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Musique et hermétisme après le concile de Trente: Astrologie et canons énigmesWuidar, Laurence 21 May 2007 (has links)
Etude des relations entre musique et astrologie par (1) un panorama européen de la présence de l’astrologie dans les traités de théorie musicale de la fin du 15ème siècle au début du 18ème siècle (Burzio, Gaffurio, Finck, Zarlino, Mersenne et l’horoscope du parfait musicien, Bartolus, Werckmeister) et dans les « Accademie » italiennes (l’Academia Ortolana d’Antonfrancesco Doni et l’Academia dei Gelati de Bologne), (2) l’étude des écrits astrologiques manuscrits et édités de compositeurs Italiens du 17ème siècle (Zacconi, Osio, P. F. Valentini) et (3) le décodage de l’astrologie dans un corpus de partitions musicales (analyse de Milleville, « Madrigali », 1617 ; Strozzi, « Elementorum », 1683 ; des sonates « Zodiacus Musicus »…). Lue en parallèle avec les énigmes musicales et « canoni enigmatici » italiens du 17ème siècle étudiés sous l’angle de l’expression de l’hermétisme et de l’ésotérisme musical. Les fonctions sociales, sacrées et symboliques de cette forme musicale ainsi que des caractéristiques esthétiques et herméneutiques propres au 17ème siècle se dégagent de l’analyse des sources (analyses détaillées des œuvres de Romano Micheli, du manuscrit de canons de P. F. Valentini et du manuscrit des « Hiéroglyphes musicaux » de Zacconi ; présentation des manuscrits de canons énigmes conservés au Museo Civico Musicale de Bologne (Nanino, Agostini, Costanzo Porta, Milanta, Martini, Mattei) et analyse des énigmes dans les messes romaines, Anerio, Soriano, Agostini…). Plus de 80 sources manuscrites (Venise, Pesaro, Milan, Bologne, Rome, Vatican, Londres) et de 120 sources anciennes (Agrippa, Bruno, Cardano, Ficino, Kircher ; Banchieri, Cerreto, Liberati, Rodio, Steffani…), 44 reproductions hors texte.
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Ésotérisme et symbolisme : l'analogie, les correspondances et l'expérience du Liber Mundi / Esotericism and symbolism : analogy, correspondances and the experience of the Liber MundiPetkovic, Nikola 10 June 2011 (has links)
Nul n’est sans savoir l’influence de l’ésotérisme sur la formation de la« littérature nouvelle » et pourtant, des questions essentielles demeurent toujours sansréponse : quelle place prend véritablement le fait ésotérique dans l’esthétiquesymboliste ? Jusqu’où peut-on parler d’ésotérisme, où celui-ci s’arrête-t-il, et quel estréellement son rôle dans l’avènement du sacerdoce poétique de la fin du XIXe siècle ?Notre réflexion se réfère à une méthode académique nouvelle qui a su proposerune définition de l’objet ésotérisme. Les différentes publications des historiens ontfavorisé une démarche historico-critique permettant l’isolement de critères identifiantaujourd’hui cette forme de pensée. À partir d’un des critères, l’analogie et lescorrespondances, nous aborderons l’ensemble des autres composantes, en explorant lesliens cosmologiques, anthropologiques et esthétiques qui se sont progressivement tissésavec les « sciences maudites ». Cette grille de lecture nous permettra de retracerl’avènement d’une véritable religion esthétique, d’approfondir la représentation de laNature considérée par les poètes comme le Liber Mundi, et de délimiter l’influence del’ésotérisme qui a concouru à l’originalité de l’esthétique symboliste dans l’histoire dela littérature française / No one ignores the influence of esoterism on the making of the "littératurenouvelle". Yet essential questions remain still unanswered: what is the real place heldby esoterism in the aesthetics of the Symbolist movement? How far reaches themeaning of the word, where are the borders of esoterism, and what was its contributionto the concept of the poet's priesthood at the end of the XIXth century?Our reflection refers to a new academic method which provided us with a definitionof the esoterism object. By their textual criticism, historians have isolated a number ofcriteria which allow us to identify this kind of thought. Starting from one of thosecriteria, i. e. analogy and correspondences, we will deal with all the others components,and explore the cosmologic, anthropologic and aesthetic links which were progressivelywoven with the "cursed knowledge". This process will enable us to observe the arisingof a true religion of aesthetic, to examine thoroughly the representation of Nature asLiber Mundi for the poets'eye, and to delimit the influence of esoterism,which contributed to the originality of the Symbolist aesthetics in the history of Frenchliterature
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L'iconographie des divinités féminines hindoues au Bengale de la préhistoire au XIIᵉ siècle / The iconography of Hindu goddesses in Bengal from the prehistory period up to the 12th centuryChamoret, Suzanne 14 December 2017 (has links)
Les représentations des divinités féminines hindoues mises au jour au Bengale, stèles et statues de pierre ou de métal, ont été analysées à partir d'un corpus d'un peu plus de trois cents œuvres que nous avons collectées dans les musées indiens, bangladais et occidentaux, mais aussi dans les catalogues, études et publications diverses. L'étude iconographique sera faite par une mise en perspective des images, de l'épigraphie, de la littérature et des concepts théologiques exprimés dans les textes sacrés. La première partie de cette recherche est une étude chronologique consacrée (1) à l'étude des plaques de terre cuite produites au Bengale entre le IIIᵉ siècle av. notre ère et le IIᵉ après qui représentent divers personnages féminins portant déjà pour certains les caractéristiques iconographiques de la divinité telles qu'on les trouvera sur les images ultérieures, et (2) à l'apparition et au développement de la parèdre de Śiva dans son rôle d'épouse : à partir du IXᵉ siècle et jusqu'au XIIᵉ siècle, c'est en effet la Déesse, śakti du dieu, qui est omniprésente. Les déesses viṣṇuites n'occupent qu'une infime partie du corpus. Dans la deuxième partie, ce sont les formes redoutables de la Déesse śivaïte, Durgā siṃhavāhinī, Mahiṣāsuramardinī et Cāmuṇḍā/Kālī qui sont analysées. Les déesses serpents gardent leur spécificité malgré leur intégration dans le panthéon śivaïte. L'étude stylistique des images permet d'identifier le développement des différentes écoles de la région avec, à partir des XIᵉ et XIIᵉ siècles, une différence notable entre les stèles à la décoration foisonnante du nord-ouest du Bengale et celles dépouillées et empreintes de spiritualité de la région de Dhaka devenue le centre du pouvoir sous les Sena. Cette étude iconographique permet de constater que de la bhakti apparue à l'époque des Épopées, aux cultes tantriques ésotériques les plus transgressifs, le Bengale médiéval a beaucoup développé les cultes śākta en l'honneur de la Déesse Suprême rattachée au panthéon śivaïte : les courants orthodoxes, kaula et Trika non dualistes, et peut-être Nātha ont pu être identifiés. Mais quelle que soit la voie choisie, le but de l'adepte reste le même, la libération, mokṣa, et la fusion avec la Déesse Suprême. / The production in Bengal of stone stelae and stone and metal statues representing Hindu Goddesses, dated from prehistory up to the twelfth century was assembled in a collection of more than three hundred pieces from the museums in India, Bangladesh and Western countries, from catalogues and from other scholar research publications. The purpose of this doctoral dissertation is the analysis of the collection.The first part of this research is a chronological approach. Between the third century B.C. and the second century A.D., there was an important production of terracotta plaques with feminine figurines but it is difficult to say whether they were modeled for decoration or for cult purposes. Later, other than some beautiful terracotta statues representing Mahiṣāsuramardinī and snake goddesses dated around the fifth century, there is a paucity of images until the eighth century. The pieces dating from the ninth up to the twelfth century in the collection are quite all images of the Goddess, Śiva's śakti and wife, and the stelae are quite all narratives and dedicated to orthodox cults.The second part of the research is a more detailed analysis of the fearsome forms of the Goddess: Durgā siṃhavāhinī, Mahiṣāsuramardinī, Cāmuṇḍā; the snake goddesses, although being incorporated within the Śaiva pantheon, keep a specific role.Stylistic elements facilitate the identification of several schools of sculpture, with, by the eleventh and twelfth centuries, a substantial difference between the abundance of decorative elements on the stelae from North-West of Bengal and the bare style of those conceived in the area of Dhaka.From a religious point of view, an evolution from the narrative to the esoteric tantric images shows different types of beliefs and śākta cults: orthodox, non dualist kaula and Trika, and may be Nātha, being understood that whichever way is chosen, the goal remains the same: mokṣa and merge within the Supreme Goddess.
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Magnétisme, mystique et ésotérisme chrétiens chez quelques disciples de Nizier Anthelme Philippe : Chapas, Georges Descormier, Emmanuel Lalande, Yvon Le Loup, Marcel Roche, André Dumas (1890-1940) / Magnetism, Christian mysticism and esotericism in a few disciples of Nizier Anthelme Philippe : Jean Chapas, Georges Descormiers, Emmanuel Lalande, Yvon Le Loup, Marcel Roche, André Dumas (1890-1940)Boucly, Jean-Christophe 24 March 2015 (has links)
L’étude des disciples de Philippe permet de souligner l’importance de la fonction « pharmakologique » du religieux : le magnétisme était la force mystérieuse et parfois inquiétante qui permettait de rétablir l’équilibre des fluides. Le christianisme des disciples de Philippe les portait à souligner l’importance de la prière et à imaginer un magnétisme supérieur, un « magnétisme spirituel », mais ils gardaient souvent la terminologie magnétique : il était encore question de « fluides », de « rayons » et d’ « énergies ». Les différents acteurs, très influencés par l’occultisme de leur temps, importèrent en fait des éléments exogènes au sein d’un ésotérisme occidental originellement chrétien, tels le magnétisme animal et les spéculations orientalisantes des Théosophistes anglo-saxons pour préfigurer, en fin de compte, la nébuleuse « mystique ésotérique » des courants plus ou moins liés au New Age de la deuxième partie du XXe siècle. / Studying the disciples of Philippe makes it possible to underline the importance of the "pharmakologic" function in religion: magnetism was the mysterious and sometimes troubling force that made it possible to restore balance to the fluids. The Christianism of the disciples of Philippe led them to underline the importance of prayer and to imagine a superior magnetism, a "spiritual magnetism", but they often retained the magnetic oriented terminology: there were still "fluids", "rays" and "energies". The various actors, highly influenced by the occultism of their time, actually imported exogenous elements into a Western esotericism that was originally Christian, such as animal magnetism and the Easternising speculations of the Anglo-Saxon Theosophists in order to foreshadow, in the end, the "mystic-esoteric nebulous" of trends more or less tied to the "New Age" of the second half of the 20th century.
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L'ésotérisme de la dramaturgie platonicienne : un regard sur le Banquet et le PhédonLanoue, Andrés 08 1900 (has links)
Le présent mémoire se penche sur la dramaturgie que mettent en scène le Banquet et le Phédon de Platon. Dans le cas du premier dialogue, une étude de l'épilogue et du discours d'Alcibiade, assortie de parallèles ponctuels dans la République et la Lettre VII, permet de déceler un exemple de la rétention d'information platonicienne, telle que comprise sous l'égide des écoles platoniciennes de Tübingen et de Milan, de même qu'une attestation de l'existence de doctrines non-écrites qualitativement supérieures à celles que renferment les dialogues. L'épilogue du Banquet fait ensuite, à la lumière des conclusions susmentionnées, l'objet d'une interprétation qui distingue trois niveaux de lecture des dialogues platoniciens : l'extériorité, l'intériorité et l'oralité philosophique, symbolisées respectivement par le poète comique Aristophane, le poète tragique Agathon et le poète philosophique Socrate. Il va de soi que ce dernier renvoie sémantiquement au philosophe par excellence, titre que Platon endosse volontiers. L'essai exégétique touchant le Phédon se concentre pour sa part sur la dernière volonté de Socrate. Celle-ci survient au dénouement de la partie la plus « dramaturgique » du dialogue, c'est-à-dire après les discours proprement philosophiques sur l'immortalité de l'âme. En ciblant ces moments, de même que l'introduction, nous distinguons l'adjonction des tons tragique et comique, illustrant par là un procédé inhabituel dont le but, ultimement, est de soustraire le dialogue au registre tragique afin d'éviter la propagation d'émotions contraires à la philosophie. En exploitant l'oxymore comique-tragique sur un plan mimétique, nous montrerons que la dernière volonté de Socrate véhicule un dessein parénétique. / The present work has as its main focus Plato's dramaturgy in the Symposium and the Phaedo. The former studies both Alcibiades' speech and the epilogue whilst paralleling some of their elements with relevant passages from the Republic and the Seventh Letter. In doing so, it reveals an instance of Socratic withholding of information - as understood by the platonic school of Tübingen and Milan - and sheds light upon the existence of a set of unwritten doctrines philosophically higher than the ones contained in the dialogues. On the basis of these conclusions, I come to discern a hermeneutics in the epilogue according to which there are three hierarchical levels of comprehension to Plato's dialogues: exteriority, interiority of and oral philosophy - said three levels being symbolised by the comic poet Aristophanes, the tragic poet Agathon and the philosopher Socrates. The exegetic essay on the Phaedo revolves around Socrates' last will, which comes at the end of a ''dramatic'' sequence exceeding the bounds of the discursive philosophy that seeks to prove the immortality of the soul during the major part of the dialogue. By aiming at this sequence as well as at the introduction, one comes to see that comedy carries the mandate of counterbalancing tragedy in order to overcome the philosophically reprehensible emotions it fosters. Whilst contrasting tragedy and comedy, Socrates' last words fulfill, on a mimetic level, a paraenetic design, insofar as they invite the Athenian reader, indeed every reader, to philosophically overcome common places in regards to death.
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Les paganismes de la Nouvelle Droite (1980-2004)François, Stéphane 29 September 2005 (has links) (PDF)
Ce travail, Les néo-paganismes de la Nouvelle Droite 1980-2005, a pour objet l'étude des relations entre le néo-paganisme et la Nouvelle Droite. En effet, même s'il s'attache à mettre en lumière les évolutions doctrinales de la Nouvelle Droite depuis ses origines (première partie), montre l'importance du recours au néo-paganisme depuis la fin des années soixante-dix dans l'apparition et l'accentuation des différentes scissions (1980 correspondant à la publication du livre, important pour les néo-païens, d'Alain de Benoist, Comment peut-on être païen ?, publié par Robert Laffont). Cette thèse traite donc principalement de la notion de paganisme (deuxième partie) et des rapports entre les différentes tendances de la Nouvelle Droite (ND) et la notion de paganisme (troisième partie). Le postulat principal, qui sera notre grille de lecture, est que le néo-paganisme a joué un rôle important à la fois dans la doctrine de la ND et dans les évolutions de celui-ci.
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L'ésotérisme grand public : le Réalisme Fantastique et sa réception. Contribution à une sociologie de l'occulture / Esotericism for the general public : the Réalisme Fantastique and its reception. Elements for a sociology of the occulture.Karbovnik, Damien 28 September 2017 (has links)
En 1960, la parution du Matin des magiciens, ouvrage écrit par Louis Pauwels et Jacques Bergier, marque le début d’un phénomène littéraire qu’il est d’usage d’appeler « réalisme fantastique ». D’abord porté par la revue Planète, puis par de nombreux auteurs indépendants comme Robert Charroux, le réalisme fantastique connaît en France, jusqu’à la fin des années 1970, un succès considérable.Cette thèse a pour ambition de définir ce qu’est le réalisme fantastique et de déterminer les raisons de son succès et de sa subite disparition. En reprenant la méthodologie de la sociohistoire proposée par Gérard Noiriel, nous en proposons une approche qui relève à la fois de l’histoire culturelle et religieuse et de la sociologie des religions, des croyances, des sciences et de la littérature.Si on peut comprendre le développement du réalisme fantastique en recourant à la théorie du champ littéraire proposée par Pierre Bourdieu, il est aussi possible de l’envisager comme un exemple de recomposition du religieux, caractéristique des décennies d’après-guerre. Porteur d’une forme particulière d’ésotérisme, que nous qualifions de « grand public », le réalisme fantastique constitue un mode de pensée intermédiaire entre cultic milieu, New Age et occulture.En raison de cette position originale, nous proposons de voir le réalisme fantastique comme un paradigme culturel alternatif au modèle dominant, gouverné par la science. Ce paradigme développe son propre système de connaissances et de valeurs en mêlant ésotérisme, religion et science.Enfin, ce travail s’intéresse à l’influence de la sécularisation sur l’ésotérisme. En établissant un lien avec la contre-culture, nous souhaitons montrer comment le discours ésotérique a pu se développer au sein de la culture française, au point d’en constituer aujourd’hui un élément « ordinaire ». / In 1960, the publication of Matin des magiciens, written by Louis Pauwels and Jacques Bergier, marks the beginning of a literary phenomenon commonly known as “réalisme fantastique”. First fuelled by the review Planète then by numerous independant authors such as Robert Charroux, the réalisme fantastique enjoys great success in France, until the late 70’s.This thesis aims at defining réalisme fantastique and determining the reasons behind its success then sudden disappearance. Using Gérard Noiriel’s socio-historical methodology, we suggest an approach that falls at once within cultural and religious history and the sociology of religions, sciences and literature.If the development of réalisme fantastique may be understood using Pierre Bourdieu’s literary field theory, it can also be construed as a way of reshaping religion, which is a distinctive feature of post-war decades. Presenting a particular form of esotericism called “mainstream esotericism”, the réalisme fantastique constitutes a way of thinking lying between the cultic milieu, New Age and occulture.Because of this unusual status, we propose to see the réalisme fantastique as a cultural paradigm that offers an alternative to the prevailing model, governed by science. This paradigm develops its very own knowledge system and values by blending esotericism, religion and science.Finally, this study focuses on the impact of secularization on esotericism. By establishing a link with counter-culture, we seek to demonstrate how the esoteric rhetoric managed to develop itself within French culture, to the point of becoming nowadays an ‘ordinary’ element.
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Création du monde et arts d’écrire dans la philosophie juive médiévale (Xe-XVe siècles) / Creation of the World and Arts of Writing in Medieval Jewish Philosophy (10th – 15th Centuries)Lemler, David 26 November 2015 (has links)
Les philosophes juifs du Moyen Âge emploient des stratégies d’écriture ésotériques pour traiter certains problèmes d’importance capitale. L’opposition de la « thèse religieuse » de la création du monde et de la « thèse philosophique » de son éternité en est l’exemple type. Ces « arts d’écrire » ont été généralement considérés, depuis les travaux de Leo Strauss, comme des moyens de dissimuler une opinion hétérodoxe, en vue de se prémunir contre la persécution politique. Nous nous engageons à comprendre cet « ésotérisme », non pas comme un stratagème politique, mais comme la conséquence proprement philosophique d’une difficulté intrinsèque à certains problèmes qui mettent en défaut les capacités expressives du langage, comme en l’occurrence la tentative d’énoncer l’origine radicale de toute chose. À partir de cette hypothèse, nous abordons le traitement de la création du monde chez des philosophes juifs actifs entre le Xe et le XVe siècles, qui soutiennent chacun une thèse différente sur la question (Saadia Gaon, Abraham Ibn Ezra, Maïmonide, Isaac Albalag, Gersonide et Ḥasday Crescas). Nous montrons comment la perspective doxographique, visant à identifier la « véritable thèse » de chaque auteur, n’est pas appropriée eu égard à de tels écrits ésotériques et nous efforçons de mettre en lumière, à travers eux, un style original du philosopher qui s’invente dans le moment médiéval de la rencontre de la philosophie et de la « révélation ». / The Medieval Jewish philosophers used esoteric writing strategies in order to deal with matters of critical importance. The opposition between the « religious theory » of the creation of the world and the « philosophical theory » of its eternity constitues one of the most typical example of such subjects. Since Leo Strauss’ works, these « arts of writing » have been generally considered as means of hiding heterodox opinions, used by the philosophers in order to avoid political persecution. We try to show that this esotericism does not stem from mere political calculation, but from intrinsically philosophical considerations : the limitation of langage itself, that fails to express certain issues, such as the radical origin of all things. From this starting point, we discuss the views and writing strategies of diverse Jewish philosophers, active between the 10th and the 15th centuries, each of whom held a different theory on creation (Saadia Gaon, Abraham Ibn Ezra, Maimonides, Isaac Albalag, Gersonides and Ḥasday Crescas). We argue that the doxographic perspective, aiming at identifying each author’s « real view », is not appropriate when dealing which such esoteric writings, which we propose to envisage as the manifestation of a specific philosophical style, emerging in the Medieval period from the confrontation between philosophy and « revelation ».
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La magie islamique et le « corpus bunianum » au Moyen Âge / The islamic magic and the « corpus bunianum » in the Middle AgesCoulon, Jean-Charles 06 July 2013 (has links)
Al-Būnī est une figure centrale dans l'étude de la magie en Islam au Moyen Âge. En effet, son principal traité, le Šams al-maʿārif al-kubrā (Le « grand » soleil des connaissances), est le plus grand manuel de magie se basant sur le Coran, les beaux noms de Dieu, les invocations aux anges, etc. Malheureusement, à ce jour, cette oeuvre nous est connue à travers des éditions se basant sur des manuscrits très tardifs, fort éloignés du contenu des manuscrits des oeuvres ayant pu être écrites par al-Būnī : en témoignent les nombreux anachronismes. Aussi, ce travail de recherche propose de faire l'analyse et d'établir une édition critique d'une partie du « corpus bunianum » : le Šams al-maʿārif wa-laṭāʾif al-ʿawārif (Le soleil des connaissances et les grâces exquises) dans sa version courte (la supposée plus ancienne), al-Lumʿa l-nūrāniyya (La lueur luminescente) et d'autres traités qui ont contribué à former le Šams al-maʿārif. L'édition de ces textes correspondant au « noyau historique » de cet immense corpus met en évidence les éléments les plus anciens des oeuvres attribuées à al-Būnī et les influences ayant contribué à la formation d'une magie islamique, se référant non plus essentiellement à des autorités grecques, indiennes, mésopotamiennes, etc., mais aussi au Coran, à la tradition prophétique et aux traditions magiques, mystiques et kabbalistiques juives, chrétiennes et musulmanes. Intimement liée aux sphères du pouvoir, cette littérature magique participe également à leur mise en scène et reflète leur évolution. / Indeed, his main treatise, the Šams al-maʿārif al-kubrā (The "Great" Sun of Knowledge), is the most important magic manual based on the Qurʾān, the beautiful names of God, invocations to the angels, etc. Unfortunately, until now, this work has been known to us through editions based on very late manuscripts, very different from the contents of manuscripts of works written by al-Būnī as the many anachronisms point out. In this research, we propose an analysis and a critical edition of part of the "corpus bunianum": Šams al-maʿārif wa-laṭāʾif al-ʿawārif (The Sun of Knowledge and the ExquisiteGraces) in its short version (the supposedly more ancient one), al-Lumʿa l-nūrāniyya (The Luminescent Glow) and other treaties that have been used to write down the Šams al-maʿārif. Editing these texts corresponding to the "historic core" of this vast corpus highlights the oldest parts of the works attributed to al-Būnī and the influences that contributed to the formation of an Islamic magic, referring not only to Greek authorities, Indian, Mesopotamian, etc.., but also to the Qurʾān, the prophetic tradition and magical, mystical and Kabbalistic Jewish, Christian and Muslim traditions.Closely linked to realms of power, this magical literature also contributes to their splendour andreflects their evolution.
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I Ragionamenti de Giorgio Vasari ou l’édifice de la Mémoire / Giorgio Vasari's Ragionamenti or the edifice of memoryManucci, Carole 18 December 2014 (has links)
Giorgio Vasari naît le 30 juillet 1511 ; il s'éteint le 27 juin 1574. À la fin de l'année 1554, il entre au service de Cosme Ier de Médicis, duc de Florence, et se voit rapidement confier la responsabilité des travaux de transformation du Palais de la Seigneurie en Palais Ducal. L'artiste livre les clefs de lecture du cycle pictural déployé sur les plafonds et les murs du célèbre monument florentin, connu sous le nom de Palazzo Vecchio, dans une oeuvre peu étudiée : Ragionamenti del Sig. Cavaliere Giorgio Vasari, pittore et architetto aretino, sopra le invenzioni da lui dipinte in Firenze nel Palazzo di loro Altezze Serenissime. Rédigé entre 1558 et 1567, mais publié à titre posthume seulement en 1588, ce texte met en scène Giorgio Vasari et le prince François Ier de Médicis, fils aîné de Cosme Ier et d'Éléonore de Tolède. Sous une plume ekphrastique, au sein de laquelle le mot et l'image s'unissent, l'artiste compose un dialogue distribué sur trois journées et conduit dans trois lieux emblématiques du palais : le Quartier des Éléments, le Quartier de Léon X et la Salle des Cinquecento. L'intérêt de cet ouvrage réside dans les différents niveaux de lecture comme dans les différents "dialogues" qu'il suppose. Si la réécriture de certains épisodes mythologiques, mis en relation directe avec l'histoire de la dynastie médicéenne, participe du dessein officiel de l'oeuvre, à savoir la glorification ducale, le mythe prélude, en raison de son appartenance à un univers ésotérique, à une lecture dérobée du texte vasarien qui, au-delà de servir le règne médicéen, révèle une aura mémorielle nous invitant à appréhender I Ragionamenti de Giorgio Vasari comme un édifice de la Mémoire. / Giorgio Vasari was born on 30 July 1511 ; he died on 27 June 1574. At the end of 1554, he starts to be on the service of Cosimo I de' Medici, the Duke of Florence and he quickly sees himself entrusted with the transformation works of the seigneurial palace into a ducal one. The artist delivers the reading guides of the pictorial cycle deployed on the ceilings and the walls of the famous Florentine monument known as Palazzo Vecchio, in Ragionamenti del Sig. Cavaliere Giorgio Vasari, pittore e architetto aretino, sopra le invenzioni da lui dipinte in Firenze nel Palazzo di loro Altezze Serenissime, a little-known and little-studied work. Written between 1558 and 1567, but only posthumous published in 1588, this text stages Giorgio Vasari and Prince Francesco I de' Medici, the elder son of Cosimo I and Eleonora di Toledo. Under a descriptive hand, in which the word and the image unite, the artist composes a dialogue spread over three days and lead in three emblematic places of the palace: the Elements Area, the Leo X Quarter and the Cinquecento Room. The interest of this work lies in the different reading levels as in the different "dialogues" that it means to suggest. If the rewriting of some mythological episodes, directly viewed in relation to the history of the Medici dysnasty, contributes to the official aim of the work - namely the ducal glorification - the myth preludes, owing to its belonging to an esoteric world, a hidden reading of the Vasarian text that, beyond serving the Medici reign, reveals a memory aura inviting us to comprehend Giorgio Vasari's Ragionamenti as an edifice of Memory.
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