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Les dynamiques de confiance entre jeunes judiciarisés et placés sous garde comme mise en perspective de la théorie du soutien social de Francis Cullen

Mignon, Fanny 04 1900 (has links)
Contexte : La pertinence du soutien social provenant de l’intérieur a été démontrée pour tous types de populations contraintes à une forme d’hébergement sécurisé. La théorie du soutien social de Francis Cullen, qui prône le soutien social comme outil majeur de réinsertion des personnes contrevenantes, n’aborde pourtant pas l’utilité du soutien social dans ce type de milieu spécifiquement, alors que les caractéristiques distinctives de ces milieux laissent croire que les enjeux relationnels pourraient s’y exprimer différemment qu’en contexte extérieur. Objectif : L’objectif de cette thèse est de démontrer comment les dynamiques émergeant des relations de confiance entre adolescents judiciarisés et placés sous garde en Centre de réadaptation permettent de mettre en perspective la théorie du soutien social proposée par Francis Cullen. D’après les éléments recueillis dans la littérature, trois hypothèses sont dégagées : 1. Les liens de confiance que les jeunes entretiennent au Centre de réadaptation sont plus fragiles qu’en contexte ouvert; 2. Les forces sociales qui structurent habituellement les dynamiques relationnelles de confiance sont différentes de celles observées en contexte ouvert; 3. La fragilité des liens de confiance pour les jeunes investis dans les réseaux de confiance remet en question l’un des mécanismes proposés par la théorie du soutien social de Francis Cullen, selon lequel le soutien entre pairs criminalisés risque de renforcer leurs attitudes criminelles. Méthodologie : L’échantillon est composé de 36 adolescents placés dans deux unités du Centre Cité-des-Prairies et interrogés à six reprises. La méthodologie se fonde sur l’analyse de réseaux avec des méthodes centrées sur les individus (tests QAP) et des méthodes centrées sur la structuration de l’ensemble des liens (modèles ERGM et SAOM). Résultats : Les premières analyses démontrent la variabilité des liens de confiance dans le temps, le faible taux de réciprocité des liens entretenus et la prépondérance des erreurs de perception relationnelles. Les secondes analyses attestent de la participation des biais relationnels et d’une tendance à la réciprocité dans le façonnement structurel du réseau, même lorsque les modélisations contrôlent de potentiels effets de sélection, bien que ces liens soient contraints par une force de densité négative, densité négative qui permet également de comprendre la transformation des réseaux sur trente jours. Le dernier chapitre d’analyses argumente que la popularité des adolescents n’affecte pas leur expérience quotidienne mais peut s’avérer bénéfique pour leurs perceptions individuelles. Une plus forte activité dans les réseaux de confiance s’accorde en parallèle avec une meilleure perception du climat social et plus d’optimisme des adolescents quant à l’atteinte d’objectifs favorisant leur réinsertion sociale. Ces relations significatives sont davantage observées de façon simultanée que différée. Conclusions : Sur le plan théorique, la nature de la confiance est remise en perspective par la nature du milieu. Le mécanisme décrit par Cullen est donc revu dans le cadre du milieu restrictif de liberté. Sur le plan empirique, l’observation d’un échantillon si riche dans un milieu par ailleurs difficile d’accès amène à soulever des implications innovantes pour l’atteinte des objectifs du milieu, laissant croire que la confiance entretenue entre les jeunes n’a finalement pas forcément lieu d’être découragée. / Context: The relevance of social support from within has been demonstrated for all types of populations who are confined in some form of secure housing. Francis Cullen's theory of social support, which advocates social support as a major tool for the reintegration of offenders, does not address the utility of social support in this type of setting specifically, even though the distinctive characteristics of these settings suggest that relational issues may be expressed differently than in an external context. Objective: This thesis aims at demonstrating how the dynamics emerging from trust relationships between adolescents placed in custody in a juvenile rehabilitation center allow us to put into perspective the theory of social support proposed by Francis Cullen. Based on the evidence gathered in the literature, three hypotheses are identified: 1. Trust relationships that youths maintain in the rehabilitation center are more fragile than in open settings; 2. The social forces that usually structure the relational dynamics of trust are different from those observed in open settings; 3. The fragility of trust relationships for adolescents invested in those networks questions one of the mechanisms proposed by Francis Cullen's social support theory, according to which support among criminalized peers risks reinforcing their criminal attitudes. Methodology: The sample consisted of 36 adolescents placed in two units of the Cité-des-Prairies Centre in Montreal (Quebec) and interviewed on six occasions. The methodology is based on network analysis with methods focused on individuals (QAP tests) and methods focused on the structuring of networks (ERGM and SAOM models). Results: The first analyses demonstrate the variability of trust links over time, the low rate of reciprocity of the links maintained and the preponderance of relational misperceptions. The second analyses attest to the participation of relational biases and a tendency towards reciprocity in the structural shaping of the network, even when controlling for potential selection effects, although these ties stay constrained by a negative density force, that also allows us to understand the transformation of the networks over thirty days. The final chapter of analyses argues that adolescents' popularity does not affect their daily experience but could be beneficial to meliorate some of their individual perceptions. Higher activity in trust networks parallels better perceptions of the social climate and more optimism among adolescents about achieving goals that promote their reintegration into society. These significant relationships are more likely to be observed simultaneously than over time. Conclusions: Theoretically, the nature of trust is put into perspective by the nature of the environment. The mechanism described by Cullen is thus reviewed in the context of this restrictive context. Empirically, the observation of such a rich sample in a difficult-to-access setting raises innovative implications for the achievement of Cité-des-Prairies Centre’s goals, ultimately suggesting that trust fostered among youngsters doesn’t necessarily need to be discouraged.
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Being a bereaved parent : early bereavement experiences and perspectives on paediatric palliative care and bereavement services

Stevenson, Moire 05 1900 (has links)
La mort d'un enfant est considérée comme l'une des expériences les plus difficiles à laquelle une personne puisse faire face. Les cliniciens, les hôpitaux et plusieurs organismes ont pour objectif d’aider les parents endeuillés, mais leurs efforts sont compliqués par un manque de recherche dans le domaine du deuil parental. Cette thèse est composée de trois articles, soit deux revues de littérature et une étude empirique, qui tentent de combler cette lacune et d’informer les services en soins palliatifs pédiatriques et les services de soutien au deuil en particulier. Le premier article porte sur les besoins des patients recevant des soins palliatifs pédiatriques et de leurs familles. Par le biais d’un méta-résumé de la recherche descriptive et qualitative récente, 10 domaines de besoins ont été identifiés qui correspondent aux lignes directrices actuelles en soins palliatifs pédiatriques et de fin de vie. Ces besoins sont présentés de manière à être facilement applicables à la pratique. Cependant, les résultats mettent aussi en évidence plusieurs aspects des soins identifiés comme déficitaires ou problématiques qui mériteraient une attention particulière dans le cadre de politiques futures. Dans le deuxième article, l'objectif était de résumer une vaste littérature d'une manière utile aux cliniciens. À cette fin, une synthèse narrative a permis d’intégrer la recherche quantitative et qualitative dans le domaine du deuil parental. Les résultats mettent en évidence les éléments susceptibles de favoriser l’adaptation des parents au deuil, éléments qui suggèrent par le fait même des avenues possibles de soutien et d'intervention. Cette synthèse a cependant cerné dans la littérature certaines failles méthodologiques qui rendent l'applicabilité clinique des résultats difficile. L'objectif du troisième article était d'informer les services de suivi et de soutien au deuil auprès des parents en se renseignant directement auprès de parents endeuillés. À cette fin, 21 parents (dont 8 couples) et 7 membres du personnel impliqués dans des activités de suivi de deuil de 2 hôpitaux pédiatriques ont été interrogés dans le cadre d’une description interprétative, et l'application clinique des résultats a été vérifiée par le biais de réunions avec des collaborateurs de recherche et les décideurs des centres hospitaliers. Les résultats décrivent comment les parents ont fait face à leur détresse dans la phase précoce de leur deuil, ainsi que leurs points de vue sur la façon dont les divers services de suivi de deuil ont été aidants. Les résultats suggèrent que les parents gèrent leurs sentiments intenses de douleur par une alternance de stratégies axées soit sur leur deuil ou sur leur quotidien et que dans plusieurs cas leurs relations avec autrui les ont aidé. Cette étude a également permis d'élucider la façon dont divers services de soutien aide les parents à aborder leur deuil. Les implications cliniques de ces résultats sont discutées ainsi que des recommandations à l’intention de ceux qui sont impliqués dans la provision des services en deuil. / The death of a child is considered one of the most stressful and difficult experiences a person can face. Clinicians, hospitals, and other organizations want to help and support bereaved parents through their grief, but their efforts are hampered by a lack of research in the area of parental bereavement. This dissertation is comprised of two literature reviews and one empirical study that attempt to address this gap and inform services in paediatric palliative care in general, and in bereavement support in particular. The first article consists of an examination of the needs of patients receiving paediatric palliative care and their families. By metasummarizing the descriptive and qualitative research in the area, 10 need domains were found. The results were generally in agreement with current guidelines in paediatric palliative and end-of-life care; however, there were several aspects of care that were reported as lacking or problematic that are not addressed in these guidelines and that should be considered in future guideline and policy creation. In the second article, parents’ adaptation to their grief and elements found to influence their adaptation were examined. The aim was to synthesize the relevant literature in a way that could be useful to clinicians; to this end, a narrative synthesis method was employed in order to synthesize both quantitative and qualitative research in the area of parental bereavement. The results suggest important elements to keep in mind when assessing how parents adapt to their grief. The results also suggest aspects related to better adaptation, which could serve as potential avenues for support and intervention. However, this review also demonstrated certain methodological issues in the literature that hinder the synthesis and clinical applicability of the findings. The objective of the third article was to inform bereavement follow-up and support services through the use of an interpretive description methodology. To this end, 21 bereaved parents (including 5 parental couples) and 7 hospital staff involved in bereavement follow-up activities at two paediatric hospitals were interviewed, and the clinical applicability of the results verified through various meetings with project collaborators and service/program providers. The results of the study describe how parents coped with their grief in the early phase of their bereavement, as well as their perspectives on how various bereavement follow-up services helped them cope. We found that parents regulate their intense feelings of grief through either loss-oriented or restoration-oriented strategies, including attempts to reorganize their self-identity and connection to their deceased child; often parents’ relationships with others help them cope in these ways. The insights we gained from the respondents also allowed us to elucidate how various bereavement support and follow-up services were helpful. These results are discussed along with the clinical implications and how these findings can inform bereavement service providers.
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Effets d’un programme prénatal de groupe adressé aux couples parentaux pour prévenir la dépression postnatale des femmes de classes moyenne et défavorisée habitant en Catalogne Nord et en France Sud

Ortiz, Maria Assumpta 04 1900 (has links)
La dépression postnatale (DP) est un problème de santé publique très fréquent dans différentes cultures (Affonso et al, 2000). En effet, entre 10% à 15% des mères souffrent d’une symptomatogie dépressive ainsi que l’indiquent Gorman et al. (2004). La prévention de la DP est l’objectif de différents programmes prénatals et postnatals (Dennis, 2005; Lumley et al, 2004). Certains auteurs notent qu’il est difficile d’avoir accès aux femmes à risque après la naissance (Evins et al, 2000; Georgiopoulos et al, 2001). Mais, les femmes fréquentent les centres de santé pendant la grossesse et il est possible d’identifier les cas à risque à partir des symptômes prénataux dépressifs ou somatiques (Riguetti-Veltema et al, 2006); d’autant plus qu’un grand nombre de facteurs de risque de la DP sont présents pendant la grossesse (O’Hara et Gorman, 2004). C’est pourquoi cette étude fut initiée pendant le premier trimestre de la grossesse à partir d’une détection précoce du risque de DP chez n= 529 femmes de classes moyenne et défavorisée, et, cela, au moyen d’un questionnaire validé utilisé à l’aide d’une entrevue. L’étude s’est effectuée dans trois villes : Barcelone, Figueres, et Béziers au cours des années 2003 à 2005. Objectif général : La présente étude vise à évaluer les effets d’un programme prénatal de groupes de rencontre appliqué dans la présente étude chez des couples de classe socioéconomique non favorisée dont les femmes sont considérées comme à risque de dépression postnatale. L’objectif spécifique est de comparer deux groupes de femmes (un groupe expérimental et un groupe témoin) par rapport aux effets du programme prénatal sur les symptômes de dépression postnatale mesurés à partir de la 4ème semaine après l’accouchement avec l’échelle EPDS. Hypothèse: Les femmes participant au programme prénatal de groupe adressé aux couples parentaux, composé de 10 séances hebdomadaires et inspiré d’une orientation psychosomatique présenteront, au moins, un taux de 6% inférieur de cas à risque de dépression postnatale que les femmes qui ne participent pas, et cela, une fois évaluées avec l’échelle EPDS (≥12) 4 semaines après leur accouchement. Matériel et méthode: La présente étude évaluative est basée sur un essai clinique randomisé et longitudinal; il s’étend de la première ou deuxième visite d’échographie pendant la grossesse à un moment situé entre la 4ème et la 12ème semaine postnatale. Les participants à l’étude sont des femmes de classes moyenne et défavorisée identifiées à risque de DP et leur conjoint. Toutes les femmes répondant aux critères d’inclusion à la période du recrutement ont effectué une entrevue de sélection le jour de leur échographie prénatale à l’hôpital (n=529). Seules les femmes indiquant un risque de DP furent sélectionnées (n= 184). Par la suite, elles furent distribuées de manière aléatoire dans deux groupes: expérimental (n=92) et témoin (n=92), au moyen d’un programme informatique appliqué par un statisticien considérant le risque de DP selon le questionnaire validé par Riguetti-Veltema et al. (2006) appliqué à l’aide d’une entrevue. Le programme expérimental consistait en dix séances hebdomadaires de groupe, de deux heures et vingt minutes de durée ; un appel téléphonique entre séances a permis d’assurer la continuité de la participation des sujets. Le groupe témoin a eu accès aux soins habituels. Le programme expérimental commençait à la fin du deuxième trimestre de grossesse et fut appliqué par un médecin et des sages-femmes spécialement préparées au préalable; elles ont dirigé les séances prénatales avec une approche psychosomatique. Les variables associées à la DP (non psychotique) comme la symptomatologie dépressive, le soutien social, le stress et la relation de couple ont été évaluées avant et après la naissance (pré-test/post-test) chez toutes les femmes participantes des deux groupes (GE et GC) utilisant : l’échelle EPDS (Cox et al,1987), le Functional Social Support Questionnaire (Broadhead et al, 1988), l’évaluation du stress de Holmes et Rahe (1967) et, l’échelle d’ajustement dyadique de Spanier (1976). La collecte des données prénatales a eu lieu à l’hôpital, les femmes recevaient les questionnaires à la fin de l’entrevue, les complétaient à la maison et les retournaient au rendez-vous suivant. Les données postnatales ont été envoyées par les femmes utilisant la poste locale. Résultats: Une fois évalués les symptômes dépressifs postnatals avec l’échelle EPDS entre la 4ème et la 12ème semaine postnatale et considérant le risque de DP au point de césure ≥ 12 de l’échelle, le pourcentage de femmes à risque de DP est de 39,34%; globalement, les femmes étudiées présentent un taux élevé de symptomatologie dépressive. Les groupes étant comparables sur toutes les variables prénatales, notons une différence dans l’évaluation postnatale de l’EPDS (≥12) de 11,2% entre le groupe C et le groupe E (45,5% et 34,3%). Et la différence finale entre les moyennes de l’EPDS postnatal est de 1,76 ( =11,10 ±6,05 dans le groupe C et =9,34 ±5,17 dans le groupe E) ; cette différence s’aproche de la limite de la signification (p=0,08). Ceci est dû à un certain nombre de facteurs dont le faible nombre de questionnaires bien complétés à la fin de l’étude. Les femmes du groupe expérimental présentent une diminution significative des symptômes dépressifs (t=2,50 / P= 0,01) comparativement au pré-test et indiquant une amélioration au contraire du groupe témoin sans changement. Les analyses de régression et de covariance montrent que le soutien social postnatal, les symptômes dépressifs prénatals et le stress postnatal ont une relation significative avec les symptômes dépressifs postnatals (P<0,0001 ; P=0.003; P=0.004). La relation du couple n’a pas eu d’impact sur le risque de DP dans la présente étude. Par contre, on constate d’autres résultats secondaires significatifs: moins de naissances prématurées, plus d’accouchements physiologiques et un plus faible taux de somatisations non spécifiques chez les mères du groupe expérimental. Recommandations: Les résultats obtenus nous suggèrent la considération des aspects suivants: 1) il faudrait appliquer les mesures pour détecter le risque de DP à la période prénatale au moment des visites d’échographie dont presque toutes les femmes sont atteignables; il est possible d’utiliser à ce moment un questionnaire de détection validé car, son efficacité semble démontrée; 2) il faudrait intervenir auprès des femmes identifiées à risque à la période prénatale à condition de prolonger le programme préventif après la naissance, tel qu’indiqué par d’autres études et par la demande fréquente des femmes évaluées. L’intervention prénatale de groupe n’est pas suffisante pour éviter le risque de DP chez la totalité des femmes. C’est pourquoi une troisième recommandation consisterait à : 3) ajouter des interventions individuelles pour les cas les plus graves et 4) il paraît nécessaire d’augmenter le soutien social chez des femmes défavorisées vulnérables car cette variable s’est révélée très liée au risque de dépression postnatale. / Postnatal depression (PD) is a universal problem for public health (Affonso and al, 2000),as indicated in studies on its prevalence as between 10% and 15% (Gorman and al, 2004). The prevention of this problem is the main objective of several programs that are applied before and after birth (Dennis, 2004; Lumley and al, 2004). Some authors have noted that it is difficult to access women who are most at risk in the postnatal stage (Evins and al, 2000;Georgiopoulos and al, 2001). During pregnancy, women use healthcare centres very often and it is possible to detect the risk of having PD. There are also many women who indicate a risk of PD due to somatic or depressive symptoms (Riguetti-Veltema and al, 2006), above all, because the majority of risk factors are present during pregnancy (O’Hara and Gorman,2004). Therefore, this study was started during the first three months of pregnancy with early detection of women at risk based on a validated questionnaire used in the interview. The study was carried out in three cities: Barcelona, Figueres (north of Catalonia) and Béziers (south of France), between 2003 and 2005. General aim: This study intends to assess the effects of a prenatal group program directed at future parents on postnatal depression symptoms in women considered at risk. The specific aim is compare the depressive postnatal symptoms of the women in the experimental group with the depressive postnatal symptoms of the women in the control group. Hypothesis: The women taking part in the prenatal group program (directed at future parents, with 10 weekly sessions, and based on a psychosomatic approach) present, at least a 6% lower rate of postnatal depression than women who did not take part, once assessed with the EPDS (≥12) scale 4 weeks after the birth. Materials and method: This assessment study is a random, longitudinal clinical trial; it starts from the first or second ultrasound scan of the pregnancy and concludes between the 4th and 12th postnatal week. Those taking part in the study are women of middle, low, or very low socioeconomic status who have been identified as being at risk of PD, and their partners or husbands. All the women (n=529) fulfilling the criteria for being included during the selection period have been interviewed at the hospital on the same day as the antenatal scan. Only women indicating a risk of PD were selected (n=184). They were then distributed into two random groups (n=92) experimental group (EG) and (n=92) control group (CG) – by means of a software program in which a statistic considering PD risk, according to the validated questionnaire developed by Riguetti-Veltema et al (2006) used in the interview,was applied. The experimental program consisted of 10 weekly sessions of two hours twenty minutes long; a telephone calls between sessions to be ensured the continuity of the participants in the program. The control group had access to the usual care and assistance. The experimental program started at the end of the second trimester of the pregnancy and was put into practice by specially trained midwives, who led the birth preparation sessions using a psychosomatic approach. The variables associated to PD (not psychotic), such as, for example, prenatal depressive symptoms, social support, stress, and couple relationships were assessed before and after the birth (pre/post-test) in all the women from both study groups (EG and CG), using the EPDS scale (Cox et al,1987), the Functional Social Support Questionnaire (Broadhead et al, 1988), the stress test developed by Holmes and Rahe (1967), and the Spanier dyadic adjustment scale (1976). The prenatal data was gathered at the hospital where the women received the questionnaire, which they filled in at home and returned on their following visit. The postnatal data was sent by mail by the women taking part in the study. Results: Once the depression symptoms were assessed with the EPDS scale between the 4th and 12th postnatal week, and considering PD risk at the cutting point (≥ 12) of the scale, the percentage of women with a risk of PD is 39.34%; globally, the women studied have a high rate of risk of PD. We noticed that the two groups were comparable in all the prenatal variables, and that there is a difference in the EPDS (≥12) postnatal assessment of 11.2% between group C and group E (45.5% and 34.3%, respectively). In the postnatal analysis between both groups, the difference of means of the postnatal EPDS is 1.76( x =11.10 ±6.05 in group C and x =9.34 ±5.17 in group E); this difference only approaches the significance limit (p=0.08). This is due to several factors; the number of correctly filled-in questionnaires in the last part of the study, among them.The control group has an evolution without modifications between pre- and post-natal assessments, with a very slight increase in symptoms after the birth (t=-0.92 / P=0.36). In contrast, women from the experimental group have a significant decrease in depression symptoms (t=2.50/P= 0.01), in comparison to the pre-test. Recommendations: The results obtained suggest we consider the following aspects: 1)measures to detect the risk of PD during the prenatal period should be applied, when women come for their antenatal scans, because practically all women are willing to be approached; it is possible to use, in that moment, a validated detection tool, since its effectiveness appears to be demonstrated; 2) although the prenatal group intervention seems effective, it is not a sufficient strategy to significantly prevent the risk of PD. Women identified at risk during the prenatal period, therefore, should be worked with on condition that the preventive program is prolonged after the birth, as other studies have indicated, and as the women under study have indicated with a strong demand for continuity; 3) individual interventions should be added for more serious cases; and finally, 4) it is necessary to increase social support for low-income, vulnerable women,because this variable is very related with the risk of PD. Keywords : postnatal depressive symptoms, depression postnatal risk, social support, stress, couple relationship, psychosomatic approach, randomized trial, prenatal group programme, low socio-economic level women.
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Étude exploratoire du soutien social dans le processus menant à l'hébergement des aînés en perte d'autonomie

Truchon, Martin 07 1900 (has links)
Contexte : Au Québec, la très grande majorité des personnes âgées vivent dans un logement conventionnel. Pour celles qui sont en plus grande perte d’autonomie et qui ont besoin d’un environnement adapté à leurs besoins, soit environ 12 % de la population âgée de 65 ans ou plus en 2006, les options sont relativement limitées. Au 1er rang, on retrouve les résidences privées, pour ceux et celles qui en ont les moyens. Pour les autres, il y a les centres de soins de longue durée publics ou privés. Viennent ensuite les organismes sans but lucratif qui opèrent des projets résidentiels pour aînés, les communautés religieuses qui accueillent des personnes âgées dans leurs résidences, les ressources intermédiaires, les ressources de type familial, les habitations à loyer modique pour personnes âgées et les coopératives d’habitation. Les ressources alternatives du type projets novateurs arrivent en dernière position, ce qui explique que l’on en sait encore très peu sur la transition vers ce type d’hébergement. Problème et objet de recherche : La transition vers un milieu de vie substitut est un processus qui peut être potentiellement stressant dans la vie d’une personne âgée. Son réseau de soutien peut être appelé à jouer un rôle important pour l’aider à vivre cette transition avec plus de facilité. Si la littérature sur le soutien social est abondante, elle est plus limitée en ce qui concerne la relation entre le soutien social et la transition en milieu d’hébergement. La plupart des travaux recensés étudient les conséquences de l’hébergement durant les mois qui suivent le relogement. Quelques études analysent le processus décisionnel mais rares sont celles qui s’intéressent à toutes les étapes du processus qui précèdent le relogement. La plupart des recherches analysent surtout le point de vue des aidants et parfois celui des professionnels. Celui des personnes âgées est moins connu. But et objectifs : Le but de cette étude consiste à mieux comprendre comment opèrent les différentes formes de soutien social auprès des personnes âgées durant les diverses étapes du processus de transition en milieu d’hébergement. Plus précisément, elle vise à mieux comprendre comment ces personnes perçoivent les différents types de soutien apporté par leur réseau de soutien durant la transition, la signification que prend pour elles l’aide reçue, les besoins auxquels répond le soutien reçu et pourquoi elles apprécient ou non le soutien reçu. Cadre conceptuel : Cette recherche de type exploratoire et rétrospective se situe dans une approche des parcours de vie. La transition en milieu d’hébergement est étudiée comme un processus faisant partie de la trajectoire résidentielle de la personne. On privilégie une approche interactionnelle et constructiviste du soutien social qui accorde une attention plus grande aux interprétations subjectives des personnes faisant partie des réseaux de soutien. Méthodologie : On a interviewé huit (8) résidents (6 femmes et 2 hommes) de 64 ans ou plus, vivant dans un milieu d’hébergement alternatif de type projet novateur : les Habitations St-Christophe, une ressource alternative située dans la ville de Laval au Québec. Les perceptions des sujets du soutien social reçu durant la transition sont analysées à l’aide de la théorisation ancrée, la plus appropriée pour comprendre de l’intérieur le point de vue des participants. Résultats : L’analyse des perceptions des résidents interviewés du processus qui les a conduits aux Habitations St-Christophe a permis de mieux comprendre l’influence de leurs trajectoires résidentielles, les transitions ayant mené à leur hébergement, leurs perceptions du processus décisionnel et du rôle joué par des tiers dans les décisions prises, ainsi que les motifs de ces décisions, de même que le rôle joué par le soutien social durant la transition. Trois modèles de réseaux ont été identifiés, en tenant compte de la fréquence des contacts, de l’intensité des liens et de la disponibilité du soutien. Les formes les plus importantes de soutien reçu ont été identifiées à partir des perceptions des sujets de l’aide émotionnelle, instrumentale et cognitive fournie pendant la transition et de leur appréciation du soutien reçu. L’analyse a permis d’identifier deux modèles de transition (transition réfléchie, préparée et anticipée versus transition précipitée) et deux modèles de soutien (soutien valorisé versus soutien peu valorisé). Conclusions : Outre les éléments de convergence et les points de divergence observés entre nos résultats et la littérature, un certain nombre d’enseignements ont été retenus au niveau de l’intervention. Ceux-ci concernent les conditions gagnantes à mettre en place par les gestionnaires des services publics, certains principes à respecter dans les interventions, les mesures à prendre pour améliorer les interventions des professionnels et les interventions à mettre en place à l’intention des personnes âgées et de leurs proches aidants. / Context : In Quebec, a vast majority of senior citizens live within the community. For the elderly who has greater difficulty or who needs to be in an environment adapted to their specific needs are about 12% of the population aged 65 years and over in 2006, the options are relatively limited. Firstly, we have private seniors homes, for those who can afford it. Next, we have non-profit organizations that provides housing projects for the elderly; religious communities who welcomes senior citizens in their homes; board and care homes; foster and care homes; low-income public housing for the elderly and cooperative housing. Then, lastly we have the innovative projects of alternative model housing, which explains that very little is known on the transition towards this type of habitation. Subject : The transition towards supportive housing is a process that can be potentially stressful for senior citizens. Their support network may be called upon to play an important role to help make the transition easier for the individuals involved. If the literature on the social network is abundant, it is even more limited when it comes to the relationship between the social support and the transition to supportive housing. Most censuses done, studies the effects after relocation. Some studies analyse the decision making process but it is rare that they are interested in every step of the relocation process. The majority of researchers analyses the perception of caregivers, and sometimes those of professionals. That of the elderly less is known. Goals & Objectives : The goal of this study helps to better understand how the various forms of social support operates close to the elderly during the different stages of the transition process in supportive housing. More precisely, it helps to understand how these people perceive the different types of support received from their networks during the transition, the meaning of help received, the support responds to the needs and why they appreciate or not the support received. Conceptual Framework : This exploratory and retrospective study has a life course approach. The transition to supportive housing is studied as being part of the residential trajectory process of the person. We prefer an interactive and constructive approach to the social support, which accords more attention to the subjective interpretations of the people who are part of the social networks. Methodology : We interviewed eight residents (6 females and 2 males) aged from 64 years or more living in an innovative project of alternative model of housing : Les Habitations St-Christophe, an alternative resource located in the city of Laval, in the province of Quebec, Canada. The subject perceptions of the social support received during the transition were analysed with the grounded theory, the most appropriate strategy for better understanding of residents’ perceptions. Results : The analysis of the residents’ perceptions of the housing process at the Habitations St-Christophe gives a better understanding of the influence on their residential trajectories, housing transition, their perceptions of the decision making process, role played by others relatives in this process, as well as motivations, also the role played by the social support group during this transition. Three network models were identified, taking into account the frequency of the contacts, intensity of the links, and the support available. The most important forms of support received were identified from the subjects’ perceptions of emotional, instrumental, and cognitive help or assistance received during the transition, and their satisfaction level of the assistance given by their relatives. The analysis revealed two transition models (anticipated, considered and prepared transition versus precipitated transition) and also two support models (valued support versus not valued support). Conclusions : In addition to the convergence elements and different points observed among our results and the literature, a number of practice lessons for the intervention were found. These include certain conditions to be put in place by managers in the public services, some principles to respect when intervening by the professionals, measures to take to improve the operations, and the interventions to take for seniors citizens and the caregivers.
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Symptômes dépressifs et consommation problématique de substances psychoactives : effets modérateurs du contexte social

Rochon, Audrey 08 1900 (has links)
Seulement une minorité d’adolescents qui consomment des substances psychoactives développe des problèmes significatifs reliés à cette consommation. Il importe donc de connaître et de comprendre les processus par lesquels se développe la consommation problématique afin de pouvoir la prévenir. Cette étude examine le rôle des symptômes dépressifs et des relations sociales dans le développement de la consommation problématique à l’adolescence. Plus précisément, elle vise à déterminer, à l’aide d’un devis longitudinal corrélationnel prospectif, si le soutien des pairs, le soutien des parents et la qualité de la relation maître-élève ont des effets modérateurs protecteurs sur la relation entre les symptômes dépressifs et la consommation problématique. L’échantillon utilisé pour cette étude est tiré de la Stratégie d’Intervention Agir Autrement et comprend 4473 adolescents. Des régressions linéaires multiples ont été effectuées et ont démontré que les symptômes dépressifs et le soutien des parents augmentent le risque d’une consommation problématique, alors que le soutien des pairs le diminue. De plus, les résultats confirment le rôle protecteur du soutien des pairs, mais indiquent que le soutien des parents exacerbe le lien entre les symptômes dépressifs et la consommation problématique. Par ailleurs, la qualité de la relation maître-élève est associée à une consommation moins problématique uniquement chez les jeunes qui n’ont pas beaucoup de symptômes dépressifs. Les implications de ces résultats sont discutées. / Of adolescents who use drugs, only a minority develops significant problems related to this drug use. It is then relevant to know and understand the processes by which this problematic consumption develops itself in order to be able to prevent it. This study examines the roles of depression symptoms and social relationships in the development of problematic drug use at the adolescence. More precisely, it aims at determining, with the help of a prospective correlational longitudinal design, if peers support, parental support and the quality of the teacher-student relationship have moderator effects on the relationship between depressive symptoms and problematic drug use. The sample used for this study is taken from the Stratégie d’Intervention Agir Autrement and is comprised of 4473 teenagers. Multiple linear regressions were completed and showed that depressive symptoms enhance the risk of a problematic drug use to be developed, whereas peers support impairs it. Contrary to what was expected, results show that parental support enhances the risk of developing a problematic drug use and that the teacher-student relationship has no significant impact. Moreover, peers support has a protective role, parental support intensifies the relationship between depressive symptoms and problematic drug use, whereas the quality of the teacher-student relationship attenuates it.
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Influence du sentiment d'insécurité d'emploi sur la santé mentale et physique : étude longitudinale

Garcés, Patricia January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Harcèlement moral au travail et inducteurs organisationnels, quels impacts sur l’engagement affectif, l’intention de quitter et la détresse psychologique : le soutien social et la théorie de l'autodétermination comme mécanisme explicatifs / Workplace moral harassment and organizational failures, what impact on emotional engagement, intention to leave, and psychological distress : social support and the theory of self-determination as an explanatory mechanism

Malola, Pascal 12 December 2018 (has links)
La présente thèse porte sur le harcèlement moral au travail (HMT). Elle a pour objectif d’étudier d’une part ses effets sur la justice organisationnelle (JO), le climat de sécurité psychosociale (PSC), la détresse psychologique, l’intention de quitter l’entreprise et l’engagement affectif. D’autre part, elle cherche à étudier le rôle médiateur du soutien social de la hiérarchie et de la théorie de l’autodétermination (TAD) (satisfaction et frustration des besoins psychologiques).Afin de répondre à ces objectifs, trois études ont été réalisées. La première étude évalue d’une part les effets du HMT sur la détresse psychologique et l’intention de quitter l’entreprise et, d’autre part,le rôle médiateur du soutien social de la hiérarchie. La deuxième étude propose de tester le rôle médiateur de la satisfaction des besoins psychologiques entre les inducteurs organisationnels (HMTet JO) et individuels (l’intention de quitter l’entreprise et l’engagement affectif). Une troisième étude examine, les effets du HMT et le PSC sur les inducteurs individuels (l’intention de quitter l’entreprise et l’engagement affectif) dans le secteur de la santé. Cette dernière étude montre également le rôle médiateur de la frustration des besoins psychologiques. Pour conclure, les résultats de la thèse montrent l'impact négatif du HMT et d'autres facteurs tels que l'OJ et PSC chez les salariés. Soulignons que ces résultats révèlent également que les besoins psychologiques(satisfaction et frustration) jouent un rôle déterminant en milieu organisationnel. La discussion générale de la thèse dégage les implications et les conclusions découlant des études. / This thesis deals with workplace bullying (WB). It aims to study on one hand its effects onorganizational justice (OJ), psychosocial safety climate (PSC), psychological distress, intention toleave the company and emotional commitment. On the other hand, it seeks to study the mediatingrole of the social support of the hierarchy and the theory of self-determination (SDT) (psychologicalneed satisfaction and frustration). To meet these objectives, three studies were conducted. The firststudy evaluates, firstly, the effects of WB on psychological distress and the intention to leave thecompany and secondly the mediating role of the social support of the hierarchy. The second studyproposes to test the mediating role of the satisfaction of psychological needs between theorganizational and individual inducers (WB, OJ, the intention to leave the company and theemotional commitment). A third study examines the effects of BWP and PSC on individual inducers(intention to leave the company and emotional engagement) in the health sector. This last study alsobrings out the mediating role of the frustration of psychological needs. In conclusion, the results ofthe thesis attest the negative impact of bullying at work and other factors such as OJ and PSCamong employees. It should be noted that these results also reveal that psychological needs(satisfaction and frustration) play a determinant role in an organizational environment. The generaldiscussion of the thesis therefore releases the implications and conclusions of the studies.
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Effets d’un programme prénatal de groupe adressé aux couples parentaux pour prévenir la dépression postnatale des femmes de classes moyenne et défavorisée habitant en Catalogne Nord et en France Sud

Ortiz, Maria Assumpta 04 1900 (has links)
La dépression postnatale (DP) est un problème de santé publique très fréquent dans différentes cultures (Affonso et al, 2000). En effet, entre 10% à 15% des mères souffrent d’une symptomatogie dépressive ainsi que l’indiquent Gorman et al. (2004). La prévention de la DP est l’objectif de différents programmes prénatals et postnatals (Dennis, 2005; Lumley et al, 2004). Certains auteurs notent qu’il est difficile d’avoir accès aux femmes à risque après la naissance (Evins et al, 2000; Georgiopoulos et al, 2001). Mais, les femmes fréquentent les centres de santé pendant la grossesse et il est possible d’identifier les cas à risque à partir des symptômes prénataux dépressifs ou somatiques (Riguetti-Veltema et al, 2006); d’autant plus qu’un grand nombre de facteurs de risque de la DP sont présents pendant la grossesse (O’Hara et Gorman, 2004). C’est pourquoi cette étude fut initiée pendant le premier trimestre de la grossesse à partir d’une détection précoce du risque de DP chez n= 529 femmes de classes moyenne et défavorisée, et, cela, au moyen d’un questionnaire validé utilisé à l’aide d’une entrevue. L’étude s’est effectuée dans trois villes : Barcelone, Figueres, et Béziers au cours des années 2003 à 2005. Objectif général : La présente étude vise à évaluer les effets d’un programme prénatal de groupes de rencontre appliqué dans la présente étude chez des couples de classe socioéconomique non favorisée dont les femmes sont considérées comme à risque de dépression postnatale. L’objectif spécifique est de comparer deux groupes de femmes (un groupe expérimental et un groupe témoin) par rapport aux effets du programme prénatal sur les symptômes de dépression postnatale mesurés à partir de la 4ème semaine après l’accouchement avec l’échelle EPDS. Hypothèse: Les femmes participant au programme prénatal de groupe adressé aux couples parentaux, composé de 10 séances hebdomadaires et inspiré d’une orientation psychosomatique présenteront, au moins, un taux de 6% inférieur de cas à risque de dépression postnatale que les femmes qui ne participent pas, et cela, une fois évaluées avec l’échelle EPDS (≥12) 4 semaines après leur accouchement. Matériel et méthode: La présente étude évaluative est basée sur un essai clinique randomisé et longitudinal; il s’étend de la première ou deuxième visite d’échographie pendant la grossesse à un moment situé entre la 4ème et la 12ème semaine postnatale. Les participants à l’étude sont des femmes de classes moyenne et défavorisée identifiées à risque de DP et leur conjoint. Toutes les femmes répondant aux critères d’inclusion à la période du recrutement ont effectué une entrevue de sélection le jour de leur échographie prénatale à l’hôpital (n=529). Seules les femmes indiquant un risque de DP furent sélectionnées (n= 184). Par la suite, elles furent distribuées de manière aléatoire dans deux groupes: expérimental (n=92) et témoin (n=92), au moyen d’un programme informatique appliqué par un statisticien considérant le risque de DP selon le questionnaire validé par Riguetti-Veltema et al. (2006) appliqué à l’aide d’une entrevue. Le programme expérimental consistait en dix séances hebdomadaires de groupe, de deux heures et vingt minutes de durée ; un appel téléphonique entre séances a permis d’assurer la continuité de la participation des sujets. Le groupe témoin a eu accès aux soins habituels. Le programme expérimental commençait à la fin du deuxième trimestre de grossesse et fut appliqué par un médecin et des sages-femmes spécialement préparées au préalable; elles ont dirigé les séances prénatales avec une approche psychosomatique. Les variables associées à la DP (non psychotique) comme la symptomatologie dépressive, le soutien social, le stress et la relation de couple ont été évaluées avant et après la naissance (pré-test/post-test) chez toutes les femmes participantes des deux groupes (GE et GC) utilisant : l’échelle EPDS (Cox et al,1987), le Functional Social Support Questionnaire (Broadhead et al, 1988), l’évaluation du stress de Holmes et Rahe (1967) et, l’échelle d’ajustement dyadique de Spanier (1976). La collecte des données prénatales a eu lieu à l’hôpital, les femmes recevaient les questionnaires à la fin de l’entrevue, les complétaient à la maison et les retournaient au rendez-vous suivant. Les données postnatales ont été envoyées par les femmes utilisant la poste locale. Résultats: Une fois évalués les symptômes dépressifs postnatals avec l’échelle EPDS entre la 4ème et la 12ème semaine postnatale et considérant le risque de DP au point de césure ≥ 12 de l’échelle, le pourcentage de femmes à risque de DP est de 39,34%; globalement, les femmes étudiées présentent un taux élevé de symptomatologie dépressive. Les groupes étant comparables sur toutes les variables prénatales, notons une différence dans l’évaluation postnatale de l’EPDS (≥12) de 11,2% entre le groupe C et le groupe E (45,5% et 34,3%). Et la différence finale entre les moyennes de l’EPDS postnatal est de 1,76 ( =11,10 ±6,05 dans le groupe C et =9,34 ±5,17 dans le groupe E) ; cette différence s’aproche de la limite de la signification (p=0,08). Ceci est dû à un certain nombre de facteurs dont le faible nombre de questionnaires bien complétés à la fin de l’étude. Les femmes du groupe expérimental présentent une diminution significative des symptômes dépressifs (t=2,50 / P= 0,01) comparativement au pré-test et indiquant une amélioration au contraire du groupe témoin sans changement. Les analyses de régression et de covariance montrent que le soutien social postnatal, les symptômes dépressifs prénatals et le stress postnatal ont une relation significative avec les symptômes dépressifs postnatals (P<0,0001 ; P=0.003; P=0.004). La relation du couple n’a pas eu d’impact sur le risque de DP dans la présente étude. Par contre, on constate d’autres résultats secondaires significatifs: moins de naissances prématurées, plus d’accouchements physiologiques et un plus faible taux de somatisations non spécifiques chez les mères du groupe expérimental. Recommandations: Les résultats obtenus nous suggèrent la considération des aspects suivants: 1) il faudrait appliquer les mesures pour détecter le risque de DP à la période prénatale au moment des visites d’échographie dont presque toutes les femmes sont atteignables; il est possible d’utiliser à ce moment un questionnaire de détection validé car, son efficacité semble démontrée; 2) il faudrait intervenir auprès des femmes identifiées à risque à la période prénatale à condition de prolonger le programme préventif après la naissance, tel qu’indiqué par d’autres études et par la demande fréquente des femmes évaluées. L’intervention prénatale de groupe n’est pas suffisante pour éviter le risque de DP chez la totalité des femmes. C’est pourquoi une troisième recommandation consisterait à : 3) ajouter des interventions individuelles pour les cas les plus graves et 4) il paraît nécessaire d’augmenter le soutien social chez des femmes défavorisées vulnérables car cette variable s’est révélée très liée au risque de dépression postnatale. / Postnatal depression (PD) is a universal problem for public health (Affonso and al, 2000),as indicated in studies on its prevalence as between 10% and 15% (Gorman and al, 2004). The prevention of this problem is the main objective of several programs that are applied before and after birth (Dennis, 2004; Lumley and al, 2004). Some authors have noted that it is difficult to access women who are most at risk in the postnatal stage (Evins and al, 2000;Georgiopoulos and al, 2001). During pregnancy, women use healthcare centres very often and it is possible to detect the risk of having PD. There are also many women who indicate a risk of PD due to somatic or depressive symptoms (Riguetti-Veltema and al, 2006), above all, because the majority of risk factors are present during pregnancy (O’Hara and Gorman,2004). Therefore, this study was started during the first three months of pregnancy with early detection of women at risk based on a validated questionnaire used in the interview. The study was carried out in three cities: Barcelona, Figueres (north of Catalonia) and Béziers (south of France), between 2003 and 2005. General aim: This study intends to assess the effects of a prenatal group program directed at future parents on postnatal depression symptoms in women considered at risk. The specific aim is compare the depressive postnatal symptoms of the women in the experimental group with the depressive postnatal symptoms of the women in the control group. Hypothesis: The women taking part in the prenatal group program (directed at future parents, with 10 weekly sessions, and based on a psychosomatic approach) present, at least a 6% lower rate of postnatal depression than women who did not take part, once assessed with the EPDS (≥12) scale 4 weeks after the birth. Materials and method: This assessment study is a random, longitudinal clinical trial; it starts from the first or second ultrasound scan of the pregnancy and concludes between the 4th and 12th postnatal week. Those taking part in the study are women of middle, low, or very low socioeconomic status who have been identified as being at risk of PD, and their partners or husbands. All the women (n=529) fulfilling the criteria for being included during the selection period have been interviewed at the hospital on the same day as the antenatal scan. Only women indicating a risk of PD were selected (n=184). They were then distributed into two random groups (n=92) experimental group (EG) and (n=92) control group (CG) – by means of a software program in which a statistic considering PD risk, according to the validated questionnaire developed by Riguetti-Veltema et al (2006) used in the interview,was applied. The experimental program consisted of 10 weekly sessions of two hours twenty minutes long; a telephone calls between sessions to be ensured the continuity of the participants in the program. The control group had access to the usual care and assistance. The experimental program started at the end of the second trimester of the pregnancy and was put into practice by specially trained midwives, who led the birth preparation sessions using a psychosomatic approach. The variables associated to PD (not psychotic), such as, for example, prenatal depressive symptoms, social support, stress, and couple relationships were assessed before and after the birth (pre/post-test) in all the women from both study groups (EG and CG), using the EPDS scale (Cox et al,1987), the Functional Social Support Questionnaire (Broadhead et al, 1988), the stress test developed by Holmes and Rahe (1967), and the Spanier dyadic adjustment scale (1976). The prenatal data was gathered at the hospital where the women received the questionnaire, which they filled in at home and returned on their following visit. The postnatal data was sent by mail by the women taking part in the study. Results: Once the depression symptoms were assessed with the EPDS scale between the 4th and 12th postnatal week, and considering PD risk at the cutting point (≥ 12) of the scale, the percentage of women with a risk of PD is 39.34%; globally, the women studied have a high rate of risk of PD. We noticed that the two groups were comparable in all the prenatal variables, and that there is a difference in the EPDS (≥12) postnatal assessment of 11.2% between group C and group E (45.5% and 34.3%, respectively). In the postnatal analysis between both groups, the difference of means of the postnatal EPDS is 1.76( x =11.10 ±6.05 in group C and x =9.34 ±5.17 in group E); this difference only approaches the significance limit (p=0.08). This is due to several factors; the number of correctly filled-in questionnaires in the last part of the study, among them.The control group has an evolution without modifications between pre- and post-natal assessments, with a very slight increase in symptoms after the birth (t=-0.92 / P=0.36). In contrast, women from the experimental group have a significant decrease in depression symptoms (t=2.50/P= 0.01), in comparison to the pre-test. Recommendations: The results obtained suggest we consider the following aspects: 1)measures to detect the risk of PD during the prenatal period should be applied, when women come for their antenatal scans, because practically all women are willing to be approached; it is possible to use, in that moment, a validated detection tool, since its effectiveness appears to be demonstrated; 2) although the prenatal group intervention seems effective, it is not a sufficient strategy to significantly prevent the risk of PD. Women identified at risk during the prenatal period, therefore, should be worked with on condition that the preventive program is prolonged after the birth, as other studies have indicated, and as the women under study have indicated with a strong demand for continuity; 3) individual interventions should be added for more serious cases; and finally, 4) it is necessary to increase social support for low-income, vulnerable women,because this variable is very related with the risk of PD. Keywords : postnatal depressive symptoms, depression postnatal risk, social support, stress, couple relationship, psychosomatic approach, randomized trial, prenatal group programme, low socio-economic level women.
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Étude exploratoire du soutien social dans le processus menant à l'hébergement des aînés en perte d'autonomie

Truchon, Martin 07 1900 (has links)
Contexte : Au Québec, la très grande majorité des personnes âgées vivent dans un logement conventionnel. Pour celles qui sont en plus grande perte d’autonomie et qui ont besoin d’un environnement adapté à leurs besoins, soit environ 12 % de la population âgée de 65 ans ou plus en 2006, les options sont relativement limitées. Au 1er rang, on retrouve les résidences privées, pour ceux et celles qui en ont les moyens. Pour les autres, il y a les centres de soins de longue durée publics ou privés. Viennent ensuite les organismes sans but lucratif qui opèrent des projets résidentiels pour aînés, les communautés religieuses qui accueillent des personnes âgées dans leurs résidences, les ressources intermédiaires, les ressources de type familial, les habitations à loyer modique pour personnes âgées et les coopératives d’habitation. Les ressources alternatives du type projets novateurs arrivent en dernière position, ce qui explique que l’on en sait encore très peu sur la transition vers ce type d’hébergement. Problème et objet de recherche : La transition vers un milieu de vie substitut est un processus qui peut être potentiellement stressant dans la vie d’une personne âgée. Son réseau de soutien peut être appelé à jouer un rôle important pour l’aider à vivre cette transition avec plus de facilité. Si la littérature sur le soutien social est abondante, elle est plus limitée en ce qui concerne la relation entre le soutien social et la transition en milieu d’hébergement. La plupart des travaux recensés étudient les conséquences de l’hébergement durant les mois qui suivent le relogement. Quelques études analysent le processus décisionnel mais rares sont celles qui s’intéressent à toutes les étapes du processus qui précèdent le relogement. La plupart des recherches analysent surtout le point de vue des aidants et parfois celui des professionnels. Celui des personnes âgées est moins connu. But et objectifs : Le but de cette étude consiste à mieux comprendre comment opèrent les différentes formes de soutien social auprès des personnes âgées durant les diverses étapes du processus de transition en milieu d’hébergement. Plus précisément, elle vise à mieux comprendre comment ces personnes perçoivent les différents types de soutien apporté par leur réseau de soutien durant la transition, la signification que prend pour elles l’aide reçue, les besoins auxquels répond le soutien reçu et pourquoi elles apprécient ou non le soutien reçu. Cadre conceptuel : Cette recherche de type exploratoire et rétrospective se situe dans une approche des parcours de vie. La transition en milieu d’hébergement est étudiée comme un processus faisant partie de la trajectoire résidentielle de la personne. On privilégie une approche interactionnelle et constructiviste du soutien social qui accorde une attention plus grande aux interprétations subjectives des personnes faisant partie des réseaux de soutien. Méthodologie : On a interviewé huit (8) résidents (6 femmes et 2 hommes) de 64 ans ou plus, vivant dans un milieu d’hébergement alternatif de type projet novateur : les Habitations St-Christophe, une ressource alternative située dans la ville de Laval au Québec. Les perceptions des sujets du soutien social reçu durant la transition sont analysées à l’aide de la théorisation ancrée, la plus appropriée pour comprendre de l’intérieur le point de vue des participants. Résultats : L’analyse des perceptions des résidents interviewés du processus qui les a conduits aux Habitations St-Christophe a permis de mieux comprendre l’influence de leurs trajectoires résidentielles, les transitions ayant mené à leur hébergement, leurs perceptions du processus décisionnel et du rôle joué par des tiers dans les décisions prises, ainsi que les motifs de ces décisions, de même que le rôle joué par le soutien social durant la transition. Trois modèles de réseaux ont été identifiés, en tenant compte de la fréquence des contacts, de l’intensité des liens et de la disponibilité du soutien. Les formes les plus importantes de soutien reçu ont été identifiées à partir des perceptions des sujets de l’aide émotionnelle, instrumentale et cognitive fournie pendant la transition et de leur appréciation du soutien reçu. L’analyse a permis d’identifier deux modèles de transition (transition réfléchie, préparée et anticipée versus transition précipitée) et deux modèles de soutien (soutien valorisé versus soutien peu valorisé). Conclusions : Outre les éléments de convergence et les points de divergence observés entre nos résultats et la littérature, un certain nombre d’enseignements ont été retenus au niveau de l’intervention. Ceux-ci concernent les conditions gagnantes à mettre en place par les gestionnaires des services publics, certains principes à respecter dans les interventions, les mesures à prendre pour améliorer les interventions des professionnels et les interventions à mettre en place à l’intention des personnes âgées et de leurs proches aidants. / Context : In Quebec, a vast majority of senior citizens live within the community. For the elderly who has greater difficulty or who needs to be in an environment adapted to their specific needs are about 12% of the population aged 65 years and over in 2006, the options are relatively limited. Firstly, we have private seniors homes, for those who can afford it. Next, we have non-profit organizations that provides housing projects for the elderly; religious communities who welcomes senior citizens in their homes; board and care homes; foster and care homes; low-income public housing for the elderly and cooperative housing. Then, lastly we have the innovative projects of alternative model housing, which explains that very little is known on the transition towards this type of habitation. Subject : The transition towards supportive housing is a process that can be potentially stressful for senior citizens. Their support network may be called upon to play an important role to help make the transition easier for the individuals involved. If the literature on the social network is abundant, it is even more limited when it comes to the relationship between the social support and the transition to supportive housing. Most censuses done, studies the effects after relocation. Some studies analyse the decision making process but it is rare that they are interested in every step of the relocation process. The majority of researchers analyses the perception of caregivers, and sometimes those of professionals. That of the elderly less is known. Goals & Objectives : The goal of this study helps to better understand how the various forms of social support operates close to the elderly during the different stages of the transition process in supportive housing. More precisely, it helps to understand how these people perceive the different types of support received from their networks during the transition, the meaning of help received, the support responds to the needs and why they appreciate or not the support received. Conceptual Framework : This exploratory and retrospective study has a life course approach. The transition to supportive housing is studied as being part of the residential trajectory process of the person. We prefer an interactive and constructive approach to the social support, which accords more attention to the subjective interpretations of the people who are part of the social networks. Methodology : We interviewed eight residents (6 females and 2 males) aged from 64 years or more living in an innovative project of alternative model of housing : Les Habitations St-Christophe, an alternative resource located in the city of Laval, in the province of Quebec, Canada. The subject perceptions of the social support received during the transition were analysed with the grounded theory, the most appropriate strategy for better understanding of residents’ perceptions. Results : The analysis of the residents’ perceptions of the housing process at the Habitations St-Christophe gives a better understanding of the influence on their residential trajectories, housing transition, their perceptions of the decision making process, role played by others relatives in this process, as well as motivations, also the role played by the social support group during this transition. Three network models were identified, taking into account the frequency of the contacts, intensity of the links, and the support available. The most important forms of support received were identified from the subjects’ perceptions of emotional, instrumental, and cognitive help or assistance received during the transition, and their satisfaction level of the assistance given by their relatives. The analysis revealed two transition models (anticipated, considered and prepared transition versus precipitated transition) and also two support models (valued support versus not valued support). Conclusions : In addition to the convergence elements and different points observed among our results and the literature, a number of practice lessons for the intervention were found. These include certain conditions to be put in place by managers in the public services, some principles to respect when intervening by the professionals, measures to take to improve the operations, and the interventions to take for seniors citizens and the caregivers.
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Développement et évaluation d’une intervention visant la prise optimale d’un traitement antirétroviral des personnes vivant avec le VIH

Ramirez Garcia, Maria Pilar 05 1900 (has links)
La prise optimale d’un traitement antirétroviral est la clé du succès de ces traitements. Cette prise devrait être d’au moins 95 % des médicaments antirétroviraux prescrits afin de supprimer à long terme la réplication virale et donc de restaurer et de préserver la fonction immunologique. Cependant, les personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (PVVIH) éprouvent des difficultés à adopter et à maintenir ce niveau de prise dans le temps. Bien que certaines interventions aient démontré leur capacité à faciliter ce comportement, au Québec il n’y a pas d’intervention systématique pour soutenir ces personnes dans la prise quotidienne de ces traitements. Le but de cette étude était donc de développer et d’évaluer une intervention pour faciliter le comportement de prise optimale d’un traitement antirétroviral chez des personnes vivant avec le VIH. Pour guider le développement de l’intervention, la démarche appelée « intervention mapping » a été suivie. Le cadre théorique proposé par Godin et ses collègues (2005) qui inclut le sentiment d’efficacité personnelle et les attitudes positives face à la prise optimale d’un traitement antirétroviral a été ainsi utilisé non seulement pour prédire et expliquer le comportement de prise, mais aussi pour élaborer l’intervention. Selon ce modèle, le soutien social, la satisfaction envers les professionnels et le fait de ne pas ressentir d’effets indésirables sont autant de facteurs modifiables associés au sentiment d’efficacité personnelle et aux attitudes positives. L’intervention développée visait l’acquisition et la mobilisation des habiletés nécessaires pour influencer ces facteurs en vue de rehausser le sentiment d’efficacité personnelle et les attitudes positives ainsi que pour faciliter ce comportement. Cette intervention comportait quatre rencontres d’une durée de 45 à 75 minutes, s’échelonnant sur 12 semaines, avec une infirmière iii possédant une expertise en VIH. L’évaluation de l’effet de cette intervention sur le comportement et les variables explicatives a été effectuée à l’aide d’un essai clinique avec répartition aléatoire. La principale variable résultat a été mesurée à l’aide d’un questionnaire autoadministré, de la charge virale et du nombre de CD4. Autant la variable résultat principale que les variables explicatives ont été mesurées avant l’intervention et après celle-ci, soit à 12 et 24 semaines. L’échantillon était constitué de 51, personnes vivant avec le VIH et suivies dans une clinique à Montréal : 23 dans le groupe contrôle et 28 dans le groupe expérimental. Des analyses de variance (ANOVA) à mesures répétées ont été réalisées afin d’analyser l’effet de l’intervention sur la prise optimale d’un traitement antirétroviral et les autres variables intermédiaires dans le temps. Les résultats montrent une tendance positive (p = 0,056) quant à l’obtention d’une charge virale indétectable dans le groupe intervention. Ainsi, 43,8 % plus de personnes du groupe expérimental comparativement au groupe contrôle (78,6 % versus 34,8 %) avaient une charge virale indétectable à 12 semaines et 32,8 % de plus à 24 semaines (89,3 % versus 56,5 %). Bien qu’aucun effet significatif ait été trouvé en regard des variables explicatives, probablement à cause d’un manque de puissance statistique, les légères augmentations observées dans le groupe expérimental sont cohérentes avec le modèle théorique utilisé (Godin & al., 2005). Cette étude contribue à l’avancement des connaissances en proposant une intervention pour faciliter la prise optimale d’un traitement antirétroviral chez des personnes vivant avec le VIH. / The key to the success of antiretroviral treatment is optimal treatment taking. At least 95% of prescribed antiretroviral treatments (ARV) have to be taken to achieve long-term suppression of viral replication and so restore and preserve immunologic functioning. However, people living with acquired immunodeficiency virus (PLHIV) have problems adopting and sustaining this level of medication taking over time. Although some interventions have demonstrated they can facilitate this behaviour, in Quebec there are no systematic interventions to support PLHIV in daily treatment taking. The goal of this study was to develop and evaluate an intervention to facilitate optimal antiretroviral-treatment-taking behaviour among people living with HIV. Development of the intervention was guided by an approach known as “intervention mapping.” Accordingly, the theoretical framework put forward by Godin and his colleagues (2005), which includes the factors of self-efficacy and attitudes, was used not only to predict and explain treatment-taking behaviour but also to develop the intervention. In the model, self-efficacy and attitudes are associated with a number of modifiable factors: social support, satisfaction with health professionals and not feeling adverse effects. The goal of the intervention was therefore the acquisition and mobilization of skills in order to affect these factors and, consequently, enhance self-efficacy and positive attitudes towards taking one’s ARV treatment, thus facilitating the desired behaviour. The individualized intervention was structured as four 45- to 75-minute meetings held over a 12-week period with a nurse who had expertise in HIV. A randomized trial was conducted to evaluate the effect of the intervention on behaviour and on the explanatory variables. A self-administered questionnaire, viral load and CD4 count were used to measure the principal outcome variable. vi Measurements of the principal outcome and the explanatory variables were made before the intervention and at 12 weeks and at 24 weeks post-intervention. The sample comprised 51 people living with HIV who were being followed at a clinic in Montreal: 23 in the control group and 28 in the experimental group. Data were subjected to repeated measures analysis of variance (ANOVA). The intervention was found to have a positively trend (p = 0.056) in terms of achieving an undetectable viral load : 43.8 % more persons of the experimental group compared with the group control (78.6 % versus 34.8 %) had an undetectable viral load at 12 weeks and 32.8 % more at 24 weeks (89.3 % versus 56.5 %). Probably the lack of statistical power meant no significant effect was found on the explanatory variables, but the small increases observed in the experimental group are consistent with the theoretical model (Godin et al., 2005). This study contributes to knowledge by proposing an intervention to facilitate optimal antiretroviral-treatment taking among PLHIV.

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