Spelling suggestions: "subject:"québécois"" "subject:"québec""
211 |
De l'emprunt à l'empreinte : les dramaturgies ducharmiennesJaubert, Claire 20 December 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse se penche sur un pan marginal de l'œuvre de Réjean Ducharme, ses textes de théâtre, en s'appuyant sur les archives que l'écrivain a déposées à Bibliothèque et Archives Canada, à Ottawa, en 1986. Le corpus étudié comprend quatre pièces, deux publiées (Ines Pérée et Inat Tendu, publiée en 1976, et HA ha !..., publiée en 1982) et deux inédites - mais jouées - (Le Cid maghané, écrit en 1967, et Le marquis qui perdit, écrit en 1969) et leurs diverses versions.Le théâtre de Réjean Ducharme peut être divisé en deux " phases " scripturaires qui correspondent à des inflexions d'ordre thématique, pragmatique, poétique, générique et génétique, qui permettent de distinguer deux moments. Le premier, celui de la parodie et de la satire, marque l'entrée au théâtre de l'écrivain, d'ailleurs déjà célébré pour ses romans. La manière par laquelle le dramaturge aborde le théâtre québécois dans ses deux premiers textes, dont le sujet reste emprunté à d'autres (la littérature française pour le Cid maghané et l'histoire du Canada pour Le marquis qui perdit), ne fait pas l'unanimité puisque l'on reproche à l'écrivain d'être trop littéraire et trop prévisiblement parodique par ses références à des modèles du genre. Les deux derniers textes témoignent en revanche d'une interrogation et d'une mise à l'épreuve de la théâtralité, relevées par la critique, qui iront jusqu'au rejet du théâtre comme genre.Cette étude du théâtre de Réjean Ducharme éclaire l'usage que celui-ci fait du genre dramatique à la fois en s'astreignant à respecter certains codes et en se jouant de diverses contraintes; en témoigne, par exemple, l'investissement très singulier du paratexte didascalique de ses pièces. En somme, cette thèse de doctorat vise à faire connaître un corpus moins fréquenté de l'œuvre d'un écrivain reconnu par ailleurs et considéré comme un classique de la littérature québécoise contemporaine, alors même qu'il s'emploie, dans chacune de ses créations, à refuser toute norme, règle ou compromis.
|
212 |
La "contamination réciproque" dans Passages (1991) d'Émile Ollivier comme nouvelle poétique des "écritures migrantes"Coutu-Perrault, Jérémi 01 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, nous analyserons le roman Passages de l'écrivain québécois d'origine haïtienne Émile Ollivier selon les poétiques hybrides et impures associées, d'une part, au paysage littéraire québécois des années 1980 et 1990 - période durant laquelle les « écritures migrantes » constituent le courant dominant -, ainsi qu'au postmodernisme et à l'époque postcoloniale d'autre part. En nous basant sur les travaux de plusieurs critiques littéraires québécois contemporains, mais également en considérant les grandes lignes des théories sur la littérature haïtienne et antillaise, nous développerons le thème de la « contamination réciproque », expression empruntée à Pierre Nepveu, comme une poétique des « écritures migrantes ». Divisée en trois chapitres, notre étude s'attardera d'abord à la double trame narrative du roman d'Ollivier qui alterne sa focalisation entre Haïti et Montréal. Nous observerons l'échange réciproque des paradigmes du Sud et du Nord qui s'opère dans les deux premières parties du roman alors que, dans la troisième partie, la narration se concentre à Miami. Dans le deuxième chapitre, nous nous nourrirons des théories de la « transculture » afin d'en dégager les poétiques principales. À travers trois thèmes présents dans Passages et liés à cette pensée née dans les pages de la revue Vice Versa, à savoir le mouvement, l'espace et la mémoire, nous verrons que la « contamination réciproque » s'inscrit au sein des théories de la « transculture » qui redéfinissaient à la fois la société et le paysage littéraire québécois à l'époque où les écrivains migrants investissaient massivement le corpus québécois. Enfin, dans le troisième chapitre, nous aborderons la place du corps dans Passages. La construction identitaire des différents personnages se fait à même le corps, celui qui s'énonce dans l'espace, mais également celui qui met en jeu son identité par rapport à l'altérité, en une forme d'interfécondation. Nous verrons enfin que le roman Passages prend forme en différé à travers la mort qui situe évidemment le corps à l'avant-plan. Nous nous nourrirons d'autres ouvrages d'Émile Ollivier ainsi que de plusieurs textes d'écrivains migrants afin d'accentuer l'importance et la pertinence de la « contamination réciproque » comme poétique des « écritures migrantes ».
______________________________________________________________________________
|
213 |
L'affirmation culturelle québécoise dans le mouvement du Jeune Théâtre : Grand Cirque Ordinaire et Théâtre du Même Nom (1969-1971)Côté-Legault, Antoine 07 December 2012 (has links)
La fin des années 1960 et le début des années 1970 au Québec sont marqués par une ample vague d’affirmation identitaire à laquelle participent les écrivains, dramaturges, chansonniers et monologuistes de l'époque. Durant leur premier cycle de créations (1969-1971), le Grand Cirque Ordinaire et le Théâtre du Même Nom, deux collectifs d’acteurs, chefs de file du Jeune Théâtre, prennent part à ce mouvement. Ce projet de recherche entend analyser la pratique des deux collectifs en tissant des liens avec les traditions théâtrales qui l'ont précédée. Avant l'émergence d'une conscience nationale québécoise durant la fin des années 1960 (québécité), les scènes du Québec sont marquées par deux courants : la francité et l'américanité. L'influence de ces derniers sur la pratique du Grand Cirque Ordinaire et du Théâtre du Même Nom peut être éclairée par les notions de culture première et de culture seconde (Dumont, 1968). Les acteurs des deux troupes sont formés dans les écoles de jeu montréalaises (École Nationale et Conservatoire de Montréal) selon les principes du théâtre d'art français. Au moment de se constituer en collectif, ils rejettent cette culture seconde – qui leur apparaît étrangère, élitiste, universaliste – et se revendiquent de la tradition locale et populaire du burlesque. Dans leur pratique, le GCO et le TMN s'inspirent de l'américanité et renouvellent globalement l'approche du jeu et du théâtre qui leur a été transmise à l'école. Ainsi, deux conceptions du jeu s'opposent, l'une dans laquelle l'acteur répond aux besoins du texte en sa qualité d'interprète, l'autre dans laquelle il apparaît davantage créateur et polyvalent. Sur le plan du contenu, les collectifs québécois renouvellent le réalisme canadien-français de Gratien Gélinas et de Marcel Dubé en questionnant et en critiquant la culture québécoise (famille, religion catholique, condition ouvrière) dans leurs spectacles. D'un point de vue scénique, ils développent une esthétique originale : le
« nouveau réalisme québécois ». Largement inspirée des procédés brechtiens, elle se définit comme un condensé de réel, une version dessinée à gros traits de celui-ci. Finalement, cette esthétique scénique se caractérise par son aspect québécois, populaire et critique.
|
214 |
Les poètes au théâtreRacine, Noële 02 February 2012 (has links)
Cette thèse étudie le passage de la poésie au théâtre, à partir de trois parcours créateurs majeurs appartenant aux littératures française et québécoise des trois premiers quarts du XXe siècle – soit ceux d’Antonin Artaud, de Paul Claudel et de Claude Gauvreau.
Ces auteurs – d’abord reconnus pour leur écriture poétique – ont su, soit en pratiquant, soit en inspirant une écriture théâtrale radicalement novatrice, jouer un rôle déterminant dans la mutation des formes tant dramatiques que dramaturgiques, et cela, par le biais de trois stratégies.
Après une introduction rappelant l’évolution des liens (dés)unissant la poésie et le théâtre à travers les siècles, le premier chapitre s’attache à mettre au jour les approches mises en œuvre par les trois écrivains pour rejeter l’illusion réaliste. Celles-là ressortissent à leur prise de position antinaturaliste, à leur volonté de fonder un art total et à leur souhait de revenir aux sources d’une mimesis archaïque.
Le second chapitre explore, quant à lui, les procédés de poétisation du dramatique : les mécanismes et les caractéristiques de la langue lyrique des poètes en général, et la génération d’idiomes inédits en particulier.
Les techniques de théâtralisation et de dramatisation du poétique, de leur côté, sont examinées dans le dernier chapitre. Plusieurs événements et rencontres ont donné l’occasion aux poètes-dramaturges de saisir quelles sont les modalités inhérentes à la scène. Cette prise de conscience a directement influé sur leur écriture dramaturgique, notamment en les faisant user de deux stratégies propices au surgissement de la théâtralité : l’oralisation lyrique de la partition dramatique et la plastification des corps.
La conclusion, pour sa part, propose une synthèse des résultats de recherche, et montre que ces trois auteurs sont réunis par la même quête cosmique d’un théâtre vital et existentiel.
|
215 |
Nom propre et roman chez Suzanne JacobDionne, Marie-Eve 05 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la pratique du nom propre dans quatre romans de l'auteure québécoise Suzanne Jacob : Laura Laur (1983), La Passion selon Galatée (1987), Rouge, mère et fils (2001) et Fugueuses (2005).
À partir du postulat de Suzanne Jacob qui affirme que la réalité se compose de conventions, cette étude s'efforce de mettre à l'épreuve l'hypothèse selon laquelle le nom propre est une fiction. À l'aide de balises méthodologiques privilégiant la narratologie et la pragmatique, l'analyse, constituée de lectures microtextuelles, s'intéresse aux commentaires des personnages et de la narration sur le nom, en plus de relever les procédés qui encadrent et mettent en lumière le fonctionnement du nom, autant d'un point de vue sémantique que syntaxique. C'est donc dire que le nom est abordé dans le réseau des différents signes du texte et non pas comme un signifiant isolé.
L'étude se divise en trois chapitres consacrés à des problématiques structurantes du nom propre chez Jacob : « L'omniprésence du nom », « L'instabilité du nom » et « Le nom performé ? » À partir de ces trois axes, la réflexion ouvre sur des enjeux plus vastes qui concernent autant l'identité que les relations sociales et familiales. / This thesis focuses on the use of names in four novels written by Quebec's author Suzanne Jacob : Laura Laur (1983), La Passion selon Galatée (1987), Rouge, mère et fils (2001) and Fugueuses (2005).
Suzanne Jacob thinks that reality is made from conventions. Based on this idea, this thesis confronts the hypothesis that names are fictitious. Using narratological and pragmatical methodologies, this analysis, made of microtext readings, focuses on the characters' and narrators' comments on names, in addition to identifying processes that highlight names functionality on a semantic and syntactic point of view. This means that names will be addressed based on the network of the text’s different signs, and will not be considered as an isolated signifier.
The study is divided in three chapters dedicated to structural problems about names in Jacob's novels : « The ubiquity of the name », « The instability of the name » and « The name performed ? » From these three axes, the reflection opens to broader issues concerning identity as well as social and familial relationships.
|
216 |
Etude de la mise en intrigue et des personnages de la saga familiale Les Soeurs Deblois de Louise Tremblay d'Essiambre / Study of emplotment and characters of Louise Tremblay d'Essiambre’s family saga The Deblois SistersPeng, Hui 10 April 2015 (has links)
Les Soeurs Deblois de Louise Tremblay d’Essiambre qui a connu un succès inespéré fait l’objet de cette thèse. Le but de cette étude consiste à expliquer le succès de cette saga familiale, plus précisément, de montrer comment cette saga suscite l’intérêt du lecteur et capte son attention. Cette étude porte sur deux axes essentiels : la mise en intrigue et lespersonnages dans Les Soeurs Deblois. À travers l’analyse des conflits importants entre les personnages principaux, l’étude sur la mise en place de la tension narrative et l’explication sur le jeu des coïncidences dans Les Soeurs Deblois, nous avons clarifié la stratégie de la mise en intrigue de l’auteure et nous avons mis en lumière l’importance de la dynamique de l’intrigue dans la production de l’intérêt du lecteur. Le personnage est l’un des éléments clés du succès de cette saga familiale. L’étude du système des personnages, les réflexions sur la description et l’analyse des personnages féminins nous permettent de dégager que les personnages réalistes et attachants créés par Louise Tremblay d’Essiambre contribuent à l’interaction entre le texte et le lecteur et tendent à capter l’attention du lecteur. / Louise Tremblay d’Essiambre’s The Deblois Sisters that had an unexpected success is the subject of this thesis. The purpose of this study is to explain the success of this family saga, specifically, to show how this saga arouses the reader’s interest and captures his attention. This study focuses on two key areas : the emplotment and the characters in The DebloisSisters. Through the analysis of major conflicts between the main characters, the study on the establishment of the narrative tension and the explanation on the game of coincidences in The Deblois Sisters, we have clarified the strategy of setting plot of the author and we have highlighted the importance of the dynamics of the plot in the production of the reader’s interest. The character is one of the key elements in the success of this family saga. The study of the system of the characters, les reflections on the description and the analysis of female characters allow us to reach a conclusion : therealistic and attractive characters created by Louise Tremblay d’Essiambre contribute to the interaction between the text and the reader and tend to capture the reader’s attention.
|
217 |
De l'emprunt à l'empreinte : les dramaturgies ducharmiennes / From loan to imprint : Réjean Ducharme’s dramasJaubert, Claire 20 December 2013 (has links)
Cette thèse se penche sur un pan marginal de l’œuvre de Réjean Ducharme, ses textes de théâtre, en s’appuyant sur les archives que l’écrivain a déposées à Bibliothèque et Archives Canada, à Ottawa, en 1986. Le corpus étudié comprend quatre pièces, deux publiées (Ines Pérée et Inat Tendu, publiée en 1976, et HA ha !..., publiée en 1982) et deux inédites – mais jouées – (Le Cid maghané, écrit en 1967, et Le marquis qui perdit, écrit en 1969) et leurs diverses versions.Le théâtre de Réjean Ducharme peut être divisé en deux « phases » scripturaires qui correspondent à des inflexions d’ordre thématique, pragmatique, poétique, générique et génétique, qui permettent de distinguer deux moments. Le premier, celui de la parodie et de la satire, marque l’entrée au théâtre de l’écrivain, d’ailleurs déjà célébré pour ses romans. La manière par laquelle le dramaturge aborde le théâtre québécois dans ses deux premiers textes, dont le sujet reste emprunté à d’autres (la littérature française pour le Cid maghané et l’histoire du Canada pour Le marquis qui perdit), ne fait pas l’unanimité puisque l’on reproche à l’écrivain d’être trop littéraire et trop prévisiblement parodique par ses références à des modèles du genre. Les deux derniers textes témoignent en revanche d’une interrogation et d’une mise à l’épreuve de la théâtralité, relevées par la critique, qui iront jusqu’au rejet du théâtre comme genre.Cette étude du théâtre de Réjean Ducharme éclaire l’usage que celui-ci fait du genre dramatique à la fois en s’astreignant à respecter certains codes et en se jouant de diverses contraintes; en témoigne, par exemple, l’investissement très singulier du paratexte didascalique de ses pièces. En somme, cette thèse de doctorat vise à faire connaître un corpus moins fréquenté de l’œuvre d’un écrivain reconnu par ailleurs et considéré comme un classique de la littérature québécoise contemporaine, alors même qu’il s’emploie, dans chacune de ses créations, à refuser toute norme, règle ou compromis. / This thesis tends to study a marginal side of Réjean Ducharme’s work, his plays, based on the archives the writer deposited to Library and Archives Canada, in Ottawa, in 1986. The examined corpus is composed of four plays, two published (Ines Pérée et Inat Tendu, published in 1976, and HA ha !..., published in 1982) and two unpublished – but performed – (Le Cid maghané, written in 1967, and Le marquis qui perdit, written in 1969), and their various versions.Réjean Ducharme’s theatre can be divided in two phases of writing equaling redirections of thematic, pragmatic, poetic, generic and genetic kinds enabling to distinguish two moments. The first moment is a one of parody and satire, and stamps the already famous novelist’s start in drama. The way the playwright approaches quebecois theatre in his first two texts, which subjects remain borrowed (to french literature for Le Cid maghané and to canadian history for Le marquis qui perdit), fails to win unanimous support as the writer is reproached for being too literary and too predictably parodic with his references to models of its genre. In contrast, the two last plays question and put to the test theatricality, as critic noticed, until refusing theatre as a genre.This study of Réjean Ducharme’s plays enlightens the use of drama he makes, forcing himself to respect some codes and also defying several constraints (the singular investment of stage directions in his plays testifies). In the end, this thesis aims for disclosing a less frequented side of an acclaimed writer’s work, considered as a classic of contemporary Quebec literature, even though he applies himself, in each of his creations, refusing all norms, rules or compromises.
|
218 |
Les poètes au théâtreRacine, Noële January 2012 (has links)
Cette thèse étudie le passage de la poésie au théâtre, à partir de trois parcours créateurs majeurs appartenant aux littératures française et québécoise des trois premiers quarts du XXe siècle – soit ceux d’Antonin Artaud, de Paul Claudel et de Claude Gauvreau.
Ces auteurs – d’abord reconnus pour leur écriture poétique – ont su, soit en pratiquant, soit en inspirant une écriture théâtrale radicalement novatrice, jouer un rôle déterminant dans la mutation des formes tant dramatiques que dramaturgiques, et cela, par le biais de trois stratégies.
Après une introduction rappelant l’évolution des liens (dés)unissant la poésie et le théâtre à travers les siècles, le premier chapitre s’attache à mettre au jour les approches mises en œuvre par les trois écrivains pour rejeter l’illusion réaliste. Celles-là ressortissent à leur prise de position antinaturaliste, à leur volonté de fonder un art total et à leur souhait de revenir aux sources d’une mimesis archaïque.
Le second chapitre explore, quant à lui, les procédés de poétisation du dramatique : les mécanismes et les caractéristiques de la langue lyrique des poètes en général, et la génération d’idiomes inédits en particulier.
Les techniques de théâtralisation et de dramatisation du poétique, de leur côté, sont examinées dans le dernier chapitre. Plusieurs événements et rencontres ont donné l’occasion aux poètes-dramaturges de saisir quelles sont les modalités inhérentes à la scène. Cette prise de conscience a directement influé sur leur écriture dramaturgique, notamment en les faisant user de deux stratégies propices au surgissement de la théâtralité : l’oralisation lyrique de la partition dramatique et la plastification des corps.
La conclusion, pour sa part, propose une synthèse des résultats de recherche, et montre que ces trois auteurs sont réunis par la même quête cosmique d’un théâtre vital et existentiel.
|
219 |
L'affirmation culturelle québécoise dans le mouvement du Jeune Théâtre : Grand Cirque Ordinaire et Théâtre du Même Nom (1969-1971)Côté-Legault, Antoine January 2012 (has links)
La fin des années 1960 et le début des années 1970 au Québec sont marqués par une ample vague d’affirmation identitaire à laquelle participent les écrivains, dramaturges, chansonniers et monologuistes de l'époque. Durant leur premier cycle de créations (1969-1971), le Grand Cirque Ordinaire et le Théâtre du Même Nom, deux collectifs d’acteurs, chefs de file du Jeune Théâtre, prennent part à ce mouvement. Ce projet de recherche entend analyser la pratique des deux collectifs en tissant des liens avec les traditions théâtrales qui l'ont précédée. Avant l'émergence d'une conscience nationale québécoise durant la fin des années 1960 (québécité), les scènes du Québec sont marquées par deux courants : la francité et l'américanité. L'influence de ces derniers sur la pratique du Grand Cirque Ordinaire et du Théâtre du Même Nom peut être éclairée par les notions de culture première et de culture seconde (Dumont, 1968). Les acteurs des deux troupes sont formés dans les écoles de jeu montréalaises (École Nationale et Conservatoire de Montréal) selon les principes du théâtre d'art français. Au moment de se constituer en collectif, ils rejettent cette culture seconde – qui leur apparaît étrangère, élitiste, universaliste – et se revendiquent de la tradition locale et populaire du burlesque. Dans leur pratique, le GCO et le TMN s'inspirent de l'américanité et renouvellent globalement l'approche du jeu et du théâtre qui leur a été transmise à l'école. Ainsi, deux conceptions du jeu s'opposent, l'une dans laquelle l'acteur répond aux besoins du texte en sa qualité d'interprète, l'autre dans laquelle il apparaît davantage créateur et polyvalent. Sur le plan du contenu, les collectifs québécois renouvellent le réalisme canadien-français de Gratien Gélinas et de Marcel Dubé en questionnant et en critiquant la culture québécoise (famille, religion catholique, condition ouvrière) dans leurs spectacles. D'un point de vue scénique, ils développent une esthétique originale : le
« nouveau réalisme québécois ». Largement inspirée des procédés brechtiens, elle se définit comme un condensé de réel, une version dessinée à gros traits de celui-ci. Finalement, cette esthétique scénique se caractérise par son aspect québécois, populaire et critique.
|
220 |
Je suis une voiture ; suivi de L'écriture du fleuve dans la poésie de Mahigan Lepage et de Pierre NepveuBoisjoli-Morin, Laurence 04 1900 (has links)
Je suis une voiture est un recueil de nouvelles qui s’articulent depuis différents lieux du Québec. Le rapport qu’entretient la narratrice —la même pour chaque texte— avec ces différents espaces est réfléchi depuis un point d’ancrage montréalais. L’objectif des textes est moins de décrire les lieux que de les faire ressentir et d’en restituer l’ambiance. Parce qu’ils sont issus du monde sensible, les lieux permettent d’ancrer les textes dans le réel. Le travail de réalisme passe aussi par le personnage de la narratrice qui permet de présenter plusieurs motifs récurrents de la vie humaine : l’amour surtout, l’amitié, mais aussi la perte, la colère, la tristesse... Je suis une voiture se présente comme une collection de souvenirs qui se croisent et se mêlent. L’ordre des textes n’est pas chronologique, mais propose un itinéraire où chaque escale est une fenêtre sur une époque de la même vie.
L’essai « L’écriture du fleuve dans la poésie de Mahigan Lepage et de Pierre Nepveu » interroge trois recueils de poésie pour répondre à la question : comment écrire le fleuve? De Lepage a été retenu le fleuve colère et de Nepveu La dureté des matières et de l’eau ainsi que Romans-fleuves. Ces textes ont l’avantage d’offrir trois formes poétiques différentes : la fable, les vers et la prose. Dès lors, chacun des poèmes devient une réponse possible à la question. Cet essai s’applique à montrer que, pour écrire le fleuve, il faut reconstituer dans le poème les caractéristiques principales de ce corps hydrographique pour les transposer dans le texte. L’essai en retient principalement deux : l’eau et le mouvement et l’analyse adopte un double point de vue thématique et formel. / Je suis une voiture is a collection of short stories that take place in different places of Québec. The relation between the narrator —she is the same in every text— and these places is thought with Montreal as a starting point. The objective of the short stories is not so much to describe the places as it is to give a measure of their ambiance. Because they exist in the sensitive world, to mention them anchors the texts in reality. The work of realism also transpires in the character of the narrator, who allows the representation of different motifs of human life: mostly love, but also friendship, loss, anger, sadness... Je suis une voiture is also a collection of memories that intersect and sometimes connect. As it is not chronological, the order of the texts presents itself as an itinerary where each stop is an episode of the same life.
The essay, « L’écriture du fleuve dans la poésie de Mahigan Lepage et de Pierre Nepveu » examines three collections of poems to answer the question: “how to write a river?” From Lepage was chosen le fleuve colère and from Nepveu La dureté des matières et de l’eau and Romans-fleuves. The texts have the advantage of being written in three different genres: the fable, verses, and prose. Each poem can then become a possible answer to the question. The essay tends to present that to write a river, one must reform its main characteristics and transpose them in the text. Two of them are the main focus of this essay: water and motion and the analysis takes a dual thematic and formal point of view.
|
Page generated in 0.3965 seconds