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Islam politique et entrée en radicalité violente. Le cas des salafistes radicaux violents algériens / Political Islam and coming into violent radicalism. The case of Algerian radical Salafist violence

Ainine, Bilel 29 September 2016 (has links)
Résumé : Cette thèse s’intéresse à la question de la radicalisation violente chez les salafistes algériens. Elle tente de comprendre comment s’effectue le glissement d’un militantisme (ou d’une sympathie) en faveur d’un islam politique légal, vers un activisme clandestin versé dans l’action violente sous le seau du djihad armé. Saisir le cheminement de cette entrée en radicalité, nous amène d’abord à réfléchir sur la radicalisation de la pensée religieuse comme première étape du processus étudié. L’engagement au profit du djihad est ensuite tributaire d’une construction (ou reconstruction) identitaire fondée sur un renversement moral de l’ordre socioreligieux établi. Les représentationsqui en émanent sont le produit d’une socialisation de l’individu à une pensée radicalisée qui, lorsqu’elle est combinée à d’autres variables facilitatrices ou incitatrices, le prédispose à passer à l’acte. Ainsi, au niveau macro, les opportunités/menaces agissent comme des facteurs facilitateurs ou précipitateurs dans l’engagement armé ; la répression et la fermeture du champ politique sont à ce titre, les variables les plus redondantes dans l’explication de l’entrée en radicalité chez les salafistes algériens. Au niveau méso et micro, l’influence des réseaux préconstitués (organisations armées, réseaux de soutiens logistiques…) et des liens sociaux (amis, voisins, famille…) pèse lourdement sur le choix de l’engagement collectif et individuel. Enfin, les chocs moraux et les récits mémoriels sur la répression subie peuvent aussi nous éclairer à saisir un certain nombre de trajectoires de radicalisation violente chez les djihadistes algériens / Abstract : This thesis focuses on the issue of violent radicalization among Algerian Salafists. It tries to understand how is the shift of activism (or sympathy) for a legal political Islam to a clandestine activism poured into violent action in the bucket of armed jihad. Enter the path of the entry into radicalism, leads us first to reflect on the radicalization of religious thought as a first step in the process studied. The commitment in favor of jihad is then dependent on a construction (or reconstruction) of identity based on moral overthrow of the established socio-religious order. The representations that come in are the product of socialization of the individual to a radicalized thought which, when combined with other variables or incentive-facilitators, predisposes to pass the act. Thus, at the macro level, opportunities / threats act as facilitators factors or precipitators in the armed engagement; repression and the closure of the political field as such are the most redundant variables in explaining the entry into radicalism among Algerian Salafists. At the meso and micro level, the influence of pre-made networks (armed organizations, logistic support networks ...) and social connections (friends, neighbors, family ...) weighs heavily on the choice of the individual and collective commitment. Finally, moral shocks and stories on the memorial suffered repression may also enlighten us to enter a number of violent radicalization trajectories among Algerian jihadists.
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Les relations religieuses transnationales contemporaines entre le Yémen et l'Arabie Saoudite : un salafisme importé ?

Bonnefoy, Laurent 23 October 2007 (has links) (PDF)
Apparu au début des années 1980 autour de la figure de Muqbil al-Wâdi‘î, le mouvement salafi yéménite a depuis connu un développement rapide et remarqué. Les discours médiatiques et académiques dominants réduisent fréquemment l'émergence du salafisme à une politique prosélyte de l'Arabie Saoudite visant à diffuser son propre modèle religieux afin d'orienter en sa faveur l'allégeance de la population yéménite et de satisfaire un hypothétique intérêt national. Dans ce cadre, la religion, de même que les acteurs transnationaux (migrants, commerçants, étudiants) sont perçus comme des instruments de la domination exercée par les États. Les approches en terme de puissance ou d'impérialisme ne permettent de rendre compte que très partiellement de la réalité des relations étudiées. Ainsi, le développement du salafisme dans le contexte yéménite est avant tout le résultat des recompositions locales, globales et translocales que connaît la péninsule Arabique contemporaine. Les dynamiques sociologiques à l'œuvre voient en effet s'entremêler des processus de niveaux multiples : parcours migratoires individuels, recompositions des identités religieuses et politiques ou encore effets de la « lutte contre le terrorisme ». La trajectoire complexe du salafisme dans l'environnement yéménite démontre alors l'importance des structures domestiques et des institutions. Pour les acteurs individuels, cette pratique n'a donc pas la même signification ni la même portée au Yémen qu'en Arabie Saoudite. C'est essentiellement pour cette raison que l'État, même dominant, n'en contrôle pas totalement le devenir idéologique ni les parcours de ses partisans et entrepreneurs.
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Le djihadisme, aspects juridiques et criminologiques / The jihadism, criminological and legal aspects

Toutin, Thierry 30 November 2017 (has links)
Les premiers signes de la radicalisation salafo-djihadiste contemporaine remontent au début des années 80, dans le sillage de l'intervention Soviétique en Afghanistan et de l'instauration de la république islamique d'Iran. Courant minoritaire, totalitaire et ultraconservateur de l’islam, il se considère comme le fédérateur de l'Oumma (communauté des croyants) et l'incarnation de l'islam authentique des origines. Ce mouvement plus proche d’une idéologie révolutionnaire que d’un message religieux, a pris une ampleur internationale, dans le sillage des révoltes du Printemps Arabe fin 2010. Une organisation particulièrement habile dans l'utilisation des moyens modernes de communications et dans la diffusion de la propagande a su créer une dynamique efficace suscitant l'adhésion de jeunes gens et des moins jeunes, depuis tous les continents. Cette organisation terroriste dénommée Daesh ou Etat islamique a réussi à s'imposer là où ses prédécesseurs ont échoué. Comment y est-elle parvenue ? Qui sont les volontaires prêts à mourir pour cette cause ? Quelles sont leurs motivations ? Comment répondre à cette nouvelle forme de menace d’une extraordinaire complexité ? Quelles sont les solutions et les évolutions de ce phénomène d’ampleur ? C’est à toutes ces questions que la présente recherche tente de répondre, sans prétendre à l’exhaustivité, avant de conclure sur quelques perspectives et voies d’exploration, de nature à contrecarrer davantage l’influence et les effets d’une idéologie meurtrière qui marquera durablement le 21ème siècle. / The first signs of the contemporary salafo-Jihadism radicalization date back to the early 1980s, following the Soviet intervention in Afghanistan and the establishment of the Islamic Republic of Iran. As a minority, totalitarian and ultraconservative Muslim, he considers himself to be the federation of the Ummah (community of believers) and the embodiment of authentic Islam from its origins.This movement closer to the revolutionary ideology than the religious message has taken on an international dimension in the wake of the Arab Spring revolts at the end of 2010. An organization particularly skilled in the use of modern means of communication and in disseminating Propaganda has created an effective dynamic, attracting young people and young people from all continents. This terrorist organization called Daesh or Islamic state managed to impose itself where its predecessors failed. How did she get there? Who are the volunteers ready to die for this cause? What are their motivations? How to respond to this strong new threat? What are the solutions and evolutions of this phenomenon of magnitude? This is to those questions that this research attempts to answer, without claiming to be exhaustive, before concluding on a few prospects and ways of exploration, such as to thwart more influence and the effects of ideology a murderer who will permanently mark the 21st century.
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Les « ibadou » du Sénégal. Logiques religieuses, logiques identitaires / The ‘‘Ibadou ’’ of Senegal. Religious logics, identical logics

Mané, Idrissa 19 December 2018 (has links)
Au Sénégal, l’essentiel de la population musulmane est affilié au soufisme. Quatre principales confréries soufi, dont la tajaniyya, la mouridiyya, la qadiriyya et la layiniyya, organisent la vie islamique et définissent, en partie, l’identité du musulman sénégalais. Mais, depuis la fin des années 1970, des sénégalais revendiquent d’autres façons d’être musulman hors du soufisme et de ces confréries tout en restant sunnites (il existe une petite minorité de chiites). Ils se constituent en associations et mouvements islamiques très dynamiques. Leur rigorisme les mène à catégoriser les croyances et pratiques d’islam au Sénégal en orthodoxes (les leurs) et hétérodoxes (celles des soufi). Ainsi, ils se coupent de toute filiation confrérique soufi, critiquent des croyances et pratiques soufi et affichent leur différence par des codes vestimentaires, des pratiques islamiques, des comportements sociaux, etc. Ces logiques religieuses et identitaires les font appeler d’abord « arabisants » (par opposition aux sortants de l’école français, européenne) puis « ibadou », en référence au nom choisi, pour leurs membres, par les fondateurs de l’association Jama’atou Ibadou Rahmane (JIR).Dans cette thèse, nous avons essayé de montrer en quoi les « ibadou du Sénégal » nous renseignent sur les croyances et pratiques actuelles d’islam puis en quoi ils rendent compte des crises de l’islam dans ce contexte de globalisation marqué, depuis le 11 septembre 2001, par la médiatisation de l’islamisme radical et du terrorisme. / This doctoral dissertation investigates, and aims at highlighting, the ways in which the «ibadou of Senegal» account for the current Islamic practices and beliefs in Senegal and how they cope with the predicaments of Islam in the context of a globalizing world, mainstreamed ideas of radical Islam and terrorism, of which 11th of September 2001 has been a historical landmark. In Senegal, the majority of the Muslim population is affiliated to Sufism. Four main Sufi groups, namely the tajaniyya, the mouridiyya, the qadirriya and the layiniyya, organize the Islamic life and define the identity of the Muslim population in the country. However, since the late 1970s, some Senegalese people pursued other ways of practicing their religion, outside of Sufism while remaining Sunnis (with a minority of Chia Muslims). They organize themselves in communities with highly dynamic Islamic movements. Their religious rigorism mas made them categorize their Islamic faith and practices as Orthodox, and that of others as Heterodox (The Sufi Muslims). Furthermore, with an outright different dress code, they segregate themselves from the Sufi group by criticizing their beliefs and practices and promoting Islamic practices and social conduct of their own. They were, first, called “Arabist” by training and by their very religious and identity logics, (in opposition to those affiliated with the French schooling system) then now are known as « ibadou », in reference to Jama’atou Ibadou Rahmane, a name chosen for the members, but by the founders, of the Association.

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