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L'éthique kantienne résiste-t-elle à son explicitation ?Butterlin, Isabelle 09 December 2008 (has links) (PDF)
L'éthique, dans la version qu'en donne le kantisme, peut se saisir sous une unique question. Il suffit en effet, pour déterminer la valeur morale de son action, de se demander s'il est possible d'universaliser la maxime de l'action. La question, cependant, pose problème : il faut savoir comme la poser, c'est-à-dire comment constituer la description de l'action à partir de laquelle nous poserons la question. Cela pose la question de la description de l'action et de l'identification des actions dans le discours éthique. L'enjeu est de valider la possibilité de l'universalisme éthique à partir de l'étude du cas qui lui semble le plus difficile à résoudre, celui du mensonge. Je reprends donc la lecture du droit de mentir, et de la polémique entre Kant et Constant.
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L’exercice du jugement éthique en milieu policier québécois : origine d’un paradoxeRoy, Robert January 2010 (has links)
À la fin des années 1990, les organisations policières ont demandé à l’Université de
Sherbrooke d’offrir des formations visant à développer le jugement éthique des policiers
québécois. À titre de formateur impliqué dans la réponse à cette demande, nous avons
rapidement été frappé par le fait que les institutions policières ne favorisaient pas
l’exercice de ce jugement, le sanctionnant même à l’occasion. La présente recherche a
pour but de mettre en lumière l’origine d’un tel paradoxe.
Nous soutenons que deux conceptions opposées de la Raison pratique animent le milieu
policier québécois. La première, pragmatique et dialogique, est à l’origine de la demande
de formation adressée à l’Université de Sherbrooke. La seconde, conformément au
jugement déterminant propre à la Raison pratique moderne, préside à l’évaluation des
actes posés par les policiers en fonction des décisions prises selon la formation reçue.
Pour soutenir cette thèse nous devons démontrer l’existence de ces deux conceptions en
milieu policier québécois et les associer respectivement à la formation dispensée par
l’Université de Sherbrooke et aux deux instances chargées de l’évaluation des actes
policiers soit : l’appareil déontologique policier et les instances de direction des
organisations policières.
Sur le plan méthodologique, cette thèse est subdivisée en trois grands volets.
Le premier démontre que les formations offertes par l’Université de Sherbrooke sont en
rupture avec la Raison pratique moderne et s’inspirent d’une conception pragmatique et
dialogique de l’éthique. Pour ce faire, nous présentons notre propre conception de
l’éthique en montrant en quoi elle est redevable de celles proposées par Jean-François
Malherbe et Georges A. Legault qui, chacun à leur façon, marquent une telle rupture avec la Raison pratique moderne. Tous deux défendent une approche dialogique. Cependant, la pensée de Legault est nettement plus pragmatique que celle de Malherbe. Une analyse
des plans de cours révèle la conception éthique présentée. Cette partie de thèse établit
également une typologie des conceptions éthiques, en mettant en évidence le mode de
raisonnement pratique propre à chacun des quatre types qui la compose : finalisme des
vertus, déontologisme, conséquentialisme et pragmatisme dialogique.
La deuxième partie montre que les institutions politiques d’une époque sont intimement
liées à l’une ou l’autre des quatre conceptions éthiques de la typologie proposée et, qu’à
ce titre, elles sont animées par la conception de la Raison pratique qui leur est associée.
Pour ce faire, nous nous appuyons sur le cadre théorique développé par les chercheurs du Centre de Philosophie du Droit de l’Université catholique de Louvain, ayant pour
principaux animateurs les auteurs Jacques Lenoble, André Berten et Marc Maesschalck.
Les aristocraties et monarchies pré-modernes y sont associées à l’éthique finaliste des
vertus, les démocraties modernes au conséquentialisme et au déontologisme. Ces deux
dernières conceptions, bien que très différentes sur le plan éthique, sont animées par une
même théorie de la norme, marquée par une conception déterminante de la Raison
pratique, qui constitue un des facteurs à l’origine de l’actuelle crise politique des sociétés
démocratiques. Toujours selon ces auteurs, pour sortir de cette crise, de nouveaux
mécanismes institutionnels sont en émergence. Ces derniers seraient cependant animés
par une conception pragmatique et dialogique de la Raison pratique exigeant une
réorganisation importante des institutions démocratiques. Il nous faudrait abandonner le
mode régulatoire actuel, basé sur le jugement déterminant, pour une conception de la
gouvernance plus soucieuse des limites de la Raison et plus apte à prendre en compte les
capacités effectives des contextes d’action.
La troisième partie de cette thèse aborde la lutte entre conceptions divergentes de la
Raison pratique, mise à jour par les chercheurs du Centre de Philosophie du Droit. Cette
lutte contribue à expliquer les grandes transformations survenues en milieu policier
québécois depuis le début des années 1990. D’une part, l’État québécois, dans une démarche très caractéristique de la Raison pratique moderne, a confié à une série de groupes d’experts le mandat d’analyser les facteurs permettant d’expliquer différents dérapages survenus en milieu policier. De ces rapports ont découlé plusieurs recommandations, s’adressant à l’appareil administratif d’État. Ce dernier a soumis au législateur un ensemble de projets de loi et règlements exigeant, selon la logique propre du jugement déterminant, trois grandes modifications du milieu policier : la mise en place de divers mécanismes de contrôle civil sur le travail policier, la professionnalisation de la fonction et la régionalisation des forces policières.
D’autre part, les milieux policiers, par un mouvement réflexif sur les problèmes issus de
leurs pratiques, ont développé une approche en police communautaire fortement marquée
par une conception pragmatique et dialogique de la Raison pratique.
La première tendance explique l’exigence faite aux organisations policières d’accorder
une plus grande importance aux questions éthiques. La seconde permet de comprendre
pourquoi les organisations policières s’adressent à l’Université de Sherbrooke pour leurs
besoins de formation. Or, lorsque les policiers s’appuient sur la conception pragmatique
et dialogique de l’éthique pour prendre leurs décisions, ils aboutissent parfois à des
solutions que réprouvent les instances de direction ou les instances déontologiques, plus
fortement marquées par le jugement déterminant propre aux conceptions déontologiques
et conséquentialistes. Ce qui permet de comprendre l’existence du paradoxe observé.
En conclusion de cette thèse, nous présentons les modifications apportées à nos pratiques d’intervention en éthique, comme conséquence de notre reconnaissance de la pertinence des positions des chercheurs du Centre de Philosophie du Droit sur les modifications à apporter aux modèles de gouvernance démocratique. Nous ouvrons également certaines pistes de recherche sur les relations entre valeurs, normes et vertus.
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Mobiliser le cadre conceptuel de Pierre Bourdieu pour comprendre les intellectuelsCernoïa, Jérôme January 2008 (has links)
Qu'en est-il des intellectuels en ce début de XXIe siècle? Qui sont-ils? Et quel devrait être la portée et le sens de leur engagement dans l'espace public? Telles sont les questions qui animent notre questionnement philosophique actuel. Au carrefour de ces interrogations philosophiques, un questionnement encore plus profond émerge: la réalité même de la notion d'intellectuels. Dans les années quatre-vingt-dix, le sociologue Pierre Bourdieu sera, en France, la figure tutélaire de l'intellectuel engagé. Au-delà de son indéniable charisme médiatique, ce penseur appuie l'autorité sociale de son discours sur la reconnaissance internationale d'une oeuvre scientifique considérable. Une oeuvre qui, en définitive, s'intéresse aux rapports existants entre l'individu et l'action ( praxis ). De surcroit, l'un des axes importants que développent les travaux de Pierre Bourdieu est une sociologie critique des intellectuels. C'est pourquoi, dans la perspective de notre propre questionnement sur la notion d'intellectuels, nous avons choisi pour interlocuteur principal: le sociologue français. Avec l'intuition initiale, pour la rédaction du présent mémoire, que le cadre conceptuel bourdieusien constitue un outil théorique particulièrement pertinent pour développer et articuler une meilleure compréhension de la notion d'intellectuels. D'ailleurs, c'est cette hypothèse première de la fécondité des travaux de Pierre Bourdieu que cherche à valider l'ensemble de nos développements théoriques en se demandant si : «le cadre conceptuel bourdieusien permet, véritablement, une clarification significative de la notion d'intellectuels?» Notre réponse, à cette évaluation du cadre conceptuel bourdieusien, s'élaborera grâce à la lecture critique d'un corpus ciblé de l'oeuvre bourdieusienne. Notre analyse portant, pour l'essentiel, sur les concepts d'«habitus» (chap. I), de «champ» (chap. II) et de «violence symbolique» (chap. III). Ces trois concepts forment les trois chapitres de notre mémoire. Tout d'abord, parce que l'étude de l'habitus, en tant qu'«extériorité intériorisée» d'un individu donné, est propice au décryptage des trajectoires sociales, à la fois publiques et privées, des intellectuels. Le champ pour sa part, compris comme la cristallisation d'un microcosme social autonome à l'intérieur du grand univers social, est susceptible de nous révéler les «tenants et les aboutissants» des interactions sociales qui animent le monde social des intellectuels. Enfin, avec l'idée de violence symbolique, nous verrons comment l'actualisation de cette force «douce et invisible», qui s'exerce avec l'assentiment même de ses victimes, est en réalité l'expression d'un «pouvoir symbolique» qui en tant que pouvoir idéologique est pouvoir d'une essence proprement intellectuelle. Enfin, comme le cadre conceptuel bourdieusien, malgré son indéniable apport à notre travail de recherche, renferme également d'importantes limites conceptuelles. La conclusion générale du présent mémoire, nous apprendra combien il est nécessaire de nuancer la fécondité, initialement supposée, de ce cadre conceptuel pour penser la notion d'intellectuels.
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La répétition dans Unforgiven : le destin cristallin de William Munny. Temps, éthique et cinémaParent, Steve January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal. / Pour respecter les droits d'auteur, la version électronique de cette thèse ou ce mémoire a été dépouillée, le cas échéant, de ses documents visuels et audio-visuels. La version intégrale de la thèse ou du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal.
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La "question" du langage dans Autrement qu'être ou au delà de l'essence d'Emmanuel LevinasLavoie, Dominic January 2003 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Le coopératisme : réalisation de l'esprit de la philosophie libérale en économie ?Séguin, Michel January 2004 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Libre-arbitre et partis contrairesLarouche, Olivier January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Le roman et la connaissance morale : éthique et littérature chez Jacques Bouveresse, Vincent Descombes et Sandra Laugierde Montigny, François 03 October 2011 (has links)
Nous nous intéressons dans ce travail aux tentatives de Bouveresse, Descombes et Laugier de montrer que l’éthique et la connaissance morale peuvent être exprimées de façon peut-être plus juste par la littérature que par la philosophie. S’inspirant d’une conception wittgensteinienne de l’éthique comme indicible, les trois auteurs étudiés tentent de penser une relation entre éthique et littérature qui ne réduise ni la philosophie à la littérature, ni la littérature à la philosophie. Il s’agit ainsi pour nous d’évaluer les résultats de leurs travaux en voyant s’ils réussissent véritablement à penser un nouveau type de relation de la philosophie à l’un de ses autres, la littérature et donc l’art, qui dépasse les relations traditionnelles de réduction ou d’exclusion et qui tienne plus de la coopération ou de la complémentarité entre les types de discours. Ce faisant, nous nous intéressons aussi à l’impact de la philosophie analytique, et plus particulièrement de la pensée de Wittgenstein, dans le monde philosophique français, et à la signification du choix d’une pratique plus analytique de la philosophie chez les trois auteurs choisis.
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Le roman et la connaissance morale : éthique et littérature chez Jacques Bouveresse, Vincent Descombes et Sandra Laugierde Montigny, François 03 October 2011 (has links)
Nous nous intéressons dans ce travail aux tentatives de Bouveresse, Descombes et Laugier de montrer que l’éthique et la connaissance morale peuvent être exprimées de façon peut-être plus juste par la littérature que par la philosophie. S’inspirant d’une conception wittgensteinienne de l’éthique comme indicible, les trois auteurs étudiés tentent de penser une relation entre éthique et littérature qui ne réduise ni la philosophie à la littérature, ni la littérature à la philosophie. Il s’agit ainsi pour nous d’évaluer les résultats de leurs travaux en voyant s’ils réussissent véritablement à penser un nouveau type de relation de la philosophie à l’un de ses autres, la littérature et donc l’art, qui dépasse les relations traditionnelles de réduction ou d’exclusion et qui tienne plus de la coopération ou de la complémentarité entre les types de discours. Ce faisant, nous nous intéressons aussi à l’impact de la philosophie analytique, et plus particulièrement de la pensée de Wittgenstein, dans le monde philosophique français, et à la signification du choix d’une pratique plus analytique de la philosophie chez les trois auteurs choisis.
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Une alchimie conceptuelle : économie participative et matérialisme hédonisteTremblay-Pépin, Simon January 2007 (has links) (PDF)
L'alchimie conceptuelle est une tentative méthodologique de lier deux substances conceptuelles qui paraissent distinctes au premier abord. D'un côté, l'économie participative, un système économie alternatif au capitalisme qui se fonde sur la socialisation des moyens de production et l'autogestion. De l'autre, le matérialisme hédoniste, une proposition éthique qui propose d'en finir avec l'idéal ascétique qui ronge la civilisation occidentale. L'alchimie conceptuelle prend les concepts pour des objets et tente de les transformer en les mettant en contact avec d'autres objets. On utilise ici l'éthique, le capitalisme, l'écologie sociale de Bookchin et l'existentialiste marxiste d'André Gorz. Au contraire de ce qu'on pourrait penser, il s'agit d'une tentative très concrète (mais plus ou moins réussi, on en convient) menée par un praticien qui souhaite venir à bout de certains mélanges dans le but de mieux comprendre ce qu'il fait. La conclusion témoigne de cette volonté de concevoir une praxis existentielle.
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