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Le sentiment de surqualification chez les diplômésLamarre, Francis 05 1900 (has links)
La majorité des auteurs qui s’intéressent à la surqualification la comprennent et l’analysent habituellement comme une situation de suréducation ou de déclassement scolaire. Ce mémoire fait l’hypothèse que le sens qu’accordent les individus au fait d’être surqualifié est beaucoup plus large. Même s’il est raisonnable de croire que la majorité des diplômés espèrent pouvoir obtenir un emploi à la hauteur de leur diplôme, le fait de définir le sentiment de surqualification de façon substantialiste, en ne considérant que le niveau de diplôme obtenu par le travailleur et exigé par l’employeur, semble quelque peu réducteur. Le sentiment de surqualification naît d’un jugement social : il est empirique, contextualisé et dynamique. À la croisée des mesures objectives et subjectives, nous explorons ainsi les facteurs explicatifs du sentiment de surqualification chez les diplômés canadiens à partir d’une analyse statistique des déterminants de ce sentiment dans les premières années qui suivent l’obtention de leur diplôme d’études postsecondaires. Nous montrons d’abord que l’utilisation de compétences en emploi et le lien entre le diplôme obtenu et l’emploi expliquent bien plus le sentiment de surqualification que la suréducation objective. Nous montrons aussi que l’impact du niveau d’utilisation d’une compétence donnée sur le sentiment de surqualification varie substantiellement selon le domaine d’études du diplômé et la nature de cette compétence. / The majority of researchers who study occupational overqualification interpret it as mainly a matter of overeducation. This analysis shows that the issue of overqualification has a broader interpretation than these authors have shown. One assumes that a graduate hopes to obtain a position commensurate with his level of education, but we also have to consider other factors that explain overqualification. The notion of overqualification comes from a social judgment: it is empirical, contextualized and dynamic. As there are objective and subjective measures, we explore the different factors that contribute to the perception of overqualification in Canadian postsecondary graduates. Statistical analysis is used to identify such factors in these individuals during their first years after graduation. Initially, we show that work skills and the link between the diploma earned and the employment obtained explains much more about the feeling of overqualification than solely the matter of overeducation. We also demonstrate that the impact of the extent a given skill is used on the feeling of overqualification varies substantially according to the graduate’s field of study and the nature of the particular skill utilized.
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Le sentiment de surqualification chez les diplômésLamarre, Francis 05 1900 (has links)
La majorité des auteurs qui s’intéressent à la surqualification la comprennent et l’analysent habituellement comme une situation de suréducation ou de déclassement scolaire. Ce mémoire fait l’hypothèse que le sens qu’accordent les individus au fait d’être surqualifié est beaucoup plus large. Même s’il est raisonnable de croire que la majorité des diplômés espèrent pouvoir obtenir un emploi à la hauteur de leur diplôme, le fait de définir le sentiment de surqualification de façon substantialiste, en ne considérant que le niveau de diplôme obtenu par le travailleur et exigé par l’employeur, semble quelque peu réducteur. Le sentiment de surqualification naît d’un jugement social : il est empirique, contextualisé et dynamique. À la croisée des mesures objectives et subjectives, nous explorons ainsi les facteurs explicatifs du sentiment de surqualification chez les diplômés canadiens à partir d’une analyse statistique des déterminants de ce sentiment dans les premières années qui suivent l’obtention de leur diplôme d’études postsecondaires. Nous montrons d’abord que l’utilisation de compétences en emploi et le lien entre le diplôme obtenu et l’emploi expliquent bien plus le sentiment de surqualification que la suréducation objective. Nous montrons aussi que l’impact du niveau d’utilisation d’une compétence donnée sur le sentiment de surqualification varie substantiellement selon le domaine d’études du diplômé et la nature de cette compétence. / The majority of researchers who study occupational overqualification interpret it as mainly a matter of overeducation. This analysis shows that the issue of overqualification has a broader interpretation than these authors have shown. One assumes that a graduate hopes to obtain a position commensurate with his level of education, but we also have to consider other factors that explain overqualification. The notion of overqualification comes from a social judgment: it is empirical, contextualized and dynamic. As there are objective and subjective measures, we explore the different factors that contribute to the perception of overqualification in Canadian postsecondary graduates. Statistical analysis is used to identify such factors in these individuals during their first years after graduation. Initially, we show that work skills and the link between the diploma earned and the employment obtained explains much more about the feeling of overqualification than solely the matter of overeducation. We also demonstrate that the impact of the extent a given skill is used on the feeling of overqualification varies substantially according to the graduate’s field of study and the nature of the particular skill utilized.
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L’évolution de la qualité d’emploi des immigrants du Canada par rapport aux natifs : une comparaison interprovincialeBoulet, Maude 06 1900 (has links)
Il est bien connu que les immigrants rencontrent plusieurs difficultés d’intégration dans le marché du travail canadien. Notamment, ils gagnent des salaires inférieurs aux natifs et ils sont plus susceptibles que ces derniers d’occuper des emplois précaires ou pour lesquels ils sont surqualifiés. Dans cette recherche, nous avons traité de ces trois problèmes sous l’angle de la qualité d’emploi. À partir des données des recensements de la population de 1991 à 2006, nous avons comparé l’évolution de la qualité d’emploi des immigrants et des natifs au Canada, mais aussi au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. Ces comparaisons ont mis en évidence la hausse du retard de qualité d’emploi des immigrants par rapport aux natifs dans tous les lieux analysés, mais plus particulièrement au Québec. Le désavantage des immigrants persiste même lorsqu’on tient compte du capital humain, des caractéristiques démographiques et du taux de chômage à l’entrée dans le marché du travail.
La scolarité, l’expérience professionnelle globale et les connaissances linguistiques améliorent la qualité d’emploi des immigrants et des natifs. Toutefois, lorsqu’on fait la distinction entre l’expérience de travail canadienne et l’expérience de travail étrangère, on s’aperçoit que ce dernier type d’expérience réduit la qualité d’emploi des immigrants. Dans ces circonstances, nous trouvons incohérent que le Canada et le Québec continuent à insister sur ce critère dans leur grille de sélection des travailleurs qualifiés. Pour valoriser les candidats les plus jeunes ayant peu d’expérience de travail dans leur pays d’origine, nous suggérons d’accroître l’importance accordée à l’âge dans ces grilles au détriment de l’expérience. Les jeunes, les étudiants étrangers et les travailleurs temporaires qui possèdent déjà une expérience de travail au Canada nous apparaissent comme des candidats à l’immigration par excellence.
Par contre, les résultats obtenus à l’aide de la méthode de décomposition de Blinder-Oaxaca ont montré que l’écart de qualité d’emploi entre les immigrants et les natifs découle d’un traitement défavorable envers les immigrants dans le marché du travail. Cela signifie que les immigrants sont pénalisés au chapitre de la qualité d’emploi à la base, et ce, peu importe leurs caractéristiques. Dans ce contexte, la portée de tout ajustement aux grilles de sélection risque d’être limitée. Nous proposons donc d’agir également en aval du problème à l’aide des politiques d’aide à l’intégration des immigrants. Pour ce faire, une meilleure concertation entre les acteurs du marché du travail est nécessaire. Les ordres professionnels, le gouvernement, les employeurs et les immigrants eux-mêmes doivent s’engager afin d’établir des parcours accélérés pour la reconnaissance des compétences des nouveaux arrivants.
Nos résultats indiquent aussi que le traitement défavorable à l’égard des immigrants dans le marché du travail est plus prononcé au Québec qu’en Ontario et en Colombie-Britannique. Il se peut que la société québécoise soit plus réfractaire à l’immigration vu son caractère francophone et minoritaire dans le reste de l’Amérique du Nord. Pourtant, le désir de protéger la langue française motive le Québec à s’impliquer activement en matière d’immigration depuis longtemps et la grille de sélection québécoise insiste déjà sur ce critère. D’ailleurs, près des deux tiers des nouveaux arrivants au Québec connaissent le français en 2011. / It is well documented that immigrants face many difficulties in the Canadian labour market. Particularly, compared to native-born, they earn lower wages, occupy more precarious jobs and are often overqualified. In this research, we discuss these three issues in terms of job quality. Using the data from the 1991 to 2006 Canadian population censuses, we compare the trends in job quality of immigrants and native-born in Canada, Quebec, Ontario and British Columbia. These comparisons highlight the rising gap in job quality between immigrants and native-born in the four geographical areas, but especially in Quebec. This gap persists even after controlling human capital, demographic variables and unemployment rate at entry in the labour market.
Overall, we found that education, work experience and language skills improve the job quality of immigrants and their native-born counterparts. However, when we separate Canadian and foreign work experience, we find that the latter type of experience reduces job quality of immigrants. In these circumstances, it is counterproductive that Canada and Quebec continue to insist on this criterion in the point systems. We also suggest increasing the importance of age in the point systems in order to encourage the admission of younger candidates with little or no foreign experience. Youth, foreign students and temporary workers who already have work experience in Canada appear to be ideal candidates for immigration.
Nevertheless, using Blinder-Oaxaca decomposition method, we show that the job quality gap between immigrants and natives is mainly due to unfavourable treatment of immigrants in the labour market. This means that immigrants are penalized in terms of job quality regardless of their characteristics. In this context, the selection of the best candidates for immigration may produce a limited effect. We therefore suggest acting downstream with public policy to support employment integration of immigrants. To do so, a better coordination between all actors in the labour market is required. Professional orders, government, employers and immigrants must establish accelerated pathways of skills recognition for newcomers.
In addition, our results indicate that the treatment of immigrants in the labour market is more problematic in Quebec compared to Ontario and British Columbia. It is likely that Quebec society is less open to immigration given its francophone character and its minority status in North America. Since the beginning, the desire to protect the French language motivates Quebec to be actively involved in immigration and the Quebec point system already emphasizes this criterion. Moreover, nearly two-thirds of newcomers to Quebec speak French in 2011.
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L’évolution de la qualité d’emploi des immigrants du Canada par rapport aux natifs : une comparaison interprovincialeBoulet, Maude 06 1900 (has links)
Il est bien connu que les immigrants rencontrent plusieurs difficultés d’intégration dans le marché du travail canadien. Notamment, ils gagnent des salaires inférieurs aux natifs et ils sont plus susceptibles que ces derniers d’occuper des emplois précaires ou pour lesquels ils sont surqualifiés. Dans cette recherche, nous avons traité de ces trois problèmes sous l’angle de la qualité d’emploi. À partir des données des recensements de la population de 1991 à 2006, nous avons comparé l’évolution de la qualité d’emploi des immigrants et des natifs au Canada, mais aussi au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. Ces comparaisons ont mis en évidence la hausse du retard de qualité d’emploi des immigrants par rapport aux natifs dans tous les lieux analysés, mais plus particulièrement au Québec. Le désavantage des immigrants persiste même lorsqu’on tient compte du capital humain, des caractéristiques démographiques et du taux de chômage à l’entrée dans le marché du travail.
La scolarité, l’expérience professionnelle globale et les connaissances linguistiques améliorent la qualité d’emploi des immigrants et des natifs. Toutefois, lorsqu’on fait la distinction entre l’expérience de travail canadienne et l’expérience de travail étrangère, on s’aperçoit que ce dernier type d’expérience réduit la qualité d’emploi des immigrants. Dans ces circonstances, nous trouvons incohérent que le Canada et le Québec continuent à insister sur ce critère dans leur grille de sélection des travailleurs qualifiés. Pour valoriser les candidats les plus jeunes ayant peu d’expérience de travail dans leur pays d’origine, nous suggérons d’accroître l’importance accordée à l’âge dans ces grilles au détriment de l’expérience. Les jeunes, les étudiants étrangers et les travailleurs temporaires qui possèdent déjà une expérience de travail au Canada nous apparaissent comme des candidats à l’immigration par excellence.
Par contre, les résultats obtenus à l’aide de la méthode de décomposition de Blinder-Oaxaca ont montré que l’écart de qualité d’emploi entre les immigrants et les natifs découle d’un traitement défavorable envers les immigrants dans le marché du travail. Cela signifie que les immigrants sont pénalisés au chapitre de la qualité d’emploi à la base, et ce, peu importe leurs caractéristiques. Dans ce contexte, la portée de tout ajustement aux grilles de sélection risque d’être limitée. Nous proposons donc d’agir également en aval du problème à l’aide des politiques d’aide à l’intégration des immigrants. Pour ce faire, une meilleure concertation entre les acteurs du marché du travail est nécessaire. Les ordres professionnels, le gouvernement, les employeurs et les immigrants eux-mêmes doivent s’engager afin d’établir des parcours accélérés pour la reconnaissance des compétences des nouveaux arrivants.
Nos résultats indiquent aussi que le traitement défavorable à l’égard des immigrants dans le marché du travail est plus prononcé au Québec qu’en Ontario et en Colombie-Britannique. Il se peut que la société québécoise soit plus réfractaire à l’immigration vu son caractère francophone et minoritaire dans le reste de l’Amérique du Nord. Pourtant, le désir de protéger la langue française motive le Québec à s’impliquer activement en matière d’immigration depuis longtemps et la grille de sélection québécoise insiste déjà sur ce critère. D’ailleurs, près des deux tiers des nouveaux arrivants au Québec connaissent le français en 2011. / It is well documented that immigrants face many difficulties in the Canadian labour market. Particularly, compared to native-born, they earn lower wages, occupy more precarious jobs and are often overqualified. In this research, we discuss these three issues in terms of job quality. Using the data from the 1991 to 2006 Canadian population censuses, we compare the trends in job quality of immigrants and native-born in Canada, Quebec, Ontario and British Columbia. These comparisons highlight the rising gap in job quality between immigrants and native-born in the four geographical areas, but especially in Quebec. This gap persists even after controlling human capital, demographic variables and unemployment rate at entry in the labour market.
Overall, we found that education, work experience and language skills improve the job quality of immigrants and their native-born counterparts. However, when we separate Canadian and foreign work experience, we find that the latter type of experience reduces job quality of immigrants. In these circumstances, it is counterproductive that Canada and Quebec continue to insist on this criterion in the point systems. We also suggest increasing the importance of age in the point systems in order to encourage the admission of younger candidates with little or no foreign experience. Youth, foreign students and temporary workers who already have work experience in Canada appear to be ideal candidates for immigration.
Nevertheless, using Blinder-Oaxaca decomposition method, we show that the job quality gap between immigrants and natives is mainly due to unfavourable treatment of immigrants in the labour market. This means that immigrants are penalized in terms of job quality regardless of their characteristics. In this context, the selection of the best candidates for immigration may produce a limited effect. We therefore suggest acting downstream with public policy to support employment integration of immigrants. To do so, a better coordination between all actors in the labour market is required. Professional orders, government, employers and immigrants must establish accelerated pathways of skills recognition for newcomers.
In addition, our results indicate that the treatment of immigrants in the labour market is more problematic in Quebec compared to Ontario and British Columbia. It is likely that Quebec society is less open to immigration given its francophone character and its minority status in North America. Since the beginning, the desire to protect the French language motivates Quebec to be actively involved in immigration and the Quebec point system already emphasizes this criterion. Moreover, nearly two-thirds of newcomers to Quebec speak French in 2011.
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Trois essais sur la migration internationale / Essays on international migrationBah, Tijan L. 03 April 2019 (has links)
Cette thèse vise à contribuer à une meilleure compréhension des facteurs qui agissent sur la décision de migrer des individus. Dans le chapitre 1, nous montrons qu’au Portugal, les immigrés occupent souvent des postes pour lesquels ils sont surqualifiés, et que cette non-adéquation entre profils et emplois occupés influence la sélection dans la migration. Les phénomènes de surqualification, plus marqués chez les individus les plus qualifiés, entrainent une sélection négative des migrants, tandis qu’une bonne adéquation entre profils et emplois conduit à une sélection positive.Dans le chapitre 2, nous tirons profit d’une expérimentation sur le terrain pour comprendre comment les décisions de migrer illégalement vers l’Europe des jeunes gambiens sont influencées par l’information qu’ils ont sur les risques associés à cette mobilité. Nous montrons d’abord que les participants au jeu surestiment à la fois le risque de périr en route et la probabilité d’obtenir un statut légal en Europe. Nos résultats suggèrent par ailleurs que la décision de migrer illégalement est influencée par l’une et l’autre probabilité. Informer les candidats au départ sur les risques réels encourus pourrait ainsi les aider à prendre des décisions en connaissance de cause et contribuerait peut-être à sauver des vies. Dans le chapitre 3, nous examinons les liens entre structure familiale et migration, en étudiant l’influence du type d’union des mères sur le comportement migratoire de leurs enfants. Nous trouvons que les enfants nés de mères en union polygame sont plus enclins à migrer vers l’étranger. Nous expliquons ce résultat par la rivalité fraternelle qui en découle. / The purpose of this thesis is to contribute to a better understanding of the drivers of international migration. In Chapter 1, we document that immigrants in Portugal face a high incidence of occupational-skill mismatch, and show how it affects the selection into migration. We find that the incidence of over-education leads to negative selection while correct occupational-skill matches lead to positive selection. In Chapter 2, we rely on a lab-in-the-field experiment to understand the willingness to migrate illegally of young males aged 15 to 25 in The Gambia. We first show that potential migrants overestimate both the risk of dying en route to Europe, and the probability of obtaining legal residency status. The experimental results suggestthat the willingness to migrate illegally is affected by information on the chances of dying en route and of obtaining a legal residence permit. Providing providing potential migrants with official numbers on both probabilities thus affect their likelihood of migrating. This has the potential to help migrants make informed decisions and perhaps save lives. In Chapter 3, we investigate the impact of family structure on international migration decisions. We find that children of mothers in polygynous unions are more likely to migrate internationally. We provide further evidence suggesting that this result is due to sibling rivalry: having full- or half-siblings in migration increases the likelihood of migrating. Our evidence suggests that co-wives’ rivalry as documented elsewhere trickles down to children’s rivalry in migration, suggesting that while neglected in the literature, family structure is crucial to understanding migration.
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L’évolution de la surqualification en emploi au Québec, 1971-2016Cornelissen, Louis 04 1900 (has links)
Ce mémoire analyse l’évolution de la prévalence de la surqualification en emploi au Québec à l’aide des données des recensements de 1971 à 2016. Les travaux portant sur l'évolution de la surqualification au Québec n’ont traité au plus que de la période allant de 1990 à 2012 et ont peu pris en considération certains facteurs de différenciation importants (niveau de diplôme, domaine d’études, âge, cohorte, genre, immigration). Ce mémoire cherche à combler ces lacunes pour mieux comprendre de quoi relève cette évolution. L’étude des dynamiques de la surqualification se révèle particulièrement riche dans la mesure où elle permet de mettre à l’épreuve un large spectre de théories concernant les rapports entre l’éducation et l’emploi.
On analyse d'abord les évolutions respectives et conjointes de la structure des diplômes au sein de la population active et de la structure de la qualification des emplois. Alors qu’en 1971 le nombre d’emplois hautement qualifiés dépassait le nombre de travailleurs disposant d’un niveau de diplôme correspondant, ce rapport s’est inversé au fil du temps. Dans le contexte d’une hausse rapide des niveaux de scolarité et d’une hausse moindre de la qualification des emplois, le nombre de diplômés du postsecondaire a dépassé le nombre d’emplois qualifiés correspondants, si bien que la surqualification apparaît de plus en plus comme une situation d’emploi structurellement inévitable pour une partie des travailleurs. Au fil des dernières décennies, les taux de surqualification au sein de la population active ont augmenté, en partie sous l’effet mécanique de la hausse de la diplomation et donc du nombre de travailleurs susceptibles de connaître une situation de surqualification, mais aussi comme résultat d’une hausse des chances de surqualification à niveau de diplôme égal. Les dynamiques derrière cette hausse des chances de surqualification varient selon le niveau de diplôme. Dans l’ensemble, en ce qui a trait à l’accès à l’emploi qualifié, le diplôme devient de plus en plus nécessaire, et de moins en moins suffisant.
Des modèles âge-période-cohorte sont utilisés pour estimer les effets respectifs des différentes dimensions de l’évolution dans le temps. Des effets de cohorte influençant les probabilités de surqualification des travailleurs sont observables. Les effets de l’âge prennent une forme en « U », les plus jeunes et les plus âgés étant les plus à risque de connaître une situation de surqualification. Les différences dans les évolutions de la surqualification en fonction du genre et du fait d’être né au Canada ou hors du Canada sont aussi examinées. / This thesis analyzes the evolution of the prevalence of overqualification in Quebec using census data from 1971 to 2016. Until now, studies on the evolution of overqualification in Quebec have covered at most the period from 1990 to 2012 and have paid little attention to certain important factors of differentiation (education level, field of study, age, cohort, gender, immigration). This thesis seeks to fill this gap. Studying the dynamics of overqualification is particularly valuable in that it allows us to test a wide variety of theories regarding the relationships between education and employment.
I first analyze changes over time in the structure of educational qualifications in the workforce and in the structure of the skill levels of jobs, as well as in the overlap between these structures. Whereas in 1971 the number of high skilled jobs was higher than the number of workers holding corresponding degrees, this situation was reversed over time. Due to the rapid rise in educational attainment and the slower rise in the skill level of jobs, the number of postsecondary graduates has outpaced the number of corresponding jobs, meaning that overqualification is increasingly becoming structurally inevitable for some workers. Over the past decades, overqualification rates in the labour force have increased, in part simply as a result of the increase in educational attainment and therefore of the number of workers for whom it is possible to experience overqualification, but also as a result of an increase in the risks of overqualification among graduates with the same level of education. Overall, when it comes to access to high skilled jobs, educational credentials are becoming both more necessary and less sufficient.
Age-period-cohort models are used to estimate the respective effects of these different dimensions of change over time. Cohort effects on the probability of overqualification are observed. Age effects take a "U" shape, the youngest and oldest workers showing the highest risks of overqualification. Differences by gender and place of birth (Canada or outside Canada) are also examined.
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