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Genèse d’une conscience et d’une politique patrimoniales à Toulouse (1789-1913) : de la "cité palladiene" à la "ville rose" / Birth of consciousness and politics of the cultural heritage in Toulouse (1789-1913) : from the "palladian city" to the "rose city"Nakayama, Shun 26 September 2014 (has links)
Dans les années 1789 à 1913, Toulouse connaît de nombreuses phases pour conserver ses monuments historiques. Les mesures prises visent soit l’institutionnalisation de l’administration du patrimoine soit la mise en valeur des monuments historiques en tant que patrimoine local. Dans cette « invention » s’engagent non seulement l’État et les autorités locales mais aussi les érudits locaux. Ces derniers jouent un rôle non négligeable depuis l’époque révolutionnaire dans la fondation du Musée de Toulouse (1793), l’organisation de ses collections et la conservation des monuments historiques. Considérée comme « seconde ville » de France ou d’Europe, Toulouse doit alors reprendre son essor dans le monde artistique à travers ses pratiques patrimoniales. Par ailleurs, dès lors de la mise en place d’un système national de conservation, la « cité palladienne » voit se créer la Société archéologique du Midi de la France (1831). Au XIXe siècle, les érudits toulousains conservent certains édifices historiques ou œuvres d’art pour la mémoire locale, face à un État, qui, avant du moins la loi de séparation des Églises et de l’État, privilégie uniquement ce qu’il juge être d’intérêt national. Parallèlement à l’institutionnalisation du patrimoine, les savants locaux publient des études ainsi que des ouvrages de vulgarisation et des guides touristiques afin de mettre en avant de moins en moins l’intérêt artistique universel des œuvres que la mémoire locale. Cette valorisation du patrimoine local est d’autant plus indissociable de la création de l’appellation de « ville rose », qui symbolise la particularité architecturale de Toulouse. / Toulouse had conserved its historical monuments between 1789 and 1913. The measures were devoted to the institutionalization and valorization of these monuments as local heritage. Not only the government and local authorities, but local scholars also committed themselves to this long project. These scholars had a significant role since the Revolutionary era in the foundation of the Museum of Toulouse (1793), organization of collections and conservation of historic monuments. Seen as the ‘second city’ of France or Europe, Toulouse should be known in the art world for its conservation practices. At the time of the organization of a national system of conservation of historical monuments, local scholars established the Archaeological Society of the South of France (1831). Their frequent conflicts with the government, local authorities and private owners of monuments started in the nineteenth century. But that situation did not prevent them from conserving some historic buildings, artworks and local memory, unlike the government, which intends to find national or universal interest in these monuments especially before the enactment of the law separating the Church and the State. With the progress of the institutionalization of cultural heritage, the valorization of local heritage reflected lesser universal interest in the art of Toulouse than local historic memory with local historic and art studies and their popular books and guides. It is even more inseparable from the birth of the idea of the ‘Rose City’, which symbolizes the characteristics of the architecture of Toulouse.
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La construction du patrimoine mondial : transformations physiques et appropriation locale dans la patrimonialisation du centre-ville historique d'Arequipa, Pérou / The construction of world heritage : physical transformation and local appropriation in the heritagization process of the historical centre of Arequipa, PeruDormaels, Mathieu 11 March 2013 (has links)
Créé en 1972 par l’adoption de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, le patrimoine mondial a connu en 40 ans une importance croissante. Aujourd’hui, il est devenu l’élément incontournable et prestigieux d’une culture qui s’internationalise au rythme des nouvelles technologies, des flux mondiaux et du numérique. Mais il semble également représenter un ancrage plus marqué à la fois dans la matérialité des sites, toujours plus nombreux, et dans leur unicité. Parmi ces sites, les centres historiques connaissent des situations où l’inscription ajoute un niveau de complexité supplémentaire aux tensions existantes. Ainsi, la reconnaissance internationale et la hausse du tourisme semblent transformer physiquement l’environnement urbain, mais aussi ses usages et sa population. Le plus souvent, la réflexion à propos de ces sites s’intéresse donc à leur aménagement et leur gestion, où les habitants sont un élément parmi d’autres à ordonner, pour préserver le site et profiter des retombées économiques de son exploitation touristique.Cette recherche tente au contraire d’examiner comment ces sites se transforment et comment ils deviennent du patrimoine mondial. En outre, elle propose que le processus de patrimonialisation ne soit pas seulement le fait des autorités, mais qu’il repose aussi sur les habitants qui continuent de donner un sens à ces espaces urbains. En effet, le patrimoine est entendu ici comme une construction sociale résultant de la production de représentations par les groupes sociaux qui le revendiquent. La compréhension de ce processus requiert donc du chercheur qu’il mette en évidence les différentes représentations patrimoniales.Le site choisi pour cette étude, le centre historique d’Arequipa au Pérou, est situé dans une région où la conception du patrimoine urbain est plus sociale et plus inclusive des habitants, avec des enjeux exacerbés par des contrastes forts entre richesse et pauvreté, entre centres et périphéries, entre cultures urbaines et rurales.L’étude s’inscrit dans une perspective phénoménologique et propose une herméneutique de la patrimonialisation, c’est-à-dire une interprétation des représentations patrimoniales à partir de leur contexte de production, permettant de restituer les différents processus de patrimonialisation, et ainsi de comprendre l’évolution des valeurs patrimoniales et des transformations qui y sont liées. Pour ce faire une méthode historico-interprétative d’analyse contextualisée des données recueillies dans les documents, par l’observation et par des entretiens, est utilisée. Cette analyse souhaite ainsi contribuer au développement des études patrimoniales en proposant une approche herméneutique qui puisse servir à d’autres travaux.Cette recherche démontre que la patrimonialisation du site du patrimoine mondial du centre historique d’Arequipa est un processus hybride, à la fois physique et symbolique, institutionnel et social, global et local. Elle met en évidence la construction de représentations patrimoniales liées à l’inscription, mais aussi la reconstruction a posteriori d’une continuité historique entre les représentations issues de différents processus, ou cycles, de patrimonialisation. Elle montre enfin que les interventions sur l’environnement bâti sont l’expression des valeurs patrimoniales qui lui sont attribuées plutôt que la recherche d’un état de conservation.Ce travail permet aussi de dégager des effets plus liés à la reconnaissance en tant que patrimoine mondial, tels que des effets d’amplification et d’essentialisation du patrimoine. On observe également une possible prise en compte, dans les interventions, des attentes supposées des touristes. Cette mise en abyme des représentations conférerait au patrimoine mondial un caractère « méta-patrimonial ». Enfin, d’autres conséquences de l’inscription semblent exister, bien qu’elles n’aient pas été confirmées par cette étude, notamment en termes économiques et fonciers / Created in 1972 by the adoption of the Convention concerning the Protection of the World Cultural and Natural Heritage, the idea of World Heritage has experienced 40 years of growing importance. Today, it has become the essential and prestigious element of a culture that becomes global by following new technologies, global flows and the digital era. But it also seems to be more firmly anchored in both the materiality of the sites on an ever growing World Heritage List and their uniqueness.Among these sites, historic centres experience situations where the inscription on the World Heritage List adds another level of complexity to existing tensions. International recognition and increased tourism seem to physically transform the urban environment, but also its uses and its population. In most cases/often studies about historic centres focus on planning and management, with people being one factor among many others, to preserve the site and benefit from tourism development.This research aims instead at examining how these sites are changing and how they become World Heritage. In addition, it proposes that the heritagization process is not only managed by the authorities, but it also relies on the inhabitants who continue to give meaning to these urban areas. In this work, heritage is understood as social construction that results from the production of representations by social groups claiming it. Understanding this process therefore requires the researcher to bring out the various heritage representations.The site chosen for this study, the Historical Centre of the City of Arequipa in Peru, is located in a region where the concept of urban heritage is more social and inclusive of people, with issues aggravated by strong contrasts between wealth and poverty, centres and peripheries, urban and rural cultures.This study adopted a phenomenological perspective and proposes a hermeneutic of heritage, that is to say, an interpretation of heritage representations from their context of production to reconstruct the different heritage processes and to understand the evolution of heritage values and physical changes. To do so, the researcher employed a historical-interpretative method of contextualized analysis of data collected through document review, observation and interviews. This study seeks to contribute to the development of heritage studies proposing a hermeneutic approach that could be used in other research.This research shows that the heritagization process of the Historical Centre of the City of Arequipa is a hybrid process, both physical and symbolic, institutional and social, global and local. It highlights the making of heritage representations related to the inscription on the World Heritage List, but also an a posteriori reconstruction of historical continuity among representations produced by different processes, or cycles, of heritagization. Finally, it shows that most interventions on the built environment are a result of assigned values rather than a search for a state of conservation.This work also suggests the existence of effects related to the recognition as World Heritage, such as amplification and essentialisation of heritage. There is also a presumed consideration of the supposed expectations of tourists to intervene on the built environment. This mise en abyme of representations gives World Heritage a "meta-heritage" character. Finally, other consequences of the inscription seem to exist, especially in terms of economic impact and land value. These have however not been confirmed through this study
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Les sites technologiques liés à l'exploration spatiale : les enjeux de leur patrimonialisation / The technological sites related to space exploration : the challenges of their patrimonialisationSidorenko, Anna 11 February 2019 (has links)
La spécificité de cette recherche réside dans sa réalisation par la validation des acquis de l'expérience professionnelle (VAE), en simultanée avec le développement des approches en vue de la patrimonialisation des sites technologiques liés à l'exploration spatiale, conduits par l’auteure au titre de ses fonctions à l'UNESCO, en tant que le responsable de l'Initiative thématique « Astronomie et patrimoine mondial». Cette recherche retrace et analyse les enjeux de la patrimonialisation des sites liés à l'exploration spatiale sous un prisme d'une obligatoire corrélation entre le patrimoine terrestre de l'Espace et le patrimoine extra-atmosphérique.La patrimonialisation des sites technologiques liés à l'exploration spatiale est une étape charnière d'un processus de reconnaissance du patrimoine de l'Espace. Cette recherche positionne deux contextes. L'un est lié à la mise en place d'un instrument normatif international qui délimite le périmètre du patrimoine mondial appartenant à l'Humanité tout entière. L'autre est celui lié au commencement de l'Ère Spatiale et à l'exploration de l'Espace. Ce dernier donne naissance à des sites qu'illustrent une exceptionnelle prouesse technologique et le génie créateur humain. La patrimonialisation de ces sites est étudiée dans une approche de création de passerelles entre les deux contextes susmentionnés qui se sont développés parallèlement, sans jamais se croiser. Ce travail de restitution contextuelle s’appuie sur les témoignages des personnes clefs qui ont contribués à la mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial, et notamment à l'avancement de la reconnaissance des valeurs associées à la science. La problématique de cette recherche s'inscrit dans le cadre des études interdisciplinaires dans le domaine de science, technologie, patrimoine et logiques de participation. Ce projet constitue un apport aux axes de recherches du Laboratoire HT2S Histoire des Technosciences en Société du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM). / The specificity of this research resides in its realisation by the validation of the acquired professional experience (VAE), simultaneously with the development of the approaches for the patrimonialisation of the technological sites related to space exploration, led by the author in her role at UNESCO as responsible for the Thematic Initiative "Astronomy and World Heritage". This research retraces and analyses the implementation of the issues of patrimonialisation of heritage-related sites linked to space exploration under the prism of an obligatory correlation between space heritage on Earth and outer-space heritage.The patrimonialisation of technological sites related to space exploration is a milestone in the process of recognition of space heritage. This research positions two contexts. One is linked to the establishment of an international normative instrument that delimits the World Heritage perimeter belonging to the whole of Humanity. The other is the one related to the beginning of the Space Age and space exploration. The latter gives rise to sites that illustrate an exceptional technological feat and human creative genius. The patrimonialisation of these sites is studied with an approach to create bridges between the two aforementioned contexts that have developed in parallel, without ever crossing. This work of contextual restitution is based on the testimony of key persons who contributed to the implementation of the World Heritage Convention, and in particular to the advancement of the recognition of the values associated with science. The research problem is part of the interdisciplinary studies in the field of science, technology, heritage and logics of participation. This project is a contribution to the research themes of the HT2S Laboratory on History of Technosciences in Society of the National Conservatory of Arts and Crafts (CNAM).
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La sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine scientifique et technique : une expérience française / Safeguarding and enhancement of scientific and technical heritage : a French experienceCuenca, Catherine 12 December 2014 (has links)
Une expérience française de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine scientifique et technique sensibilise à l'intérêt de sauvegarder les objets et instruments de la recherche et de préserver les savoir-faire des scientifiques des soixante dernières années du XXe siècle. En effet, les sciences et les techniques ont évolué si rapidement qu'il est apparu nécessaire de repérer, recenser et préserver en urgence, puis inventorier, diffuser et analyser le patrimoine témoin de la recherche. L'exemple de trois missions de sauvegarde réalisées à l'échelle d'une université, d'une région et au niveau national sous la responsabilité du Musée des arts et métiers du Cnam a été retenu. La démarche de la thèse relève de ! 'histoire des sciences, du patrimoine et des institutions culturelles. En premier lieu, une fresque historique restitue les moments clefs de cette histoire patrimoniale particulière. En second lieu, les politiques culturelles élaborées au cours de la seconde moitié du XXe siècle sont analysées : une priorité est donnée à la culture scientifique et technique au détriment du patrimoine. Mais, peut-on dissocier culture et patrimoine ? Dans une troisième partie, il est montré que patrimoine matériel et immatériel, sont deux éléments complémentaires de la culture scientifique et technique qui est une dimension essentielle de la culture contemporaine. / This thesis analyses a French experience of safeguarding and enhancing contemporary scientific and technological heritage. The mission undertaken was to demonstrate the necessity and the interest of preserving not only the objects of science but also the memory of scientists. Sciences and technologies have changed so rapidly in the last sixty years that all traces of the research activity were about to disappear. Three public programs have been under study: the first in the University of Nantes, the second in the Pays de la Loire, the third at the national level under the responsibility of the Musée des arts et métiers of the Conservatoire des arts et métiers in Paris. The thesis links the approaches of history of science and technology, heritage studies and cultural institutions. First, the thesis draws a large panorama -from Antiquity to the Second World War -of the major events in the social process of building a scientific heritage. Second, the research shows that the emphasis of the State policies in the second half of the 20th century has been more on the diffusion of scientific culture than on heritage protection and preservation. But is it relevant to divide culture and heritage? Finally, by studying the objectives, organization and results of the specific programs, the thesis brings into light that material and immaterial heritage are two components of scientific and technological culture which, in turn, is an essential feature of contemporary culture.
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Conflits, usages et représentations des processus de patrimonialisation des quartiers anciens péricentraux : étude comparée de Bâle, Strasbourg et Valparaiso / Conflicts, practices and representations of the patrimonialization process in the old peri-central neighbourhoods : comparative research in Basel, Strasbourg and ValparaisoSoto, Maximiliano 02 November 2012 (has links)
Cette thèse compare les processus de patrimonialisation dans des quartiers péricentraux de trois villes reconnues pour la qualité de leur patrimoine bâti et culturel : Bâle, Strasbourg et Valparaiso. En partant des paradigmes de la transaction sociale et de la régulation conjointe, la patrimonialisation est abordée comme un processus dynamique qui produit des conflits, des enjeux et des négociations dans un jeu d’acteurs multipolaire. Cette relation conflictuelle structure des coopérations entre trois niveaux d’expertises : officielle, savante et profane. Ces jeux d’acteurs donnent naissance à la communauté patrimoniale lorsque le rapport des forces entre la matérialité et l’immatérialité des biens patrimoniaux déclenche des conflits. La méthodologie comparative combine une analyse ethnographique qui est accompagnée d’entretiens avec des personnes-ressources, des questionnaires aux résidants et des données sociographiques quantitatives. / This PhD dissertation compares the patrimonialization process in the peri-central neighbourhoods of three heritage cities: Basel, Strasbourg and Valparaiso. Built on two paradigms, the social transaction and the joint regulation, patrimonialization is a dynamic process which produces conflicts, stakes and negotiations in a multipolar actors involvement. This conflicting relationship structures co-operations between three levels of expertises: official, scholar and popular. These actors’ interactions give birth to a patrimonial community whilst the force relationship between the materiality and the immateriality of the patrimonial properties trigger conflicts. The comparative methodology combines an ethnographical analysis including interviews with key resource persons, questionnaires among residents and socio-graphic quantitative data.
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Patrimoine régional, administration nationale : la conservation des monuments historiques en Alsace de 1914 à 1964 / Regional heritage, national administration : the conservation of historic monuments in Alsace between 1914 and 1964Lefort, Nicolas 28 September 2013 (has links)
De 1914 à 1964, la conservation des monuments historiques d’Alsace est progressivement soumise à la législation et à la pratique administrative françaises. Cependant, les institutions introduites dans le Reichsland d’Alsace-Lorraine avant 1914 sont maintenues en vigueur après 1918 et certaines d’entre-elles sont même étendues aux départements « de l’Intérieur ». Après la centralisation des services d’Alsace et Lorraine en 1925, les monuments historique d’Alsace sont soumis à la même pénurie budgétaire que ceux des autres départements français. Le maintien en Alsace du régime des cultes concordataires permet toutefois aux édifices cultuels protégés au titre des monuments historiques de bénéficier de l’apport du budget des Cultes. En outre, les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin prennent le relai de l’ancien Land d’Alsace-Lorraine pour subvenir à l’entretien des monuments historiques. La conservation des monuments historiques d’Alsace constitue un véritable enjeu national : le nombre d’édifices protégés ne cesse d’augmenter, les souvenirs et vestiges des deux guerres mondiales et les monuments d’architecture française sont particulièrement mis en valeur, alors que les monuments qui avaient été restaurés par des architectes allemands avant 1914 sont souvent « dérestaurés ». Le champ des protections s’élargit progressivement aux sites pittoresques, aux abords des monuments et aux centres anciens. Enfin, la connaissance du patrimoine alsacien progresse grâce à la réalisation de nouveaux inventaires. / Between 1914 and 1964, the conservation of historic monuments in Alsace was progressively made subject to French administrative practices. However, the institutions introduced in the Reichsland of Alsace-Lorraine before 1914 were kept in force after 1918 and some of these were even extended to the départements ‘de l’Intérieur’. After the centralisation of the services of Alsace and Lorraine in 1925, the historic monuments of Alsace were subject to the same budgetary limitations as the other French départements. But in Alsace, the maintenance of the system of ‘cultes concordataires’ allowed religious buildings which were protected as historical monuments to enjoy support from the ‘budget des Cultes’. Apart from this, the départements of Bas-Rhin and Haut-Rhin took up the responsibilities of the old Land of Alsace-Lorraine to support the maintenance of historic monuments. The conservation of the historic monuments of Alsace constitutes a real national expense : the number of protected monuments is constantly rising, with the memories and remains of the two world wars and French architectural monuments particulary highly valued, while the monuments which had been restored by German architects before 1914 are often ‘de-restored’. The field of protection is progressively extending to picturesque sites, to the surroundings of monuments and to old urban centres. Finally, the knowledge of Alsace’s heritage is progressing, thanks to the preparation of new inventories.
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Un inventaire architectural et urbain pour le premier Grand Paris : le casier archéologique et artistique de Paris et du département de la Seine, 1916-1928 / An architectural and urban inventory for the first “Grand Paris” : the Casier archéologique et artistique of Paris and the Seine’s department, 1916-1928Bassieres, Laurence 19 May 2016 (has links)
Pas plus que le Grand Paris aujourd’hui en préparation, l’éphémère premier Grand Paris envisagé dans les années 1910-1920 ne parut placer la protection du patrimoine au rang de ses priorités. Pourtant, une tentative en ce sens eut bien lieu. L’ambition d’œuvrer selon des principes que l’on était encore loin d’appeler « urbanisme patrimonial » suscita la création, un demi-siècle avant le vote des lois Malraux, d’un outil d’urbanisme original, le « Casier archéologique et artistique de Paris et du département de la Seine ».L’étude de cet inventaire architectural et urbain, constitué entre 1916 et 1928, a porté sur un double enjeu. Le premier consistait à replacer le Casier archéologique, qui apparait aujourd’hui comme un objet isolé, dans la perspective du Grand Paris pour lequel il avait été conçu, dans son articulation avec les politiques urbaines et patrimoniales alors en cours d’élaboration comme dans la pluridisciplinarité de son élaboration. Le second visait à retracer l’évolution des processus d’élaboration du Casier archéologique, de la création d’un outil d’urbanisme patrimonial novateur à sa transformation en un inventaire d’un format plus classique, mais à l’échelle du Grand Paris. / No more than the Grand Paris today in the making, the first and ephemeral Grand Paris which was envisioned during the years 1910-1920 did not seem to place protection of heritage among its priorities. However, an attempt in that direction was clearly made. The ambition to act according to ideas which at the time, were still far from being called Heritage Urbanism’s principles, brought upon the creation of an original Urbanism tool, half a century before the Malraux’s laws were voted : the “Casier archéologique et artistique of Paris and the Seine’s department.”This architectural and urban inventory, established between 1916 and 1928, was studied with a double focus. The first was to place the Casier archéologique – an object that now seems isolated – back into the Grand Paris’s perspective in which it had been designed for, recalling its articulation with policy-making underway at the time on urbanism and heritage, as well as the multidisciplinarity of its constitution. The second was to retrace the evolution of the Casier archéologique’s elaboration, from its creation as an innovative tool of Heritage Urbanism, to its transformation as an inventory with a more classic format, but on Grand Paris’s scale.
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La conservation du patrimoine de l'industrie textile en Alsace entre matérialité, immatérialité et virtualité : quels enjeux ? Quelles trajectoires ? / Conservation of the textile heritage in Alsace between materiality, immateriality, virtuality : what issues ? what paths ?Fiesinger-Lelièvre, Virginie 25 November 2013 (has links)
L'Alsace a été profondément marquée par l'industrie textile. Depuis près de deux siècles, cet héritage se compose, se transmet puis se démantèle avec les taux de croissance structurels et conjoncturels de l'économie et les crises industrielles. Puis, il se recompose de manières arbitraire, hasardeuse, voire opportune (au-delà de la rationalité plus ou moins assurée de stratégie(s) à court terme), pour former de ce fait un paysage culturel, scientifique, technique et industriel unique à chaque instant. Il est alors tout à fait légitime de se demander comment mettre en mémoire l'évolution de ce tissu industriel ans toute sa complexité ? Trois modes de conservation sont potentiellement exploitables : matérielle (concept de la rétro-présence à la néo-présence), immatérielle (concept de mémo-rétroconstruction) et virtuelle (concept d'aréel, favorisant clairement la prise de position sur des contenus matériels e immatériels à sauvegarder). Même si toutes ces possibilités coexistent, un problème reste entier : quelle trajectoire se dessine pour la conservation du patrimoine de l'industrie textile en Alsace ? La littérature sur la conservation du patrimoine industriel existante depuis les années 1970 tend à délaisser les relations d'interdépendances existantes entre ces trois modes de conservation. Le peu de résultats disponibles ne permet pas d'apprécier ce que pourrait nous apporter une bonne gestion de ces trois modes de conservation combinés. Ce travail de recherche s'est donné comme objectif de proposer des schémas possibles pour définir un nouveau modèle de conservation, basé sur l'exemple du patrimoine industriel textile en Alsace. La première partie de cette étude explique les processus qui ont permis le passage de l'industrie textile en Alsace au statut de patrimoine. Des choix guidés par des pouvoirs discrétionnaires, des logiques de conservation opposables, une discontinuité de ligne de conduite sur des courtes et longues périodes, de réoccupations parfois plus électoralistes que scientifiques, des désengagements d'hommes de responsabilités ou encore le manque de cohérence entre les acteurs ou les institutions... ont orienté la stratégie de la politique de conservation d'une région. Quel état des lieux peut-on dresser aujourd'hui grâce aux sources historiques ? Quels enjeux se profilent à court, moyen et long terme ? La seconde partie pose les mêmes questions, mais cette fois-ci en recherchant les réponses par l'exploitation exclusive de sources médiatiques. Elle interroge la pertinence des processus actuels de conservation du patrimoine de l'industrie textile, qu'ils soient matériel, immatériel ou virtuel avec un regard complémentaire à la première partie de cette étude, celui des journalistes, de la représentation publique et politique. Les sciences de l'information et de la communication apportent-elles de nouveaux horizons à la conservation de patrimoine ? Oui, mais pas seulement. Elles ne se limitent pas au rôle d'outils, mais nous verrons comment elles ont un rôle déterminant dans la reconstruction un patrimoine : elles se mettent collectivement en mouvement avec la société pour la définir, en exploitant tous les sens accumulés dans les sèmes liés au patrimoine industriel textile. Elles reconstituent ainsi une référence collective et formulent des hypothèses de transformation, d'adaptation et de projections futures. Nous verrons alors s'il est envisageable de leur réserver un rôle dans la conservation du patrimoine.La troisième partie met en évidence des convergences et les divergences des trois modes de conservation. Elle propose des solutions concrètes pour l'Alsace, puis des concepts transposables pour ouvrir ce nouveaux processus de conservation vers d'autres régions françaises ou pourquoi pas vers d'autre thématiques. / Alsace has been profoundly marked by the textile industry. For two centuries, its textile heritage has experienced numerous fluctuations, rising and falling according to the structural and cyclical growth rate of the economy and to industrial crises. Fluctuations that, though completely random and uncontrollable (strategies, even short-term, cannot be implemented), have occurred in a timely manner, thus giving rise to constantly changing unique cultural, scientific, technical and industrial landscape.It is thus only right to wonder how the memory of the development of this industrial fabric can be preserved in all its complexity? There are three possible means of preservation: material (retro-presence to neo presence concept), immaterial (concept of memo-retroconstruction) and virtual (concept of what is "areal", clearly promoting position take-up on material and immaterial concepts to be protected). Even if all these possibilities exist side by side, one problem remains unanswered, namely what is the outlook for the preservation of the textile heritage in Alsace? The literature on preservation of industrial heritage available since the 1970s tends to overlook the existing relationships of interdependence between these three modes of preservation. The shortage of results does not allow us to appraise the potential offered by proper management of a combination of these three modes of preservation. This research work thus aims to propose some possible schemes to define a new preservation model, based on the example of the textile industrial heritage in Alsace. The first part of this study explains the processes that have allowed the textile industry in Alsace to accede to heritage status some 200 years ago. Choices guided by discretionary powers, opposable preservation logics, discontinuity in course of action over short and long periods alike, reclaiming more often oriented by lections rather than of a scientific nature, opting-out of those with responsibilities, not to mention the lack of coherence between players and institutions: these are all factors that will guide a Region's preservation policy strategy. What state of affairs can be drawn up today by historical sources? What is the outlook for the future? The second part asks the same questions, but this time seeks for the answers based only on media sources. It questions the pertinence of the current textile heritage preservation processes, material, immaterial and virtual alike, but from a viewpoint different from and complementary to the first part, namely the viewpoint of journalists and public and political contributors. Do communication sciences offer heritage reservation new horizons? Yes they do, but that is not all they offer. We shall see that, far from being mere tool, they play a decisive role in the reconstruction of a heritage, grouping themselves to move with society in order to define it by using all the meanings accumulated in the semes relating to the textile industrial heritage. Through this they form a collective reference, formulating hypotheses for future transformation, adaptation and projections. We shall then see whether it is possible for them to play a role in heritage preservation.The third part highlights the convergences and divergences of the three preservation modes. lt suggest concrete solutions for Alsace, followed by transposable concepts to extend these new preservation processes to other regions in France and, why not, to other areas.
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