« .Les émotions sont une partie intégrante et inséparable de la vie organisationnelle de tous les jours. Depuis les moments d’anéantissement ou de joie, de peine ou de peur, jusqu’à la sensation permanente d’insatisfaction ou d’emprisonnement, l’expérience au travail est saturée de sentiments. » (Ashforth & Humphrey, 1995, p.97). Certaines professions sont particulièrement exigeantes sur le plan émotionnel, par exemple les professions d’aide (Mann, 2005). Notre recherche a pour objectif d’analyser les exigences émotionnelles de la profession d’infirmières. En particulier, il s’agit de considérer la relation émotionnelle avec les patients comme un aspect essentiel de la charge de travail :devoir gérer et personnaliser les interactions et les communications, en vue de mettre en œuvre la compréhension interpersonnelle nécessaire. De manière à explorer cette fonction professionnelle, nous utiliserons le concept de « travail émotionnel », proposé par Hochschild en 1983. L’hypothèse centrale de son étude considère que le travail émotionnel consiste en l’effort, la planification et le contrôle exigé pour exprimer les émotions désirées par l’organisation durant les transactions (Morris & Feldman, 1996). Il demande au travailleur de supprimer l’expression de certaines émotions ou au contraire d’exprimer des émotions non ressenties afin que les émotions exprimées soient en accord avec les règles émotionnelles propres à l’institution. Les émotions au travail ont un caractère ambivalent. Ces résultats mixtes suggèrent de ne pas se focaliser sur les émotions négatives ou positives, mais plutôt de se concentrer sur le comment les infirmiers peuvent réguler leurs émotions pendant les interactions avec les patients. On a choisi comme indicateurs du travail émotionnel deux états personnels différents: l’empathie (Eisenberg, 2002, 2004 – Bonino et al. 2003) et la dissonance émotionnelle (Zapf, 2002), qui peuvent être utilisées par les infirmiers dans la relation avec leurs patients. Le concept d'empathie désigne la capacité à comprendre les états affectifs d'autrui et la capacité à partager les émotions avec autrui. L’empathie présente un attribut plutôt cognitif. Cette précision est importante pour différencier l’empathie de la sympathie :quand les infirmiers montrent de l’empathie, ils sont capables de se dégager des émotions du patient, préservant leur propre espace personnel sans perdre de vue leur rôle et leurs responsabilités professionnelles. Utiliser l’empathie dans les relations avec les patients va s’avérer avantageux pour les infirmiers parce que l’empathie permet d’instaurer un rapport authentique, établissant un juste milieu entre compassion et retrait (Hojat, 2007). La dissonance émotionnelle surgit quand un employé doit montrer une émotion qu’il ne ressent pas sincèrement dans une situation particulière :soit le sujet ne ressent rien quand on attend de lui qu’il ressente un sentiment précis, soit au contraire la règle émotionnelle lui impose de supprimer une émotion non désirée (par ex la colère). La dissonance émotionnelle a été considérée depuis le début des recherches comme le cœur du problème du travail émotionnel. Elle peut amener le travailleur à se sentir hypocrite, menteur, et à long terme elle peut entraîner une aliénation de ses propres émotions, une perte d’estime de soi et de la dépression (Zapf, 2002). Cette contribution vise à vérifier le rôle de l’empathie et de la dissonance émotionnelle sur la qualité de vie au travail (satisfaction au travail, l’engagement et les comportements de citoyenneté) dans le nursing. Un questionnaire a été complété par 222 infirmier(e)s, travaillant dans différents hôpitaux d’une région du Nord de l’Italie. L’échelle d’empathie a été soumise à une analyse factorielle confirmatoire, en utilisant le logiciel EQS. Les résultats montrent que la solution à deux facteurs présente des indices d’ajustement corrects. (RMSEA = 0.108 CFI = 0.829 GFI = 0.874 AGFI = 0.821). Cette analyse factorielle confirme les deux composantes de l’empathie telle que définie par Hojat (2007). La composante cognitive consiste en la prise de perspective et donc en la capacité de comprendre le point de vue de l’autre. La composante affective définit la compassion. Les résultats de l’étude 1 (modèle 1) confirment que :l’empathie a une forte composante cognitive. L’analyse factorielle souligne que le facteur dominant est la prise de perspective (perspective taking; Hojat, 2009) et donc la capacité de comprendre le point de vue de l’autre. De plus les analyses montrent que la prise de perspective explique le work engagement, les comportements de citoyenneté et la satisfaction professionnelle. On peut penser que la compréhension empathique génère un feedback dynamique où tant l’infirmier que le patient jouent un rôle actif et satisfaisant. Ces résultats confirment que l’empathie peut être une ressource émotionnelle utile tant pour les infirmiers que pour les structures de santé. La plupart des études se sont concentrées sur les effets nuisibles de la dissonance sur la santé des employés. Actuellement, les études tendent à considérer la dissonance émotionnelle comme un état psychologique (Pugh, 2011), qui a des liens avec la dissonance cognitive (Festinger, 1973). Ces études soulignent que la dissonance n’est pas négative en soi, mais l’est seulement dans certaines conditions. La plupart des études se sont concentrées sur les effets nuisibles de la dissonance sur la santé des employés. Actuellement, les études tendent à considérer la dissonance émotionnelle comme un état psychologique (Pugh, 2011), qui a des liens avec la dissonance cognitive (Festinger, 1973). Ces études soulignent que la dissonance n’est pas négative en soi, mais l’est seulement dans certaines conditions.Le cadre théorique du paradigme de l’Effort-Justification (Harman-Jones & Mills, 1999), a suscité l’hypothèse que la dissonance émotionnelle peut être modérée à différents niveaux. Les résultats confirment que les effets nuisibles de la dissonance peuvent être réduits. On pose l’hypothèse que l’engagement affectif protège de la sensation d’aliénation, causée de la dissonance émotionnnelle, en fournissant un sens d’appartenance et d’affiliation.On pose l’hypothèse que la signification accordée au travail réduit les effets nuisibles de la dissonance émotionnelle, parce que l’individu peut mieux accepter se sentir menteur et hypocrite s’il y a une motivation et une raison. L’absence d’effet de modération entre empathie et dissonance émotionnelle a des implications pour les études futures: par exemple de vérifier si empathie et dissonance émotionnelle sont des stratégies de régulation des émotions totalement différentes. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished

Empati samt hur man förhåller sig till andra och sig själv är en viktig faktor för gott polisarbete och kommunikation med medborgare. Den här studien har genom en webbenkät baserad på Basic Empathy Scale-Adults (BES-A) och Culture Orientation Scale (COS) tillfrågat 141 polisstudenter från samtliga svenska lärosäten som bedriver polisutbildning om deras självuppskattade empati (affektiv/kognitiv) och kulturella orientering (individualism/kollektivism). Resultatet visade att majoriteten hade medelhög empati och högre kognitiv empati än affektiv empati enligt BES-A. Generellt hade polisstudenterna medelpoäng på COS. Även individualism gav medelpoäng, medan kollektivism gav höga poäng. Tvåvägs-ANOVA visade att kvinnor hade signifikant högre empati än män. / Empathy as well as how to relate to others and oneself is an important factor for good police work and communication with citizens. Through a web survey, based on the Basic Empathy Scale-Adults (BES-A) and the Culture Orientation Scale (COS), this study asked 141 police students from all Swedish universities who conduct police education about their self-perceived empathy (affective/cognitive) and cultural orientation (individualism/collectivism). The result showed that the majority had moderate empathy and higher cognitive empathy than affective empathy according to BES-A. In general, the police students had average points at COS. Individualism also gave average points, while collectivism gave high points. Two-way ANOVA showed that women had significant higher empathy than men.

Individuals with autism spectrum disorder (ASD) exhibit definitional impairments in social relatedness; a phenomenon that can be explained, in part, by their deficits in empathy. Despite the extent of these deficits, relatively little is known about which factors promote or impede empathic functioning within this group. To date, studies of neurotypical children and adolescents suggest the explanatory power of temperament, parenting style, and parenting stress; associations which have yet to be adequately explored with ASD. Thus, the overarching aim of this investigation was to test whether the aforementioned intra- and interindividual features would predict empathy amongst children and adolescents with ASD. To account for some of the heterogeneity in ASD, two groups of parent-child dyads were recruited: one comprising male children and adolescents with intact receptive and expressive language (n = 40, M = 7.68 years); the other, males with little to no language use in either domain (n = 40, M = 9.09 years). A third group of parent-child pairs comprising male neurotypical children and adolescents with age-appropriate language functioning was included as a comparison sample (n = 40, M = 9.53 years). Parents completed wellestablished questionnaires pertaining to child/adolescent temperament and empathy, as well as parenting style and parenting stress, primarily via telephonic interviews. Results showed that temperamental regulation and negative affectivity were linked to empathy within the neurotypical group in positive and inverse directions, respectively. Only regulatory processes were positively associated with empathy within the non-verbal ASD group, whilst only negative affectivity was inversely associated to empathy within the verbal ASD group. Further, warm, responsive, autonomy-promoting parenting was positively associated with empathy within the neurotypical group, whilst punitive and lax parenting were inversely associated with empathy. Positive forms of parenting were also found to predict empathy within both ASD groups – though somewhat less so within the verbal ASD group. Perhaps a consequence of the severity of their empathic deficits, lax and permissive parenting techniques were not tied to empathy within the ASD groups. Finally, parenting stress was inversely linked to empathy within the non-verbal ASD and neurotypical groups only. Results highlight that findings obtained within neurotypical samples cannot always be extrapolated to ASD. Results further underscore the need for ASD interventions to adopt a family systems perspective, teaching parents how to perceive and respond to their children in adaptive ways.

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Epilepsy is a chronic neurological disorder characterised by epileptic seizures. It may be accompanied by cognitive deficits and unappropriate affective changes. This theses addresses an as yet not well investigated - emotion recognition and empathy in epilepsy. Firstly, the theoretical part describes emotion recognition that uses information from facial expression, posture, gestures and utterances. Then, it discusses empathy as the capacity to comprehend other persons' feelings and incentives from their own perspective, which increases individuals' prosocial behaviour. Neurobiological correlates of both are described thereafter. As a part of social cognition, these can also be impaired in epilepsy disorder - which is depicted in two most extensive thesis subchapters. The theoretical part is followed by the empirical one. It introduces own research which have explorative character, and is focused on 28 patients with idiopathic generalised epilepsy and their 21 asymptomatic biological siblings in comparision to healthy control groups. It uses translated testing methods and verifies in a basic manner their appropriatness of usage. In consequence, it reports the outputs which do not confirm any significant differences among participant groups. However, they show mild deviation of the patients' and...

Although the Rorschach is one of the most widely used psychological assessment techniques, its empirical support has been equivocal. One possible explanation for this lack of empirical support is the tendency for researchers to study only the assessment tool with little regard for the clinician using it. The current study examined one clinician variable (empathy) and its relationship to accuracy of interpretation of the Rorschach. The literature regarding Rorschach theory and research and empathy theory and research was reviewed in an attempt to clarify the similarities between empathy as an important factor in psychotherapy and its importance in the assessment process. The present study measured empathy by using the Davis Empathy Questionnaire and a Taped Excerpt Response Measure.

This study examined how nonprofits can use video narratives to elicit young individuals' emotions and persuade them to support a cause; in particular this study analyzed variables of elicited moral anger, sense of self-efficacy, empathic connection, and prosocial persuasion. Undergraduate participants (n = 160) viewed a two-minute PSA depicting scenes of domestic violence escalation in a young married couple's apartment. Participants completed scale responses that demonstrated a positive correlation between message-induced state empathy and moral anger as well as a positive relationship between state empathy and activist tendencies. As in other studies framed by the anger activism model (AAM), high levels of anger and perceived self-efficacy predicted greater willingness to engage in prosocial support of a nonprofit cause, but only on two of three measures. The practical importance of understanding moral anger and how its induction applies to seeking help for distressed populations can apply in many messaging constructs, particularly when an organization seeks to remedy an injustice. Traditionally nonprofit organizations have used anger appeals to alert inactive publics to threats to universal moral ideals, but this practice also can also be effective in socially conscious companies' persuasion efforts.

This paper examines how the video game Life Is Strange balances the aims of an entertainment game with themes that are more typically found in serious games. Drawing from scholars like Belman, Flanagan and Bogost, the paper explores the capability for entertainment games to foster empathy within players. Finally, the paper attempts to reinforce frameworks for analyzing entertainment games.

Autism spectrum disorder is often associated with impaired Theory of Mind (ToM), which involves reasoning about others’ mental states. A proposed reason for this impairment is altered brain activity in the temporoparietal junctions (TPJ) in autistic individuals compared to typically developed individuals. This systematic review aimed to investigate ToM in autistic individuals further and its relation to emotion understanding, empathy, and relationships, which were found to possibly be related to ToM and the TPJ. Five studies relevant to the aim were included and most of the results showed associations between ToM and different aspects of emotion understanding, empathy, and relationships. Nonetheless, further research on the topic must be done before these results can be generalized.

Climate change is a major threat and human activity has beenone of the main contributing factors to climate change. Whilesome previous research has focused on certain personality traitsand environmental behavior, there hasn’t been much researchfocusing on the relationship between empathy as a trait andpro-environmental behavior. The present study aimed toinvestigate this relationship between empathy as a trait andpro-environmental behavior in Sweden with political orientationas a control variable. Participants (N=110) were asked to answer14 statements measuring empathy as a trait and another 14statements measuring pro-environmental behavior of a 5 pointLikert scale. The results showed a significantly positivecorrelation between these two variables. Also, an individual’spolitical orientation was an important underlying factor to therelationship. The findings from the study contributed additionalinformation to this relationship in Sweden. With these results,we hope to raise awareness for further research in the area sothat pro-environmental behavior can be effectively promoted