posée pour le contrôle des opérations cognitives dans le rêve.3. Dès l’instant où l’on a pu objectiver la réalité des expériences oniriques à travers le critère canonique de rapportabilité, il devient possible – là encore, sous hypothèse de continuité –d’inférer de façon empiriquement contraignante l’existence d’une vie consciente non rapportable du dormeur. Se pose alors la question de savoir si un tel vécu, dont on peut soutenir qu’il constitue une forme d’inconscient psychique, relève de plein droit de la conscience d’accès.Enfin, à travers ces trois arguments portant spécifiquement sur la conscience onirique, nous montrons que la recherche sur le rêve permet de questionner de façon privilégiée la notion d’une nécessaire rapportabilité de l’expérience consciente et de faire valoir le concept de modularité de la conscience qui sous-tend l’hypothèse blockéenne du débordement expérientiel (Block, 1995, 1997). / In 1995, the American philosopher Ned Block proposed to distinguish between two notions of consciousness: “Access-consciousness” and “Phenomenal-consciousness”. “P-consciousness” is experience: it refers to what it is like to be in a certain mental state. “Aconsciousness” is a purely functional notion. A mental state is A-conscious when it allows the subject to cognitively control its reasoning, speech and action. Since 1995, Block supports the controversial hypothesis according to which conscious experience overflows our cognitive access to it. The main goal of this work is to assess this hypothesis from the point of view of scientific research on dreaming. This PhD dissertation makes the three following points : 1. Assuming there is a continuity between waking and dreaming memory, one can objectively verify that dreams are conscious experiences that occur during sleep relying on the canonical criterion of reportability. Indeed, many studies show that subjects can report on a dream content that unequivocally reflects a stimulus that has occurred more than one minute before awakening – which couldn’t be had this dream content been unconsciously processed. Considering that sleeping involves a severe deactivation of the frontal areas of the brain, especially of the dorsolateral prefrontal cortex (DlPFC), this result seems to call into question the global neuronal workspace theory of consciousness. Indeed, according to this theory the activation of these very areas is a necessary condition for a conscious perception to occur(Dehaene & Naccache, 2001; Dehaene et al, 2006). 2. There is no way though to demonstrate scientifically that dreams are conscious experiences of the sleeper without implying they were noticed during sleep, which, in turn, implies an elementary level of access. Still, certain cognitive disorders of our dreaming consciousness, such as change blindness, suggest that, due to a severe weakness of working memory, noticing an experience during sleep might not suffice to constitute a genuine cognitive access to it. The well-known phenomenon called “identity-appearance dissociation” (Schwartz, 1999) also suggests that dreaming experiences that are reportable on awakening might not always be poised for cognitive control in the dream. 3. Once the reality of conscious experiences during sleep is objectively established relying on the criterion of reportability, it becomes possible – again under the assumption of continuity - to empirically infer the existence of dreaming experiences that the subject cannot report. The following question then arises: are these experiences, which can be seen as a form of unconscious mental life, access-conscious? Finally, and more generally, we show that the results of dreaming research offer a vantage point both to call into question the notion that conscious experience is necessarily reportable and to support the concept of modularity of our conscious selves (Nagel, 1971; Gazzaniga,1985) that underlies Block’s overflow hypothesis (Block, 1995, 1997)
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Invariance organisationnelle et conscience artificielle

Brodeur, Julien 08 1900 (has links)
Ce mémoire se penche sur la possibilité de la conscience artificielle. Plus spécifiquement, je me demande s’il est possible qu’un robot, un ordinateur ou toute autre machine ait une conscience phénoménale, i.e. qu’il y ait un effet que cela fait que d’être ces systèmes. Après avoir brièvement caractérisé la conscience phénoménale, j’investiguerai quelques problèmes qui sont propres à la conscience, soit le problème difficile de la conscience ainsi que le problème des autres esprits, dans le but d’établir le cadre conceptuel qui nous permettra de réfléchir quant à la possibilité de la conscience artificielle. Dans le deuxième chapitre, je défendrai la thèse selon laquelle la conscience artificielle est possible en m’appuyant notamment sur le principe d’invariance organisationnelle défendu, entre autres, par David Chalmers, ainsi que sur la théorie computationnelle de l’esprit. Finalement, dans le troisième et dernier chapitre, j’évaluerai diverses objections contre la possibilité de la conscience artificielle que je tenterai tour à tour de réfuter dans le but maintenir ma thèse initiale aussi intacte que possible. / This thesis examines the possibility of artificial consciousness. More specifically, I consider the possibility for a robot, computer or any other machine to have phenomenal consciousness, i.e. that there is something it is like to be those systems. After having briefly characterized phenomenal consciousness, I will investigate some problems that are specific to consciousness, namely the hard problem of consciousness as well as the problem of other minds, in order to establish the conceptual framework that will allow us to reflect upon the possibility of artificial consciousness. In the second chapter, I will defend the thesis that artificial consciousness is possible by relying on the principle of organizational invariance which is defended by David Chalmers, among others, as well as on the computational theory of the mind. Finally, in the third and last chapter, I will assess various objections against the possibility of artificial consciousness which I will try to refute in turn in order to keep my initial thesis as intact as possible.
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La conscience comme auto-représentation / Consciousness as Self-Representation

Megier, Jacques 11 October 2017 (has links)
Cette thèse, qui relève de la philosophie de l'esprit, consiste en la défense d'une version de la théorie auto-représentationnelle de la conscience. En acceptant d'une part la notion d'état mental possédant un certain contenu qui peut être conscient ou inconscient, et d'autre part l'hypothèse plausible que le contenu de tout état mental consiste en une représentation, alors le problème de la manifestation de la conscience s'appliquant au contenu de CERTAINS états mentaux acquiert intelligibilité dans ce cadre. Il peut être compris comme la recherche d'une structure de représentation qui donne lieu à cette manifestation. Pour certains auteurs (Fred Dretske, Michael Tye et dautres), des conditions particulières dans la représentation directe de l'objet y suffisent, pour d'autres (en particulier David Rosenthal) il y faut une méta-représentation de l'objet sous certaines conditions. Ni l'une ni l'autre de ces structures ne s'avère cependant suffisante pour justifier la démarcation entre états mentaux conscients et inconscients, et pour caractériser la phénoménalité de la conscience. En prenant alors au sérieux l'intuition forte d'auto-référentialité de la conscience (présente déjà chez Aristote - suivant certaines interprétations -, reprise par Brentano, Sartre, et ces dernières années, par Uriah Kriegel et plusieurs autres), on est conduit à proposer, pour les états mentaux conscients, une structure d'auto-représentation (de la représentation) de l'objet qui sous-tend une intentionnalité consciente duale dirigée vers l'objet et en même temps vers elle-même. on résout ainsi les problèmes de la théorie méta-représentationnelle, mais il faut monter que ce schéma est intelligible, que le risque de régression à l'infini dans les capacités repésentationnelles de la conscience n'existe pas, et que de robustes intuitions sont ainsi éclairées, telles que la structuration du champ conscient entre premier plan et arrière-plan, et le lien entre conscience d'arrière plan, ou marginale, et conscience de soi. Ce lien dérive du fait que la conscience marginale, dans la perspective de l'auto-représentation, est la conscience de la conscience d'objet, et se qualifie aussi comme conscience subjective, c'est à dire conscience "pour moi" de l'objet. Et la conscience de soi se construit à partir des épisodes de conscience subjective. L'étude du rapport entre structures de représentation mentale consciente et configurations neuronales spatio-temporelles qui les produisent dans le cerveau est hors du domaine du présent travail, mais la présence nécessaire de ces relations demeure à l'arrière-plan, et affleure dans la réflexion quand cela peut être éclairant. / This work illustrates a version of the self-representational theory of consciousness. If one accepts on the one hand the notion of mental states that have a given content - conscious or unconscious - and on the other hand the plausible hypothesis that the content of all mental states consists in a representation, then the problem of the manifestation of consciousness for (the content of) SOME states becomes intelligible within this frame. This problem can be understood as the research of the representational structure which gives rise to this manifestation. For some authors ( Fred Dretske, Michael Tye, and others) certain particular conditions in the direct representation of the object are sufficient, for others (particularly David Rosenthal) a meta-representation is necessary, under given conditions. However neither of those structures results sufficient to justify the demarcation between conscious and unconscious states and to characterize the phenomenality of consciousness. If one then takes seriously into account the strong intuition of self-referentiality of consciousness (already present in Aristotle - following some interpretations -, taken up again by Brentano, Sartre, and lately by Uriah Kriegel and several others) one is conducted to propose a self-representational structure for conscious mental states which involves a dual conscious intentionality targeting the object and itself at the same time. The problems of the meta-representational theory are thus resolved, but it remains to be shown that this scheme is intelligible, that the risk of infinite regress of the representing capacity of consciousness does not exist, and that strong intuitions are thus acknowledged : such as the distinction in the conscious field between foreground and background, and the link between background, or marginal consciousness, and self consciousness. Within the self-representational view, this link originates from the fact that marginal consciousness is the consciousness of the consciousness of the object, and qualifies itself as subjective consciousness, that is to say, consciousness "for me" of the object. Self consciousness is then constructed from the episodes of subjective consciousness. The relationship between conscious mental representational structures and the spatio-temporal neuronal configurations which produce them in the brain, is outside the domain of the present work, but it is necessarily present in the background, and it is considered when useful for the argument.

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