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De l'ethnicité en Amérique : la mise en catégories du campus universitaire : de Buffalo à New York City, l'exemple d'un échantillon de campus de l'Etat de New York / Ethnicity in America : categorization of the college campus : from Buffalo to New York City, a sample selection of campuses in New York StateBerthélémy, Clémentine 29 June 2016 (has links)
Aux États-Unis, le « pentagone ethnoracial » s’impose comme un outil majeur de la conception identitaire. Son caractère hautement normatif participe à une mise en catégories du monde social en cinq nuances immuables : blanc, afro-américain, hispanique, asiatique et amérindien. Aussi approximatif soit-il, rien ne semble remettre en question sa validité, ni les exceptions identitaires, ni les tensions qu’il induit. Parce que le campus américain s’apparente à bien des égards à une microsociété, nous avons cherché à savoir comment ces normes identitaires se manifestaient à l'Université et à travers la vie associative ethnique. Notre attention s’est portée sur le développement, l’expression, la gestion de l’identité ethnoraciale ainsi que sur la question des liens de sociabilité qui en découle. Au terme d’une enquête de terrain menée sur cinq campus de l’État de New York, d’une série d’entretiens et de sondages, nos résultats montrent que l’association constitue souvent un terrain sur lequel se développent les mécanismes définissant les « frontières ethniques » dont les contours ont souvent été esquissés avant l’Université. L’inscription dans le contexte new-yorkais se justifie par l’impact de ses fortes inégalités raciales sur les schémas interactionnels et les mécanismes identitaires. New York, ou l’État de tous les paradoxes, permet de rendre compte des problématiques liées à l’appartenance raciale et ethnique à l’échelle de la société. Lieux privilégiés de (ré)confort, le rôle des associations ethniques s’interprète comme la preuve que la dichotomie Noirs/Blancs n’a pas totalement disparu et que l’historique color-line existe encore dans les faits et dans les esprits. / In the United States, the “ethno-racial pentagon” has established itself as a major tool to define identity. Its normative aspect contributes to the process of categorizing the American social sphere into a fixed number of categories: White, African-American, Hispanic, Asian and Native American. As imprecise as the ethno-racial pentagon is, identity particularisms as well as the tensions it triggers do not seem to be enough to question its validity. As American college campuses may be described in terms of a micro-society, we looked into how identity norms manifest themselves in college and more specifically in ethnic student organizations. We primarily focused on the development, the expression, and the management of ethno-racial identity as well as the question of socialization that this topic encompasses. After conducting a field research of five campuses from New York State and a series of interviews and surveys with ethnic minority students, our findings indicate that ethnic associations tend to provide a ground for defining “ethnic boundaries” whose contours have often been outlined before college. The designation of New York State as a case study is justified by the possible impact of its racial inequalities on social interaction patterns and identity development. As a state of countless paradoxes, New York allows us to consider the issues related to racial and ethnic identity at a national level. As unique comfort zones on campus, the role that they play has proven that the Black/White dichotomy which has been structuring the American society since slavery, has not completely disappeared and that the historical color-line still exists in both mind and reality.
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Entre radicalisation violente et islamophobie : L’expérience comparée d'étudiants musulmans engagés au sein d'Étudiants Musulmans de France (EMF) et de Federation of Students Islamic Societies (FOSIS) en Grande-Bretagne (2005 – 2015) / Between violent radicalization and islamophobia : the comparative experience of Muslim students involved in Étudiants Musulmans de France (EMF) and Federation of students islamic societies (FOSIS) in Britain (2005 – 2015).Kassam, Mebarka 20 June 2019 (has links)
La comparaison du discours de jeunes citoyens français et britanniques de confession musulmane issus de l’immigration postcoloniale et engagés au sein d’Etudiants musulmans de France et des Islamic Societies dans un contexte de lutte internationale contre le terrorisme et d’islamophobie a fait émerger un discours alternatif identique aux deux groupes. Celui-ci s’est inscrit dans le processus d’institutionnalisation de l’islam de l’entre-deux-guerres à la période contemporaine pour retracer l’évolution de la constitution des communautés musulmanes dans les deux pays et le processus de racialisation de l’identité islamique.En considérant les différences entre les systèmes étatiques français et britanniques, notamment les politiques d’immigration et d’intégration, cette thèse a cherché à démontrer les similitudes quant au traitement des populations issues des colonies françaises et britanniques, depuis la présence des soldats, étudiants et travailleurs immigrés de la Première Guerre mondiale au regroupement familial dans les années 1960-1970, à l’émergence sur la scène politique des générations suivantes dans les années 1980, à la criminalisation des jeunes de confession musulmane dans la lutte contre la radicalisation violente à partir de 2005. L’analogie entre les deux pays dans la gestion d’une population issue des colonies est particulièrement lisible dans le processus de gouvernance racialisé des jeunes de confession musulmane à l’ère sécuritaire et de l’islamophobie décomplexée. Les figures du jeune potentiel terroriste et de la fille voilée sont depuis le 11 septembre au cœur des débats sur l’identité nationale, les valeurs françaises et britanniques et l’égalité des sexes, tandis que les communautés musulmanes sont érigées en communautés suspectes. La focalisation dans ce travail sur l’expérience comparée et les subjectivités des étudiants enquêtés a tendu à démontrer comment leurs constructions identitaires, au croisement de la classe, de la race et du genre, brouillent les frontières établies des appartenances ethniques, sociales et culturelles pour faire place à des identifications et des représentations multiples transcendant les représentations établies. C’est à l’interstice de différents espaces (local, national, international) dans un monde globalisé qu’a émergé un discours alternatif au discours homogénéisant et essentialisant des identités musulmanes. / From the comparison of the discourse of young French and British citizens of Muslim faith from postcolonial immigration who are involved in Etudiants Musulmans de France and Islamic Societies in a context of international war against terrorism and islamophobia, has emerged an alternative discourse identical to two groups. Their discourse has been inscribed in the process of institutionalizing Islam from the mid-war to the contemporary period to trace the evolution of the constitution of Muslim communities in both countries and the process of racialization of Islamic identity.Considering the differences between French and British state systems, particularly immigration and integration policies, this thesis has sought to demonstrate similarities in the treatment of populations from French and British colonies, from the presence of soldiers, students and immigrant workers of the First World War to the settlement of immigrants from the 1960s-1970s, the emergence on the political scene of the following generations in the 1980s, and the criminalization of young Muslims in the war against violent radicalization from 2005. The analogy between the two countries in the management of postcolonial populations is particularly readable in the process of racialized governance of young people of Muslim faith in the era of security and uninhibited Islamophobia. The figures of the young potential terrorist and the veiled girl have been at the heart of the debates on national identity, French and British values and gender equality since September 11, while Muslim communities are erected into suspect communities.The focus in this work on the comparative experience and subjectivities of the students surveyed has tended to demonstrate how their identity constructions, at the intersection of class, race and gender, blur the established boundaries of ethnic, social and cultural belonging to give way to multiple identifications and representations that transcend established representations. It is at the interstice of different spaces (local, national, international) in a globalized world that an alternative discourse to the homogenizing and essentializing discourse of Muslim identities has emerged.
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Positions et discours des associations étudiantes sur la liberté d’expression et la liberté académique au sein des universités québécoisesGaron-Grimard, Charles-Philippe 07 1900 (has links)
Dans le cadre de ce mémoire de maîtrise, nous nous pencherons sur les positions et discours des associations étudiantes sur la liberté d’expression et académique au sein des universités québécoises. Pour ce faire, nous avons procédé à onze entretiens semi-dirigés avec un(e) représentant(e) de l’exécutif des associations. Cinq de ces associations étudiantes proviennent d’universités montréalaises et six évoluent à l’extérieur de la métropole. Pour analyser les discours et les positions des associations étudiantes, nous avons construit une grille d’analyse fondée à partir de deux visions opposées des libertés universitaires : le libéralisme (Stephen Hicks) et le postmodernisme (Stanley Fish). Nous concluons que les associations étudiantes qui viennent de l’extérieur de Montréal sont légèrement plus disposées à adopter des positions et des discours libéraux que les associations montréalaises lorsqu’il s’agit de permettre l’utilisation de mots chargés, de refuser d’annuler ou de perturber des conférences sur des sujets controversés ou encore de faire de l’université un « espace protégé ». Néanmoins, la tendance générale que nous observons est que les associations étudiantes québécoises embrassent plus significativement le postmodernisme de Stanley Fish. Cela se traduit notamment par un rapport revisité vis-à-vis la liberté d’expression alors qu’elles estiment qu’il faut revoir la manière dont les enseignant(e)s présentent leur matière, plus particulièrement lorsqu’il s’agit de sujets difficiles. / This master's thesis examines the positions and discourses of student union on free speech and academic freedom within Quebec universities. To do this, we conducted semi-structured interviews with a representative of the executive of eleven associations. Five of these student associations come from Montreal universities and six operate outside the city. To analyze the speeches and positions of student associations, we built an analysis grid based on two opposing visions of academic freedom: liberalism (Stephen Hicks) and postmodernism (Stanley Fish). We conclude that student union from outside Montreal are slightly more willing to adopt liberal positions and discourses than the association from Montreal when it comes to allowing the use of loaded words, refusing to cancel or to disrupt conferences on controversial subjects or to turn the university into a “protected space”. Nevertheless, the general trend we observe is that Quebec student associations are embracing Stanley Fish's postmodernism more significantly. This is expressed through a revisited relationship with freedom of expression, in particular in the context of expectations that professors revisit the way they present course content, more particularly when it comes to difficult topics
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