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Caractérisation fonctionnelle et moléculaire des circuits dopaminergiques dans la dépressionTouchant, Maureen 15 January 2025 (has links)
La dépression majeure est un trouble de l'humeur très courant, qui se caractérise particulièrement par une humeur triste et une anhédonie. C'est une des causes majeures d'incapacité chez l'homme. L'exposition prolongée à un environnement stressant entraine la mise en place de stratégies d'adaptation. L'anhédonie est associée à une altération du système dopaminergique pouvant expliquer la survenue d'une dépression induite par le stress. Ceci est corroboré par une réduction de la complexité dendritique au niveau des projections dopaminergiques au sein de la voie mésocorticale, chez des souris susceptibles au stress chronique de la défaite sociale. Ces modifications affectent l'activité cellulaire et synaptique via une altération de la translation locale. Celle-ci consiste à acheminer des ARNm au niveau des dendrites et des axones, afin de produire localement les protéines nécessaires au bon fonctionnement de la cellule ou d'adapter les besoins protéiques suite au stress induit à long-terme. Cette recherche s'intéresse à ce mécanisme afin de comprendre comment il est affecté au sein des neurones dopaminergiques constituant la voie mésocorticolimbique chez des souris soumises à un stress chronique de défaite sociale. Les données transcriptomiques des neurones dopaminergiques mettent en lumière des gènes différentiellement exprimés de manière spécifique au sexe, au phénotype et à la région neuronale. Parmi ceux-ci, les gènes qui induisent des changements morpho-fonctionnels sont particulièrement intéressants. L'objectif de cette recherche est de définir le rôle de ces gènes dans le contrôle de la plasticité synaptique de manière spécifique et de révéler leur contribution à l'expression du phénotype, soit susceptible soit résilient au stress social. En conclusion, le paradigme de la défaite sociale induit des phénotypes distincts, comme les tests comportementaux l'attestent. Les analyses bio-informatiques doivent être approfondies afin de pouvoir déterminer avec précision les gènes d'intérêts chez la souris pour *in fine* moduler l'expression de ces gènes cibles *in vivo* et *in vitro*. / Major depression is a very common mood disorder, particularly characterized by sad mood and anhedonia. It is one of the major causes of disability in humans. Prolonged exposure to a stressful environment leads to the implementation of coping strategies. Anhedonia is associated with an alteration of the dopaminergic system which may explain the occurrence of stress-induced depression. This is corroborated by a reduction in dendritic complexity at the level of dopaminergic projections within the mesocortical pathway, in mice susceptible to chronic stress of social defeat. These modifications affect cellular and synaptic activity through an alteration of local translation. This consists of transporting mRNAs within dendrites and axons, to locally produce the proteins necessary for the proper functioning of the cell or to adapt protein needs following the induction of long-term stress. This research focuses its interest on this mechanism in order to understand how it is affected within the dopaminergic neurons forming the mesocorticolimbic pathway in mice subjected to chronic stress of social defeat. Transcriptomic data from dopamine neurons highlight genes differentially expressed in a sex-, phenotype-, and neuronal region-specific manner. Among these, we are particularly interested in those which induce morpho-functional changes. The goal of this research is to define the role of these genes in the control of synaptic plasticity in a specific manner and to reveal their contribution to the expression of the phenotype, either susceptible or resilient to social stress. In conclusion, the social defeat paradigm induces distinct phenotypes, as demonstrated by behavioral assessments. Bioinformatics analyzes must be in-depth in order to be able to precisely determine the genes of interest in mice and ultimately modulate the expression of these target genes both *in vivo* and *in vitro*.
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Effects of quetiapine on anhedonia induced by withdrawal from chronic amphetamine administrationZhornitsky, Simon 10 1900 (has links)
Contexte: L’anhédonie, un état caractérisé par une capacité réduite d’éprouver du plaisir. Des études cliniques récentes montrent qu’un médicament antipsychotique atypique, la quétiapine, est bénéfique pour le traitement de la toxicomanie qui est supposé d’atténuer les symptômes de sevrage associés à l’usage abusif des drogues psychotropes. Le but de la présente étude était d’étudier les effets de l'administration aiguë de quétiapine sur la récompense chez des animaux en état de sevrage après un traitement chronique avec l’amphétamine. Notre hypothese est que la quetiapine va diminuer l’anhedonie causer par le sevrage.
Méthodes: Les expériences ont été effectuées avec des rats mâles de la souche Sprague-Dawley entraînés à produire une réponse opérante pour obtenir une courte stimulation électrique au niveau de l'hypothalamus latéral. Des mesures du seuil de récompense ont été déterminées chez différents groupes de rats avant et pendant quatre jours après le traitement avec des doses croissantes (1 à 10 mg/kg, ip toutes les 8 heures) de d-amphétamine sulfate, ou de son véhicule, au moyen de la méthode du déplacement de la courbe. L’effet de deux doses de quétiapine a été testé 24 h après le sevrage chez des animaux traités avec l’amphétamine ou le véhicule.
Résultats: Les animaux traités avec l’amphétamine ont montré une augmentation de 25% du seuil de récompense 24 h après la dernière injection, un effet qui a diminué progressivement entre le jour 1 et le jour 4, mais qui est resté significativement plus élevé en comparaison de celui du groupe contrôle. La quétiapine administrée à 2 et 10 mg/kg pendant la phase de sevrage (à 24 h) a produit une augmentation respective de 10 % et 25 % du seuil de recompense; le meme augmentation du seuil a été observe chez les animaux traitées avec le véhicule. Un augmentation de 25 % du seuil de recompense a aussi été observés chez les animaux en état de sevrage à l'amphétamine. Un test avec une faible dose d’amphétamine (1 mg/kg) avant et après le sevrage a révélé une légère tolérance à l’effet amplificateur de cette drogue sur la récompense, un phénomène qui pourrait expliquer l’effet différent de la quétiapine chez les animaux traités avec le véhicule et ceux traités avec l’amphétamine.
Conclusions: Ces résultats reproduisent ceux des études précédentes montrant que la quétiapine produit une légère atténuation de la récompense. Ils montrent également que le sevrage à l’amphétamine engendre un léger état d'anhédonie et que dans cet état, une dose élevée de quetiapine et non pas une dose faible accentue l’état émotionnel négatif. Ils suggèrent qu’un traitement à faibles doses de quétiapine des symptômes de sevrage chez le toxicomane devrait ni aggraver ni améliorer son état émotionnel. / Background: Anhedonia, a condition in which the capacity of experiencing pleasure is reduced, is observed in patients that are under withdrawal from drugs of abuse. Recent clinical studies show that quetiapine may be beneficial in the treatment of substance abuse by alleviating the withdrawal-negative affect stage of addiction. This study investigated the effects of acute quetiapine on reward in animals under withdrawal from d-amphetamine.
Methods: Experiments were performed on male Sprague-Dawley rats trained for intracranial self-stimulation. Measures of reward threshold were determined with the curve-shift method in different groups of rats before, and during four days after treatment with escalating doses (1 to 10 mg/kg, i.p) of d-amphetamine sulphate or its vehicle. At 24h after withdrawal, the effects of two doses of quetiapine (2 and 10 mg/kg ip) were tested in all the animals.
Results: Animals treated with d-amphetamine showed 25% reward attenuation at 24h of withdrawal, an effect that decreased over the next three days. Quetiapine administered acutely at 2mg/kg and 10mg/kg on the first day of withdrawal produced 10% and 25% reward attenuation, respectively, in the vehicle-control animals, an effect also observed in the animals under withdrawal from d-amphetamine but only at the high dose.
Conclusions: These results show that quetiapine produced a mild attenuation of reward in normohedonic and in anhedonic animals. They suggest that quetiapine should be used at low doses for the treatment of substance abusers under withdrawal from psychostimulant drugs to avoid enhancement of the anhedonic state.
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Nécessité d'une approche multidimensionnelle de l'apathie dans la schizophrénie : études transversales et longitudinales de l'apathie en lien avec l'anhédonie et le système motivationnel / Need for a multidimensional approach of apathy in schizophrenia : cross-sectional and longitudinal studies of apathy in relation to anhedonia and motivational systemYazbek, Hanan 05 December 2013 (has links)
La schizophrénie (SZ), maladie psychiatrique invalidante, est caractérisée par des symptômes positifs, négatifs, cognitifs, désorganisés, affectifs et moteurs. De par l’absence de résultats positifs dans la prise en charge des symptômes négatifs, nous avons décidé de nous intéresser à l’apathie dans la SZ. Elle se définit par une baisse des comportements dirigés vers un but ayant une origine cognitive, émotionnelle ou comportementale. Notre objectif est d’apporter un éclaircissement sur le concept d’apathie en s’intéressant aux liens entre apathie, anhédonie et BIS/BAS. Le protocole 1 porte sur la validation de la Lille Apathy Rating Scale (LARS), outil multidimensionnel de l’apathie validée dans la maladie de Parkinson, dans la SZ, auprès de 112 patients. Le protocole 2 (étude transversale) s’intéresse aux liens entre apathie, plaisir consommé, anticipatoire, sociale et BIS/BAS, auprès de 112 patients. Enfin, le protocole 3 (étude longitudinale d’un an) porte sur l’évolution de l’apathie et explore les déterminants émotionnels et comportementaux qui pourraient la prédire, auprès de 61 patients. Nos résultats ont mis en évidence une LARS à quatre facteurs avec de bonnes qualités psychométriques dans la SZ. Le facteur 1 est associé au BAS, à l’anhédonie sociale et anticipatoire. Le facteur 2 corrèle avec le BIS et l’anhédonie sociale. Trente-six pourcent des patients ont une apathie trait. Enfin, seul leplaisir anticipatoire prédit le facteur 4. L’apathie nécessite donc pour sa compréhension une approche multidimensionnelle. L’anhédonie et le BIS/BAS ne peuvent expliquer à eux seuls l’apathie émotionnelle et comportementale. D’autres pistes méritent donc d’être explorées. / Schizophrenia (SZ) is a chronic psychiatric disease characterized by positive, negative, cognitive, disorganized, emotional and motor symptoms. The lack of positive results in the treatment of negative symptoms led us to be interested in apathy. Apathy is defined as a multidimensional psychopathological state (cognitive, emotional, and behavioral) manifesting as a reduction of voluntary behaviors directed toward one goal. Our aim is to provide a clarification of the concept of apathy by focusing on the relationship between apathy, anhedonia and BIS/BAS. The first study deals with the validation of the Lille Apathy Rating Scale (LARS), which is a multidimensional tool of apathy validated in Parkinson’s disease, in 112 SZ patients. The second study (cross-sectional study) focuses on the link between apathy, consummatory and anticipatory pleasure, social pleasure and BIS/BAS, in 112 SZ patients. Finally, the third study (one year longitudinal study) deals with the evolution of apathy and explores the emotional and behavioral derminants that could predict it. Ours results have shown that the LARS is structured in four factors and has good psychometric properties in SZ. The factor 1 is associated to the BAS and the social and anticipatory anhedonia. The factor 2 is linked to the BIS and the social anhedonia. Thirty-six percent of the patients have an apathy trait. Finally, only anticipatory pleasure predicts the factor 4. Therefore, apathy requires for its understanding a multidimensional approach.Anhedonia and the BIS/BAS cannot by themselves explain the emotional and the behavioral apathy. Consequently, others lines of research need to be explored.
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Effects of quetiapine on anhedonia induced by withdrawal from chronic amphetamine administrationZhornitsky, Simon 10 1900 (has links)
Contexte: L’anhédonie, un état caractérisé par une capacité réduite d’éprouver du plaisir. Des études cliniques récentes montrent qu’un médicament antipsychotique atypique, la quétiapine, est bénéfique pour le traitement de la toxicomanie qui est supposé d’atténuer les symptômes de sevrage associés à l’usage abusif des drogues psychotropes. Le but de la présente étude était d’étudier les effets de l'administration aiguë de quétiapine sur la récompense chez des animaux en état de sevrage après un traitement chronique avec l’amphétamine. Notre hypothese est que la quetiapine va diminuer l’anhedonie causer par le sevrage.
Méthodes: Les expériences ont été effectuées avec des rats mâles de la souche Sprague-Dawley entraînés à produire une réponse opérante pour obtenir une courte stimulation électrique au niveau de l'hypothalamus latéral. Des mesures du seuil de récompense ont été déterminées chez différents groupes de rats avant et pendant quatre jours après le traitement avec des doses croissantes (1 à 10 mg/kg, ip toutes les 8 heures) de d-amphétamine sulfate, ou de son véhicule, au moyen de la méthode du déplacement de la courbe. L’effet de deux doses de quétiapine a été testé 24 h après le sevrage chez des animaux traités avec l’amphétamine ou le véhicule.
Résultats: Les animaux traités avec l’amphétamine ont montré une augmentation de 25% du seuil de récompense 24 h après la dernière injection, un effet qui a diminué progressivement entre le jour 1 et le jour 4, mais qui est resté significativement plus élevé en comparaison de celui du groupe contrôle. La quétiapine administrée à 2 et 10 mg/kg pendant la phase de sevrage (à 24 h) a produit une augmentation respective de 10 % et 25 % du seuil de recompense; le meme augmentation du seuil a été observe chez les animaux traitées avec le véhicule. Un augmentation de 25 % du seuil de recompense a aussi été observés chez les animaux en état de sevrage à l'amphétamine. Un test avec une faible dose d’amphétamine (1 mg/kg) avant et après le sevrage a révélé une légère tolérance à l’effet amplificateur de cette drogue sur la récompense, un phénomène qui pourrait expliquer l’effet différent de la quétiapine chez les animaux traités avec le véhicule et ceux traités avec l’amphétamine.
Conclusions: Ces résultats reproduisent ceux des études précédentes montrant que la quétiapine produit une légère atténuation de la récompense. Ils montrent également que le sevrage à l’amphétamine engendre un léger état d'anhédonie et que dans cet état, une dose élevée de quetiapine et non pas une dose faible accentue l’état émotionnel négatif. Ils suggèrent qu’un traitement à faibles doses de quétiapine des symptômes de sevrage chez le toxicomane devrait ni aggraver ni améliorer son état émotionnel. / Background: Anhedonia, a condition in which the capacity of experiencing pleasure is reduced, is observed in patients that are under withdrawal from drugs of abuse. Recent clinical studies show that quetiapine may be beneficial in the treatment of substance abuse by alleviating the withdrawal-negative affect stage of addiction. This study investigated the effects of acute quetiapine on reward in animals under withdrawal from d-amphetamine.
Methods: Experiments were performed on male Sprague-Dawley rats trained for intracranial self-stimulation. Measures of reward threshold were determined with the curve-shift method in different groups of rats before, and during four days after treatment with escalating doses (1 to 10 mg/kg, i.p) of d-amphetamine sulphate or its vehicle. At 24h after withdrawal, the effects of two doses of quetiapine (2 and 10 mg/kg ip) were tested in all the animals.
Results: Animals treated with d-amphetamine showed 25% reward attenuation at 24h of withdrawal, an effect that decreased over the next three days. Quetiapine administered acutely at 2mg/kg and 10mg/kg on the first day of withdrawal produced 10% and 25% reward attenuation, respectively, in the vehicle-control animals, an effect also observed in the animals under withdrawal from d-amphetamine but only at the high dose.
Conclusions: These results show that quetiapine produced a mild attenuation of reward in normohedonic and in anhedonic animals. They suggest that quetiapine should be used at low doses for the treatment of substance abusers under withdrawal from psychostimulant drugs to avoid enhancement of the anhedonic state.
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La comorbidité schizophrénie - toxicomanie : modèles cliniques et neurobiologiques et traitement pharmacologiquePotvin, Stéphane January 2006 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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La comorbidité schizophrénie - toxicomanie : modèles cliniques et neurobiologiques et traitement pharmacologiquePotvin, Stéphane January 2006 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Traitement implicite de la prosodie émotionnelle et linguistique dans la schizophrénie : lien avec la reconnaissance des affects, l'anhédonie et la désorganisation.Roux, Paul 26 October 2009 (has links) (PDF)
Les patients schizophrènes présentent des déficits en reconnaissance des émotions vocales qui ont de graves conséquences sur leur fonctionnement social. Ces déficits ont été jusqu'à présent mis en évidence à l'aide de paradigmes explicites : la perception implicite de la prosodie émotionnelle reste à être explorée dans cette pathologie. Nous avons recruté 20 patients schizophrènes et 21 sujets contrôles appariés sur l'âge et le sexe. Nous avons d'abord démontré dans notre groupe de patients un déficit en reconnaissance explicite de prosodie émotionnelle. Nous avons ensuite utilisé un paradigme de Stroop émotionnel vocal (conflit entre l'émotion du sens du mot et de la voix avec lequel il est prononcé) permettant d'évaluer l'influence implicite de la prosodie émotionnelle sur le jugement émotionnel sémantique. Nous avons démontré un effet de Stroop émotionnel vocal plus important en taux d'erreur chez les patients que chez les témoins traduisant un déficit de résolution des conflits émotionnels vocaux. Chez les patients, l'effet de Stroop émotionnel vocal en temps de réaction est positivement corrélé à l'anhédonie sociale, validant ainsi l'hypothèse originale d'une hypersensibilité aux émotions vocales dans l'anhédonie schizophrénique. Nous avons également exploré le traitement implicite de la prosodie linguistique chez les mêmes participants. Nous avons démontré à l'aide d'une tâche psycholinguistique évaluant les stratégies de segmentation lexicale et prosodique que les patients schizophrènes étaient tout à fait capables de percevoir et d'utiliser les indices prosodiques contenus dans des frontières de groupe de mots pour segmenter le signal de parole. Nous concluons à une dissociation entre une reconnaissance explicite altérée et une perception implicite préservée de prosodie émotionnelle et linguistique dans la schizophrénie. Nos résultats réfutent l'explication entièrement sensorielle du trouble schizophrénique en reconnaissance des émotions vocales. Ils sont plutôt en faveur d'un déficit de l'étape cognitive de jugement émotionnel.
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Changements dans le circuit de la récompense suite à la bulbectomie olfactive : une nouvelle approche pour étudier des antidépresseursRomeas, Thomas 01 1900 (has links)
La dépression est une maladie chronique, récurrente et potentiellement mortelle qui affecte plus de 20 % de la population à travers le monde. Les mécanismes sous-jacents de la dépression demeurent incompris et la pharmacothérapie actuelle, largement basée sur l’hypothèse monoaminergique, fait preuve d’une efficacité sous optimale et d’une latence thérapeutique élevée. Par conséquent, la recherche est amenée à élaborer de nouveaux traitements pharmacologiques. Pour détecter leur action, il est avant tout nécessaire de développer des outils expérimentaux adéquats. Dans cette optique, notre but a été de mesurer l’anhédonie, un symptôme cardinal de la dépression, chez le rat de laboratoire. L’anhédonie a été définie comme une réduction de la récompense et a été mesurée avec le test de consommation de sucrose et la technique d’autostimulation intracérébrale. En vue d’induire l’anhédonie, nous avons effectué une bulbectomie olfactive, une procédure qui entraîne divers changements biochimiques, cellulaires et comportementaux similaires à ceux de l’état dépressif et qui peuvent être renversés par un traitement antidépresseur chronique. Nos résultats montrent que la bulbectomie olfactive produit également l’anhédonie, reflétée par une réduction durable de la consommation de sucrose et par une réduction de l’efficacité de l’amphétamine dans le test d’autostimulation intracérébrale. Ces effets ont été présents jusqu’à trois à quatre semaines suivant la chirurgie. La bulbectomie olfactive a aussi été associée à une augmentation de l’élément de réponse liant l’AMPc dans le striatum, un index moléculaire associé à l’anhédonie. Ces découvertes suggèrent que l’anhédonie peut être produite et étudiée de façon fiable dans le modèle de bulbectomie olfactive et que le circuit de récompense pourrait constituer une cible cohérente pour de nouvelles drogues en vue du traitement de la dépression. / Depression is a chronic, recurrent and potentially deadly disorder that affects over 20 % of the population worldwide. The mechanisms underlying depression are still not understood and current pharmacotherapy, based largely on monoaminergic hypotheses, is plagued by suboptimal efficacy and delayed therapeutic latency. This has lead to a search for novel pharmacological treatments. To achieve this, it is first necessary to develop adequate experimental tools. With this in mind, we aimed to measure anhedonia, a cardinal symptom of depression, in laboratory rats. We defined anhedonia as a reduction in reward, and measured it with the sucrose intake test and in the intracranial self-stimulation paradigm. In order to induce anhedonia, we surgically removed the olfactory bulbs, a procedure that results in a host of behavioral, cellular and biochemical changes that are qualitatively similar to those observed in clinical depression. These changes are long-lasting and reversed by chronic antidepressant treatment, validating olfactory bulbectomy as an animal model of depression. Our results show that olfactory bulbectomy also produces anhedonia, reflected by a stable and long-lasting reduction in sucrose intake as well as a reduction in the rewarding effectiveness of amphetamine in the self-stimulation paradigm. These effects were present even after three to four weeks post-surgery. Olfactory bulbectomy was also associated with increased striatal cAMP response element binding, a molecular index associated with depressive-like behaviour. These findings suggest that anhedonia can be reliably produced and studied within the olfactory bulbectomy model and that reward circuitry may comprise a logical target for novel drugs to treat depression.
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Changements dans le circuit de la récompense suite à la bulbectomie olfactive : une nouvelle approche pour étudier des antidépresseursRomeas, Thomas 01 1900 (has links)
La dépression est une maladie chronique, récurrente et potentiellement mortelle qui affecte plus de 20 % de la population à travers le monde. Les mécanismes sous-jacents de la dépression demeurent incompris et la pharmacothérapie actuelle, largement basée sur l’hypothèse monoaminergique, fait preuve d’une efficacité sous optimale et d’une latence thérapeutique élevée. Par conséquent, la recherche est amenée à élaborer de nouveaux traitements pharmacologiques. Pour détecter leur action, il est avant tout nécessaire de développer des outils expérimentaux adéquats. Dans cette optique, notre but a été de mesurer l’anhédonie, un symptôme cardinal de la dépression, chez le rat de laboratoire. L’anhédonie a été définie comme une réduction de la récompense et a été mesurée avec le test de consommation de sucrose et la technique d’autostimulation intracérébrale. En vue d’induire l’anhédonie, nous avons effectué une bulbectomie olfactive, une procédure qui entraîne divers changements biochimiques, cellulaires et comportementaux similaires à ceux de l’état dépressif et qui peuvent être renversés par un traitement antidépresseur chronique. Nos résultats montrent que la bulbectomie olfactive produit également l’anhédonie, reflétée par une réduction durable de la consommation de sucrose et par une réduction de l’efficacité de l’amphétamine dans le test d’autostimulation intracérébrale. Ces effets ont été présents jusqu’à trois à quatre semaines suivant la chirurgie. La bulbectomie olfactive a aussi été associée à une augmentation de l’élément de réponse liant l’AMPc dans le striatum, un index moléculaire associé à l’anhédonie. Ces découvertes suggèrent que l’anhédonie peut être produite et étudiée de façon fiable dans le modèle de bulbectomie olfactive et que le circuit de récompense pourrait constituer une cible cohérente pour de nouvelles drogues en vue du traitement de la dépression. / Depression is a chronic, recurrent and potentially deadly disorder that affects over 20 % of the population worldwide. The mechanisms underlying depression are still not understood and current pharmacotherapy, based largely on monoaminergic hypotheses, is plagued by suboptimal efficacy and delayed therapeutic latency. This has lead to a search for novel pharmacological treatments. To achieve this, it is first necessary to develop adequate experimental tools. With this in mind, we aimed to measure anhedonia, a cardinal symptom of depression, in laboratory rats. We defined anhedonia as a reduction in reward, and measured it with the sucrose intake test and in the intracranial self-stimulation paradigm. In order to induce anhedonia, we surgically removed the olfactory bulbs, a procedure that results in a host of behavioral, cellular and biochemical changes that are qualitatively similar to those observed in clinical depression. These changes are long-lasting and reversed by chronic antidepressant treatment, validating olfactory bulbectomy as an animal model of depression. Our results show that olfactory bulbectomy also produces anhedonia, reflected by a stable and long-lasting reduction in sucrose intake as well as a reduction in the rewarding effectiveness of amphetamine in the self-stimulation paradigm. These effects were present even after three to four weeks post-surgery. Olfactory bulbectomy was also associated with increased striatal cAMP response element binding, a molecular index associated with depressive-like behaviour. These findings suggest that anhedonia can be reliably produced and studied within the olfactory bulbectomy model and that reward circuitry may comprise a logical target for novel drugs to treat depression.
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Physiologie cardiaque et cérébrovasculaire dans la dépressionDesmidt, Thomas 19 December 2012 (has links)
Dépression et maladies cardiovasculaires sont liées mais la physiopathologie de cette association est mal connue. Les mécanismes de la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) et de la dysfonction endothéliale (DE) pourraient rendre compte de cette association mais leur implication demeure controversée et seuls certains symptômes de la dépression, l’anhédonie et l’hyporéactivité émotionnelle (HE), semblent leur être associés. En outre, certains obstacles méthodologiques ont, jusqu’à présent, limité l’étude de la réactivité cardiaque et cérébrovasculaire dans l’anhédonie et l’HE. Dans ce travail, nous établissons par deux protocoles expérimentaux distincts 1) qu’une nouvelle technique d'échographie cérébrale (Tissue Pulsatility Imaging - TPI) permet de mettre en évidence des modifications de la réactivité cérébrovasculaire dans la dépression et 2) qu’il est possible d’associer la VFC et l’anticipation émotionnelle, processus clef dans l’HE. Nos résultats suggèrent que l’anhédonie et l’HE de la dépression peuvent être caractérisées par un trouble de l’anticipation émotionnelle, lui-même associé à une VFC diminuée et une DE cérébrale. / Depression and cardiovascular diseases are related but the physiopathology of this association is unclear. Heart rate variability (HRV) and endothelial dysfunction (ED) could account for this association but their involvement remains controversial and only some symptoms of depression, anhedonia and emotional hyporeactivity (EH), seem to be involved. In addition, some methodological obstacles have so far limited the assessment of cardiac and cerebrovascular reactivity in anhedonia and EH. In this work, we establish using two distinct protocols 1) that cerebrovascular changes in depression can be assessed using a new ultrasound technique (Tissue Pulsatility Imaging - TPI) and 2) that HRV and emotional anticipation, as a key process in EH, are associated. Our results suggest that anhedonia and EH in depression can be characterized by a blunted emotional anticipation which is associated with a decreased HRV and a cerebral ED.
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