Spelling suggestions: "subject:"écritures dde soil"" "subject:"écritures dde soit""
1 |
Les écritures de soi dans l'oeuvre de Gregor von Rezzori / Rezzori’s Writing of the SelfLehmann, Marie 05 December 2011 (has links)
Témoin des principaux événements géopolitiques de la première moitié du XXème siècle (l’effondrement de l’empire habsbourgeois, la Seconde Guerre mondiale, l’Anschluss et le procès de Nuremberg), Rezzori examine les contours de son identité dans le cadre des écritures de soi. Son but est d’interroger les conditions nécessaires à l’affirmation d’une voix individuelle alors que la réalité est entraînée dans un inexorable processus de dislocation et d’hétérogénéisation et qu’elle confronte le sujet à l’épreuve du décentrement et de la déterritorialisation. Loin de céder au pessimisme, Rezzori assume ses fêlures grâce à l’écriture autobiographique dont il remet en cause les modalités. Pour qu’elle intègre la part de négativité inhérente à son moi, l’auteur la fonde sur une stratégie mémorielle singulière : celle de l’Epochenverschleppung. Cette dernière le place dans une position anachronique, sans le couper du présent parce qu’elle l’oblige à sonder de manière critique les pertes endurées à la lumière du présent. Écrire ses déchirures dans un espace autobiographique renouvelé permet à Rezzori de laisser des traces et de résister ainsi au pouvoir d’effacement de l’Histoire. / Having witnessed the major geopolitical events of the first half of the 20th century (the fall of the Habsburg Empire, the Second World War, the Anschluss and the Nuremberg Trials), Rezzori explores the outlines of his own identity through his autobiographical writing. He aims to investigate the conditions that are necessary for asserting an individual voice in a reality characterised by a process of dislocation and disintegration, in which the subject is faced with its own decentralisation and deterritorialisation. Far from wallowing in pessimism, Rezzori confronts the crevices of his self in his autobiographical writing, while at the same time questioning the methods of such writing. In order to embrace the element of negativity that his self comprises, the author bases his autobiographical writing, in both its hypothetical and referential forms, on a unique memorial strategy: that of Epochenverschleppung. This places Rezzori in an anachronistic position without cutting him off from the present as it challenges him to examine past losses critically in the light of the present. By exploring the fissures in his identity in a renewed autobiographical space, Rezzori leaves his own imprint and thereby counteracts the obliterating power of History.
|
2 |
Le journal intime de Mireille Havet : entre écriture de soi et grand œuvreCompain, Marthe 13 September 2013 (has links) (PDF)
Mireille Havet, née en 1898, rencontre très tôt le succès grâce à ses poèmes. Proche d'Apollinaire et de Cocteau, elle se fait une place dans le milieu littéraire de l'époque. Parallèlement à ses poèmes, et à son roman publié en 1923, elle écrit un journal intime, qu'elle commence alors qu'elle est encore adolescente. Forte de ses succès de jeunesse, la jeune femme se laisse alors peu à peu rattraper par la vie : les femmes et les drogues, ses deux grandes passions, l'entraînent dans un tourbillon dont elle peine à s'extraire pour produire la grande œuvre dont elle rêve. Résignée, au fil des années, elle se concentrera sur la rédaction de son journal, devenu le seul support s'accordant avec son mode de vie, sa mélancolie et son addiction de plus en plus extrême aux drogues. Elle tente alors de transcrire son âme dans ses carnets intimes, de " dire et révéler [son] monde " intérieur. Ce projet, s'il n'est pas celui, idéal, de l'œuvre fantasmée, contient cependant toute la poésie de Mireille Havet et s'avère, après relecture, former un " tout complet ", presque à l'insu de son auteur. Ce journal peut-il alors remplacer la grande œuvre avortée dont la diariste a toujours rêvé ?
|
3 |
Le journal intime de Mireille Havet : entre écriture de soi et grand œuvre / Mireille Havet's diary : between self-writing and masterpieceCompain, Marthe 13 September 2013 (has links)
Mireille Havet, née en 1898, rencontre très tôt le succès grâce à ses poèmes. Proche d’Apollinaire et de Cocteau, elle se fait une place dans le milieu littéraire de l’époque. Parallèlement à ses poèmes, et à son roman publié en 1923, elle écrit un journal intime, qu’elle commence alors qu’elle est encore adolescente. Forte de ses succès de jeunesse, la jeune femme se laisse alors peu à peu rattraper par la vie : les femmes et les drogues, ses deux grandes passions, l’entraînent dans un tourbillon dont elle peine à s’extraire pour produire la grande œuvre dont elle rêve. Résignée, au fil des années, elle se concentrera sur la rédaction de son journal, devenu le seul support s’accordant avec son mode de vie, sa mélancolie et son addiction de plus en plus extrême aux drogues. Elle tente alors de transcrire son âme dans ses carnets intimes, de « dire et révéler [son] monde » intérieur. Ce projet, s’il n’est pas celui, idéal, de l’œuvre fantasmée, contient cependant toute la poésie de Mireille Havet et s’avère, après relecture, former un « tout complet », presque à l’insu de son auteur. Ce journal peut-il alors remplacer la grande œuvre avortée dont la diariste a toujours rêvé ? / Mireille Havet, born in 1898, meets early success through her poems. Being close to Apollinaire and Cocteau, she makes a name for herself in the literary sphere of the time. Simultaneously with her poems and her novel published in 1923, she writes a diary, started when she was still a teenager. Driven by this success, the young woman is gradually caught up by her two great passions: women and drugs. It results in a turbulence against which she will struggle to attempt to produce the great work she dreamed of. Over the years, she finally resigned and will focus on her diary. It became the only reconcilable medium with her lifestyle, her melancholy and extremely increasing drug addiction. She then tries to transcribe her soul into her diary, "to say and reveal [her] world" inside. This project, even if it is not the ideal fantasized work, yet contains all the poetry of Mireille Havet, and forms, after rereading, a "complete whole" almost unknown to the author herself. Can this journal then replace the failed masterpiece the diarist always dreamed of?
|
4 |
Escritas de si e homossexualidade no Brasil: os diários de Lúcio Cardoso, Walmir Ayala e Harry LausMoreira, Daniel da Silva 18 September 2017 (has links)
Submitted by Renata Lopes (renatasil82@gmail.com) on 2017-10-25T16:27:07Z
No. of bitstreams: 1
danieldasilvamoreira.pdf: 2323070 bytes, checksum: 9453c709d87da5a6f51a3d468f9124d1 (MD5) / Approved for entry into archive by Adriana Oliveira (adriana.oliveira@ufjf.edu.br) on 2017-11-09T13:52:58Z (GMT) No. of bitstreams: 1
danieldasilvamoreira.pdf: 2323070 bytes, checksum: 9453c709d87da5a6f51a3d468f9124d1 (MD5) / Made available in DSpace on 2017-11-09T13:52:58Z (GMT). No. of bitstreams: 1
danieldasilvamoreira.pdf: 2323070 bytes, checksum: 9453c709d87da5a6f51a3d468f9124d1 (MD5)
Previous issue date: 2017-09-18 / Esta tese tem por objetivo realizar uma leitura dos diários de Lúcio Cardoso, Walmir Ayala e Harry Laus, considerando, especialmente, a forma como os três autores colocam em cena a questão da própria homossexualidade. No Brasil da segunda metade do século XX, esses três diaristas se destacam por terem sido os primeiros a criarem uma escrita na primeira pessoa que abordava, ainda que de um modo por vezes oblíquo, o “amor que não ousa dizer seu nome”, contrapondo-se ao silêncio a que, até então, estava fadado o sujeito homossexual na sociedade brasileira. Esse estudo foi feito através da seleção de algumas linhas de força que atravessam os três conjuntos de diários e que permitem situá-los tanto em seu momento histórico e político, quanto em relação à obra de seus autores, jamais perdendo de vista a grande questão de gênero que esses textos colocam. Entre os temas estudados, destaca-se inicialmente os discursos de detração da prática diarística, as funções que o diário desempenha para aquele que o mantém e o modo como essa escrita se constitui num espaço de auto-hospitalidade que permite a criação de uma determinada imagem de si. A seguir, passa-se a uma tentativa de definição e de história do diário de escritor, que considera, ainda, a importância da emergência, a partir do século XVIII, de uma estética de valorização do rascunhal e do inacabado para o estabelecimento do diário como objeto legítimo de estudo. Trata-se também sobre como o diário permite a seu autor construir uma imagem intelectual a partir da cena da escrita e da cena da leitura. A partir do destaque da cena de leitura no diário, explora-se o modo como as obras de alguns autores franceses, especialmente André Gide, foram de fundamental importância para Cardoso, Ayala e Laus encontrassem um gênero e uma linguagem para escreverem sobre a homossexualidade. Em seguida, trata-se do modo como a escrita diarística se relaciona com os limites entre o íntimo, o privado e o público, sobretudo quando o que está em jogo é a expressão/enunciação da (homos)sexualidade. A publicação do diário, tema abordado posteriormente, potencializa o risco da escrita diarística, principalmente se o texto publicado toca de algum modo na homossexualidade. Por fim, trata-se da forma como esses três diaristas abordam, em sua escrita, a sexualidade, o corpo e o amor. / Cette thèse analyse les journaux intimes de Lúcio Cardoso, Walmir Ayala et Harry Laus, en considérant notamment la façon dont les trois auteurs mettent en scène la question de leur homosexualité. Dans le Brésil de la seconde moitié du XXème siècle, ces trois diaristes se distinguent car ils sont les premiers à créer une écriture à la première personne qui aborde, bien que de manière souvent indirecte, « l’amour qui n’ose pas dire son nom », en s’opposant ainsi au silence auquel, jusqu’alors, était condamné le sujet homosexuel dans la société brésilienne. Cette étude est réalisée à partir de lignes de forces qui caractérisent les trois ensembles de journaux et qui permettent de les situer dans leur moment historique et politique ainsi que dans le cadre plus général de l’œuvre de ces auteurs, en tenant toujours compte du genre de ces récits. Les principales questions abordées dans cette recherche concernent les discours de détraction de la pratique diaristique, les fonctions que le journal intime joue pour qui le tient, la façon dont cette écriture va se constituer en un lieu d’auto-hospitalité qui permet la création d’une certaine image de soi. Un essai de définition et d’histoire du journal d’«écrivant » est ensuite élaboré, en soulignant l’importance de l’émergence, à partir du XVIIIème siècle, d’une esthétique de valorisation du brouillon et de l’inachevé en vue de l’établissement du journal intime comme objet d’étude légitime. On examine aussi la façon dont le journal intime permet à son auteur la construction d’une image d’intellectuel à partir de la scène d’écriture et de la scène de lecture. Cette dernière scène montre notamment l’importance de la lecture des œuvres de certains auteurs français, en particulier celle d’André Gide. Ces lectures permettent à Cardoso, Ayala et Laus de trouver un genre littéraire et un langage aptes à écrire (ou à dire) l’homosexualité. Nous examinons également la façon dont l’écriture diaristique articule l’intime, le privé et le public, notamment quand il s’agit d’exprimer ou d’énoncer l’(homo)sexualité. La publication du journal intime, thème traité ensuite, augmente les risques auxquels s’expose l’écriture diaristique, en particulier si elle aborde l’homosexualité. Finalement, on reviendra sur la manière dont ces trois diaristes évoquent, dans leur écriture, la sexualité, le corps et l’amour.
|
5 |
Naissance de l'individu et émergence du roman de formation. La contribution du roman-mémoires des années 1730 / Birth of the individual ans emergence of the novel of formation. The contribution of the memoirs novel of the years 1730Ibrahim, Laith 03 July 2018 (has links)
Le discours critique sur le roman-mémoires des années 1730 semble souvent hésiter entre deux attitudes antagonistes : soit il y discerne les signes d’une « naissance de l’individu » et y voit l’émergence du roman de formation (Bildungsroman). Soit il considère que ces catégories sont anachroniques : la notion d’« individu », comme être conscient de soi et de son intériorité affective et comme l’élément élémentaire dont se compose la société n’apparaît-elle pas seulement dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle en particulier dans la réflexion de Jean-Jacques Rousseau ? et le roman de formation ne trouve-t-il pas son prototype en Allemagne, avec Les Années d’apprentissage de Wilhelm Meister de Goethe ? Mais en réalité, Rousseau et Goethe sont tous deux de grands lecteurs de romans-mémoires et ils s’en sont nettement inspirés dans leurs écrits. La présente thèse souhaite montrer que le roman-mémoires des années 1730 peut être analysé comme un roman de formation, dans la mesure où il décrit les étapes constitutives de l’identité d’un individu et porte une vision du monde sur sa place dans la vie sociale. Mais une telle hypothèse implique de s’interroger sur cette forme romanesque « rebelle à tout ordre » (Henri Coulet, Le Roman jusqu’à la Révolution) : Comment définir cette forme romanesque ? Quel est son rôle dans la cristallisation de la notion d’« individu » ainsi que du roman de formation ? C’est à ces questions que s’efforce de répondre cette thèse en analysant quelques œuvres emblématiques de cette nouvelle forme romanesque, ainsi que leurs enjeux, leurs dimensions philosophiques, esthétiques, politiques et anthropologiques et leurs contributions à l’avènement de l’individu et à l’émergence du roman de formation (Bildungsroman). / The critical discourse on the memoir novel of the years 1730 often seems to hesitate between two antagonistic attitudes : either it discerns in it the signs of a "birth of the individual" and sees in it the emergence of the novel of formation (Bildungsroman). Or it considers these categories as anachronistic : did not the notion of the "individual" as a being conscious of itself and of its emotional interiority and as the basic element of which society is composed only appear in the second half of eighteenth century, most notably in the reflections of Jean-Jacques Rousseau ? And did not the novel of formation find its prototype in Germany, with Goethe’s Wilhelm Meister’s Apprenticeship ? But in reality, Rousseau and Goethe were both great readers of memoir novels and were clearly inspired by them in their writings. The present thesis hopes to show that the memoir novel of the years 1730 can be analyzed as a novel of formation, insofar as it describes the constituent steps of individual identity and carries a worldview regarding its place in social life. However, such a hypothesis implies asking some questions about this novelistic form, considered as "rebellious to any order" (Henri Coulet, Le Roman jusqu’à la Révolution) : How can this novelistic form be defined ? What was its role in the crystallization of the notion of the "individual", as well as that of the novel of formation ? These are the questions that this thesis attempts to answer by analyzing some emblematic works of this then new novelistic form, as well as their importance, their philosophical, aesthetic, political and anthropological dimensions and their contributions to the advent of the individual and the emergence of the novel of formation (Bildungsroman).
|
Page generated in 0.0643 seconds