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La nouvelle norme procréative : regard sur les contradictions du projet parental vécues dans les cas de grossesses non prévues

Malenfant, Antoine 18 April 2018 (has links)
Jamais nous n'avons douté qu'un regard sociologique puisse profiter à la réflexion sur l'engendrement et l'avortement. C'est non satisfait des approches privilégiées pour aborder le phénomène du début de la vie que nous entamions notre recherche sur les conditions normatives de l'entrée en société de nouveaux êtres. Le présent mémoire témoignera donc des exigences normatives auxquelles font face les individus lorsque vient le moment de faire ou de ne pas faire un enfant. Ainsi, nous proposons dans ces pages d'étudier la nouvelle norme procréative du projet parental - et les réponses des acteurs face aux critères qui la composent - à travers l'expérience de femmes ayant vécu une grossesse non prévue au cours des dernières années. Avec un premier échantillon regroupant des femmes ayant vécu un avorteraient et un second composé de femmes ayant poursuivi une grossesse non prévue, nous pourrons ainsi analyser les conformismes et les déviances en rapport à cette norme relativement récente.
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Recours à l’avortement provoqué à Lomé (Togo) : évolution, facteurs associés et perceptions

N'Bouke, Afiwa 07 1900 (has links)
Le sujet de l’avortement provoqué demeure encore tabou au Togo et la compréhension du phénomène reste incomplète. La présente étude vise à dresser un portrait complet de ses divers aspects dans la capitale togolaise, qui a connu une baisse importante de la fécondité au cours des dernières années. À partir des données des Enquêtes démographiques et de santé (EDS) de 1988 et 1998, et de celles de l’Enquête sur la planification familiale et l’avortement provoqué (EPAP) de 2002, l’étude montre que le recours à l’avortement est à la hausse à Lomé, bien que l’estimation de son ampleur dépende de la méthode utilisée. Plus de 32 % des femmes ayant déjà été enceintes ont déclaré avoir avorté au moins une fois. Toutefois, l’avortement est plus fréquent chez les jeunes, qui y ont recours de manière plus précoce et plus rapprochée que leurs aînées. En contribuant ainsi à la régulation des naissances, l’avortement réduit la fécondité de 10 à 12 %. En utilisant les données de l’EPAP, réalisée auprès de 4755 femmes âgées de 15-49 ans, nous avons aussi étudié le recours à l’avortement comme une séquence d’étapes débutant par l’exposition au risque de grossesse jusqu’au recours à l’avortement, en passant par une absence de pratique contraceptive et le fait qu’une grossesse qui survient soit déclarée « non désirée ». L’ethnie et la génération sont associées à certaines étapes de la séquence alors que la religion, la parité, le statut matrimonial et le niveau d’instruction sont associés aux quatre étapes. Ainsi, le risque élevé d’avorter chez les femmes instruites découle en fait de leur risque élevé à toutes les étapes. En étant moins à risque de grossesse, les femmes qui ont au moins deux enfants sont plus susceptibles que les nullipares, d’utiliser une contraception moderne, de déclarer une grossesse comme non désirée et d’avorter. Si plusieurs grossesses non désirées surviennent aux âges jeunes, c’est surtout le caractère « hors union » de la grossesse qui fait qu’elle est considérée comme « non désirée » et interrompue. En outre, les femmes qui ont déjà avorté ou utilisé une contraception sont plus enclines à recourir à un avortement. Les résultats montrent également que le partenaire soutient souvent la femme dans la décision d’avorter et s’acquitte des coûts dans la majorité des cas. Malgré le fait qu’ils soient illégaux, plus de 40 % des avortements sont pratiqués à Lomé dans des centres de santé, par un membre du personnel médical, et à l’aide du curetage ou de l’aspiration. Mais, la moitié de ces avortements (22 %) avait été tentée au préalable par des méthodes non médicales. Plusieurs avortements ont aussi lieu soit à domicile (36 %), soit chez des tradi-thérapeutes (24 %), grâce à des méthodes non médicales. Par ailleurs, près de 60 % des avortements ont entraîné des complications sanitaires, conduisant la majorité des femmes à une hospitalisation. Sur le plan psychologique et relationnel, nous avons montré que la plupart des avortements ont entraîné des regrets et remords, de même que des problèmes entre les femmes et leurs parents. Les parents soutiennent en fait peu les femmes dans la décision d’avorter et interviennent rarement dans le paiement des coûts. L’étude a enfin révélé que la loi sur l’avortement est peu connue. Cependant, être âgée de 25 ans ou plus, en union ou très instruite, connaître des méthodes contraceptives, le recours d’une parente ou amie à l’avortement sont associés, toutes choses égales par ailleurs, à une plus grande chance de connaître la loi. L’analyse, en appuyant des déclarations des professionnels de la santé et des femmes, montre que malgré sa forte prévalence à Lomé, le recours à l’avortement demeure largement stigmatisé. Les quelques professionnels et femmes qui se sont prononcés en faveur de sa légalisation pensent que celle-ci permettrait de « réduire les avortements clandestins et risqués ». En fait, ce sont les femmes les plus instruites, âgées de 25 ans ou plus, utilisant la contraception, ayant déjà avorté ou connaissant quelqu’un l’ayant fait, qui sont plus aptes à approuver la légalisation de l’avortement. Celles qui appartiennent aux églises de type « pentecôtiste », plus sévères quant aux relations sexuelles hors mariage, sont par contre moins susceptibles que les catholiques d’avoir une telle attitude positive. / Induced abortion remains a taboo topic in Togo and the understanding of the phenomenon is still incomplete. This study aims to provide more complete portrait of its various aspects in the Togolese capital city, Lomé, where an important decrease in fertility has occurred during recent years. Using data from the 1988 and 1998 Demographic and Health Surveys (DHS) and from the 2002 Survey on Family Planning and Induced Abortion (EPAP), results clearly show that induced abortion prevalence has increased in Lomé, although the estimate of its magnitude depends on the method used. Overall, more than 32 % of ever-pregnant women declare having had at least one abortion. However, abortion is more common among young women, who make use of it at an earlier age and more frequently than older women. The intensity of abortion should then reduce fertility by 10 to 12 %. Using data from EPAP, conducted among 4755 women aged 15-49, we approached the abortion as a sequence of stages beginning with exposure to a pregnancy, going through a lack of contraceptive use and a declaration of a pregnancy as “unwanted” by the woman, and ending with abortion. While ethnicity and generation influence certain stages leading to the abortion, women’s religion, marital status and age, educational attainment and parity have significant association with all four stages. Thus, the expected high risk of abortion among educated women results from their higher likelihood at all stages. Even if they are less at risk of a pregnancy, women who have at least two children are more likely to use modern contraception, to declare a pregnancy as unwanted and to end it through abortion, compared to childless women. Even if several unwanted pregnancies occur at younger ages, it is mainly the “out of wedlock” character of the pregnancy that leads it to be considered as unwanted and to be interrupted. In addition, women who had a previous abortion or who used contraception are more likely to resort to abortion. The study also shows that the partner often supports the woman in the abortion decision-making process, and, in most cases, he pays the related costs. Even though they are clandestine, more than 40 % of abortions in Lomé are performed in healthcare centers by medical staff, and by using curettage or aspiration. However, in half of these cases (22 %), abortions had been previously attempted using non-medical methods. Probably to keep the abortion secret, many abortions also take place either at home (36 %) or through traditional therapists (24 %) using non-medical abortion methods. Consequently, almost 60 % of abortions resulted in health complications, leading the majority of women to hospitalization. On the psychological and relational side, we find that most women who have had abortions express regrets and remorse, and also commonly speak of problems between themselves and their parents. In fact, parents are rarely involved in the abortion decision-making and almost never pay the abortion fees. Finally, this study shows that the abortion law is barely known in Lomé. However, being older than 24 years, in a relationship or highly educated, having knowledge of contraceptive methods, having a relative or a friend who had an abortion are associated, other factors being equal, to a better knowledge of the law. By supporting qualitative statements from health professionals and women, the analysis illustrated that, despite its high prevalence in Lomé, abortion remains widely stigmatized. The few professionals and women, who are in favour of its legalization, believe that this would “reduce illegal and unsafe abortions”. Opinion on the legalization of abortion, which remains a sensitive and little studied topic, is influenced by women’s characteristics, especially their religion. In fact, women attending “Pentecostal churches”, which are less tolerant of sexual relations outside marriage, are less likely than Catholics to approve the legalization of abortion. The most educated and older women, those who use contraception, who had an abortion or know someone who had an abortion, are also more likely to have such positive attitude.
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Préférence pour les garçons et sélection sexuelle prénatale : une réalité contemporaine multiple pour les femmes du Nord-Ouest de l’Inde

Bergeron-Dufour, Marie-Elaine 10 1900 (has links)
Plusieurs chercheurs ont constaté un déséquilibre démographique important (ratio homme/femme) en Inde du Nord-Ouest qui serait l’une des conséquences directe de la sélection sexuelle prénatale engendrée par forte préférence pour la naissance des garçons. Dans les villes de Jaipur (Rajasthan) et Gurgaon (Haryana), auprès de femmes mariées issues de milieux socio-économiques aisés, j’ai tenté de comprendre comment les femmes vivent au quotidien la préférence pour les garçons et d’explorer pourquoi elles reproduisent ces préférences et discriminations envers garçons et filles dans leurs pratiques reproductives. Le recours à la sélection sexuelle semble résoudre de nombreuses tensions produites par les interactions entre les changements économiques, l’intensification de la planification familiale, l’accessibilité aux technologies de la santé reproductive et les attentes filiales de la famille. Bien que les femmes subissent de la pression familiale pour concevoir un fils, elles peuvent désirer pour elles-mêmes la naissance de fils, une préférence influencée par la construction identitaire de genre qui associe l’achèvement de la féminité à travers les rôles d’épouse et la maternité de fils. Les pressions pour la naissance d’un garçon émaneraient tout autant des structures sociales que de l’environnement familial immédiat. / Demographers have recorded a very important unbalanced sex-ratio (men/women) in North-Western India that would be the direct consequence of prenatal sex-selection caused by a strong son preference. In Jaipur (Rajasthan) and Gurgaon (Haryana), I interviewed married women from well-off backgrounds and in attempt to understand the presence of son preference and daughter discrimination in their everyday lives. The use of sex-selection seems to resolve several tensions produced by the interactions between economic changes, family-planning intensification, availability of reproductive technologies and kinship expectations from the family. Although women experience family pressure to conceive a son, they can also desire a son for themselves; gender identity construction influences the idea that women can achieve femininity and be accomplished through their roles as spouse and mother of a son. Pressure to give birth to a son comes from the structures as well as the immediate family environment.
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Éthique et démographie dans les documents des Conférences épiscopales des cinq continents (1950-2000)

Mika Mfitzsche, Rufin 04 April 2003 (has links)
La thèse évalue la pertinence doctrinale et scientifique de l'enseignement des Conférences épiscopales en matière démographique depuis 50 ans (1950-2000). Elle met en lumière leur approche méthodologique dans l'analyse de la problématique, la clarification des enjeux et la définition des repères éthiques qui devraient assurer le bien de la personne humaine et l'avenir de l'humanité. La re-lecture des interventions des évêques et des commissions épiscopales ad hoc a, notamment, permis de dégager trois points essentiels : la scientificité de leur approche méthodologique, les référents théologiques et magistériels de leur argumentation et les critères de discernement faisant du questionnement éthique le lieu géométrique du sens à donner à la question démographique. L'approche méthodologique est pertinente : les évêques et les Commissions épiscopales font preuve d'une grande maîtrise de la problématique démographique. L'appréciation des divers enjeux prend en considération la complexité des phénomènes démographiques en tant que tels et souligne l'importance de compter avec les multiples facteurs en cause. Elle récuse par ailleurs le simplisme de certaines analyses relevant de l'approche causale des phénomènes démographiques et montre, à la suite des papes Pie XII, Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II, que la croissance démographique comme élément d'un système d'interactions multiples et complexes n'est pas la cause principale du sous-développement et de la dégradation de l'environnement. Les évêques et les Commissions épiscopales ad hoc reconnaissent cependant qu'un fort accroissement démographique peut exercer une pression importante sur les ressources et le processus de développement des pays déjà pauvres. Mais ils rejettent une solution exclusivement démographique axée sur la réduction du nombre des pauvres. Ils pensent que les politiques démographiques à mettre en œuvre devraient être intégrées dans une politique globale de développement socio-économique basée sur l'amélioration des conditions de vie. Cette unanimité de vue se fissure à propos de la planification familiale, une des variables les plus positivement corrélées avec les niveaux et les tendances de la fécondité. Le problème n'est pas au niveau de la définition du concept de " planification familiale " comme expression concrète de la parenté responsable telle qu'elle a été définie par le Concile Vatican II (Gaudium et spes, n° 50, § 2), mais au niveau du choix des moyens. Sont à exclure tous les moyens de régulation des naissances qui, d'une façon ou d'une autre, portent atteinte au droit à la vie de l'enfant à naître, à l'intégrité corporelle de la personne, à la responsabilité individuelle et à la dignité incessible de la personne comme " fin en soi ". Est-ce privilégier l'éthique sexuelle individuelle au détriment de l'éthique sociale que de le souligner ? La réponse est non, d'autant plus que l'on ne peut pas adopter n'importe quel moyen. A ce propos, le principe de responsabilité qui découle de la théologie de la création de l'homme créé " à l'image et à la ressemblance " de Dieu (Gn 1,26-27) et de la théologie de l'incarnation révèle non seulement les exigences éthiques qui définissent et encadrent l'impératif biblique " croissez et multipliez-vous " (Gn 1,28), mais aussi l'ensemble des valeurs qui oeuvrent en faveur d'une humanisation authentique de l'humanité. Ainsi, l'éthique démographique doit-elle tenir compte du bien de la personne humaine et de l'avenir de l'humanité. Elle doit se définir en rapport avec un certain nombre d'exigences : exigence de solidarité, de respect du droit à la vie et à la dignité de tout être humain. Sur ce point, s'il est vrai que la théo-logique des analyses trouve un certain écho dans la ratio-logique de l'éthique philosophique de responsabilité promue par E. Lévinas et H. Jonas, ces instances ecclésiales doivent trouver une expression audible et compréhensible de leur point de vue.
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La droite chrétienne américaine : une analyse féministe foucaldienne des cas du pasteur Mark Gungor et du mouvement des centres d'aide à la grossesse

Pronovost, Véronique 04 1900 (has links) (PDF)
Prenant appui sur la littérature existante, l'objectif de ce mémoire est d'analyser la droite chrétienne selon une perspective nouvelle en employant un cadre théorique féministe postmoderne. Cette perspective théorique permet d'analyser certain-e-s acteurs-trices de la droite chrétienne se situant à l'extérieur du champ traditionnel du politique (État, institutions, etc.) et n'ayant été que peu étudié-e-s jusqu'à maintenant. Plus spécifiquement, le mémoire a pour but de mettre en lumière les stratégies qu'emploient certain-e-s acteurs-trices locaux-les issu-e-s de la droite chrétienne pour diffuser le programme conservateur chrétien. Notre thèse est que des acteurs-trices locaux-les de la droite chrétienne américaine, comme les centres d'aide à la grossesse et le pasteur Mark Gungor, ont développé diverses stratégies pour convaincre les Américain-e-s que les idées qu'ils propagent sont exemptes de toute considération politique. Ces stratégies ont au moins deux effets : elles induisent les Américain-e-s en erreur à propos des réelles intentions de ces acteurs-trices et, surtout, permettent à ces mêmes acteurs-trices d'exposer les gens qui les consultent à un discours en apparence « neutre », mais qui a pour but de discipliner les Américain-e-s en les convaincant d'embrasser un code de conduite sexiste et antiféministe basé sur une vision conservatrice de la moralité. Cette vision conservatrice encourage entre autres les femmes à rejeter l'avortement et à se cantonner à « leurs » rôles traditionnels d'épouses, de génitrices et d'objets sexuels. En ce sens, la droite chrétienne contribue à la diffusion et au maintien de certaines normes sexistes et antiféministes au sein de la société américaine. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : droite chrétienne, États-Unis, conservatisme, religion, féminisme postmoderne, Michel Foucault, antiféminisme, centre d'aide à la grossesse, thérapie conjugale.
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Recours à l’avortement provoqué à Lomé (Togo) : évolution, facteurs associés et perceptions

N'Bouke, Afiwa 07 1900 (has links)
Le sujet de l’avortement provoqué demeure encore tabou au Togo et la compréhension du phénomène reste incomplète. La présente étude vise à dresser un portrait complet de ses divers aspects dans la capitale togolaise, qui a connu une baisse importante de la fécondité au cours des dernières années. À partir des données des Enquêtes démographiques et de santé (EDS) de 1988 et 1998, et de celles de l’Enquête sur la planification familiale et l’avortement provoqué (EPAP) de 2002, l’étude montre que le recours à l’avortement est à la hausse à Lomé, bien que l’estimation de son ampleur dépende de la méthode utilisée. Plus de 32 % des femmes ayant déjà été enceintes ont déclaré avoir avorté au moins une fois. Toutefois, l’avortement est plus fréquent chez les jeunes, qui y ont recours de manière plus précoce et plus rapprochée que leurs aînées. En contribuant ainsi à la régulation des naissances, l’avortement réduit la fécondité de 10 à 12 %. En utilisant les données de l’EPAP, réalisée auprès de 4755 femmes âgées de 15-49 ans, nous avons aussi étudié le recours à l’avortement comme une séquence d’étapes débutant par l’exposition au risque de grossesse jusqu’au recours à l’avortement, en passant par une absence de pratique contraceptive et le fait qu’une grossesse qui survient soit déclarée « non désirée ». L’ethnie et la génération sont associées à certaines étapes de la séquence alors que la religion, la parité, le statut matrimonial et le niveau d’instruction sont associés aux quatre étapes. Ainsi, le risque élevé d’avorter chez les femmes instruites découle en fait de leur risque élevé à toutes les étapes. En étant moins à risque de grossesse, les femmes qui ont au moins deux enfants sont plus susceptibles que les nullipares, d’utiliser une contraception moderne, de déclarer une grossesse comme non désirée et d’avorter. Si plusieurs grossesses non désirées surviennent aux âges jeunes, c’est surtout le caractère « hors union » de la grossesse qui fait qu’elle est considérée comme « non désirée » et interrompue. En outre, les femmes qui ont déjà avorté ou utilisé une contraception sont plus enclines à recourir à un avortement. Les résultats montrent également que le partenaire soutient souvent la femme dans la décision d’avorter et s’acquitte des coûts dans la majorité des cas. Malgré le fait qu’ils soient illégaux, plus de 40 % des avortements sont pratiqués à Lomé dans des centres de santé, par un membre du personnel médical, et à l’aide du curetage ou de l’aspiration. Mais, la moitié de ces avortements (22 %) avait été tentée au préalable par des méthodes non médicales. Plusieurs avortements ont aussi lieu soit à domicile (36 %), soit chez des tradi-thérapeutes (24 %), grâce à des méthodes non médicales. Par ailleurs, près de 60 % des avortements ont entraîné des complications sanitaires, conduisant la majorité des femmes à une hospitalisation. Sur le plan psychologique et relationnel, nous avons montré que la plupart des avortements ont entraîné des regrets et remords, de même que des problèmes entre les femmes et leurs parents. Les parents soutiennent en fait peu les femmes dans la décision d’avorter et interviennent rarement dans le paiement des coûts. L’étude a enfin révélé que la loi sur l’avortement est peu connue. Cependant, être âgée de 25 ans ou plus, en union ou très instruite, connaître des méthodes contraceptives, le recours d’une parente ou amie à l’avortement sont associés, toutes choses égales par ailleurs, à une plus grande chance de connaître la loi. L’analyse, en appuyant des déclarations des professionnels de la santé et des femmes, montre que malgré sa forte prévalence à Lomé, le recours à l’avortement demeure largement stigmatisé. Les quelques professionnels et femmes qui se sont prononcés en faveur de sa légalisation pensent que celle-ci permettrait de « réduire les avortements clandestins et risqués ». En fait, ce sont les femmes les plus instruites, âgées de 25 ans ou plus, utilisant la contraception, ayant déjà avorté ou connaissant quelqu’un l’ayant fait, qui sont plus aptes à approuver la légalisation de l’avortement. Celles qui appartiennent aux églises de type « pentecôtiste », plus sévères quant aux relations sexuelles hors mariage, sont par contre moins susceptibles que les catholiques d’avoir une telle attitude positive. / Induced abortion remains a taboo topic in Togo and the understanding of the phenomenon is still incomplete. This study aims to provide more complete portrait of its various aspects in the Togolese capital city, Lomé, where an important decrease in fertility has occurred during recent years. Using data from the 1988 and 1998 Demographic and Health Surveys (DHS) and from the 2002 Survey on Family Planning and Induced Abortion (EPAP), results clearly show that induced abortion prevalence has increased in Lomé, although the estimate of its magnitude depends on the method used. Overall, more than 32 % of ever-pregnant women declare having had at least one abortion. However, abortion is more common among young women, who make use of it at an earlier age and more frequently than older women. The intensity of abortion should then reduce fertility by 10 to 12 %. Using data from EPAP, conducted among 4755 women aged 15-49, we approached the abortion as a sequence of stages beginning with exposure to a pregnancy, going through a lack of contraceptive use and a declaration of a pregnancy as “unwanted” by the woman, and ending with abortion. While ethnicity and generation influence certain stages leading to the abortion, women’s religion, marital status and age, educational attainment and parity have significant association with all four stages. Thus, the expected high risk of abortion among educated women results from their higher likelihood at all stages. Even if they are less at risk of a pregnancy, women who have at least two children are more likely to use modern contraception, to declare a pregnancy as unwanted and to end it through abortion, compared to childless women. Even if several unwanted pregnancies occur at younger ages, it is mainly the “out of wedlock” character of the pregnancy that leads it to be considered as unwanted and to be interrupted. In addition, women who had a previous abortion or who used contraception are more likely to resort to abortion. The study also shows that the partner often supports the woman in the abortion decision-making process, and, in most cases, he pays the related costs. Even though they are clandestine, more than 40 % of abortions in Lomé are performed in healthcare centers by medical staff, and by using curettage or aspiration. However, in half of these cases (22 %), abortions had been previously attempted using non-medical methods. Probably to keep the abortion secret, many abortions also take place either at home (36 %) or through traditional therapists (24 %) using non-medical abortion methods. Consequently, almost 60 % of abortions resulted in health complications, leading the majority of women to hospitalization. On the psychological and relational side, we find that most women who have had abortions express regrets and remorse, and also commonly speak of problems between themselves and their parents. In fact, parents are rarely involved in the abortion decision-making and almost never pay the abortion fees. Finally, this study shows that the abortion law is barely known in Lomé. However, being older than 24 years, in a relationship or highly educated, having knowledge of contraceptive methods, having a relative or a friend who had an abortion are associated, other factors being equal, to a better knowledge of the law. By supporting qualitative statements from health professionals and women, the analysis illustrated that, despite its high prevalence in Lomé, abortion remains widely stigmatized. The few professionals and women, who are in favour of its legalization, believe that this would “reduce illegal and unsafe abortions”. Opinion on the legalization of abortion, which remains a sensitive and little studied topic, is influenced by women’s characteristics, especially their religion. In fact, women attending “Pentecostal churches”, which are less tolerant of sexual relations outside marriage, are less likely than Catholics to approve the legalization of abortion. The most educated and older women, those who use contraception, who had an abortion or know someone who had an abortion, are also more likely to have such positive attitude.
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Obstacles à l'accès aux soins d'urgences suite aux complications des avortements non sécurisés dans la province du Moyen Ogooué au Gabon : aspects juridique, socioculturel et médical

Moundaka, Iris ursula 09 December 2014 (has links)
Cette thèse aborde dans la première partie une revue panoramique des controverses historico-juridiques autour de l’avortement dans le monde, suivi par une analyse du contexte socioculturel des attitudes et des pratiques liées aux rapports sociaux de sexe, aux grossesses non désirées et à l’avortement non sécurisé. Enfin, nous examinons les articulations entre la médecine traditionnelle, coloniale et moderne au Gabon. Tout cela nous amène à notre étude sur les barrières à l’accès aux soins modernes chez les femmes en situation d’urgence médicale.L’objectif de cette thèse doctorale est d’élaborer et d’appliquer, dans sa deuxième partie, une méthodologie pour étudier le réseau des acteurs impliqués dans les pratiques liées aux avortements afin de mieux comprendre les résistances aux changements socio-cliniques et juridiques. Quel est le système de soins formel et informel chez les prestataires médicaux de soins en matière d'avortement et quels sont les obstacles que les praticiens et les femmes doivent franchir pour fournir (les praticiens) et obtenir (les femmes) ce service ? Spécifiquement une investigation des interactions sociales et institutionnelles en milieu hospitalier de Lambaréné et dans les zones rurales environnantes a été réalisée. Elle nous a conduit à déceler différentes barrières extra médicales et intra médicales à l’accès aux soins d’urgence suite aux complications des avortements non sécurisés. Ainsi, nous nous sommes concentrés, d’une part, sur les discours des professionnels de la santé, leurs pratiques et les contextes de soins ; et d’autre part, nous avons privilégié les récits des femmes sur les stratégies à interrompre les grossesses avec ou sans l'aide médicale et sur leurs stratégies d’accès aux soins modernes malgré les obstacles.Les résultats obtenus à partir des entretiens, après l’analyse de contenus, montrent qu’en pratique, il existe d'importantes barrières à l'accès aux soins d’urgences. Ces difficultés débutent dans leur environnement social avec la recherche des produits abortifs et les premiers traitements (automédication, aller en pharmacie ou chez le tradithérapeute). En cas de complications aggravées, les obstacles extra médicaux s’amplifient avec la distance géographique, les problèmes de transport et des moyens financiers. Par ailleurs, une fois ces obstacles plus ou moins franchis, les femmes doivent encore affronter les obstacles intra médicaux dans la prise en charge des urgences. Fournir un accès aux services d’avortement sans risque pour les Gabonaises est l’un des grands défis auquel nous devons faire face actuellement. Cette thèse contribue à dénoncer tout haut ce qui se passe de manière informelle dans la société gabonaise. Les femmes vivent des situations tragiques. / This dissertation begins with a broad overview of juridical and historical controversies surrounding abortion in the world followed by an analysis of attitudes and practices in diverse socio-cultural contexts linked to gender relations, unwanted pregnancy and unsafe abortion. We then examine articulations between traditional, colonial and modern medicine in Gabon. That panorama brings us to our study of the obstacles women with medical emergencies face in accessing modern health care.The objective of this doctoral research is to elaborate and apply a methodology for studying the network of actors involved in practices connected to abortion in order to better understand resistance to socio-clinical and juridical change. What is the formal and informal health care system of medical providers in matters related to abortion and what are the obstacles that providers and women must transverse to offer (providers) and obtain (women) this service? Specifically, an investigation of social and institutional interactions was conducted in urban hospital settings and in surrounding rural areas. That led us to detect different extra-medical and intra-medical barriers to emergency care access following unsafe abortion complications. In this way, we focused, on one side, upon the discourse, practices and medical contexts of health professionals while, on the other side, privileging the accounts women recited of their strategies for terminating pregnancies with or without medical help and for accessing modern care despite the obstacles.Content analysis of interviews revealed major barriers to emergency care access. Those difficulties start in the social environment with the search for abortion products and for initial treatments (self-medication and visits to the pharmacy or to traditional practitioners). In cases of advanced complications, extra-medical obstacles intensify with greater geographic distance, transportation problems and insufficient financial means. Moreover, once those obstacles are more or less overcome, women must then confront intra-medical obstacles within emergency care hospital units. Providing access to safe abortion for Gabonese women in current times is one of the great challenges we must confront. This dissertation contributes to a loud vocal denunciation of informal happenings in the society of Gabon. Women live tragic circumstances.
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Éthique et acculturation. Positions de Montréalais d'origine congolaise sur l'interruption de grossesse

Kandong Mangom, Jean-René 07 1900 (has links)
No description available.
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La vie intime en Grèce ancienne : entre pureté et impureté

Nicholls, Dorothée 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’impureté dans la religion grecque et plus particulièrement sur le miasme causé par des évènements relevant de la vie intime. L’objectif de cette étude est de dresser un portrait complet de la vie intime par l’analyse des inscriptions religieuses et des documents littéraires. L’analyse de ces sources permet de dégager les modalités d’accès au temple et les processus purificatoires nécessaires pour recouvrer son état de pureté. De cet objectif en découle un second : formuler une théorie explicative sur l’origine de l’impureté en Grèce ancienne qui s’éloigne des théories interprétatives traditionnelles en misant davantage sur l’apport des sciences cognitives et la psychologie sociale à cette question. Divisée en quatre chapitres, la recherche porte d’abord sur l’impureté liée aux menstruations, un évènement profondément intime et peu étudié en raison de tabous modernes persistants. Le deuxième chapitre s’attarde quant à lui à l’impureté des relations sexuelles. Plus spécifiquement, cette deuxième section analyse les différences entre le miasme causé par des relations entre époux et par des relations extraconjugales. Le troisième chapitre du mémoire porte sur les évènements liés à la maternité, soit l’accouchement, l’avortement, la fausse-couche et l’allaitement. La mise en juxtaposition de plusieurs cas d’impureté permet de relever certaines tendances ou similarités. Finalement, le quatrième chapitre de cette étude consiste en l’exploration des théories biologiques et cognitives pouvant expliquer l’origine de l’impureté en Grèce ancienne. Cet ultime chapitre permet de conclure que l’impureté relève en partie de processus cognitifs et de réflexes qui ont été socialement renforcés par la religion grecque. / This master’s thesis concern impurity in Greek religion and more specifically the miasma related to the intimate life. The aim of this study is to provide a comprehensive portrait of intimate life through the analysis of religious inscriptions and literary documents. The examination of these sources allow the identification of the modalities for entering the temple and the processes necessary to regain its state of purity. This first objective leads to a second: I aim to formulate an explanatory theory on the origin of impurity in ancient Greece that departs from the traditional and interpretative theories by taking into account the contribution of cognitive science and social psychology to this question. Divided into four chapters, the research first focuses on the impurity of menstruation, a deeply intimate event and little studied due to persistent modern taboos. The second chapter dwells on the impurity of sexual relations. More specifically, this second section analyzes the differences between the miasma caused by relationships between spouses and by extramarital relationships. The third chapter deals with events related to motherhood, namely childbirth, abortion, miscarriage and breastfeeding. The juxtaposition of several types of impurity allow the identification of certain trends or similarities. Finally, the fourth chapter consists of the exploration of the biological and cognitive theories that could explain the origin of impurity in Ancient Greece. This final chapter seek to conclude that impurity is partly due to cognitive processes and reflexes which have been socially reinforced by the Greek religion.
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Le Mur dans la tête, vingt ans plus tard : législation sur l'avortement et discours féministes

Héroux, Geneviève 08 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’avortement en Allemagne depuis les vingt dernières années. La première partie s’attardera d’une part, aux différentes lois en matière d’avortement des deux États allemands avant les événements de 1989 et d’autre part, à l’analyse du discours tenu par le mouvement féministe ouest-allemand et est-allemand face à l’avortement. La deuxième partie examinera le débat qui entoura l’avortement lors du processus de la Réunification. En effet, la loi sur l’avortement de la République démocratique allemande était beaucoup plus libérale que celle de la République fédérale d’Allemagne et la majorité des citoyens et politiciens d’ex-RDA refusèrent que la loi restrictive ouest-allemande soit tout simplement étendue à l’Allemagne réunifiée. Il s’ensuivit un débat qui devint rapidement une sorte de symbole du clivage présent entre les Allemands de l’Est et ceux de l’Ouest, mais aussi entre les féministes des nouveaux et des anciens Länder. C’est finalement en 1995 qu’une nouvelle loi fut votée par le Parlement, loi qui, encore aujourd’hui, régit l’avortement. Vingt ans après la chute du Mur, le débat sur l’avortement reprit sa place dans l’actualité avec un nouveau projet de loi visant à restreindre l’accès aux avortements pratiqués après la 12e semaine de grossesse. La troisième partie portera donc sur ce débat plus actuel et examinera si le clivage Est-Ouest face à l’avortement à l’époque de la Réunification, est toujours présent aujourd’hui en Allemagne, ce qui, selon les conclusions de ce mémoire, semble bien être le cas. / This MA thesis is about abortion in Germany over the past twenty years. The first part will focus on one hand on the different laws regarding abortion in the two German states before the events of 1989 and on the other hand on the analysis of the discourse held by West and East German feminist movements regarding abortion. The second part will examine the debate surrounding abortion during the Reunification process. Indeed, the abortion law of the German Democratic Republic was much more liberal than the one of the Federal Republic of Germany and the majority of citizens and politicians of the former GDR refused that the West German restrictive law was simply to be extended to the reunified Germany. A debate followed that quickly became a kind of symbol of the division that existed between East and West Germans but also between feminists from the new and old Länder. Finally, in 1995, a new law was passed by Parliament, legislation that still governs abortion today. Twenty years after the Berlin Wall fell, the debate about abortion rose up in the headlines again with a new bill aimed at restricting abortion access after the 12th week of pregnancy. The third part will therefore focus on this more topical debate and examine whether the East-West division regarding abortion at the time of the Reunification still exists today in Germany which, according to the findings of this MA thesis, seems to be quite the case. / Diese Magisterarbeit bezieht sich auf Abtreibung in Deutschland in den letzten zwanzig Jahren. Der erste Teil beschäftigt sich einerseits mit den unterschiedlichen Gesetzen der zwei deutschen Staaten bezüglich Abtreibung vor den Ereignissen von 1989 und andererseits mit der Analyse des jeweiligen feministischen Diskurses zu Abtreibung in Ost- und Westdeutschland. Der zweite Teil wird die Debatte über Abtreibung während des Wiedervereinigungsprozesses untersuchen. In der Deutschen Demokratischen Republik war das Abtreibungsgesetz liberaler als in der Bundesrepublik Deutschland und die Mehrheit der Bürger und Politiker der ehemaligen DDR lehnte es ab, das restriktive westdeutsche Gesetz auf das wiedervereinigte Deutschland einfach auszudehnen. Es folgte eine Debatte, die schnell eine Art Symbol der Spaltung wurde, nicht nur zwischen den Ost- und Westdeutschen, sondern auch zwischen den Feministinnen der neuen und alten Länder. 1995 verabschiedete schlieβlich das Parlament ein neues Gesetz, das bis heute die Abtreibung regelt. Zwanzig Jahre nach dem Mauerfall ist die Debatte über die Abtreibung durch einen Gesetzentwurf wieder entflammt, der die Verschärfung der Abtreibungsbestimmungen nach der 12. Schwangerschaftswoche vorsieht. Der dritte Teil der Magisterarbeit wird sich auf diese aktuelle Debatte beziehen und untersuchen, ob die Ost-West-Spaltung bezüglich der Abtreibung zur Zeit der Wiedervereinigung noch heute vorhanden ist. Nach den Schlussfolgerungen dieser Magisterarbeit scheint das der Fall zu sein.

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