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L'éducation continue des femmes en réseau : l'exemple de l'Association féminine d'éducation et d'action sociale (Aféas) / Exemple de l'Association féminine d'éducation et d'action sociale (Aféas)Lambert-Pellerin, Cassandre 19 April 2018 (has links)
Lieux d’expression féminine à l’extérieur du cadre familial, plusieurs associations ont contribué, chacune à leur façon, à l’émancipation des femmes. Si certaines sont demeurées sur des positions plutôt conservatrices, d’autres ont revendiqué des changements sociaux. L’Association féminine d’éducation et d’action sociale (Afeas) se situe à la jonction de ces deux courants de pensées. Sans vouloir renier le rôle traditionnel de la femme, l’Afeas se prononce sur la place publique et milite depuis 45 ans pour faire bouger les choses. Le dossier des femmes collaboratrices et celui de la reconnaissance des travailleuses au foyer sont le cheval de bataille de l’Association. L’Afeas place au coeur de ses actions la parole des femmes. La parole des femmes a traditionnellement été informelle, liée à la transmission orale des savoirs et savoir-faire. L’appropriation d’un discours public par les femmes est donc au coeur du mouvement féminin parce qu’il est une manière de s’approprier le monde et de poursuivre une révolution inachevée. Si l’expérience des femmes engagées dans différents groupes féminins a déjà été abordée sous divers aspects, la notion d’éducation y a peu été examinée. Au sein de l’Afeas, cette thématique est centrale parce qu’elle fait partie de la mission principale de l’Association. Des activités de formation organisées par le regroupement sont mises en place pour atteindre les objectifs d’éducation populaire des femmes adultes. Au-delà de la structure officielle, des réseaux d’échanges se développent, favorisant la transmission notamment de connaissances. Ces réseaux ont des effets notables sur le quotidien des femmes impliquées à l’Afeas. Dans ce mémoire, nous cherchons à comprendre comment l’expérience des femmes au sein de l’Afeas favorise la formation de réseaux de communication, d’affinités, de mobilisation et de soutien, qui transmettent de l’information utile au mieux-être des membres de l’Association. De surcroît, les effets bénéfiques de ces dynamiques s’étendent au-delà de l’enceinte des Afeas locales et touchent les femmes en général et la société dans laquelle elles s’inscrivent. Notre recherche en ethnologie s’appuie sur la collecte de témoignages oraux de 11 membres de l'Afeas du Centre-du-Québec rencontrées dans le cadre d’une démarche d’enquête de terrain s’étant déroulée en mai et juin 2011. La notion de transmission, abordée en filigrane du discours des participantes sur l'éducation continue au sein de l'Afeas, est également traitée dans ses dimensions intergénérationnelles et intragénérationnelles, la transmission étant nécessaire à la pérennité de l’association.
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Les impacts de l'alphabétisation populaire sur l'appropriation de l'écrit chez un groupe de participants de Lis-moi tout Limoilou du point de vue des formatrices et des participantsNazon, Hélène 12 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2006-2007 / La présente recherche vise à déterminer les impacts de l'alphabétisation populaire sur les dimensions du processus d'appropriation de l'écrit d'un groupe de participants de Lis-moi tout Limoilou, et ce, du point de vue des formatrices et des participants. Cette recherche a été effectuée auprès de deux formatrices et de six participants. Pour ce faire, nous avons réalisé des entretiens individuels et nous avons également observé quatre ateliers de français et de développement de la personne. L'analyse des pratiques et de la philosophie d'intervention en alphabétisation populaire propre à Lis-moi tout Limoilou nous a permis de réaliser qu'ils sont en accord avec les principes mis de l'avant dans la pédagogie de la conscientisation de Paulo Freire. De plus, les données révèlent que l'histoire personnelle des participants (milieu familial et expérience scolaire) a, entre autres, provoqué le ralentissement, voire le blocage de l'appropriation de la lecture et de l'écriture (ALÉ) et que l'alphabétisation populaire participe, à des degrés variables, à la redynamisation de l'ALÉ des participants.
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Du théologique au pédagogique. Ferdinand Buisson et le problème de l'autorité / From theological to educational issues. Ferdinand Buisson and the question of authorityHusser, Anne-Claire 07 September 2012 (has links)
Si Ferdinand Buisson a, du point de vue institutionnel, joué un rôle de premier plan dans l'édification de l'école laïque sous la IIIe République, il fut aussi un remarquable observateur de son temps et un penseur engagé soucieux de faire apparaître toute l'intelligibilité des différentes causes qu'il a embrassées au cours de sa longue carrière d'homme publique, du protestantisme libéral au radical-socialisme. Pour appréhender la cohérence de cet itinéraire intellectuel, la question de l'autorité offre un bon fil directeur: avant d'être envisagée en termes pédagogiques, celle-ci s'est en effet posée à Buisson de manière particulièrement vive dans le contexte théologique et ecclésiologique mouvementé qui était celui de la communauté réformée dans la seconde moitié du XIXe siècle. Prenant énergiquement parti pour les "libéraux" dans le débat qui les oppose alors aux "orthodoxes" quant aux statuts respectifs de l'Ecriture et de la conscience dans l'économie de la foi, Buisson esquisse dès les années 1860 une interprétation originale de la tradition protestante qu'il développera bien plus tard dans sa thèse de 1891 sur Sébastien Castellion. A la lumière de ses écrits protestants, sa philosophie de l'éducation laïque apparaît à bien des égards comme l'expression sécularisée d'un geste inaugural et profondément religieux de refus de l'autorité dans ses formes conservatrices et toutes extérieures. Loin de consister cependant en un simple développement d’une essence préexistante, la continuité de cette pensée ne se dessine qu'au gré d'un permanent travail de réécriture commandé par les contextes de discussion abordés, les arguments adverses et les situations historiques que Buisson s'est efforcé d'infléchir avec un sens consommé du kairos. Ce sont ces ajustements et infléchissements successifs de l'idéal buissonien que nous avons tenté d’appréhender depuis les jeunes heures de l'école laïque jusqu'aux premières discussions relatives à sa "démocratisation" à la veille de la première guerre mondiale. / Ferdinand Buisson did not only play a major role, as regards institutions, in the foundation of nondenominational education during the Third Republic, he was also both a talented observer of his time and a committed thinker, concerned with the intelligibility of the various causes he embraced throughout his long career as a public figure , from liberal Protestantism to radical- socialism. The coherence of his intellectual path may be apprehended through a clear issue: The question of authority. As a matter of fact, before considering it from an educational standpoint, Ferdinand Buisson had to face it acutely inthe stormy theological and ecclesiological context of the protestant community during the second half of the 19th century. He stood up vigourously for the”liberals” in their dispute against the “orthodox” concerning respectively, the status of the Scriptures and of conscience in the process of faith. As early as 1860, Ferdinand Buisson outlines an original interpretation of the protestant tradition, which he will later on develop in 1891 in his thesis about Sébastien Castellion. In the light of his protestant works, and in many respects, his philosophy of non-denominational education sounds like the secularized expression of a deeply religious inaugural gesture in refusal of authority, in its external conservative forms. Yet, far from simply expanding on a pre-existent essence, the continuity of this thinking only becomes clear through a continuous work of re-writing, induced from debates, opposing arguments and historical situations which Buisson endeavoured to reorientate with his accomplished sense of Kairos. Indeed, we have tried to apprehend those successive reorientations and realignments of Buisson’s ideal, starting from the very first days of non-denominational education to the first discussions relating to its democratization on the eve of the first World War.
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L'Asile de Hanwell sous l'autorité de John Conolly : un modèle utopique dans l'histoire de la psychiatrie anglaise (1839-1852) ? / Hanwell Asylum under the authority of John Conolly : a utopian model in the history of English psychiatry (1839-1852)?Dubois, Laurence 02 July 2016 (has links)
L’émergence de la psychiatrie comme discipline distincte de la médecine somatique, dans la première moitié du XIXe siècle, s’inscrit dans le cadre de la réforme de la législation sur les aliénés, qui conduit à la création de nouveaux asiles publics dédiés au traitement des malades mentaux en Angleterre, dont celui du Comté du Middlesex, à Hanwell, en 1831. L’Asile de Hanwell, situé près de Londres, est un asile pour aliénés indigents, qui fonctionne de manière complémentaire par rapport à des institutions telles que les workhouses – emblématiques de la nouvelle Loi sur les Pauvres de 1834 – dans la prise en charge d’individus qui sont dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins. Sous la direction du docteur John Conolly (1794-1866), qui, dès sa nomination à la direction médicale de l’établissement en 1839, met en place une politique de non-restraint (abandon des moyens de contention mécaniques) à une échelle jusqu’alors inédite, l’Asile de Hanwell est explicitement conçu comme un outil dont la fonction première est thérapeutique, dénué de toute intention punitive. L’influence que cet établissement exercera sur les institutions similaires en Angleterre dès les années 1840 contribue à l’optimisme thérapeutique quant au traitement des aliénés qui prévaut alors, et l’asile victorien, en dépit de ses imperfections, se veut un authentique refuge et un lieu de soins. La conception thérapeutique du Dr Conolly s’inscrit dans la continuité du traitement moral défini par le médecin français Philippe Pinel, mais s’inspire également des expériences menées à La Retraite (York), ou à l’asile de Lincoln. Cette thérapie innovante a la particularité de mettre l’accent sur la qualité de l’environnement et du mode de vie des patients, ainsi que sur les distractions diverses qui leur sont proposées : jeux, fêtes de Noël, kermesses, lecture, musique, sport et danse. La logique de soins qui s’applique alors, le moral management, repose sur une thérapie d’occupation. L’originalité de ce traitement sur le plan médical s’accompagne d’une dimension sociale, voire politique. En effet, loin de limiter ses ambitions au strict domaine médical, le Dr Conolly, connu pour son engagement en faveur de l’éducation populaire au sein de la Society for the Diffusion of Useful Knowledge, tout autant que pour son soutien au mouvement chartiste, mène un combat permanent, de 1839 à 1852, pour que les patients, hommes et femmes, aient accès à une instruction au sein de l’école de l’Asile, dont la création et le maintien sont loin de faire l’unanimité. Conolly envisage l’éducation comme un élément central, qui va bien au-delà d’une simple distraction pour les malades et représente un véritable outil d’insertion sociale et d’émancipation des classes populaires. Il rejoint en cela une conception owéniste de l’éducation, et l’école de l’Asile de Hanwell copie quasiment trait pour trait l’école de New Lanark telle qu’elle se présentait au début du XIXe siècle. Robert Owen (1771-1858) rend d’ailleurs visite à John Conolly dès sa nomination, au printemps 1839. Étudier l’expérience menée dans cet établissement emblématique sous l’autorité de John Conolly – non sans lien avec les expériences sociales menées par les owénistes – et l’influence que cette expérience a pu avoir par la suite dans le paysage psychiatrique victorien, permet d’analyser le non-restraint dans sa dimension thérapeutique, sociale et politique. L’Asile de Hanwell sera pendant près de trente ans une référence dans le traitement des aliénés, et servira de modèle à bon nombre d’institutions, particulièrement en Angleterre. L’influence de Hanwell s’estompera dans les années 1870, qui verront l’émergence de théories de l’hérédité peu compatibles avec le traitement moral. / The emergence of psychiatry as a separate discipline from general medicine, in the first half of the nineteenth century, was linked to the Lunacy Reform movement (County Asylums Acts) that led to the creation of new public asylums dedicated to the treatment of the mentally ill in England. The Middlesex County Asylum in Hanwell, built in 1831, was one of them. Hanwell Asylum, situated in the western suburbs of London, was a pauper lunatic asylum that operated as a complementary institution to the numerous workhouses – symbols of the New Poor Law of 1834 – taking care of people who were deemed unable to take care of themselves. As soon as he was appointed medical superintendent of the institution, in 1839, Dr John Conolly (1794-1866) implemented a whole new policy of non-restraint, applied on an unprecedented scale, and Hanwell Asylum under his leadership was explicitly and primarily intended to be a therapeutic tool, devoid of any punitive purpose. The influence of Hanwell on similar institutions, from the1840s onwards, contributed to the prevailing therapeutic optimism of the time, and Victorian asylums, despite their defects, were meant to be genuine places of refuge and care. Dr Conolly’s therapeutic methods were coherent with “moral treatment” as defined by French doctor Philippe Pinel, but were also based on previous experiences conducted at the York Retreat or Lincoln Asylum. One of the main features of this pioneering treatment was the special emphasis it placed on the high quality of the patients’ environment and way of life, as well as on the wide range of entertainment offered to them: games, Christmas parties, summer fêtes, reading sessions, music, sport and dancing. The approach favoured in terms of health care, a “moral management” approach, was grounded on the principles of occupational therapy. The originality of this treatment from a medical point of view was reinforced by its social and, indeed, political dimension. From 1839 to 1852, far from limiting his ambitions to a strictly medical field, Dr Conolly – well-known for his commitment to the cause of popular education, as a member of the Society for the Diffusion of Useful Knowledge, as well as for his support of the Chartist movement – actually kept on fighting for the right of male and female patients alike to receive proper instruction within the asylum school, which remained highly controversial and constantly threatened with closure. Conolly viewed education as a central element, going far beyond a mere distraction for the insane and truly constituting a tool for social insertion and a means of emancipation for the lower classes. His views on education were similar to the Owenite conception of education and the asylum school at Hanwell was a faithful replica of the New Lanark School at the beginning of the nineteenth century. Besides, Robert Owen (1771-1858) came to Hanwell Asylum and visited John Conolly soon after he was appointed superintendent there, during the spring of 1839. Studying the case of this emblematic institution and the experience carried out within its premises under John Conolly’s authority – an experience which may not be unrelated to Owenite social experimentation – and analysing the impact this experience may have had within the Victorian psychiatric landscape in the years that followed, is an invaluable way of understanding the non-restraint movement through its various dimensions: therapeutic, social and political. For nearly thirty years, Hanwell Asylum remained a benchmark in the treatment of the insane, and served as a model for many other institutions, particularly in England. Its influence began receding in the 1870s, with the emergence of theories of heredity that were hardly compatible with the tenets of moral management.
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La petite école des deux cités : genèse et contribution du mouvement des Écoles du Dimanche au développement de l'éducation populaire en France de 1814 à 1902 un modèle d'éducation " pan-anthropique "Ruolt, Anne 20 September 2010 (has links) (PDF)
Si l'historiographie française contemporaine est quasi unanime, se référant à la Révolution Française et au Rapport sur l'instruction de Condorcet pour établir l'acte de naissance de l'Éducation Populaire, selon Mallinson les Écoles du Dimanche (ÉdD) voilà 'le vrai commencement de l'éducation populaire, ouverte à tous les enfants sans distinction' ! Dans quelle mesure pouvons-nous vraiment parler des ÉdD comme pionnières en éducation au 19e siècle en France ? Pourquoi leur absence dans l'histoire classique ? Quelle cartographie des courants d'idées et de valeurs peut-on esquisser à partir des promoteurs de ce mouvement ? <br>Fondée sur des sources archivistiques (manuscrits, PV d'AG, périodiques, mémoires, médailles commémoratives, documents iconographiques...), d'acteurs des ÉdD (A de Staël, Ph-A Stapfer, F Guizot, L Cadoret, F Monod, J-P Cook, M Lelièvre) selon une approche a posterioriste, et une méthode herméneutique mais aussi statistique, cette thèse montre l'apport en éducation du courant 'protestant-orthodoxe' marqué par la 'théologie du Réveil' et caractérisé par le paradigme dooyeweerdien : 'création-chute-rédemption'. La méthode 'pananthropique' est fondée sur l'anthropologie et le triangle pédagogique du comeniusien Gauthey. Pour l'ancien pasteur de Pestalozzi, l'éducation concerne le corps, l'esprit, le coeur et l'âme de l'homme et vise à 'donner à toutes ses facultés le plus haut degré de développement dont elles sont susceptibles'. Cette École des deux cités, qui articule sans dualisme, la cité des hommes et celle de Dieu, est la première branche d'un espalier précurseur de la SEIPPF, des Écoles : déguenillées, missionnaires, du jeudi, de garde, de vacances...
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Le double éclairage français et allemand de Gustave Oelsner-Monmerqué (1814-1854) sur la société coloniale à Bourbon / The Double French and German Outlook of Gustave Oelsner-Monmerqué (1814-1854) on Bourbon Island's Colonial SocietyBartolain-Tolède, Marlène 09 June 2012 (has links)
L'oeuvre de Gustave Oelsner-Monmerqué que notre thèse permet de découvrir offre une vision double, française et allemande, sur la société coloniale à Bourbon au début des années1840. Après une reconstitution détaillée de la biographie d'Oelsner-Monmerqué, l'étude met l'accent sur son pragmatisme abolitionniste dans l'exercice de ses fonctions de rédacteur en chef de la Feuille hebdomadaire de l'île Bourbon et de professeur de philosophie et de proviseur du Collège royal de Bourbon. En Allemagne, il poursuit son militantisme abolitionniste activement par voie littéraire à travers un roman, des articles de presse, des communications et une conférence. En publiant Schwarze und Weiße. Skizzen aus Bourbon (Noirs et Blancs. Esquisses de Bourbon) dans un pays qui ne possède pas d'esclaves, l'écrivain tente de contribuer à une émancipation plus rapide et complète. Son éclairage sur les conditions de la traite clandestine et sur la vie des esclaves dans la société bourbonnaise se distingue par son réalisme qui doit son expressivité au genre littéraire novateur de l'esquisse. Au-delà des frontières, cet ouvrage peut être considéré comme le premier roman abolitionniste bourbonnais. / Gustave Oelsner-Monmerqué's work unearthed by us and presented in our doctoral thesis offers a double – French and German – vision of colonial society in Bourbon (now Reunion) Island in the early 1840s. This study begins with a detailed reconstitution of Oelsner-Monmerqué's life, then focuses on his abolitionist stance and actions as editor of the Feuille hebdomadaire de l'Ile Bourbon [Bourbon Island Weekly] and philosophy teacher at and principal of the Collège royal de Bourbon high school. Oelsner-Monmerqué pursued his abolitionist activism in Germany through literary channels: a novel, press articles andconferences. By publishing Schwarze und Weiße. Skizzen aus Bourbon [Blacks and Whites. Sketches of Bourbon] in a country which had no slaves, the author meant to contribute to their quicker and more complete emancipation. His descriptions of illegal slave trade and slave life in Bourbon Island's society have a realistic, expressive touch made possible by the use of an innovative literary genre, the sketch. A cross-boundary testimony, this work can be regardedas Bourbon Island's first abolitionist novel.
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