311 |
Exploración y análisis de las políticas educativas relativas a la educación rural en Centroamérica : casos de Costa Rica y NicaraguaPérez, Iris 08 1900 (has links)
Différents organismes internationaux se sont penchés sur l’école rurale des pays en émergence. La plupart de ces travaux de recherche montrent que ces écoles n’offrent pas une éducation adaptée au milieu dans lesquelles elles sont situées, du fait essentiellement qu’on y a implanté la structure administrative et pédagogique des écoles urbaines sans tenir compte des caractéristiques de la population infantile des zones rurales. Afin de tenter de remédier aux difficultés identifiées, ces organismes ont proposé diverses solutions ou préconisé des politiques adaptées à ce contexte particulier.
Le but de cette recherche est d’étudier comment ces recommandations convergent-elles avec les politiques éducatives et dans le quotidien des écoles en milieu rural de deux pays de l’Amérique centrale, le Costa Rica et le Nicaragua. À cette fin, comme cadre d'analyse, nous avons établi six catégories : condition socio-économique, plan d'études et pédagogie, relation école et communauté, enseignants, technologie et finalement, gestion et gouvernance.
Pour ce faire, nous analysons les recommandations globales formulées par diverses organisations internationales et d’autres organismes des pays développés à propos de l'éducation rurale. Nous comparons ensuite ces informations avec les décisions politiques prises ces dernières vingt années, dans les deux pays sélectionnés afin de favoriser le développement éducatif des zones rurales. Pour finir, nous observons sur le terrain le quotidien de quelques écoles rurales des deux pays retenus.
En partant de l’hypothèse qu’il existe suffisamment d’information et de recommandations permettant l’élaboration des politiques éducatives appropriées pour améliorer les conditions des écoles rurales, le travail présente une analyse multiniveaux (recommandations globales, politiques nationales et pratiques scolaires) en établissant la convergence ou la divergence dans chacune des catégories.
Les principaux résultats de la recherche démontrent qu'il existe une convergence entre les pratiques scolaires et les politiques éducatives émises par les pays étudiés, avec quelques exceptions. Quant à la convergence entre les recommandations globales et les politiques émises par ces pays, on ne peut pas parler de convergence de façon générale. La recherche propose l'élaboration de profil de politiques nationales pour chaque pays, en fonction de la manière par laquelle ils abordent la problématique de l'éducation rurale : soit par l’assignation des ressources pour étendre les services éducatifs normalisés pour tous les enfants, ou en produisant des politiques focalisées, créant des programmes spécifiques, faisant remarquer la différence du monde rural. / Various international organizations have studied rural schools in developing countries and the majority of the research shows that these schools do not offer an education adapted to the community in which they are located. This is primarily due to the fact that the schools are integrating administrative and teaching structures of urban schools without taking into consideration the characteristics of child populations in rural zones. In response to the identified difficulties, these organizations proposed various solutions or recommended policies adapted to this particular context.
The goal of this research is to study how these recommendations translate into educational policies and their impact on daily life of rural schools in two Central American countries, Costa Rica and Nicaragua. For this purpose, we’ve created an analysis framework with six categories: socio-economic status, curriculum and pedagogy, school and community relationships, teachers, technology, and lastly, management and governance.
With this intention, we’ve analyzed the recommendations made by various international organizations and other organizations from developed countries related to rural education. We’ve compared this information to the political decisions on educational development in rural communities made in the last twenty in these two countries. Lastly, we’ve completed the research with field observations, studying the day-to-day work in rural schools.
Working from the hypothesis that there exists sufficient valid information and recommendations to issue appropriate policies that improve conditions in rural schools, this work presents a multi-level analysis (global recommendations, national policies and school practices) by determining convergences and divergences in each of these levels.
The main results of the research show that there is a convergence between school practices and education policies created by the countries, with some minor exceptions. When it comes to convergence between global recommendations and the countries’ policies, we cannot speak of convergence in general. This research proposes the use of national policy profiles for each country, depending on how they deal with the challenges of rural education: assigning resources to extend standard educational services to all children, or generating targeted policies, creating specific programs that highlight the difference of the rural world.
|
312 |
L'École de Mécanique de la Marine (ESMA) : témoin des luttes de mémoires en ArgentineDugal, Marie-Christine January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
|
313 |
Contribution à l'élaboration curriculaire d'une éducation scientifique à l'école primaire : modélisation des moments scolaires à visée scientifiqueBisault, Joël 05 December 2011 (has links) (PDF)
A l'école primaire dans laquelle les disciplines scientifiques ne constituent encore qu'un horizon, l'éducation scientifique ne peut pas prendre les formes conçues pour le secondaire. En premier lieu, la référence épistémologique aux sciences doit être pensée non seulement en termes de savoirs mais aussi de pratiques ; en second lieu, la conception psychologique de l'objectivation scientifique doit prendre en compte la continuité entre les trois " mondes " - intérieur, physique et social - où se manifeste la pensée et le rôle d'intermédiaire joué par les signes ; enfin, il est nécessaire de considérer l'interconnexion du curriculum à visée scientifique avec les autres curriculums de l'école primaire ainsi que la multiplicité des références, des visées et des constructions possibles à l'école primaire. Il s'agit donc de préciser les caractéristiques, les dynamiques et les relations des moments principalement scientifiques dans le flux des moments scolaires. Nous proposons de penser le curriculum comme un ensemble de moments scolaires à visée scientifique reliés entre eux et avec d'autres moments par des relations de cohésion et de cohérence : la cohésion est ce qui permet d'assurer une relation de continuité entre deux moment distincts alors que la cohérence est ce qui permet à un ensemble de moments distincts de contribuer à une même visée. La dynamique de chaque moment à visée scientifique repose sur deux processus : l'" objectification ", prise en charge par l'enseignant, qui conduit, à partir de différentes ressources ou références, à des objets à la fois matériels et symboliques appréhendables par les élèves et l'" objectivation ", prise en charge principalement par les élèves qui conduit à différentes élaborations à partir de ces objets et des tâches associées. Nous montrons que cette élaboration curriculaire ouvre des pistes pour renouveler la problématique de l'éducation scientifique à l'école primaire. Le rapprochement entre objet, signe et œuvre permet de concevoir un contenu dynamique des moments scolaires - contenu qui se transforme dans une activité à la fois empirique et dialogique. Par ailleurs, la capacité à gérer les relations de cohésion et de cohérence entre ces moments à visée scientifique et au sein d'un réseau curriculaire plus large apparaît comme un élément clé pour définir une spécialité des enseignants du premier degré.
|
314 |
De l'impossibilité de tout dire : étude des rapports entre représentations sociales et formes d'implication : le cas de la remise à niveau à l'Ecole Régionale de la Deuxième Chance Midi-PyrénéesCazeneuve, Anne 30 November 2012 (has links) (PDF)
Dans la société cognitive, la connaissance devient un levier économique, où l'apprenant guide son projet d'apprentissage tout au long de sa vie. Apprendre à apprendre est une compétence centrale pour l'accès à une insertion socioprofessionnelle pérenne. Mais 140 000 jeunes français quittent chaque année le système scolaire sans diplôme, sans qualification. L'École Régionale de la Deuxième Chance propose une formation en alternance où la remise à niveau soutient l'insertion. Cette recherche (CIFRE) interroge l'activité de remise à niveau. L'étude longitudinale s'appuie sur 50 parcours d'apprenants, hier en difficulté scolaire, aujourd'hui stagiaires de la formation professionnelle. Nous analysons le lien entre représentations sociales de la remise à niveau et implications et interrogeons la dichotomie réalisée entre implication active ou passive. Les prises de position recueillies sont hétérogènes et révèlent les éléments représentationnels générateurs de formes spécifiques d'implication (d'être et d'agir à l'École). L'étude découvre l'autocensure que s'imposent les élèves. Ils s'enferment dans des rôles institutionnels, inspirés par leur passé scolaire : difficile passage de l'apprenant dépendant du professeur à l'apprenant co-construisant ses apprentissages. Ces non-dits interrogent aussi les conditions d'expression de l'implication. Les " réfractaires " à la remise à niveau disent deux choses : leur implication passive affichée dans un projet d'apprentissage subi, et leur implication active cachée dans ce que pourrait être ce projet. Ces différentes explicitations d'implication, chez un même individu, révèlent qu'il n'est pas pertinent de qualifier de passifs ces apprenants.
|
315 |
Représentations de l'école vénitienne en France au XIXe siècle : une écriture de l'histoire de l'art entre enjeux artistiques, scientifiques et idéologiquesJolivet, Anna 27 June 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse est un travail historiographique qui découle d'une étude des textes consacrés à la peinture vénitienne, publiés en français entre 1800 et 1914. Tout en considérant ces documents dans leur diversité (ouvrages savants ou de vulgarisation, récits de voyages), il s'agit de les replacer dans un contexte de formation de l'histoire de l'art comme champ autonome de connaissances. Car du fait de son statut encore incertain au XIXe siècle, la discipline se nourrit d'une littérature variée, et jette dans le même temps les fondements d'un savoir institutionnalisé. La notion d'école de peinture apparaît comme une catégorie de ce savoir et permet de concevoir la peinture vénitienne comme un phénomène singulier et cohérent. Envisagée pour son coloris, cette école est perçue comme le lieu d'une sensualité qui nie les exigences d'une doctrine héritée du classicisme. Les historiens de l'art du XIXe siècle mettent en place un appareil argumentatif et rhétorique visant à donner à leur discours une légitimité scientifique. Dès la moitié du siècle, l'usage d'une méthode scientiste permet d'expliquer la peinture vénitienne par des justifications sociales, climatiques ou raciales. Au sein du raisonnement qui démontre la nature anticlassique de l'école vénitienne, il convient aussi de considérer les arguments fournis par l'Orientalisme et par l'histoire de l'art flamand et hollandais, qui par un rapprochement avec Venise, éloignent encore sa peinture du modèle classique. Mais il importe par ailleurs de relever les ouvertures du discours qui infléchissent cette pensée dominante. La confrontation de la peinture vénitienne avec les nouvelles formes d'art contemporain - Romantisme, Impressionnisme, Symbolisme - permet d'en faire un lieu d'identification pour la modernité picturale. Enfin, les revendications identitaires qui parcourent une Italie en quête d'indépendance et une France hostile à la Prusse après la guerre de 1870, participent autour de 1900 à caractériser l'école vénitienne comme un lieu d'ancrage d'une identité classique, latine et/ou chrétienne résistant à la menace germanique.
|
316 |
La victimisation en milieu scolaire : une analyse des facteurs individuels, contextuels et environnementauxCôté, Anne-Marie 04 1900 (has links)
Contexte et objectifs. Ce mémoire propose un modèle conceptuel écologique afin de mieux comprendre la violence dans les écoles. Les objectifs de cette recherche sont de ; 1) estimer l’effet des facteurs individuels, contextuels et environnementaux sur le risque de victimisation, 2) vérifier la présence d’interactions entre les différents facteurs.
Méthodologie. Les élèves de 16 écoles primaires de la grande région métropolitaine de Montréal ont pris part à un sondage auto-révélé en lien avec différentes dimensions liées à la victimisation en milieu scolaire. Des analyses descriptives ont été menées, dans un premier temps, pour dresser le portrait de la violence en milieu scolaire. Dans un second temps, l’emploi d’un modèle linéaire hiérarchique généralisé (MLHG) a permis d’estimer les effets de variables propres à l’individu, au contexte et à l’environnement sur le risque de victimisation.
Résultats. Les résultats aux analyses multiniveaux montrent que des variables individuelles, contextuelles et environnementales influent sur la probabilité d’être victime de violence verbale, physique et dans les médias sociaux. Ainsi, les élèves les plus délinquants sont aussi ceux qui rapportent le plus d’antécédents de victimisation. Toutefois, ces résultats ne sont pas entièrement imputables aux caractéristiques des individus. Le risque de victimisation est atténué lorsque les « gardiens » interviennent pour mettre un terme au conflit et que les victimes se défendent. Enfin, le risque de victimisation est moins élevé dans les écoles où il y a un grand nombre d’élèves.
Interprétation. Les résultats suggèrent que plusieurs facteurs qui ne sont pas liés aux victimes et aux délinquants permettent de mieux comprendre le processus de victimisation en milieu scolaire. Le rôle des gardiens de même que la taille des écoles sont des éléments centraux à la compréhension du passage à l’acte. / Context and goals. This study proposes an ecological framework model for understanding school violence. The goals of this research are to; 1) assess the effect of individual, contextual and environmental factors on the risk of victimization, 2) verify the existence of interaction between the different factors.
Methods. The pupils of 16 elementary schools from the great Montreal metropolitan participated in a self-reported survey pertaining to different aspects of violence at school. Firstly, descriptive analyses were conducted to portray school violence. Secondly, a general hierarchal linear model was used to estimate the effects of individual, contextual and environmental variables on the risk of victimization.
Results. The results of multi-level analyses show that individual, contextual and environmental variables have an effect on the probabilities of being victim of verbal, physical or online violence. Thus, the more delinquent students are also those who report more prior cases of victimization. These results are not entirely attributable to individual characteristics, however. The risk of victimization is lessened when “guardians” interfere in order to put an end to the conflict, as well as when victims defend themselves. Finally, the risk of victimization is lower in schools with a greater number of students.
Interpretation. The results suggest that many aspects unrelated to victims and delinquents make it easier to comprehend the process of victimization at school. The role of guardians as well as the size of schools are important elements to the etiology of violent behaviour.
|
317 |
Le management de l'école à l'épreuve de réalités éducatives et sociales. Entre confiance et défiance. Etude de cas.Mercier-Wiart, Françoise 17 December 2010 (has links) (PDF)
L'analyse du contenu des réponses de directeurs rencontrant dans leur école des dysfonctionnements consécutifs à des défauts d'information (rumeur, désinformation, double-langage, propagande, mensonge...) mettent d'abord en exergue les rôles tenus par les différents personnels et partenaires, selon leur profil psychosociologique, leurs intérêts et leur statut. Le manque de soutien hiérarchique, une ''fausse'' démocratie et l'utilisation de défauts d'information influent sur le climat de l'école en ôtant la confiance au et du directeur d'école. Les réponses au questionnaire confortent notre questionnement à propos du rôle du management organisationnel dans la gestion du dysfonctionnement - voire du conflit - corrélée à la notion de pouvoir individuel et groupal. La décentralisation (appliquée le 1er janvier 1986) et la déconcentration ont créé un paradoxe. Homme de terrain, le directeur d'école n'a pas de statut et une autonomie très réduite ou inexistante dans la gestion des dysfonctionnements. L'interrogation des individus, des structures internes et externes à l'Education nationale et d'autres institutions susceptibles de pouvoir aider le directeur à supprimer les dysfonctionnements et conflits montrent leur inefficacité. En revanche, des décisions destructrices et injustes pour le directeur (mutation forcée, retrait de fonctions) sont parfois prises par les hautes autorités hiérarchiques, à la demande de l'IEN, sans qu'elles aient connaissance des causes réelles des dysfonctionnements sur le terrain. Les notions de compétences, de santé au travail, d'intérêts privés et d'intérêt général, de démocratie, de politique, de droit...sont alors interrogées. Pour essayer de pallier les contradictions du système liées à la pluralité des ancrages dans la société, nous poursuivons notre réflexion sur les besoins en formation des futurs directeurs d'école mais aussi des supérieurs hiérarchiques et des partenaires, pour une école plus humaine.
|
318 |
L'instituteur laïque canadien-français : la formation d'un corps professionnel dans la seconde moitié du 19e siècleBonetto, Dominique 12 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire a pour objet l'étude du discours des instituteurs laïques franco-catholiques, dans le Québec de la seconde moitié du 19e siècle. Ce discours, orienté vers l'identité professionnelle que le groupe cherche à se construire, se développe en même temps qu'est remis en cause l'investissement de l'État dans un secteur que plusieurs jugent encore de la responsabilité exclusive du clergé. Les instituteurs laïques sont donc pris, dans la seconde moitié du 19e siècle, entre deux courants idéologiques qui s'affrontent sur le terrain scolaire. Après avoir investi le domaine de l'éducation dans la première moitié du 19e siècle, l'État continue de soutenir, dans la seconde moitié du siècle, le développement d'écoles primaires publiques à travers la colonie. Ce faisant, il entre en conflit avec les institutions d'éducation existantes qui, dans la plupart des cas, avait été fondées par le clergé catholique. Devant la fragilisation de ces institutions, les éléments les plus radicaux de l'élite conservatrice franco-catholique, les ultramontains, s'élèvent pour dénoncer l'ingérence de la politique dans un secteur qu'ils jugent du ressort exclusif de l'Église catholique. Toutefois, la demande de services éducatifs primaires dans les localités dépasse largement la capacité de l'Église à fournir l'enseignement primaire à l'ensemble de la population. L'État profite de cette brèche et investit l'enseignement primaire public. Or, la multiplication des écoles primaires implique de trouver les maîtres et maîtresses nécessaires pour répondre à la demande populaire. En 1856, deux nouvelles lois d'éducation sont censés répondre au problème de la compétence des maîtres et maîtresses S'enclenche alors un processus de professionnalisation du corps enseignant. On met sur pied des écoles normales pour former les maîtres. On entame un processus d'uniformisation des Bureaux d'examinateurs, organismes mesurant les compétences des maîtres. On fonde des journaux pédagogiques. Enfin, on crée un fonds de pension qui devra protéger les maîtres et les maîtresses dans « leurs vieux jours ». Ces outils permettront aux instituteurs laïques de se forger une identité professionnelle qu'ils revendiqueront très tôt. De fait, leur émergence, comme leurs succès, inquièteront. Dès les années 1870 et 1880, les ultramontains émettent de sérieuses critiques sur la capacité des instituteurs laïques à assurer l'enseignement public. Ajustant leur propre discours, les instituteurs réussiront à contrer ces attaques qui minent leur crédibilité. Grâce à la mobilisation des instituteurs urbains et à un travail de représentation efficace, le groupe s'assurera des postes clés au sein d'institutions scolaires, surtout en milieu urbain. De sorte que, malgré leur faiblesse numérique, les instituteurs laïques occuperont des positions stratégiques dans le système scolaire québécois naissant et contribueront à instaurer des réformes qui marqueront le développement de l'instruction publique québécoise.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : instruction publique, instituteur laïque, écoles normales, associations d'instituteurs, journaux pédagogiques, pédagogie, systèmes scolaires, XIXe siècle.
|
319 |
Au cœur du parcours migratoire, les investissements éducatifs des familles immigrées : attentes et désillusions.Brinbaum, Yaël 13 December 2002 (has links) (PDF)
Les investissements éducatifs des familles immigrées sont traités à travers leurs aspirations et pratiques pour favoriser la scolarité de leurs enfants. A partir d'enquêtes françaises quantitatives représentatives, cette étude compare les immigrés et les Français d'origine de même milieu social, puis au sein des migrants, les Maghrébins et Portugais. La prise en compte du parcours migratoire révèle l'hétérogénéité interne des populations immigrées et les inégalités face à la scolarité des enfants. Sont mis en évidence la force des aspirations des familles immigrées, qui apparaissent comme l'un des ressorts essentiels du parcours migratoire, et le décalage entre ces aspirations et leur concrétisation dans les pratiques. Ce décalage traduit en fait l'écart entre les ambitions des parents, les ressources à leur disposition et les moyens mis en œuvre Toutefois, l'école est l'objet d'investissements spécifiques. Certaines familles, notamment d'origine maghrébine, investissent davantage que les autres compte tenu de leurs moyens. Emergent Le rôle de la fratrie comme ressource éducative et le recours au soutien scolaire. Deux logiques éducatives apparaissent. Les Maghrébins aspirent pour leurs enfants à des études longues générales, les Portugais préfèrent des études techniques courtes pour accéder à un emploi. Cette recherche fournit ainsi des résultats quantifiés et originaux relatifs aux pratiques éducatives des familles en fonction de la migration et de l'origine nationale, et procure des clefs pour éclairer les processus mis en jeu dans l'échec et la réussite scolaire de leurs enfants. L'insertion professionnelle des jeunes issus de l'immigration est analysée dans le prolongement des investissements, envisagés comme le chaînon manquant des études sur l'insertion.
|
320 |
Le statut de la liberté dans l’existentialisme, par-delà la théorie critiqueAudet-Cayer, Philippe 08 1900 (has links)
Dans la philosophie existentialiste de Sartre, l’existence précède l’essence. C’est-à-dire que c’est la réalité humaine vécue qui définit l’homme, et non une essence abstraite qui précèderait l’existence. L’essence de la vie humaine ne serait donc pas à la portée de la philosophie, qui voudrait établir une essence qui transcenderait la réalité humaine. Pour Sartre, cette tentative d’établir une essence est vaine. L’homme n’est pas simplement, mais a à être. Sartre entrevoit dans cette exigence la seule vraie possibilité de la liberté : la liberté c’est précisément le néant qui est au cœur de l’homme et qui contraint la réalité humaine à se faire au lieu d’être.
Cette notion de la liberté absolue de l’homme est très forte et a évidemment suscité la critique. Sartre s’est attiré notamment la désapprobation des penseurs de l’École de Francfort. Ils lui reprochent de ne pas rendre justice aux déterminations spécifiques qu’impose le contexte historique, social et matériel. Sa notion de liberté viendrait dissocier l’horizon des possibilités des processus qui les fixent et, du coup le mène à cautionner tacitement le statut quo, en empêchant la liberté de servir de critère pour critiquer la domination existante.
Une philosophie existentialiste reste-t-elle possible par-delà cette critique? La croyance en le caractère absurde de la vie humaine et l’exigence à se faire pour donner un sens à l’existence peuvent-elles tenir sans postuler la liberté absolue? Ou bien cette liberté doit-elle nécessairement être circonscrite par une théorie sociale critique, sans quoi l’existentialisme colportera clandestinement le maintien du statu quo? / n Sartre’s existentialist philosophy existence precedes essence. This means that it is the life being lived that defines man, and not an abstract essence that precedes him. The essence of human life is thus not reachable with a philosophy that would want to posit an essence that transcends human reality. Sartre considers this attempt to establish an essence vain. Man is not simply, but rather has to be. Sartre sees in this the only true possibility for liberty: liberty is precisely the nothingness that is at the heart of man and compels the human reality to make itself instead of just being. This notion of absolute liberty for man is a strong one and has indeed been criticized. Among critics, Sartre met with the disapproval of the thinkers of Frankfurt School. They accused him of not seeing the specific determinations that the historical, social and material world imposes on man. His notion of liberty dissociates the horizon of possibilities from the processes that establish them, which make him tacitly encourage the status quo, because he prevents liberty from being used as a criterion to criticize the existing domination.
Is an existentialist philosophy still possible beyond this critic? Can the belief in the absurd nature of human life and in the necessity of making oneself to give sense to existence still hold without postulating absolute liberty? Or must liberty necessarily be circumscribed by a critical social theory, without which existentialism will clandestinely encourage the status quo?
|
Page generated in 0.0438 seconds