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Faux espoirs : la Pologne, l'Allemagne et l'échec du désarmement sous l'égide de la SDN (1932-1934)Mackowiak, Wit 05 1900 (has links) (PDF)
Le 2 février 1932 ouvre à Genève la Conférence pour la réduction et la limitation des armements. Celle-ci devait finalement mettre en branle le désarmement généralisé des puissances membres de la Société des Nations qui fut promise depuis le désarmement imposé à l'Allemagne en 1919. Il va s'en dire que cette tentative s'avéra être un échec total et s'effondra suite au retrait allemande de la Conférence en octobre 1933. L'historiographie s'étant penchée sur le sujet s'est généralement contentée de présenter l'événement comme étant une progression linéaire vers un échec prédestiné. Or, une telle lecture fit en sorte que beaucoup de nuances furent perdues autant au sujet des événements qui ont transpiré à la Conférence, qu'au sujet du rôle que joua la SDN dans les politiques étrangères des pays membres. Ainsi, l'étude suivante aborde la Conférence des yeux polonais et allemands dans le but de démontrer deux choses. D'une part, il sera argumenté que la progression vers l'échec s'est fait de manière erratique et beaucoup plus complexe que ce que nous serions portés à croire. D'autre part, il sera démontré que la SDN ne détient pas une place purement secondaire dans les politiques étrangères de la Pologne et de l'Allemagne : les intérêts sécuritaires des deux pays sont intimement liés à l'organisation genevoise et ils voient pertinemment les avantages que peut leur conférer une Convention de désarmement qui leur est favorable. La SDN est incontournable lorsqu'on aborde la politique étrangère des deux pays dans le premier demi de l'entre-deux-guerres. Elle prend en charge plusieurs mandats issus des traités de paix qui concernent directement l'Allemagne et la Pologne, dont le désarmement, la protection des droits des minorités et la garantie sécuritaire des pays membres. La Pologne doit sa renaissance et la garantie de son existence aux mêmes traités de paix qui ont enchaîné la République de Weimar suite à la Grande Guerre. En résulte qu'à partir de l'entrée de l'Allemagne dans la SDN en 1926, celle-ci devient un forum privilégié autant pour les Allemands souhaitant la révision des clauses discriminatoires du traité de Versailles, que pour les Polonais souhaitant conserver ces mêmes clauses dans leur entièreté. C'est dans cette logique que les deux pays s'engagent à la Conférence du désarmement en hiver 1932. L'Allemagne souhaite se faire reconnaître le droit à l'égalité en matière d'armements, et la Pologne, craignant que cette dernière n'use de son potentiel militaire pour imposer la révision de leur frontière commune, s'engage pour assurer le contraire. Des calculs d'opinion publique entrent en jeu au sein des deux États qui tentent de convaincre la communauté internationale du bien-fondé de leurs exigences respectives dans le but que soit signée une Convention de désarmement leur étant favorables. Toutefois, au fur et à mesure que les discussions s'enlisent, que les militaires gagnent en influence dans une Allemagne devenant progressivement moins flexible et que les Grandes puissances commencent à ignorer les Petites telles la Pologne, les deux pays commencent à chercher des alternatives à la sécurité collective incarnée par la SDN.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pologne, Allemagne, entre-deux-guerres, Société des Nations, sécurité collective, désarmement
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La guerre pour les idées en Amérique latine : relations politiques et culturelles avec l'Union soviétique : une approche comparative (Cuba-Chili, 1959-1973) / The war for the ideas in Latin America : political and cultural relations with the Soviet Union : a comparative analysis (Cuba-Chile, 1959-1973)Pedemonte, Rafael 07 July 2016 (has links)
Après l'arrivée au pouvoir des révolutionnaires cubains en 1959, l'Amérique latine s'insère de plain-pied dans la« guerre froide pour les idées», suscitant un intérêt croissant de la part des deux superpuissances : les États-Unis et l'Union soviétique. Quant à cette dernière, le bouleversement social à Cuba incite le Kremlin à porter un regard intéressé sur l'île des Caraïbes, un pays qui deviendra plus tard, après une phase de divergences (1962-1968), un allié fidèle de Moscou. Mais le rapprochement de l'URSS avec La Havane entraîne également une doctrine spécifique envers d'autres pays du continent latino-américain. C'est le cas du Chili, un État qui, sous la présidence d'Eduardo Frei (1964-1970), noue des accords ambitieux avec l'Est, encourageant des échanges accrus. Cette tendance, interrompue tragiquement suite au coup d'État de Pinochet en septembre 1973, se renforcera après la victoire électorale de Salvador Allende en 197 0. Outre l'essor des relations politiques ou économiques, l'administration soviétique à l'ère de Nikita Khrouchtchev s'efforce de mettre en place une vigoureuse diplomatie culturelle, ce qui se traduira par des interactions grandissantes avec la Cuba castriste et le Chili des années 1960 et 1970. Alors qu'à Santiago, la culture soviétique est appelée à dévoiler un côté positif d'un pays méconnu, à Cuba, elle devient vite un indice des liens privilégiés tissés entre deux États qui font désormais partie du même« camp idéologique». Cependant, les effets que les échanges culturelles produisent ne sont pas les mêmes dans les deux régions analysées, engendrant des représentations sociales hétérogènes, voire ambivalentes, indissociables de chaque contexte. Par le biais d'une perspective comparative, fondée sur les priorités soviétiques à Cuba et au Chili, il est possible de prendre la mesure des spécificités de la politique extérieure du Kremlin en Amérique latine ainsi que des effets variés que la nouvelle proximité provoque. Cette approche nous autorise aussi à constater que les rapports à l'égard d'un État conditionnent souvent la politique menée envers l'autre, érigeant une « logique triangulaire» des relations URSS-Chili-Cuba. / After the Cuban Revolution in 1959, Latin America became a crucial point of the "Cold War for the ideas", generating a growing interest of both United States and Soviet Union. Concerning USSR, social transformation of Cuba encouraged the Kremlin to have an attentive eye on the Caribbean island, a country that will become, after a phase of divergences (1962-1968), a faithful Moscow's ally. But the rapprochement between USSR and Havana also foster a specific doctrine with regard to other Latin American countries. It was the case of Chile, a state that during Eduardo Frei's administration (1964-1970) signed ambitious agreements with the East, encouraging bilateral exchanges. This trend, brutally interrupted by Pinochet’s coup d'état in September 1973, strengthened after the election of Salvador Allende in 1970. Beyond the growth of political and economic relations, Khrushchev’s administration made an effort to consolidate a powerful cultural diplomacy, which will result in increasing interactions with Castro’s Cuba and Chile of the 1960s and the early 1970s. While in Santiago, Soviet culture was supposed to unveil a positive facet of a largely ignored country, in Cuba, it became rapidly a mark of the privileged links built between two states belonging to the same "ideological camp". Nonetheless, the effect of cultural exchanges was not the same in the different areas analyzed, engendering heterogeneous and even ambivalent social representations that were deeply associated to each context. On the basis of a comparative approach, focused on Soviet priorities in Cuba and Chile, it is possible to measure the nature of Kremlin's foreign policy in Latin America, as well as the various consequences of the new international proximity. This standpoint also allows us to remark that relations with one state may determine the policy towards other nations, configuring a "triangular articulation" of Soviet-Chilean-Cuban relations.
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Approches post-soviétiques du droit international : essai sur le renouvellement de la doctrine et de la pratique internationales / Post-Soviet Approaches to International Law Sous-titre : Essay on the Renewal of International Doctrine and PracticeTkatova, Rima 28 September 2012 (has links)
Tous les etats issus du démembrement de l'urss ont dû résoudre, depuis 15 ans, une question fondamentale : celle de la définition et de l'affirmation de leur identité. ayant tous la même aspiration à la liberté, à l'autonomie productive, à l'ouverture au monde, ces pays ont commencé à réformer leurs systèmes juridiques, politiques et économiques. toutefois le droit international soviétique, spécifique, fermé dans son propre système et lié fortement à la politique extérieure de l'urss, continue à persister dans les etats post-soviétiques, malgré leur aspiration aux règles des sociétés occidentales juste après l'indépendance. ainsi, le renouvellement de la doctrine et de la pratique internationale des etats post-soviétiques se passe d'abord dans des conditions de permanence de la conception soviétique du droit international d'un côté et du désir de trouver sa place dans la communauté internationale de l'autre. cette rénovation ayant ses particularités dans chaque etat ex-soviétique, a affecté non seulement la formation de la pensée juridique et la pratique diplomatique de ces etats, mais aussi les rapports entre les droits internes et le droit international. c'est à l'époque de la fin de l'antagonisme des blocs qu'on observe l'intégration des etats issus de l'urss dans le monde de la nouvelle répartition des forces /... / International law is a « common language » but the vision of international law is far from being universal. It is a « multiplicity of particular national, regional, individual, institutional visions of international law. One can speak of the existence of regional American, Latin American, European, Asian, African approaches of law, but what about the geographical region of the former Union of Soviet Socialist Republics? In the XXth century one spoke about the Soviet conception of international law, which was a complex phenomenon, having its roots in the Russian legal school, combining the multiculturalism of the Russian Empire and the Soviet state and causing the division of the world into two blocks : Western and Soviet. For over twenty years that the Soviet Union no longer exists and the former Soviet states became independent and sovereign actors in the international arena. Can we therefore speak today about the existence of national approaches to international law of each state of the former USSR ? The objective of this thesis is to present the current state of doctrine and practice of the post-Soviet international law, considering the renewal of approaches of foreign policies of the post-Soviet states, and doctrinal concepts of international legal scholars. Does the post-Soviet doctrine of international law exist ? The contemporary international law is faced with challenges such as regionalization, globalization and the establishment of the rule of law in international law. Faced with these challenges, the doctrine and practice post-Soviet international law have been renewed. What approaches the post-Soviet states adopt in response to the contemporary challenges of regionalization, globalization and the establishment of the rule of law in international law?
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