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Éthnographie de la dévotion à Sainte-AnneMilot, Jocelyne. 30 April 2024 (has links)
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Art chrétien en pays de mission : la sculpture d'inspiration chrétienne au Bénin, XVIIe-XXIe siècles / Christian art in mission countries : the example of Christian-inspired sculpture in Benin, XVIIe -XXIe centuriesCakpo, Érick 03 April 2012 (has links)
Au cours de l’entre-deux-guerres, certains textes pontificaux, tels Maximum Illud (1919) de Benoît XV et Rerum Ecclesiae (1926) de Pie XI, ont marqué un tournant très important dans la réflexion missiologique, donnant non seulement une nouvelle impulsion aux missions elles-mêmes mais encore suscitant une nouvelle pratique de l’art chrétien dans les pays de mission. Après avoir été foncièrement européocentrique, la politique iconographique des missionnaires s’efforça désormais d’aboutir à la création d’un art sacré mieux adapté à l’imaginaire, aux langages d’images et aux sensibilités diverses des pays de mission. Forts de ces orientations et surtout encouragés par la prédisposition de l’art local à offrir à la pensée chrétienne de nobles formes d’expression, les missionnaires de la Société des Missions Africaines œuvrèrent activement pour l’émergence de l’art chrétien au Bénin. Les caractéristiques particulières que présente, dans ce pays, l’émergence de l’art chrétien et la richesse des collections d’objets de facture chrétienne par rapport à celles des autres pays d’Afrique méritaient qu’on leur consacre une recherche approfondie. Outre la constitution d’un corpus iconographique, la thèse propose la contextualisation des œuvres, l’examen de leurs diverses fonctions et l’analyse des paradigmes successifs répondant à la nouvelle perspective missiologique : l’inculturation. / Papal texts such as Maximum Illud (1919) by Benedict XV or Rerum Ecclesiae (1926) by Pius XI show that the interwar period represented a watershed in missiological thought which gave a new impetus to missions. Hence a new strategy concerning Christian art in “mission countries” was adopted. Because it had beforehand been centred on Europe, the missionaries’ iconographical policy then consisted in creating a form of sacred art which fitted the various cultural characteristics of “mission countries” better. Armed with these tendencies and above all encouraged by the fact that local art could give noble expressions to Christian thought, the missionaries of “La Société des Missions Africaines” worked for the emergence of Christian art in Benin. Christian art in Benin is highly distinctive and the collections of this country boast a significant number of objects of Christian craftsmanship which deserve a thorough research work. Thus, as well as putting an iconographical corpus together, this thesis will describe the background of the works, examine their various functions, and analyse their successive paradigms which correspond to the new missiological perspective: inculturation.
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Laissez les enfants venir à moi (1618-1620) par Antoine van Dyck : l’invention d’un portrait historiéChamberland, Caroline 24 April 2018 (has links)
Ce mémoire a pour objet d’étude Laissez les enfants venir à moi d’Antoine van Dyck, peint entre 1618 et 1620. Cette œuvre est un ajout singulier au canon existant puisqu’elle se présente sous la forme d’un portrait historié; de là sa qualification d’invention dans ce mémoire. Comme il s’agit de la première fois que le terme « invention » est utilisé pour décrire cette œuvre d’art en particulier, l’objectif implicite de l’étude est de montrer la vraisemblance de cette affirmation. Dans une optique d’abord historique, l’œuvre sera analysée dans le contexte de sa réalisation, soit la jeunesse de l’artiste et son apprentissage dans le milieu anversois du début du XVIIe siècle. L’iconographie du thème du Christ bénissant les enfants sera également considérée afin de mettre en lumière l’invention du portrait historié, avant de conclure avec l’aspect performatif de l’image créée par Van Dyck et son incidence sur le spectateur.
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Jean-Paul Mousseau artiste public : étude de la station de métro Peel, de l'église Saint-Maurice-de-Duvernay et de la Mousse spacthèque de MontréalBradette Brassard, Judith January 2008 (has links) (PDF)
Cette étude traite de la conception de l'art public de Jean-Paul Mousseau. Elle s'inscrit ainsi dans la continuité des travaux réalisés par les historiennes de l'art Francine Couture, Rose-Marie Arbour et Danielle Doucet. Mousseau a été une figure importante dans la transformation de l'art public au Québec dans les années cinquante et soixante. Durant cette période, il a prôné l'accessibilité de l'art contemporain, refusé l'isolement traditionnel de l'artiste en adoptant la figure de l'« artiste coloriste » et proposé un art public marqué d'un grand enthousiasme face aux nouveaux matériaux, plutôt que l'art public commémoratif traditionnel. Cet artiste cherchait aussi à synchroniser l'art et les réalités modernes, il a ainsi pris part à plusieurs aspects de la modernisation de la société québécoise. Avec son oeuvre de l'église Saint-Maurice de Duvernay (1963), Mousseau s'est inscrit dans le renouveau de l'art religieux au Québec, alors qu'avec l'oeuvre de la station de métro Peel (1966), il a prit part à modernisation du transport urbain. Pour la réalisation de ces oeuvres, Mousseau s'est associé à des architectes et des artistes partageant cette volonté de transformation et avec qui il a développé des relations privilégiées. Ces oeuvres exemplifient également son engouement pour les nouveaux matériaux tels la technique Art Kaleïray à Duvernay et le développement de nouveaux procédés en coloration de la céramique en collaboration avec Claude Vermette à la station Peel. L'étude des conditions de production des deux oeuvres a également permis de révéler les modes de collaboration entre l'artiste et les architectes ainsi que ses relations avec les commanditaires. À la Mousse Spacthèque de Montréal (1966), Mousseau a pris part à la transformation des loisirs en créant un environnement pour une discothèque. Cette oeuvre s'inspirait d'un projet d'Andy Warhol: The Exploding Plastic Inevitable. Pour sa réalisation, Mousseau s'est associé à une équipe d'innovateurs, les entrepreneurs Gilles Archambault et Claude de Carufel, avec qui il a développé une relation d'affaire, s'associant éventuellement à eux pour créer la compagnie Arfel corporation qui a permis à une chaîne de Mousse Spacthèque de s'étendre de Alma à Ottawa. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jean-Paul Mousseau, Art public, Art religieux, Métro de Montréal, Discothèque.
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Les monographies paroissiales (1854-1926) : micro récits sur l'art au QuébecMiglioli, Nathalie 11 1900 (has links) (PDF)
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Écriture iconographique et lecture théologique des sept dernières paroles du Christ en croixCastonguay, Luc 13 December 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 5 juin 2023) / Ce mémoire rédigé dans le cadre de l'obtention d'une maîtrise en théologie de l'Université Laval est présenté en trois volets. Le premier est une recherche académique de diverses interprétations théologiques des sept dernières paroles du Christ en croix. Le second est une production artistique qui comprend l'écriture de sept icônes représentant chacune des sept paroles. Le troisième est la lecture iconographique de ces icônes. Le corpus des sept dernières paroles de Jésus en croix, tirées de péricopes des quatre évangiles et rassemblées depuis plusieurs siècles, est formé comme suit : « Père pardonnez-leur car ils ne savent ce qu'ils font » (Lc 23,34); « Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » (Lc 23,43); « Femme voici ton fils [...] Voici ta mère » (Jn 19,27); « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné » (Mt 27,46; Mc 15,34); « J'ai soif » (Jn 19,28); « Tout est accompli » (Jn 19,30); « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Lc 23,46). Le premier chapitre du travail porte sur l'iconographie en général; sa théologie, son histoire, sa technique. La structure des autres chapitres, analysant une à une les sept paroles, suit la même démarche que l'écriture de l'icône. Ce travail académique et iconographique commence donc par une recherche sur le sujet à reproduire, la préfiguration : c'est-à-dire l'analyse des interprétations de divers théologiens du passage évangélique. Ensuite vient l'écriture de l'icône, la configuration : c'est-à-dire la reproduction graphique du passage tout en respectant le texte évangélique et les canons iconographiques. Pour finir, une analyse méthodique de l'icône comprise ici comme la refiguration : c'est-à-dire une lecture de l'icône en regard du symbolisme de la mise en scène, des formes et des couleurs utilisées pour sa production. La conclusion résume la pensée théologique et iconographique du corpus. La pertinence de présenter un travail académique sur l'iconographie réside dans le fait que cet art religieux ancien connaît, depuis quelques décennies, un engouement nouveau dans toute la chrétienté. Il participe ainsi à une vision œcuménique du christianisme. Dans l'étude des textes bibliques, nous parlons d'interprétations historico-critiques, sémiotiques, féministes, etc.; nous pensons que l'interprétation iconographique doit prendre ici la place qu'il lui revient. / This dissertation has been written in the context of obtaining a master's degree in theology at the Laval University and is presented in three parts. The first is an academic examination of different theological interpretations of the Seven Last Words of the Christ on the cross. The second is an artistic production that includes the writing of seven icons, each one representing one of the seven saying. The third is the iconographical reading of these icons. The corpus of the Seven Last Words taken from part of the gospels and put together centuries ago, are presented as follow: « Father, forgive them; they do not know what they are doing » (Lk 23,34) ; « Indeed, I promise you, today you will be with me in paradise » (Lk 23,43); « Women this is your son [...] This is your mother » (Jn 19,27; « My God, my God, why have you deserted me » (Mt 27,46; Mk 15,34); « I am thirsty » (Jn 19,28); « It is accomplished » (Jn 19,30); « Father, into your hands I commit my spirit » (Jn 23,46). The first chapter of this dissertation deals with iconography in general; theology, history and technique. The other chapters are structured by analysing one by one the seven words and follows the same proceeding as the writing of an icon. This academic and iconographic study start with an examination of the subject to be replicated, the prefiguration: that is is the analysis and interpretation of different theologians of these gospel text. Then we come to the writing of the icon, the configuration: that is the graphic reproduction of the words of the gospel while trying to respect as faithfully as possible the evangelical text and the iconographic canons. At last, a systematic analysis of the icon understood here as a refiguration: that is a revision, a reading, of the icon regarding the symbolism behind the staging, the form, the colours chosen for the production. The conclusion offers a summary of the theological and iconographic meaning of this corpus. The reason and the pertinence of presenting an academic report on the subject of iconography resides in the fact that this ancient art has seen decades of a new fervour in all the Christendom. It participates in this way in an oecumenical vision of Christianity. When we refer to Bible texts, we take note of historico-critic, semantic, feminist interpretations; we believe that the iconographic interpretation also deserve a place.
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De materialibus ad immaterialia : le rôle de la matière dans l'œuvre de Suger de Saint-DenisBlanchard, Marianne 21 March 2024 (has links)
L’oeuvre écrite de l’abbé Suger de Saint-Denis à propos de la reconstruction de son église abbatiale est l’objet de nombreuses recherches depuis les années 1940. Puisqu’il fut longtemps considéré comme le fondateur de l’architecture dite « gothique », ses écrits ont attiré l’attention de ceux qui cherchaient la source de ce style, la doctrine philosophique derrière l’oeuvre architecturale. Or, les études consacrées à Suger ont évoqué l’exaltation d’un processus anagogique — du matériel vers le spirituel — et mis en valeur l’utilisation de la lumière dans l’église dans certains passages isolés, sans forcément prendre en compte l’ensemble des écrits sur Saint-Denis ni l’ensemble des processus entourant l’édification de l’église. L’abbé donna en effet dans ses écrits une place importante à la production issue des terres du monastère, à leur administration, aux matériaux spécifiques employés dans la construction de l’église et dans la fabrication des objets sacrés et des ornements qu’il avait commandités, ainsi qu’aux méthodes par lesquelles il avait obtenu les moyens d’y parvenir. Il accorda — semble-t-il — une attention très nette au rôle du labeur (labor) et de l’ouvrage (opus) des artisans, à son propre rôle d’administrateur et à la dimension matérielle des oeuvres dédiées à Dieu. Pour Suger, tous ces éléments semblent avoir été inclus dans un processus de donation et de transformation incluant tous les membres du corps social, processus dans lequel il jouait le rôle de maître d’oeuvre en étant tout à la fois administrateur, donateur, auteur et dévot. Nous proposons donc, dans le cadre de ce mémoire, de situer sa conception de la dimension matérielle des oeuvres d’art dans le processus de transformation dont il fut l’auteur.
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La chapelle Notre-Dame-De-Lourdes de Montréal : histoire, composition et fonction du décor intérieurGiguère, Vincent 18 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Cette recherche porte sur le projet de décor mural de la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes de Montréal réalisé par Napoléon Bourassa (1827-1916) entre 1872 et 1880. Il met en scène le thème de l'Immaculée Conception et sa proclamation dogmatique par le pape en 1854. Nous étudions les éléments qui ont influencé la composition de l'oeuvre : les contextes historique, intellectuel et artistique de production, le texte du décret dogmatique et sa réélaboration par Bourassa. Nous démontrons comment l'artiste a pensé la narrativité du discours, non seulement par la représentation ou l'iconographie, mais aussi par la formulation stylistique et esthétique de l'ensemble des scènes et des figures. Nous procédons à une analyse intégrée de tous les niveaux de lectures du programme afin de comprendre comment la composition et le vocabulaire formel utilisé par Bourassa répondent à ses objectifs intellectuels et à ceux des commanditaires du projet.
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Du décor rêvé au croyant aimé : une histoire des décors des chapelles de mission jésuite en Nouvelle-France au XVIIe siècleClair, Muriel January 2008 (has links) (PDF)
À partir de l'analyse critique des écrits des jésuites de la Nouvelle-France, nous tentons de décrire l'évolution des conceptions relatives aux intérieurs de chapelles au cours d'une période donnée et dans un lieu précis (la colonie française au XVIIe siècle). La notion de « décor » a été négligée en histoire et en anthropologie de l'art au profit de
« l'image » qui a fait l'objet ces dernières années de plusieurs travaux. Par conséquent, l'introduction analyse la notion de décor: celle-ci s'avère intrinsèque au concept de « sujet » tel qu'il s'est élaboré à la Renaissance. De surcroît, la dialectique issue de l'aristotélisme médiéval entre corps du fidèle et sanctuaire rend possible de définir dans ses grandes lignes les spécificités du catholicisme latin. En s'appuyant sur les Relations des jésuites nous décrivons au chapitre l la mise en place des premiers décors de chapelles de mission jésuite en Amérique du Nord en faisant valoir les enjeux inhérents à la construction de décors religieux destinés à la fois aux pères et à leurs missionnés. Le deuxième chapitre est consacré à l'histoire des divers chantiers décoratifs destinés aux Hurons domiciliés vivant dans la vallée laurentienne. Sont tour à tour étudiés le décor de la chapelle de Notre-Dame de Foy et celui de la chapelle de Lorette non loin de la ville de Québec. Au chapitre III, à partir d'un passage d'un journal de mission jésuite, nous tentons de comprendre la description d'un des autels de la première chapelle de Saint-François-de-Sales à Chaudières en 1683. En effet, celui-ci est sans ambiguïté sur les concessions des jésuites envers la spiritualité et la culture des Abénaquis et son analyse détaillée invite à remonter le fil historique de l'évolution de l'apostolat jésuite au cours du XVIIe. En conclusion, nous revenons sur la notion de « décor » afin d'en révéler les limites épistémologiques et historiques dans le contexte des missions jésuites de la Nouvelle-France à l'époque moderne. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jésuites, Décors, Nouvelle-France, Mission, Amérindiens du Nord-Est.
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L'imagerie dévote de petit formatLessard, Pierre 25 April 2018 (has links)
Il semble y avoir, depuis une vingtaine d'années, un accroissement considérable de l'intérêt porté, à travers le monde, à l'étude de l'imagerie populaire sous toutes ses formes. De nombreuses publications, des études sérieuses, des communications et des expositions de plus en plus rapprochées illustrent bien le goût marqué des chercheurs et du public pour l'imagerie. Pourtant, l'intérêt que l'on porte à celle-ci est déjà ancien. En effet, à la fin du siècle dernier, Champfleury, par son Histoire de l'Imagerie populaire, sonnait l'alerte et lançait un courant qui ne cessera de s'amplifier. Tout en éveillant la curiosité des chercheurs, il les incita à se pencher sérieusement sur l'imagerie de création populaire que les historiens de l'art de l'époque considéraient comme une bien lointaine et pauvre parente de l'art savant:
De l'imagerie découlent encore divers enseignements historiques; et si on ne juge pas digne de faire entrer, même au dernier rang, l'image dans l'histoire de l'art, elle tiendra sa place au premier dans l'histoire des moeurs.
Ses appels furent bientôt relevés par quelques savants chercheurs dont des folkloristes comme Fertiault et Sébillot qui s'intéressaient particulièrement à l'imagerie populaire religieuse. Mais ce n'est que plus tard que fût véritablement lancée la recherche. En 1925, Pierre Louis Duchartre et René Saulnier publièrent L'Imagerie Populaire, un ouvrage bien construit et très documenté qui sera pendant longtemps considéré comme la bible de l'imagerie populaire. Les mêmes auteurs ont d'ailleurs publié, dans les décades suivantes, de nombreux ouvrages sur l'imagerie populaire européenne. Tout au long de leurs travaux, ils axèrent surtout leurs recherches sur l'étude de l'évolution des techniques de gravure et d'imprimerie et sur les différents centres de production. Par leur oeuvre, Duchartre et Saulnier donnèrent vraiment le ton à l'étude de l'imagerie populaire. Après L'Imagerie Populaire, les études se sont multipliées et la recherche s'est spécialisée; les érudits ont depuis divisé les époques de production, étudié, un par un, les centres de diffusion, décrit les techniques et établi une classification des sujets et des types d'images. Cependant, peu d'auteurs se sont occupés de la production moderne d'images qui fait immédiatement suite à l'imagerie de facture populaire. Cette production, datant approximativement du milieu du XIX siècle, se particularise par l'emploi de techniques modernes d'imprimerie permettant une plus grande et plus rapide production et, de là, une plus grande diffusion. En publiant "Philosophie de la petite imagerie dévote"/ Paul Toinet ouvrait une nouvelle voie de recherche car, après avoir fait l'historique de l'imagerie de petit format depuis le XV siècle, il débouchait sur l'étude de l'imagerie moderne dont il fixe approximativement les débuts aux environs de 1840. Il poursuit son étude en examinant les images de petit format depuis ce temps jusqu'au second concile du Vatican. Dans cet article, Toinet décrit aussi quelques types particuliers de l'imagerie moderne de petit format: les images à dentelles mécaniques, les montages, les cachets de communion, les images faites à la main et les textes de prières. Le travail que nous présentons maintenant complète, d'une certaine manière, l'étude de Paul Toinet qui portait surtout sur l'évolution de l'image de petit format depuis le XVe siècle jusqu'à nos jours. Pour notre part, nous ne nous attarderons pas à l'étude de l'évolution des techniques de gravure et d'imprimerie; nous concentrerons surtout nos efforts sur l'image de petit format telle qu'elle nous est présentée par la collection Larouche-Vilneuve. L'image qui retient notre attention est moderne; en effet, bien que la collection comprenne plusieurs pièces datant du début du XIX siècle et même quelques-unes du XVIII siècle, nous travaillerons sur l'ensemble des pièces qui vont des environs de 1860 à nos jours. Toutes les images de cette période ont d'ailleurs les mêmes caractéristiques générales: le format est de 12 cm par 8 cm environ (format livre de prières), les sujets sont exclusivement religieux, chacune des images est une pièce complète (feuille volante) destinée à être utilisée sans compléments et, enfin, toutes les pièces ont été recueillies au Québec. Nous examinerons donc toutes les images de la collection de façon à pouvoir détailler, d'une manière exhaustive, l'ensemble des informations véhiculées par ce genre de documents. Cependant, bien que nous soyons intéressé à saisir toutes les caractéristiques de ce type de pièces, nous laisserons de côté les renseignements qui pourraient nous conduire, pour les illustrations, à des comparaisons avec les modèles de l'art savant; de cette façon, nous écartons de notre étude les données d'histoire de l'art, préférant laisser cette tâche à des spécialistes. Afin de bien connaître l'imagerie religieuse de petit format telle qu'elle existe depuis la fin du XIXe siècle, nous effectuerons deux inventaires distincts dans la collection. Le premier inventaire, de nature iconographique, réalisé d'abord et avant tout comme méthode de classement pour les besoins de la recherche, nous permettra de nous renseigner sur les thèmes iconographiques supportés par les petites images. Le second inventaire, ne reposant aucunement sur les illustrations, ne tiendra compte que des textes imprimés et des autres marques (dimensions, forme, matériau, etc.) retrouvés sur les- images. Ce deuxième inventaire, surtout par l'étude des caractéristiques des textes imprimés, nous permettra de mieux saisir la véritable utilité sociale de l'image de petit format; en même temps, il deviendra plus facile de cerner les intentions (informations générales, propagande, sollicitation, recrutement, etc.) des créateurs et des diffuseurs. De plus, en regroupant les images à partir de caractéristiques comme la morphologie, la nature des textes imprimés, le format et le matériau, nous en viendrons à définir une vingtaine de types d'images qui rendront compte de la production moderne d'images de petit format. Nous verrons aussi que les images, en plus de véhiculer de nombreux textes imprimés, nous présentent une importante quantité de marques olographes qui peuvent nous renseigner sur les multiples utilisations possibles de ce genre de pièces. Nous partirons de ces indices pour consulter, en enquête, une trentaine d'informateurs québécois. Ceux-ci nous parleront de l'existence effective de l'image et de son utilisation régulière; nous pourrons alors constater que la petite image, comme bien d'autres petits objets de dévotion, était fort prisée des gens. Ainsi, au cours de ce travail, tout en nous attardant à bien connaître l'image sous différents aspects, nous ne perdrons pas de vue les deux pôles de son existence soit les diffuseurs et les utilisateurs. Nous verrons de cette façon que: "L'imagerie religieuse tient deux discours parallèles: l'un du pouvoir ecclésiastique, l'autre du peuple des fidèles". / Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
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